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Néo-colonisation : 5 premiers ministres francophones meurent en Europe en moins d’un an

novembre 11, 2021

C’est la conséquence de n’avoir pas assez investi dans la formation et la modernisation des hôpitaux en Afrique qui pousse les politiques des pays francophones à monter dans le premier avion pour la France au premier soucis de santé. En ce qui va de cette année, 5 anciens premiers ministres dont un en fonction sont morts en France. Il s’agit de trois premiers ministres Ivoiriens, un Congolais et un Gabonais.

Le dernier a quitté la terre des hommes en France est l’ancien premier ministre Congolais Clément Mouamba qui a été évacué quelques semaines plus tôt atteint du Covid. Premier Ministre du Congo-Brazzaville entre 2016 et mai 2021, Clément Mouamba, est décédé vendredi 29 octobre des suites du Covid-19 à Paris, où il avait été évacué il y a plus de deux semaines. Il était âgé de 78 ans.

Clément Mouamba qui a eu à gérer la pandémie à son apparition n’a pas pu doter les hôpitaux de son pays des équipements nécessaires malgré l’élan de solidarité qui a permis à son gouvernement de récolter des milliards.

Clément Mouamba

Cet économiste, cadre de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), s’était engagé à redresser les équilibres macroéconomiques. Peu avant, il avait rejoint le parti au pouvoir après avoir été exclu de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), principale formation d’opposition, pour avoir accepté de prendre part au dialogue national ayant abouti au changement de la constitution.

Clément Mouamba avait également servi le régime du professeur Pascal Lissouba, premier président élu du Congo, dont il a été ministre des Finances entre 1992 et 1993. Depuis 2017, il était également député de la première circonscription de Sibiti, sa ville natale dans le sud-ouest.

Charles Konan Banny

L’ancien premier ministre ivoirien Charles Konan Banny est décédé vendredi 10 septembre de complications pulmonaires et respiratoires liées au Covid-19, à Paris, où il avait récemment été évacué et hospitalisé.

Atteint du coronavirus à Abidjan, il avait été transféré la semaine dernière à l’hôpital américain de Neuilly où il est décédé vendredi, à 78 ans. 

« Il a changé ma perception de la politique ivoirienne et de certains de ses acteurs », a rapidement réagi Guillaume Soro, un autre ancien premier ministre, aujourd’hui en exil. 

Né le 11 novembre 1942 à Divo (sud), ce fils de planteur baoulé (un des plus importants groupes ethniques du pays) est diplômé de la prestigieuse Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de Paris.

Après avoir travaillé dans la gestion d’Etat de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial, il intègre en 1976 la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à son siège de Dakar, où il gravit tous les échelons. 

Gouverneur par intérim de cette institution (1990-1993), il est confirmé dans ses fonctions le 1er janvier 1994, trois semaines avant la dévaluation du franc CFA, qui jouera un grand rôle dans son image d’« homme de la France ». Il y restera jusqu’à son arrivée en 2005 à la « Primature » ivoirienne.

Cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Charles Konan Banny, connu pour son caractère « soupe au lait », avait été imposé comme premier ministre à Laurent Gbagbo par la communauté internationale en décembre 2005, un poste qu’il a occupé jusqu’en avril 2007. 

Originaire de Yamoussoukro, ville natale de Félix Houphouët-Boigny, père de la nation ivoirienne et fondateur de son parti le PDCI, M. Konan Banny s’était lancé en 2015 dans la course à la présidentielle contre Alassane Ouattara mais avait finalement jeté l’éponge.

Amadou Gon Coulibaly

Le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, est décédé ce mercredi 8 juillet, à Abidjan. Annoncée par Jeune Afrique, l’information a été confirmée dans la soirée par Patrick Achi, le secrétaire général à la présidence ivoirienne, sur les antennes de la RTI.

Transplanté du coeur en 2012, il s’était dit conscient aussi des interrogations qu’avaient soulevées son absence prolongée et son hospitalisation.

