Posts Tagged ‘ambassade de france’

Libye: attaque à la roquette contre plusieurs personnalités

juillet 24, 2013
Libye: attaque à la roquette contre plusieurs personnalités © AFP

Libye: attaque à la roquette contre plusieurs personnalités © AFP

Une attaque à la roquette qui a touché mardi un immeuble à Tripoli visait un hôtel où résident plusieurs membres du gouvernement, des diplomates et des hommes d’affaires étrangers, a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur.

« La roquette visait l’hôtel Corinthia », a déclaré Mohamed al-Cheikh au cours d’une conférence de presse. Une enquête a été ouverte sur cette attaque, a-t-il ajouté.

Une roquette a atteint mardi le balcon d’un appartement situé au 7e étage d’un immeuble situé dans un quartier résidentiel, entre le Corinthia et une tour abritant les ambassades canadienne, britannique et maltaise ainsi que des sociétés étrangères.

Selon des membres des services de sécurité sur place, le tir de la roquette depuis une voiture garée dans le parking de l’immeuble a été déclenché à distance.

Le journaliste a vu un tube de lance-roquettes dans le véhicule calciné.

Les pays occidentaux ont été visés par plusieurs attaques en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, notamment dans l’est du pays, bastion de la révolution et fief de groupes islamistes.

Le 11 septembre, des islamistes avaient lancé une attaque contre le consulat américain à Benghazi au cours de laquelle l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Chris Stevens, et trois autres Américains avaient été tués.

Plus récemment, un attentat à la voiture piégée contre l’ambassade de France à Tripoli a fait deux blessés parmi les gendarmes français le 23 avril.

Jeuneafrique.com avec AFP

ALERTE – Bolivie: drapeau français brûlé et ambassade visée par des pierres

juillet 3, 2013

LA PAZ – Une centaine de manifestants ont brûlé mercredi des drapeaux français à La Paz, et jeté des pierres contre l’ambassade de France en Bolivie, en réaction au refus de la France de laisser le président Evo Morales franchir son espace aérien, a constaté un journaliste de l’AFP.

Mobilisés par des organisations proches du président Morales, les protestataires dénoncent l’interdiction temporaire faite mardi par la France, le Portugal, l’Espagne et l’Italie à l’avion présidentielle bolivien de pénétrer dans leur espace aérien, suspectant la présence à bord de l’informaticien américain Edward Snowden, recherché par les Etats-Unis pour espionnage.

Romandie.com avec (©AFP / 03 juillet 2013 17h49)

Disparition d’un couple français en Norvège : deux corps retrouvés

avril 24, 2013

OSLO – Les secours norvégiens ont retrouvé mercredi deux corps dans une région montagneuse du Sud-Ouest de la Norvège où un couple de randonneurs à skis français est porté disparu, a annoncé la police.

Les autorités n’étaient pas en mesure dans l’immédiat de préciser l’identité des deux personnes mortes mais, signe augurant qu’elles jugeaient probable qu’il s’agissait du couple disparu, les recherches ont été suspendues.

Les proches (des disparus, ndlr) en France ont été informés de la découverte réalisée par une patrouille de la Croix-Rouge locale qui participait aux recherches sur motoneige, a indiqué la police du Telemark.

Une équipe de policiers a été envoyée sur place pour procéder à l’identification et au transport des corps, mais l’endroit est éloigné et les conditions météorologiques sur place sont difficiles.

Dans la mesure où ce sont un homme et une femme qui ont été découverts, il est à craindre que l’espoir de retrouver les deux Français disparus est quasi nul, a déclaré à l’AFP Antoine Gosset, Premier secrétaire à l’ambassade de France à Oslo.

Originaire de la région toulousaine, le couple était parti samedi pour une randonnée à skis sur le plateau de Hardanger mais il n’a pas regagné son point de départ lundi comme prévu.

