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Un deuxième présumé ballon-espion chinois détecté au-dessus de l’Amérique latine

février 4, 2023
Un ballon dans le ciel.

Le ballon chinois a été aperçu au-dessus de Billings, au Montana, le 1er février 2023. Photo : AP/Larry Mayer

Un deuxième ballon espion chinois survole l’Amérique latine, a déclaré le Pentagone vendredi, un premier engin de ce type ayant été détecté dans le ciel nord-américain la veille.

Nous sommes au courant des informations faisant état d’un ballon survolant l’Amérique latine. Nous considérons qu’il s’agit d’un autre ballon espion chinois, a déclaré dans un communiqué Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, sans préciser sa localisation exacte.

Après le repérage du premier ballon de surveillance, Washington et Ottawa ont dénoncé cette intrusion de l’espace aérien nord-américain. Le Canada a convoqué jeudi l’ambassadeur Cong Peiwu pour discuter de l’incident et le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a reporté vendredi une rare visite prévue à Pékin qui était censée apaiser les tensions avec le rival chinois.

Les autorités chinoises ont eu beau exprimer leurs regrets pour cette intrusion involontaire, selon elles, Washington a jugé l’affront inacceptable et a décidé in extremis d’annuler le déplacement du secrétaire d’État américain qui était prévu pour dimanche et lundi.

M. Blinken en a fait directement part au directeur du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, prenant note des regrets exprimés par la Chine, mais dénonçant un acte irresponsable et une violation claire de la souveraineté des États-Unis qui sape l’objectif du voyage.

La priorité, à présent, c’est de faire en sorte que cet engin espion quitte notre espace aérien, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.

Antony Blinken parle pendant un point de presse.

Antony Blinken, le 31 janvier 2023, lors d’une visite en Israël Photo : AP/Ronaldo Schemidt

Dans le même temps, le chef de la diplomatie américaine s’est efforcé de calmer le jeu en assurant que sa visite serait reprogrammée quand les conditions le permettront, insistant sur la nécessité de garder les lignes de communication ouvertes avec Pékin.

Imaginez un instant ce qu’aurait été la réaction en Chine s’ils avaient été concernés, a-t-il relevé.

Pékin exprime des « regrets »

Le Pentagone avait annoncé jeudi avoir détecté un aérostat de grande taille au-dessus des États-Unis, et avait assuré n’avoir aucun doute sur sa provenance chinoise et son usage à des fins d’espionnage.

Pékin, qui avait d’abord appelé à ne pas monter en épingle cette affaire, a reconnu vendredi qu’il s’agissait bien d’un appareil venu de Chine.

Mais c’est un aéronef civil, utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques, a assuré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

Influencé par les vents, ce ballon a dévié de sa trajectoire, a-t-il ajouté, en exprimant les regrets de son pays pour cette violation involontaire de l’espace aérien américain.

Je peux vous dire que le ballon se dirige vers l’est et se trouve actuellement au-dessus du centre des États-Unis, à quelque 18 000 mètres d’altitude, et qu’il devrait rester sur le territoire américain encore quelques jours, a fait savoir vendredi le porte-parole du Pentagone lors d’un point de presse.

Il a répété que le ballon, manoeuvrable, naviguait au-dessus du trafic aérien commercial et ne présentait pas de menace militaire ou physique pour les personnes au sol. Le porte-parole s’est refusé cependant à mentionner explicitement si les mouvements de l’engin étaient téléguidés.

Pas la première fois

Selon les médias américains, le ballon a survolé les îles Aléoutiennes dans le nord de l’océan Pacifique, puis a traversé l’espace aérien canadien, avant d’entrer aux États-Unis il y a environ deux jours.

Il a notamment volé au-dessus de l’État du Montana (ouest), qui abrite des silos de missiles nucléaires, où des avions de chasse se sont approchés de lui, avait indiqué jeudi un haut responsable du Pentagone sous le ouvert de l’anonymat.

