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Mali : le capitaine Sanogo promu au grade de général

août 14, 2013

Le capitaine Amadou Sanogo, auteur du coup d’État du 22 mars 2012 qui avait déstabilisé le Mali, a été promu général, mercredi 14 août, en Conseil des ministres. Une promotion qui intervient trois jours après le second tour de l’élection présidentielle remportée par l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta.

Le Conseil des ministres « a validé la nomination du capitaine Amadou Sanogo, au grade de général de corps d’armée », a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère malien de la Défense, Diarran Koné, mercredi 14 août. Une belle promotion – et une formidable revanche – pour ce capitaine qui fut renvoyé du prytanée militaire de Kadiogo, au Burkina, puis de l’école militaire de Koulikoro, au Mali.

Sa promotion du grade de capitaine à celui de général intervient trois jours après le second tour de l’élection présidentielle remportée par l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta qui était resté très discret au moment du coup d’État, à l’inverse de son adversaire au scrutin, Soumaïla Cissé. M. Cissé, un ex-ministre des Finances, a été un farouche opposant au putsch.

Amadou Sanogo, 40 ans, dispose déjà, depuis le 20 mai 2012 par un accord conclu in extremis avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), du statut d’ancien chef d’État. Il avait justifié le coup d’État de mars 2012 ayant renversé le président élu Amadou Toumani Touré par « l’incapacité d’un État corrompu à lutter contre la montée des périls en tous genres dans le nord du Mali, groupes jihadistes et criminels, rébellion touarègue ».

Mais ce putsch avait précipité la chute de cette vaste région aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui l’ont occupée pendant neuf mois, avant d’en être chassés par une intervention militaire internationale initiée par la France.

Le capitaine Sanogo, qui gardait une capacité de nuisance à Bamako, avait été installé en février dernier à la tête d’une structure chargée de réformer l’armée malienne qui avait été laminée dans le Nord.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali : le capitaine Sanogo prend officiellement la tête du comité de réforme de l’armée

février 13, 2013
Issouf Sanogo, leader des putshistes du 22 mars 2012. Issouf Sanogo, leader des putshistes du 22 mars 2012. © Issouf Sanogo/AFP

Le chef des putschistes maliens Amadou Haya Sanogo avait été nommé à ce poste par décret présidentiel en août 2012. Il vient d’être officiellement investi, le 13 février, à la tête du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité.

En perte de vitesse depuis le début de l’opération Serval et la reconquête d’un Nord-Mali dont son coup d’État de mars 2012 avait contribué à précipiter la chute, le capitaine Amadou Haya Sanogo devrait continuer à jouer un rôle après la période de transition. Mercredi 13 février, celui qui se compare en privé au général De Gaulle a finalement été officiellement investi à la tête du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, près de six mois après sa nomination.

Le décret présidentiel le nommant à ce poste date en effet du 8 août 2012. La cérémonie d’investiture a eu lieu au siège de la présidence, à Koulouba, en présence du président par intérim Dioncounda Traoré, du Premier ministre Diango Cissoko et de plusieurs chefs militaires maliens. Toute la question est désormais de savoir quel rôle Sanogo entend jouer dans la transition et au-delà, s’il pèsera de tout son poids où s’il se contentera des honneurs qui lui seront faits – avec les prébendes qui vont avec.

Jeuneafrique.com avec AFP 

Amadou & Mariam remportent la Victoire de l’album de musiques du monde

février 8, 2013
 

Amadou & Mariam remportent la Victoire de l'album de musiques du monde Amadou & Mariam remportent la Victoire de l’album de musiques du monde © AFP

Le duo malien Amadou & Mariam a remporté la Victoire de l’album de musiques du monde pour « Folila », vendredi lors de la cérémonie au Zénith de Paris.

Le duo a reçu sa Victoire, la première de la soirée, des mains du ministre sénégalais de la Culture, le musicien Youssou N’Dour.

« Je suis fier que le Mali soit honoré ce soir. Surtout en ce moment où le monde entier reconnaît cette source de la musique du monde qui vient du Mali. Ce soir nous sommes tous Maliens », a-t-il déclaré.

« Nous voulons que l’Afrique change, qu’il y ait la transparence et la démocratie. Nous remercions beaucoup la France, tous ceux qui nous ont soutenus dans ces mois difficiles », a ajouté Amadou Bagayoko.

Le duo a interprété sur scène un de ses titres « Africa, mon Afrique » accompagné d’enfants portant des T-shirts auc couleurs du drapeau malien et avec l’inscription « La paix au Mali ». La salle brandissait également des papiers aux couleurs du Mali.