Déclenchées mardi matin, les recherches ont permis de déterminer que les deux Français avaient quitté un refuge lundi mais plus aucune trace d’eux n’a pu être détectée depuis.

Les conditions météorologiques dans la région sont caractérisées par des vents de 12 à 13 mètres/seconde, des températures de -3°C, des chutes de neige et d’importants risques d’avalanche.

Décrit comme habitué au milieu de la montagne, le couple de Français avait emporté, semble-t-il, des équipements de localisation en cas d’avalanche et des sacs de couchage mais pas de tente, selon la police.

L’ambassade a indiqué qu’ils étaient partis avec un équipement adéquat.

Elle n’a en revanche pas voulu révéler leur identité, précisant seulement que l’homme était âgé d’une soixantaine d’années. Selon les médias norvégiens, sa compagne était, elle, âgée d’une cinquantaine d’années.

Romandie.com avec (©AFP / 24 avril 2013 19h28)

Attentat contre l’ambassade de France en Libye

avril 23, 2013
L'ambassade de France à Tripoli a été visée mardi par un attentat sans doute commis au moyen d'une voiture piégée qui a blessé deux gendarmes français. Aucune piste n'a été évoquée pour l'heure. /Photo prise le 23 avril 2013/REUTERS/Ismail ZitounyReuters/Reuters – L’ambassade de France à Tripoli a été visée mardi par un attentat sans doute commis au moyen d’une voiture piégée qui a blessé deux gendarmes français. Aucune piste n’a été évoquée pour l’heure. …plus  /Photo prise le 23 avril 2013/REUTERS/Ismail Zitouny  moins 

TRIPOLI (Reuters) – L’ambassade de France à Tripoli a été visée mardi par un attentat sans doute commis au moyen d’une voiture piégée qui a blessé deux gendarmes français et importé la violence au coeur de la capitale libyenne, jusque là moins affectée par l’instabilité.

Aucune piste n’a été évoquée pour l’heure, mais l’intervention militaire de la France au Mali contre les islamistes armés a été qualifiée d’agression par la mouvance djihadiste.

Dans un communiqué, François Hollande a condamné « avec la plus grande fermeté l’attentat qui a frappé l’ambassade de France à Tripoli ce matin et qui a blessé deux gendarmes assurant la sécurité de notre emprise diplomatique ».

« La France attend des autorités libyennes que toute la lumière soit faite sur cet acte inacceptable, pour que les auteurs soient identifiés et traduits devant la justice. Cet acte vise, à travers la France, tous les pays de la communauté internationale engagés dans la lutte contre le terrorisme », ajoute l’Elysée dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui a dénoncé un « acte odieux », a annoncé le renforcement de la sécurité des intérêts au Moyen-Orient et dans le Sahel.

Le ministre, qui se rend au chevet des deux gendarmes blessés, a souligné sur BFM TV que « cet attentat aurait pu être absolument un carnage ». « Il s’en est fallu de quelques minutes. Si le personnel avait été effectivement là, ça aurait été un drame épouvantable. »

Il a confirmé qu’une équipe du GIGN, le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, allait se rendre dans la capitale libyenne.

DEUX EXPLOSIONS

L’attentat a été commis vers 07h00 (05h00 GMT). Des habitants vivant près de l’ambassade, dans le quartier de Hay Andalous, ont dit avoir entendu deux explosions. « La première était très puissante, la seconde plus petite », a dit un témoin.

D’après le chef de la police de Tripoli, Mohammed Sharif, « un engin explosif a été dissimulé dans une voiture garée devant l’ambassade ».

Le mur d’enceinte s’est partiellement effondré, ainsi qu’une partie de la façade du bâtiment de deux étages situé dans une rue étroite. Deux voitures garées devant l’ambassade ont été calcinées, d’autres endommagées. L’explosion a également percé une canalisation d’eau.