Problèmes cardiaques

Le 2 mai, il avait été évacué en urgence à Paris en pleine pandémie de Covid-19 pour des problèmes cardiaques. Pris en charge à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il y avait effectué une coronarographie et s’y était fait poser un stent. Mais son séjour, qui devait initialement durer « quelques semaines » s’était finalement prolongé, en raison d’une seconde hospitalisation début juin.

Âgé de 61 ans, Amadou Gon Coulibaly était le candidat du RHDP (au pouvoir) à l’élection présidentielle d’octobre. Il devait être formellement investi début août à Yamoussoukro.

Hamed Bakayoko

Le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko, est mort mercredi 10 mars à l’âge de 56 ans dans un hôpital en Allemagne des suites d’un cancer, huit mois après le décès de son prédécesseur. « Je rends hommage au Premier ministre Hamed Bakayoko, mon fils et proche collaborateur, trop tôt arraché à notre affection », a déclaré le président Alassane Ouattara dans communiqué lu à la télévision publique RTI.

Son ascension politique avait vraiment commencé dans les années 2000. En 2003, à 38 ans, il était devenu ministre des Télécommunications et des Nouvelles technologies, un poste qu’il gardera dans tous les gouvernements d’union nationale, sous le régime de l’ex-président Laurent Gbagbo. Avec l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011, Hamed Bakayoko avait hérité du stratégique ministère de l’Intérieur, qu’il avait conservé sous trois gouvernements jusqu’en 2017, réussissant à maintenir l’ordre dans un pays revenant à la paix, notamment grâce à ses nombreuses relations dans tous les milieux, aussi bien parmi les anciens chefs de la rébellion que dans l’opposition.

Casimir Oyé- Mba

Touché par le Covid-19, il avait été hospitalisé à Libreville avant d’être évacué dans un état critique en France à l’hôpital Paris Saint-Joseph où il est mort, ce jeudi 16 septembre 2021, à l’âge de 79 ans. Casimir Oyé Mba avait été Premier ministre de 1990 à 1994.

Intellectuel chevronné, Oyé Mba devient Premier ministre pendant quatre ans. Très humble, il quitte ses fonctions lors d’un remaniement pour celles de ministre des Affaires étrangères. Oyé Mba enchaine alors les portefeuilles ministériels, dont ceux du Plan et du Pétrole.

Économiste formé en France, où il obtient un doctorat en 1969, Oyé Mba a également été gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) de 1978 à 1990. Fort d’un carnet d’adresses bien rempli et d’une réputation d’homme rigoureux, celui que les Gabonais appelaient « Cam’ la Classe » pour la finesse de ses idées et le chic de ses costumes, brigue le fauteuil présidentiel après la mort d’Omar Bongo en 2009. Il retire finalement sa candidature à la veille du scrutin en invoquant des pressions.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Côte d’Ivoire : Amadou Gon Coulibaly inhumé dans son fief de Korhogo

juillet 17, 2020

Lors de la cérémonie d'hommage à Amadou Gon Coulibaly à Abidjan, le 14 juillet 2020. Le Premier ministre ivoirien a été inhumé le 17 juillet à Korhogo.

Lors de la cérémonie d’hommage à Amadou Gon Coulibaly à Abidjan, le 14 juillet 2020. Le Premier ministre ivoirien a été inhumé le 17 juillet à Korhogo. © DR / Présidence ivoirienne

 

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet, a été inhumé vendredi dans son fief de Korhogo, dans le nord du pays, au terme d’une semaine de deuil national.

« Le lion de Korhogo », comme le surnommaient ses partisans, a été enterré dans le caveau familial, dans l’intimité, selon une source proche de la famille. Auparavant s’est déroulée une prière funéraire à la grande mosquée de Korhogo, en présence du président Alassane Ouattara et de centaines de fidèles.

Parmi les personnalités à avoir fait le déplacement, également, le président togolais Faure Gnassingbé et le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini.