Le couple de chanteurs aveugles était en compétition avec Bumcello (« aL »), Salif Keita (« Talé ») et Khaled (« C’est la vie »).

Amadou & Mariam ont déjà remporté la Victoire de l’album de musiques du monde en 2005 pour « Dimanche à Bamako », le disque qui leur avait permis d’accéder à une renommée internationale.

« Folila », qui signifie « faire la musique » en bambara est le huitième album d’Amadou & Mariam, qui se sont rencontrés à l’adolescence à l’Institut des jeunes aveugles de Bamako.

Enregistré sur trois continents, il réunit une nouvelle fois un grand nombre de collaborateurs, au premier rang desquels Bertand Cantat.

Invité au Mali par le couple, l’ancien chanteur de Noir Désir a imprimé sa marque sur le disque, chantant sur quatre compositions et jouant de la guitare et de l’harmonica sur les autres.

Jeuneafrique.com avec AFP

Les frappes françaises se poursuivent au Mali

janvier 13, 2013

Ces pilotes français, basés au Tchad, préparent leur mission.
Ces pilotes français, basés au Tchad, préparent leur mission.

  • Des renforts français sont arrivés samedi à Bamako en provenance de Côte d’Ivoire et du Tchad. Le soutien français à l’armée malienne a permis de contenir l’avancée des islamistes, qui ont perdu le contrôle de la ville de Konna.

• L’avancée islamiste contenue, des civils tués

L’armée malienne, appuyée par des forces françaises, a repris samedi le contrôle complet de Konna après de violents affrontements. L’état-major malien fait état de 11 morts dans ses rangs et une centaine chez les islamistes. Un officier français a lui été mortellement blessé vendredi lors d’un raid hélicoptères. La France a joué «un rôle capital» aux côtés de l’armée malienne dans la reprise de la ville, a estimé le capitaine Amadou Sanogo, chef des putschistes de mars 2012 et à la tête d’un comité militaire officiel. Parmi les pertes essuyées par les islamistes figure un haut responsable du groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam), Abdel Krim dit «Kojak», «un revers de taille», jugent des experts de la région.

Les affrontements à Konna ont également fait des morts dans la population civile. L’ONG Human Rights Watch affirme que dix civils, dont trois enfants, ont péri. L’association s’inquiète du sort des enfants soldats enrôlés chez les islamistes, qui ont «été blessés, et pour certains sont sans doute tués au cours des combats».

• Troisième jour de frappes aériennes

Les frappes aériennes françaises se sont poursuivies samedi et dimanche afin de bloquer l’avance de colonnes de pick-up armés des islamistes. «Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit, il y en aura demain», a déclaré sur Europe 1 le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour qui sans intervention extérieure, les rebelles islamistes auraient fait tomberBamako en deu ou trois jours. Selon le ministre, la progression des islamistes vers le sud du pays n’est pas encore «totalement empêchée». Les colonnes «terroristes» descendaient depuis jeudi «par deux voies», «la voie ouest et la voie est», a-t-il souligné. Si la seconde n’avance plus, sur la voie ouest les accrochages continuent.

• Des renforts français et africains

Des militaires français sont arrivés samedi à Bamako en provenance de Côte d’Ivoire et du Tchad. Ces hommes «seront rejoints par d’autres qui arriveront directement de la France dans les heures qui suivent. D’ici à lundi prochain, le groupe sera au complet et opérationnel aux côtés de leurs frères maliens au front», a affirmé la télévision publique l’ORTM, sans fournir de nombre. Interviewé, le commandant du détachement français au Mali, le colonel Paul Gèze, a déclaré: «Mes souhaits, quant à la mission» assignée, «c’est de la réussir le plus rapidement possible, dans les meilleures conditions possibles, avec toujours le souci de la sécurité des personnes – que ce soit de la population malienne, de mes hommes ou de l’armée malienne».

La Grande-Bretagne annonce qu’elle va fournir une assistance militaire logistique à la France mais ne déploiera pas de personnel en situation de combat.

Des troupes originaires de plusieurs pays africains sont également attendues. Le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal doivent déployer chacun un bataillon de «500 hommes». Le Nigeria affirme avoir envoyé une équipe technique de l’armée de l’Air ainsi que le commandant de la future force internationale. Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui doivent former une force d’intervention contre les islamistes occupant le nord du Mali, aura lieu mercredi prochain à Abidjan.