En septembre dernier, le consulat des Etats-Unis à Benghazi, dans l’est de la Libye, avait été la cible d’une attaque fatale à l’ambassadeur américain Christopher Stevens et à trois autres ressortissants américains.

Mais c’est la première fois qu’une représentation étrangère à Tripoli est visée par une attaque depuis la mort de Mouammar Kadhafi et la chute de son régime, en octobre 2011.

Dix-huit mois plus tard, le nouveau pouvoir libyen éprouve toujours les plus grandes difficultés à imposer son autorité sur un pays où d’importantes quantités d’armes sont en circulation et où les milices armées agissent souvent à leur guise.

Le Sud saharien du pays est une plaque tournante des trafics d’armes à destination notamment des islamistes armés présents en Afrique sahélienne, au Mali par exemple.

« Nous sommes dans une période cruciale et certains veulent déstabiliser la Libye », a déclaré à Reuters le vice-Premier ministre libyen, Awad al Barasi, qui s’est rendu sur place.

MENACES D’AL QAÏDA CONTRE LA FRANCE

La plupart du personnel diplomatique et des expatriés travaillant pour des organisations humanitaires respectent des mesures strictes de sécurité à Tripoli, où le gouvernement libyen a promis de mettre sur pied une force spéciale de protection des diplomates.

Mais pour l’heure, cette annonce ne s’est traduite que par quelques voitures de police supplémentaires qui patrouillent aux environs des représentations étrangères.

« C’est un signal très inquiétant pour le gouvernement, un élément dissuasif supplémentaire pour les entreprises déjà réticentes à venir travailler en Libye », relève une source diplomatique occidentale.

L’attentat de mardi matin n’a pas été revendiqué.

Mais Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé vendredi dernier la France de représailles pour son intervention militaire en cours au Mali, où les soldats français présents depuis le déclenchement de l’opération Serval, le 11 janvier, ont repoussé les islamistes armés.

« Repousser l’agression de la France est une obligation pour chaque musulman, pas seulement pour Al Qaïda », a dit un porte-parole d’Aqmi sur Twitter.

Reuters

Mali: la France prépare des soldats ivoiriens à leur déploiement dans le pays

avril 7, 2013
Mali: la France prépare des soldats ivoiriens à leur déploiement dans le pays Mali: la France prépare des soldats ivoiriens à leur déploiement dans le pays © AFP

Des exercices militaires franco-ivoiriens se sont déroulés samedi à Lomo, à 200 km au nord d’Abidjan, pour la préparation et la participation de 235 soldats de Côte d’Ivoire, un bataillon logistique à la force africaine déployée au Mali (Misma).

Les manoeuvres qui ont eu pour théâtre, un terrain accidenté ont mis en scène des soldats ivoiriens chargés de ravitailler un contingent ami sénégalais et ghanéen. Ces soldats attaqués par des djihadistes, font appel à la force française qui les neutralise.

« Nos soldats sont entièrement prêts. Ils sont aptes. Ils se sont accoutumés à l’ambiance qui les attend, les tirs de canon qui leur seront servis dans le nord du Mali » a déclaré à la presse le chef d’état-major de l’armée ivoirienne, le général Soumaïla Bakayoko, à la fin des manoeuvres.

De son côté, le ministre ivoirien chargé de la Défense Paul Koffi koffi a affirmé que « le bataillon logistique ivoirien sera mis en route très rapidement », sans donner plus de précision sur la date.

Les soldats ivoiriens ont également bénéficié de deux mois de formation de l’armée française.

« Les Ivoiriens sont complètement (. . . ) motivés et avec peu de moyens ils ont réussi de grandes choses durant cette formation » a souligné le Colonel Benoit Clément, l’attaché militaire de l’ambassade de France à Abidjan.

La Misma déploie actuellement au Mali environ 6. 300 soldats d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, auxquels s’ajoutent quelque 4. 000 soldats français.

La force africaine au Mali pourrait mobiliser au total jusqu’à 10. 000 hommes, intégrant notamment des unités burundaises et mauritaniennes.

