Posts Tagged ‘Ambassadeur’

Peine de mort requise contre les accusés du meurtre de l’ambassadeur d’Italie en RDC

mars 8, 2023

Luca Attanasio, son garde du corps italien et un chauffeur congolais du PAM avaient été assassinés le 22 février 2021 dans une embuscade dans la province du Nord-Kivu. Les six accusés risquent la prison à perpétuité.

Le cercueil de l’ambassadeur italien assassiné Luca Attanasio à son arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome en provenance de Goma, le 23 février 2021. © Handout / ITALIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

La peine de mort a été requise à Kinshasa contre six hommes jugés par un tribunal militaire pour le meurtre de l’ambassadeur d’Italie, de son garde du corps et d’un chauffeur en février 2021, dans l’est de la RDC. La peine capitale est souvent requise et prononcée en RDC dans des affaires de sécurité nationale, mais elle n’est plus appliquée depuis 20 ans et est systématiquement commuée en prison à perpétuité.

« Les victimes ont été kidnappées, traînées en profondeur dans la forêt avant d’être exécutées », a déclaré le procureur militaire, le capitaine-magistrat Bamusamba Kabamba, dans son réquisitoire devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo. Cinq des six prévenus y sont détenus, le sixième étant en fuite. La même peine a été requise pour tous.

Poursuivis pour « meurtre, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre », ils sont jugés depuis le 12 octobre pour l’assassinat le 22 février 2021 de l’ambassadeur d’Italie en RDC, Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo.

Les trois hommes avaient été tués par balles après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans la province du Nord-Kivu (Est), une région en proie aux violences de groupes armés depuis près de 30 ans.

Coupeurs de routes

Lors des audiences, le ministère public a présenté les accusés comme les membres d’une « bande criminelle » et comme des coupeurs de routes, qui au départ n’avaient pas l’intention de tuer l’ambassadeur, mais de le kidnapper et de demander un million de dollars pour sa libération. 

Les accusés présents, arrêtés en janvier 2022ont nié les faits tout au long du procès, contestant systématiquement leurs dépositions initiales devant les enquêteurs et affirmant avoir été torturés.

Au nom de l’ambassade d’Italie en RDC, les avocats des parties civiles ont demandé au tribunal de « condamner tous les prévenus ». Pour le compte du père de l’ambassadeur assassiné, ils ont réclamé 60 millions d’euros de dommages et intérêts. Les plaidoiries de la défense sont prévues le 11 avant la mise en délibéré du jugement.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Algérie-Affaire Amira Bouraoui : le président Tebboune rappelle son ambassadeur en France

février 8, 2023

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé de rappeler « pour consultations » son ambassadeur à Paris, à la suite de « l’exfiltration » de la militante et journaliste Amira Bouraoui.

La journaliste et militante Amira Bouraoui en juillet 2020 après avoir été libérée de la prison de Tipasa, à 70 km d’Alger. © RYAD KRAMDI / AFP.

Le déminage en profondeur, les mains tendues, petits pas et autres tentatives d’apaisement n’ont pas suffi : rien n’y fait, les tensions sont toujours vives entre Alger et Paris.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé ce 8 février de rappeler « pour consultations » son ambassadeur en France, à la suite de « l’exfiltration » de la militante et journaliste Amira Bouraoui via la Tunisie, lundi soir, a annoncé la présidence dans un communiqué.

Soulignant que l’Algérie a, via une note officielle, « protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne » vers la France, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné le rappel en consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat », a précisé la présidence. 

Par Jeune Afrique avec AFP

Vaucresson, France : Incendie à la résidence de l’ambassadeur du Congo auprès de l’Unesco

janvier 27, 2023

Un des locaux diplomatiques en France a fait l’objet d’un incendie sans en connaître l’origine

Incendie à la résidence de l’ambassadeur du Congo auprès de l’Unesco à Vaucresson, mardi 24 janvier 2023

Photo : Incendie à la résidence de l’ambassadeur du Congo auprès de l’Unesco à Vaucresson, mardi 24 janvier 2023

La résidence de l’ambassadeur du Congo auprès de l’Unesco à Vaucresson est en piteux état. Un incendie a grandement endommagé cet immeuble diplomatique mardi 24 janvier en milieu d’après-midi.

