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Incendie dans le Vieux-Montréal : des disparus québécois, ontariens et américains

mars 20, 2023

À ce jour, une seule dépouille a été retrouvée. Il s’agit d’une femme, ont confirmé les autorités lundi matin.

Un immeuble incendié.

L’incendie a éclaté tôt jeudi dernier. Sept personnes sont disparues. La dépouille de l’une d’entre elles a été extirpée des décombres dimanche. Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Les recherches se poursuivent dans les décombres de l’édifice William-Watson-Ogilvie, ce bâtiment patrimonial de la place D’Youville qui a été ravagé par les flammes la semaine dernière dans le Vieux-Montréal.

Sept personnes sont disparues dans l’incendie. À ce jour, une seule dépouille a été retrouvée. Il s’agit d’une femme, ont confirmé les autorités lundi matin, sans pour autant révéler l’identité de celle-ci.

Les personnes qui manquent à l’appel sont originaires du Québec, de l’Ontario et des États-Unis, a fait savoir l’inspecteur David Shane, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), lors d’un point de presse organisé près de la scène d’incendie.

Le long et minutieux démantèlement du 2e et du 3e étage de l’immeuble était déjà en cours depuis quelques heures, lundi matin. Un camion-nacelle, des grues et d’autres équipements ont été déployés pour faciliter les travaux des policiers et des pompiers, de même que des techniciens du laboratoire en sciences judiciaires.

La scène étant difficile et complexe, le travail s’annonce ardu, a confié le porte-parole du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) Martin Guilbault.

L’inspecteur Shane a indiqué lundi que les autorités feront le point sur les opérations à 8 h chaque matin, tant qu’il le faudra, et que d’autres communications seront faites si nécessaire tout au long des travaux de démantèlement de l’édifice et de fouille dans les décombres.

Le SPVM, a-t-il assuré, est en communication avec chacune des familles des personnes portées manquantes.

La police mène l’enquête

Le bâtiment incendié est situé à l’intersection de la rue du Port et de la place D’Youville. Le feu, qui a pris naissance tôt jeudi matin, a aussi fait neuf blessés, dont deux demeurent hospitalisés dans une unité de soins pour grands brûlés.

Le SIM a déjà fait savoir la semaine dernière que l’immeuble abritait des logements offerts en location à court terme sur la plateforme Airbnb, ce qui est pourtant interdit dans ce secteur de la ville.

L’enquête est maintenant dirigée par l’unité des incendies criminels du SPVM avec la collaboration des pompiers. Elle n’a pas encore permis de révéler la cause du brasier.

Certains témoignages soulèvent des questions sur la conformité du bâtiment, mais ni le SPVM ni le SIM n’étaient encore en mesure d’apporter des précisions à cet effet, lundi matin.

À ce jour, aucune accusation n’a été déposée contre le propriétaire des lieux.

Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne

Le réveillon de Noël bouleversé par une tempête hivernale pour des millions d’Américains

décembre 24, 2022
Le reveillon de Noel bouleverse par une tempete hivernale pour des millions d'Americains
Le réveillon de Noël bouleversé par une tempête hivernale pour des millions d’Américains© AFP/PEDRO UGARTE

Le programme du réveillon de Noël était chamboulé samedi pour des millions d’Américains qui affrontaient une violente tempête hivernale accompagnée de températures extrêmes, ayant rendu de nombreuses routes impraticables, provoqué l’annulation de milliers de vols et ayant causé la mort de plus d’une dizaine de personnes.

Environ 750.000 foyers étaient privés de courant samedi après-midi, selon le site Poweroutage.us, notamment en Caroline du Nord et dans le Maine, où les températures étaient largement négatives.

Depuis mercredi soir, le centre et l’est des Etats-Unis sont frappés par cette tempête d’une rare intensité, dont les vents polaires ont également provoqué d’importantes chutes de neige, notamment dans la région des Grands lacs.

La situation était particulièrement impressionnante autour de la ville de Buffalo, dans l’Etat de New York.

« Les vents sont tellement forts » que la neige forme comme des « dunes de sable », c’est « dingue », a décrit à l’AFP Ali Lawson, 34 ans, qui vit à Buffalo depuis huit ans.

« Hier soir, on ne pouvait pas voir au-delà de notre porche », et les chasse-neige ne peuvent même pas sortir déblayer les routes, a-t-elle raconté, se félicitant d’avoir encore de l’électricité contrairement à certains autres habitants.

