MOSCOU (Reuters) – Le ministre russe des Situations d’urgence, Evgueni Zinitchev, est mort durant un exercice d’entraînement dans l’Arctique, a rapporté mercredi l’agence de presse RIA en citant le ministère.
« Zinitchev est mort tragiquement dans l’exercice de ses fonctions officielles, pendant des exercices interdépartementaux de simulation de prévention des crises dans l’Arctique, en sauvant la vie de quelqu’un », selon RIA, qui cite le ministère des Situations d’urgence.
Âgé de 55 ans, chargé du portefeuille des Situations d’urgence depuis 2018, Evgueni Zinitchev était en visite dans la région pour superviser des exercices de grande ampleur.
Selon un communiqué diffusé plus tôt dans la journée de mercredi par son ministère, il s’est notamment rendu sur le site de construction d’une nouvelle caserne de pompiers à Norilsk, dans le nord de la Russie et a également rendu visite à une équipe de sauveteurs dans la région.
Ancien numéro deux du FSB, les services de sécurité intérieurs russes, Evgueni Zinitchev a également assuré un intérim au poste de gouverneur régional de Kaliningrad.
Il aurait également fait partie de la sécurité rapprochée du président Vladimir Poutine.
Avec Reuters (Reportage Anton Kolodyazhnyy et Gabrielle Tétrault-Farber, rédigé par Alexander Marrow et Tom Balmforth; version française Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)
Selon les scientifiques, l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que l’ensemble de la planète.
Le Svalbard, archipel norvégien dans l’Arctique, a enregistré samedi des températures au-delà des 20 degrés, les plus chaudes jamais enregistrées depuis plus de quarante ans et quasi égales au record absolu, selon l’institut météorologique norvégien.
Avec une pointe à 21,2 degrés samedi après-midi, l’archipel a connu son deuxième jour le plus chaud depuis le début des relevés météorologiques. Le seul précédent connu est le 16 juillet 1979, lorsque le mercure avait atteint 21,3 degrés, a précisé à l’AFP le météorologue de permanence à l’institut, Kristen Gislefoss.
Le groupe d’îles, parfois plus connu sous le nom de Spitzberg, est situé à un millier de kilomètres du Pôle nord. Le pic de chaleur de samedi, qui devrait durer jusqu’à lundi, est très au-dessus des normales saisonnières: les températures habituelles en juillet, mois le plus chaud dans l’Arctique, sont de l’ordre de 5 à 8 degrés au Svalbard.
Selon les scientifiques, l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que l’ensemble de la planète. L’été 2020 dans la région est marqué par des épisodes quasi caniculaires dans la partie russe de l’Arctique: des températures 5°C au-dessus de la normale depuis janvier en Sibérie et un pic à 38°C début juillet au-delà du cercle arctique.
Un changement déjà visible
Selon un récent rapport officiel norvégien «Climate in Svalbard 2100», la température moyenne au Svalbard pour la période 2070-2100 devrait augmenter de 7 à 10 degrés par rapport à la période 1970-2000, suivant le niveau d’émissions humaines dans les décennies à venir.
Le changement est déjà visible: «de 1971 à 2017, un réchauffement de 3 à 5°C a été observé, avec les plus fortes hausses en hiver», selon le rapport.
Connu pour ses ours polaires, le Svalbard a la particularité paradoxale d’abriter à la fois une mine de charbon, énergie la plus émettrice de gaz à effet de serre, et une «Arche de Noé végétale», inaugurée en 2008 pour protéger les plantes des impérities des hommes.
Cette chambre forte censée être une parade contre le changement climatique a elle-même été victime du réchauffement. Quelque 20 millions d’euros de travaux ont dû y être menés en raison d’une infiltration d’eau provoquée par la fonte du pergélisol en 2016.
Une enseignante canadienne travaillant dans un village reculé de l’Arctique a remporté dimanche à Dubaï le prix du « meilleur professeur du monde », doté d’un million de dollars.
Maggie MacDonnell figurait parmi 10 finalistes sur 20.000 candidats de 179 pays, qui s’étaient présentés à un concours international ayant pour objectif de valoriser le métier d’enseignant.
Elle enseigne dans le village de Salluit, dans l’Arctique canadien, qui a un taux élevé de suicide, selon sa biographie fournie par les organisateurs du prix.
