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Angola : le nouveau roman d’Ondjaki, entre rêve et réalité

janvier 28, 2021
L’écrivain angolais Ndalu de Almeida, plus connu sous le pseudonyme Ondjaki

Dans « GranDMèreDixNeuf et le secret du soviétique », son nouveau roman, l’Angolais Ondjaki raconte la vie d’un quartier à Luanda, où les sensations s’entremêlent.

Depuis Bonjour camarades, son premier roman publié en 2001, Ndalu de Almeida, plus connu sous le pseudonyme Ondjaki, s’est imposé comme une voix originale en Afrique. Et importante, comme le montrent ses multiples traductions et distinctions, dont le Prix José Saramago (qui récompense de jeunes auteurs de langue portugaise) attribué à son roman Les Transparents en 2013.

GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique est le sixième roman – le troisième traduit en France – de l’écrivain angolais né en 1977. Ondjaki se penche sur la vie d’un quartier à Luanda, la capitale. On y retrouve deux caractéristiques de son œuvre : le point de vue enfantin et l’époque des premières années postcoloniales. Nous sommes au début des années 1980, la République populaire d’Angola est un régime communiste. À la mort d’Agostinho Neto, le premier président, les Soviétiques construisent un immense mausolée où reposera son corps embaumé, sur le front de mer de Praia Do Bispo.

Tour de Babel du communisme

Dans son style si particulier, Ondjaki écrit « PraiaDoBispo », sans espace, tout comme il le fait pour les noms des personnages. Chacun porte une histoire, une anecdote teintée de poésie et d’humour. GrandMèreAgnette devient GrandMèreDixNeuf à la suite de l’amputation d’un orteil qui ne lui en laisse plus que 19, le jeune TroisQuatorze s’appelle en réalité Pinduca, dont le diminutif Pi est égal à 3,14, ÉcumeDeMer, doux dingue, se baigne « là où la mer faisait sur le sable comme une énorme nappe d’écume blanche que les vagues inventaient pour que l’eau n’arrive pas en force sur le sable », la pompe de VendeurD’Essence ne contient que de l’eau salée, RafaelTocToc, docteur, s’annonce rituellement par un « toc toc » avant de frapper aux portes…

En ce début des années 1980, Luanda est une Tour de Babel du communisme, où se mêlent Angolais, Cubains, Soviétiques. Elle fait résonner des voix hautes en couleur, dans ce quartier où on danse le tango avant une opération, où une fête spontanée peut réunir tous les voisins en quelques heures, où un crocodile vit dans une niche, où des perroquets recyclent les insultes qu’ils entendent à la télé… Et où des enfants se fixent une mission : pour résister à la destruction programmée du quartier par le plan de modernisation, ils veulent faire exploser le mausolée. Ou plutôt « dexploser » car, explique le jeune narrateur, « Moi j’aime dire « dexploser », on dirait un mot qui éclate, exploser c’est comme une flamme trop faible. »

JE FAIS APPEL À DES SOUVENIRS DÉFORMÉS POUR INVENTER DES HISTOIRES »

Face à son monde enchanté, se dresse, à l’instar du mausolée, celui, absurde, des Soviétiques. Les « langoustes », dont la peau rougit sous le soleil, s’échinent à porter des chemises à manches longues et des salopettes bleues, ce qui les conduit à exhaler, pour reprendre le langage des enfants, une certaine « puanteurov » (puanteur) sous les « aissellov » (aisselles). Le CamaradeBotardov, militaire soviétique ainsi surnommé parce qu’il déforme « boa tarde » (bon après-midi en portugais) en « botard », est le souffre-douleur des moqueries ravageuses. Mais dans sa maladresse, il est aussi la touche d’humanité de « l’autre camp », jusque dans son secret qui donne son titre au livre…

Entremêler les sensations

Dans un échange avec la poétesse angolaise Ana Paula Tavares retranscrit à la fin du roman, Ondjaki qualifie mieux que quiconque son projet littéraire : « Je fais appel à des souvenirs déformés pour inventer des histoires ». Et ajoute-t-il : «  j’exerce le droit d’attribuer la parole à des rêves – même à ceux qui n’ont pas été vraiment rêvés, parce que je suis celui qui croit en des cris bleus, en des explosions parcourues de cerfs-volants virevoltant dans une nuit noire de Luanda. je continue à convoquer les enfants pour qu’ils me parlent de leur croyance en des ciels dansants. je continue à écouter des histoires pour donner à lire l’Histoire. »

