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Congo-Diaspora: affaire C.D.Ganao/Me Aloïse Moudileno Massengo

avril 8, 2018

Affaire C.D GANAO/ Me Aloise M.MASSENGO par Dieudonné NANI .

Monsieur César GANAO a adressé une lettre ouverte à Me MOUDILENO-MASSENGO, ancien vice-président du CONGO-Brazzaville, cofondateur du Mouvement Patriotique Congolais (M.P.C).

A voir les nombreuses réactions des congolais sur internet, il faut donc s’en féliciter puisque cela prouve qu’il existe une volonté de débat, de recherche de la VÉRITÉ sur une période sombre de notre histoire : exemple l’assassinat d’Ange DIAWARA, IKOKO et leurs compagnons.

Au delà du signataire de la lettre ouverte, Monsieur César GANAO, je souhaite que d’autres congolais s’impliquent dans cette quête de vérité sur les assassinats dans notre pays. Et que cette quête aille au delà, pour s’élargir à des strates plus larges.

Pour revenir à la lettre de Monsieur César GANAO, j’ai suivi attentivement l’interview de Me MOUDILENO-MASSENGO et je suis accablé par l’inanité des critiques adressées à celui-ci.

Crier haro sur lui alors qu’il répond aux interrogations, de nombreux congolais, relatives aux assassinats des années soixante dix ( mois de Mars ) me pousse à me poser des questions sur les motivations de Monsieur César GANAO.

Beaucoup de congolais ont réagi à la publication de cette lettre, je m’associe à eux pour répondre point par point à la stupéfaction, à l’indignation et « aux deux ou trois choses » exprimées dans la lettre ouverte de notre compatriote, parue sur les sites « Brazza-News » et « Congopage ».

Concernant les propos « méchants, fabriquées de toute pièces », « mensongers et haineux », je conseille à notre compatriote de revoir sur « Brazza-News » la vidéo de Me MASSENGO-TIASSE.

Ancien Vice-président, Me MOUDILENO-MASSENGO répond aux questions sur les assassinats et il parle des hommes politiques, chacun dans son rôle politique précis. Il évoque les actes de la Conférence Nationale Souveraine, surtout ceux de la commission « assassinats ». Il apporte un éclairage sur la suite donnée aux actes de cette commission « assassinats ».

Les observateurs avertis de la vie politique congolaise savent que les versions « officielles » des assassinats ont été mises à mal par les conférenciers de 1991 et les faits évoqués lors de cet entretien se trouvaient déjà dans le rapport de cette commission et d’autres témoignages d’anciens hommes politiques (après la Conférence Nationale Souveraine).

Ces propos ne sont pas « fabriqués de toutes pièces » et ne visent pas exclusivement la personne de Monsieur Charles-David GANAO.
Contrairement aux affirmations de notre compatriote César GANAO, Monsieur Charles-David GANAO était bien ministre des Affaires Étrangères dans le gouvernement dirigé par Monsieur POUNGUI. C’est en tant que ministre des Affaires Étrangères que le nom de Monsieur GANAO est cité dans cette vidéo.

Les autorités du Zaïre ( actuel RDC ), par leur ministre des affaires étrangères, ont remis les prisonniers aux autorités congolaises (au ministre des Affaires Étrangères ) comme cela se passe dans d’autres pays : exemple récent entre la RDC et la RCA, le 24 Février 2018, « C’est un échange de bons procédés entre la République Démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine (RCA). Kinshasa a accepté d’extrader, jeudi 22 Février, un chef anti-balaka du sud-est centrafricain, Romaric, ainsi qu’un de ses lieutenants qui avaient fui au Congo, en décembre. En échange, Bangui a remis, au Congo, deux hommes accusés, par Kinshasa, d’être des rebelles proches de John TSHIBANGU, ancien colonel arrêté fin janvier en Tanzanie et extradé vers Kinshasa. »(RFI).

