Posts Tagged ‘Amis’

Congo/Pointe-Noire: Souvent moqué, un jeune Beembé fait manger le chat à ses amis lors de son anniversaire

mai 9, 2022
 Souvent moqué, un jeune Beembé fait manger le chat à ses amis lors de son anniversaire

C’était pour lui une occasion de mettre fin à toutes les moqueries dont il était victime de ses amis. Il a fait tuer deux chats pour son anniversaire que ses sœurs ont cuisiné en sauce et braisé pour le bien de ses amis lesquels malgré la colère ont reconnu les bonnes vertus délicieuses. C’est après la fête qu’il a sorti les deux têtes des chats !

Ce n’est plus un secret pour personne que les Beembés adorent la viande de chat et d’ailleurs ne s’en cachent plus. Mais il y a toujours d’autres ethnies qui ont font un sujet de moquerie alors que chaque dimanche à Voungou ou Loussala on retrouve les consommateurs de toutes les ethnies du Congo.

Bredel Mpika, un jeune lycéen qui a longtemps souffert des invectives de ses amis sur cette question du chat a décidé d’y mettre fin de la manière la plus culinaire possible. Pour son anniversaire, il a fait tuer deux chats que ses invités ont mangé avec beaucoup d’appétit croyant être en face d’une viande de brousse.

Le jeune Béembé a pris la peine de garder jalousement les deux têtes des chats qu’il a présenté à la fin de la fête à ses amis pour couper court aux moqueries. Fâchés dans un début, ses amis se sont résignés et ont même apprécié la saveur du chat.

A l’instar du Ngul’Mu Mako, la consommation de la viande du chat s’est vulgarisée et chaque dimanche les consommateurs affluent dans les restaurants Béembés pour la déguster avec une bonne bière fraîche.

Avec Lecongolais.fr

Au soir inéluctable de ta mort

novembre 10, 2017

 

 

Au soir édité et inévitable de ta mort

Tu revois l’orgueil de tes actes à tort

Où tes victimes festoient dans la joie

Ton arrivée de macchabée sans merci

 

Seul et triste dans la profusion de tes pensées

Personne ne t’approche comme un vilain pestiféré

Quand les images macabres de tes crimes à la pelle

Défilent devant ton écran à coup de manivelle

 

Lorsque la peur brutalement change de camp

Tes amis d’orchestre du malheur quittent les rangs

Ne sachant pas qui demain va évidemment te suivre

Dans ce mauvais comportement galonné de pieuvre

 

Bernard NKOUNKOU

Un producteur de films disparaît avec les millions de ses amis

octobre 13, 2015

Un producteur allemand de cinéma a disparu au printemps dernier à Zurich avec 66 millions de francs que plusieurs de ses amis lui ont confié à titre d’investissement financier. Cet homme recherché a notamment produit le film « I, Anna » (2013), avec Charlotte Rampling.

Le suspect âgé de 41 ans est poursuivi par les autorités judiciaires britanniques, allemandes et suisses. Le Ministère public zurichois mène actuellement une enquête pénale contre lui, indique mardi à l’ats une porte-parole. Cette dernière confirme une information révélée par plusieurs médias suisses et étrangers.

Producteur en vue en Grande-Bretagne, le suspect s’était rendu début mars de Londres à Zurich, où il possède un appartement, relatent plusieurs médias. Depuis, les enquêteurs ont perdu sa trace.

SMS à sa compagne et chirurgie esthétique
De nombreuses connaissances lui auraient confié 45 millions de livres Sterling, soit 66 millions de francs, à des fins d’investissements. Le quadragénaire leur aurait notamment fait miroiter des gains dépassants de 20% la somme investie.

Selon le Telegraph, le producteur aurait envoyé un SMS à sa compagne deux semaines après sa disparition, s’excusant de lui avoir fait du mal et évoquant la voie sans issue qu’ont prise les affaires qu’il gérait. Selon des personnes lésées, le suspect a peut-être changé de visage, inspiré par un film sur le thème de la chirurgie esthétique qu’il aurait souhaité produire.