Les « cris bleus » sont « des mots criés au fond de la mer », écrit-il dans un court dialogue en exergue. Ouïe et vue sont ainsi associés, les mots ont un son mais aussi une couleur, une odeur, un goût. Définir une perception par un terme appartenant à un sens différent, c’est le propre de la synesthésie. Une figure de style au cœur de l’œuvre d’Ondjaki, maître dans l’art d’entremêler les sensations. Pour construire son univers à nul autre pareil, il allie ses talents de poètes, d’auteur jeunesse, de romancier, de nouvelliste et même de documentariste, tant il nous donne à voir ce qu’il raconte. Cet entrelacs fabuleux, entre rêve et réalité, caractérise une œuvre littéraire totale qu’il parvient sans cesse à réenchanter.

GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique d’Ondjaki traduit du portugais par Danielle Schramm (éd. Métailié, 185 p., 17,60€)

UN PEU D’HISTOIRE…

Avril 1974  : Chute de Salazar au Portugal. Fin de la dictature militaire, qui ouvre la voie à l’indépendance de l’Angola, colonie portugaise. 1975  : Début de la guerre civile entre le MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola), l’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) et le FNLA (Front national de libération de l’Angola). 11 novembre 1975 : Indépendance de la République populaire de l’Angola. Agostinho Neto, chef du MPLA, devient président et instaure un régime marxiste-léniniste sur le modèle soviétique. 10 septembre 1979 : Mort d’Agostinho Neto à Moscou. 17 septembre 1982 : Pose de la première pierre du mausolée. 4 avril 2002 : Accords de paix entre le gouvernement du MPLA et l’UNITA au terme de 27 ans de guerre civile. 17 septembre 2012 : Inauguration du Mémorial Dr. António Agostinho Neto.

Avec Jeune Afrique par Mabrouck Rachedi

Congo: Des médecins angolais au chevet du général Jean-Marie Michel Mokoko

juillet 6, 2020

 

Général Jean-Marie Michel Mokoko

Le général Jean-Marie Michel Mokoko finalement négatif au Covid-19 par rapport à tout ce qui a été dit précédemment,  a exprimé sa plus profonde reconnaissance au président angolais, Joao Lourenco, qui lui a dépêché en urgence une équipe de médecins angolais pour sa prise en charge le dimanche 05 juillet 2020 à l’hôpital militaire de Brazzaville où il avait été récemment transféré à la suite de ses deux syncopes, successives en quelques jours, la semaine dernière à la Maison d’Arrêt de Brazzaville, selon un communiqué du Collectif des sept avocats des Barreaux de Brazzaville et de Paris dont une copie est parvenue à notre rédaction.

Selon le même communiqué, le général Jean-Marie Michel Mokoko n’a jamais connu de gêne respiratoire, de fortes toux ou bien de perte de goût et de l’odorat. De plus, il a passé une bonne nuit de repos de samedi soir à dimanche matin 05 juillet 2020 en se réveillant moins fatigué.

En effet, les médecins angolais ont constaté dimanche que l’ancien candidat à l’élection présidentielle du 20 mars 2016 est en réalité victime d’une forte crise de paludisme, souligne la même source.

De plus, le général Jean-Marie Michel Mokoko a toujours été détenu en complet isolement avec très peu de visites autorisées. Donc son risque de contamination au Covid-19 est toujours resté faible.

Dans ces conditions difficiles, le général Jean -Marie Michel Mokoko a exprimé aussi ses vifs remerciements au président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi également vice -président de l’Union Africaine (UA), qui a fait part de son souhait de proposer pour lui une demande d’évacuation sanitaire urgente en Afrique du Sud ou bien au Maroc, précise le communiqué.

Enfin, Jean-Marie Michel Mokoko remercie toutes les personnalités politiques nationales et internationales ainsi que tous les membres de la société civile congolaise et internationale dont des O.N.G. comme Amnesty International pour leur soutien et mobilisation.

Avec Lesechos-congobrazza par Germaine Mapanga

 

Corruption: le vice-président angolais mis en accusation au Portugal

février 16, 2017

Lisbonne – Le vice-président angolais Manuel Vicente a été mis en accusation par la justice portugaise qui le soupçonne d’avoir payé 760.000 euros à un procureur pour que ce dernier classe deux enquêtes le visant en 2012, a annoncé jeudi le Parquet.

M. Vicente, qui était président de la compagnie pétrolière angolaise Sonangol à l’époque des faits présumés, sera jugé pour corruption active, blanchiment d’argent et falsification de document, a indiqué le Parquet général de la République dans un communiqué.