Il a été décidé de ne pas l’abattre, en raison des risques posés par d’éventuels débris pour les personnes au sol, a-t-il ajouté, tout en jugeant limitée sa capacité à collecter des informations.

Le Canada prend des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, a déclaré de son côté, vendredi, le département de la Défense, dans un communiqué.

Ce n’est pas la première fois que l’armée américaine constate une telle intrusion, mais cet aéronef est resté plus longtemps que d’autres dans l’espace aérien américain.

L’incident a suscité de vives réactions au sein de la classe politique aux États-Unis.

Cette violation de la souveraineté américaine […] montre que les signes récents d’ouverture de la part des autorités chinoises ne reflètent pas un changement réel de politique, ont notamment commenté les chefs républicain et démocrate d’une commission parlementaire sur la Chine, Mike Gallagher et Raja Krishnamoorthi.

Abattez ce ballon!, a exhorté l’ancien président républicain Donald Trump sur Truth Social, tout comme nombre d’élus de l’opposition républicaine.

La visite en Chine d’Antony Blinken aurait été la première d’un secrétaire d’État américain depuis octobre 2018.

Elle devait permettre aux deux superpuissances d’éviter que les vives tensions qui les opposent ne dégénèrent en conflit ouvert.

Parmi les nombreux sujets de contentieux figurent Taïwan, que la Chine revendique comme faisant partie intégrante de son territoire, et les activités de Pékin en mer de Chine méridionale.

Par Radio-Canada avec AFP et AP

États-Unis-Immigration : Biden veut une « responsabilité partagée » avec les pays d’Amérique latine

juin 11, 2022
Salle de conférence.

Le Sommet des Amériques, lancé en 1994 à Miami et qui ne s’était plus tenu aux États-Unis depuis, est censé célébrer une nouvelle ère dans les relations sur le continent, notamment après les accrocs ayant marqué la présidence de Donald Trump. Photo : Getty Images/Mario Tama

Vingt pays ont lancé vendredi un partenariat sur l’immigration en Amérique latine, sous la houlette des États-Unis et en conclusion d’un « Sommet des Amériques » marqué par plus de frictions que d’annonces concrètes ou spectaculaires.

Aucun pays ne doit être laissé seul face aux mouvements de population croissants qui voient des milliers de personnes tenter de passer la frontière entre le Mexique et les États-Unis, fuyant la misère et l’insécurité, a dit le président américain Joe Biden vendredi.

Se tenant avec les autres signataires de la Déclaration de Los Angeles, alignés devant une rangée de drapeaux, il a affirmé que l’immigration sûre et légale bénéficiait au développement économique, mais jugé également qu’il fallait protéger les frontières contre les entrées illégales, avec humanité.

Joe Biden veut poser le principe d’une responsabilité partagée entre États sur un sujet qui lui vaut des attaques constantes de la droite américaine.

La Déclaration de Los Angeles recouvre divers engagements ou rappels d’engagements passés, en termes d’accueil de migrants et de régulation des flux, mais n’a pas de dimension contraignante.

Le texte, diffusé par la Maison-Blanche, a été signé par l’Argentine, La Barbade, le Bélize, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l’Équateur, le Salvador, le Guatemala, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Mexique, les États-Unis, le Panama, le Paraguay, le Pérou et l’Uruguay.

Joe Biden a espéré vendredi que d’autres pays verront le potentiel de ce partenariat qu’il a qualifié d’historique.

Dans ce cadre, les États-Unis vont accueillir 20 000 réfugiés venus d’Amérique latine en 2023 et 2024, soit, selon l’exécutif américain, le triple du nombre de réfugiés accueillis cette année.

La Maison-Blanche a aussi annoncé vendredi une enveloppe de 314 millions de dollars d’aide humanitaire à destination surtout des migrants vénézuéliens.

