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Canada: Deux autres universités annulent les doctorats remis à Mary Ellen Turpel-Lafond

février 25, 2023

Ces révocations des universités McGill et Carleton s’ajoutent à une série d’annulations déjà entamées par d’autres institutions universitaires.

Mary Ellen Turpel-Lafond est accompagnée de dirigeants autochtones lors du point de presse du 9 juillet 2020.

L’ancienne juge et représentante des enfants et de la jeunesse en Colombie-Britannique, Mary Ellen Turpel-Lafond, mène l’enquête sur le racisme dans le système de santé de cette province. Photo : Mike McArthur/CBC

L’Université McGill à Montréal a déclaré que le sénat de l’institution avait voté afin de révoquer le diplôme honorifique décerné à Mary Ellen Turpel-Lafond en 2014. Dans une déclaration publique, l’Université Carleton à Ottawa a annoncé à son tour qu’elle avait adopté une motion visant à annuler le diplôme qui lui avait été décerné en 2019.

L’automne dernier, CBC avait publié une enquête mettant en doute la revendication d’ascendance autochtone de Mme Turpel-Lafond. À la suite de ce reportage, le Collectif des femmes autochtones et d’autres groupes au pays ont demandé à toutes les universités qui lui avaient remis un doctorat honorifique de le révoquer.

L’Université McGill indique avoir informé Mme Turpel-Lafond de sa décision, qui repose sur une recommandation du comité des diplômes honorifiques et des convocations de l’université, à l’issue d’un processus d’examen mené par un sous-comité ad hoc.

Sur la base de son travail, le sous-comité a trouvé des preuves remettant en question la validité des informations relatives aux titres et aux réalisations universitaires figurant dans le curriculum vitae de Mme Turpel-Lafond. Il a également reconnu que ses affirmations concernant son « statut d’Indien » faisaient l’objet de questions importantes, a déclaré McGill dans un courriel adressé à CBC.

De son côté, l’Université Carleton a commenté sa décision dans une déclaration publique. La recommandation du comité des grades honorifiques du Sénat a suivi un processus comprenant des consultations avec le conseil d’éducation autochtone de l’université et un examen minutieux de toutes les informations disponibles publiquement, stipule le communiqué.

« Les preuves qui sont apparues au sujet des revendications contestées concernant à la fois l’identité autochtone et les titres universitaires ont été jugées plus importantes que les réalisations qui justifiaient à l’origine l’octroi du diplôme. »— Une citation de  Université McGill

Mme Turpel-Lafond a reçu des diplômes honorifiques de 11 universités canadiennes. Toutes ont déclaré qu’elles prenaient en compte les appels du Collectif des femmes autochtones à révoquer ces distinctions. Au début du mois, l’Université de Regina a annoncé qu’elle avait annulé le doctorat honorifique en droit qu’elle avait décerné à Mme Turpel-Lafond en 2003. C’était la première fois qu’une institution universitaire annulait un diplôme.

Une femme et un homme sourient.

Mary Ellen Turpel-Lafond a reçu son 12e doctorat honorifique lors d’une cérémonie en novembre 2019 à l’Université Carleton à Ottawa. PhotoHOTO : Fédération HSS/YOUTUBE

Appel à la gouverneure générale du Canada

Mme Turpel-Lafond a également rendu volontairement des diplômes honorifiques de l’Université de l’île de Vancouver, à Nanaimo, et de l’Université Royal Roads, à Victoria, en Colombie-Britannique.

Le Collectif des femmes autochtones a toutefois ajouté que la décision des deux universités de l’île de Vancouver d’accepter le retour volontaire des bourses était une erreur, car elle ne respectait pas l’intégrité académique en rendant Mme Turpel-Lafond responsable de ses actes.

En revanche, dans une déclaration faite au début du mois, le collectif a tenu à saluer l’action décisive de l’Université de Regina. Nous applaudissons l’Université de Regina pour son courage et son engagement à faire respecter l’intégrité académique, à dénoncer la fraude d’identité autochtone et à se conduire dans l’esprit de la vérité et de la réconciliation, pouvait-on lire dans le communiqué.

Le collectif a aussi demandé à la gouverneure générale du Canada de révoquer l’Ordre du Canada qui a été accordé à Mme Turpel-Lafond en décembre 2021.