Depuis sa disparition, Scotland Yard a ouvert une enquête pour escroquerie. La police britannique collabore avec les justices suisse et allemande.

Romandie.com

Tourtereaux sur le chemin du mariage

juillet 17, 2013

Hier encore collègues de classe,
ils s’estimaient,
devenus amis dans la cour de l’école,
ils s’admiraient,
ayant allumé la flamme de l’amour –
l’on ne sait par qui ? –
ils flirtaient,
dans le jardin du quartier
comme d’heureux amoureux entiers,
prêts à convoler, en justes noces,
comme à une partie de chasse,
jusqu’à devenir de doux époux.

Joyeux comme un fécond troupeau,
ils donnèrent de beaux agneaux,
avec leurs ailes de tourtereaux,
ils s’embrassaient dans la beauté de leur peau.

Élevés chacun dans le giron paternel,
maternel, familial et national,
ils se livraient, à cœur joie, dans l’apprentissage,
du vol initial et nuptial dans le champs de la liberté,
à la découverte de l’âme sœur à l’heure du bonheur.

Savourant la douceur de l’affection,
avec de joyeuses caresses pleines de lotion,
ils s’entouraient de tendresse dans leur forteresse,
comme des colombes de l’amour,
roucoulant au milieu de la cour,
dans la maturité et l’effectivité du bel âge,
au bord du rivage d’un bon mariage,
durant lequel ils partagèrent leur belle image.

Bernard NKOUNKOU

Jeunes aux longues queux

mai 20, 2013

 

Jeunes loin d’avoir un visage beau

Mais plutôt de Satan du tombeau

Amis de sales besognes d’Asmodée

Qui leur promet maints trophées

Vermines de sociétés modernes

Sangsues noires étrangères des lagunes

Ils sentent un parfum de macchabée

De triste et sale besogne de scarabée

A la carapace luisante d’un noir de jais

Tronquant facilement leur beauté aux laids

Néron à la culture et à l’éducation dangereuses

Loups-garous de pires nuits ténébreuses

Quand dorment les humains d’un bon sommeil

Ils grappillent avec de longues queux

Avec la bouche longue aux dents de feu

Voyageant nus la nuit dans le ciel

A la quête des âmes innocentes

Pour assouvir leur faim mordante.

 

Bernard NKOUNKOU

Le mariage de Nabilla et Thomas dans Les Anges de la téléréalité 5

mai 15, 2013
« Le mariage, c’est pas du tout mon truc« 
 
 

Alban et Marie ont organisé l’union de Thomas et Nabilla dans une chapelle de Las Vegas. Une idée qui ne semble pas réjouir la principale intéressée. 

Mariage et téléréalité font bon ménage. On se souvient des fiançailles de Romain et Angie dans Secret Story 3, du mariage d’Amélie et Senna dans Secret Story 4 et de leur remariage dans une chapelle à Las Vegas dans Les Anges de la téléréalité. Toujours à Las Vegas, Il y a eu aussi Vincent et Hilary des Ch’tis. Cette fois-ci, ce ne sont pas les deux principaux concernés qui ont décidé de franchir le cap mais leurs amis qui leur ont préparé une cérémonie surprise.

Alban et Marie étaient partis quelques jours plus tôt à la recherche de la chapelle idéale et avaient choisi la cérémonie la plus kitsch possible avec la Cadillac rose, conduite par un sosie (raté) d’Elvis, qui entre dans la chapelle. Eh bien ça y est, le grand jour est arrivé pour nos deux tourtereaux. Les yeux bandés, ils montent dans la voiture. « Je sens la voiture qui avance et j’entends une musique au loin et je me dis qu’on est de plus en plus proches. Et là je me dis : “Oh purée, ils vont nous marier !” », raconte Nabilla.