L’opération lancée en janvier par la France, en soutien à l’armée malienne, a permis la reprise des principales villes du nord du Mali, occupées depuis l’an dernier par des groupes islamistes liés à Al-Qaïda.

 Jeuneafrique.com avec AFP

L’opposant centrafricain Demafouth se dit menacé d’être expulsé du Tchad

mars 16, 2013
L'opposant centrafricain Demafouth se dit menacé d'être expulsé du Tchad L’opposant centrafricain Demafouth se dit menacé d’être expulsé du Tchad © AFP

L’opposant centrafricain Jean-Jacques Demafouth, qui avait fui la Centrafrique pour le Tchad mercredi en moto, se trouve actuellement à Goré, à la frontière entre les deux pays, et doit être « expulsé samedi matin manu militari », a-t-il déclaré vendredi à l’AFP.

« Je suis enfermé dans une pièce à Goré et on doit m’expulser demain à 06h00 (05h00 GMT, ndlr). Manu militari », a affirmé à l’AFP l’ancien ministre de la Défense et candidat à l’élection présidentielle. M. Demafouth, qui déclare avoir fui la Centrafrique après avoir subi des menaces, a indiqué avoir alerté le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) et l’ambassade de France (il dispose de la double nationalité).

 Jeuneafrique.com

Cameroun : sept Français enlevés près de la frontière avec le Nigeria

février 19, 2013
Une rue commerçante de Yaoundé. Une rue commerçante de Yaoundé. © AFP

Selon une source proche de l’ambassade de France à Yaoundé, sept ressortissants français ont été enlevés par des hommes armés circulant à moto dans le nord du Cameroun. Ils auraient été conduits au Nigeria.

Sept touristes français ont été enlevés mardi par des hommes armés non identifiés dans le nord du Cameroun, à la frontière du Nigeria, a-t-on appris de source proche de l’ambassade de France à Yaoundé.

Selon la source, sept touristes français ont été capturés par des hommes, manifestement à moto, dans la localité camerounaise de Dadanga à la frontière avec le Nigeria. Visiblement les ressortissants français sont des touristes qui rentraient du parc naturel de Waza (nord).

Jeuneafrique.com

Tunisie: plus de 3.000 manifestants pro-islamistes et anti-français à Tunis

février 9, 2013
Tunisie: plus de 3.000 manifestants pro-islamistes et anti-français à Tunis Tunisie: plus de 3.000 manifestants pro-islamistes et anti-français à Tunis © AFP

Plus de 3. 000 manifestants scandaient samedi des slogans pro-islamistes et anti-français dans le centre de Tunis lors d’un rassemblement à l’appel du parti islamiste au pouvoir Ennahda alors que la Tunisie est plongée dans l’incertitude depuis l’assassinat d’un opposant.

« France dégage » et « Le peuple veut protéger la légitimité » du pouvoir en place, criaient ces militants qui défilent sur l’avenue Habib Bourguiba, axe névralgique du centre de la capitale où se trouve aussi l’ambassade de France.

Ils brandissaient de nombreuses pancartes en français: « France ça suffit! La Tunisie ne sera plus jamais une terre de colonisation », selon des journalistes de l’AFP.

Des militants salafistes se trouvaient dans la foule, brandissant leurs bannières noires et des slogans appelant à l’unité des différents courants islamistes.

La manifestation à l’appel des jeunesses d’Ennahda a débuté un peu avant 14H00 (13H00 GMT) avec pour mots d’ordre du rassemblement « la défense de la légitimité de l’Assemblée nationale constituante » (ANC) et la lutte « contre la violence » politique et « l’ingérence française ».

La référence à l’ANC vise clairement le Premier ministre Hamadi Jebali, pourtant numéro 2 d’Ennahda, qui a répété vendredi se tenir à sa « décision de former un gouvernement de technocrates », si besoin sans « l’aval de l’Assemblée nationale constituante ».

