Posts Tagged ‘après midi’

Mali: combats dans le centre de Gao entre soldats maliens et islamistes

février 10, 2013

GAO (Mali) – Des combats opposant soldats maliens et islamistes ont éclaté dimanche après-midi dans le centre de Gao, la plus grande ville du Nord du Mali, récemment reprise par les militaire français et maliens aux groupes islamistes armés, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les échanges de tirs entre soldats et islamistes se déroulaient dans le centre de la ville, près du commissariat central.

Ces affrontements surviennent après un attentat suicide visant dans la nuit de samedi à dimanche un poste de contrôle à l’entrée nord de Gao, le deuxième en deux jours.

Aucun militaire malien n’a été atteint dans l’explosion, selon les soldats sur place. Mais la route menant vers le nord et les villes de Bourem et Kidal a été fermée et aucun véhicule n’était autorisé à l’emprunter.

Trois mines antipersonnel ont aussi été découvertes dans la zone, selon un militaire français, qui a précisé que l’armée allait les faire sauter dans une explosion contrôlée.

L’attentat de vendredi avait été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali, y multipliant les exactions.

Nous nous engageons à augmenter les attaques contre la France et ses alliés. Nous demandons à la population de se tenir loin des zones militaires pour éviter les explosions, a de nouveau mis en garde samedi le porte-parole du Mujao, Abou Walid Sahraoui.

Gao, la plus grande ville du Nord malien, située à 1.200 km de Bamako, avait été reprise le 26 janvier par les armées française et malienne aux groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, dont le Mujao.

Romandie.com avec (©AFP / 10 février 2013 15h21)

RDC: un million de dollars volé à Goma, les braqueurs enfuis au Rwanda

décembre 18, 2012

Des hommes armés ont attaqué mardi le véhicule d’une banque à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, emportant « un million de dollars », selon une autorité provinciale, avant de s’enfuir au Rwanda voisin.

Il s’agit de la deuxième attaque subie par la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (Biac) depuis le début de l’année. La banque restait injoignable dans l’après-midi pour commenter ces informations et préciser le montant des fonds dérobés. Mais le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé que « un million de dollars » avaient été volés.

Le braquage s’est produit à la mi-journée alors qu’une jeep envoyée par la Biac venait de récupérer des fonds à l’aéroport de Goma.

« La police a réussi à tirer sur les assaillants, l’un d’eux serait mort et le véhicule (a été) récupéré », a déclaré à l’AFP le commandant supérieur et commissaire provincial de la police, le colonel Awachango Umiya Vital.

De son côté, un témoin interrogé par l’AFP a assuré que la victime était en fait le conducteur de la voiture tout terrain qui transportait l’argent de la Biac.

Le témoin du braquage, survenu sur la route de l’aéroport, a assuré que les voleurs avaient transféré l’argent volé dans un autre véhicule avant de s’enfuir au Rwanda. Cette version a été confirmée de source proche de la police de l’ONU en RDC: « Les assaillants ont été pourchassés mais sont rentrés au Rwanda par la petite barrière », un des lieux permettant de traverser la frontière.

Selon le colonel Awachango Umiya Vital, le véhicule des voleurs a été retrouvé abandonné à la frontière.

Des membres de l’organe régional chargé de surveiller la frontière entre la RDC et le Rwanda – le « mécanisme de vérification conjoint » – se sont rendus au Rwanda pour pourchasser les braqueurs et ont « ramené l’arme de l’un d’eux, blessé » par les tirs, a indiqué le gouverneur provincial.

« Le mécanisme de vérification discute avec les autorités rwandaises pour ramener les braqueurs et l’argent pillé mais jusque-là il y a une résistance des autorités rwandaises », a déclaré M. Paluku.

Le maire de Goma, Naasson Kubuya Ndoole, a expliqué à l’AFP que des suspects étaient aux arrêts et que la police enquêtait, se refusant à plus de commentaire.

