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Côte d’Ivoire : arrêté dans l’Ouest, Amadé Ouérémi va être transféré à Abidjan

mai 20, 2013

Près de 200 gendarmes et soldats ivoiriens ont été mobilisés.

Près de 200 gendarmes et soldats ivoiriens ont été mobilisés. © AFP

Arrêté samedi 18 mai dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, le chef de milice Amadé Ouérémi a été emmené à Duékoué. Il doit être transféré à Abidjan.

Amadé Ouérémi et ses hommes, estimés à près de 400 d’éléments, défiaient depuis une dizaine d’années l’autorité de l’État ivoirien. Samedi 18 mai, ce chef de milice d’origine burkinabé, soupçonné de graves crimes durant la crise postélectorale de 2010-2011, a été arrêté par un détachement des Forces républicaines (FRCI, armée) dans la forêt du Mont Péko (extrême ouest de la Côte d’Ivoire). Près de 200 gendarmes et soldats du Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO) étaient mobilisés depuis jeudi aux abords de la forêt.

« Arrêté sans violence »

Amadé Ouérémi s’est rendu sans échange de tirs. « Il a été arrêté sans violence et devait être transféré à Abidjan », a indiqué la télévision publique RTI. « Ses hommes sont en train d’être désarmés », a indiqué samedi une source au sein de l’état-major. Après sa reddition, le chef milicien a été emmené dans le principal camp militaire de Duékoué (la ville la plus proche, NDLR), où il est accompagné de l’un de ses gardes du corps, a affirmé un témoin.

Amadé Ouérémi et sa milice sont soupçonnés par des organisations internationales (notamment Human Right Watch) d’être les principaux auteurs du massacre de Duékoué, commis fin mars 2011. Ils combattaient alors aux côtés des FRCI. En août 2011, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) avaient récupéré des armes et munitions auprès de 90 membres de cette milice.

Depuis la fin de la crise, Ouérémi régnait en maître dans la forêt du Mont Péko, un domaine théoriquement protégé. Interdisant l’accès aux agents de l’État, il y cultivait du cacao en toute illégalité .

Jeuneafrique.com avec AFP

Les rebelles syriens s’emparent de dépôts d’armes dans la province d’Alep

mars 17, 2013
BEYROUTH – Les rebelles se sont emparés de plusieurs dépôts d’armes à Khan Toman, dans la province d’Alep, après plusieurs jours de violents combats, a affirmé dimanche à l’AFP une source militaire syrienne.

Les insurgés ont pris le contrôle de dépôts d’armes et de munitions à Khan Toman, dans le sud de la province d’Alep (nord), à la suite de trois jours de violents combats, a déclaré cette source selon qui il s’agit de petites quantités de caisses de munitions, la majeure partie du stock ayant été transférée ces quatre derniers mois.

Mais il s’agit selon des militants, de très importantes quantités d’armes et munitions, une vidéo sur internet montrant des combattants examinant des dizaines de caisses pleines d’armes et des munitions à l’intérieur d’un dépôt.

C’est ce qui appartenait à Bachar al-Assad, déclare le caméraman alors que les combattants vont d’une caisse à l’autre en lui demandant de les filmer.

Des roquettes, filme ces roquettes. Tiens ce sont des obus de 107 mm fabriquées en Iran. Ce sont les roquettes que Bachar (al-Assad, le président syrien) utilisaient pour nous frapper, disent-ils.

Selon la vidéo, la prise des dépôts avait été l’oeuvre des brigades rebelles des Martyrs de Syrie et Hittin, du nom de la grande victoire remportée par Saladin contre les Croisés en 1187.

La capture des dépôts d’armes a été confirmée par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), selon qui la majeure partie avait été saisie par des combattants jihadistes, notamment des roquettes de type Grad, des obus de 120 mm et des roquettes antichars ainsi que des munitions russes, des mitrailleuses et des grenades à main outre trois chars et des véhicules militaires.

L’OSDH fait état d’autre part de violents combats entre les forces régulières et les brigades rebelles dans le secteur de la localité de Khan Toman, indiquant que les insurgés avaient pris le contrôle d’une école proche des dépôts d’armes.

Dans la ville d’Alep (nord), des accrochages ont opposé des combattants islamistes à des rebelles dans le quartier de Sakhour, tuant trois civils, quatre combattants islamistes et un autre membre non combattant de leur groupe, selon l’Observatoire. Les violences ont éclaté quand des membres d’une force de police créée par les islamistes a voulu capturer un combattant rebelle.

Dans la province de Soueida (sud) jusqu’ici relativement épargnée par le conflit, des accrochages ont opposé des hommes des comités populaires armés pro-régime à Dama (nord-ouest) à des Bédouins combattant aux côtés des rebelles qui avaient attaqué des points de contrôle des comités populaires dans le village.