La manifestation vise aussi à condamner « l’ingérence française », à la suite de propos du ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, qui a dénoncé cette semaine un « fascisme islamiste » après l’assassinat mercredi de l’opposant Chokri Belaïd dont les proches accusent Ennahda.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique, un pays peu sécuritaire pour les Américains

décembre 28, 2012

Le chevauchement de discours, peu rassurant, tant du pouvoir que de la rébellion Séléka, a occasionné le départ précipité des Américains.

Après le personnel non essentiel et les familles, le 23 décembre. Deux jours après, le 25 décembre, un autre message a suivi consistant à demander finalement à tous les Américains de quitter le pays par des vols commerciaux jusqu’à ce que la situation sécuritaire se rétablisse, annonçait à l’AFP le porte-parole de la diplomatie américaine, Patrick Ventrell.

Exprimant sa « profonde préoccupation face à la détérioration de la sécurité en Centrafrique », le diplomate américain a jugé bon de prendre des dispositions qui s’imposent pour ne pas être une victime ciblée, et, commettre une erreur comme à Benghazi, en Libye, où l’ambassadeur est mort brûlé dans les locaux de la chancellerie. Le sit-in des manifestants pro-gouvernementaux devant l’ambassade des États-Unis, le 26 décembre, a mis la puce à l’oreille au diplmate avec leur débordement d’intrusion dans l’ambassade de France.

Dans la nuit du jeudi 27 décembre, l’ambassadeur Wohlers mis la clé sur le paillasson, quittant la Centrafrique avec son personnel diplomatique pour une destination paisible. Des ressortissants Américains sont aussi partis dans cet avion spécial de l’armée, affrêté sous le haut contrôle du commandement américain en Afrique, selon le porte-parole Todd Breasseale du Ministère de la Défense. La méfiance résulte aussi dans le langage peu confiant des rebelles et du cafouillage qu’il peut y a avoir au cas où les rebelles rentraient à Bangui. Car tantôt ils parlent de négociations pour trouver un compromis, tantôt ils fourbissent les armes et occupent des villes, changeant des positions tout en lançant des communiqués de fermeté, à quelques kilomètres de Bangui, dans lesquels ils demandent le départ sans concession de François Bozizé.

Pour les Américains, désormais, en Afrique, mieux vite partir quand éclatent des troubles, à la progression inquiétante et assister au règlement du conflit ailleurs, jusqu’à ce qu’une solution de compromis soit trouvée afin d’y revenir en toute sécurité.

Bernard NKOUNKOU

Centrafrique: Paris protège ses ressortissants, les rebelles en maîtres

décembre 26, 2012

Photo AFP

Photo AFP


La France a fait protéger son ambassade à Bangui attaquée mercredi par des manifestants reprochant l’inaction de Paris alors que les rebelles du Séléka s’affichaient en maîtres de la Centrafrique, affirmant …plus que le président François Bozizé avait « perdu le contrôle du pays » après deux semaines d’offensive moins

A Bangui, plusieurs centaines de personnes proches du pouvoir ont lancé mercredi des projectiles vers l’ambassade de France pour dénoncer la passivité de l’ancienne puissance coloniale devant l’avancée des forces rebelles, a constaté un journaliste de l’AFP. Les manifestants avaient auparavant fait un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis

La France a fait protéger son ambassade à Bangui attaquée mercredi par des manifestants reprochant l’inaction de Paris alors que les rebelles du Séléka s’affichaient en maîtres de la Centrafrique, affirmant que le président François Bozizé avait « perdu le contrôle du pays » après deux semaines d’offensive.

L’ONU a annoncé en fin de soirée qu’elle allait retirer son personnel « non essentiel » du pays. Les Etats-Unis ont eux déclaré encourager tous les Américains à quitter la Centrafrique.