Un des deux gendarmes présent sur le site témoigne  en confiant qu’un enfant de 2ans et l’épouse d’un diplomate ont eu la vie sauve grâce à une exfiltration des flammes par la fenêtre depuis le 1er étage. « L’enfant a été réceptionné dans les bras d’un gendarme ; il est sain et sauf, tandis que la maman s’en est sortie avec une fracture », a-t-il confié.

Le feu a été circonscrit par une brigade de sapeurs-pompiers venus très rapidement sur les lieux pour éteindre l’incendie dont la provenance demeure inconnue.

De l’extérieur, la façade s’est embrasée, ainsi qu’une partie du toit. La maison est placée sous scellés, a précisé l’un des deux agents affectés à la sécurité de l’immeuble. 

Une plainte a été déposée et s’ajoute aux précédentes concernant les tentatives de sinistres déjà subies par cet immeuble.

Rappelons que, malgré l’immunité d’exécution dont bénéficie cet immeuble diplomatique, il fait l’objet d’une tentative de saisie dans l’affaire qui oppose le Congo à Mohsen Hojeij.

Pour un tel acte dont l’origine n’a pas encore établie, les regards se tournent vers les « Ex Combattants « . Joint au téléphone, Anicet Ngoma, porte-parole du Collectif, décline toute implication de près ou de loin envers cet acte pyrogène qui jette le discrédit à la nouvelle structure congolaise qui prône plutôt la paix, la non-violence et toutes autres formes de déstabilisation du « vivre-ensemble « . 

Avec Adiac-Congo par Marie Alfred Ngoma

Paris rappelle son ambassadeur au Burkina Faso

janvier 26, 2023

Les autorités de transition burkinabè avaient demandé le remplacement de Luc Hallade, tandis que le départ des forces spéciales françaises du pays a été acté.

Luc Hallade, ambassadeur de France au Burkina Faso, et le général Laurent Michon, commandant de la force Barkhane à Ouagadougou, le 21 juillet 2022. © OLYMPIA DE MAISMONT / AFP

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé, le 26 janvier, le rappel de son ambassadeur au Burkina Faso « pour mener des consultations » au lendemain de l’annonce du départ du pays des forces spéciales françaises d’ici « un mois ».

Le retour de Luc Hallade coïncide avec une demande des autorités de transition burkinabè de remplacer l’ambassadeur de France. Fin décembre, une lettre avait été envoyée par le ministère burkinabè des Affaires étrangères à Paris pour réclamer son départ, lui reprochant notamment d’avoir fait état publiquement de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

Possibilité d’apaisement

L’ambassadeur de France, arrivé à Ouagadougou à l’été 2019, était toutefois resté à son poste. Et la visite de la secrétaire d’État française Chrysoula Zacharopoulou au Burkina Faso, le 10 janvier, avait laissé entrevoir une possibilité d’apaisement entre les deux pays.

Le tournant est intervenu il y a quelques jours quand le gouvernement burkinabè a décidé de dénoncer l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Cette dénonciation a été « formellement » reçue le 24 janvier par le ministère français des Affaires étrangères. « Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite », a précisé le Quai d’Orsay, tout en ajoutant que la France respectera « les termes de cet accord en donnant suite à cette demande. »

L’option du redéploiement

Le Burkina Faso héberge actuellement un contingent de près de 400 militaires des forces spéciales françaises, au sein du dispositif Sabre. Ces militaires auront quitté le pays « d’ici fin février » et le retrait de tous les matériels devrait être achevé « fin avril », selon une source proche du dossier. L’option privilégiée serait alors de redéployer ces militaires d’élite au Niger voisin, qui accueille déjà près de 2 000 personnels français.