Mme MacDonnell a indiqué dimanche avoir été témoin de plus de 10 suicides en deux ans.
« En tant qu’enseignante, lorsque j’arrive à l’école le lendemain d’un suicide, il y a un siège vide dans ma salle de classe où plane un silence total », a-t-elle affirmé en retenant ses larmes. « Je vous remercie d’attirer l’attention du monde sur eux », a-t-elle ajouté.
Cette enseignante a lancé un programme de formation sociale à l’intention de ses élèves – notamment les filles – dans une région où les grossesses d’adolescentes sont fréquentes et les taux d’abus sexuels élevés, selon sa biographie.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a félicité Mme MacDonnell. « Nous sommes très fiers de vous », a-t-il réagi dans un message transmis par vidéo.
La cérémonie de remise du prix a été ouverte par le chanteur lyrique italien Andrea Boccelli.
Le concours est organisé pour la troisième fois par la fondation Varkey, basée à Dubaï. Le prix est payé par tranches et exige que le gagnant reste enseignant pendant au moins cinq ans.
L’an dernier, le concours avait été remporté par une enseignante palestinienne de Cisjordanie occupée, Hanane al-Hroub, pour « l’importance qu’elle donne au jeu dans l’éducation des enfants » afin de contrer la violence dans le milieu scolaire, souvent traumatisé par les retombées du conflit israélo-palestinien.
La fondation a été créée par la famille Varkey, des Indiens immigrés dans les années 1950 aux Emirats arabes unis, alors protectorat britannique. Ils y font fortune en créant des réseaux d’écoles privées, au début destinées aux enfants des expatriés occidentaux ou du sous-continent indien venus dans le Golfe après le boom pétrolier.
Le pôle Nord connaît une vague de chaleur exceptionnelle, tandis que l’étendue de la banquise se trouve à un minimum historique pour cette période de l’année.
Un ours polaire teste la solidité de la banquise dans l’Arctique, en août 2015. MARIO HOPPMANN / AFPLe climat a-t-il perdu le nord ? Au-delà du cercle arctique, dans la pénombre de la nuit polaire, deux inquiétants records sont en train d’être battus : celui des températures et celui du minimum d’extension de la glace de mer à cette époque de l’année. Une situation inédite dont l’ampleur interroge les climatologues.
Les relevés de l’Institut météorologique danois montrent qu’en novembre les températures journalières de l’air en Arctique ont excédé de 15 à 20 °C la moyenne de la période 1958-2012. Des niveaux de – 5 °C ont ainsi été mesurés, au lieu des – 25 °C habituels en cette saison. Les cinq dernières années à la même époque, le thermomètre s’écartait déjà de la courbe de la période de référence, mais avec un différentiel beaucoup moins important (de quelques degrés seulement).
Températures quotidiennes moyennes en Arctique en 2016 (en rouge), comparées à la moyenne de la période 1958-2002 (en vert). Les valeurs sont exprimées en kelvin (273,15 K = 0 °C, figuré par l’axe en bleu). Danish Meteorological Institute
Dans le même temps, la banquise arctique, qui, après avoir atteint son minimum en septembre, se reconstitue ordinairement en cette période, ne regagne que très lentement du terrain, comme le met en évidence le National Snow and Ice Data Center américain. Le 22 novembre, elle couvrait une superficie de 8,73 millions de km2, contre un peu plus de 11 millions de km2 en moyenne sur la période 1981-2010. Sa progression marque cette année des temps d’arrêt et elle connaît même des phases de rétractation.
Etendue de la banquise arctique en 2016 (en bleu), comparée à l’année 2012 (en vert) et à la moyenne de la période 1981-2010 (en noir). National Snow and Ice Data Center
Témoin et amplificateur du réchauffement
Que se passe-t-il donc ? Les deux phénomènes – glace de mer réduite comme peau de chagrin et températures hors normes – sont liés, explique la climatologue Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe 1 (sciences du climat) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). « D’habitude, avec le refroidissement associé à la nuit polaire, la banquise arctique s’étend et joue ainsi un rôle d’isolant, en empêchant les flux de chaleur de l’océan vers l’atmosphère », décrit-elle. Un rôle tampon que la glace de mer, du fait de sa plus faible étendue, remplit beaucoup moins efficacement cette saison. D’où le réchauffement de l’air de la zone polaire.