Les renforts tchadiens qui campent aux portes de Bangui à l’appel du président centrafricain semblent être le dernier rempart contre une avancée des insurgés vers la capitale.

Après plus de quinze jours d’opérations et de conquête de villes, le Séléka (Alliance en sango, la langue nationale), a affirmé que « par mesure de sécurité et de protection des populations civiles, nous ne considérons plus nécessaire de mener la bataille de Bangui et d?y faire entrer nos troupes, car le général François Bozizé (…) a déjà perdu le contrôle du pays ».

« Nous demandons à tous les fils et filles de Centrafrique, à tous les éléments de forces de défense et de sécurité encore fidèles au régime de François Bozizé (…) de déposer les armes immédiatement », ont ajouté les rebelles.

A Bangui, plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, ont lancé des projectiles vers l’ambassade de France pour dénoncer la passivité de l’ancienne puissance coloniale, a constaté l’AFP. Ils avaient auparavant fait un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis.

Paris fait protéger ses ressortissants

Après les incidents, le président français François Hollande a demandé au ministre de la Défense « de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité » des 1.200 Français vivant en Centrafrique et de l’ambassade.

« Ces mesures ont été mises en oeuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire », a indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé que la représentation diplomatique avait été « sécurisée » par une trentaine de soldats française et le calme rétabli.

Deux cents militaires français sont basés en Centrafrique, en majorité à Bangui.

Des manifestants ont dit protester contre la passivité de Paris dans la crise.

« Nous sommes ici à l’ambassade de France, parce que c’est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n’a plus besoin de la France, la France n’a qu’à prendre son ambassade et partir », a affirmé une manifestante.

Plusieurs jeunes ont jeté des projectiles sur les locaux dont certains ont cassé des vitres, ainsi que sur la représentation d’Air France.

L’ambassadeur de France à Bangui, Serge Mucetti, a déclaré que « le drapeau français a été descendu de son mât et emporté par des manifestants », qualifiant la manifestation de « particulièrement violente ». Air France a fait faire demi-tour à son vol hebdomadaire Paris-Bangui.

Les insurgés, qui ont pris les armes le 10 décembre pour réclamer « le respect » d’accords de paix conclus entre 2007 et 2011, se sont rapidement emparés de villes stratégiques, Bria (ville diamantifère du centre), Bambari (ville aurifère du centre sud), avant de prendre Kaga Bandoro (centre nord) mardi, s’approchant dangereusement de Bangui par le nord et par l’est.

Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l’armée régulière n’a opposé que peu de résistance.

Au moins 2.000 déplacés

Tout en affirmant vouloir négocier, comme l’ont demandé les chefs d’Etats d’Afrique centrale, la rébellion a continué à avancer, refusant de quitter les villes conquises sans un cessez-le-feu préalable, que le président centrafricain ne semble pas prêt à accorder.

Au moins 2.000 Centrafricains ont fui dans le nord de la RDCongo voisine l’avancée des rebelles et en Centrafrique même des ONG humanitaires se sont inquiétées du sort des déplacés.

Les effectifs et la puissance de feu de la rébellion demeurent flous.

Le contingent de l’armée tchadienne arrivé en renfort des militaires centrafricains doit servir de « force d’interposition » selon N’Djamena. Il s’est positionné sur le dernier axe routier menant à Bangui.

Présents sur les deux derniers « verrous », Sibut (130 km de Bangui) et Damara (60 Km), les Tchadiens, rompus au combat et plus lourdement équipés, pourraient être le dernier rempart à une victoire des rebelles.

N’Djamena, allié historique de François Bozizé, avait déjà envoyé ses troupes en 2003 pour l’aider à prendre le pouvoir, et à nouveau fin 2010 pour combattre des rébellions dans le nord.

La Centrafrique – 5 millions d’habitants – était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d’instabilité, de rébellions multiples, mutineries militaires et putschs.

AFP par Issouf Sanogo