Plusieurs attaques à main armée et assassinats ont été recensés depuis que la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) a officiellement quitté Goma le 1er décembre, après 11 jours d’occupation. Les rebelles avaient accepté ce retrait en échange de discussions avec le gouvernement de Kinshasa, actuellement en cours dans la capitale ougandaise, Kampala.

Julien Paluku avait assuré se trouver face à « deux grands défis » posés par « les plus de 1. 170 détenus -dont plus de 700 militaires- qui se sont échappés de prison lors de la prise de Goma, et les éléments camouflés du M23 qui veulent rendre la vie invivable pour montrer que la ville est mal gouvernée ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Egypte: rencontre entre le pouvoir et l’opposition patronnée par l’armée

décembre 12, 2012
 

Des milliers d'opposants au président égyptien Mohamed Morsi se sont pressés mardi devant son palais, à quelques kilomètres d'une manifestation de partisans du chef de l'Etat, dans un climat de tensions qui a amené l'armée à convoquer une réunion mercredi entre les protagonistes.(c) Afp

Des milliers d’opposants au président égyptien Mohamed Morsi se sont pressés mardi devant son palais, à quelques kilomètres d’une manifestation de partisans du chef de l’Etat, dans un climat de tensions qui a amené l’armée à convoquer une réunion mercredi entre les protagonistes. (c) Afp

LE CAIRE (AFP) – Pouvoir et opposition devaient se rencontrer mercredi après-midi au Caire à l’initiative de l’armée égyptienne, dans un contexte d’impasse politique totale à quelques jours d’un référendum sur un projet de Constitution controversé.

Ce référendum sera organisé sur deux jours -les 15 et 22 décembre- au lieu de la seule journée du 15, a fait savoir la commission électorale via la télévision d’Etat.

Cette mesure pourrait permettre de faire face à une pénurie de juges chargés de la surveillance du vote, que de nombreux magistrats entendent boycotter.

La rencontre pouvoir-opposition, convoquée par le ministre de la Défense et commandant des forces armées, le général Abdel Fattah al-Sissi, doit se tenir dans un club militaire.

Elle doit rassembler « au nom de l’amour de l’Egypte » le président islamiste Mohamed Morsi, le gouvernement et les principales personnalités politiques de tous bords, a annoncé mardi le général Sissi.

La principale formation de l’opposition, le Front du salut national (FSN) devait tenir une réunion mercredi pour décider ou non d’être présent. Selon les médias égyptiens, le président Morsi aurait quant à lui décidé de venir.

Cette crise, la plus grave que connaisse le pays depuis l’élection de M. Morsi en juin, a remis sur le devant de la scène l’influente armée égyptienne, éclipsée au profit du chef de l’Etat ces derniers mois.

Ce référendum est au coeur de nombreuses manifestations rivales et parfois violentes de partisans et d’adversaires du président islamiste qui se sont tenues ces derniers jours.

L’opposition de gauche et libérale estime que le projet constitutionnel ouvre la voie à une islamisation accrue de la législation et manque de garanties pour les libertés.

Le camp présidentiel assure en revanche qu’il permettra de doter le pays d’un cadre institutionnel stable après près de deux ans d’une transition politique chaotique.

Calme dans la matinée

Mardi, des manifestations rivales ont rassemblé des milliers de personnes, devant la présidence dans le quartier d’Héliopolis pour l’opposition, à quelques kilomètres de là pour les islamistes pro-Morsi.

Le calme régnait mercredi matin aux abords du palais présidentiel, près duquel de petits groupes de personnes ont passé la nuit sous des tentes.

Les deux manifestations de mardi se sont déroulées sans incident majeur malgré les tensions des derniers jours, notamment mercredi soir où des affrontements entre partisans des deux camps avaient fait sept morts.

La presse de mercredi reflétait le clivage de l’opinion. Le journal des Frères musulmans, Liberté et Justice, affirmait que l’Egypte « se mobilise en faveur de la légitimité » incarnée par M. Morsi, tandis que al-Watan, indépendant, titrait sur « la révolte d’un peuple contre le clan du président ».