• Villepin défavorable à l’intervention française

Alors que la classe politique soutient dans sa majorité l’intervention française au Mali, Dominique de Villepin a fait entendre sa voix discordante dans une tribune au Journal du Dimanche, intitulée «Non, la guerre ce n’est pas la France». «L’unanimisme des va-t-en-guerre, la précipitation apparente, le déjà-vu des arguments de la guerre contre le terrorisme m’inquiètent», écrit celui qui avait porté en février 2003 à l’ONU le «non» de la France à la guerre en Irak et qui ne cite jamais le nom de François Hollande.

Pour Villepin, «au Mali, aucune des conditions de la réussite n’est réunie». «Nous nous battrons à l’aveuglette. Arrêter la progression des djihadistes vers le sud, reconquérir le nord du pays, éradiquer les bases d’Aqmi sont autant de guerres différentes», ajoute-t-il. Dénonçant un partenaire malien instable politiquement, il dénonce aussi le manque «d’appui régional solide».

Lefigaro.fr

Mali : Amadou Haya Sanogo, capitaine Fracasse

décembre 20, 2012

Il lui a suffi d’une pichenette pour faire tomber le Premier ministre mailien, Cheick Modibo Diarra, et se replacer au centre du vrai pouvoir. Amadou Haya Sanogo ne cache plus ses ambitions.

Peu importe s’il fait plus penser à Dadis Camara qu’à Charles de Gaulle ou au commandant Massoud – personnages auxquels il ne lui déplaît pas de se comparer – et s’il lui faut pour l’instant se contenter d’être le « président du comité militaire de suivi des réformes » d’une armée malienne en capilotade : le capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo, 40 ans, a une fois de plus réussi son coup.

Au cas où certains, et notamment la communauté internationale, l’auraient oublié, l’ancien petit prof d’anglais en béret vert vient de démontrer qu’il n’était pas seulement le roi de Kati, mais aussi le maître du jeu à Bamako. Il lui a suffi de quelques minutes dans la nuit du 10 au 11 décembre pour convaincre le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, convoqué manu militari dans son bureau, de remettre sa démission. Avec quels arguments ? « Il n’y a eu ni pression ni violence, soutient le capitaine. On ne l’a pas contraint, on lui a juste facilité la tâche. » À l’écouter commenter son dernier fait d’armes à la télévision, le lendemain soir, il est permis d’en douter tant la liste des reproches égrenés par Sanogo à l’intention de Diarra ressemble aux attendus d’un jugement en cour martiale.

Ce Premier ministre que « nous avons désigné », explique-t-il, ne montrait « aucun égard pour le peuple » et ne « rendait de comptes à personne », surtout pas au chef de l’État, Dioncounda Traoré, dont « il ne reconnaissait pas l’autorité ». Comment continuer de faire confiance à un homme « en train d’étrangler le pays par des ambitions personnelles démesurées », s’exclame Sanogo, qui fustige au passage le comportement de « voyageur permanent » et le goût pour « les hôtels de luxe » à l’étranger, véritables « insultes pour le peuple malien », de l’ancien ingénieur de la Nasa. Pis encore aux yeux de celui qui se veut l’âme de la future reconquête du Nord, Diarra n’aurait en huit mois d’exercice du pouvoir « jamais donné un seul équipement aux forces armées » tout en s’employant à « payer des officiers » pour se constituer une garde prétorienne.

Chute prévisible

La charge, on le voit, est violente, et l’on comprend mieux la mine visiblement effrayée de l’ex-Premier ministre lorsqu’il est apparu sur les écrans le 11 décembre vers 4 heures du matin pour annoncer la fin de sa mission, un pistolet invisible braqué sur sa tempe. En réalité, le capitaine Sanogo n’a pris aucun risque tant la chute de celui que Jeune Afrique qualifiait en juillet dernier de « grand bluff » et d’« erreur de casting » était prévisible. En atterrissant à la primature, Cheick Modibo Diarra s’était visiblement trompé de planète, multipliant les bourdes, donnant chaque jour des gages d’incompétence et creusant avec application son déficit de fiabilité. Au point que ses sponsors initiaux – Blaise Compaoré, mais aussi Paris et Washington – avaient fini par ne plus supporter ce professeur Nimbus sans ancrage populaire.

Diarra s’est accroché jusqu’au bout à son poste, allant jusqu’à caresser des rêves d’homme providentiel.