« Les obsèques d’un chef »

Le Premier ministre « était une référence, un exemple », a déclaré El Hadj Bambadji Bamba, un professeur venu assister à la cérémonie. « Aujourd’hui ce sont les obsèques d’un chef. Nous sommes venus en grand nombre. C’était essentiel d’être là. Après tout ce que cet homme là a fait pour notre pays, il était bon qu’on vienne lui exprimer notre reconnaissance. »

Amadou Gon Coulibaly était populaire à Korhogo, sa ville natale dont il a été longtemps député-maire. De l’avis général, il a beaucoup fait pour le développement de la métropole du Nord ivoirien et sa région du Pôro, pays du peuple sénoufo.

Le temps des funérailles terminé, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, va devoir se trouver un nouveau champion pour défendre ses couleurs au scrutin présidentiel.

Alassane Ouattara avait exclu en mars de se représenter pour un troisième mandat, puis désigné Amadou Gon Coulibaly comme son successeur. La mort de ce dernier a bouleversé le jeu politique ivoirien, à trois mois et demi du scrutin présidentiel.

Par Jeune Afrique avec AFP

Côte d’Ivoire/Hommage du RHDP à Amadou Gon Coulibaly: Le président Alassane Ouattara salue la mémoire de l’illustre disparu

juillet 15, 2020

 

Publiée le 15 juillet 2020 par RTI Officiel

Côte d’Ivoire: Hommage de Patrick Achi au Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly

juillet 14, 2020

 

Avec RTI Officiel publiée le 14 juillet 2020

Côte d’Ivoire: programme des obsèques d’Amadou Gon Coulibaly

juillet 10, 2020

Amadou Gon Coulibaly, ancien Premier ministre ivoirien
 

Décédé le 8 juillet dernier, Amadou Gon Coulibaly aura droit à des funérailles nationales. Un deuil national de huit jours a été décrété par le Président Alassane Ouattara, en attendant l’inhumation du défunt Premier ministre ivoirien.

Amadou Gon Coulibaly sera inhumé le vendredi 17 juillet à Korhogo

Rentré au pays le 2 juillet 2020, après un séjour médical de deux mois en France, Amadou Gon Coulibaly avait hâte de reprendre le travail. C’est ainsi que le lundi 6 juillet, le Premier ministre s’est rendu à la Primature où l’attendaient ses collaborateurs, enthousiastes de retrouver le patron.

Dès le lendemain, le Chef du Gouvernement a d’ailleurs présidé un Conseil de gouvernement en prélude au Conseil des ministres du mercredi. C’est cependant lors de cette réunion gouvernementale présidée par le Président Alassane Ouattara qu’Amadou Gon Coulibaly sera pris d’un malaise, qui lui sera fatal, quelques heures plus tard.

Consternation, émotions et tristesse mêlée de larmes se sont donc emparées des Ivoiriens qui venaient ainsi de perdre leur Premier ministre, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2020 pour le compte du RHDP, parti présidentiel. Suivant un décret signé par Alassane Ouattara, « il est déclaré huit jours de deuil national, du vendredi 10 au vendredi 17 juillet 2020 ». Le drapeau national sera à cet effet mis en berne sur toute l’étendue du territoire ivoirien, et dans les ambassades de Côte d’Ivoire à l’étranger.

Le programme des obsèques d’Amadou Gon Coulibaly s’établit par ailleurs comme suit :

▪️Mardi 14 juillet à 9h : Hommage de la nation au palais de la présidence

▪️Mercredi 15 juillet de 8h à 12 h : Hommage du RHDP au palais des sports

– 13h : Prière mortuaire à la mosquée de la rivièra golf

– Départ sur Korhogo à 14h

▪️Vendredi 17 juillet : Inhumation

 

Avec Afrique -7 par Dreyfus Polichinelle

Côte d’Ivoire : le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est décédé

juillet 8, 2020

Amadou Gon Coulibaly à Abidjan, le 8 décembre 2019.