Le vote sur deux jours permettra de faire voter successivement deux zones distinctes du pays, permettant aux juges de se déplacer d’une région à l’autre entre les deux tours. La capitale le Caire voterait dès samedi prochain.

La plus importante association de magistrats du pays, le Club des juges, a indiqué que 90% de ses adhérents entendaient boycotter la supervision du vote.

Le vote des Egyptiens vivant à l’étranger s’est quant à lui ouvert mercredi pour quatre jours.

Selon les chiffres officiels 586.000 Egyptiens expatriés peuvent voter dans 150 représentations diplomatiques. Les taux de participation électorale des Egyptiens de l’étranger sont en général très faibles.

L’armée a été appelée par M. Morsi en renfort de la police pour assurer la sécurité jusqu’à l’annonce des résultats.

Les Etats-Unis ont averti mardi, pour la seconde fois en deux jours, le président égyptien et l’armée qu’ils refuseraient tout « retour aux mauvais jours de l’ère Moubarak », le président déchu début 2011, pour le maintien de l’ordre.

Le département d’Etat américain a exhorté les forces de sécurité égyptiennes à « faire preuve de retenue et à respecter le droit de manifester pacifiquement ».

Le NouvelObs

Égypte : 20 morts dans des affrontements à l’approche de la présidentielle

mai 2, 2012

Quelque 20 personnes ont trouvé la mort lors d’affrontements entre des manifestants hostiles au pouvoir et des assaillants non identifiés le mercredi 2 avril au Caire. Plusieurs personnalités politiques égyptiennes ont décidé d’interrompre leur campagne pour la présidentielle.

Vingt morts. C’est le bilan des affrontements entre manifestants hostiles au pouvoir et assaillants, dont l’identité n’est pas encore connue, mercredi 2 avril au Caire, fourni par les médecins du plus proche hôpital. En pleine campagne présidentielle, le quartier d’Abbassiya, dans la capitale égyptienne, a été le théâtre de scènes de violence.

Pendant plusieurs heures, les deux camps se sont jetés des pierres et des cocktails molotov, tandis que d’autres personnes ont été victimes de lynchages en pleine rue, à coups de barres de fer. Le ministère de la Santé faisait, de son côté, état d’un bilan provisoire de neuf morts.

Depuis plusieurs jours, des manifestants mènent un sit-in dans le secteur afin de réclamer le départ de l’armée au pouvoir. Parmi eux, figurent notamment des partisans du leader salafiste Hazem Abou Ismaïl, qui campaient depuis samedi 28 avril après l’exclusion de leur candidat de la course à la présidentielle, dont le premier tour est prévu les 23 et 24 mai. Selon des sources sécuritaires et des témoins, les manifestants auraient été attaqués le mercredi 2 mai à l’aube.

Le calme est revenu dans l’après-midi, après que les forces de l’ordre aient installé un cordon de sécurité afin de séparer les deux camps. Tous les manifestants n’ont pourtant pas quitté les lieux et les rues menant au quartier étaient fermées à la circulation.

« Solidarité » avec les manifestants

Côté politique, les réponses n’ont pas tardé. Plusieurs partis et mouvements ont appelé à manifester dans ce secteur du Caire en fin d’après-midi pour protester contre ces violences. Deux des principaux candidats à la présidentielle, Mohamed Morsi pour les Frères musulmans et l’islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh ont, eux, suspendu leur campagne suite à ces affrontements. Le premier, tenant « le Conseil suprême des forces armées (au pouvoir) pour responsable », a décidé de mettre en pause ses activités politiques pour une durée de 48 heures, « en signe de solidarité avec les manifestants ». Le Parti de la justice et de la liberté (PLJ), issu des Frères musulmans, a annoncé qu’il boycottait une réunion prévue mercredi entre le maréchal Hussein Tantaoui, qui dirige aujourd’hui le pays, et les partis politiques, en raison « des évènements sanglants » d’Abbassiya. Le parti a également dénoncé des « tentatives d’entraver la remise du pouvoir conformément au calendrier fixé ».