Ouagadougou souhaite le départ des forces militaires françaises sans pour autant rompre diplomatiquement avec Paris. Mais la France reste dans l’expectative des décisions des autorités burkinabè, qui ont par ailleurs amorcé un rapprochement avec la Russie.

Le Premier ministre burkinabè avait fait une discrète mais remarquée visite à Moscou en décembre avant de déclarer, il y a deux semaines, qu’un partenariat avec la Russie était « un choix de raison ».

Par Jeuneafrique (avec AFP)

RDC : Kinshasa annonce l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda

octobre 30, 2022

Les autorités congolaises, qui accusent Kigali de soutenir la rébellion du M23, ont décidé d’expulser Vincent Karega, l’ambassadeur du Rwanda, a fait savoir samedi soir le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Patrouilles dans la zone de Kibumba attaquée par les rebelles du M23 lors d’affrontements avec l’armée congolaise, près de la ville de Goma dans l’est de la RDC, en juin 2022. © Guerchom Ndebo / AFP

L’annonce du gouvernement congolais survient alors que le M23, qui a repris les armes à la fin de 2021, a de nouveau gagné du terrain samedi 29 octobre dans l’est de la RDC. Les rebelles, qui tiennent la ville de Bunagana depuis la mi-juin, se sont emparés de nouvelles localités, Kiwanja et Rutshuru-Centre, situées sur la RN2, axe stratégique desservant Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Samedi, le président Félix Tshisekedi a présidé « une réunion élargie du Conseil supérieur de défense », pour évaluer la situation après « une série d’attaques et d’occupations de localités congolaises […] par le M23 appuyé par l’armée rwandaise », a indiqué le porte-parole du gouvernement congolais dans un communiqué lu à la télévision officielle.

« Il a été observé ces derniers jours une arrivée massive des éléments de l’armée rwandaise pour appuyer les terroristes du M23 en vue d’une offensive générale contre les positions des forces armées » congolaises, a ajouté Patrick Muyaya.

« Aventure criminelle et terroriste »

« Cette aventure criminelle et terroriste », a-t-il dit, a provoqué le « déplacement massif de plusieurs milliers » de personnes. « Au regard des faits qui précèdent », le Conseil supérieur de défense a demandé au gouvernement d’expulser dans les 48 heures Vincent Karega, ambassadeur du Rwanda en RDC, du fait notamment « de la persistance de son pays à agresser la RDC », a continué le porte-parole.

Ce dimanche 30 octobre, Kigali a dit « regretter » cette décision et a affirmé que ses forces de sécurité positionnées à la frontière congolaises demeuraient en état d’alerte.

Kinshasa accuse depuis des mois Kigali de soutenir le M23. Un rapport non publié de l’ONU pointait une implication du Rwanda auprès du M23 et, cette semaine, un ambassadeur américain aux Nations unies a évoqué sans détour « l’aide apportée par les Forces de défense rwandaises au M23 ».

Le Rwanda dément et accuse en retour la RDC de collaborer avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un mouvement rebelle qui lui est hostile et qui est actif dans l’est de la RDC.

Dans le communiqué publié ce dimanche à la suite de l’annonce de l’expulsion de Vincent Karega, le Rwanda s’est de nouveau dit particulièrement préoccupé par cette « collusion », de même que par la « rhétorique belliqueuse anti-rwandaise » utilisée par les autorités congolaises.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Maroc : Israël rappelle son ambassadeur

septembre 6, 2022

Visé par des accusations de harcèlement, d’exploitation sexuelle et de malversations financières, l’ambassadeur israélien David Govrin a été rappelé par l’État hébreu à Tel-Aviv.

David Govrin, chef du bureau de liaison israélien au Maroc. © DR

L’ambassadeur israélien à Rabat, David Govrin, a été rappelé par Tel-Aviv le 6 septembre après avoir été accusé de harcèlement, d’exploitation sexuelle et de malversations financières. Selon la radio publique israélienne Kan, qui a révélé l’affaire, le ministère israélien des Affaires étrangères a dépêché une équipe sur place pour mener l’enquête, dont l’inspecteur général du ministère Hagay Behar.

