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Congo/Vie politique nationale : L’A.r.d milite pour le dialogue national et l’instauration d’une Transition

avril 24, 2015

 

Mathias Dzon.

«L’alternance démocratique au Congo en 2016 et les tâches qui en découlent pour l’A.r.d», tel est le thème de la huitième session ordinaire de la coordination nationale de l’A.r.d (Alliance pour la république et la démocratie), une plateforme de l’opposition, qui s’est tenue, vendredi 18 avril 2015, à son siège, à Ouenzé, le cinquième arrondissement de Brazzaville, sous la direction de Mathias Dzon, président de l’A.r.d. A ces assises, on notait la présence des représentants des partis membres de cette plateforme politique.

A cette occasion, l’A.r.d a réaffirmé son attachement à l’ordre constitutionnel en vigueur et dit résolument «non» au changement de la Constitution, «par intérêt personnel» et en opposition «au simulacre de référendum que le pouvoir cherche à organiser». Ses dirigeants appellent à la tenue d’un «dialogue national inclusif» qui sera suivi par une période transition, avec la mise en place d’un gouvernement de transition qui conduira le pays jusqu’à la fin du septennat de l’actuel président de la République.

Pour l’A.r.d, le temps d’un vrai changement de politique et d’hommes est plus que jamais venu. Cependant, il estime que pour qu’un tel changement soit possible, il est impératif et urgent de créer, en amont, un certain nombre de conditions permissives. En effet, l’A.r.d pense que, pour sortir le Congo du blocage actuel, «il n’y a qu’une seule solution: la tenue d’un vrai dialogue politique national inclusif, rassemblant toutes les forces vives de la Nation, pour construire, ensemble, un consensus national sur les conditions permissives d’une élection présidentielle réellement transparente et équitable et d’une alternance politique pacifique».

Les responsables de cette plateforme politique considèrent qu’il n’est pas question que les nouvelles règles de la gouvernance électorale et les conditions favorables à une alternance au pouvoir soient élaborées et mises en œuvre par le gouvernement actuel.

De même, les nouvelles lois et les décisions issues du dialogue national ne peuvent être ni initiées, ni votées par le parlement actuel. «C’est pourquoi, pour être efficace et constructif, le dialogue politique national doit déboucher, obligatoirement, sur l’ouverture d’une période de transition allant de la fin du dialogue national à la fin du dernier mandat constitutionnel du président de la République en exercice, le 12 août 2016 et la mise en place des instruments ci-après:

– un gouvernement de transition, chargé de mettre en œuvre les décisions du dialogue national;
– un parlement de transition, chargé d’initier et de voter les nouvelles lois nécessitées par la mise en œuvre des décisions du dialogue national;
– une charte de la transition, non pas pour remplacer la Constitution du 20 janvier 2002 dont nous réclamons le maintien, mais pour la compléter, à l’instar de la charte de transition du Burkina Faso qui se fonde sur la Constitution burkinabé du 2 juin 1991 et la complète. Il n’y a pas, comme d’aucuns l’ont prétendu, de contradiction entre la Transition et le maintien de la Constitution en vigueur. Au Burkina Faso, il y a, actuellement, une transition, une Constitution et une charte de transition. Ces trois éléments se marient parfaitement».

Rappelons qu’au cours de ces assises, la coordination nationale de l’A.r.d a réexaminé certaines dispositions du règlement intérieur de l’alliance et a mis en place un bureau de la conférence des présidents, dont Mathias Dzon est le président, secondé par quatre vice-présidents. Un secrétariat permanent de huit membres, dirigé par Goulou-Tsiba et une commission d’arbitrage de six membres, présidée par Grégoire Armel Nguila ont été également mis en place.

L’A.r.d appelle les militants de l’opposition à Pointe-Noire, à une grande mobilisation, pour le meeting du Front républicain prévu, le 25 avril 2015.

Lasemaineafricaine.net par Pascal Azad DOKO