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Afrique – Médias: Décès de Michel de Breteuil, fondateur du magazine Amina

avril 4, 2018

 

Afrique – Médias : Décès de Michel de Breteuil, fondateur du magazine Amina
Il avait 91 ans. Il a consacré sa vie au service des autres, et notamment de la Femme africaine, en lui donnant la parole et en portant sa voix à travers les pages du Magazine AMINA qu ‘il avait créé pour elle. Michel de Breteuil est décédé d’une rupture d’anévrisme, mardi 3 avril peu avant midi, à L’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.

Avant-gardiste de l’édition féminine en Afrique, Michel de Breteuil a su saisir les opportunités et puiser toutes les ressources au moment opportun pour inonder la Femme noire de la lumière médiatique et porter son message à l’universel, à une période où elle était encore dans l’ombre des à-priori.

AMINA, magazine de référence, clame haut et fort la place, la puissance et l’élégance des femmes depuis 1972, essentielles au développement de la société africaine à l’échelle internationale. Il est depuis devenu « le Magazine de la Femme ».

« AMINA est un journal pour les femmes, il vise à donner la parole aux femmes, de leur permettre de s’exprimer, et de faire part de leur avancement qui est considérable. AMINA a permis à beaucoup de femmes de faire connaître leur réussite, de faire connaître leur opinion et surtout de faire connaître l’état d’avancement dans ce qu’elles étaient. Aujourd’hui, les femmes ont beaucoup avancé et leur réussite est très grande », se réjouissait Michel de Breteuil en 2017, à l’occasion du 45ème anniversaire du Magazine AMINA, comme pour se satifaire d’une mission accomplie.

Avec les magazines AMINA et BINGO entre autres titres, Michel de Breteuil était pour les nombreux journalistes-collaborateurs et pigistes, à la fois un chef, un ami et même un père.

Passionné de l’Afrique, il avait longtemps vécu au Sénégal et en Côte d’Ivoire où il avait crée de nombreux titres de journaux locaux dans la période d’avant les indépendances et même après. AMINA aura été la grande expérience fédératrice, épousant la réalité locale de chaque pays, avec un titre désignant le mot  »Femme  » en langue locale. Ainsi dans les deux Congo, les femmes s’illustreront-elles à travers le magazine « Mwasi », avant que ne soit gardé un seul titre : AMINA.

À 91 ans, Michel de Breteuil tire sa révérence, en étant presque parvenue au bout de ce qu’il voulait : « Faire la promotion de la Femme à travers un titre de référence ». Il y a de quoi dire : Mission accomplie.

Puisse nos prières accompagner son repos éternel.

Benoît BIKINDOU/Les Échos du Congo-Brazzaville

Tunisie : la première action des Femen dans le monde arabe fait scandale

mai 30, 2013
Les forces de sécurité interpellent l’une des militantes Femen à Tunis, le 29 mai 2013. Les forces de sécurité interpellent l’une des militantes Femen à Tunis, le 29 mai 2013. © AFP

Trois militantes Femen européennes ont été arrêtées, le 29 mai, à Tunis, lors de leur première action seins nus dans le monde arabe pour réclamer la libération d’une militante tunisienne et dénoncer la condition de la femme dans le pays.

Face à une foule de journalistes réunis devant le palais de Justice, trois jeunes femmes, deux Françaises et une Allemande, ont protesté, le 29 mai, seins nus, en hurlant « Free Amina », la militante Femen emprisonnée dans l’attente de son procès jeudi à Kairouan (centre) pour port illégal d’un spray lacrymogène. Elles ont été interpellées sans ménagement par les policiers qui les ont mises au sol avant de les traîner au commissariat. Les forces de l’ordre ont aussi empêché une foule scandalisée et en colère de s’en prendre aux militantes.

« C’est la première action que nous menons dans le monde arabe », a affirmé à l’AFP Inna Shevchenko, dirigeante de Femen à Paris. « Ces pays (arabo-musulmans) et ces régimes totalitaires s’en prennent aux femmes. On ne fait pas attention à ce genre de choses (le risque d’emprisonnement) », a-t-elle ajouté, réitérant aussi son soutien à Amina.

>> Lire aussi « Tunisie : trois Femen arrêtées après une action seins nus à Tunis. »

La jeune Femen tunisienne, connue sous le pseudonyme d’Amina Tyler, a été arrêtée le 19 mai à Kairouan après qu’elle eut peint sur un muret proche d’un cimetière le mot Femen. Son avocat a indiqué à l’AFP qu’il restait confiant pour le procès de jeudi, estimant que l’action des Femen ne compliquerait pas le dossier de sa cliente. « Je ne pense pas que cela fera du mal à Amina parce qu’elle est poursuivie dans une affaire de droit commun et elle ne s’est pas déshabillée », a indiqué maître Souheib Bahri.

Les Femen en Tunisie : une provocation inutile ? Décryptage de notre journaliste Laurent de Saint-Périer

« Elles vont bien »

Les trois Femen interpellées devant le Palais de justice « seront placées en état d’arrestation et traduites en justice », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de la Justice, Adel Riahi, sans préciser les accusations qui pourraient être retenues, alors que l’attentat à la pudeur est passible de six mois de prison.

En début de soirée, les jeunes filles n’avaient pas été libérées et les autorités n’ont donné aucune information sur leur lieu de détention ni sur les procédures en cours. La Consul de France, Martine Gambard-Trébucien, a pu les rencontrer en début d’après-midi : « Elles vont bien », a-t-elle déclaré.

La Tunisie, dirigée depuis la fin 2011 par un gouvernement dominé par les islamistes d’Ennahdha, dispose de la législation la plus libérale du monde arabe concernant les droits des femmes mais l’égalité n’y est pas consacrée. Le parti au pouvoir avait même fait scandale durant l’été 2012 en proposant que la future loi fondamentale évoque la « complémentarité » des sexes, un projet abandonné depuis.

Dans le dernier brouillon du projet de Constitution, daté d’avril, l’article 6 stipule désormais que « tous les citoyens et citoyennes ont les mêmes droits et devoirs ». Et l’article 42 souligne que l’État protège « les droits de la femme et soutient ses acquis (…), garantit l’égalité des chances entre la femme et l’homme (…) et garantit l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard de la femme ».

Jeuneafrique.com avec AFP