Le problème, bien sûr, est que l’intéressé, qui n’a pas de sa personne une petite opinion, aura été le dernier à s’en rendre compte. Lâché par tous y compris par Sanogo lui-même, avec qui il entretenait pourtant au début d’excellentes relations, en froid glacial avec le président Traoré, Diarra s’est accroché jusqu’au bout à son poste, allant jusqu’à caresser des rêves d’homme providentiel et à ébaucher dans ce but un réseau de militaires anti-Sanogo acquis à sa cause. C’est manifestement parce qu’il a senti venir le danger d’être marginalisé que le capitaine s’est décidé à accrocher à son tableau de chasse la tête du « Martien » Diarra, à côté de celle d’Amadou Toumani Touré. Ce faisant, il jouait sur du velours. Personne n’est descendu dans les rues de Bamako pour réclamer le retour du sortant, et la communauté internationale, passé le rappel des grands principes, n’a pas versé une seule larme, fût-elle de crocodile, sur le sort qui est désormais le sien : celui de résident surveillé.

Élections générales

Amadou Sanogo, qui a au minimum donné son aval (s’il ne l’a pas choisi lui-même) au successeur de Diarra, Diango Cissoko, s’est replacé au centre du vrai pouvoir, quitte à décrédibiliser encore un peu plus les institutions de la transition et la pâle figure d’un président qu’il n’a d’ailleurs pas pris la peine d’informer à l’avance de son miniputsch d’opérette. Du coup, l’hypothèse de l’organisation d’élections générales destinées à installer à Bamako un exécutif enfin incontestable et respecté est relancée.

Une telle consultation interviendrait avant le déclenchement d’une opération militaire étrangère, vis-à-vis de laquelle le capitaine et ses hommes se sont toujours montrés réticents, car elle leur ferait perdre la main sur le processus de libération du Nord. Il n’est un secret pour personne en effet que l’enfant de Ségou, qui n’a été chef de l’État que pendant vingt jours, aimerait rempiler. Bardé de ses fétiches de chasseur dozo et de son inébranlable confiance en lui-même, il a tenu à le rappeler à ses compatriotes, le 11 décembre au soir à la télévision : « Si le peuple malien décide que je joue un autre rôle [que celui de président du comité militaire de suivi des réformes, NDLR], je suis prêt à l’assurer [sic]. »

Jeuneafrique.com Par François Soudan

Mali: le nouveau Premier ministre Cissoko a formé son gouvernement

décembre 15, 2012

Le nouveau Premier ministre malien Diango Cissoko, nommé mardi après l’éviction de Cheick Modibo Diarra sous la pression d’officiers putschistes, a formé son gouvernement, selon un décret lu samedi soir soir à l’antenne de la télévision publique malienne.

Le ministre de l’Economie, Tiénan Coulibaly, le ministre de la Défense, le colonel Yamoussa Camara, et le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, membres du précédent gouvernement, restent en poste, selon ce décret du président par intérim Dioncounda Traoré.

En plus de la Défense, l’ex-junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, à l’origine de la démission forcée de Cheick Modibo Diarra, conserve trois autres ministères, dont celui la Sécurité intérieure.

Les trois régions du Nord du Mali, contrôlées depuis huit mois par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, sont davantage représentées, avec trois ministères supplémentaires.

Par ailleurs, la nouvelle équipe gouvernementale comprend des représentants des principaux regroupements politiques maliens.

M. Cissoko a été nommé mardi par le président Traoré après l’éviction de son prédécesseur, l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra, sous la pression d’officiers putschistes menés par le capitaine Sanogo.

Ces officiers avaient renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré par un coup d’Etat ayant précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes islamistes qui l’occupent entièrement depuis juin et y imposent une interprétation rigoriste de la charia.

La communauté internationale, qui espère un « nouvel élan » à Bamako, avait appelé Diango Cissoko à former rapidement un véritable gouvernement d’union nationale pour mettre fin à la crise politique et faciliter ainsi une intervention armée internationale qui, avec l’aval de l’ONU, aura pour mission de libérer le Nord de l’emprise islamiste.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali : Django Sissoko nommé Premier ministre

décembre 11, 2012
Django Sissoko a occupé plusieurs fois le poste de secrétaire général de la présidence. Django Sissoko a occupé plusieurs fois le poste de secrétaire général de la présidence. © Koulouba

Mardi 11 décembre au soir, le président Dioncounda Traoré a pris un décret nommant le secrétaire général de la présidence, Django Sissoko, au poste de Premier ministre, en remplacement de Cheick Modibo Diarra, débarqué manu militari par l’ex-junte.

Moins de 24 heures après la démission forcée de Cheick Modibo Diarra, le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a nommé son successeur en la personne de Django Sissoko, selon un décret lu par la télévision publique malienne ORTM. Depuis mai 2011, celui-ci était médiateur de la République. Âgé de 62 ans, il a notamment été secrétaire général à la présidence de la République sous Moussa Traoré, renversé en 1991 après plus de 22 ans de pouvoir. Docteur d’État en droit, il avait occupé les mêmes fonctions de 2008 à 2011 sous la présidence d’Amadou Toumani Touré lui-même renversé par des militaires putschistes en mars dernier.