Si l’idée amuse beaucoup Thomas qui est hilare, sa poupée siliconée est beaucoup moins à l’aise avec cette idée : « Je suis morte de rire mais en même temps je suis choquée. ALLÔ !!! Le mariage, c’est comme les enfants, c’est… bizarre ! C’est pas du tout mon truc. » Mais pour voir Nabilla dire (quand même) oui à Thomas, ce sera ce soir dans l’épisode des Anges de la téléréalité 5

Voici.fr par M-A.K.

 

 

Des anciennes amis de Nabilla l’accusent d’avoir été escort-girl

mai 8, 2013

Une folle jeunesse

 
Des anciennes amis de Nabilla l'accusent d'avoir été escort-girl

Des anciennes amis de Nabilla l'accusent d'avoir été escort-girl Des anciennes amis de Nabilla l'accusent d'avoir été escort-girl

Selon d’anciennes copines à Genève, l’ange de la télé-réalité ne faisait pas mystère de ses soirées très intéressées et lucratives.

Véritable phénomène culturel, Nabilla suscite rivalités et jalousie. Plusieurs médias tentent aujourd’hui de reconstituer sa « folle jeunesse ». Dans un article publié aujourd’hui, Le Point fait témoigner anonymement plusieurs personnes qui revendiquent le statut d’anciennes amis de la star.

Sans jamais prononcer le terme « d’escort girl« , ces anciennes copines balancent sur l’égérie des Anges de la téléréalité. « Elle prétendait que ses shootings comme mannequin lui rapportaient beaucoup d’argent. Mais aux Eaux-Vives [NRDL : quartier populaire de Genève], tout le monde savait comment elle occupait ses nuits. D’ailleurs, ça ne dérangeait pas beaucoup sa mère, qui lui répétait : tu as dix ans pour trouver un type très riche », balance ainsi l’une de ses anciennes amies.

Interrogée sur sa jeunesse tumultueuse dans la cité de Calvin, Nabilla avait répondu à 20 Minutes« Tout est faux. Je ne comprends pas. On me l’a souvent proposé, mais je n’ai jamais accepté. Cela me répugne. Mais surtout si vraiment j’avais été escort, pourquoi aurais-je arrêté ? Je sais ce que l’on peut gagner en faisant cela, tout le monde le sait à Genève, et c’est bien plus que ce que j’arrive à gagner en ce moment. »

Une fois que l’exhumation de son passé sera terminé, peut-être que des journalistes tenteront d’expliquer les raisons sociologique permettant d’expliquer le phénomène Nabilla. 

Voici.fr par P.M.

Congo: Le général Blaise Adoua repose aux côtés de ses ancêtres à Ekongo

avril 26, 2013

 

Arrivée la veille au village Ekongo, dans la sous-préfecture de Tchikapika (département de la Cuvette), la dépouille mortelle de l’ancien directeur général de la sécurité présidentielle, le général de division, Blaise Adoua, a été inhumée le 25 avril 2013 sur la terre de ses ancêtres.


Inhumation du général ADOUA à Ekongo

Inhumation du général ADOUA à Ekongo
Le couple présidentiel, les parents et les frères d’armes de l’illustre disparu lui ont adressé un dernier adieu au terme d’une messe d’action de grâces dite par les évêques des diocèses d’Owando monseigneur Abagna Mossa et de Gamboma monseigneur Urbain Ngassongo.

Dans l’évangile qui a porté sur le livre de Jean (11 : 17-27), les responsables de l’église catholique ont prêché la résurrection, la foi en Jésus Christ et l’amour du prochain. Pour ces hommes de Dieu, «il nous faut passer par la mort pour entrer dans la vie éternelle».

Selon eux, Blaise Adoua a vécu dans l’amour de Dieu et du prochain. Il était aimé de sa famille, de ses amis et des personnes hors de sa famille. Conseiller spécial du chef de l’Etat, Blaise Adoua a consacré sa vie à la nation dans la fidélité au président de la République.

 

L’ancien enfant de troupe (AET) « Déblé », un bienfaiteur

Le général Blaise Adoua repose aux côtés de ses ancêtres à Ekongo
Appelé affectueusement «Déblé» par ses collègues, anciens élèves de l’école militaire général Leclerc, le général Blaise Adoua était un grand altruiste, un homme qui donnait aux autres, sans distinction ethnique, de croyance, ni de nationalité. Il était le père des orphelins, le parrain des clubs de football et de karaté, le bienfaiteur de certaines populations démunies.