À la lumière du refus continu de Mme Turpel-Lafond de fournir des explications raisonnables pour des revendications filiales réfutées, nous demandons à la gouverneure générale du Canada de dénoncer l’usurpation d’identité autochtone et de mettre fin à l’Ordre du Canada décerné à Mme Turpel-Lafond, souligne la déclaration.

Radio-Canada avec les informations de CBC

Belgique-Congo : annulation d’une vente aux enchères de crânes

décembre 3, 2022

Des restes de peuples colonisés qualifiés de « beaux objets » dans le catalogue d’une vente aux enchères belge. Il n’en fallait pas plus pour soulever un tollé et finalement, annuler la vente.

© Damien Glez

Si les fake news ont l’air si souvent réalistes, c’est que les vraies informations paraissent parfois ahurissantes. Il y a quelques jours, l’hôtel de ventes bruxellois Vanderkindere et le site Drouot.com autoproclamé « leader dans la vente aux enchères de beaux objets » proposaient le lot numéro 405 : « Un crâne de Bangala anthropophage aux incisives taillées en pointes, un crâne du chef arabe Munie Mohara tué par le sergent Cassart à Augoï le 9 janvier 1893 et décoré d’un bijou frontal, et un fragment de crâne collecté au “Figuier de la mort” dans le village de Bombia dans la province de la Mongala par le docteur Louis Laurent le 5 mai 1894 ». Mise à prix : entre 750 et 1000 euros.

Sans sourciller, les spécialistes belges des ventes mondaines venaient de qualifier des ossements humains de « beaux objets ». Des restes de peuples colonisés par l’un des plus cruels monarques qu’engendra l’Europe et que croisa l’Afrique. Une mise en vente macabre dans une période où la tendance est plutôt aux restitutions contrites de pièces de musée spoliées au continent africain…

Polémique prévisible

Le tollé ne s’est pas fait attendre. Rapidement, les plus intellectuelles des réactions soulèvent placidement la question de la monétisation de restes humains, au-delà des origines de ceux-ci ou des conditions de leur “acquisition”. Plus incisives, des associations spécialisées dans les bilans post-coloniaux hurlent à un évident « recel de cadavres » lié à un passé colonial qui n’aurait de « passé » que le nom. Le collectif Mémoire coloniale et lutte contre les discriminations, par exemple, présente ce projet de vente comme une façon « scandaleuse » de tuer « ces victimes de la colonisation une deuxième fois »…

Tout ceci n’était-il pas prévisible ? La restitution par la France, en juin dernier, de 24 crânes algériens, avait démontré le caractère sensible de telles manipulations, sans besoin de souligner que la marchandisation ajouterait encore à l’ignominie.

Légalité

À propos des crânes du Congo mis en vente en Belgique, des menaces de plaintes ont fusé et l’hôtel des ventes a annulé l’opération, en présentant ses « profonds regrets envers toute personne ayant été meurtrie et blessée par la mise en vente de ce lot ». Quant au commissaire-priseur Serge Hutry, il a annoncé que Vanderkindere avait racheté le lot en vue de le restituer à la République démocratique du Congo. Non sans avoir revendiqué préalablement « la légalité du projet de vente » initial et le caractère purement privé de la transaction envisagée. Une position soutenue par les experts de la Chambre des Antiquaires…

Damien Glez

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Dette : la Chine efface une partie de l’ardoise africaine

août 23, 2022

En plus d’annuler le remboursement de prêts accordés à 17 pays africains, Pékin veut renforcer son soutien aux secteurs agricole et manufacturier sur le continent et mettre en place une aide alimentaire.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi © Massoud Hossaini/AP/SIPA

Inédit. Le 18 août, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a annoncé que Pékin s’apprêtait à annuler 23 prêts sans intérêt, arrivés à échéance fin 2021, et accordés à 17 pays africains.

La Chine, qui n’a communiqué ni le montant ni la liste des pays concernés, est le premier créancier bilatéral de plusieurs africains. Parmi eux : Djibouti (55% du stock de la dette du pays est chinoise), la RDC (42%), l’Angola (34%), la Guinée (32%), les Comores (31%), le Cameroun (29%), la Zambie (25%) et le Togo (24%). Au total, ce sont plus de 150 milliards de dollars qui ont été prêtés depuis le début des années 2000 par la Chine, majoritairement par l’intermédiaire de ses banques de développement, la China Eximbank (60 %) et la China Development Bank (25 %).