Problème de coordination ? Peu avant la publication du décret de la nomination de Sissoko, le président Dioncounda Traoré avait annoncé qu’il avait accepté la démission de Diarra et nommerait son remplaçant « dans les 24 heures », indiquant que le nouveau gouvernement serait connu « d’ici à la fin de la semaine ». Le porte-parole de l’ancienne junte, Bakary Mariko, avait auparavant démenti tout « coup d’État » et reproché à M. Diarra de ne pas avoir agi en « homme de devoir » face à la crise au Mali, mais en fonction d’« un agenda personnel ».

Condamnations internationales

La démission forcée de M. Diarra a été vivement condamnée à l’international, notamment par le Conseil de sécurité des Nations unies, la France et les Etats-Unis. L’ONU a renouvelé ses menaces de « sanctions ciblées » contre les ex-putschistes. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est déclaré lui « troublé » par le coup de force au Mali, dont le Nord est aux mains d’islamistes armés, et a « appelé une nouvelle fois à la fin de l’ingérence des militaires dans la politique ».

Des voix se sont élevées également au Mali, où le Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR) a dénoncé une démission qui « rompt avec les règles du bon fonctionnement d’un État ». Le FDR est une coalition d’une quarantaine de partis opposés au coup d’État du 22 mars au Mali et favorables à une intervention militaire africaine dans le pays.

Ce nouveau coup de force des ex-putschistes est intervenu au lendemain de la décision de l’UE d’envoyer dans le pays 400 militaires début 2013 pour constituer l’armée malienne en vue de la reconquête du nord du pays, occupé depuis huit mois par des islamistes armés.

Jeuneafrique.com avec AFP

Urgent: Le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra annonce sa démission

décembre 10, 2012
Premier ministre Modibo Diarra

Premier ministre Modibo Diarra

BAMAKO – Le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra a annoncé mardi matin à la télévision nationale sa démission et celle de son gouvernement quelques heures après avoir été arrêté par d’ex-militaires putschistes ayant renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.

Moi Cheik Modibo Diarra, je démissionne avec mon gouvernement, a déclaré M. Diarra lors d’une brève allocution à l’Office de radio-télévision du Mali (ORTM) sans donner d’explication à sa décision.

L’air grave et les traits tirés, M. Diarra, vêtu d’un costume et d’une cravate sombres, a simplement remercié ses collaborateurs et souhaité que la nouvelle équipe qui lui succédera réussisse sa mission dans un pays dont le nord du territoire est totalement occupé par des islamistes armés liés à Al-Qaïda.

Son allocution est intervenue quelques heures après son arrestation à son domicile de Bamako par une vingtaine de militaires sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars, précipitant la chute du Nord aux mains des islamistes.

Cheick Modibo Diarra avait prévu de partir lundi soir pour Paris afin d’y passer un contrôle médical, selon son entourage. Il s’apprêtait à se rendre à l’aéroport quand il a appris que ses bagages avaient été débarqués de l’avion qui devait l’emmener en France et il est resté à son domicile où il a été arrêté.

M. Diarra s’était prononcé à plusieurs reprises en faveur de l’intervention rapide d’une force militaire internationale dans le nord du Mali, intervention à laquelle est farouchement opposé le capitaine Sanogo.

Romandie.com avec (©AFP / 11 décembre 2012 05h30)

Mali : à quoi joue Sanogo ?

octobre 22, 2012
 
Amadou Haya Sanogo est désormais chargé de la réforme de l’armée, mais pas question pour lui d’occuper les seconds rôles… D’ailleurs, le chef des putschistes du 21 mars est convaincu que ses hommes et lui peuvent reprendre le contrôle du Nord. Et tant pis s’ils sont les seuls à y croire.

Il y a comme un air de changement au camp Soundiata Keïta, à Kati. Dans cette ville-garnison située à une quinzaine de kilomètres au nord de Bamako, le poste de commandement de la IIIe région militaire du Mali n’est plus le bâtiment décati qu’il était il y a encore quelques mois.

Torses nus sous un soleil de plomb, une dizaine d’ouvriers tentent de lui redonner vie. Nouvelles peintures, nouvelles fenêtres, nouveaux tapis et même des climatiseurs… C’est là que le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE) avait installé son quartier général au lendemain du coup d’État du 21 mars. Aujourd’hui, c’est là que siège le Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité. Le nom a changé, mais le chef, c’est toujours lui : Amadou Haya Sanogo.