L’évêque d’Owando a estimé que cette disparition devrait inciter les uns à aimer les autres et à faire du bien. «Si vous pensez que quelqu’un a fait du mal à votre frère, laissez-le écoper du sort de Dieu ; parce que tout homme est mortel et personne ne restera éternelle sur terre. Que la paix nous unisse grâce à la mort de ce général que nous aimions, que nous essayions de travailler comme lui, d’aimer comme il a aimé pour qu’un jour nous nous retrouvions tous auprès de Dieu», a-t-il dit.

Le petit village Ekongo a été pris d’assaut par de nombreuses délégations venues de Brazzaville et d’ailleurs dire au revoir à Blaise Adoua. Plusieurs ensembles traditionnels et tradi modernes ont rythmé la partie grâce à leurs danses et sonorités originelles.

 

Congo-site.com par

Nabilla des « Anges » au « Grand Journal » de Canal Plus : un choix judicieux… et risqué

avril 9, 2013

LE PLUS. Exit NRJ 12, Nabilla ira sur Canal Plus. Pour sa première interview depuis son retour de Miami, la bimbo des « Anges de la téléréalité » cinquième épisode s’offre le « Grand Journal » jeudi 11 avril. L’occasion de consolider son statut de star du petit écran ? Notre chroniqueuse Caroline Parlanti est impatiente de voir ça.

Nabilla et son légendaire Allô, nan mais allô quoi dans l'émission Les Anges de la téléréalité, diffusée sur NRJ 12 (capture d'écran) 

Nabilla et son légendaire Allô, nan mais allô quoi dans l’émission Les Anges de la téléréalité, diffusée sur NRJ 12 (capture d’écran)

Je suis loin d’être une experte en télé-réalité, mais je me défend pas mal d’un point de vue « peoplelistique », boulot oblige. Alors, évidemment, dans mon cercle d’amis, je suis un peu la référence potins, les journalistes comme moi connaissent bien ça. Il n’y a pas une soirée sans qu’on me demande qui sort avec qui, si c’est vrai que Flamby a une maîtresse ou que untel sniffe de la coke dans les soirées presse.

Évidemment, je n’en sais pas plus que la rumeur elle-même, mais je réponds avec enthousiasme et générosité, sur les petites anecdotes que j’entends en prêtant attentivement l’oreille.

Mais jamais, Ô grand jamais, je n’ai dû répondre à tant de question sur une seule et même personne : Nabilla Benattia. Nabilla qui ? Celle qui devrait faire une publicité pour Panthène Pro-V, ou pour un forfait téléphonique, tant son monologue délirant sur les shampoings a marqué les esprits, et Ikéa, qui a fait fort en cette période de tarte au caca. 

Eh bien, que ce soit hommes ou femmes, on m’a posé la même question : est-ce que Nabillou joue un rôle ? Est-elle elle-même quand elle se demande comment il est humainement possible d’oublier un flacon de shampoing, tout en interrogeant son index ?

Je n’en sais fichtre rien, car je ne connais pas la demoiselle personnellement, et j’en suis d’ailleurs navrée. Passer une soirée avec cet ovni télévisuel me semblerait assez grandiose, d’un point de vue personnel (et là, j’en aurais, des anecdotes à raconter).

Nabilla assure

Mais ce que je sais, en tout cas, c’est que la demoiselle est bien plus maligne qu’on pourrait le croire, de prime abord. Ok, elle invente des guerres en 1978 (ou 2078, peut-être que Nabilla est médium). Ok, elle accorde beaucoup trop d’importance à l’apparence physique (vous n’avez qu’à regarder ses faux ongles, ses faux cheveux et ses faux cils) et je suis bien d’accord qu’elle ne gagnerait sans doute pas au Trivial Pursuit, si, durant cette soirée imaginaire, on décidait de se lancer dans la quête d’un camembert. 