Une somme colossale, accordée sous forme de prêts aux conditions jugées opaques par certains experts. Ce qui a valu à Pékin des critiques, notamment de la part des pays occidentaux, qui mettent régulièrement en garde contre le « piège de la dette chinoise ». Lors de sa tournée africaine, Antony Blinken n’avait pas manqué d’insister sur le sujet.

« Mentalité de guerre froide »

Des accusations que Pékin réfute par les mots, et désormais par les actes. Selon Wang Yi, entre 2000 et 2019, son pays avait déjà annulé quelque 3,4 milliards de dollars de dette et restructuré environ 15 autres milliards de dollars de dette, dont 5,7 milliards dans le cadre du plan d’allègement de la dette du G20 pour les pays pauvres.

S’exprimant le même jour, dans le cadre d’une conférence de presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE), Wang Wenbin, a insisté sur le fait que « les accusations » des Occidentaux étaient « infondées » et qu’elles sont « utilisées [notamment] par les États-Unis et d’autres officiels pour rejeter leurs [propres] responsabilités ». Et d’ajouter que « les prêts accordés par la Chine disposaient de taux d’intérêt fixes et inférieurs aux taux commerciaux et aux prêts accordés par la Banque africaine de développement (BAD), dont les taux sont généralement compris entre 4 et 10 %. »

L’officiel chinois a par ailleurs condamné la « mentalité de guerre froide à somme nulle de l’Occident », et proposé la mise en place d’un modèle basé sur une « coopération multipartite avec l’Afrique qui apporte des résultats gagnant-gagnant ».

« Coopération mutuellement bénéfique »

Outre l’annulation de dette, le ministre chinois des Affaires étrangères a indiqué que Pékin va accroître son implication en Afrique et fournir des aides alimentaires, économiques et militaires supplémentaires, tout en maintenant son soutien à l’Union africaine (UA) dans les efforts de cette dernière pour rejoindre le G20.

« Nous continuerons à augmenter les importations en provenance d’Afrique, à soutenir un plus grand développement des secteurs agricole et manufacturier [des économies du continent], et à étendre la coopération dans les industries émergentes telles que l’économie numérique, la santé, les secteurs verts et à faible émission de carbone », a-t-il précisé.

Ces derniers mois, Pékin a conclu des accords avec 12 pays du continent pour supprimer les droits de douane sur 98% des produits qu’ils exportent vers la Chine, ce qui permettra d’augmenter la compétitivité des produits africains. En parallèle, 2,17 milliards de dollars supplémentaires ont été investis par les entreprises chinoises en Afrique, et 2 milliards sur les 10 milliards promis pour le commerce ont déjà été engagés.

Dette cachée

Le rapport de l’Institut William and Mary « Banking on the Belt and Road », publié le 27 septembre en 2021, indique que 385 milliards de dollars (330 milliards d’euros) de dettes « cachées » n’apparaissaient pas dans le système de déclaration officiel de la Banque mondiale. En tout, 26 États africains en seraient indirectement débiteurs.

Avec Jeune Afrique par Yara Rizk

Canada: Le défilé de Fierté Montréal est annulé

août 7, 2022
Des gens marchent en tenant un bout du drapeau arc-en-ciel.

Des dizaines de milliers de personnes avaient participé au défilé de la Fierté Montréal en 2019. Photo : Radio-Canada/Yessica Chavez

Fierté Montréal annule son défilé, qui devait commencer aujourd’hui même à 13 h, en raison d’un manque de personnel de sécurité et de bénévoles le long du parcours.

La décision a été prise en accord avec le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) tôt dimanche matin. Des négociations n’ont pas permis de dénouer l’impasse. Près de 100 000 spectateurs et 12 000 participants étaient attendus pour le défilé.

Le directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache, a indiqué que c’est un manque de ressources embauchées et bénévoles qui a poussé l’organisation du défilé à annuler l’événement, quelques heures à peine avant qu’il ne se mette en branle. Or, ces ressources sont essentielles pour la fermeture des rues, a-t-il dit lors d’une entrevue à D’abord l’info diffusée sur ICI RDI dimanche matin.