Deux candidats de gauche, Khaled Ali et Hamdeen Sabbahi, ont eux aussi annoncé la suspension de leurs activités. Quant à Mohamed el-Baradei, il a dénoncé un « massacre », via son compte Twitter. « Le Conseil suprême des forces armées et le gouvernement sont incapables de protéger les civils ou sont de mèche avec les voyous. L’Égypte va à vau-l’eau », à-t-il ajouté.

Dimanche, des affrontements avaient déjà éclaté dans le quartier d’Abbassiya, où s’étaient réunis les partisans d’Hazem Abou Ismaïl, provoquant la mort d’une personne et 119 blessés. Le candidat a été évincé de la course à la magistrature suprême, à l’instar de 10 autres candidats sur les 23 en lice, en raison d’irrégularités. Le fait que sa mère ait obtenu la nationalité américaine contrevient à la loi électorale selon les autorités, ce que ces partisans considèrent comme un « complot ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Ma corneille du soir

avril 6, 2012

 

Détends-toi sur la branche sans plumes

Avec les feuilles de ton costume noir

Sous le regard moribond de la glace fondante

 

Descends vite ma chère corneille du soir

Et prends de ton bec le petit caillou noir

De ton jabot puis bois-en une belle gorgée

Pour étancher ta soif avant ta remontée

 

Si tu vois le chat persan qui t’approche à pas feutrés

Fais attention car il a une fourrure peu sympathique

Cachant la méchanceté friande de ta chair à plumes

 

Si tu viens crier à ma fenêtre après midi

Pendant que je dors avec ma belle Nancy

Tu as peu de chance d’avoir ta ration de grain

 

Sache que ton dérangement peu courtois

Peut te jouer aussi des sales petits tours

Pour recevoir l’attente et l’entente de ton bec.

Bernard NKOUNKOU

Côte d’Ivoire : Fatou Bensouda, Procureur de la CPI à Abidjan

avril 2, 2012

 

En provenance de la Haye, le siège de la Cour pénale internationale  où est détenu Laurent Gbagbo, le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda est arrivée à Abidjan pour rencontrer ce lundi après-midi, le Président Alassane Ouattara. Une visite qui s’étendra aux autres parties clefs de la politique ivoirienne notamment les dirigeants du FPI et du Dialogue pour la réconciliation nationale.

Quand une haute personnalité internationale surtout de la justice se déplace pour une mission importante, selon le calendrier de son organisation de tutelle, au menu de la conversation, le sujet des détenus soumis à sa compétence, figure toujours à l’ordre du jour.

Or, en Côte d’Ivoire, il existe des détenus dont les dossiers sont en études ou très avancés voire bouclés dont il va falloir trouver la procédure d’exécution de concert avec l’état de résidence pour leur transfèrement vers la CPI. Simone Gbagbo serait-elle prête à rejoindre son mari Laurent Gbagbo ? Et Blé Goudé serait-il visé par une procédure spéciale de capture d’arrestation pour le sortir de sa tanière de la clandestinité ?

Les crimes commis en 2002 seront-ils envisables pour une quelconque enquête pouvant être du ressort de la saisine de la CPI ?

Le 14 octobre, son homologue Luis Moreno Ocampo, après sa visite de promesses sur l’« impartialité » des crimes commis durant la période postélectorale, était finalement venu vérifier, en Côte d’Ivoire, l’état d’avancement des enquêtes des commissions de la CPI, manière tacite  d’annoncer, sinon de préparer le départ de Laurent Gbagbo, qui le 30 novembre quittait la Côte d’Ivoire pour la Haye.

Fatou Bensouda qui va succéder, en juin 2012, à Luis Moreno Ocampo n’est-elle pas venue préparer le départ de Simone Gbagbo ?