Malgré tout, d’un point de vue professionnel, elle assure plutôt pas mal, comme on peut le constater en apprenant la nouvelle : elle va donner sa première interview au « Grand Journal » de Canal Plus. Eh ouais, Madame Nabilla ne va pas la donner sur le pauvre plateau de NRJ12, qui donnerait une crise d’épilepsie à n’importe qui le regarderait plus d’une heure d’affilée. Non, Nabillou, elle, veut s’adresser à Michel Denisot, qui a reçu les plus grandes stars mondiales sur son plateau.

Si ce n’est pas une preuve d’intelligence, c’est sans doute une preuve d’un bon recrutement de manager, en tout cas.

Son passage doit être à la hauteur

Qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir nous raconter, Nabilla, face aux bobo chics tels que Daphné Bürki ou Vincent Glad ?

Que va-t-elle pouvoir bien leur dire pour égaler son buzz monumental du « Allô » ? Il va sans doute falloir qu’elle prépare bien son speech, si vous voulez mon avis. Car il faut, pour le bien de sa carrière, que son passage soit tout aussi monumental que son délire capillaire.

C’est sans doute sur le plateau du « Grand Journal » de Canal Plus que tout va se jouer pour Nabilla. Les rumeurs voudraient qu’une télé-réalité sur elle toute seule soit envisagée. C’est séduisant, mais il faut qu’elle nous montre qu’elle a autre chose à donner avant. Si elle souhaite devenir la véritable Kim Kardashian française, il faut qu’elle se montre plus généreuse que Booba (qu’elle aime bien citer de temps à autres, les « aigles ne volant pas avec les pigeons« ), qui avait été plutôt ridicule lors de son passage, il y a quelque semaines, sur ce même plateau.

Je suis très impatiente de voir ce que Nabilla est prête à offrir au public pour poursuivre sur sa lancée et pour devenir une figure importante du PAF. Vus ses choix plutôt judicieux, je pense qu’elle peut y prétendre. Mais encore faut-il qu’elle reste intelligente jusqu’au bout. Vivement, jeudi, hein.

Presse people par 

Exhumation annoncée des victimes de la crise : comment les populations vivent la nouvelle

février 1, 2013
 
Campus
© Abidjan.net par Emma
Campus ou cimetière : après le campus de Cocody,Exhumation de corps de la cité de Port-Bouët 3
Mardi 15 mai 2012. Abidjan. Résidence universitaire de Port-Bouët III. Les pompes funèbres procèdent à l`exhumation de nombreux corps , en présence de la police scientifique, de la gendarmerie, de l`ONUCI et des représentants des organisations internationales de défense des droits humains

La décision prise par le gouvernement de procéder à l’exhumation et l’autopsie des morts de la crise ensevelis dans les fosses communes est diversement accueillie par les habitants des sous-quartiers Mamie Fatai et Doukouré, à Yopougon.

A Mamie Fatai, on cohabite depuis deux ans avec les morts. Des fosses communes dans lesquelles sont ensevelis des fils et filles de ce quartier tués lors de la crise postélectorale sont encore visibles dans ces sous-quartiers. La plus grande de toutes et qui attire l’attention du premier venu, est celle située à l’entrée principale de cette périphérie. Sur quatre mètres sur deux, quadrillée de briques avec du sable à l’intérieur, la fosse est visiblement bien entretenue. Selon Oumar T., elle contient au moins une dizaine de corps et jouit d’une attention particulière. « Quand tu viens ici pour la première fois, tu es tout de suite frappé par cette fosse commune.