Ancien ambassadeur en Égypte, David Govrin a été nommé en 2021 à la tête du bureau de liaison israélien au Maroc. Début août, le diplomate a annoncé le lancement de la construction de l’ambassade à Rabat. Rentré au Maroc le 5 septembre, il a été convoqué en urgence par le ministère marocain des Affaires étrangères.

Un cadeau royal volatilisé

L’enquête porte également sur des soupçons de malversations financières, notamment au sujet d’un cadeau de valeur offert par la maison royale marocaine à la mission diplomatique israélienne à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance de l’État hébreu. Le présent aurait disparu sans être signalé. L’ambassadeur David Govrin serait de plus en conflit avec l’officier de sécurité du bureau.

Plusieurs membres du bureau de liaison de l’État hébreu au Maroc seraient impliqués, dont l’homme d’affaires Samy Cohen. Influent membre de la communauté juive madrilène, il a accompagné à plusieurs reprises des diplomates israéliens en visite officielle au Maroc. Il a notamment été vu à Rabat aux côtés de la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked et de David Govrin, fin juin.

Depuis la normalisation des relations entre les deux États fin 2020, rien n’était venu entacher cette lune de miel, les accords se succédant les uns aux autres. Une conférence d’affaires a ainsi débuté lundi 5 septembre à Tel-Aviv, réunissant des représentants privés des deux pays venus conclure des échanges économiques.

Avec Jeune Afrique par Jeanne Le Bihan

La Russie convoque l’ambassadrice britannique après les propos de Johnson

juin 30, 2022

Moscou a décidé de répliquer après des propos considérés comme « ouvertement grossiers » du Premier ministre britannique envers Vladimir Poutine.

Les propos de Boris Johnson sur Vladimir Poutine ne sont pas passes a Moscou.
Les propos de Boris Johnson sur Vladimir Poutine ne sont pas passés à Moscou.© MIKHAIL KLIMENTYEV / Sputnik / Sputnik via AFP

La réponse de la Russie n’a pas tardé. L’ambassadrice du Royaume-Uni à Moscou, Deborah Bronnert, a été convoquée, jeudi 30 juin, au ministère russe des Affaires étrangères. La raison ? Les propos jugés « grossiers » du Premier ministre Boris Johnson sur le président Vladimir Poutine. Cette décision de la diplomatie russe vise à protester « fermement » contre « les propos ouvertement grossiers des autorités britanniques à l’égard de la Russie, de son dirigeant, de ses responsables, ainsi que du peuple russe », indique le Kremlin.

« Dans une société polie, il est de coutume de s’excuser pour des propos de ce genre », a souligné la diplomatie russe en dénonçant une « rhétorique insultante inacceptable ».

Poutine, un « exemple parfait de toxicité masculine »

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré mardi soir à la chaîne de télévision allemande ZDF que Vladimir Poutine n’aurait pas déclenché l’offensive en Ukraine s’il avait été une femme. Il a ensuite dénoncé cette opération militaire russe comme « un exemple parfait de toxicité masculine », en clôture du sommet du G7 en Allemagne.

Pour sa part, Ben Wallace, ministre britannique de la Défense, a déclaré mercredi soir à LBC Radio que « la vision que le président Poutine a de lui-même et du monde est un syndrome du petit homme, une vision macho ». Ben Wallace s’est également emporté contre la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, en l’accusant de « menacer tout le monde avec des armes nucléaires » chaque semaine.

En convoquant l’ambassadrice britannique, le ministère russe des Affaires étrangères a également souligné qu’il était « inacceptable » pour les responsables britanniques de « faire la propagande des informations délibérément fausses, notamment sur les menaces présumées de la partie russe de recourir aux armes nucléaires », selon le communiqué de la diplomatie russe.

Par Le Point avec AFP

L’ambassadeur russe en Pologne agressé par des manifestants pro-ukrainiens

mai 9, 2022

La diplomatie russe impute le tout aux « partisans du néonazisme » et a dépose une « protestation ferme » aux autorités polonaises.