M. Gamache reconnaît que l’annulation du défilé est un problème de l’organisation. C’est de notre côté, nous n’avons pas les ressources, a-t-il souligné. Un nombre important de ressources ne s’est pas présenté aujourd’hui, a-t-il expliqué. Selon lui, il manquait près de 80 personnes, des salariés embauchés et des bénévoles, pour assurer la tenue de l’événement.

Il a également déclaré qu’un appel à tous pour trouver des bénévoles n’était pas possible, puisque l’organisation doit former le personnel pour le défilé. On ne peut pas se revirer sur un 10 cents, a-t-il soutenu.

M. Gamache a appelé à ne pas faire de marche désorganisée au centre-ville de Montréal, et a annoncé que Fierté Montréal allait discuter avec la Ville pour planifier un événement au cours des prochains mois.

Les autres événements du festival Fierté Montréal, qui doivent se dérouler à l’Esplanade du Parc olympique à partir de 14 h dimanche, sont toutefois maintenus, notamment le T-Dance et le spectacle de clôture avec Pabllo Vittar.

Fierté Montréal invite d’ailleurs les milliers de personnes qui voulaient assister au défilé à participer aux autres activités prévues dimanche à Montréal dans le cadre des festivités.

Quant aux entreprises qui ont contribué financièrement au défilé de la Fierté, comme les partenaires et les commanditaires, ce sera du cas par cas, a convenu M. Gamache.

Déceptions

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a fait part de son mécontentement lors d’une conférence de presse dimanche matin.

C’est très triste et je m’explique mal qu’on annule, a commenté Mme Plante, qui avait préparé un costume rose pour aller marcher au défilé de la Fierté. Montréal est une ville de diversité, a-t-elle dit, en exprimant sa frustration que l’événement ait été annulé à la dernière minute.

« C’est le plus important événement [du genre] en Amérique du Nord et on y croit. [Si] on avait été au courant qu’il manquait des effectifs, on aurait fait le nécessaire. »

— Une citation de  Valérie Plante, mairesse de Montréal

Le chef de l’opposition officielle à la Ville de Montréal, Aref Salem, s’est dit quant à lui très triste d’apprendre l’annulation du défilé de la Fierté. Pour lui, cet événement est très attendu et très important, et son annulation démontre la fragilité et les défis de nos organismes.

De son côté, le Conseil québécois LGBT se dit déçu de l’annulation du défilé cette année. L’organisme estime qu’annuler un événement aussi emblématique […] n’est pas une décision qui se prend à la légère, la sécurité de nos communautés est toujours la priorité.

Mais le Conseil affirme que la communauté 2SLGBTQIA+ se relève déjà de cette déception avec résilience, force et créativité, et se félicite qu’en plus des activités organisées dimanche sur l’Esplanade du Parc olympique, des membres de la communauté organisent au pied levé une marche alternative, des concerts improvisés et des pique-niques de solidarité.

Sous différentes formes, nos communautés célébreront et revendiqueront aujourd’hui, en toute Fierté, a déclaré le Conseil québécois LGBT.

De nombreuses personnes se disent elles aussi déçues de l’annulation du défilé, comme Andrew qui a fait la route depuis Saint-Jérôme dimanche matin pour participer à son premier défilé. Je suis vraiment déçu et fâché, a-t-il affirmé. L’événement représente pour lui toutes les victoires qu’on a eues pour qu’on soit acceptés.

« Fachées et tristes »

Andrew a laissé entendre qu’un défilé pourrait potentiellement [se] faire quand même, s’il y a beaucoup de personnes qui souhaitent le faire. Selon Andrew, ce défilé aurait lieu sur le même tracé que le défilé officiel qui a été annulé. Des appels sur les réseaux sociaux proposent eux aussi de tenir des défilés, ce qui est déconseillé par Fierté Montréal.

Beaucoup de personnes sont fâchées et tristes, a rappelé Andrew.

Il devait s’agir de la première édition du Défilé de la Fierté sans les restrictions liées à la COVID-19, un défilé conventionnel, a noté Sandy Duperval de Fierté Montréal dimanche matin à l’émission D’abord l’info.