« Avril 1973… Mon père se trouvait à Ouagadougou… ».
J’invite donc Monsieur César GANAO à se rapprocher du chef du gouvernement de l’époque, ANGE EDOUARD POUNGUI et du ministre VICTOR TAMBA-TAMBA. Ces deux personnalités, membres du gouvernement du 7 janvier 1973, peuvent lui donner des précisions sur sa participation dans le gouvernement du 07 janvier 1973. Si Monsieur POUNGUI se montre disert, il pourra aussi raconter les conditions de la remise des prisonniers au gouvernement congolais.

Les internautes ont mis sur la toile les informations du magazine « MARCHES TROPICAUX » datant de 1973, avec la composition de l’équipe gouvernementale (Conseil d’Etat du 7/01/1973), où figure nommément Monsieur Charles-David GANAO au Ministère des Affaires Étrangères.

Il est également important de noter que Me MOUDILENO-MASSENGO NE DIT PAS QUE C’EST GANAO QUI A TUE LES PRISONNIERS.

Son fils nous apprend que le ministre GANAO ne se trouvait pas à BRAZZAVILLE.
Mais qui a pris sa place au Ministère des Affaires Étrangères ?
Qui donc a pu négocier avec les autorités zaïroises l’extradition d’Ange DIAWARA, Jean-Baptiste IKOKO et leurs compagnons ?

Les congolais doivent demander aux hommes politiques, membres du gouvernement de l’époque, des explications sur la mort de ces prisonniers livrés par les autorités du Zaïre. Ces hommes politiques ne doivent pas garder un silence de carpe devant les interrogations des congolais.

En écoutant et en regardant à maintes reprises la vidéo réalisée par Me MASSENGO-TIASSE, je n’entends pas les propos haineux et méchants mais une invitation lancée aux patriotes congolais de se saisir des sujets des assassinats politiques, de ne pas les esquiver.

Sans Vérité sur ce qui nous divise (exemple l’assassinat du président Marien NGOUABI, le 18 Mars 1977), le fossé ne fera que se creuser davantage entre nous.

Quant à vos saillies sur Me MOUDILENO-MASSENGO, Monsieur César GANAO, je vous conseille de relire ses publications et ses articles parus dans le journal « Afrique Education » avant d’aller deviser avec lui (« avec respect et honnêteté »).

Cela vous permettra de comprendre que Me MOUDILENO-MASSENGO a placé la vérité sur les grands assassinats au CONGO-Brazzaville au point de départ de l’unité et de la cohésion dans notre pays. C’est à un effort de salut public qu’il nous invite: Vérité-Réconciliation.

Les patriotes veulent que la vérité soit mise à la portée de tous afin que la réconciliation intervienne vite et repose sur une base qui exclut la duperie de l’autre.

Refuser la vérité et la lumière sur cette période de notre histoire, c’est vouloir pour le CONGO, un régime de division nationale. Les congolais peuvent donc porter un jugement politique sur les acteurs politiques de cette période sans tomber dans l’injure, l’invective.
La jeune démocratie congolaise a tout à gagner à l’établissement de toute la vérité sur cette période douloureuse de notre histoire.

Enfin, Monsieur César GANAO, vous passez sous silence la lettre du colonel à la retraite Marcel ONANGA, paru le 08 Février 2017 sur le site « ZENGA-MAMBU ».
Les internautes recherchent en vain une réaction du « Fils aîné » lors de la parution de la lettre du colonel ONANGA.

Pourquoi Monsieur César GANAO, vous avez gardé le silence, en Février 2017, lors de la parution de cette lettre ?

Pourquoi Monsieur César GANAO, vous réagissez aujourd’hui et restez muet sur l’article de Monsieur ONANGA ?

Ce qui amène mon ami facétieux à dire que « Le fiston a bénéficié de l’appui des « tontons », ceux-là même qui ont pris la place de son père en Avril 1973 lors de la remise des prisonniers par les représentants de MOBUTU, président du Zaïre ».