Bernard NKOUNKOU

Michel Rocard victime d’un AVC et hospitalisé

mars 30, 2012

L’ancien Premier ministre Michel Rocard a eu un accident vasculaire cérébral alors qu’il se trouvait en Suède.

L’état de santé de Michel Rocard est encore incertain. Premier ministre socialiste de François Mitterrand de 1988 à 1991, il se trouvait à Stockholm, en Suède, pour un congrès, lorsqu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral, nous apprend LCI. Malgré la douleur, il n’a pas perdu connaissance et a été emmené conscient à l’hôpital. Il était alors accompagné par l’un de ses conseillers, qui est également responsable au sein de l’ambassade de France en Suède.

Pour l’heure, peu d’informations nous sont parvenues, mais on devrait en savoir plus d’ici la fin de l’après-midi. En 2007, il avait eu une hémorragie cérébrale alors qu’il était en déplacement en Inde. Âgé de 81 ans, l’ancien Premier ministre a continué à marquer la vie politique de son empreinte. Cette année, il a publié Mes points sur les i – Propos sur la présidentielle et la crise, un ouvrage préfacé par le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande.

Voici.fr par J.M

Côte d’Ivoire – Soro : « Mon destin est formidable »

mars 26, 2012

C’est le premier entretien qu’il accorde à la presse depuis son élection. Porté à la tête de l’Assemblée nationale avec un score quasi soviétique, le 12 mars, Guillaume Soro savoure. Pour l’ancien chef rebelle devenu, en à peine dix ans, numéro deux de l’État ivoirien, c’est une consécration. Et un tremplin.   «Mon destin est formidable ! » Mardi 13 mars dans l’après-midi, alors qu’il vient tout juste de passer ses pouvoirs à son successeur, Jeannot Ahoussou-Kouadio, le désormais ex-Premier ministre Guillaume Soro ne dissimule pas son plaisir, presque son vertige, lors d’une longue conversation téléphonique avec Jeune Afrique. Il est vrai qu’on ne peut pas avoir été leader de rébellion puis ministre d’État à 30 ans, chef du gouvernement à 34 ans et – depuis le 12 mars – président de l’Assemblée nationale à 39 ans, le tout dans un pays aussi richement doté que la Côte d’Ivoire en politiciens de qualité, sans en éprouver un frisson de narcissisme.   Le 8 mars, au sortir d’une entrevue avec le président Ouattara au cours de laquelle il lui a, comme convenu de longue date entre les deux hommes, remis sa démission de Premier ministre, Guillaume Soro téléphone à son mentor, son grand frère et son Pygmalion de toujours, Blaise Compaoré : « Voilà, c’est fait, lui dit-il. Je suis désormais au chômage. Il va falloir que tu m’envoies chaque mois un boeuf et un sac de riz pour nourrir toute ma famille. » Le chef de l’État burkinabè éclate de rire : il connaît, pour l’avoir coécrit, le scénario qui est en train de se dérouler entre Abidjan et Yamoussoukro.