Mme Duperval a rappelé que le défilé permet de porter des revendications de la communauté LGBTQ+ et ses besoins. Elle a indiqué que les membres de la communauté voient que ça ressurgit, les violences, l’intimidation, les stigmas.

Elle a ajouté qu’il y a énormément de travail à faire pour vaincre l’intolérance et l’ignorance.

Cette année, il y a énormément d’excitation, les gens sortent plus, sont plus excités, a-t-elle confié. Elle a invité les gens qui voulaient se rassembler pour le défilé à se rendre plutôt près du Stade olympique où les festivités vont se dérouler comme prévu.

Avec Radio-Canada par Charles-Émile L’Italien-Marcotte

Canada: Le gouvernement du N.-B. veut faire annuler la poursuite du Dr Ngola

juillet 8, 2022
Montage de deux photos du docteur Ngola et du premier ministre Higgs.

Le Dr Jean-Robert Ngola, médecin (à gauche) et Blaine Higgs, premier ministre du Nouveau-Brunswick (à droite). Photo: Mia Sheldon (CBC) et Andrew Vaughan (La Presse Canadienne)

Le gouvernement provincial demande l’annulation, ou du moins en partie, de la poursuite intentée par le Dr Jean-Robert Ngola.

La province estime que le Dr Jean-Robert Ngola et ses avocats n’ont pas fourni de motif raisonnable pour cette poursuite.

La motion déposée par les avocats de la province le 28 juin stipule un usage abusif des tribunaux et des plaidoiries scandaleuses, sans fondement et vexantes.

Le Dr Ngola prépare sa réponse

Le Dr Ngola est représenté par les avocats Christian Michaud de Moncton et Joël Étienne de Toronto.

On répondra en temps et lieux devant la Cour par la bouche de notre plume , a fait savoir ce dernier par messagerie-texte.

Joël Étienne

L’avocat Joël Étienne représente le Dr Ngola, avec l’avocat Christian Michaud. Photo: Radio-Canada

Me Étienne assure que cette réponse s’intéressera, entre autres, à deux questions : Est-ce que la province se défend par rapport aux faits? Est-ce que le premier ministre a présenté des preuves sous serment? 

Il dit avoir préparé des ébauches et que le tout pourrait être prêt dans les prochaines semaines.

Poursuite intentée plus tôt cette année

Plus tôt cette année, le Dr Jean-Robert Ngola avait intenté une poursuite contre le gouvernement du Nouveau-Brunswick, la GRC et la société Meta, qui possède Facebook.

Selon la poursuite, le médecin aurait été victime de racisme systémique, d’abus de pouvoir, de négligence, de diffamation, de poursuite malveillante et d’une violation de ses droits.

La poursuite survenait un peu moins de deux ans après avoir été montré du doigt comme étant la source d’une éclosion de COVID-19 dans le Restigouche.

En conférence de presse sur la COVID-19 au printemps 2020, le premier ministre Blaine Higgs avait affirmé qu’un professionnel de la santé ne s’était pas isolé selon les règles en vigueur.

Le Dr Ngola n’a pas été nommé par le premier ministre, mais son nom a circulé dans les réseaux sociaux et il a été la cible de commentaires disgracieux, notamment sur Facebook.

Il a plus tard été accusé d’avoir enfreint l’état d’urgence, mais cette accusation a été retirée en juin 2021.

Le Dr Ngola a alors réclamé des excuses au premier ministre, qui a catégoriquement refusé de le faire.

Avec Radio-Canada par Frédéric Cammarano

Annulation du vol britannique de migrants vers le Rwanda : Londres et Kigali inflexibles

juin 15, 2022

Avec son projet controversé d’envoyer au Rwanda des demandeurs d’asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni, Londres prétend freiner les traversées illégales de la Manche. Mais le premier vol n’a pas décollé.

Le Boeing 767 qui était censé emmener des migrants expulsés du Royaume-Uni vers le Rwanda, à la base militaire d’Amesbury, le 14 juin 2022. © AFP

C’est un revers majeur pour le pacte migratoire qui unit Londres à Kigali. Après l’annulation, en raison de recours judiciaires, du premier vol censé expulser mardi 14 juin des migrants du Royaume-Uni vers le Rwanda, le gouvernement rwandais a affirmé mercredi qu’il n’était « pas découragé » et qu’il restait « engagé » dans ce partenariat.

