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En Amérique centrale, les migrants expulsés des USA veulent repartir retrouver leurs enfants

juin 24, 2018

Une chaussure appartenant à sa petite fille dépasse du sac à dos de l’immigrant hondurien Ever Sierra, 28 ans, refoulé des Etats-Unis, et arrivé à San Pedro Sula, à 200 km au nord de Tegucigalpa, le 22 juin 2018 / © AFP / ORLANDO SIERRA

A peine arrivé au Honduras, son pays natal, Ever Sierra, expulsé des Etats-Unis, s’est dit résolu à y revenir pour tenter d’y retrouver sa fille de huit mois et ses proches dispersés dans des centres de détention américains.

La petite fille a été placée, avec sa mère, dans un centre de détention pour migrants entrés illégalement aux Etats-Unis à McAllen, au Texas.

Ever Sierra est déterminé à faire une nouvelle tentative : « dimanche ou lundi, j’y retourne », déclare à l’AFP ce maçon de 28 ans. « Je veux être avec ma famille ».

En compagnie de son épouse Iris Janeth, 26 ans, et de leur fille, alors âgée de deux mois, Ever Sierra a quitté le 2 janvier la ville d’El Progreso (nord) à destination des Etats-Unis.

Il était parti dans l’espoir d’un « avenir meilleur » pour sa famille. Au Honduras, « avec 250 ou 300 lempiras (10 à 12 dollars) par jour, vous ne pouvez pas faire grand chose », explique-t-il.

Un mois après leur départ, le 3 février, ils ont été arrêtés par une patrouille américaine au moment où ils franchissaient la rivière Piedras Negras près de la frontière américaine. Ils se déplaçaient en compagnie du frère d’Ever, Juan Carlos, de sa femme et de leur garçon de cinq ans.

Selon M. Sierra, Iris Janeth et leur petite fille ont été emmenés dans un centre de détention pour mineurs à McAllen. Sa belle-soeur a été placée dans le centre de détention de LaSalle au Texas, tandis que lui-même a été transféré dans un centre en Louisiane.

Plus de 2.300 enfants se sont retrouvés séparés de leurs parents en vertu de la politique de « tolérance zéro » du président américain Donald Trump à l’égard des migrants entrés illégalement aux Etats-Unis. Une politique qui a suscité une forte vague d’indignation, incitant Donald Trump à faire volte-face et à signer un décret mettant fin aux séparations systématiques.

Ever Sierra est rentré vendredi dans son pays à bord d’un des deux avions rapatriant les migrants expulsés de Louisiane à San Pedro Sula, la deuxième ville du Honduras, située à 180 km de la capitale. Le premier vol a acheminé 118 personnes, le second 120.

« Ils nous ont transportés avec des chaînes aux pieds, aux mains et à la taille », raconte Jose Miguel Sagotizado, un migrant expulsé de 32 ans. « Ils ne nous ont pas enlevé nos chaînes, même pour aller à la salle de bains », s’indigne-t-il.

Entretemps, un nouveau contingent de 108 migrants expulsés est arrivé à l’aéroport de Guatemala, accueilli par des flots de musique marimba deversés par de haut-parleurs.

– Repartir pour retrouver ses enfants –

Des émigrants arrivés au Guatemala après avoir été refoulés des Etats-Unis / © AFP / Carlos Alonzo.-

Un des migrants, Benjamin Raymundo, 33 ans, avait quitté en avril sa communauté indigène de langue Q’anjob’al, dans l’ouest du Guatemala, en compagnie de son fils Roberto, 5 ans.

C’est la pauvreté régnant dans sa région et l’aspiration à un avenir meilleur pour sa famille qui l’ont incité à faire une deuxième tentative d’entrer aux Etats-Unis.

Laissant derrière eux son épouse Rosalia et leur fille de deux ans, Benjamin et Roberto ont traversé le Mexique en autocar et réussi à atteindre la frontière américaine avant d’être arrêtés par la police américaine de l’immigration en Californie.