Fosses communes précaires

C’est pourquoi nous avons mis des briques autour et demandé aux femmes de balayer régulièrement ses abords », confie le fils du chef du quartier Mamie Faitai. « Ce n’est pas parce que nous prenons soin des fosses qui contiennent des membres de nos familles que leur présence ne nous dérange pas », s’ empresse-t-il de préciser, en réponse à la question de savoir si la cohabitation avec les fosses communes ne leur causait aucun désagrément. « Sincèrement, chaque fois que je passe devant cette tombe où mes amis sont enterrés comme des animaux, je suis révolté. Je veux m’attaquer à ceux qui sont responsables de leur mort et qui sont revenus vivre avec nous. Mais au nom de la réconciliation, nous nous contenons pour ne pas nous rendre justice nous-mêmes », s’indigne-t-il par la suite. Si la présence des fosses communes dans leur habitat réveille des douleurs qu’ils croyaient à jamais enfouies dans leurs mémoires, elles suscitent en revanche le sentiment de mal-être chez certains habitants. Dame Diarrassouba fait partie de ceux-là. La soixantaine révolue, sa concession jouxte une fosse en pleine ruelle. « Vous voyez là-bas ?», pointe-t-elle l’index, en direction d’un monticule de sable rouge entouré de morceaux de caillou, lorsque nous l’avons abordée.

Un repos digne pour les morts

«C’est une tombe. Deux personnes sont enterrées dedans », lâche la septuagénaire, la voix nouée. Elle nous informe que les gens sont tellement habitués à cette tombe qu’ils laissent souvent les enfants les fouler et perturber ainsi l’esprit des morts. « Les vivants sont en ville et les morts au cimetière. Ces deux entités ne doivent pas cohabiter car la nuit, les esprits des morts se promènent. Dites aux autorités de venir nous débarrasser de ces fosses qui nous encombrent », interpelle-t-elle le gouvernement.
Au quartier Doukouré, des riverains ne supportent plus également de vivre avec les morts. Et la particularité dans ce secteur est que les fosses communes sont concentrées sur un grand espace. Youssouf Chérif nous en donne les raisons. « Pour ne pas créer des tombes disséminées à travers le quartiers, nous avons ramassé les corps des personnes qui étaient tuées pendant la crise pour les enterrer au même endroit », informe le doyen de ce quartier. Il nous conduit ensuite sur le site en question. C’est une place à peu près de cent mètres carrés envahie par des mauvaises herbes. Elle est dominée par une grande fosse commune au contour cimenté. Celle-ci regorgerait, selon notre interlocuteur, plus d’une vingtaine de corps, quand les six autres fosses en monticule sur le même terrain renfermeraient chacune deux à trois cadavres. « Moralement et spirituellement, il n’est pas bien que des tombes traînent parmi les hommes. En plus, on nous demande de pardonner à nos bourreaux. Mais comment pardonner si nous vivons au quotidien avec le corps de nos enfants que ceux-ci ont lâchement assassinés », s’ interroge le vieillard, avant d’interpeller l’Etat. « vivement, que le président Ouattara vienne déterrer, souhaite-t-il, nos enfants pour aller les enterrer dignement». Un appel que le gouvernement a fini par entendre puisqu’à l’issue du dernier conseil des ministres, mercredi, il a décidé d’engager une vaste opération visant à débarrasser les habitations de ces tranchées mortuaires.

L’autopsie en question

Une décision qui est diversement interprétée. Mayabra Kamara est la présidente de l’Association des victimes de Mami-Faitai (Avmf). Cinq de ses frères ont été tués lors de la crise postélectorale et ensevelis dans une fosse avoisinante. « Il se dit qu’ils y sont avec deux ou quatre autres personnes », révèle-t-elle. Son avis sur la décision d’exhumation prise par le gouvernement est plutôt mitigé. Si la dame n’éprouve aucun inconvénient à voir des corps exhumés pour leur donner une sépulture digne, elle a des appréhensions. «Si on doit faire des autopsies, cela va susciter des réactions», s’inquiète-t-elle. Pour la présidente de l’Avmf, «on sait déjà la circonstance de leur mort.» Ce qu’elle souhaite : « qu’on retire simplement les corps de ces endroits et qu’on laisse tomber les autopsies, parce qu’on viendra interroger encore les parents sur ce qu’il s’est passé. Ça n’aura d’intérêt que de réveiller nos douleurs ».

Nord-Sud par KM