Amadou Gon Coulibaly à Abidjan, le 8 décembre 2019. © Issam Zejli pour JA

 

Premier ministre et candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre, Amadou Gon Coulibaly est décédé ce mercredi à Abidjan.

Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est décédé ce mercredi 8 juillet, à Abidjan. Annoncée par Jeune Afrique, l’information a été confirmée dans la soirée par Patrick Achi, le secrétaire général à la présidence ivoirienne, sur les antennes de la RTI.

« La Côte d’Ivoire est en deuil, a-t-il annoncé, lisant un message du président Alassane Ouattara. J’ai la profonde douleur de vous annoncer que le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly nous a quittés en début d’après-midi, après avoir pris part au conseil des ministres. »

Le chef de l’État a, toujours par la voix de Patrick Achi, présenté ses « condoléances les plus attristées » à la famille du défunt, dont il a salué la mémoire et la « grande loyauté ». « Je rends hommage à mon jeune frère, mon fils, Amadou Gon Coulibaly, qui a été pendant trente ans mon plus proche collaborateur. »

Selon nos sources, il a été victime d’un malaise en plein conseil des ministres en début d’après-midi et a été transféré par ambulance vers la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (PISAM), située dans la commune de Cocody, à Abidjan.

Amadou Gon Coulibaly était rentré à Abidjan le 2 juillet, après deux mois d’hospitalisation en France. Nous l’avions rencontré la veille, à l’hôtel La Réserve, dans le 8ème arrondissement de Paris. Souriant, « motivé » à l’idée d’enfin battre campagne, il s’était confié à Marwane Ben Yahmed, le directeur de la publication de Jeune Afrique : « J’ai pleinement conscience des responsabilités qui pèsent sur mes épaules comme de l’ampleur de la tâche. Mais le RHDP [Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix] est une équipe soudée, pétrie de talents, qui saura m’aider à convaincre les Ivoiriens de l’intérêt de notre projet et m’accompagner vers la victoire. » Il s’était dit conscient aussi des interrogations qu’avaient soulevées son absence prolongée et son hospitalisation.

Problèmes cardiaques

Le 2 mai, il avait été évacué en urgence à Paris en pleine pandémie de Covid-19 pour des problèmes cardiaques. Pris en charge à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il y avait effectué une coronarographie et s’y était fait poser un stent. Mais son séjour, qui devait initialement durer « quelques semaines » s’était finalement prolongé, en raison d’une seconde hospitalisation début juin.

Âgé de 61 ans, Amadou Gon Coulibaly était le candidat du RHDP (au pouvoir) à l’élection présidentielle d’octobre. Il devait être formellement investi début août à Yamoussoukro.

Avec Jeune Afrique

 

Le Premier ministre ivoirien de retour aux affaires du pays et de sa campagne électorale

juillet 2, 2020

 

Amadou Gon Coulibaly (g) accueilli par Alassane Ouattara à l'aéroport Félix Houphouët Boigny, à Abdijan le 2 juillet 2020
© SIA KAMBOU Amadou Gon Coulibaly (g) accueilli par Alassane Ouattara à l’aéroport Félix Houphouët Boigny, à Abdijan le 2 juillet 2020
Applaudissements et accueil en grande pompe: après deux mois d’absence en raison de problèmes cardiaques, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly dit « AGC » est rentré jeudi en Côte d’Ivoire pour reprendre son costume de chef du gouvernement mais aussi de candidat à la présidentielle.

« Je suis de retour pour prendre ma place aux côtés du président (Alassane Ouattara), pour continuer l’oeuvre de développement et de construction de notre pays la Côte d’Ivoire », a affirmé le Premier ministre lors d’un discours à son arrivée à l’aéroport.

Officiellement, le Premier ministre, 61 ans, était parti le 2 mai pour un « contrôle » en France malgré la fermeture des frontières en raison de la pandémie de coronavirus.