En sept mois, il n’a pas jugé bon de prendre du galon. Il est toujours simple capitaine. En revanche, il ne quitte presque plus Kati. « Il se consacre à sa nouvelle mission », affirme un proche. À son entourage, le militaire putschiste a assuré qu’il voulait se faire discret et se concentrer sur un seul objectif : la restructuration de l’armée malienne. Mais le 7 octobre, Radio France Internationale, en divulguant le décret qui le nommait président du Comité militaire de suivi, relançait le débat sur sa mainmise (réelle ou supposée) sur la sphère politique.

Quand il se tait, on le soupçonne de tirer les ficelles, mais quand il parle, on lui reproche de vouloir garder le pouvoir.

« Il en est dépité, raconte un familier du camp de Kati. Quand il se tait, on le soupçonne de tirer les ficelles, mais quand il parle, on lui reproche de vouloir garder le pouvoir. » Le décret, dont Jeune Afrique a obtenu copie, est signé de la main même du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, mais il n’a jamais été publié au Journal officiel. A-t-il une valeur légale ? À Bamako, personne n’en est sûr, mais personne n’oserait le contester. « Le Mali vit dans l’exception depuis le mois de mars, ironise un observateur de la vie politique locale. Alors, promulgué ou non, cela change quoi ? »

Le capitaine Amadou Haya Sanogo s’adressant à la presse, le 1er avril 2012, à Bamako.

© Issouf Sanogo/AFP

Relations tendues avec le Premier ministre

La nomination de Sanogo n’était pourtant pas une surprise. Le 27 juillet, alors que Dioncounda Traoré rentrait au Mali après deux mois de convalescence en France, il s’était présenté sous ce titre aux journalistes présents. Deux jours plus tard, le chef de l’État annonçait, lors de sa première adresse à la nation, la création d’un Haut Conseil d’État (HCE), dont le premier vice-président serait chargé de la réforme de l’armée et des questions du Nord. À l’époque, beaucoup y avaient vu un poste taillé sur mesure pour Sanogo, et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait peu apprécié de voir revenir sur le devant de la scène cet homme qu’elle tentait de mettre sur la touche.

Car Sanogo refuse de se laisser oublier. Certes, ses relations avec le Premier ministre ne sont plus au beau fixe. Cheick Modibo Diarra s’est affranchi de la tutelle du jeune militaire et, à Kati, on n’apprécie pas. On l’accuse d’avoir nommé trop de proches de l’ancien président Moussa Traoré (son beau-père) au gouvernement. De ne pas opposer suffisamment de résistance au projet d’intervention militaire de la Cedeao. De se comporter en véritable chef d’État en usant et en abusant de l’avion présidentiel… Le 26 juillet, interrogé par la radio-télévision malienne sur l’éventualité de sa démission, Diarra a achevé de contrarier Sanogo : « Si je dois démissionner, a répondu le chef du gouvernement, à qui je dois remettre ma démission ? » Le chef des putschistes en a été ulcéré. Il ne pardonne pas au Premier ministre d’oublier que c’est à lui qu’il doit sa nomination.

Du coup, il a amorcé un rapprochement avec le président par intérim. L’attaque dont Traoré a été victime, en plein palais présidentiel, a entaché sa réputation, et Sanogo veut y remédier, lui qui accorde tant d’importance à son image, se comparant à de Gaulle et se rêvant en sauveur du pays.

« L’ancien régime a été ce que Pétain a été à la France, et moi je n’ai été que ce que de Gaulle a été pour la France ! » Amadou Haya Sanogo, le 16 septembre

Traoré et lui ont donc fini par trouver un terrain d’entente. À Kati, Sanogo se fait encore appeler « président » mais reconnaît l’autorité du chef de l’État. Il aurait aimé obtenir la tête de Modibo Diarra, mais il n’a pas été entendu. En privé, d’ailleurs, le militaire manifeste volontiers son mécontentement. « Il est très déçu par les politiciens maliens, relate un proche. Mais au moins, il est parvenu à obtenir quelque chose pour les soldats. » À son actif, l’augmentation des primes de mission des militaires, passées de 10 000 à 50 000 F CFA (de 15 à 76 euros). Une mesure qui l’a rendu très populaire auprès de la troupe. « Cela lui permet de tenir l’armée, commente un diplomate ouest-africain en poste à Bamako. Même le chef de l’état-major général nous l’a confié : à Kati, il ne contrôle rien. C’est Sanogo, le chef. »

