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L’UE cherche une solution pour rémunérer les soldats burundais en mission en Somalie

mars 23, 2017

Un soldat burundais membre de la mission de l’Union Africaine en Somalie (Amisom), près de Mogadiscio, le 19 novembre 2011. © Stuart Price/AP/SIPA

Comment verser les salaires du contingent burundais de la mission de l’UA en Somalie (Amisom) ? Ce casse-tête est à l’ordre du jour de la réunion du Comité politique et sécurité (Cops) de l’UE – composé des ambassadeurs des États membres –, les 21 et 23 mars.

Financé par Bruxelles à hauteur de 5 millions d’euros par mois, le traitement de ces 5 400 soldats est suspendu depuis que l’UE a décidé, en mars 2016, de geler toute aide directe aux autorités de Bujumbura, sous le coup de sanctions internationales depuis la réélection controversée du président Pierre Nkurunziza, en juillet 2015.

L’UA et l’UE s’étaient initialement entendues pour que ces salaires soient virés sur un compte de la Banque de la République du Burundi (BRB), laquelle les reversait aux militaires après que l’État eut retenu 20 % de la somme globale pour frais de mission. Une situation que l’UE juge désormais intolérable.

Passer par les banques

En décembre 2016, elle a donc demandé à l’UA de rémunérer directement les Burundais. Problème : l’organisation panafricaine refuse de traiter ce contingent différemment des autres. Et Bujumbura menace de retirer ses troupes si elles ne sont pas payées, ce qui, selon l’UA, aurait « des conséquences graves » sur les opérations de l’Amisom.

La solution pourrait consister à recourir aux banques commerciales du Burundi : elles paieraient directement les soldats sans que les autorités touchent leur pourcentage.

Jeuneafrique.com

Burundi : Pierre Nkurunziza rapatrie ses soldats de Somalie

janvier 16, 2017

Les salaires de l’Amisom sont financés par l’Union européenne (UE), mais, cette dernière ne verse plus depuis des mois, à Bujumbura, les 5 millions d’euros mensuels destinés à payer les soldats burundais en Somalie (notre photo).

Elle souhaite trouver un moyen de payer ces soldats, directement, pour empêcher le gouvernement de ce pays en crise, asphyxié, économiquement, par des sanctions internationales, d’utiliser cet argent à d’autres fins. Aucun accord n’a, encore, été trouvé à cet effet.

« Nous avons décidé de lancer la procédure, comme on l’avait, déjà, annoncé depuis longtemps, car nos troupes engagées au sein de l’Amisom ne peuvent continuer à travailler sans être rémunérées », a déclaré le premier vice-président, Gaston Sindimwo, rappelant que Bujumbura avait menacé en décembre d’un tel retrait.

Avec 5.400 soldats, le Burundi représente le deuxième contingent de l’Amisom, après l’Ouganda. Déployée pour lutter contre les islamistes shebab ayant juré la perte du gouvernement central somalien, celle-ci est forte de plus de 22.000 hommes.

« Nous aimerions continuer de soutenir et de sécuriser la Somalie mais nous sommes obligés de mettre en marche les mécanismes de retrait », a expliqué M. Sindimwo, selon lequel « les soldats burundais engagés dans l’Amisom sont entrés dans leur 12e mois sans être payés ».

Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis l’annonce, en avril 2015, de la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat controversé et son élection, en juillet, de la même année. Les violences ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 300.000 personnes à quitter le pays.

La décision de l’UE de suspendre le paiement des soldats burundais via Bujumbura a pour but d’accentuer sa pression sur un pouvoir qui refuse tout dialogue avec l’opposition. En mars 2016, l’UE, premier donateur du Burundi (430 millions d’euros pour la période 2015-2020), avait, déjà, suspendu son aide directe au régime.

La présidence burundaise rappelle que les modalités de paiement de ses soldats en Somalie sont prévues par un accord signé avec l’Union africaine (UA). L’organisation continentale organisera son prochain Sommet, les 30 et 31 janvier, à Addis Abeba.

En novembre, l’UA avait rejeté « fermement » la décision de l’UE de suspendre le paiement des salaires des soldats burundais en Somalie, notant « les conséquences lourdes et négatives sur les opérations de l’Amisom, ainsi que, sur les avancées sécuritaires réalisées en Somalie ».

Afriqueeducation.com avec AFP

Somalie: des forces spéciales américaines impliquées dans un affrontement avec les shebab

mai 12, 2016

Washington – Des forces spéciales américaines ont participé jeudi à un affrontement entre forces de l’Union africaine en Somalie (Amisom) et les rebelles shebab, guidant une frappe aérienne sur les extrémistes proches d’Al-Qaïda, selon le Pentagone.

Les soldats américains, qui accompagnaient une offensive des troupes ougandaises de l’Amisom contre un barrage routier des shebab, ont dirigé une frappe aérienne américaine sur les rebelles, a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone.

Mais ils n’ont pas eu à faire usage de leurs armes, a affirmé le porte-parole, contredisant des informations précédemment fournies par un responsable de la défense américain.