Trois membres des comités populaires au moins ont été tués ainsi que huit rebelles et combattants bédouins dans ces affrontements qui ont duré plusieurs heures, selon cette ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins.

Dans la province de Damas, les forces loyalistes ont bombardé Hajar al-Aswad (sud-ouest) et les combats se sont poursuivis à Barzé, un quartier nord de la capitale que fuyaient les habitants, selon l’OSDH. Des combats ont également eu lieu dans les quartiers de Joubar (est), Qaboun (nord) et les abords du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk (sud).

L’Observatoire fait également état de bombardements contre le village de Qoussair, dans le centre de la Syrie et des habitants des villages libanais frontaliers ont fait état d’explosions et de tirs d’armes automatiques.

Les violences ont fait 96 morts dimanche à travers la Syrie selon un bilan provisoire de l’OSDH.

Romandie.com avec (©AFP / 17 mars 2013 18h57)

Mali: près de Tombouctou, au milieu des dunes, les ruines de la villa de Kadhafi

janvier 30, 2013
Mali: près de Tombouctou, au milieu des dunes, les ruines de la villa de Kadhafi Mali: près de Tombouctou, au milieu des dunes, les ruines de la villa de Kadhafi © AFP

Au milieu des dunes semées d’épineux, quelques pans de mur et des gravats de calcaire. La maison du défunt « Guide » libyen Mouammar Kadhafi à Tombouctou, utilisée par les jihadistes qui occupaient la cité malienne, n’est plus que ruines, dévastée par des missiles français.

La demeure que certains qualifient de « palais » était plutôt une villa au vu de ses dimensions (environ 200 mètres carrés au sol), construite de plain pied sur un domaine sableux de cinq hectares juste après la sortie de la ville, sur la route de l’aéroport.

Les islamistes armés – Al-Qaïda au Maghreb islamique et Ansar Dine, (Défenseurs de l’islam) – qui ont occupé Tombouctou près de 10 mois, amputant, lapidant et terrorisant la population avant de prendre la fuite le week-end dernier face à l’avancée des armées française et malienne, l’ont utilisé comme base logistique: ils y stockaient armes et munitions, selon des sources locales et le gardien des lieux.

Mais leur quartier général se trouvait dans l’ancienne base militaire du centre-ville, où les soldats maliens ont aujourd’hui repris leurs quartiers.

Résultat de l’attaque française du 22 janvier: seuls quelques pans de murs sont encore debout, peints en blanc à l’intérieur, l’extérieur étant composé des blocs de calcaires typiques de l’architecture locale.

« Il n’y a eu aucun mort civil, aucun blessé », avait alors indiqué une source sécuritaire malienne.

Un habitant de Tombouctou, proche du monde des affaires, avait par contre affirmé que « des islamistes avaient été tués » par les missiles. Impossible de vérifier si des cadavres pourrissent sous l’énorme tas de gravats.

« Avant c’était joli »

Des fragments de décorations et de meubles montrent qu’ici comme dans ses résidences en Libye, l’intérieur des lieux avait été aménagé avec le kitsch qu’affectionnait le « Guide » libyen, tandis que l’extérieur semblait « moderne », selon plusieurs habitants.

« Avant, c’était joli », se souvient le gardien des lieux, Al Mehedi Dicko, 39 ans, qui vit toujours dans une tente à l’entrée du domaine et ne sait pas si des rebelles se trouvaient là au moment du bombardement.

Selon lui, « Kadhafi n’est jamais venu. Mais son fils, Seif al-Islam, est venu il y a trois ans, avec beaucoup de soldats ».

« Parfois aussi, des Libyens importants venaient », poursuit M. Dicko, sans pouvoir les nommer. « Ils étaient gentils, ils donnaient de l’argent et beaucoup de cadeaux ».

Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, est une ville-phare de la culture musulmane en Afrique, classée au patrimoine mondial de l’humanité.

Le terrain où se trouve la maison avait été offert au colonel Kadhafi en 2006 par les autorités maliennes, un geste très politique: avant le conflit malien, près de la moitié de la population de Tombouctou était composée de Touareg – aujourd’hui en fuite pour éviter des représailles – dont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion), est en partie à l’origine de la crise actuelle.

C’est le MNLA qui, profitant de la faiblesse militaire malienne, avait commencé à conquérir le nord du pays début 2012, rapidement supplanté par les groupes armés liés à Al-Qaïda.