Si j’avais accepté le deal de Gbagbo, l’Histoire aurait été différente.   De fait, Soro ne restera que quatre jours sans emploi. Le lundi suivant, seul candidat au perchoir, il est élu avec un score quasi soviétique : 236 des 249 députés ont voté pour lui, sans tenir compte du fait que, à deux mois près, le nouvel élu de Ferkessédougou n’a pas l’âge requis (40 ans) pour le poste. « Qui peut le plus peut le moins, commente-t-il. L’article 48 de la Constitution a permis à tout le monde de se présenter à la présidentielle de 2010, sans tenir compte de la limite d’âge. Cette disposition s’applique a fortiori à l’Assemblée nationale. Quant aux treize députés qui se sont abstenus, je les remercie. L’unanimité aurait été embarrassante. »   Amères. Un plébiscite tout de même, qui propulse Guillaume Soro au deuxième rang de l’État ivoirien. Un statut enviable et qui n’a rien de symbolique : en cas de décès ou d’empêchement du président, c’est lui qui assure l’intérim. « Je mesure pleinement la confiance que me fait Alassane Ouattara. J’imagine qu’il a dû peser, soupeser et repeser cette décision », dit-il, comme pour répondre à ces quelques voix amères qui susurrent que le chef a pris un risque en choisissant un ex-rebelle ambitieux pour un poste aussi sensible. Après tout, même s’ils se connaissent depuis une quinzaine d’années et s’ils ont, depuis un an, cohabité sans heurts au pouvoir, Ouattara et Soro ne sont pas issus de la même matrice. Le second doit beaucoup plus, en termes d’apprentissage et d’accompagnement politiques, à Blaise Compaoré qu’au premier, et sa loyauté envers Laurent Gbagbo jusqu’à l’élection présidentielle a longtemps nourri, dans l’entourage de Ouattara, des soupçons de partialité. Mais tout a changé au lendemain du 28 novembre 2010 lorsque Soro, ulcéré par le comportement de Gbagbo entre les deux tours, conscient du fait que ce dernier ne lui réservait aucun avenir politique et prenant acte du résultat officiel du second tour, a basculé définitivement dans le camp du vainqueur assiégé. « Je crois que la confiance que m’accorde le président repose sur deux choses, analyse, lucide, Guillaume Soro. Le 28 novembre, après avoir confisqué le pouvoir, Gbagbo a voulu passer un deal avec moi. Si j’avais accepté, l’Histoire aurait été différente. Or j’ai refusé. Puis j’ai engagé les Forces nouvelles, mes troupes, dans la bataille. Nous avons gagné, nous avons pris Yamoussoukro puis Abidjan et j’aurais fort bien pu, dans la foulée, ramasser la mise pour moi. Or je ne l’ai pas fait. Qui d’autre Alassane Ouattara a-t-il pu tester de façon aussi précise, cruciale et déterminante ? »   Au-dessus de la mêlée. Son avenir, Guillaume Soro le voit d’abord dans la proximité. « Président de l’Assemblée nationale, c’est une lourde responsabilité », reconnaît-il, et peu importe à ses yeux si, en l’absence du Front populaire ivoirien (FPI), aucune opposition significative n’y siège. « Ce ne sera pas une chambre d’enregistrement, ce n’est pas mon genre. Il n’y aura ni complaisance, ni chèque en blanc délivré au gouvernement, j’y veillerai. Mon successeur à la primature et moi avons travaillé ensemble pendant quatorze mois. Je l’apprécie. Mais il me connaît. »   Il est clair également que Guillaume Soro n’entend pas se désintéresser d’un dossier qu’il suivait presque heure par heure lorsqu’il était Premier ministre : la refonte de l’armée et le sort des ex-rebelles. « Je reste là, en back-office », promet-il. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, qu’il avait lui-même choisi, à qui il s’est efforcé de beaucoup déléguer et qui a été reconduit dans le nouveau gouvernement, servira de courroie de transmission. Quant aux Forces nouvelles (FN), dont il est le secrétaire général, il entend, assure-t-il, s’en retirer, le poste étant incompatible avec une présidence de l’Assemblée « au-dessus de la mêlée ».   Reste qu’il y a de fortes chances pour que ce retrait soit avant tout formel. Le nouveau secrétaire général, qui devrait être connu dans un ou deux mois après une réunion au sommet, ce sera lui et personne d’autre qui l’aura adoubé. Un moment caressée, l’idée de transformer les FN en parti politique est écartée depuis septembre 2011, quand celui qui était encore Premier ministre a décidé de se présenter aux législatives sous l’étiquette du Rassemblement des républicains (RDR), le parti de Ouattara. Une formation dont il se sent proche mais à laquelle il n’a pas – ou pas encore – adhéré, préférant attendre de voir si l’ambitieux projet de fusion organique entre ce parti et celui d’Henri Konan Bédié, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), prend corps. Chez Soro, on l’aura noté, le mot rassemblement revient fréquemment, comme s’il voulait en faire la pierre angulaire de son destin politique.