Cinq combattants shebab ont été tués dans l’affrontement qui a eu lieu dans le sud du pays, à l’ouest de Mogadiscio, selon le porte-parole.

Aucune perte humaine ou blessure n’a été rapportée du côté américain et des troupes ougandaises, a-t-il indiqué.

Selon un responsable de la défense américain, la frappe aérienne américaine a été menée par un drone.

Une cinquantaine de militaires américains sont en Somalie pour soutenir la lutte contre les shebab, a rappelé jeudi le capitaine de vaisseau Davis.

Il s’agit pour l’essentiel de forces spéciales formées à la lutte antiterroriste, qui conseillent les troupes somaliennes et de l’Amisom et mettent à leur disposition des moyens comme des hélicoptères.

Les shebab ont juré la perte du gouvernement central de Somalie, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et défendu par l’Amisom, forte de 22.000 hommes.

Bénéficiant de la fragilité du gouvernement central et de l’apathie de la force internationale, ils multiplient les attaques de grande ampleur depuis le début de l’année.

Les shebab ont indiqué cette semaine avoir repoussé une attaque impliquant des forces spéciales américaines et leurs appareils dans la ville de Toratorow, à 60 kilomètres au sud de Mogadiscio.

Les Etats-Unis mènent également régulièrement des frappes aériennes par avions et drones contre les shebab. Début mars, le Pentagone a affirmé avoir tué près de 150 militants dans un bombardement à 200 kilomètres au nord de Mogadiscio.

Romandie.com avec(©AFP / 12 mai 2016 19h23)

L’armée kényane dit avoir tué le chef des renseignements des islamistes shebab

février 18, 2016

Nairobi – L’armée kényane a affirmé jeudi avoir tué le chef des renseignements des islamistes radicaux somaliens shebab et dix autres de leurs commandants, lors d’une frappe aérienne.

Les forces kényanes, composantes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), ont tué le chef des services de renseignement Mahad Karate lors d’une importante frappe aérienne, a précisé l’armée dans un communiqué.

L’armée kényane s’est félicitée d’avoir porté un coup majeur aux shebab avec cette attaque qui a eu lieu le 8 février dans le sud de la Somalie. Elle a précisé que 42 recrues shebab, qui venaient tout juste de finir leur période d’entraînement, ont également été tuées.

Les affirmations de l’armée kényane ne pouvaient pas être indépendamment vérifiées et les shebab, affiliés à Al-Qaïda, n’ont pas immédiatement commenté ces informations.

Karate est soupçonné d’avoir été impliqué dans la préparation de l’attaque contre l’université kényane de Garissa, qui avait fait 148 morts, dont 142 étudiants, en avril 2015.

Après cette attaque, les Etats-Unis avaient placé Karate, aussi connu sous le nom de Abdirahman Mohamed Warsame, sur leur liste noire des terroristes et avaient offert une récompense de 5 millions de dollars pour toute information menant à sa capture ou sa mort.

Le service des renseignements des shebab est impliqué dans l’exécution d’attaques suicides et d’assassinats en Somalie, au Kenya et dans d’autres pays de la région, et offre un soutien logistique aux combattants shebab dans toute la Corne de l’Afrique, selon le gouvernement américain.

Karate était aussi l’adjoint de l’ancien chef suprême des shebab, Ahmed Godane, tué dans une attaque de drones américains en septembre 2014.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de l’Amisom, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, refusant le plus souvent le combat conventionnel au profit d’opérations de guérilla et d’attentats-suicides.

Mais ils contrôlent toujours de nombreuses zones rurales et restent une menace pour la sécurité en Somalie et dans les pays voisins, notamment au Kenya où ils ont mené de nombreuses attaques – certaines spectaculaires – faisant au total plus de 400 morts depuis 2013.

En janvier, les shebab avaient mené une attaque d’ampleur contre un camp du contingent kényan de l’Amisom à El-Adde, dans le sud de la Somalie. Ils avaient revendiqué la mort de plus de 100 soldats kényans, des informations invérifiables mais soutenues par la publication de photos montrant des dizaines de soldats kényans tués dans la base détruite.

Romandie.com avec(©AFP / 18 février 2016 11h10)

Somalie : au moins 50 soldats de l’UA auraient été tués par les Shebab

septembre 2, 2015
Des soldats ougandais de l'Amisom, le 31 août 2014. © Tobin Jones/AP/SIPA

Des soldats ougandais de l’Amisom, le 31 août 2014. © Tobin Jones/AP/SIPA

Le bilan est incertain, mais il pourrait être extrêmement lourd. Au moins 50 soldats ougandais et somaliens de la Force de l’Union africaine (Amisom) auraient été tués mardi lors de l’attaque de leur base du sud de la Somalie par les islamistes Shebab, selon des militaires occidentaux incorporés à l’Amisom.

« Les estimations sont qu’au moins 50 militaires de l’Amisom ont été tués », dans l’attaque de la base de Jalane, dont les shebab se sont un temps rendus maîtres, indique une note rédigée à l’intention de diplomates. Au total « une centaine de soldats de l’Amisom manquent à l’appel, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont morts », poursuit cette note. Certains pourraient s’être cachés dans les environs du camp, repassé mardi soir sous le contrôle de la Force africaine.