« Le Rwanda reste pleinement engagé à œuvrer pour que ce partenariat fonctionne, a déclaré la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo. La situation actuelle, dans laquelle des personnes effectuent des voyages dangereux, ne peut plus durer car elle cause des souffrances indicibles à tant de personnes. Le Rwanda se tient prêt à accueillir les migrants lorsqu’ils arriveront et à leur offrir sécurité et opportunités dans notre pays. »

Politique « immorale »

Ce premier vol, qui devait décoller du Royaume-Uni à destination du Rwanda mardi soir, a été annulé à la suite d’une décision de dernière minute de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

Avec son projet d’envoyer des demandeurs d’asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni à plus de 6 000 km de Londres, le gouvernement entend freiner les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d’augmenter malgré ses promesses répétées de contrôler l’immigration depuis le Brexit.

Cette politique a été qualifiée d’« immorale » par les responsables de l’église anglicane et a suscité de fortes critiques de l’agence des Nations unies pour les réfugiés jusqu’au prince Charles, qui juge le projet « consternant », selon le Times.

« On ne nous découragera pas »

Face à ce revers cinglant, le gouvernement britannique s’est montré inflexible, envisageant même, selon le quotidien conservateur The Telegraph, de reconsidérer son adhésion à la Convention européenne des droits de l’homme. « On ne nous découragera pas de faire ce qu’il faut et de mettre en œuvre nos plans pour contrôler les frontières de notre pays », a déclaré la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, ajoutant que l’équipe juridique du gouvernement « examine chaque décision prise sur ce vol ». « La préparation du prochain vol commence maintenant », a-t-elle ajouté.

En vertu de son accord avec Kigali, Londres financera dans un premier temps le dispositif à hauteur de quelque 140 millions d’euros. La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a déclaré qu’elle ne pouvait pas chiffrer le coût du vol charter – estimé à plus de 288 000 euros – mais a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un « bon rapport qualité-prix » pour réduire le coût à long terme de la migration irrégulière.

Par Jeune Afrique avec AFP

RDC : le pape François annule sa visite à Kinshasa et Goma

juin 10, 2022

Ce devait être une première après trente-sept ans. Pour des raisons de santé, le souverain pontife vient d’annuler sa venue en RDC, prévue du 2 au 5 juillet. L’hypothèse de sa démission est évoquée avec de plus en plus de sérieux.

La bannière annonçant la venue du pape François, à Goma, est devenue caduque ce vendredi 10 juin. © Moses Sawasawa/AP/SIPA

« Je suis triste », confie Mgr Donatien Nshole, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), quelques heures après avoir appris que le pape François annulait sa visite en RDC, qui devait se dérouler du 2 au 5 juillet. Peu avant que la nouvelle soit rendue publique, l’épiscopat congolais avait été averti par le Saint-Siège.

Dans un communiqué, le directeur du service de presse du Vatican annonce qu’à « la demande de ses médecins et afin de ne pas compromettre les résultats des thérapies du genou encore en cours, le Saint-Père, à son grand regret, est contraint de reporter son voyage ». Des termes repris par le gouvernement congolais.

Problèmes de santé

Le pape souffre de douleurs au genou droit et se déplace dans un fauteuil roulant depuis un mois. « Cela fait un moment que je suis dans cet état, je n’arrive plus à marcher », avait-il confié en mai dans une interview au quotidien italien Il Corriere della sera. Il a également des douleurs à la hanche et a dû être opéré du colon en juillet 2021.

En juin, il avait déjà annulé sa visite au Liban, et ne se rendra pas non plus à Juba, au Soudan du Sud, où il devait aller juste après avoir quitté la RDC.

La visite du pape François devait être un évènement. C’était la première fois depuis trente-sept ans et la venue de Jean-Paul II que le patron de l’Église catholique faisait le déplacement dans ce pays. Le souverain pontife devait célébrer des offices à Kinshasa mais aussi à Goma, dans l’est, chef-lieu d’une région meurtrie par la guerre et au cœur d’une récente recrudescence des tensions entre la RDC et son voisin rwandais.