La veille, une interdiction de se déplacer avait été prononcée dans cette région. Mais des centaines de personnes se sont malgré tout retrouvées coincées dans leur véhicule, « dont des gens qui ont essayé de sortir tard hier soir », a déclaré samedi lors d’une conférence de presse Mark Poloncarz, responsable pour le comté d’Erie.

La Garde nationale a été envoyée afin de les secourir.

« Dans les endroits les plus affectés, il n’y a pas de services d’urgence disponibles, y compris dans la ville de Buffalo », a détaillé M. Poloncarz. Deux personnes sont mortes de problèmes médicaux faute d’avoir pu être secourues, a-t-il dit.

Au total, les autorités ont confirmé au moins 17 morts, à travers huit Etats.

Une partie de ces décès est survenue sur les routes, devenues très dangereuses, comme dans l’Ohio, où quatre personnes sont mortes dans des accidents liés à la tempête, a déclaré le gouverneur Mike DeWine.

Milliers de vols annulés

Outre les routes, les transports étaient très perturbés de façon générale, au moment même où des dizaines de millions d’Américains cherchaient à voyager pour rejoindre leur famille pour les fêtes de fin d’année.

Plus de 5.500 vols ont ainsi été annulés vendredi. Cela représentait 20 % du trafic aérien ce jour-là, a tweeté le ministre des Transports américain Pete Buttigieg.

Plus de 2.600 vols ont de nouveau été annulés samedi, selon le site spécialisé flightaware. Mais selon l’autorité américaine de l’aviation (FAA) « les perturbations les plus fortes sont derrière nous, et les compagnies et aéroports vont progressivement se remettre », a expliqué M. Buttigieg.

De nombreux voyageurs se retrouvaient ainsi à espérer un miracle de Noël, sous la forme d’une place de dernière minute dans un avion ou un train qui leur permettrait d’arriver à temps pour les célébrations.

Zack Cuyler, 35 ans, était lui contraint de passer le réveillon avec des amis à New York, après deux annulations de son vol pour Houston cette semaine, où il devait se réunir avec sa famille.

Même s’il s’est dit « assez excédé » par ces reports, il devrait toutefois arriver à rejoindre ses proches en milieu de journée dimanche, le jour de Noël. « Ce dont je suis reconnaissant », a-t-il dit à l’AFP.

Refuges

Un peu partout dans les villes américaines, comme à Denver ou Chicago, des refuges ont été ouverts pour accueillir les personnes dans le besoin, afin de leur permettre de se réchauffer et de les protéger des risques d’hypothermie.

En raison des températures très basses, la pression sur le réseau électrique était également extrêmement forte. L’opérateur dans une dizaine d’Etats du Nord-Est américain, PJM, a appelé la population à réduire sa consommation toute la journée de samedi, afin d’éviter des coupures.

La tempête devrait perdurer tout le week-end, avant que les températures ne reviennent aux normales saisonnières d’ici le milieu de semaine prochaine, a précisé le service météorologique américain (NWS).

D’ici là, « si vous devez voyager ou être dehors, préparez-vous à un froid extrême en portant plusieurs couches de vêtements, et en couvrant autant de peau que possible », a écrit samedi le NWS. « Par endroits, être dehors pourrait causer des engelures en quelques minutes. »

Le Canada aussi était touché par la tempête, où toutes les provinces avaient des alertes météo en place.

Des centaines de milliers de personnes étaient sans électricité dans l’Ontario et au Québec, et les aéroports de Vancouver, Toronto et Montréal étaient affectés par des annulations de vols.

Avec Le Point

États-Unis: Plus de 200 millions d’Américains touchés par une tempête à l’avant-veille de Noël

décembre 23, 2022
Plus de 200 millions d'Americains touches par une tempete a l'avant-veille de Noel
Plus de 200 millions d’Américains touchés par une tempête à l’avant-veille de Noël© AFP/Kamil Krzaczynski

Une tempête hivernale d’une rare intensité balayait vendredi les Etats-Unis, provoquant des conditions glaciales et dangereuses qui désorganisaient les transports dans une grande partie du pays à l’avant-veille de Noël, avec des milliers de vols annulés.

Vendredi matin, plus de 240 millions de personnes étaient concernées par des alertes ou des appels à la prudence aux Etats-Unis, a écrit le service météorologique américain (NWS). Soit plus de 70 % de la population.

Dans de nombreux Etats, les conditions étaient très dangereuses pour se déplacer, ont averti les autorités. Or des millions d’Américains déferlaient sur les routes et dans les aéroports pour les fêtes de fin d’année.

