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André Ayew élu Prix Marc-Vivien Foé avant de quitter l’OM

Mai 18, 2015
Le Ghanéen André Ayew.REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Le Ghanéen André Ayew.REUTERS/Jean-Paul Pelissier

 

André Ayew est élu Prix Marc-Vivien Foé 2015, distinction remise par Radio France Internationale et France 24 ce 18 mai. Le milieu de terrain offensif de 25 ans, qui va quitter l’Olympique de Marseille, succède au Nigérian Vincent Enyeama. Le Ghanéen devance l’Ivoirien Max Gradel au classement du meilleur joueur africain du Championnat de France.

André Ayew succède à Marouane Chamakh (2009*), Gervinho (2010*, 2011), Younès Belhanda (2012), Pierre-Emerick Aubamyang (2013) et Vincent Enyeama (2014) au palmarès du Prix Marc-Vivien Foé RFI/France 24.

A 25 ans, le milieu de terrain offensif devient le premier Ghanéen et le premier Marseillais désigné meilleur joueur africain du Championnat de France (Ligue 1). Il recevra son trophée ce 18 mai 2015 à Issy-les-Moulineaux, au siège de France Médias Monde (FMM).

André Ayew a été élu par un jury de 65 journalistes et consultants. Avec 221 points, il devance l’Ivoirien Max-Gradel (186 points) et le Tunisien Aymen Abdennour (89 points). Le Sénégalais Idrissa Gueye (23 points) et Jordan Ayew (17 points), le petit frère d’André Ayew, complètent le top 5.

Steve Mandanda : « André fait une superbe saison »

André Ayew a réussi une saison 2014-2015 solide et a été très régulier, malgré la Coupe d’Afrique des nations 2015 qui aurait pu le couper dans son élan.

Il a ainsi disputé 27 matches en Ligue 1, inscrit 10 buts et délivré 2 passes décisives. Le Ghanéen a inscrit des buts qui comptent, comme celui de l’égalisation face à l’AS Monaco (2-1) le 10 mai. Un coup de tête qui permet à l’OM de rester en course pour une qualification en Ligue des champions, avant la dernière journée de Championnat, ce 23 mai contre Bastia.

« C’est clair qu’André fait une superbe saison, a souligné le gardien de but marseillais Steve Mandanda. Il a annoncé qu’il quitterait le club. Ça va être une perte très importante pour l’OM ».

Un autre Prix Foé s’en va

Arrivé à Marseille en 2005, André Ayew est en fin de contrat. Il n’est pas parvenu à se mettre d’accord avec Marseille pour prolonger. « J’attendais plus, je voulais que le club ait une équipe plus compétitive l’an prochain pour pouvoir jouer le titre et ce n’est pas assuré, a-t-il expliqué sur le site officiel du club. Et le club ne pouvait pas m’offrir le même salaire ».

André Ayew suit ainsi la même voie que le Marocain Marouane Chamakh, l’Ivoirien Gervinho ou le Gabonais Pierre-Emerick Aubemyang partis de France après avoir été élus meilleur joueur africain de Ligue 1.

*En 2009 et 2010, le trophée ne s’appelait pas encore Prix Marc-Vivien Foé.

Propos de Steve Mandanda recueillis par Christophe Diremszian.


ANDRÉ AYEW

Date de naissance : 17 décembre 1989 (25 ans)
Lieu de naissance : Seclin (France)
Taille : 176 cm
Poste : Milieu de terrain/attaquant
Parcours professionnel :
Olympique de Marseille (2007-2015)
FC Lorient (2008-2009, prêt)
Arles-Avignon (2009-2010, prêt)
Palmarès avec l’OM :
Trophée des champions (2010, 2011)
Coupe de la Ligue (2011, 2012)
Palmarès avec le Ghana :
Champion d’Afrique juniors (2009)
Champion du monde juniors (2010)
Vice-champion d’Afrique (2010, 2015)
Carrière internationale :
A disputé les CAN 2008, 2010, 2012 et 2015, ainsi que les Coupes du monde 2010 et 2014

Rfi.fr par David Kalfa

Côte d’Ivoire – Ghana : le duel Yaya Touré – André Ayew, un match dans la finale de la CAN 2015

février 6, 2015

André Ayew (à gauche) et Yaya Touré (à droite).

André Ayew (à gauche) et Yaya Touré (à droite). © DR/Montage J.A.

Les capitaines de la Côte d’Ivoire et du Ghana sont deux joueurs majeurs de leur équipe. Leur duel au milieu de terrain sera déterminant dans la finale de la CAN 2015 qui mettra aux prises les deux équipes dimanche 8 février à Bata.