Plus de six millions de Vénézuéliens ont fui leur pays, en proie à une très grave crise économique et sociale.

Des absents de taille

Ni le Venezuela, ni Cuba ni le Nicaragua n’ont été conviés par Washington, ce qui a suscité de vives critiques de certains dirigeants et le boycott pur et simple du président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador.

Le Sommet des Amériques, lancé en 1994 à Miami et qui ne s’était plus tenu aux États-Unis depuis, est censé célébrer une nouvelle ère dans les relations sur le continent, notamment après les accrochages ayant marqué la présidence de Donald Trump.

Mais il se conclut, pour les Américains, sur un bilan mitigé.

Joe Biden a ainsi connu un vrai moment d’embarras diplomatique jeudi quand le premier ministre du Belize puis le président argentin l’ont critiqué au sujet de l’absence de Cuba et du Venezuela, en pleine séance plénière, et alors qu’il était assis à quelques mètres.

Le chef de l’État américain a fait bonne figure, applaudissant toutes les interventions, même les plus critiques, et serrant la main des dirigeants concernés à leur descente de l’estrade. Il a assuré que sur le fond, l’unité était de mise avec les pays du continent.

Et vendredi, il a pu se réjouir des satisfecit du Mexique et du Brésil, qui ont semblé vouloir terminer sur une note positive.

L’ombre de la Chine

Le chef de la diplomatie mexicaine Marcelo Ebrard a ainsi salué des résultats très positifs.

Quant au président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, avec qui les sujets de frictions ne manquent pas, il a qualifié de fantastique son face-à-face de la veille avec Joe Biden et a tenu des propos conciliants sur l’environnement, assurant que le Brésil pouvait développer son agriculture tout en préservant l’Amazonie.

Les États-Unis s’inquiètent de l’influence croissante de la Chine sur une région qu’ils ont toujours considérée comme leur pré carré, et de la dépendance commerciale très forte de tous les pays, eux compris, envers Pékin.

Mais l’administration Biden a fait clairement comprendre qu’elle ne suivrait pas l’exemple chinois, synonyme de gros investissements et de grands projets d’infrastructures en Amérique latine.

Une anecdote est venue rappeler l’omniprésence de la Chine, dont le nom n’a été que très peu évoqué à Los Angeles, publiquement du moins.

La Chambre de commerce américaine a ainsi distribué en marge du sommet un sac bleu rempli de cadeaux censés promouvoir l’industrie américaine

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Covid-19: plus de 700.000 morts en Amérique latine

mars 8, 2021

La région est le second continent à atteindre ce seuil, après l’Europe le 25 janvier. Rapporté à sa population, le Mexique est le pays le plus touché.

Plus de 700.000 décès du Covid-19 ont été officiellement enregistrés en Amérique latine et Caraïbes depuis le début de la pandémie en décembre 2019, selon un comptage réalisé par l’AFP mardi à 02 heures du matin (heure de Paris) à partir de bilans fournis par les autorités de santé. Les 34 pays de la région totalisent 700.022 décès (pour 22.140.444 cas déclarés), derrière l’Europe (876.511) et devant les États-Unis/Canada (547.986) et l’Asie (259.925).

Après une légère accalmie à l’automne, lors de laquelle entre 1.500 et 1.700 décès quotidiens étaient enregistrés, le sous-continent a connu une accélération des contaminations et décès en décembre. Depuis mi-février, le nombre de morts quotidiens dans la région est redescendu sous la barre des 3.000 décès. La semaine dernière, 2.850 morts étaient recensés par jour en moyenne soit une hausse de 6% par rapport à la semaine précédente.

Le 31 octobre, l’Amérique latine et les Caraïbes recensaient plus de 400.000 morts au total. Le 29 décembre, 500.000. Alors que 59 jours s’étaient écoulés entre ces deux dates, le rythme s’est accéléré et seuls 35 jours ont passé jusqu’au 2 février, date à laquelle le total de 600.000 décès a été atteint dans la région. De nouveau 35 jours plus tard, le 8 mars, le seuil de 700.000 victimes est franchi. La région est le second continent à atteindre ce seuil, après l’Europe qui l’a franchi le 25 janvier.