Dans l’Etat de New York, une interdiction de se déplacer a même été émise dans le comté d’Erie. « On reste chez nous (…) Je ne peux pas voir de l’autre côté de la rue », a déclaré à l’AFP Jennifer Orlando, touchée par cette interdiction dans la ville d’Hambourg, où il faisait environ -8°C vendredi matin.

A cause de l’accident d’un véhicule contre une ligne électrique, elle s’est retrouvée privée de courant durant environ quatre heures, a-t-elle raconté.

Plus d’un million d’Américains étaient privés d’électricité vendredi à la mi-journée, notamment en Caroline du Nord et du Sud, dans le Connecticut et au Texas, selon le site spécialisé Poweroutage.us.

« S’il vous plaît, prenez cette tempête extrêmement au sérieux », avait exhorté jeudi le président Joe Biden. « J’encourage tout le monde (…) à écouter les mises en garde au niveau local », a-t-il ajouté. « C’est sérieux ».

Blizzard

Vendredi midi, le site spécialisé Flightaware comptait plus de 4.000 vols annulés aux Etats-Unis, les aéroports les plus touchés étant ceux de Seattle (nord-ouest), New York, Chicago (nord) ou encore Detroit.

Jeudi, environ 10 % des vols avaient été annulés, a indiqué le ministre des Transports Pete Buttigieg vendredi matin sur MSNBC. « Plusieurs des plus grands hubs aériens sont affectés », a-t-il ajouté.

Au total, environ 112 millions de personnes doivent voyager au moins 80 kilomètres entre le 23 décembre et le 2 janvier, selon l’Association américaine des automobilistes (AAA).

Plusieurs Etats ont déclaré l’état d’urgence, comme New York, l’Oklahoma, le Kentucky, la Géorgie et la Caroline du Nord.

« Les gens doivent rester chez eux, ne pas s’aventurer sur les routes », a demandé vendredi matin sur CNN le gouverneur du Kentucky, Andy Beshear. « Votre famille veut vous voir à la maison pour Noël, mais elle veut surtout vous voir en vie. »

A cause de la neige et des vents forts, « des conditions de blizzard peuvent se créer très rapidement », a-t-il souligné, précisant que la Garde nationale avait été déployée dans l’Etat.

Il a confirmé que trois personnes étaient décédées sur les routes du Kentucky. Dans l’Oklahoma, au moins deux personnes sont mortes sur la route, selon l’agence en charge de la gestion des urgences dans cet Etat.

Chute ultra-rapide des températures

D’importantes chutes de neige étaient observées dans le nord du pays, notamment dans la région des Grands lacs.

Mais le phénomène s’étendait de la frontière canadienne au nord à la frontière mexicaine au sud, et de la côte pacifique au nord-ouest jusqu’à la côte atlantique à l’Est, ont expliqué les météorologistes américains.

Ce système dépressionnaire est causé par un puissant conflit entre deux masses d’air: une très froide en provenance de l’Arctique et l’autre tropicale venue du Golfe du Mexique.

Ce qui rend la situation actuelle extraordinaire est que la pression atmosphérique a cette fois chuté très vite, en moins de 24 heures.

A New York, alors que la température était encore autour de 10°C vendredi matin, elle devait chuter jusqu’à -10°C dans la soirée.

A Chicago, il faisait vendredi matin -20°C, et les températures étaient négatives jusqu’à la côte texane.

Le Canada aussi se préparait à des températures anormalement basses pour la saison. Vendredi, des alertes de froid extrême, de tempête hivernale voire de blizzard étaient lancées pour une grande majorité du territoire canadien, d’après Environnement Canada.

En Alberta (ouest) et en Saskatchewan (centre du pays), la température observée se situait entre -40 et -50 degrés.

Avec Le Point

Deux Américains ont vécu 35 ans sous l’identité de bébés décédés

juillet 29, 2022

Alors que le couple vient d’être inculpé, un document versé à la procédure pour s’opposer à leur remise en liberté provisoire laisse entrevoir un dossier complexe.

La justice américaine a inculpé pour « usurpation d’identité » un couple qui a vécu pendant trente-cinq ans sous le nom de bébés décédés, un dossier teinté de soupçons d’espionnage. Walter Primrose et son épouse Gwynn Morrison, tous deux nés en 1955, ont été arrêtés à Hawaï vendredi. Selon des documents judiciaires, une perquisition à leur domicile a permis de mettre la main sur une vieille photo du couple habillé avec des uniformes du KGB.