« Nous attendons énormément de cette visite. Nous voulons qu’elle nous permette de nous regarder en face et de nous réconcilier, notamment avec notre voisin, confiait il y a encore quelques jours à Jeune Afrique le cardinal Fridolin Ambongo, chef de l’Église catholique dans le pays. Qui sait si l’Église ne peut pas réussir là où la politique échoue ? »

Malgré la déception, Mgr Nshole reste optimiste. « Ce n’est qu’un report. Si cela permet que le pape vienne dans des conditions meilleures, alors cela nous sera bénéfique », affirme-t-il.

Une démission prochaine ?

François en aura-t-il le temps ? Parmi les spécialistes du Vatican, l’hypothèse d’une démission du pape argentin, âgé de 85 ans, est évoquée avec de plus en plus de vigueur. Certains pronostiquent même un abandon de ses charges dès la fin août. Il suivrait alors l’exemple de son prédécesseur, Benoît XVI, qui avait annoncé sa démission en 2013, alors qu’il avait lui aussi 85 ans. Il était le premier souverain pontife à le faire depuis 600 ans.

Si jamais le pape François démissionne, les 133 cardinaux électeurs participeraient à un conclave pour choisir son successeur. Parmi eux siègerait Fridolin Ambongo, régulièrement cité comme l’un des prétendants sérieux à la tête de l’Église catholique.

Avec Jeune Afrique par Anna Sylvestre-Treiner

Canada-Québec: Cinq spectacles annulés par Culture Trois-Rivières en raison de la pénurie de main-d’œuvre

mai 31, 2022
Marie-Mai sur scène.

Le spectacle de Marie-Mai prévu le 11juin à la salle J.-Antonio-Thompson est notamment annulé. Photo : Courtoisie / Francos de Montréal – Frédérique Ménard-Aubin

Culture Trois-Rivières vient d’annuler cinq de ses spectacles prévus en mai et juin par manque de personnel. « C’est par bienveillance pour nos équipes qui sont déjà surchargées et épuisées que nous prenons cette décision », mentionne Mélanie Brisebois, directrice des arts de la scène pour Culture Trois-Rivières.

Le spectacle de Marie-Mai prévu le 11 juin à la salle J.-Antonio-Thompson est notamment annulé.

Je suis tellement déçue, j’avais hâte de venir jouer chez vous et de retrouver l’énergie qu’on vous connaît. Chaque show qu’on a fait sur place a toujours été mémorable, a écrit l’artiste sur son compte Instagram.

Une des deux représentations de la pièce de théâtre de Robert Lepage, La face cachée de la lune, sera également annulée soit celle du 24 juin. Finalement les spectacles de P-A Méthot (28-29 mai) et de Billy Tellier (21 mai) ont déjà été annulés.

Le manque de main-d’œuvre se faisait déjà sentir avant la pandémie, mais les nombreux arrêts des salles de spectacle ont accentué le problème. Plusieurs techniciens ont quitté le domaine et ces gens spécialisés en son ou en éclairage ne sont plus disponibles.Les bancs de la salle J.-Antonio-Thompson à Trois-Rivières.

La salle J.-Antonio-Thompson (Archives) Photo: Radio-Canada

En plus de ses équipes permanentes, Culture Trois-Rivières dit avoir régulièrement besoin de main-d’œuvre supplémentaire pour tenir ses spectacles, parfois jusqu’à 10 employés de plus par représentation. Il est donc difficile de trouver ces ressources spécialisées dans le contexte actuel. L’organisation espère pouvoir favoriser la formation et le partage d’employés avec d’autres diffuseurs pour éviter l’annulation d’autres spectacles.

Des conséquences sur la prochaine saison

La pénurie de personnel qualifié pour opérer des salles de spectacle aura certainement des répercussions pour les prochaines saisons de diffusion chez Culture Trois-Rivières. L’équipe dit travailler à construire une programmation qui offrira des semaines équilibrées pour le personnel.

Le problème ne touche pas seulement Culture Trois-Rivières, selon Mélanie Brisebois : c’est à la grandeur du Québec que cette pénurie de ressources techniques se fait sentir et elle semble malheureusement s’installer pour plusieurs années.

Avec Radio-Canada par Anne-Marie Lemay

Canada: Justin Trudeau annule sa participation à un souper en raison d’insultes de manifestants

mai 25, 2022
Le premier ministre Justin Trudeau visite une banque alimentaire de Surrey, en Colombie-Britannique, le 24 mai 2022.