Pour rejeter les dires de mon ami facétieux, Monsieur César GANAO, « Fils aîné » du patriarche doit se rapprocher des ministres : ANGE EDOUARD POUNGUI, VICTOR TAMBA-TAMBA, MOUKOUEKE, HENRI LOPES, LOUIS SYLVAIN NGOMA.

Il est de votre responsabilité d’agir dans ce sens.

 

Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews.fr par Dieudonne Nanit

Congo: devoir de mémoire au Lieutenant Jean-Baptiste IKOKO

février 18, 2018

Photo de BrazzaNews.Force et honneur au brave et légendaire sous-lieutenant Jean Baptiste IKOKO.

Le Sous lieutenant Jean-Baptiste Ikoko est Né en avril 1944 , ce dernier a fait ses études primaires à Makoua, puis à Owando. Études secondaires au Collège Champagnat puis au Séminaire de Makoua. En 1963-1965, il séjourne aux États- Unis, et d’après nos enquêtes, il fut même un membre des Blacks panthers. Formation terminée, il rentre au pays comme professeur d’anglais. Il intègre la Défense Civile. puis l’armée. Il sera l’un des principaux acteurs des événements de février 1972.

Jean Baptiste Ikoko était un homme du peuple, il croyait a la nation et non a l’ethnie. Très intelligent, élégant, mignon et homme de principe, le soldat du peuple a combattu le tribalisme jusqu’à son dernier souffle au côté du M22, un mouvement révolutionnaire, qui tire son nom du putsch manqué le 22 février 1972, contre l’Oligarchie Bureaucratique Militaire et Tribale au pouvoir au Congo-Brazzaville communément appelé sous le nom de OBUMITRI .

Après l’échec de leur action du 22 février 1972, tendant à renverser le pouvoir, Jean Baptiste IKOKO et ses compagnons Anges Édouard Diawara (leader du mouvement ), Jean-Claude Bakékolo et Jean-Pierre Olouka se réfugient dans la campagne au sud de Brazzaville dans le Pool, plus précisément dans la forêt de Goma Tsé-Tsé .

Avec la publication du texte « Autocritique du M22 », ils vont créer depuis le maquis ouvert à Goma Tsé-tsé, un mouvement nommé « M22 » visant à consolider et à concrétiser la ligne de contestation et de rupture avec le réformisme soldée par l’échec du putsch du 22 février 1972.

Malheureusement, ils seront livrés par Kinshasa et assassinés a Brazzaville et non dans la forêt. Mais tellement que c’était un pouvoir basé dans le mensonge. Vers 5 heures du matin, l’heure à laquelle commençaient les émissions de radio Congo, celles –ci démarraient par la musique militaire. Pour le climat de l’époque, cela était annonciateur d’un grand événement généralement funeste. Il sera donc annoncé dans les langues de la radio le gros mensonge. Selon des animateurs, Ange DIAWARA et ses compagnons étaient tombés dans un traquenard tendu par les vaillants combattants de l’Armée populaire nationale. Ils avaient tous été abattus lors de leur fuite.

L’histoire a fini par révéler pendant la Conférence nationale souveraine que c’est plutôt dans les environs de Brazzaville que l’assassinat aura lieu et non à Mahitoukou.

Avant de commencer le massacre, le lieutenant IKOKO et d’autres officiers et militaires d’un certain axe du pays seront invités à fuir. Mais IKOKO déclinera cette offre et ainsi il sera assassiné sur instruction de MOUASSIPOSSO alors que les directives imposaient son retrait.

Jean Baptiste Ikoko a combattu et dénoncé le tribalisme avec son sang. Car le pouvoir étant entre les mains de son ethnie, ces derniers ont tout fait pour le dissuader de s’échapper et abandonner Diawara, Bakekolo et d’autres camarades d’un certain axe avec lesquels ils luttaient, mais le brave officier et homme de conviction et sans oublier le sergent Jean-pierre Olouka ont préféré mourir main dans la main avec Diawara et leurs compagnons.

 

Avec Brazzanews.fr