Un juge fédéral a estimé jeudi, lors d’une audience téléphonique, que le sexagénaire présentait un « risque de fuite » et a ordonné son maintien en détention. Son épouse comparaîtra la semaine prochaine devant le magistrat. Selon l’acte d’inculpation, ils ont étudié ensemble dans les années 1970 au Texas, s’y sont mariés en 1980 et ont, pour une raison inconnue, endossé en 1987 les identités de Bobby Fort et Julie Montague, des bébés décédés des années plus tôt et enterrés dans des cimetières des environs.

Ils se sont remariés en 1988 sous ces nouveaux noms. En 1994, il est devenu garde-côte en tant que Bobby Fort, a exercé cette fonction pendant vingt ans, avant de prendre un emploi chez un sous-traitant du ministère de la Défense. Au fil des années, ils ont obtenu de nombreux papiers sous leurs fausses identités, dont des permis de conduire et plusieurs passeports. Ils ont finalement été repérés en 2018 en essayant de s’inscrire dans le système de sécurité sociale des militaires et des garde-côtes.

Des photos en uniforme du KGB

L’acte d’accusation ne porte pas sur des chefs d’espionnage, mais un document versé à la procédure pour s’opposer à leur remise en liberté provisoire laisse entrevoir un dossier complexe. « Les agents fédéraux ont saisi des lettres » adressées aux accusés « sous d’autres noms que Bobby, Julie, Walter ou Gwynn », ce qui laisse penser qu’ils utilisaient plusieurs alias, et ont retrouvé des photos où ils portent des uniformes du KGB, écrit la procureure fédérale Clare Connors.

Un proche de Gwynn Morrison a déclaré aux agents qu’elle avait vécu en Roumanie quand le pays était encore dans le bloc communiste, ajoute-t-elle. Quant à son époux, en tant que contractuel du Pentagone, il devait signaler tous ses voyages à l’étranger et a omis de le faire pour plusieurs séjours au Canada, poursuit la procureure. L’avocate de Gwynn Morrison, Megan Kau, a déclaré dans un bref commentaire à l’Agence France-Presse que sa cliente ne reconnaissait pas les faits qui lui sont imputés.

Par Le Point.fr avec AFP

RDC-Coopération: Félix Tshisekedi échange avec une délégation d’officiers militaires américains

mars 3, 2022

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu le 2 mars, dans son cabinet de travail à la cité de l’Union africaine, une délégation américaine mixte composée des officiers de la task force opérationnelle sud-européenne et africaine et des membres du département américain du travail.

La délégation d’officiers militaires américains

La rencontre s’est déroulée en présence de l’ambassadeur américain en poste à Kinshasa, Mike Hammer, rapporte une dépêche de la cellule de communication de la présidence de la République.  Au sortir de l’audience, Aida Borras, commandant de la task force, a indiqué que la sécurité, la coopération et l’assistance en coopération entre la République démocratique du Congo (RDC) et les Etats-Unis d’Amérique, la professionnalisation des militaires congolais, le respect des droits de l’homme et la nécessité de promouvoir de bonnes relations avec les pays de la région ont figuré au menu de leurs échanges avec le président  Félix Tshisekedi.

Pour sa part, Thea Mei Lee, membre du Département américain du travail, a déclaré que sa délégation a échangé avec le chef de l’Etat congolais notamment sur le renforcement de la protection des enfants dans les mines ainsi que sur le respect des droits des travailleurs. Sur place en RDC, son groupe est en synergie avec les ministères congolais  du Travail, des Affaires sociales et des Mines. Son souhait est de voir la RDC renforcer son inspection du travail et la guerre contre la corruption dans le secteur de l’extraction des minerais et du business. Ce qui concourt, d’après elle, à la croissance économique de tout pays. A en croire les deux porte-parole, le président congolais a été très réceptif des points soulevés et s’est félicité de la coopération entre les deux pays.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

Des Américains s’interrogent sur le prix à payer pour défendre l’Ukraine

février 24, 2022
Des Americains s'interrogent sur le prix a payer pour defendre l'Ukraine
Des Américains s’interrogent sur le prix à payer pour défendre l’Ukraine© AFP/MANDEL NGAN

Le président des États-Unis Joe Biden a promis de soutenir l’Ukraine après l’invasion militaire russe, mais certains Américains s’interrogent sur le prix à payer pour de tels efforts.