Un homme houspillé par plusieurs personnes tente de s'essuyer le visage éclaboussé d'une substance rouge.

L’ambassadeur russe en Pologne, Sergueï Andreev, a été éclaboussé par une substance rouge, mais n’a pas été blessé. Photo : Getty Images/AFP/Wojtek Radwanski

L’ambassadeur russe en Pologne a été arrosé lundi d’une substance rouge et pris à partie par des manifestants pro-ukrainiens à Varsovie à l’occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, incident aussitôt dénoncé par Moscou.

Selon un photographe de l’AFP présent sur place, des militants pro-ukrainiens, scandant fascistes et brandissant le drapeau national ukrainien, ont bloqué le passage de l’ambassadeur alors qu’il devait déposer une gerbe au cimetière de Varsovie où reposent les soldats soviétiques morts durant la Seconde Guerre mondiale.

Le 9 mai 1945 marque pour les Russes la victoire sur l’Allemagne nazie.

Par la suite, quelques personnes ont jeté une substance rouge sur son visage et ses vêtements, et ont également éclaboussé son entourage.

Après s’être essuyé le visage avec sa main, Sergueï Andreev a déclaré : Je suis fier de mon pays et de mon président.

M. Andreev a déclaré à l’agence de presse russe RIA Novosti qu’il n’avait pas été sérieusement blessé lors de l’attaque, ajoutant que la substance rouge était une sorte de sirop.Des hommes, dont l'un a le visage éclaboussé de rouge, se chamaillent près d'un monument commémoratif.

L’agression de l’ambassadeur russe a été suivie par des scènes de brasse-camarade entre partisans de la Russie et de l’Ukraine. Photo : Getty Images/AFP/Wojtek Radwanski

L’incident a été immédiatement dénoncé par Moscou.

Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a indiqué que les partisans du néonazisme ont une nouvelle fois montré leurs visages, et il est sanglant.

Moscou a également adressé une protestation ferme aux autorités polonaises du fait de leur indulgence à l’égard de jeunes néonazis.

La Russie, qui dénonce sans cesse la russophobie des Occidentaux en général, et de la Pologne en particulier, a également réclamé de pouvoir organiser sans tarder la cérémonie de dépôt de gerbe en assurant sa sécurité la plus totale face à toutes sortes de provocations.

L’ambassade de Russie avait prévu d’organiser une cérémonie officielle sur le site, mais l’a annulé après une réponse négative du maire de Varsovie et du ministère des Affaires étrangères.Des personnes brandissant les couleurs ukrainiennes entourent une voiture en criant des slogans.

Des partisans de l’Ukraine ont bloqué la voiture de l’ambassadeur russe au cimetière de Varsovie. Photo : Getty Images/AFP/Wojtek Radwanski

Le ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Kaminski, a déclaré après l’incident que les autorités polonaises n’ont pas recommandé que l’ambassadeur russe dépose des fleurs le 9 mai à Varsovie.

La police a permis à l’ambassadeur de repartir en toute sécurité, a-t-il ajouté.

M. Kaminski a également tweeté que les militants s’étaient réunis là légalement pour protester contre l’agression russe en Ukraine, où chaque jour le crime de génocide a lieu.

L’émotion des femmes ukrainiennes – qui ont pris part à la manifestation et dont les maris se battent courageusement pour défendre leur patrie – est compréhensible, a-t-il ajouté.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé reçu à l’ambassade à la Haye pour obtenir un passeport

juillet 17, 2021
Charles Blé Goudé, le 5 juin 2019 aux Pays-Bas.

Charles Blé Goudé, pilier du pouvoir de l’ex-président Laurent Gbagbo dont le retour en Côte d’Ivoire a été retardé faute de passeport, a été reçu vendredi à l’ambassade ivoirienne à la Haye pour l’établissement de son document de voyage.

« J’ai été reçu par le consul de l’ambassade de mon pays pour l’établissement de mon passeport » a expliqué Charles Blé Goudé depuis La Haye où il vit actuellement. « Cette rencontre a eu pour objet de procéder à l’enrôlement de monsieur Charles Blé Goudé en vue de la délivrance de son passeport ordinaire » a confirmé, de son côté, son avocat, Claver N’Dry.

CHARLES BLÉ GOUDÉ SALUE LA « VOLONTÉ DE DÉCRISPATION » DU PRÉSIDENT ALASSANE OUATTARA

Charles Blé Goudé, 49 ans, avait affirmé le 19 avril que la Cour pénale internationale (CPI), qui l’a définitivement acquitté de crimes contre l’humanité le 31 mars en même temps que Laurent Gbagbo, s’était engagée à l’aider à obtenir un passeport. Selon le communiqué de son avocat, Charles Blé Goudé salue la « volonté de décrispation » du président Alassane Ouattara et lui exprime sa « gratitude pour avoir facilité cette première étape qui ouvre la porte de son retour prochain en Côte d’Ivoire en vue de participer physiquement au processus de paix et de réconciliation en cours ».

Condamnation

De son côté, le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien, a appelé vendredi le gouvernement dans un communiqué à « délivrer diligemment » à Charles Blé Goudé, « son passeport afin qu’il regagne, dans les meilleurs délais, son pays « au nom de la réconciliation nationale ».

Arrêté en 2013 au Ghana, Charles Blé Goudé – surnommé « le général de la rue » pour sa capacité à mobiliser les foules et notamment la jeunesse – avait été transféré à la CPI à La Haye en 2014. Ses détracteurs et certaines ONG internationales le considèrent comme un de ceux qui ont le plus contribué aux violences pendant la crise post-électorale de 2010-2011.

Comme Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé a été condamné par contumace en Côte d’Ivoire à 20 ans de prison pour des faits liés à cette crise. Si le gouvernement a laissé entendre que la peine prononcée contre Laurent Gbagbo pourrait être abandonnée, il n’a rien dit concernant celle de Charles Blé Goudé.

Par Jeune Afrique avec AFP

Kigali approuve la nomination d’Antoine Anfré au poste d’ambassadeur de France au Rwanda

juin 13, 2021
Emmanuel Macron et Paul Kagame, le 27 mai 2021 à Kigali.

Le gouvernement rwandais a approuvé samedi soir la nomination d’Antoine Anfré au poste d’ambassadeur de France au Rwanda, poste inoccupé depuis 2015 en raison des tensions entre les deux pays sur le rôle joué par Paris dans le génocide de 1994.

Le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 27 mai le retour d’un ambassadeur français au Rwanda, lors d’une visite dans la capitale Kigali marquant une normalisation des relations entre les deux pays. Il avait alors reconnu les « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsi de 1994, qui a fait au moins 800 000 morts.

Le choix d’Antoine Anfré à ce poste a été approuvé samedi soir lors d’une réunion du cabinet gouvernemental rwandais, dirigée par le président Paul Kagame.

Rapport Duclert

Ancien ambassadeur au Niger (2014-2015), Antoine Anfré est cité à plusieurs reprises dans le rapport d’une commission d’historiens français dirigée par Vincent Duclert remis en mars au président Macron et qui a conclu aux « responsabilités lourdes et accablantes » de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda.

Antoine Anfré, le prochain ambassadeur de France au Rwanda

Alors « rédacteur Rwanda » à la direction des Affaires africaines et malgaches (DAM) du ministères des Affaires étrangères, il avait mis en garde dès 1991 contre les risques de dérives violentes au Rwanda et pointé « un nécessaire changement » de la politique de la France dans la région, selon le rapport Duclert qui affirme que ses notes lui ont valu d’être mis à l’écart de la DAM.

Diplômé de Sciences-Po et de l’ENA, il a notamment occupé les postes de sous-préfet de Limoux (Aude) entre 2000 et 2003, puis de premier conseiller d’ambassade à Nairobi et Ankara de 2006 à 2009. Il a également été conseiller d’ambassade à Londres de 2011 à 2014.

Par Jeune Afrique avec AFP