Etendue de la banquise arctique le 22 novembre, comparée à la moyenne de la période 1981-2010 (en orange). National Snow and Ice Data Center
Mais d’où vient que la banquise se trouve aussi mal en point ? La chercheuse met en avant « une circulation atmosphérique particulière », favorisant l’arrivée d’air chaud et humide venu de l’Atlantique et du Pacifique vers certaines régions de l’Arctique. Avec, à l’inverse, le déplacement de masses d’air froid et sec de l’Arctique vers la Russie et la Chine. A quoi s’ajoutent « des eaux de mer particulièrement chaudes dans certains secteurs de l’Arctique ».
Le coup de chaud actuel du pôle nord, s’il peut s’expliquer en partie par des conditions météorologiques inhabituelles, ne s’en inscrit pas moins dans une tendance de long terme dont le moteur est le changement climatique. « La perte de surface de la banquise, dont les relevés satellitaires montrent qu’elle s’accélère, témoigne du réchauffement planétaire, en même temps qu’elle l’amplifie dans cette région », souligne Valérie Masson-Delmotte.
A l’échelle de la planète, les dernières années ont été les plus chaudes de l’histoire moderne, et l’Arctique n’a pas échappé à cette poussée de fièvre. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’année 2016 devrait établir un nouveau record, avec une température moyenne « supérieure d’environ 1,2 °C à ce qu’elle était à l’époque préindustrielle ».
Dans cette prévision publiée le 14 novembre, l’organisme onusien alertait déjà sur les anomalies de la zone polaire. « Dans certaines régions arctiques de la Fédération de Russie, la température était [sur la période de janvier à septembre 2016] supérieure de 6 °C à 7 °C à la normale, indiquait-il. Et, dans de nombreuses autres régions arctiques et subarctiques de la Russie, de l’Alaska et du nord-ouest du Canada, la température a dépassé la normale d’au moins 3 °C. »
Concernant la glace de mer, il ajoutait : « L’étendue de la banquise arctique a été nettement inférieure à la normale pendant toute l’année. Le minimum saisonnier, en septembre, était de 4,14 millions de km2, ce qui le place au deuxième rang des minimums observés (à égalité avec 2007) après celui de 2012. Le maximum hivernal, en mars, était le plus faible jamais constaté, et à l’automne, l’embâcle [accumulation de glace] a été nettement plus lent que la normale. »
Quelles seront les conséquences de l’étiolement présent de la glace de mer sur son évolution d’ici à la fin de l’hiver et au cours de l’année à venir ? « On ne les connaît pas encore », répond Valérie Masson-Delmotte. Les extrêmes qu’affiche aujourd’hui la zone arctique donneront en tout cas du grain à moudre aux climatologues du GIEC, qui préparent un rapport spécial sur le changement climatique, les océans et la glace.
Moscou – L’armée russe a lancé lundi de nouvelles manœuvres militaires dans l’Arctique, un territoire dont Moscou a revendiqué plus d’un million de kilomètres carrés supplémentaires à l’ONU début août.
Ces exercices, qui impliquent plus de 1.000 soldats et 50 véhicules militaires et visent à vérifier la capacité des forces armées russes à opérer en Arctique, se déroulent dans la péninsule de Taïmyr, dans le nord de la Sibérie.
Ces manœuvres ont lieu avec pour but d’accroître la sécurité de l’Arctique russe et d’assurer la liberté économique de notre Etat dans cette région, a commenté auprès de l’agence Interfax Vladimir Korolev, le commandant de la Flotte du Nord qui dirige les exercices.
La Russie a déjà mené en mai des manœuvres militaires de grande ampleur dans l’Arctique. En juillet, le pays a modifié sa doctrine navale, mettant l’accent sur l’importance stratégique de cette zone, avec notamment le développement de la Flotte du Nord.
Début août, Moscou a en outre revendiqué devant les Nations unies, preuves scientifiques à l’appui, la souveraineté sur 1,2 million de km2 dans l’Arctique, aux vastes réserves d’hydrocarbures.
Cette requête russe, qui devrait être examinée dans les premiers mois de 2016, pourrait accélérer la course aux revendications dans cette région quasi inhabitée que se disputent depuis des années la Russie, les États-Unis, le Canada, la Norvège et le Danemark.