C’est le cas du chauffeur de camion Jeremy Rakestraw, qui a dû vendre son véhicule quand sa facture mensuelle de carburant a plus que doublé pour atteindre les 17.000 dollars.

Il conduit désormais le camion de transport de marchandises d’une entreprise qui couvre ses frais d’essence, mais a vu son salaire rogné par la forte inflation aux États-Unis depuis un an.

« Personne n’utilise l’électricité ou le gaz chez moi et pourtant la facture continue de grimper », raconte M. Rakestraw, assis dans son poids lourd dans une aire de stationnement à Jessup, dans le Maryland, à plus de 30 heures de son domicile de Salt Lake City et à 2 heures et demi de sa destination dans le New Jersey.

 ? Sanctions ?

M. Biden a dévoilé mardi et mercredi une première salve de sanctions, en réponse à la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance des territoires sécessionnistes dans l’est de l’Ukraine et devrait annoncer jeudi de nouvelles représailles économiques.

Ces mesures, visant à défendre un pays allié des États-Unis, risquent de faire monter encore plus le prix des carburants, qui a déjà beaucoup progressé au cours des dernières semaines.

« Pour chaque décision, il faut peser le pour et le contre », estime Abdullahi Ali, un chauffeur de taxi garé devant Union Station à Washington, où la clientèle se fait bien plus rare qu’avant la pandémie. « Il faut faire quelque chose », ajoute M. Ali mercredi, quelques heures avant l’attaque russe.

La hausse du coût de la vie entame le moral des Américains depuis des mois et a érodé la popularité de M. Biden en dépit de la hausse des salaires et du retour au travail de millions de travailleurs ayant perdu leur emploi au début de la pandémie.

La confiance des consommateurs américains, mesurée par une enquête mensuelle de l’université du Michigan, est tombée à son plus bas en 10 ans en février. Le prix moyen du gallon de gaz (3,8 litres) est de 3,54 dollars, environ un dollar de plus qu’avant la pandémie, selon l’Association américaine des Automobilistes (AAA).

Pour le chauffeur de camions Keith Wood, également stationné dans l’aire de Jessup, il n’y a pas de raison particulière de s’alarmer étant donné les fortes capacités de production de pétrole et de gaz des États-Unis.

« Nous sommes censés être autonomes. Je ne vois pas pourquoi les prix (à la pompe, ndlr) augmenteraient », estime-t-il.

 ? Indépendance énergétique ?

Le pétrole et le gaz s’échangent toutefois sur un marché mondial, ce qui implique que le prix du baril peut s’envoler ou s’écrouler indépendamment de la politique énergétique américaine.

« Aucun président n’est en mesure de renverser à lui seul des dynamiques de marché », rappelle Patrick DeHaan, responsable de l’analyse des hydrocarbures chez GasBuddy.

Parfaitement au fait de cette situation, Moscou pourrait menacer de couper l’accès à sa vaste production pétrolière pour forcer les pays occidentaux à faire marche arrière sur l’Ukraine, prédit M. DeHaan.

Les Russes « se tireraient une balle dans le pied en limitant leurs exportations de pétrole, mais le simple fait d’envisager cette possibilité pourrait conduire à une avancée » en leur faveur, explique l’expert.

Les prix du carburant est un enjeu politique majeur aux États-Unis, les électeurs n’hésitant pas à sanctionner les élus et leurs partis en cas de forte augmentation.

Dipson Abass, un chauffeur de taxi de Washington, se montre lui prêt à davantage de sacrifices même si la récente hausse a affecté son activité professionnelle.

« Le prix de l’essence n’est rien comparé à la valeur d’une vie humaine », affirme-t-il « Quelles que soient les sanctions imposées contre la Russie, il faut y aller. »

Par Le Point avec AFP

Haïti: libération de deux otages parmi les 17 Nord-Américains enlevés mi-octobre

novembre 21, 2021
Haiti: liberation de deux otages parmi les 17 Nord-Americains enleves mi-octobre
Haïti: libération de deux otages parmi les 17 Nord-Américains enlevés mi-octobre© AFP/Richard PIERRIN

Deux otages parmi un groupe de 17 missionnaires nord-américains et leurs proches enlevés près de la capitale haïtienne Port-au-Prince, ont été libérés a annoncé dimanche l’église américaine à laquelle ils appartiennent.

« Seules des informations limitées peuvent être fournies, mais nous sommes en mesure d’indiquer que les deux otages qui ont été libérés sont sains et saufs, ont bon moral et sont pris en charge, » a déclaré l’organisation religieuse Christian Aid Ministries dans un communiqué publié sur son site internet.