Le Brésil et le Mexique concentrent deux tiers des décès de la région. Deuxième pays le plus endeuillé dans le monde après les États-Unis, le Brésil recense 266.398 morts pour plus de 11 millions de cas. Quant au Mexique, il en compte 190.604 pour plus de 2,1 millions d’infections recensées. Rapporté à la population, le pays le plus touché par la pandémie de Covid-19 est le Mexique avec 148 morts pour 100.000 habitants, suivi par le Pérou (145) et le Panama (137), puis le Brésil (125) et la Colombie (119).

Au niveau mondial, près de 117 millions de malades du Covid-19 ont été recensés, dont près de 2,26 millions de morts depuis le début de l’épidémie en décembre 2019.

Par Le Figaro avec AFP

Coronavirus en Amérique latine : le point sur une situation dramatique

juin 4, 2020

Au Brésil, nouvel épicentre de l’épidémie, une personne meurt chaque minute. Le Mexique a franchit la barre des 1000 décès en 24 heures. Au Chili, le taux d’occupation des services de réanimation est de 88%.

En Asie, comme en Europe, l’épidémie de Covid-19 semble peu à peu disparaître au fur et à mesure que la saison estivale approche. De l’autre côté de l’Atlantique, et plus particulièrement en Amérique du Sud, la situation sanitaire est passée en quelques semaines de préoccupante à dramatique.

 

Au Mexique, le nombre de décès attribués au nouveau coronavirus a doublé en 24 heures, passant de 470 mardi à 1092 mercredi, selon le bilan officiel du gouvernement. Un chiffre alarmant qui ne dépasse pourtant pas celui du Brésil, nouvel épicentre de l’épidémie, où 1349 décès ont été enregistrés mercredi, un record.

Au total, le Covid-19 a fait 11.729 morts au Mexique, le deuxième bilan le plus lourd en Amérique latine derrière le Brésil. Un total de 101.238 cas confirmés de contamination y ont été rapportés depuis le début de la pandémie. Le responsable de la stratégie contre le Covid-19 au Mexique, Hugo Lopez-Gatell, sous-secrétaire à la Santé, a déclaré vendredi dernier à l’AFP qu’il jugeait probable que le pays atteigne un bilan de 30.000 morts.

«Ce n’est pas une crise, c’est une guerre»

Bien que celui-ci ait alerté sur la dangerosité pour les Mexicains de retourner dans l’espace public compte tenu de la situation sanitaire actuelle, le Mexique, pays de 120 millions d’habitants, amorce depuis mardi le redémarrage de son économie, le président Andrés Manuel Lopez Obrador appelant à instaurer «une nouvelle normalité dans le pays».

Nouvel épicentre de la pandémie du coronavirus, le Brésil a enregistré 1349 morts du nouveau coronavirus en 24 heures mercredi, un nouveau record pour ce pays, le plus touché en Amérique latine. Si un couvre-feu a bien été imposé dans une vingtaine de localités de l’État de Bahia (Nord-est), les mesures de confinement, vivement critiquées par Bolsonaro lui-même, s’appliquent toujours «à la carte», selon les régions. Le président appelle régulièrement à la levée des restrictions pour préserver l’économie et l’emploi.

«Si nous n’agissons pas, nous risquons d’assister à une explosion de la demande de lits en soins intensifs et nous ne pourrons pas y répondre», a prévenu le gouverneur de l’État de Bahia, Rui Costa. «Ce n’est pas une crise, c’est une guerre» a-t-il déclaré dans un tweet, appelant les politiques à oublier «les différences entre les partis» et à «travailler pour le pays et sauver des vies». «Écoutons la science !», a aussi écrit le gouverneur Costa, s’adressant de manière habile et indirecte au président Bolsonaro.