Il se dit souvent, en matière de football, qu’une sélection a besoin d’un buteur prolifique et d’un gardien performant pour aller loin dans une compétition. Mais le coeur d’une équipe, son âme, se situe au milieu de terrain. C’est là que se créé le jeu, que le rapport de force bascule d’un côté ou l’autre. Le rond central et tout ce qui gravite autour, c’est le territoire d’André Ayew et Yaya Touré, les internationaux du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Les deux stars africaines se retrouveront en finale de la Coupe d’Afrique des nations 2015 dimanche 8 février pour un vrai choc. L’occasion de décrypter leur duel à distance sur les pelouses de Guinée équatoriale, avant la vraie confrontation à Bata dimanche.

André Ayew a réalisé une passe décisive sur talonnade face à la Guinée. (© Sunday Alamba/AP)

Des rôles différents

Depuis le début de la compétition, André Ayew, le joueur de l’Olympique de Marseille (Ligue 1), est le véritable leader du Ghana. Au milieu de terrain, il abat un travail considérable dans le pressing et la récupération de balle. Mais le fils d’Abedi Pelé, la légende ghanéenne, est aussi un formidable manieur de ballon. En cinq rencontres avec les Black Stars en Guinée équatoriale, il a contribué directement à cinq buts (3 buts, 2 passe décisive). Ce qui en fait le joueur le plus « décisif » du tournoi et l’un des favoris pour le titre de « meilleur joueur de la CAN 2015 ». Comme en club avec l’OM, André Ayew est un milieu de terrain régulièrement présent dans la surface de réparation adverse comme en témoigne sa statistique de 10 tirs (dont 3 cadrés) dans cette CAN.

En face, Yaya Touré, contrairement à ses habitudes avec Manchester City, est moins présent à la finalité des actions. En Guinée équatoriale, il évolue moins haut sur le terrain qu’André Ayew. Une consigne de l’entraîneur de la Côte d’Ivoire, Hervé Renard, qui l’a replacé devant la défense des Elephants pour améliorer la première relance et la solidité defensive de l’équipe. « À City il y a beaucoup de joueurs capables de défendre très bien et d’amener le ballon pour construire le jeu, notamment Fernandinho qui travaille comme un fou à côté de lui », glisse le sélectionneur ivoirien. « Pour nous, c’est un peu différent, c’est pourquoi nous lui demandons de faire un travail différent, même s’il est très à l’aise parce qu’il a été utilisé pour faire cela plus tôt dans sa carrière, surtout à Barcelone. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent qu’il fait un mauvais tournoi. On voit un Yaya Touré qui se sacrifie pour le collectif, il travaille, oriente le jeu. Il emmène ses coéquipiers. »

Dans le tournoi, Yaya Touré, récompensé pour la quatrième fois consécutive joueur africain de l’année par la Confédération africaine de football (CAF) en 2014, affiche donc logiquement des statistiques en deça d’Ayew concernant le secteur offensif. Avec un seul but (mais quel but), zéro passe décisive et tout de même 7 tirs dont 2 cadrés.

Des gestes d’artistes

Lors de la victoire du Ghana face à la Guinée en quarts de finale (3-0), André Ayew a délivré une superbe passe décisive d’une talonnade pour Christian Atsu, son coéquipier. C’est l’un des plus beaux gestes de la CAN 2015. Mais sous les couleurs de la Côte d’Ivoire, Yaya Touré a encore fait plus fort en demi-finale pour débloquer le match face à la RD Congo (3-1) d’une frappe surpuissante de l’entrée de la surface de réparation sur un service de Wilfried Bony. Son tir, mesuré à une vitesse de 125 km/h, s’est logé sous la barre de Robert Kidiaba.

Yaya Touré, le capitaine de la Côte d’Ivoire. (© Sunday Alamba/AP)

Deux leaders

Sur le gazon comme dans les vestiaires, ces deux monstres du football africain sont de véritables leaders et portent tous les deux le brassard de capitaine. Malgré son jeune âge (25 ans), André Ayew est déjà considéré comme un ancien chez les Black Stars et compte 61 sélections. Mais, il jouit aussi de l’aura de son père Abedi Pelé, ancien international ghanéen et véritable légende au pays. « Par rapport au nom de ma famille et de mon père, j’ai encore moins le droit à l’erreur que d’autres. Ce n’est pas un nom facile à porter, mais c’est ce qui fait que tu dois être prêt à te surpasser », confiait André Ayew avant la compétition.

Yaya Touré est, lui, l’un des anciens de la « génération dorée » ivoirienne après le départ de l’icône Didier Drogba. Présent en sélection depuis 2004, il a connu les deux finales perdues en 2006 et 2012 ainsi que trois Coupe du monde. Il porte le brassard sur le terrain et est l’un des leaders de l’effectif au sein du vestiaire avec son frère Kolo Touré.

Jeuneafrique.com  par Camille Belsoeur