Le groupe, 16 Américains et un Canadien, avait été enlevé le 16 octobre après la visite d’un orphelinat au coeur de la zone sous l’emprise d’un des principaux gangs d’Haïti.

Basée dans l’Etat américain de l’Ohio, l’organisation Christian Aid Ministries avait indiqué que le groupe comptait 12 adultes, dont l’âge est compris entre 18 et 48 ans, et cinq enfants âgés de 8 mois, 3, 6, 13 et 15 ans.

« Nous ne pouvons pas fournir ou confirmer les noms des personnes libérées, les conditions de leur libération, leur origine ou leur emplacement actuel » précise dimanche l’église, en demandant la discrétion à ceux ayant connaissance de ces détails.

« Preuves de vie »

Les membres du gang « 400 mawozo », qui ont enlevé ces 17 personnes avaient réclamé un million de dollars par personne gardée captive, selon les informations recueillies par l’AFP.

Dans une vidéo publiée fin octobre sur les réseaux sociaux, le chef de cette bande armée avait menacé d’exécuter les otages.

Quelques jours plus tard, la police haïtienne avait annoncé « avoir reçu des preuves de vie de tous les otages ».

Plusieurs agents du FBI collaborent avec les autorités haïtiennes et la cellule contre enlèvement de la police nationale qui négocie depuis plus d’un mois avec les ravisseurs.

Haïti est classé comme pays en zone rouge par les Etats-Unis qui déconseillent à leurs ressortissants de s’y rendre, notamment en raison des nombreux enlèvements dont « les victimes incluent régulièrement des citoyens américains ».

La semaine dernière, les Etats-Unis et le Canada ont aussi recommandé à leurs ressortissants vivant en Haïti de planifier leur départ du pays où les gangs armés étendent leur contrôle, causant une grave pénurie de carburants.

Les bandes armées ont commis plus de 800 enlèvements contre rançon depuis le début de l’année, selon le Centre d’analyse et de recherches en droits humains, basé à Port-au-Prince.

En avril, dix personnes dont deux religieux français avait été séquestrées 20 jours par ce gang dans la même région.

Par Le Point avec AFP

Afghanistan : l’armée américaine annonce avoir quitté le pays

août 30, 2021

Après vingt ans de présence en Afghanistan, les derniers soldats américains ont quitté le territoire ce mardi, laissant le pays aux mains des talibans.

L'armee americaine a quitte le sol afghan.
L’armée américaine a quitté le sol afghan.© EyePress News / EyePress via AFP

Les derniers soldats américains ont quitté l’Afghanistan, a annoncé le Pentagone ce lundi 30 août, laissant le pays aux mains des talibans, leurs ennemis de 20 ans, au terme de la plus longue guerre de l’histoire des États-Unis. Le dernier avion C-17 a décollé de l’aéroport de Kaboul le 30 août, à 19h29 GMT. Si les évacuations militaires sont terminées, la mission diplomatique continue pour s’assurer que davantage de citoyens américains et d’Afghans éligibles voulant partir le puissent, a fait savoir le général McKenzie lors d’une conférence de presse.

Depuis le 14 août, sur une période de 18 jours, les avions des États-Unis et leurs alliés ont évacué plus de 123 000 civils de l’aéroport international Hami Karzai. Le président Joe Biden s’adressera ce mardi aux Américains pour expliquer sa décision de « ne pas prolonger (la) présence américaine au-delà du 31 août » en Afghanistan.

Les dernières évacuations 12 heures avant le retrait final

L’ambassadeur américain à Kaboul et un général sont les derniers Américains à avoir quitté l’Afghanistan. « À bord du dernier avion, il y avait le général Chris Donahue », a fait savoir le général Kenneth McKenzie qui dirige le commandement central dont dépend l’Afghanistan. Il était accompagné de l’ambassadeur Ross Wilson. Les deux hommes sont les derniers à être montés à bord de l’avion. 

L’armée américaine a reconnu n’avoir pas pu évacuer autant de personnes d’Afghanistan qu’elle l’aurait voulu, avant le départ de ses derniers soldats de l’aéroport de Kaboul. Les évacuations se sont terminées environ 12 heures avant le retrait final mais les forces américaines sur place sont restées prêtes à évacuer quiconque aurait pu atteindre l’aéroport jusqu’à la dernière minute.