Moscou – La Russie a officiellement soumis mardi aux Nations unies une revendication sur plus d’un million de kilomètres carrés dans l’Arctique, affirmant que des années de recherche scientifique démontrent son droit sur les vastes ressources naturelles situées au fond de l’océan Arctique.
Dans sa demande déposée devant la Commission de l’ONU travaillant sur les limites du plateau continental, la Russie fait valoir qu’au vu des recherches scientifiques, elle devrait avoir la souveraineté sur 1,2 million de kilomètres carrés supplémentaires dans l’Arctique.
L’ONU avait réclamé à Moscou en 2001, après une première requête des autorités russes, d’apporter davantage de preuves pour appuyer sa revendication.
Cette demande comprend le pôle Nord et donnerait potentiellement à la Russie l’accès à des dépôts d’hydrocarbures d’un total de 4,9 milliards de tonnes, selon les estimations du gouvernement russe.
Le droit de la mer en vigueur fixe actuellement la zone économique exclusive d’un pays à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes, lui donnant la souveraineté dans cette zone pour en exploiter les ressources. Au-delà, les eaux sont considérées juridiquement comme étant internationales.
La Russie, les États-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège se disputent ainsi depuis des dizaines d’années le contrôle des riches dépôts de l’Arctique.
Selon le gouvernement russe, les recherches des dernières années, avec notamment une expédition en octobre, démontrent toutefois que les limites du plateau continental russe dans l’Arctique s’étendent bien au-delà des 200 milles marins.
La demande de Moscou comprend une partie de la dorsale de Lomonossov, également revendiquée par le Danemark et le Canada, ainsi que celle de Mendeleïev, considérée par la Russie comme étant partie intégrante du continent eurasiatique.
Depuis sa demande de 2001, la Russie a procédé à plusieurs expéditions scientifiques polaires d’envergure pour collecter des preuves devant appuyer ses revendications. En 2007, une expédition a effectué une plongée record dans les profondeurs de l’océan Arctique, plantant symboliquement à cette occasion un drapeau russe au fond des eaux polaires.
Parallèlement, le président Vladimir Poutine a accentué l’attention portée à la question de l’Arctique, établissant une commission spéciale chargée de développer les projets économiques dans la région, tandis que les manœuvres militaires d’ampleur s’y sont multipliées.
La doctrine militaire navale russe a également été modifiée en juillet pour mettre l’accent sur l’importance stratégique de l’Arctique, avec notamment le développement de la Flotte du Nord.
Le ministère russe des Affaires étrangères a de son côté indiqué que la demande russe était une des priorités de sa diplomatie et qu’il attendait un examen de la requête à l’automne.
Baptisé World Vision, « Un regard sur le monde », ce blog a aujourd’hui trois ans. La maison mère de WordPress, en cette journée solennelle de son anniversaire, lui a décerné une marque de reconnaissance et de fidélité couverte de lauriers, portant son symbole du W, pour le chemin parcouru dans la blogosphère. Je partage ce cadeau exceptionnel avec tous mes lecteurs et tous les blogeurs.
3th Anniversary n3k6.wordpress.com World Vision
Le premier message qui inaugurait le blog était une salutation de bienvenue en français, anglais, espagnol, portugais, allemand, swahili, japonais, chinois, lingala, kongo, ivoirien. Une manière de s’ouvrir aux peuples du monde qui fait la fierté du blog car il est visité par plus des internautes de plus 140 pays. Il comptabilise actuellement plus de 86.375 visiteurs.
Par ailleurs, ce jour-là, le second article qui accompagnait le précédent était un article encore actuel de nos jours intitulé : La dance des glaciers.
Voici comment, il se présentait le jour de sa naissance, comme invite de publication dans le blog :
De l’Arctique à l’Antarctique, les glaciers se détachent de la banquise naturelle à laquelle, ils étaient toujours attachés.
Avec le réchauffement climatique, dont la température augmente du fait des gaz à effets de serres avoisinant les 40% entre 1900 et 2008, ce phénomène, à l’approche du sommet de Copenhague, devra interpeller la conscience humaine pour arrêter des stratégies communes afin de sauver la planète terre.
L’homme qui est l’héritier, par excellence, de cet espace vital est le premier concerné pour réfléchir à temps opportun pour trouver des solutions urgentes. Car chaque année, plus la calotte polaire se dégrade et se corrode, le réchauffement augmente de 2 degrés.