– « Je t’aime » –

Greffé du cœur depuis 2012, AGC a finalement dû se faire poser un stent mais assure être « de retour en forme » alors que son absence prolongée avait mis le feu aux réseaux sociaux.

L’accueil, qui lui a été fait, montre bien que son absence n’avait rien de la routine. Et ses déclarations ont tourné aux effusions: « Tous les moyens ont été utilisés pour m’exprimer sympathie, soutien et amour. Pour conclure, Monsieur le Président, je dirai en retour, je vous aime! ».

Amadou Gon Coulibaly à l'aéroport Félix Houphouët Boigny, à Abdijan le 2 juillet 2020

© SIA KAMBOU Amadou Gon Coulibaly à l’aéroport Félix Houphouët Boigny, à Abdijan le 2 juillet 2020
C’était pour le côté sentimental. Pour le côté pragmatique, AGC s’est surtout attaché à montrer l’apparence d’un homme qui n’a pas quitté le pouvoir.

Il a souligné qu’il avait été tenu au courant de tous les dossiers — « Covid-19, terrorisme, inondations et économie » — par le président Ouattara qui l’appelait « matin et soir ».

« Ce n’est pas une maladie extraordinaire dont il était victime. C’est une maladie ordinaire due à son âge, donc il n’y a rien d’extraordinaire. La seule chose exceptionnelle c’est qu’il est candidat à la présidence. Donc une maladie ordinaire pour un contexte exceptionnel », a dit à l’AFP Sidi Tiemoko Toure, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication.

Henri Konan Bédié à Yamoussoukro dans le centre de la Cote d'Ivoire, le 20 juin 2020

© SIA KAMBOU Henri Konan Bédié à Yamoussoukro dans le centre de la Cote d’Ivoire, le 20 juin 2020
« C’est véritablement une famille qui se remet en marche définitivement pour gagner cette élection de 2020 en octobre », a conclu le porte-parole.

– Débat va ressurgir –

Le camp Ouattara est soulagé. Car, comme le souligne un observateur: « Il n’y avait pas de plan B, en cas de forfait de Gon. Ou plutôt la seule solution envisagée était une nouvelle candidature de Ouattara ».

Selon des sources proches du Palais présidentiel, AGC pourrait prochainement passer le poste de Premier ministre à Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence, officiellement pour se consacrer à sa campagne, officieusement pour se reposer encore quelques semaines avant le marathon électoral.

Curieusement, si les réseaux sociaux n’ont cessé de s’enflammer sur l’absence de Gon Coulibaly, la classe politique ivoirienne, pourtant prompte à envoyer piques et accusations, a fait preuve de retenue, n’évoquant que rarement l’absence de pilote aux commandes.

« Les problèmes cardiaques de Gon fragilisent la candidature du RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix, coalition au pouvoir). Gentlemen ou pas, cela va ressurgir. Parce qu’on va parler de l’âge des candidats à cause de Henri Konan Bédié qui a 86 ans et peut être de celle de Laurent Gbagbo qui en a 75 », analyse l’observateur, soulignant la difficulté de la Côte d’Ivoire à « renouveler son personnel politique ».

Pendant l’absence de Gon Coulibaly, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation de l’opposition, a investi l’ancien président Henri Konan Bédié, 86 ans.

L’autre grande formation d’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), n’a pas encore fait connaître sa position. Son fondateur, l’ex-président Laurent Gbagbo, (au pouvoir de 2000 à 2010) est en liberté conditionnelle depuis son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), et son retour en Côte d’Ivoire est incertain. Et aucun jeune n’a émergé dans l’ombre des « dinosaures » pendant l’absence du Gbagbo.

Un autre candidat s’est déjà déclaré, l’ancien chef rebelle Guillaume Soro, 47 ans, ex-allié du président Ouattara devenu opposant. Mais il fait face à plusieurs procédures judiciaires, dont une condamnation à 20 ans de prison avec déchéance des droits civiques et vit en exil en France.

Dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait quelque 3.000 morts, la présidentielle d’octobre 2020 s’annonce tendue.

Par Msn avec AFP

Côte d’Ivoire : Amadou Gon Coulibaly désigné candidat du RHDP à la présidentielle de 2020

mars 13, 2020

Le président Alassane Ouattara et le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le 12 mars à Abidjan.

Le président Alassane Ouattara et le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le 12 mars à Abidjan. © Présidence ivoirienne 

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a été désigné jeudi soir par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour porter les couleurs du parti à la présidentielle d’octobre 2020. Sa candidature a été adoubée par tous les principaux cadres du parti.

Une semaine jour pour jour après qu’Alassane Ouattara a annoncé qu’il ne briguerait pas un troisième mandat lors de la présidentielle d’octobre prochain, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a officiellement désigné Amadou Gon Coulibaly comme son candidat pour le scrutin d’octobre prochain.

Une annonce qui est tout sauf une surprise, tant le nom du Premier ministre d’Alassane Ouattara, qui est aussi le président du directoire du RHDP, revenait avec insistance depuis plusieurs mois pour porter les couleurs du parti si l’actuel chef de l’État venait à ne pas se présenter.

La désignation d’Amadou Gon Coulibaly a eu lieu à l’issue d’un conseil politique du RHDP, et a été officialisée lors d’une cérémonie à l’Hôtel Ivoire, à Abidjan. Les principaux cadres du parti, d’Hamed Bakayoko à Patrick Achi en passant par Amadou Soumahoro, ont pris la parole tour à tour pour adouber la candidature de Gon.

« Pour moi, après ADO, c’est Amadou Gon Coulibaly. Je suis persuadé qu’Amadou Gon Coulibaly est le mieux placé pour assurer la relève », a lancé le ministre d’État chargé de la Défense, Hamed Bakayoko.

Le ministre de l’Enseignement, Albert Mabri Toikeusse, dont les ambitions présidentielles ne sont pas un secret, a été le seul à émettre des doutes. « Je suis un homme de conviction et je préfère dire ce que je pense. Monsieur le Président, vous êtes le fils du Président Félix Houphouët-Boigny, qui nous a enseigné le dialogue. Nous nous appuierons sur le dialogue pour régler nos divergences. Ne prenons pas des engagements d’une heure dans une salle, qui par la suite ne refléteront pas la réalité sur le terrain. Faites donc comme Félix Houphouët-Boigny. Travaillez à nous mettre en équipe », a-t-il déclaré.

Nouvelle génération

La cérémonie s’était ouverte par un discours du président Alassane Ouattara, lors duquel il a notamment dressé un premier bilan de ses années au pouvoir, et a défendu le principe de la réforme constitutionnelle actuellement engagée.

« Toute œuvre humaine peut être améliorée. C’était important, avant de partir, de proposer des modifications [de la Constitution] au Parlement », a-t-il déclaré. « J’espère laisser une Constitution qui pourra rester des années et des années. »

Affirmant avoir pris la décision de ne pas se présenter à un troisième mandat dès 2017, Ouattara est revenu sur l’épisode des mutineries qui ont éclaté cette année-là, et affirmé avoir voulu « remettre de l’ordre dans l’armée » avant de l’officialiser.

« Ce qui a motivé ma décision, ce n’est pas une volonté de vous abandonner. Mais j’ai une conviction profonde : que la Côte d’Ivoire ira encore mieux avec la nouvelle équipe, la nouvelle génération », at-t-il lancé avant de conclure : « Nous devons confier la destinée de la Côte d’Ivoire à une nouvelle génération. Une équipe bien formée, honnête, reconnue pour son respect du travail et du don de soi. » Sans mentionner le nom d’Amadou Gon Coulibaly.