Rester loyal envers le président, c’est le meilleur moyen de préparer mon avenir.

Guillaume Soro avec l’ancien président Gbagbo en octobre 2008 à Katiola.   Plaisanterie. L’avenir immédiat, c’est aussi une urgence : lever au plus vite l’hypothèque de la Cour pénale internationale (CPI), qui a déjà attrapé Laurent Gbagbo dans ses filets et dont les enquêtes rétrospectives s’étendent désormais jusqu’à septembre 2002, date de l’entrée en rébellion d’un certain Guillaume Soro. À la question « Vous sentez-vous menacé ? », le nouveau président de l’Assemblée nationale répond d’abord sur le ton de la plaisanterie : « Si j’en crois certains, il faudrait incarcérer tous les Ivoiriens, du plus grand au plus petit d’entre eux. Croyez-vous que la prison de Scheveningen contienne assez de cellules VIP ? » Puis, il se ravise, redevient sérieux. La CPI, il le sait, a sa propre logique, ses propres mécanismes, sur lesquels nul n’a de prise, et – signe qu’il ne prend pas l’affaire à la légère – Guillaume Soro a fait plancher sa propre équipe de juristes sur « son » dossier. « Je n’ai été ni convoqué ni entendu par la CPI parce qu’il n’y a rien me concernant, dit-il. Je suis serein. C’est Gbagbo qui, en refusant le verdict des urnes, est le seul responsable des événements de 2011. Les FN ne sont entrées dans la guerre que pour y mettre un terme. Ni l’origine ni le niveau des crimes commis ne sont donc comparables. Si certains comzones sont poursuivis par la Cour, ils devront en répondre, mais cela s’arrêtera là. La CPI va juger Jean-Pierre Bemba ; elle n’a pas, que je sache, mis en cause Joseph Kabila. » Et la réouverture éventuelle d’une enquête sur les crimes commis par les rebelles à Bouaké en octobre 2002 et à Korhogo en juin 2004 ? « Des jugements ont été prononcés, des sanctions sont tombées contre les responsables. Je vois mal la Cour remettre cela en question », répond Soro. Serein peut-être mais aussi préoccupé, l’ancien chef de guerre sait que, dans la pire des hypothèses, Alassane Ouattara ne le lâchera pas. On le sent pourtant désireux d’être au plus vite soulagé de ce qui apparaît comme une sourde menace, histoire qu’elle ne vienne pas s’immiscer en travers de son destin.   Car tout Abidjan, toute la Côte d’Ivoire en est persuadée : l’Assemblée nationale n’est, pour Soro, qu’une étape sur les marches du Palais. Lui, bien sûr, ne se découvre pas. « Mon seul objectif est de préparer la réélection d’Alassane Ouattara en 2015 », explique-t-il, avant d’ajouter : « Je pense que si je reste loyal, dans le sillon du président, comme j’en ai bien l’intention, c’est le meilleur moyen pour moi de préparer mon avenir. Après tout, il arrive que l’on rencontre sa destinée par le chemin que l’on emprunte pour l’éviter. »   Dépucelage politique. Sur ce point, Guillaume Soro, dont le dépucelage politique est ancien, endosse les habits d’un enfant de choeur, qui ne lui siéent guère. Nul n’ignore en effet qu’il ne fera rien pour éviter ce chemin qui mène au pouvoir suprême, qu’il y pense en se rasant, qu’il s’y prépare, et que cette ambition, naturelle chez un homme aussi jeune, aussi brillant et avec un tel parcours, n’a rien d’illégitime. Mais sur ce point aussi Guillaume Soro dit vrai : la réussite dans cette entreprise passe par sa fidélité à Alassane Ouattara. Si, comme on l’imagine et sauf aléas de la vie, ce dernier se retire en 2020 une fois ses deux mandats constitutionnels achevés, Soro aura de vraies chances de lui succéder, à une condition : que Ouattara l’ait auparavant décidé, en mettant son influence et son parti à son service. Guillaume Soro aura alors 48 ans. Sa ferme de Ferkessédougou, qui compte déjà cent têtes de boeuf, sera d’une taille respectable, et beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts de la lagune Ébrié. En attendant, lui qui n’a pratiquement pas pris de congés depuis cinq ans attend avec impatience le mois de juin pour faire un break. En guise de devoirs de vacances, il suivra, c’est promis, des cours intensifs de remise à niveau dans la langue de Shakespeare. Maîtrisard en anglais, il n’a guère eu le temps en effet, ces dernières années, de le pratiquer. Mister Soro, qui en douterait, voit loin…   ___