Le premier ministre Justin Trudeau visite la banque alimentaire Guru Nanak à Surrey, en Colombie-Britannique. Photo: La Presse Canadienne/Rich Lam

Le premier ministre Justin Trudeau a été contraint d’annuler sa participation à un souper de financement, mardi, à Surrey, en Colombie-Britannique. Selon deux invités à l’événement, des manifestants lançaient des insultes raciales aux participants, principalement d’origine sud-asiatique, à l’entrée de l’édifice où se tenait le souper.

Justin Trudeau n’est pas entré dans le bâtiment et s’est adressé aux participants par visioconférence.

Lors d’un discours qui a duré environ trois minutes, il a affirmé que personne ne devrait être intimidé ou empêché d’exercer ses libertés démocratiques parce que c’est la raison d’être de ce pays.

Il a assuré qu’il reviendrait voir ses partisans à Surrey, et un organisateur de l’événement a invité les participants à rester dans la salle et à profiter du repas.

La ministre de la Défense, Anita Anand, a quant à elle pris la parole. Un membre du personnel du Parti libéral du Canada (PLC) a alors demandé à un journaliste de quitter la salle.

Par voie de communiqué, le parti a affirmé à La Presse canadienne que tous ceux qui participent à notre démocratie devraient se sentir en sécurité et respectés.

À l’extérieur, une quarantaine de manifestants ont proféré des insultes contre Justin Trudeau en klaxonnant. Nous n’aimons pas la façon dont il dirige le Canada, a déclaré l’un d’entre eux, tandis qu’un autre parlait dans un mégaphone.

Environ six agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) surveillaient la scène.

Plus tôt ce mois-ci, la police de Peterborough, en Ontario, a ouvert une enquête à la suite d’un incident au cours duquel le chef du NPD, Jagmeet Singh, a été harcelé et insulté à répétition par des protestataires.

La vidéo de cet épisode, survenu en pleine campagne électorale en Ontario, est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Jagmeet Singh, pour sa part, dit avoir vécu une expérience intense, menaçante [et] insultante, mais qu’il s’inquiète plus de ce que cela signifie pour la politique en général.

Avec La Presse canadienne

Congo/Vie des partis : la Commission nationale d’investiture de l’UDH-Yuki annule l’acte n° 32 du premier vice-président

janvier 24, 2022

Dans une déclaration rendue publique le 24 janvier à Brazzaville, la Commission nationale d’investiture (CNI) de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) a annulé l’acte n° 32, relatif au chronogramme de validation des candidatures aux élections couplées aux locales de 2022 pris le 14 décembre 2021 par le premier vice-président, Pascal Ngouanou.

Réhodule Batina lisant la déclaration, à gauche

La Commission a dénoncé la forfaiture commise par le premier vice-président, Pascal Ngouanou, tout en relevant son incompétence en matière d’ouverture de dépôt et de validation des candidatures au sein du parti. Ella a, en même temps, décrié l’abus de pouvoir en général et la violation en particulier de l’article 64 des statuts. Cet acte, en effet,  stipule : « La Commission nationale d’investiture a pour attributions de définir et proposer au bureau exécutif national, en temps opportun pour chaque cas, des modalités de désignation des candidats de l’UDH-Yuki aux élections locales, sénatoriales, législatives et présidentielle ».

L’acte poursuit :  » Centraliser, exploiter et traiter des déclarations des candidatures des membres à ces élections et en dresser un rapport devant être transmis au président du parti dans les délais impartis pour publication de la liste des candidats retenus aux différentes élections par acte pris en réunion du bureau exécutif national ».

Cette procédure, selon le président de la Commission, Réhodule Batina, n’a pas été suivie. Au regard des dispositions de l’article 64 des statuts du parti, la compétence en matière d’ouverture, de dépôt, de traitement et de validation en matière d’élection est exclusivement dévolue à la CNI. 

Ainsi, à compter du 24 janvier, toutes les dispositions relatives au dépôt et à la validation des candidatures aux élections de cette année seront soumises, dans les meilleurs délais, par la CNI, conformément aux textes réglementaires du parti et au calendrier électoral qui sera publié par le gouvernement, a conclu Réhodule Batina.

Avec Adiac-Congo par Jean Jacques Koubemba