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Congo-Musique : Jacques Loubelo s’en est allé

septembre 27, 2013
Jacques Loubelo

Le musicien Jacques Loubelo. © DR

Jacques Loubelo était un homme à part dans l’univers musical congolais. Celui dont les gens fredonnent les chansons sans connaître son visage. Artiste méconnu, il s’est éteint à Brazzaville, le 25 septembre, à l’âge de 73 ans.

Dans les années 1960, Jacques Loubelo, un jeune musicien d’une vingtaine d’années, sort une chanson intitulée « Congo ». Les paroles, apparemment simples, sont au contraire un hymne patriotique, un appel à la fraternité pour l’acceptation d’une réalité immuable : l’appartenance à un pays, qui implique une communauté de destin. Cette chanson va toucher les cœurs des destinataires au point de devenir, au fil des années, toutes proportions gardées, un second hymne national, un cri de ralliement pour le Congo-Brazzaville et ses habitants. Depuis le début de sa carrière, Jacques Loubelo, qui vient de disparaître, s’était assigné la mission de sensibiliser ses compatriotes, à travers sa musique, aux valeurs fondamentales sur lesquelles repose toute société. On l’a vu, par exemple, au cours d’une interview, déplorer l’insalubrité qui a élu domicile dans son pays et que personne ne se donne la peine de combattre. Il disait : « Nous avons perdu les bonnes habitudes. Or nous devons rester propres nos propos, nos pensées et nos actes. »

Musique épurée

Né à Brazzaville en 1940, Jacques Loubelo est un produit des écoles catholiques où il a été formé. Attiré par l’expression musicale, le jeune garçon devient chantre dans une chorale. En 1956, alors qu’il n’a encore que seize ans, son ambition d’apprendre à jouer de la guitare le pousse à intégrer le Cercul Jazz, l’un des orchestres brazzavillois de l’époque. En même temps, il se nourrit de tout ce que produisent les meilleurs musiciens qui se sont imposés à Brazzaville comme à Léopoldville (Kinshasa). Lorsque son pays accède à l’indépendance, en 1960, Loubelo, avec un groupe de camarades, monte un groupe : Les Cheveux crépus. L’orientation musicale est encore très religieuse. C’est seulement en 1967, à l’occasion de la Semaine culturelle de Brazzaville, le grand public le découvre. Avec sa voix de soprano, sa guitare acoustique, son souci de valoriser les traditions culturelles de son peuple, il ressemble, à quelque chose près, à ces musiciens qui, dans les années 1960, s’étaient illustrés dans un nouveau genre musical, le folksong. Sa musique est épurée, plus propice à l’écoute qu’à la danse, contrairement à la norme dans son milieu. Toujours enclin à la pédagogie, à la fusion des communautés, à l’interpellation de ses semblables, Loubelo est quasiment le seul à chanter, souvent dans le même morceau, en lari, sa langue maternelle, mais également en kikongo et en lingala, les deux langues nationales du Congo. Même si ses textes ne sont pas politiquement engagés, on ne peut s’empêcher de le comparer à un autre de ses illustres compatriotes, Franklin Boukaka.

Dans les années 1970, Jacques Loubelo quitte le Congo et s’installe en Suisse. Etait-ce pour des raisons politiques ? Difficile à dire. Ce qui est vrai c’est que, tout au long de sa carrière, il a été un éternel insatisfait, convaincu que les pouvoirs publics ne fournissent aucun effort pour soutenir les musiciens. C’est cette amertume qui l’avait poussé à regretter que les autorités de son pays invitent, lors de manifestations officielles, plus de musiciens de Kinshasa que ceux de Brazzaville. Mais également le fait que les Kinois touchent des cachets plus importants que les Brazzavillois. Bien qu’il ait obtenu le prix du meilleur artiste lors de la sixième édition du festival Tam-Tam d’or en 2010 et, avec d’autres, le prix d’excellence des arts et des lettres du ministère congolais de la Culture et des Arts à l’occasion du dernier Festival panafricain de musique (Fespam), Jacques Loubelo est avec la certitude que le Congo ne l’a jamais reconnu à sa juste valeur.

Jeuneafrique.com par Tshitenge Lubabu M.K.

L’inventeur du code-barres est mort

décembre 14, 2012

L’inventeur de l’omniprésent code-barres qui a révolutionné la distribution, Norman Joseph Woodland, est mort à 91 ans, selon la presse américaine.
L’idée lui est venue d’utiliser le motif à rayures zébrées pour stocker des informations alors que Joseph Woodland dessinait des lignes dans le sable à Miami Beach, il y a 64 ans, a déclaré au journal du New Jersey The Record, sa fille Susan Woodland.

Lui et son associé Bernard Silver, décédé dans les années 1960, ont déposé le brevet du code-barres en 1952 et l’ont vendu à l’entreprise d’électronique Philco pour 15.000 dollars, a-t-elle ajouté.

Joseph Woodland était ingénieur en mécanique et a travaillé pour IBM durant 35 ans avant de prendre sa retraite en 1987. Il a également fait partie de l’équipe qui a développé le laser capable de lire les codes-barres dans les années 1970, transformant la manière de faire les courses des Américains.

Woodland et Silver, qui ont enseigné à l’université Drexel de Philadelphie, ont travaillé au développement du code-barres après que la direction d’une chaîne de supermarchés leur eut demandé de développer une meilleure façon de tracer et d’inventorier les produits.

N. Joseph Woodland est décédé dimanche des suites de la maladie d’Alzheimer dans une maison de retraite dans le New Jersey, où il était né. Il était marié et père de deux filles.

Lefigaro.fr avec AFP