Posts Tagged ‘Ame’

Loin des yeux de ma femme

juillet 28, 2020

 

Loin des yeux de ma chère femme

Je rendis malgré tout mon âme

Au soir sinistre de ma triste vie

Après de longues années de maladie

 

Sentant le parfum de ma fin prochaine

Avec ces perfusions relayées à la chaîne

Je revisitais notre vie maritale à la loupe

Avant le soupir de cette triste enveloppe

 

Comme un oiseau solitaire sans compagne

J’admirais déjà l’Olympe cette montagne

Où je préparais ma demeure éternelle

Dans la joie des battements de mes ailes

 

Durant cette pandémie séculaire

Où les chouettes aux yeux lunaires

Erraient dans ces vastes cimetières

Leurs cris d’orfraies étaient linéaires

 

Bernard NKOUNKOU

 

France: Pour les immigrés en France, deux systèmes de soins différents et des dérives

novembre 5, 2019

Agnès Buzyn a dénoncé les dérives de la PUMA, qui permet aux immigrés légaux de se soigner, Emmanuel Macron de l’AME, qui concerne les «sans-papiers».

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Agnès Buzyn le 22 octobre à l’Assemblée. ERIC FEFERBERG/AFP

Les subtilités administratives forment un univers kafkaïen où il est parfois difficile de se repérer. Dernier exemple en date, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le président de la République, Emmanuel Macron, ont dénoncé deux cas typiques mais en réalité très différents de dérives en matière de dépenses de santé pour la population immigrée.

La ministre a décrit le cas de demandeurs d’asile venus de Géorgie et d’Albanie, «a priori des pays sûrs», qui profiteraient de la protection universelle maladie (PUMA) accordée aux réfugiés comme à ceux qui demandent l’asile. Le président a lui décrit le cas d’étrangers venant en France avec un visa de tourisme et qui, une fois celui-ci expiré, resteraient sur le sol national pour profiter de l’Aide médicale d’État (AME), accordée aux sans-papiers.

Ces deux exemples distincts font intervenir deux dispositifs différents. Le premier, la PUMA, est le mécanisme qui permet à toute personne travaillant ou résidant de façon régulière en France (qu’elle soit française ou non) de bénéficier de la «sécu de base» pour un coût nul ou minime (selon les revenus, la situation familiale…). Créée en 2016, la PUMA a remplacé la Couverture Maladie Universelle (CMU). Pour en bénéficier, il faut être installé depuis au moins trois mois, mais les réfugiés ou les demandeurs d’asile sont exemptés de cette règle.

«Régler vite» la question

Pour lutter contre ce que la ministre de la Santé a qualifié de «dévoiement», le gouvernement semble avoir acté l’instauration d’un délai de carence de trois mois pour l’accès à la PUMA. Il s’agirait donc de supprimer l’exception dont bénéficiaient jusque-là les demandeurs d’asile. Ainsi, un Géorgien ou un Albanais qui demanderait l’asile non pour l’obtenir réellement mais seulement pour profiter du délai d’examen de sa demande (en moyenne un an) afin de se soigner ne pourrait plus le faire dès son arrivée. Mais cela permettrait-il de décourager ces vrais-faux demandeurs d’asile? Comme la députée (LR) Véronique Louwagie l’avait fait remarquer lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2019, «les demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée, continuent, pendant une période de douze mois, à bénéficier de la PUMA». Au total, un demandeur d’asile peut donc espérer en bénéficier vingt-quatre mois. Avec un délai de carence, cette durée passerait à vingt-et-un mois.

L’exemple pris par Emmanuel Macron concerne quant à lui le dispositif spécial, l’AME, accordé aux illégaux présents sur le territoire français depuis au moins trois mois. À propos de ces vrais-faux touristes qui voudraient en profiter une fois leur visa expiré, le président a déclaré vouloir «régler vite» la question. Mais aucune mesure n’a, pour l’heure, été annoncée. Agnès Buzyn a assuré qu’il n’y aurait «aucune réduction du panier de soins» de l’AME. Il y a quelques semaines, elle avait même déclaré que le sujet suscitait des «fantasmes». Une façon de répondre au maire de Nice, Christian Estrosi, qui évoquait le chiffre d’«au moins 70% d’abus» dans sa ville.

Il y a aujourd’hui en France 300.000 bénéficiaires de l’AME (contre 75.000 en 2000 lors de sa création) pour un coût de 934 millions d’euros en 2019 (377 millions en 2005). En pratique, l’AME prend en charge 100% des soins médicaux et hospitaliers, à l’exception des procréations médicalement assistées (PMA), des cures thermales et de certains médicaments remboursés à 15%. À côté de cette AME de droit commun, une AME dite «d’urgence» bénéficie aux illégaux présents depuis moins de trois mois. L’offre de soins est alors réduite au strict minimum. Pour trancher, le gouvernement attend les conclusions de deux rapports qu’il a commandés sur le sujet à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et à l’Inspection générale des finances (IGF).

Le Figaro.fr par Alexis Feertchak

Robe de charme et âme de séduction sans effort

juin 17, 2019

Ro2Rb1

Dans la magie stylée de cette robe de charme

Le corps épuré de la femme vibre comme son âme

Accrochant par son déhanchement le regard de l’homme

 

Par Bernard NKOUNKOU avec http://www.Bonprix.fr

A l’occasion de la Journée internationale de la Femme

mars 7, 2017

 

 

Femme du monde

Ô Femme ronde

Femme mince

De notre jeunesse

Vous êtes belle

Comme des étoiles

Qui brillent dans notre vie

Source consolante de bon répit

Car de vos yeux de rubis

Vous avez un regard qui sourit

Femme aux belles valentines

Qui surplombent votre poitrine

Nous vous aimons comme ces clémentines

Aux belles hanches sculptées des mâtines

Femme, ô Femme

Âme de notre âme

Qui nous accompagne depuis les origines

Malgré les tempêtes de la vie de nos racines

Nous vous aimons comme un diamant

Minutieusement taillé dans l’éternité du temps.

 

Bernard NKOUNKOU

 

Âme de lumière

janvier 6, 2015

Âme intrépide et avide de lumière

Faisant du chapelet son socle de prière

Où dans la sainte ivresse mariale

Il se délectait depuis son repli monacal

De toutes les substances de sa foi

Où le silence l’entourait de sa voix

Tapis dans la souffrance et pétris de pénitence

Il obtenait des grâces et de nobles réjouissances

Car sous son genou fléchi sur le dur bois

Il récoltait de nombreux fruits de la foi

Comme une batterie branchée sur la croix

Aux fils traversés par l’énergie du Saint-Esprit.

 

Bernard NKOUNKOU

 

 

 

Les maïs aux pieds bronzés

juillet 21, 2011

Debout dans de vastes étendues
Comme de jeunes muscles tendus
Exposés et brûlés au feu du soleil
Ils sont la proie de la furie du ciel

Pauvres maïs de verts paturages
Laminés sous le soleil sauvage
Qui fouette sans pitié la terre
Jusqu’aux entrailles du ventre

L’effort humain est vite calciné
Par la nature ivre et déchaînée
Où la pluie est reine des champs
Pour reverdir l’âme du présent.

Bernard NKOUNKOU

Dans la lumière de tes yeux

mai 10, 2011

Dans tes yeux bleus
j’ai vu la belle lumière
de mon âme étincellante

Sur le croissant de tes lèvres
j’ai parcouru avec ma langue
la distance parfumée du baiser

Sur la colonne vertébrale de ton nez
j’ai capté en douceur le souffle vital
de ton haleine assaisonnée d’idylle

Entre nos deux langues épicées
la saveur aromatisée du goût buccal
a transformé nos salives en aimant.

Bernard NKOUNKOU

L’instant d’adieu

octobre 1, 2010

Du fond de sa tombe sans voix
Dans les bas-fonds sans toits
Le poète dort avec sa muse
Qui s’enferme dans la cornemuse

Loin de la cité bruyante au bord de la mer
Son âme dans le village de sa terre
Repose à l’ombre de ses ancêtres
Dans le souffle du feuillage terrestre

Descendant dans le caveau de sa demeure
Dans le ventre béant de la terre
Sous le poids du crépuscule vespéral
Psalmodiant l’air de la brise temporelle

Le souvenir de sa voix académique
Aux dernières portes de l’enfer endémique
Résonne comme une audience sollicitée
Martelant ses pas vers les Champs-Élysées

Bernard NKOUNKOU

Devant la porte de la fatalité

septembre 11, 2010

Le temps a volé mon âme
quand j’étais dans la jeunesse de l’âge
au cœur de ma progéniture
et de ma famille
mais aussi dans la joie
amicale
je cherchais à m’accrocher
au fil du destin
qui devenait ténu
par les incisives de la peine
une peine que je vivais
dans l’incapacité de la science
malgré les progrès actuels
j’avançais sans coup férir
vers le soupir
du détachement de la vie
des hommes
sans avoir réalisé la totalité
de mes projets
car j’étais définitivement debout
devant les portes d’un monde
sans dimension
irrésistible
qui tombait dans la fatalité
et
l’irréparable.

Bernard NKOUNKOU