« Nous avons à nouveau fait l’histoire », se réjouissent les talibans

Des coups de feu ont retenti dans Kaboul, tôt ce mardi, après que les militaires américains ont confirmé leur départ d’Afghanistan. Des journalistes de l’Agence France-Presse dans la ville ont entendu des tirs depuis différents postes de contrôle des talibans, ainsi que les congratulations de combattants aux postes de sécurité de la zone verte. « Nous avons fait l’histoire », s’est réjoui lundi un responsable taliban.

« Les vingt années d’occupation de l’Afghanistan par les États-Unis et l’Otan se sont achevées ce soir », a déclaré Anas Haqqani, un responsable du mouvement islamiste, sur Twitter. « Je suis très heureux après vingt ans de jihad, de sacrifices et de difficultés, d’avoir la satisfaction de voir ces moments historiques », a-t-il ajouté.

Par Le Point avec AFP

Le « syndrome de la Havane », ce mal mystérieux qui frappe les diplomates américains

août 26, 2021
Le "syndrome de la Havane", ce mal mysterieux qui frappe les diplomates americains
Le « syndrome de la Havane », ce mal mystérieux qui frappe les diplomates américains© AFP/YAMIL LAGE

Un mal mystérieux, surnommé « syndrome de la Havane » et parfois comparé à des « attaques acoustiques », frappe des diplomates américains depuis cinq ans à travers le monde. De quoi s’agit-il ? Une puissance rivale est-elle responsable ?

La visite de la vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris au Vietnam, retardée de plusieurs heures cette semaine par un « incident de santé anormal » signalé par l’ambassade américaine à Hanoï, a de nouveau braqué les projecteurs sur ce phénomène sur lequel Washington n’a toujours pas pu faire la lumière.

A quand remontent les premiers cas ?

C’est en 2016 que de premiers diplomates américains en poste à Cuba commencent à se plaindre de malaises.

Mais l’affaire n’éclate au grand jour qu’en 2017, lorsque le président américain de l’époque, Donald Trump, rappelle la majeure partie de ses diplomates de La Havane pour répondre à cette nouvelle menace.

Plus de vingt employés du gouvernement américain et membres de leurs familles sont concernés à Cuba entre fin 2016 et mai 2018, ainsi que des diplomates canadiens.

En 2018, des symptômes similaires frappent une dizaine d’autres diplomates américains en Chine. Des cas sont successivement signalés en Allemagne, en Australie, en Russie, à Taïwan et même à Washington.

En juillet dernier, le journal The New Yorker rapporte l’existence de plus d’une vingtaine de cas à Vienne, en Autriche, depuis le début de l’année.

Le département d’Etat américain refuse de fournir une estimation globale du nombre de personnes touchées. « Le nombre de 200 cas a été évoqué », confirmés ou présumés, dit à l’AFP une source proche du dossier, déplorant une forme d’omerta.

Quelles sont ses manifestations ?

« Beaucoup de gens entendent un bruit persistant, une douleur perçante, ressentent une forte pression dans leur tête », explique cette source, décrivant aussi des effets de long terme comme « des difficultés de concentration et des trous de mémoire ».

Les diplomates concernés ont souffert de maux divers incluant des problèmes d’équilibre et de vertige, de coordination, de mouvement des yeux, ainsi que de l’anxiété, de l’irritabilité et ce que des victimes ont appelé un « brouillard cognitif ». Des lésions cérébrales ont même été diagnostiquées.

« Chaque cas signalé d’un possible incident de santé inexpliqué est unique », et « nous prenons chaque signalement très au sérieux » pour « apporter aux employés touchés les soins et le soutien nécessaires », affirme à l’AFP un porte-parole de la diplomatie américaine.

Des chercheurs qui ont analysé les victimes par imagerie médicale ont expliqué que leur cerveau avait « subi quelque chose » provoquant des « changements ».

Quelles sont les causes ?

Des hypothèses plus ou moins farfelues se sont succédé, comme celle suggérant que le bruit en question correspondait au chant d’accouplement d’un grillon, ou encore une possible intoxication à des pesticides.

Mais selon un rapport de l’Académie des Sciences américaine, « l’énergie dirigée d’ondes radio » est la cause la plus probable de ces symptômes. Des faisceaux de micro-ondes sont une explication qui revient régulièrement.

Problème: malgré une enquête toujours en cours depuis les premiers cas, le gouvernement américain n’a pas été en mesure de « déterminer la cause de ces incidents ni s’ils constituent une attaque de la part d’un acteur étranger », reconnaît le département d’Etat.