Si seulement on lui donnait des armes…

Blindés, véhicules de transport de troupes, fusils-mitrailleurs, munitions… Depuis fin juillet, l’armée malienne attend sa cargaison d’armes bloquée en terre guinéenne. La demande officielle d’aide militaire à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le 1er septembre, avait pourtant détendu les relations entre l’organisation sous-régionale et le Mali. L’embargo était censé prendre fin, la Cedeao ayant même réglé les 241 000 dollars de pénalités réclamés par l’armateur turc en dédommagement de l’immobilisation prolongée de son navire. Mais depuis, rien. Le matériel a été déchargé et transféré dans une caserne de Conakry. Dépités, les militaires maliens chargés de faire l’inventaire ont fini par rentrer à Bamako le 11 octobre, après trente-cinq jours passés en Guinée. À Kati, le capitaine Sanogo répète à qui veut l’entendre qu’il suffirait que ces armes lui soient livrées pour que l’armée se lance à la reconquête du Nord. M.G.-B.

Une mainmise qui ne suffit pas à le rassurer. Il est en contact téléphonique régulier avec Dioncounda Traoré, mais ses visites nocturnes au président se font plus rares. C’est trop risqué. Sanogo n’a pas oublié qu’en avril il s’en est fallu de peu quand les Bérets rouges, emmenés par le colonel Abdine Guindo, ont tenté un contre-coup d’État. Il sait aussi que les forces de sécurité sont moins unies que ce qu’il veut bien dire : le 26 septembre, des policiers du Groupement mobile de sécurité (GMS) n’ont-ils pas manifesté leur colère contre leurs collègues – favorables à Sanogo – qui avaient obtenu de l’avancement ?

Son Land Cruiser noir et son armada de gardes sont désormais remisés à Kati, dans ce qu’à Bamako on s’amuse à appeler la « maison la mieux gardée du pays ». Construite spécialement pour lui, non loin de l’entrée du camp, elle offre une vue panoramique sur toute la zone. Elle est protégée par un check point et deux dizaines d’hommes en armes, et dans la cour stationnent des véhicules de transport de troupes de type BRDM et BDM, mais aussi le nez frondeur d’un ZU-23, un canon antiaérien de fabrication soviétique.

Bunker

En attendant la fin des travaux de son bureau, situé à moins de cinq minutes à pied, Sanogo reçoit dans son bunker. Hommes d’affaires, politiciens, associations, courtisans… Le flux des visiteurs n’a pas tari. Les journées sont une succession d’audiences et de réunions avec ses amis et frères d’armes du CNRDRE. Le capitaine Amadou Konaré (ancien porte-parole de la junte), l’adjudant-chef Seyba Diarra, le colonel Youssouf Traoré font toujours partie du cercle rapproché. Ensemble, ils suivent avec intérêt le parcours – semé d’embûches – de la demande d’aide malienne à l’ONU. « Les hésitations de Ban Ki-moon et les atermoiements algériens ne sont pas très bien vus ici », ironise un jeune gradé. Sanogo, lui, est toujours convaincu que l’armée peut reprendre le contrôle du Nord sans déploiement de troupes étrangères au sol. Et les négociations ? « Les politiciens peuvent décider de discuter avec la rébellion touarègue [du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, NDLR], pourquoi pas avec les islamistes d’Ansar Eddine ? Mais que fait-on d’Al-Qaïda au Maghreb islamique ? » s’interroge un militaire.

L’ancien chef de la junte ne quitte plus le camp de Kati, mais se dit prêt à partir à la reconquête du Nord.

Amadou Haya Sanogo aime répéter à son entourage que « qui veut la paix prépare la guerre ». Mais serait-il prêt à prendre la tête des opérations militaires, lui qui, avant le coup d’État, avait été instructeur puis professeur d’anglais au camp de Kati ? Bien sûr, affirment ses proches, écartant les objections quant aux capacités réelles de l’armée malienne. « Nous, on veut laver notre honneur et on est prêts à donner notre vie », poursuivent-ils.

À Sévaré (près de Mopti), où sont stationnés près de 2 000 éléments, les gradés affichent le même optimisme. Ils promettent que leurs hommes sont « en alerte rouge » et qu’ils peuvent « intervenir immédiatement ». Mais, sous le couvert de l’anonymat, un colonel explique que « le plus difficile, ce sera de garder et de sécuriser les villes qu’on aura réussi à reprendre. En matière de génie militaire, nos lacunes sont évidentes ».

Encore faudrait-il que les militaires puissent reconquérir les positions perdues. Car en plus d’être mal formée, l’armée est mal équipée, peu disciplinée et en proie à des conflits d’intérêt. Elle pourra difficilement compter sur le soutien des milices, dont certaines (c’est le cas de Ganda Izo, à Sévaré) sont déjà infiltrées par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). La guerre, pourrait-on rétorquer à Sanogo, cela ne s’improvise pas.