Mouammar Kadhafi lui-même avait toujours choyé les Touareg, ethnie vivant à cheval sur plusieurs pays (Libye, Algérie, Niger, Mali). Il était allé jusqu’à leur octroyer des « passeports touareg », reconnaissant ainsi leur existence en tant que nation, et leur distribuait abondamment argent et cadeaux.

De nombreux Touareg étaient également enrôlés dans l’armée libyenne – leurs armes circulent aujourd’hui au Mali – et ont combattu pour le « Guide » lorsqu’il a été confronté à une insurrection populaire, appuyée par les Occidentaux, qui a finalement entraîné sa mort le 20 octobre 2011 à Syrte (Libye).

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC: un arsenal abandonné à Goma

novembre 26, 2012
L’armée a abandonné 24 containers d’armes et de munitions lorsqu’elle a fui Goma, ville stratégique de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), tombée le 20 novembre aux mains des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), a déclaré aujourd’hui un porte-parole de la rébellion.

« Cet arsenal d’armes et munitions a été abandonné (…) après la débandade des FARDC (Forces armées congolaises) lors de la prise » de la capitale de la province du Nord-Kivu (est), a affirmé le colonel Vianney Kazarama, porte-parole du M23.

Ces armes sont stockées à l’aéroport et au port de Goma, ainsi qu’au camp militaire de Katindo, a-t-il précisé. Selon lui, l’armée a notamment laissé trois canons d’une portée de 80 kilomètres et quatre lance-roquettes multiples (LRM) dont les projectiles peuvent être lancés à une distance de 120 kilomètres.

« On s’interroge sur les objectifs du gouvernement de (Joseph) Kabila », le président de la RDC, a expliqué le porte-parole. « C’est le genre d’armes utilisées pour engager une guerre contre un pays, pas pour chasser un simple groupe d’hommes armés qui revendiquent leurs droits », a-t-il estimé.

« La vérité est que les FARDC (forces armées congolaises) ont un équipement complet capable d’embraser toute la sous-région des Grands Lacs », si bien que les rebelles « ne parviennent pas à comprendre comment » les soldats loyalistes « ont pu les perdre et les lâcher », a-t-il soutenu.

Lefigaro.fr avec AFP

RDC: l’opposition veut une mise en accusation pour « haute trahison » de Kabila

septembre 4, 2012
 
RDC: l'opposition veut une mise en accusation pour 'haute trahison' de Kabila RDC: l’opposition veut une mise en accusation pour « haute trahison » de Kabila © AFP

Une vingtaine de partis d’opposition de la République démocratique du Congo a demandé qu’une mise en accusation pour « haute trahison » soit lancée contre le président Joseph Kabila suite au regain d’instabilité dans la province du Nord-Kivu (est).

Parmi les signataires de la déclaration figurent le député Rémy Masamba, issu d’une branche de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le principal parti d’opposition qui avait rejeté le résultat des élections présidentielle et législatives contestées de fin 2011, remportées par Joseph Kabila et son camp.

La coalition « recommande » au parlement, dès la rentrée parlementaire de septembre, « d’enclencher le mécanisme de mise en accusation du président de la République, monsieur Joseph Kabila Kabange, pour haute trahison », écrivent les signataires du texte publié lundi.

L’armée affronte depuis mai le Mouvement du 23 mars (M23) près des frontières rwandaise et ougandaise. Ce mouvement est né d’une mutinerie de soldats congolais en majorité issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrée dans l’armée en 2009 après un accord de paix.

« L’élément déclencheur de la guerre qui sévit à l’est du pays est le fameux accord », dont les rebelles revendiquent la pleine application, et « dont le contenu a été délibérément caché tant aux institutions qu’à la population congolaise », estiment les opposants.

Des ONG, l’ONU et Kinshasa ont accusé le Rwanda de soutenir en hommes, armes et munitions les dissidents, qui contrôlent une partie du territoire de Rutshuru.

Vendredi, quelques centaines de soldats rwandais ont quitté le Rutshuru pour retourner chez eux. Ils opéraient au sein d’un bataillon congolo-rwandais déployé après une opération militaire des deux pays menée début 2009 contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Le ministère congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, affirme que la présence du bataillon était « publique » et « officielle », mais la coalition d’opposants considère que les troupes rwandaises sont entrées en RDC « à l’insu du peuple congolais ».

Jugeant « totalement établie » la « complicité du pouvoir (. . . ) avec les agresseurs », elle plaide pour un « dialogue national franc et sincère entre toutes les forces politiques et sociales du pays », et « rejette le déploiement de la force internationale neutre ».

Cette force doit être déployée à la frontière entre la RDC et le Rwanda, et ses bases doivent à être discutées mercredi à Kampala au cours d’une nouvelle réunion des Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRLG).

Jeuneafrique.com avec AFP