Le Brésil a déjà officiellement enregistré 32.548 morts, ce qui situe le géant latino-américain à la quatrième place mondiale pour les morts, derrière les États-Unis – qui restent de loin le pays le plus durement frappé avec 107.000 morts – le Royaume-Uni (39.728) et l’Italie (33.530).

Des services de santé proches de la saturation

Au Chili, autre pays d’Amérique du Sud frappé de plein fouet par l’épidémie, les autorités ont décidé de prolonger pour une quatrième semaine le confinement à Santiago. Depuis l’apparition d’un premier cas déclaré le 3 mars, le pays sud-américain de 18 millions d’habitants a enregistré 113.628 contaminations, dont 1275 mortelles. Au cours des dernières 24 heures, un record de 87 personnes sont mortes et 4942 ont été contaminées.

Le ministre de la Santé, Jaime Mañalich, a toutefois précisé que ces chiffres étaient dus à une nouvelle modalité de décompte, à savoir la prise en compte des cas positifs dès la première analyse virologique PCR, sans attendre le résultat final. Il a également annoncé que le confinement en vigueur depuis le 15 mai au soir dans l’ensemble de la capitale de 7 millions d’habitants serait prolongé jusqu’au 12 juin.

Selon le ministre, le confinement n’a réduit les déplacements dans la capitale que de 30% en raison des nombreuses dérogations accordées. «Il y a beaucoup de dérogations. Pour que le confinement soit efficace, il faut que la mobilité soit réduite d’au moins 50%», a insisté le ministre qui a demandé à la population de limiter au maximum les sorties afin de freiner les contagions, alors que les services de santé sont proches de la saturation. À Santiago, le taux d’occupation des services de réanimation est de 97%, et de 88% dans le reste du pays.

Les dégâts économiques provoqués par la pandémie ont poussé le Chili et le Pérou à demander des lignes de crédit au Fonds monétaire international pour un total de presque 35 milliards de dollars.

En Argentine des médecins menacés

En Argentine, pays de 44 millions d’habitants, au moins 570 personnes sont mortes du Covid-19. Au total, 18.306 cas ont été déclarés, dont 1500 chez les professionnels de santé, selon des sources syndicales. Par ailleurs depuis quelques jours l’ouverture d’une enquête à l’encontre de deux médecins argentins pour «propagation d’une maladie dangereuse» à Cordoba a suscité la colère des praticiens qui refusent de travailler sous la menace de procès en pleine pandémie de Covid-19. «Nous voulons aller travailler sereins (…) nous ne voulons pas avoir une épée de Damoclès sur la tête», a expliqué à l’AFP Jorge Esnaola, porte-parole d’un mouvement baptisé «Médecins auto-convoqués», qui se veut apolitique et sans lien avec les syndicats, et regroupe 4000 praticiens sur les 200.000 du pays.

Les deux médecins, dont l’un faisant office de directeur d’une maison de retraite située dans la province de Cordoba, à 700 km au nord de Buenos Aires, ont été mis en cause pour «responsabilité de la contagion». Le médecin encourt une peine de 3 à 15 ans de prison et son collègue directeur d’une maison de retraite une peine de six mois à cinq ans pour «négligence».

Avec Lefigaro

Une épidémie de cancer menace l’Amérique latine

avril 25, 2013

SAO PAULO – L’Amérique latine va faire face à une épidémie de cancer à moins que les gouvernements agissent rapidement pour améliorer les systèmes de santé et soignent les pauvres, ont prévenu des scientifiques dans un rapport publié vendredi dans la revue The Lancet Oncology.

Lancé dans le cadre de la conférence du Groupe de coopération en oncologie latino américaine (LACOG) 2013 à Sao Paulo, le rapport indique que 13 décès sont enregistrés pour 22 cas de cancer dans la région contre 13 décès pour 37 cas aux États-Unis et 13 décès pour 30 cas en Europe.