Jeuneafrique.com François Soudan et Baudelaire Mieu, à Abidjan

La reine Elizabeth II s’invite au mariage de parfaits inconnus

mars 26, 2012

Entendu cet après-midi par les juges d’instruction en charge de l’affaire du Carlton de Lille, Dominique Strauss-Kahn s’est vu signifier sa mise en examen ce soir.

Aux alentours de 22h, Dominique Strauss-Kahn a quitté libre le palais de justice de Lille. Cependant, l’ex-patron du FMI n’en a pas fini avec l’affaire du Carlton puisqu’il s’est vu signifier sa mise en examen pour « proxénétisme en bande organisée ». Initialement programmée ce mercredi, l’audition de DSK par les trois juges d’instruction en charge de l’affaire avait été avancée à aujourd’hui, en début d’après-midi.

Ses avocats on indiqué ce soir à l’AFP que leur client maintenait « avec la plus grande fermeté n’être coupable d’aucun de ces faits et n’avoir jamais eu la moindre conscience que les femmes rencontrées pouvaient être des prostituées ». C’est justement ce dont les magistrats doutent.

Les témoignages de certaines des femmes engagées pour les soirées libertines auxquelles l’ancien ministre socialiste avait pris part, avec d’autres protagonistes mis en cause dans l’affaire, assuraient qu’il ne pouvait ignorer qu’elles étaient rémunérées.

Lors de sa garde à vue le mois dernier dans une caserne de gendarmerie lilloise, Dominique Strauss-Kahn avait pourtant soutenu aux enquêteurs qu’il n’était pas au courant que les participantes étaient des prostituées.

Voici.fr par A.R

DSK mis en examen pour proxénétisme en bande organisée

mars 26, 2012

Entendu cet après-midi par les juges d’instruction en charge de l’affaire du Carlton de Lille, Dominique Strauss-Kahn s’est vu signifier sa mise en examen ce soir.

Aux alentours de 22h, Dominique Strauss-Kahn a quitté libre le palais de justice de Lille. Cependant, l’ex-patron du FMI n’en a pas fini avec l’affaire du Carlton puisqu’il s’est vu signifier sa mise en examen pour « proxénétisme en bande organisée ». Initialement programmée ce mercredi, l’audition de DSK par les trois juges d’instruction en charge de l’affaire avait été avancée à aujourd’hui, en début d’après-midi.

Ses avocats on indiqué ce soir à l’AFP que leur client maintenait « avec la plus grande fermeté n’être coupable d’aucun de ces faits et n’avoir jamais eu la moindre conscience que les femmes rencontrées pouvaient être des prostituées ». C’est justement ce dont les magistrats doutent.

Les témoignages de certaines des femmes engagées pour les soirées libertines auxquelles l’ancien ministre socialiste avait pris part, avec d’autres protagonistes mis en cause dans l’affaire, assuraient qu’il ne pouvait ignorer qu’elles étaient rémunérées.

Lors de sa garde à vue le mois dernier dans une caserne de gendarmerie lilloise, Dominique Strauss-Kahn avait pourtant soutenu aux enquêteurs qu’il n’était pas au courant que les participantes étaient des prostituées.

Voici.fr par C.G