« Je ne doute donc pas de notre victoire »

Alassane Ouattara a toujours eu une confiance absolue en son fidèle Premier ministre. Les deux hommes se connaissent depuis plus de trente ans et ont tout connu ensemble : le pouvoir, la marginalisation, l’opposition, la guerre, la crise postélectorale, puis le pouvoir.

Le 8 décembre, le Premier ministre se montrait confiant quant à la victoire du RHDP à la présidentielle d’octobre : « Nous considérons que notre bilan parle pour nous et que le projet que nous présenterons en 2020 va encore plus loin que le précédent. Je ne doute donc pas de notre victoire, quel que soit le candidat que nous devrons affronter », affirmait-il dans nos colonnes.

Avec Jeuneafrique

Côte d’Ivoire: cinq choses à savoir sur le nouveau gouvernement

juillet 11, 2018

 

Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de Côte d’Ivoire, dans son bureau le 30 juin 2017. © Issam Zejly pour Jeune Afrique

 

Un gouvernement très politique, des tensions au sein du RHDP, des arrivées et départs qui interrogent ou encore de probables conflits de compétence… Voici les cinq choses à savoir sur le nouveau gouvernement d’Amadou Gon Coulibaly, formé mardi 10 juillet.

La Côte d’Ivoire dispose d’un nouveau gouvernement depuis ce mardi 10 juillet. Un changement éminemment politique, qui risque de calmer difficilement les tensions entre alliés. Entre perdants et gagnants, ne faut-il pas craindre de futurs conflits de compétence ? Voici cinq choses à savoir sur ce nouveau gouvernement.

1. Un gouvernement politique

Ce qui frappe immédiatement, c’est son nombre : 36 ministres, dont le Premier ministre, cinq secrétaires d’État et deux ministres auprès du président de la République. Ce « gouvernement pléthorique », dénoncé par des médias proches de l’opposition, est essentiellement politique : il est dominé par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle).

Le Rassemblement des républicains (RDR d’Alassane Ouattara) se taille la part du lion, avec 25 postes, contre 12 pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI d’Henri Konan Bédié), deux pour l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI).

Les petits partis, comme le Mouvement des forces d’avenir (MFA) et le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), disposent respectivement d’un poste de secrétaire d’État et de ministre. Quant à la société civile, deux postes lui ont été attribués.

2. Tensions au sein du RHDP

Manifestement, ce nouveau gouvernement ne devrait pas apaiser les tensions entre le président Alassane Ouattara et son grand allié Henri Konan Bédié. « En reconduisant les ministres initiateurs de « Sur les traces d’Houphouët-Boigny », courant politique désapprouvé par Bédié, Ouattara fait un affront à son allié. Par ailleurs, contrairement à ses habitudes, le président de la République n’a pas pris soin, pour la formation de ce gouvernement, de demander une liste de ministrables au président du PDCI. Cela va laisser des traces », commente un proche de Bédié, interrogé par Jeune Afrique.

Selon certaines indiscrétions, le PDCI pourrait soit ne pas commenter la présence de certains de ses cadres au gouvernement, soit prendre acte. Une attitude que pourrait aussi observer Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale, qui n’a auparavant pas adoubé la nomination de Sidiki Konaté, cadre des ex-rebelles des Forces nouvelles.

3. Les gagnants

Albert Toikeusse Mabri, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), signe son retour au gouvernement. Il hérite néanmoins d’un portefeuille relativement chahuté : l’Enseignement supérieur, secoué depuis des mois par une série de grèves autant de la part d’étudiants que d’enseignants.

Le remaniement a également été bénéfique pour une commune d’Abidjan : Attécoubé. Son maire (PDCI), Paulin Claude Danho, a été nommé ministre des Sports et son député (UDPCI), Laurent Tchagba, ministre de l’Hydraulique.

4. Les perdants

Grand perdant de la dissolution du gouvernement : Amadou Soumahoro. Nommé ministre des Affaires politiques, il y a à peine deux mois, il a été remplacé par Gilbert Koné Kafana, qui est désormais chargé des Relations avec les institutions de la République.