Jeuneafrique.com par Malika Groga-Bada, avec Baba Ahmed à Bamako

Côte d’Ivoire: contacts entre le camp Gbagbo et un groupe islamiste malien

octobre 10, 2012
Côte d'Ivoire: contacts entre le camp Gbagbo et un groupe islamiste malien Côte d’Ivoire: contacts entre le camp Gbagbo et un groupe islamiste malien © AFP

Des contacts ont été établis entre des exilés proches de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et Ansar Dine, un groupe islamiste armé du nord du Mali, ainsi qu’avec l’ex-junte malienne, selon un rapport d’experts travaillant pour l’ONU, que s’est procuré l’AFP mercredi.

Ce document de 26 pages, fermement rejeté par le camp Gbagbo, doit être examiné le 31 octobre par le Conseil de sécurité.

Il tend à montrer que des exilés du camp Gbagbo, défait en avril 2011 après une crise post-électorale de quatre mois ayant fait quelque 3. 000 morts, cherchent des appuis dans la région pour déstabiliser le régime d’Alassane Ouattara à Abidjan. Selon le document, ils pilotent et financent également depuis le Ghana des attaques meurtrières menées ces derniers mois en Côte d’Ivoire.

Une réunion entre un membre du camp Gbagbo et un représentant d’Ansar Dine s’est tenue « à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, pour discuter d’une possible coopération future en vue de menacer la paix et la sécurité dans la sous-région et de fournir une possible assistance technique militaire au moyen de mercenaires », indique le rapport, qui fait état d’échanges de textos.

Ansar Dine est l’un des groupes islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont pris le contrôle du nord du Mali à la suite du coup d’Etat militaire du 22 mars à Bamako.

Par ailleurs, « fin juin 2012, une réunion a eu lieu dans un camp militaire à Bamako » entre des représentants des exilés pro-Gbagbo et des membres de l’ex-junte militaire malienne, dont son chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo, affirment ces experts.

Les putschistes maliens, toujours influents, ont fait part à cette occasion de leur « intérêt » à soutenir des opérations de déstabilisation qui affaibliraient la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et son président en exercice, M. Ouattara, selon le rapport, qui souligne aussi une « fréquente » circulation d’armes à la frontière ivoiro-malienne.

« Manipulation » pour le camp Gbagbo

Le Ghana est également ciblé : des exilés pro-Gbagbo – nombreux dans le pays – y ont mis en place un « commandement stratégique » et de là « planifient » et « financent » des attaques commises dans leur pays, avancent les experts.

Le 12 juillet 2012, une réunion s’est tenue à Takoradi (sud du Ghana), où plusieurs groupes de partisans de l’ancien régime « ont décidé d’unir leurs efforts » pour reprendre le pouvoir en Côte d’Ivoire, expliquent-ils.

Parmi les personnalités qui seraient impliquées dans le financement du « réseau » figure, selon le document, le porte-parole de l’ancien président, Justin Koné Katinan, en détention au Ghana et visé par une procédure d’extradition. Charles Blé Goudé, qui fut le chef des « patriotes » (un mouvement de jeunesse pro-Gbagbo), est également cité, avec d’autres.

Interrogé par l’AFP, le ministre ghanéen de l’Information, Fritz Baffour, a mis en doute la « véracité » du rapport. En visite à Abidjan début septembre, le président ghanéen John Dramani Mahama avait assuré que son pays ne servirait pas de « base arrière » pour déstabiliser son voisin.

Enfin, l’est du Liberia est devenu « une plateforme de recrutement et une base arrière » dotée de camps d’entraînement pour des groupes armés pro-Gbagbo, alertent les experts.

La Côte d’Ivoire connaît depuis août son plus grave regain de tension depuis la fin de la crise, avec une série d’assauts meurtriers contre les forces de sécurité, notamment dans l’Ouest – frontalier du Liberia – et à Abidjan. Le régime Ouattara a accusé le camp Gbagbo, qui dément.

Les exilés pro-Gbagbo ont condamné en termes virulents le rapport. Bernard Houdin, conseiller spécial de M. Gbagbo, a dénoncé une « manipulation grossière » et assuré que son camp rejetait toute « aventure subversive ». Charles Blé Goudé a fustigé un « programme d’éradication des pro-Gbagbo ».

Soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) d’être « coauteur indirect » de crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, est détenu depuis fin 2011 à La Haye.

Jeuneafrique.com avec AFP