« C’est difficile à croire, et même effrayant, car ceux qui enquêtent » au sein de la task force gouvernementale « sont les meilleurs », soupire la source proche du dossier.

Des « attaques » étrangères ?

Après le cas de Hanoï, l’ex-agent de la CIA Marc Polymeropoulos, lui-même victime à Moscou en 2017, a clairement évoqué l’hypothèse d’attaques.

« Il me semble que nos adversaires nous envoient un message clair, qu’ils ne sont pas uniquement en mesure de viser nos agents du renseignement, nos diplomates et nos militaires » mais aussi « nos plus hauts responsables », a-t-il dit mercredi au site spécialisé sur la sécurité nationale Cipher Brief.

Depuis le début, les autorités américaines ont oscillé, certains responsables minimisant des symptômes parfois attribués au stress, d’autres évoquant en privé de possibles attaques et soupçonnant des pays comme la Russie.

L’administration Trump, qui n’avait pas hésité à provoquer une crise diplomatique avec Cuba, avait été accusée par certaines victimes touchées en Chine de sous-estimer leur cas pour des raisons politiques: il s’agissait selon elles de ne pas se fâcher avec Pékin au moment où le milliardaire républicain négociait un accord commercial.

L’AFSA, principal syndicat représentant les diplomates américains, dit dans un document interne obtenu par l’AFP avoir dû insister pour que les victimes « présumées » soient traitées comme celles « confirmées ». Elle salue des progrès ces derniers mois — depuis l’arrivée de l’administration de Joe Biden.

Par Le Point avec AFP

Vaccination : une Université met 238 étudiants Américains dehors

août 21, 2021

Une Université américaine a désinscrit 238 de ses étudiants, pour ne pas s’être conformés au mandat de vaccination contre le Covid-19, rapporte CNN.

Parce qu'il leur etait reproche de ne pas s'etre conformes au mandat de vaccination, 238 etudiants ont ete desinscrits par l'etablissement d'enseignement superieur. (Photo d'illustration)
Parce qu’il leur était reproché de ne pas s’être conformés au mandat de vaccination, 238 étudiants ont été désinscrits par l’établissement d’enseignement supérieur. (Photo d’illustration)© DAMIEN MEYER / AFP

Aux États-Unis, l’Université de Virginie ne plaisante pas avec les mesures sanitaires, mises en place dans le cadre de la crise du Covid-19. Parce qu’il leur était reproché de ne pas s’être conformés au mandat de vaccination, 238 étudiants ont été désinscrits par l’établissement d’enseignement supérieur, rapporte CNN. L’information a été communiquée vendredi 20 août, par un porte-parole de l’université.

L’Université de Virginie exige que « tous les étudiants qui vivent, apprennent ou travaillent en personne au sein de l’université » soient entièrement vaccinés pour la prochaine année universitaire 2021-2022, selon les mesures en vigueur, précise ledit communiqué.

« Vous n’êtes pas éligible pour suivre des cours »

Parmi les 238 étudiants concernés, seuls 49 avaient déjà finalisé leur inscription pour les cours, nuance toutefois la chaîne d’information américaine. Quant aux 189 restants, « ils n’avaient peut-être pas du tout prévu de retourner à l’université cet automne », argue le porte-parole de l’université, Brian Coy, auprès de CNN. Et celui-ci d’ajouter : « La désinscription signifie que vous n’êtes pas éligible pour suivre des cours. » Il a ensuite précisé que les étudiants avaient encore une semaine pour mettre à jour leur statut. S’ils se conforment au mandat de vaccination dans les temps, ils auront la possibilité de se réinscrire.

Des exemptions religieuses ou médicales possibles

Environ 96,6 % des étudiants de cet établissement d’enseignement supérieur sont vaccinés, précise le site d’information. Au contraire, près de 1 % des étudiants ne sont actuellement pas vaccinés tandis qu’environ 1,3 % d’élèves ont été autorisés à demander des exemptions religieuses ou médicales. « Toute personne non vaccinée et bénéficiant d’une exemption devra effectuer un test une fois par semaine ; mais cette fréquence pourrait augmenter », a précisé Brian Coy, toujours auprès de CNN.

Par ailleurs, le porte-parole de l’Université de Virginie a assuré avoir rappelé – à mainte reprises – aux étudiants non-vaccinés de le faire, entre le 20 mai et le 1er juillet, pour éviter d’être désinscrits. « Ils ont reçu plusieurs e-mails, des appels, des SMS et – dans certains cas – leurs parents ont été contactés. »