Ce bilan rejoint celui des Shebab, qui ont revendiqué cette nouvelle attaque contre l’Amisom et affirmé avoir tué une cinquantaine de soldats de la force de l’UA. Mardi soir, l’Amisom avait indiqué être toujours « en train d’évaluer le nombre de tués et les dégâts ». Selon un porte-parole de la Force, environ 150 militaires ougandais ainsi que des soldats de l’Armée nationale somalienne étaient stationnés dans cette base, située dans la région de Basse Shabelle. Selon la note, 25 soldats somaliens ont également été tués durant l’attaque.

Environ 200 Shebab auraient pris part à l’attaque 

« Les Shebab ont détruit deux ponts alentour, isolant la position, avant de lancer leur attaque sur le camp, en utilisant un véhicule suicide » contre l’entrée ; « il semble que les shebab aient ensuite lancé une vague d’assaut avec environ 200 combattants », selon la note adressée aux diplomates.

« L’Amisom avait récemment retiré son armement lourd (tanks et artillerie) de la position pour l’utiliser ailleurs sur le théâtre des opérations », soulignent les auteurs, déplorant qu’un « ciel bas et des obstacles à l’atterrissage » et le fait que les appareils de combat des aviations kényane et éthiopienne étaient « indisponibles au moment de l’attaque » aient empêché l’envoi de renforts et un soutien aérien.

L’Amisom, dont les 22 000 hommes épaulent les forces progouvernementales somaliennes, a chassé les Shebab de Mogadiscio en 2011. Depuis, ceux-ci ont également fui de l’ensemble des localités d’importance qu’ils contrôlaient dans le sud et le centre de la Somalie. Ils contrôlent néanmoins toujours de larges zones rurales du pays, plongées dans le chaos et privées de véritable État central depuis le début des années 1990. Confrontés à une puissance de feu supérieure, ils sèment désormais la terreur par des attentats-suicides et des attaques complexes, parfois même jusqu’au cœur de Mogadiscio.

Jeuneafrique.com

Somalie: le régime reprend une ville stratégique aux islamistes

octobre 7, 2012
Somalie: le régime reprend une ville stratégique aux islamistes Somalie: le régime reprend une ville stratégique aux islamistes © AFP

Les troupes de l’Union Africaine aux côtés de soldats somaliens ont pris la ville de Wanla Weyn, infligeant un nouveau revers aux islamistes armés shebab alliés à Al-Qaïda, a indiqué dimanche un responsable de la force de l’UA en Somalie.

« Les forces du gouvernement somaliens avec le soutien la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) ont capturé la ville stratégique de Wanla Weyn dans le couloir entre les villes d’Afgoye et Baidoa », à l’ouest de Mogadiscio, a dit dans un communiqué Andrew Gutti, commandant de l’AMISOM, qui comprend 17. 000 hommes.

L’AMISOM, qui a aussi pris le contrôle d’un terrain d’aviation dénommé Balli Doogle, ont maintenant avancé de plus de 90 kilomètres au nord-ouest de Mogadiscio depuis le lancement de leur offensive à partir de la capitale somalienne en mai.

La capture de Wanla Weyn, qui serait tombée sans combats selon la force de l’UA, est un pas important de la réouverture de l’axe reliant Mogadiscio à Baidoa, une grande ville reprise aux shebab par les troupes éthiopiennes en février.

Wanla Weyn se trouve à environ un tiers du chemin entre Mogadiscio et Baidoa, avec les derniers 160 kilomètres toujours contrôlés par les shebab.

« La prise de cette localité privé les shebab d’une autre source de revenus illégaux (après la prise la semaine dernière de la ville portuaire de Kismayo qui permettait aux shebab de gagner de l’argent grâce au trafic de charbon de bois, ndlr), après toute une série de défaites », a ajouté Andrew Gutti.

« Cela facilitera aussi la fourniture très nécessaire d’aide humanitaire aux populations locales », a-t-il dit.

Les troupes kényanes, qui sont entrées en Somalie il y a un an avant d’intégrer plus tard l’AMISOM, mènent également leur offensive dans le sud et ont capturé la semaine passée le bastion shebab de Kismayo.

Les islamistes contrôlent toujours la ville de Jowhar, à environ 80 kilomètres au nord de Mogadiscio, et la petite ville côtière de Barawe, à quelque 180 kilomètres au sud de la capitale sur la côte.

Les combattants shebab se sont massivement repliés avant chaque attaque et se seraient en partie réfugiés dans les montagnes de Galgala dans la région semi-autonome somalienne du Puntland.

De plus, de vastes zones de brousse isolées entourent les villes capturées et pourraient servir de refuge aux combattants en fuite.

Les rebelles somaliens, qui ont quitté leurs positions fixes dans la capitale l’an passé, sont passés à une tactique de guérilla dans de nombreux secteurs, commettant notamment des attentats suicides.

Jeuneafrique.com  avec AFP