Au regard des signaux perceptibles sur la flotte de ces masses d’eaux qui augmentent aussi le niveau des mers sur le plateau terrestre, il faut craindre que certaines villes ne disparaissent de la carte géographique du monde. Des spécialistes en océanographie relèvent que le niveau des mers présente une montée actuelle de 3,4mm par an durant les quinze dernières années.
Les villes côtières d’Afrique sont exposées à cette progression car on assiste aux vagues qui lèchent les habitations construites, non loin des plages marines. Le phénomène est perceptible à Abidjan, Cotonou, Pointe-Noire etc.
Cependant aussi, certaines îles comme celles des Caraïbes et de l’océan indien, sont exposées à l’invasion des eaux. Il convient à souligner que dans le pacifique, la Nouvelle-Zélande est dans le collimateur de cette grave incursion des eaux de mers.
Un trou d’une taille équivalente à cinq fois la surface de l’Allemagne s’est ouvert dans la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique, égalant pour la première fois la diminution observée dans l’Antarctique, ont annoncé dimanche des chercheurs.
Provoqué par un froid exceptionnel au Pôle Nord, ce trou record s’est déplacé durant une quinzaine de jours au-dessus de l’Europe de l’Est, de la Russie et de la Mongolie, exposant parfois les populations à des niveaux élevés de rayonnements ultra-violets, ont-ils ajouté.
L’ozone, une molécule composée de trois atomes d’oxygène, se forme dans la stratosphère où elle filtre les ultra-violets qui endommagent la végétation et peuvent provoquer des cancers de la peau ou la cataracte.
Ce bouclier naturel est régulièrement attaqué au niveau des pôles au moment de l’hiver et du printemps, en partie à cause des composés chlorés (chlorofluorocarbones ou CFC) utilisés par l’homme dans les systèmes de réfrigération et les aérosols. La production de CFC est désormais quasiment nulle, grâce au protocole signé en 1985 à Montréal.
Le froid intense reste le facteur principal de la destruction de l’ozone. Sous l’effet du froid, la vapeur d’eau et les molécules d’acide nitrique se condensent pour former des nuages dans les couches basses de la stratosphère. Dans ces nuages se forment du chlore qui aboutit à la destruction de l’ozone.
Le trou dans la couche d’ozone est habituellement beaucoup plus important en Antarctique qu’en Arctique car il y fait beaucoup plus froid. Les relevés effectués jusqu’alors au Pôle Nord indiquent que la diminution d’ozone est très variable et bien plus limitée que dans l’hémisphère sud.
Des observations satellitaires menées entre l’hiver 2010 et le printemps 2011 ont pourtant montré que la couche d’ozone avait été soumise à rude épreuve à une altitude comprise entre 15 et 23 km. La perte la plus importante – plus de 80% – a été enregistrée entre 18 et 20 km d’altitude.
« Pour la première fois, la diminution a été suffisante pour qu’on puisse raisonnablement parler de trou dans la couche d’ozone en Arctique », estime l’étude publiée dimanche dans la revue scientifique britannique Nature.
Le responsable est un phénomène connu sous le nom de « vortex polaire », un cyclone massif qui se forme chaque hiver dans la stratosphère arctique et qui l’an dernier est né dans un froid extrême, a expliqué à l’AFP Gloria Manney, du Jet Propulsion Laboratory, en Californie (Etats-Unis).
« La destruction de l’ozone a commencé en janvier, puis s’est accélérée à tel point que les concentrations d’ozone dans la région du vortex polaire étaient bien inférieures à celles de l’an dernier », dit-elle.
Des valeurs particulièrement basses ont été observées « durant 27 jours en mars et au début du mois d’avril, sur une surface d’environ deux millions de km2, soit à peu près cinq fois l’Allemagne ou la Californie », précise la scientifique.
Un chiffre équivalent à la destruction de l’ozone en Antarctique au milieu des années 80.
Courant avril, le vortex s’est déplacé au-dessus de régions plus densément peuplées de Russie, de Mongolie et d’Europe de l’Est durant une quinzaine de jours. Des mesures effectuées au sol ont montré « des valeurs inhabituellement élevées » d’ultra-violets avant que le vortex ne se dissipe, selon Mme Manney.