La raison principale est un diagnostic trop tardif, d’après les auteurs de l’étude.

Les chercheurs estiment que d’ici à 2030, 1,7 million cas de cancers seront diagnostiqués en Amérique latine et aux Caraïbes et il y aura plus d’un million de décès dus au cancer annuellement, souligne le rapport.

La maladie représente actuellement des pertes de 4 milliards de dollars par an dans la région, non seulement en raison du coût onéreux du traitement mais aussi de l’impact dans l’économie et de la perte prématurée de vies.

Ces coûts augmenteront beaucoup si les gouvernements n’adoptent pas d’actions coordonnées pour freiner l’impact croissant du cancer dans la région, précise l’étude.

Beaucoup d’habitants de la région surtout dans les communautés pauvres, indigènes ou rurales ont peu ou aucun accès aux services de lutte contre le cancer, un problème aggravé par un investissement faible en santé et très inégal dans la majorité des pays latino-américains, précise le rapport.

Un autre facteur est que plus de la moitié des Latino-américains n’ont pas accès aux systèmes de santé.

Ces pays ont axé leurs investissements dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses alors que les dépenses avec les maladies non contagieuses comme le cancer n’ont pas suivi ce rythme, déplore l’Américain Paul Goss, professeur de l’École de Médecine de Harvard, qui a dirigé l’équipe d’experts ayant rédigé le rapport.

L’étude alerte sur le fait que les cancers sont des maladies de personnes qui vieillissent et les scientifiques calculent qu’en 2020 il y aura plus de 100 millions de plus de 60 ans en Amérique latine.

Les gouvernements pourraient réduire les taux de cancer à un coût relativement bas en encourageant les gens à arrêter de fumer, à réduire leur consommation d’alcool, à avoir une alimentation saine et à faire des exercices physiques.

Romandie.com avec (©AFP / 26 avril 2013 03h00)

Cuba: Fidel Castro critique le premier Ministre du Canada Stephen Harper

avril 10, 2012

Bien qu’il ne soit plus à l’avant-plan de la politique cubaine, l’ex-dirigeant Fidel Castro continue de se prononcer quotidiennent sur les enjeux qui concernent son pays et l’Amérique latine.

(La Presse Canadienne/Cubadebate/Roberto Chile)Bien qu’il ne soit plus à l’avant-plan de la politique cubaine, l’ex-dirigeant Fidel Castro continue de se prononcer quotidiennement sur les enjeux qui concernent son pays et l’Amérique latine. Ses dernières réflexions s’adressent au premier ministre du Canada, Stephen Harper.

Il affirme que les Américains ont forcé le Canada à exploiter les sables bitumineux qui entraînent des « dommages irréparables à l’environnement de ce beau et vaste pays ».

Il évoque aussi l’exploitation de l’or, valeur refuge dans un contexte de crise mondiale. Fidel Castro cite l’article d’une ingénieure en qualité de l’environnement qui affirme que 60 % des capitaux des mines en Amérique centrale viennent des minières canadiennes.

Ces minières cherchent à obtenir un maximum de ressources pour un minimum de coûts et de temps, poursuit-il. Toujours à partir de cet article, Castro souligne le fait que les pays d’Amérique centrale, sauf le Costa Rica, n’ont pas de réglementation pour assurer un contrôle des impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation minière. Sans compter le fait que ces compagnies ne rendent au pays où ils sont installés pas plus de 1,5 % en redevances sur leurs revenus.

Fidel Castro évoque aussi la politique étrangère canadienne en regard de l’Argentine et des Malouines et de l’Organisation des États américains. Il ne manque pas de saluer la mémoire de son défunt ami Pierre Elliott Trudeau, ex-premier ministre canadien, qu’il qualifie d’« homme brillant et courageux, mort prématurément ».

Radio-Canada.ca