Raymundo a été séparé de son fils, qui, a-t-il appris plus tard, a été emmené à New York. Un beau-frère vivant aux Etats-Unis et un avocat sont parvenus à localiser le petit garçon qui a été finalement confié à la garde de ce proche.

« C’est une grande tristesse pour moi, comme si je ne devais jamais revoir mon fils », confie-t-il. Raymundo ne projette pas aujourd’hui de retourner aux Etats-Unis, mais il espère que son fils obtiendra l’asile.

Une Guatèmaltèque de 40 ans, qui a refusé de donner son nom, raconte avoir passé dix mois dans un centre de détention de l’Arizona.

Cette femme, qui se déplace avec des béquilles à la suite d’une intervention chirurgicale, dit avoir migré aux Etats-Unis en 2004. Deux ans plus tard, son garçon de 14 ans la rejoignait, voyageant seul.

Mais quand elle a été placée en détention, son autre fils, âgé de 22 ans et également sans-papiers, s’est retrouvé avec à sa charge son frère cadet et une fille de trois ans ayant la nationalité américaine.

Malgré tous les obstacles, cette femme est résolue à retourner aux Etats-Unis pour retrouver sa famille. « Je compte repartir pour mes enfants », affirme-elle.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juin 2018 18h18)

Séisme de magnitude 6,2 au Guatemala

mars 25, 2013

WASHINGTON – Un séisme de magnitude 6,2 a secoué lundi en fin d’après-midi le Guatemala, a alerté le Centre américain de géophysique (USGS).

La secousse s’est produite à 17H02 (23H02 GMT) tout près de la capitale Guatemala City, à une dizaine de kilomètres au sud-est du centre ville, et à une profondeur d’environ 200 kilomètres, a précisé l’USGS. On ne sait pas encore s’il y a des blessés ou des dégâts.

La secousse a également été ressentie au Salvador voisin, où aucune victime n’a été rapportée.

Le Guatemala est un pays d’Amérique centrale situé sur une zone tectonique complexe, avec pas moins de quatre plaques majeures à proximité. Il a déjà été touché par de puissants séismes par le passé. Le principal, d’une magnitude de 7,5, avait fait plus de 23.000 morts le 4 février 1976.

Romandie.com avec (©AFP / 26 mars 2013 01h27)

Cuba: Fidel Castro critique le premier Ministre du Canada Stephen Harper

avril 10, 2012

Bien qu’il ne soit plus à l’avant-plan de la politique cubaine, l’ex-dirigeant Fidel Castro continue de se prononcer quotidiennent sur les enjeux qui concernent son pays et l’Amérique latine.

(La Presse Canadienne/Cubadebate/Roberto Chile)Bien qu’il ne soit plus à l’avant-plan de la politique cubaine, l’ex-dirigeant Fidel Castro continue de se prononcer quotidiennement sur les enjeux qui concernent son pays et l’Amérique latine. Ses dernières réflexions s’adressent au premier ministre du Canada, Stephen Harper.

Il affirme que les Américains ont forcé le Canada à exploiter les sables bitumineux qui entraînent des « dommages irréparables à l’environnement de ce beau et vaste pays ».

Il évoque aussi l’exploitation de l’or, valeur refuge dans un contexte de crise mondiale. Fidel Castro cite l’article d’une ingénieure en qualité de l’environnement qui affirme que 60 % des capitaux des mines en Amérique centrale viennent des minières canadiennes.

Ces minières cherchent à obtenir un maximum de ressources pour un minimum de coûts et de temps, poursuit-il. Toujours à partir de cet article, Castro souligne le fait que les pays d’Amérique centrale, sauf le Costa Rica, n’ont pas de réglementation pour assurer un contrôle des impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation minière. Sans compter le fait que ces compagnies ne rendent au pays où ils sont installés pas plus de 1,5 % en redevances sur leurs revenus.

Fidel Castro évoque aussi la politique étrangère canadienne en regard de l’Argentine et des Malouines et de l’Organisation des États américains. Il ne manque pas de saluer la mémoire de son défunt ami Pierre Elliott Trudeau, ex-premier ministre canadien, qu’il qualifie d’« homme brillant et courageux, mort prématurément ».

Radio-Canada.ca