De même, s’il est vrai que Bruno Koné a été personnellement missionné par Ouattara pour mettre de l’ordre au ministère de la Construction, miné par la corruption, dit-on, il a tout de même été évincé de son poste de porte-parole du gouvernement, au profit de Sidi Tiémoko Touré, dont le passage au ministère de l’Emploi des jeunes n’a pas été très convaincant.

5. De futurs conflits de compétence ?

La création de nouveaux postes ministériels soulève également la question des réelles attributions. Certains ministères semblent en effet relativement comparables à ceux déjà existants. Ainsi, quelle sera la mission précise du ministre de la Ville (François Albert Amichia), alors qu’il existe déjà un ministère de l’Assainissement et de la Salubrité (dirigé par Anne Désirée Ouloto), un ministère de l’Environnement et du Développement durable (Joseph Séka Séka) et un ministre chargé de l’Urbanisme (Bruno Nabagné Koné) ?

De même, le citoyen ordinaire a du mal à cerner les nuances entre le ministère chargé de l’Entretien routier et celui des Transports.

Jeuneafrique.com par

Côte d’Ivoire: Philippe Serey-Effeil limogé du cabinet du Premier ministre

décembre 6, 2017

 

Philippe Serey-Eiffel, ex-directeur de cabinet d’Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre ivoirien. © DR / Gouvernement Côte d’Ivoire

Le très influent directeur de cabinet d’Amadou Gon Coulibaly, qui avait rang de ministre, a été remercié ce 6 décembre. Il est remplacé par Emmanuel Ahoutou.

C’était jusqu’à ce mercredi un des hommes les plus puissants et les plus secrets de l’exécutif ivoirien. Philippe Serey-Eiffel a été limogé aujourd’hui de son poste de directeur de cabinet du Premier ministre. Il ne quitte pourtant pas totalement Amadou Gon Coulibaly, puisqu’il devient l’un de ses très nombreux conseillers spéciaux.

Pour lui succéder, c’est un membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qui a été choisi. Emmanuel Ahoutou, arrivé à la primature sous Daniel Kablan Duncan, y était jusqu’alors directeur de cabinet adjoint. L’économiste a également travaillé auprès de Charles Diby-Koffi, du temps où ce cadre du PDCI était ministre de l’économie.

Discret et redouté

Le limogeage de Philippe Serey-Eiffel est une surprise. Très craint, ce Franco-Ivoirien qui avait rang de ministre depuis 2011 était le seul blanc à siéger en Conseil des ministres. Cet homme discret est un des proches d’Amadou Gon Coulibaly.

De 2011 à 2017, lorsque ce dernier était secrétaire général de la présidence, Serey-Eiffel était ainsi secrétaire général délégué. Quand Gon Coulibaly est nommé à la primature, début 2017, il emmène Serey-Eiffel avec lui.

Omnipotent, il suivait tous les dossiers économiques et financiers. Mais ces derniers temps, on lui reprochait de prendre trop de liberté et d’initiatives personnelles.

Des débuts en 1973

Philippe Serey Eiffel, 64 ans, a fait ses débuts dans l’administration ivoirienne, sous Houphouët-Boigny. En 1973, il entre à la Direction et contrôle des Grands travaux (DCGTX), puis en prend la tête en 1990, à la faveur de l’arrivée d’Alassane Dramane Ouattara (ADO) à la Primature. Un poste d’où il sera limogé par Henri Konan Bédié en 1994.

En 2011, lorsqu’ADO accède à la présidence, Serey-Eiffel revient au cœur du pouvoir. Il est alors nommé conseiller du président de la République chargé de gérer les affaires économiques et les infrastructures. Proche du président, ce descendant du constructeur de la Tour Eiffel, propriétaire d’un vignoble en France, était aussi l’un des sommeliers de la présidence.

Jeuneafrique.com par – Correspondant à Abidjan