Complices présumés, son avocat Paulo Blanco et son représentant pour ses affaires au Portugal, Armindo Pires, ont également été mis en accusation.

L’ancien procureur portugais Orlando Figueira, arrêté en février 2016 et actuellement assigné à résidence sous le soupçon d’avoir perçu de l’argent du vice-président angolais, répondra pour des crimes de corruption passive, blanchiment d’argent, violation du secret de l’enquête et falsification de document.

Les autorités portugaises ont saisi 512.000 euros placés au nom de M. Figueira sur des comptes bancaires au Portugal et à la principauté d’Andorre, a ajouté le ministère public.

Peu après l’arrestation du magistrat, M. Vicente avait nié toute implication dans cette affaire, affirmant n’avoir « absolument rien à voir avec un quelconque paiement ».

« Cela m’étonne beaucoup que mon client puisse avoir été accusé car il n’a rien à voir avec les faits et n’a non plus jamais été entendu » par la justice, a réagi son avocat Rui Patricio auprès de l’agence de presse Lusa.

Le dirigeant angolais âgé de 60 ans sera informé de l’acte d’accusation par le biais d’une commission rogatoire adressée aux autorités angolaises, a précisé le parquet dans son communiqué.

Selon les médias portugais, une des enquêtes classées par M. Figueira portait sur l’origine des fonds avec lesquels M. Vicente avait acheté un appartement de luxe dans la banlieue de Lisbonne.

Fin 2012, des révélations faites par la presse portugaise sur des enquêtes ciblant plusieurs hauts responsables du régime de Luanda avaient jeté un froid sur les relations diplomatiques entre le Portugal et l’Angola, une de ses anciennes colonies africaines.

Manuel Vicente fut un temps considéré comme le dauphin du président José Eduardo dos Santos, qui règne sans partage sur l’Angola depuis 37 ans. Début février, le chef de l’Etat a confirmé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat aux élections générales d’août, désignant l’actuel ministre de la Défense, Joao Lourenço, comme son successeur.

Romandie.com avec(©AFP / 16 février 2017 20h52)             

Congo/Nouvelle République: Le Président de la communauté angolaise à Dolisie tué par les gendarmes

janvier 17, 2016
Auteur: Direct-Dolcity avec Zenga-mambu.com
La scène s’est déroulée à Dolisie la 3ème ville du Congo. Sous d’autres cieux, on parlerait déjà d’incident diplomatique.

En effet, le président de la communauté angolaise à Dolisie a été assassiné par les gendarmes sans formation et sans éducation à la solde du régime de Sassou Nguesso.

Enlevé par les agents de la gendarmerie de Dolisie dans la nuit du 9 au 10 janvier à son domicile pour avoir attrapé un voleur dans son verger, torturé et certainement empoisonné dans une prison de la gendarmerie à Dolisie, ce papy, père de famille, âgé de 75 ans, a été retrouvé, les oreilles gonflé par le pétrole versé dans cet organe et les yeux crevés.

Le 25 décembre 2015, jour de noël, ce père de famille est allé vérifier son verger, sachant que les jours de fêtes sont prisés par les voleurs pour réaliser leurs forfaitures. Dans sa ronde, ce papy a trouvé un jeune entrain de voler dans ces plantations.

Une fois arrêté, le jeune a été traduit au comité du quartier qui lui a infligé une amande de 50.000 F CFA. Incapable de payer cette somme d’argent, le voleur a préféré faire appel à son frère, gendarme de son Etat.

Dans nuit du 9 janvier 2016, Monsieur Jean Eduardo Véloz, Président de la communauté angolaise à Dolisie est enlevé à son domicile, torturé, séquestré, battu et empoisonné dans une prison de la gendarmerie.

Après une fausse autopsie réalisée par un médecin corrompu par le pouvoir et pour éviter l’incident diplomatique, le praticien a botté en touche et les résultats sont sans appel : AVC (accident vasculaire cérébral).

Que veulent ces chiens enragés de Sassou Nguesso dans cette ville ? Après avoir abattu un jeune mineur qui aurait brulé les dons du prince héritier Christel Sassou Nguesso, voici qu’un paisible père de famille est assassiné pour avoir réclamé « justice ».

Bienvenu dans la Nouvelle République des « Nguesso », une République où les membres de la cour, leurs courtisans et obligés ont le droit de vie et de mort sur ceux qu’ils considèrent comme esclaves.

Les preuves: