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Vague d’arrestations en Tunisie, diversion ou complot ?

mars 3, 2023

Près d’un mois après l’arrestation très médiatisée de plusieurs personnalités, on ne sait toujours pas ce que la justice leur reproche. Ce qui alimente les rumeurs les plus folles…

Khayam Turki, cadre dirigeant d’Ettakatol. © Mohamed Hammi/SIPA

Les arrestations, le 11 février à l’aube, de l’homme politique Khayam Turki et du lobbyiste Kamel Eltaief avaient mis en émoi le tout Tunis. En l’absence d’information claire sur les raisons de leur interpellation, tout avait été envisagé. Certains laissaient entendre qu’ils auraient comploté contre l’État, tout en manipulant l’approvisionnement des marchés pour créer des pénuries. Une hypothèse qui ne semble plus évoquée depuis la fin des gardes à vue, et pour cause : une partie de l’opinion avait réagi en estimant que si ces hommes étaient assez puissants pour influer sur la disponibilité des biens de première nécessité, ils devaient alors être aux commandes du pays.

Autre chef d’accusation avancé : les prévenus auraient entretenu des relations très étroites avec des ambassades et conçu avec l’opposition un plan visant à déstabiliser le régime. Les acteurs supposés de ce complot machiavélique ont eux aussi été entendus par un magistrat instructeur avant d’être incarcérés.

Le Front du salut national pris pour cible

Parmi eux, on retrouve les principaux dirigeants de la coalition politique du Front du salut national : le juriste et homme politique Jawhar Ben Mbarekl’avocat et secrétaire général du parti Al-Joumhouri Issam Chebbi, l’activiste Chaima Issa, les avocats et opposants Ghazi Chaouachi et Ridha Belhaj, mais aussi l’homme de média Noureddine Boutar, et l’ancien cadre d’Ennahdha Abdelhamid Jelassi.

Près d’un mois plus tard, on n’en sait guère plus sur ce qui est reproché aux personnalités arrêtées. Faute d’informations fiables – secret de l’instruction oblige, le parquet ne communique pas –, l’heure est aux spéculations. Accointance avec des puissances étrangères, projet de coup d’État et d’assassinat du président… Les versions diffèrent, mais avec un dénominateur commun : l’idée de complot contre le pouvoir.

Pour beaucoup d’opposants, ces arrestations sont une manœuvre de diversion visant à détourner l’attention de la situation dramatique du pays, notamment sur le plan économique. Certains estiment même que la réorganisation du corps des magistrats, marqué par de nombreuses révocations en 2022, préparait au traitement de ce genre de dossier. Les avocats réunis en collectif de défense s’échinent à démontrer que les dossiers sont vides pour démentir ceux qui laissent entendre que « c’est du lourd ».

Mais le président persiste et signe, tandis que des influenceurs proches du pouvoir distillent des « fuites » tendant à accréditer sa thèse. Selon Kaïs Saïed, les suspects sont tous mêlés à un complot bien plus vaste et complexe qu’on ne le croit. Il reste néanmoins le seul, pour l’heure, à évoquer une tentative d’atteinte à sa personne.

Rencontres entre opposants chez Khayam Turki

Faute d’y voir clair sur l’existence d’un éventuel complot et sur sa nature, beaucoup tentent de comprendre ce qui a provoqué la récente vague d’arrestations. Dès le 11 février, la rumeur faisait état de rencontres entre opposants organisées chez Khayam Turki, à Sidi Bou Saïd, qui auraient éveillé des soupçons, agacé le pouvoir et attiré l’attention des services.

Surtout qu’à ces réunions s’ajoutaient de fréquents échanges avec des représentants du corps diplomatique. Mais la suite de l’histoire, ou plutôt sa véritable genèse est encore plus folle. Selon les procès-verbaux qui ont été publiés sur les réseaux sociaux par des partisans du président, c’est en fait un ancien homme d’affaires et lobbyiste, purgeant une lourde peine depuis 2017, qui aurait dénoncé les agissements de ce groupe.

L’homme aurait assuré aux enquêteurs avoir obtenu l’information par un parent en Belgique, lequel se réfère à des sources au Royaume-Uni et à un Tunisien installé aux États-Unis qui aurait mis en contact Kamel Eltaief avec… Bernard-Henry Lévy, dont le nom apparaît dans certains documents. Le philosophe français aurait échangé des messages et eu des conversations avec certains prévenus. Tous auraient ourdi le pire des complots, qui devait mettre à feu et à sang le pays avec l’appui de puissances étrangères, dont la France. « De la haute trahison, pas moins », résume un avocat, qui prévoit un procès spectaculaire pour l’exemple afin d’en finir avec le soutien étranger et toute velléité d’opposition.

La thèse, qui semble tout droit sortie de l’imagination foisonnante d’un scénariste, n’est pour l’heure étayée par aucune preuve solide, mais une partie de l’opinion, qui se soucie peu de la présomption d’innocence, y adhère déjà. Plus nuancés, certains commentateurs voient plutôt dans la vague d’arrestations de ce début d’année une purge visant à écarter définitivement les partis aux commandes du pays après 2011. Dans la ligne de mire, la troïka au pouvoir de 2012 à 2013 : Ettakatol, proche du Parti socialiste français, Ennahdha et le Congrès pour la République, devenu le Courant démocrate. Mais tant qu’un procès équitable n’aura pas présenté les preuves à charge et à décharge, et que tous les recours n’auront pas été épuisés, rien ne sera définitif.

Deux autres affaires : « les 25 » et « Instalingo »

Pour ne rien arranger, deux autres affaires en cours alimentent la thèse d’un vaste complot ourdi contre le pays, ou au moins contre ses dirigeants. La première, dite « Affaire des 25 », est née d’une enquête sur des paris sportifs à l’étranger avant de déboucher sur des accusations de complot contre la sûreté de l’État. Elle a conduit à l’arrestation, en novembre 2022, de l’ancien conseiller à la présidence et suspect principal, Walid Balti. L’analyse de ses données téléphoniques a abouti à l’ouverture d’une information judiciaire contre 25 personnes. Parmi elles, d’anciens ministres, dont Hakim Ben Hammouda, des hommes politiques comme Fadhel Abdelkefi, des journalistes dont Malek Baccari et Maya Ksouri et des artistes, dont la comédienne Sawssen Maalej.

Le seul tort de certains d’entre eux est, selon leurs avocats, d’avoir été en contact avec Walid Balti. D’autres sont accusés d’avoir tenu sur un groupe WhatsApp des propos mettant en péril la stabilité de l’État, ou pouvant être interprétés en ce sens. La similitude de cette affaire avec celle où Khayam Turki fait office de premier prévenu trouble l’opinion, d’autant qu’une députée, Fatma Mseddi, affirme que toutes les affaires convergent vers la mise en œuvre d’un plan de déstabilisation du pays.

L’affaire Instalingo est, a priori du moins, d’une tout autre nature. Entreprise produisant du contenu numérique implantée dans la région du Sahel, Instalingo est au cœur d’une affaire que la justice qualifie, conformément au Code pénal, de « tentative de changer la forme du gouvernement, d’incitation au désordre, meurtre et pillage sur le territoire tunisien ». C’est une sollicitation soutenue des réseaux sociaux pour manipuler l’opinion durant la campagne électorale de 2019 qui, au départ, a attiré l’attention des enquêteurs.

À défaut de pouvoir entendre Haithem Kehili, le fondateur de la société, en fuite à l’étranger, l’enquête, depuis le printemps 2022, semble avoir permis d’établir des liens principalement entre Instalingo et plusieurs dirigeants et sympathisants du parti Ennahdha. Sur les 28 personnes concernées par l’enquête, Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Justice, Mohamed Ali Aroui, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur, ont été incarcérés et seront rejoints, selon le parquet, par Saïd Ferjani, un proche de Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, qui a été entendu à ce sujet. Tout comme Hamadi Jebali, ancien Premier ministre. Des figures politiques de formations aujourd’hui disparues ont également été entendues comme Sofiane Toubel. Des mandats d’amener ont été émis contre Mouadh Ghannouchi, le fils du leader islamiste, et Haithem Kehili. Dans cette affaire comme dans les précédentes, la justice n’a pas précisé les charges retenues.

Avec Jeune Afrique par Thomas Paillaute

Une actrice iranienne célèbre promet de rester dans son pays

novembre 6, 2022
Une actrice iranienne celebre promet de rester dans son pays
Une actrice iranienne célèbre promet de rester dans son pays© AFP/Julie SEBADELHA

L’une des actrices iraniennes les plus connues a apporté dimanche son soutien au mouvement de contestation qui secoue l’Iran, promettant de rester dans son pays et de « payer le prix » qu’il faudra pour défendre ses droits.

Taraneh Alidoosti, connue à l’étranger pour avoir joué dans les films du réalisateur Asghar Farhadi, a annoncé son intention d’arrêter de travailler pour soutenir les familles des personnes tuées ou arrêtées lors de la répression.

« Je suis quelqu’un qui reste ici et qui n’a pas l’intention de partir », a déclaré l’actrice âgée de 38 ans dans un message sur Instagram, alors que des milliers de personnes, dont des personnalités du monde de la culture, ont été arrêtées dans la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini le 16 septembre.

Elle a assuré ne pas détenir d’autre passeport que son passeport iranien, et ne posséder aucune résidence à l’étranger.

« Je resterai, j’arrêterai de travailler. Je resterai aux côtés des familles des prisonniers et des personnes tuées. Je serai leur avocate », a-t-elle expliqué.

« Je me battrai pour ma patrie. Je paierai le prix qu’il faudra pour défendre mes droits et, le plus important, je crois dans ce que nous construisons ensemble aujourd’hui, » a-t-elle ajouté.

Son message était accompagné d’un hashtag reprenant le cri de ralliement des manifestants, « Femme. Vie. Liberté ».

Taraneh Alidoosti est connue comme une ardente militante des droits des femmes et des droits humains en Iran. Lors d’un précédent mouvement de contestation dans le pays en 2019, elle avait déclaré que les Iraniens étaient « des millions de prisonniers ».

Son rôle le plus célèbre est celui qu’elle a interprété dans le film d’Asghar Farhadi « Le client », Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2017.

Figure du cinéma iranien depuis son adolescence, elle a aussi joué dans le film de Saeed Roustayi « Leila et ses frères », présenté cette année au Festival de Cannes.

Plusieurs personnalités du cinéma iranien ont été inquiétées par les autorités avant même l’actuelle vague de contestation, comme les réalisateurs Mohammad Rasoulof et Jafar Panahi, arrêtés cette année et toujours en détention.

Par Le Point avec AFP

Bangladesh: plus de 3.000 arrestations en 24 heures

juin 11, 2016

Dacca – La police du Bangladesh a annoncé samedi avoir arrêté plus de 3.000 personnes, dont 37 islamistes présumés et des centaines de suspects de droit commun, dans le cadre d’une vaste opération après une série d’assassinats de membres de minorités religieuses et d’intellectuels laïques.

Nous avons arrêté 3.155 personnes dont 37 militants islamistes, parmi lesquels 27 membres du Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB), a précisé A.K.M Shahidur Rahman, inspecteur général adjoint de la police, à l’AFP.

La police a également saisi une arme, des explosifs et des munitions en leur possession, a-t-il ajouté.

Le JMB, groupe interdit, est accusé de dizaines de meurtres de membres de minorités religieuses, d’intellectuels et de défenseurs de la laïcité par les autorités, qui rejettent les revendications .

La police a lancé cette semaine une série d’opérations pour tenter d’endiguer ces meurtres, tuant lors de fusillades cinq membres du JMB.

Une cinquantaine d’assassinats ont été commis en trois ans au Bangladesh, la plupart revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI) ou par la branche d’Al-Qaïda en Asie du Sud.

Le gouvernement de Sheikh Hasina, soumis à une pression croissante de la communauté internationale pour mettre fin à cette vague de violences, impute ces assassinats à des islamistes locaux, rejetant les revendications des deux groupes jihadistes.

Vendredi, des inconnus ont tué à coups de machette un employé d’un monastère hindou. Au cours de la seule dernière semaine, une prêtre hindou âgé et un épicier chrétien ont été tués à coups de machette tandis que la femme d’un policier anti-terroriste a été poignardée et tuée par balle.

Samedi, Sheikh Hassina a réaffirmé sa détermination à mettre fin aux violences lors d’un meeting de son parti, la Ligue Awami.

Cela prendra peut-être du temps, mais si Dieu le veut, nous allons reprendre la situation en main, a-t-elle assurer.

Où iront se cacher les criminels ? Chaque meurtrier va devoir rendre des comptes comme nous l’avons fait après la pagaille de 2015, a-t-elle dit, en référence au blocus organisé par l’opposition l’an dernier et qui avait donné lieu à des violences meurtrières.

Les partis d’opposition ont accusé la police de profiter de la situation pour supprimer toute contestation politique.

Des centaines de militants d’opposition ont été arrêtés lors de l’opération policière, a affirmé à l’AFP Fakhrul Islam Alamgir, secrétaire général du parti nationaliste du Bangladesh (BNP).

Au nom de la répression de militants islamistes, de nombreux citoyens ordinaires innocents ont été arrêtés, a-t-il accusé.

Selon les experts, la vague de répression ayant visé l’opposition, dont le principal parti islamiste Jamaat-e-Islami, a poussé à la radicalisation un bon nombre d’opposants.

Le Jamaat est un allié traditionnel du BNP dont la responsable, l’ancienne Premier ministre Khaleda Zia, est poursuivie par la justice pour des incendies criminels commis lors de manifestations antigouvernementales début 2015.

Le Bangladesh, officiellement un pays laïque, compte environ 90% de musulmans. Quelque 8% de sa population est hindoue.

Romandie.com avec(©AFP / 11 juin 2016 14h01)

Burundi: trois blessés après l’arrestation de lycéens pour atteinte à l’image du président

juin 3, 2016

Nairobi – Trois personnes, dont deux lycéens, ont été blessées par balles vendredi à Muramvya, dans le centre du Burundi, lors d’une manifestation de centaines de lycéens qui protestaient contre l’arrestation de huit de leurs camarades pour atteinte à l’image du président Pierre Nkurunziza, selon des témoins.

Ce matin, le chef du SNR (Service national de renseignement, ndlr) à Muramvya est venu arrêter huit élèves de 9e année (15-17 ans, ndlr), cinq filles et trois garçons, accusés par la direction d’avoir abîmé la photo du président Nkurunziza qui se trouve dans le livre de sciences humaines, a annoncé à l’AFP un professeur du lycée communal de Muramvya, ayant requis l’anonymat.

Immédiatement après, des centaines de lycéens de cet établissement qui en compte environ 1.400 ont commencé à manifester en direction du centre-ville, en réclamant la libération de leurs condisciples, selon plusieurs témoins.

Des policiers des services secrets burundais ont alors tiré pour disperser la manifestation, blessant par balles grièvement deux élèves et un motard qui passait par là, selon l’un de ces témoins.

Les agents du SNR, qui dépendent directement du président, se sont ensuite rendus dans deux autres établissements scolaires de la ville, le lycée de Muramvya et l’école fondamentale de Muramvya II, où ils ont arrêté 11 élèves, pour des gribouillages sur des photos de M. Nkurunziza dans le même type de manuel scolaire.

Six autres élèves en provenance du lycée communal de Shombo, à 15 km au sud de Muramvya, ont également été arrêtés par le SNR ce matin pour le même motif, a précisé à l’AFP une source judiciaire qui a requis l’anonymat.

Le procureur est en train d’entendre tous ces élèves (…) Et il faut s’attendre à des sanctions car il s’agit d’un crime grave, a ajouté cette source.

Ce qui se passe est terrifiant. Je pense qu’il y a dans toutes les écoles du Burundi des collégiens inconscients qui ont fait de tels gribouillages sur le visage de Nkurunziza. Est-ce qu’on va tous les chasser ou les emprisonner ?, s’est interrogé un parent d’élève, ayant également requis l’anonymat.

Il y a une semaine, plus de 300 collégiens de 8e année (entre 14 et 16 ans, ndlr) de Ruziba, dans la périphérie sud de Bujumbura, avaient été renvoyés de leur école pour les mêmes motifs.

Dans certains livres, les yeux du président ont été troués. Dans d’autres, sa photo a été gribouillée, ou des propos insultants à son égard ont été inscrits.

Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature pour un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet.

Les violences ont déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le pays.

Romandie.com avec(©AFP / 03 juin 2016 16h51)

L’armée camerounaise inflige de ‘’lourdes pertes » à Boko Haram

janvier 26, 2016

Le gouvernement camerounais a annoncé, mardi dans une déclaration à la radio télévision publique (CRTV), que les forces de défense et de sécurité ont infligé de ‘’lourdes pertes’’ à la secte Boko Haram, tuant notamment dix-sept terroristes et procédant à une dizaine d’arrestations, sans oublier la saisie d’un important stock d’armes et de munitions.

Dans le même communiqué, les autorités camerounaises ont révélé que les deux policiers enlevés par les terroristes le 4 janvier 2016 dans la localité de Dabanga, frontalière du Nigeria ont été retrouvés morts en territoire nigérian. Leurs corps ont été rapatriés au Cameroun.

Une riposte musclée est intervenue quelque temps après la quadruple attaque suicide de lundi dans la localité de Bodo (Extrême-nord) qui a fait 32 morts et 60 blessés, selon un bilan rendu public par le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, par ailleurs porte-parole du gouvernement.

En plus des dix-sept intégristes tués, les autorités camerounaises ont fait part de l’arrestation d’une dizaine de terroristes, des armes et des munitions tous calibres saisies, des véhicules récupérés et un important arsenal de guerre détruit.

Dans leurs opérations de ratissage, les forces de défense et de sécurité ont pu mettre en déroute des colonnes de Boko Haram dans la localité d’Achigacha, considérée comme « une zone stratégique » pour les terroristes qui, profitant de la proximité de cette bourgade avec le Nigeria, s’en servaient comme base arrière.

Bien que régulièrement mis en déroute par l’armée camerounaise et la Force mixte multinationale (FMM), les terroristes ont multiplié les attaques ces derniers temps au Cameroun. En atteste la quadruple attaque suicide de Bodo lundi qui avec ses 32 morts.

Apanews.net

RDC: huit arrestations au siège d’un parti d’opposition à Lubumbashi

novembre 10, 2015

Lubumbashi (RD Congo) – Huit militants d’un parti congolais récemment passé à l’opposition ont été arrêtés mardi par l’armée à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, selon des témoins et cette formation.

L’armée affirme que ces arrestations résultent de la traque de membres du service d’ordre de ce parti, l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), recherchés pour avoir incendié la maison d’un dissident du parti, ce que dément l’Unafec.

Vers 11H00 (09H00 GMT), selon des témoins, des soldats ont fait irruption au siège de l’Unafec où ils ont arrêté huit personnes et déchiré à l’extérieur du bâtiment la grande affiche à l’effigie de Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Unafec et de l’Assemblée provinciale de la province du Haut-Katanga, dont Lubumbashi est la capitale.

Un journaliste de l’AFP a constaté que l’affiche avait effectivement disparu.

Selon les témoins, les soldats ont tiré des rafales en l’air et des grenades lacrymogènes pour disperser la foule qui se pressait autour du siège du parti, occasionnant une bousculade ayant fait plusieurs blessés.

Le général Philémon Yav, chef de la région militaire basée à Lubumbashi, a confirmé des arrestations au siège de l’Unafec sans en préciser le nombre.

Les militaires sont allés (…) prêter main forte à la police qui était à la recherche de jeunes (Nzulu, le service d’ordre de l’Unafec) qui ont mis le feu cette nuit à la maison d’un ancien (proche de M. Kyungu) qui a fait défection du parti, a-t-il déclaré à l’AFP.

Interrogé par l’AFP, M. Kyungu a rejeté ces allégations et mis le général au défi de prouver ses dires, accusant l’armée d’avoir passé à tabac les huit militants arrêtés.

Selon le général Yav, quelques autres Nzulu ont également été arrêtés ailleurs en ville.

L’Unafec appartient au G7, groupe de sept partis dont les dirigeants ont été exclus de la majorité en septembre après avoir mis en garde le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, contre la tentation de s’accrocher à son poste.

Le climat politique est très tendu en RDC. L’opposition accuse le chef de l’État de chercher à contourner par tous les moyens l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter.

La présidentielle devant avoir lieu avant la fin novembre 2016 paraît aujourd’hui incertaine et M. Kabila s’apprête à convoquer un dialogue national en vue d’élections apaisées qu’une grande partie de l’opposition dénonce comme une manoeuvre dilatoire.

A Kinshasa, l’ONG de défense des droits de l’Homme Action congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a appelé à la libération de trois militants d’un parti d’opposition, les Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus) détenus selon elles à l’Agence nationale de renseignement.

Joseph Olenghankoy, président des Fonus, a déclaré à l’AFP que ces trois personnes (deux membres des jeunesses du mouvement et une coordonnatrice septuagénaire), avaient été arrêtés le 5 novembre.

Nous avons la confirmation qu’ils ont été arrêtés, a déclaré à l’AFP José Maria Aranaz, directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme en RDC.

Nous sommes très préoccupés par la multiplication d’arrestations arbitraires contraires à l’esprit de l’organisation d’un processus électoral crédible, a-t-il ajouté.

Dans une déclaration publiée lundi à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU demande au gouvernement congolais et à ses partenaires nationaux de veiller à ce que les élections se déroulent sans encombre dans les délais prévus par la Constitution, en particulier la présidentielle.

Romandie.com avec(©AFP / 10 novembre 2015 17h41)

Attentat en Tunisie: hommages et premières arrestations

juin 29, 2015

La Tunisie a annoncé lundi les premières arrestations après le pire attentat de son histoire, commis il y a trois jours dans un hôtel en bord de mer. Les ministres allemand, français et britannique de l’Intérieur se sont rendus sur place.

Vendredi, un étudiant tunisien de 23 ans a tué 38 personnes à Port El Kantaoui, près de Sousse, au sud de Tunis, avant d’être lui-même abattu. Les victimes sont en majorité des touristes étrangers. La Grande-Bretagne a payé le plus lourd tribut avec – probablement – une trentaine de morts.

L’attentat a été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). Cette organisation ultraradicale sème la terreur dans plusieurs pays arabes, notamment en Syrie et en Irak où elle occupe de larges pans de territoire.

Le ministre tunisien de l’Intérieur Najem Gharsalli a annoncé les premières arrestations. « Nous avons commencé par arrêter un premier groupe, dont le nombre est important, du réseau qui était derrière ce criminel terroriste », a-t-il dit en allusion à l’auteur de l’attaque. Il n’a cependant pas précisé le nombre ou l’affiliation des personnes arrêtées.

« Moments difficiles »
M. Gharsalli s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’hôtel Imperial Marhaba, où a eu lieu la tuerie. Il était accompagné de ses trois homologues européens, le Français Bernard Cazeneuve, l’Allemand Thomas de Maizière et la Britannique Theresa May.

« Je promets aux victimes que ces tueurs criminels seront présentés à la justice pour être punis de manière juste », a-t-il dit. Il a remercié ses homologues européens de leur présence « en ces moments difficiles ».

Fleurs sur la plage
Theresa May a assuré que « les terroristes ne l’emporteront pas. Nous serons unis (…) pour défendre nos valeurs ». Dix-huit Britanniques figurent parmi les 38 morts, mais ce bilan pourrait s’alourdir et atteindre « environ 30 » morts, selon Londres.

Avant leur conférence de presse, les quatre ministres se sont recueillis, une gerbe de fleurs à la main, avant de les déposer sur le site du drame.

Les autorités tunisiennes ont affirmé avoir identifié jusqu’ici 20 des 38 victimes. Parmi elles, des ressortissants belges, allemands, irlandais et portugais. Trente-neuf autres personnes ont été blessées.

Lundi, sur les lieux du carnage, des fleurs continuaient d’être déposées avec ces messages: « Nous sommes désolés », « Nous sommes musulmans, pas terroristes ».

Armer la police touristique
Le 18 mars, la Tunisie avait déjà été frappée en plein coeur par un attentat au musée du Bardo, dans la capitale. Deux Tunisiens avaient tué 22 personnes (21 touristes étrangers et un policier), avant d’être abattus. Là aussi, l’EI avait revendiqué l’attaque.

Après l’attaque de vendredi, le gouvernement a décidé d’armer la police touristique pour protéger hôtels, plages et sites touristiques. Elle sera aussi renforcée dès mercredi par un millier d’agents de sécurité supplémentaires. Tunis va aussi fermer toutes les mosquées hors du contrôle des autorités et « diffusant un discours de haine », selon M. Gharsalli.

Destination phare
Avec 1000 km de littoral, d’innombrables plages et des sites archéologiques de renommée internationale, la Tunisie a très longtemps été l’une des destinations phare des tours opérateurs européens. Mais depuis la révolution de 2011, bouleversements politiques, tensions économiques et sociales et montée du djihadisme ont pesé sur le secteur crucial du tourisme.

Depuis 2011, des dizaines de soldats et policiers ont été tués par des djihadistes en Tunisie. Parallèlement, ce pays fournit le plus gros contingent de ressortissants – environ 3000 – à des groupes extrémistes en Syrie, en Irak et en Libye.

Romandie.com

Arrestations en Inde dans une affaire de tricherie scolaire

mars 22, 2015

La police indienne a annoncé dimanche un millier d’arrestations après la diffusion à la télévision d’images d’amis et de parents escaladant les murs d’un centre d’examen scolaire pour aider les candidats. Tricheurs et complices ont été placés en détention préventive.

Ces images, qui se sont répandues comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, montrent des dizaines de personnes armées de téléphones portables et d’antisèches accrochées aux fenêtres d’un immeuble de quatre étages, dans l’Etat du Bihar.

Détention provisoire
Sur d’autres images, on peut voir du personnel scolaire et des policiers observer sans réagir les mêmes scènes dans plusieurs centres d’examen qui organisent actuellement les épreuves de fin d’études secondaires, équivalent du baccalauréat.

Placés en détention provisoire, les tricheurs et leurs complices doivent s’acquitter d’une caution de 2000 roupies (environ 30 francs) au minimum pour recouvrer la liberté, a indiqué un haut responsable de la police du Bihar, Gupteshwar Pandey.

Romandie.com

Guinée : le gouvernement dément la mort en détention du commandant « AOB »

juillet 26, 2011

Alpha Oumar Barry a été gravement blessé, mais « ses jours ne sont plus comptés » affirme le magistrat chargé de l’enquête sur l’attaque de la résidence d’Alpha Condé. Une mise au point après que plusieurs sites internet guinéens ont annoncé, mardi, la mort du militaire.

Le commandant Alpha Oumar Barry (AOB), suspecté d’être le chef du commando qui a attaqué le domicile du président Alpha Condé dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 juillet, n’est pas mort. Les autorités, contactées par jeuneafrique.com, démentent catégoriquement cette rumeur.

Plusieurs sites internet guinéens annoncent, mardi, la mort d’Alpha Oumar Barry, ancien responsable de la garde rapprochée du président Lansana Conté. D’après eux, le militaire aurait été gravement blessé après son arrestation par des soldats de la garde présidentielle, blessures auxquelles il aurait ensuite succombé. Selon d’autres informations, il aurait été torturé.

Contacté par jeuneafrique.com en début d’après-midi ce mardi, le ministre de la Justice, Me Christian Sow, a démenti ces informations. « À l’heure où je vous parle, je puis vous assurer qu’AOB est en vie », a-t-il déclaré.

Le commandant aurait été opéré

« Les rumeurs relatives à la mort du commandant AOB qui circulent sur des sites internet et dans certains milieux sont archi-fausses. Il est bel et bien vivant », renchérit William Fernandez, avocat général près la cour d’appel de Conakry. Le magistrat a révélé que le chef présumé du commando est arrivé à l’hôpital « gravement blessé ». Il aurait par la suite subi des opérations. Cependant, selon William Fernandez, « ses jours ne sont plus comptés ».

L’avocat général est à la tête de l’équipe d’enquêteurs chargés de faire la lumière sur cette attaque qui a fait un mort selon le bilan officiel.

AOB et trente-sept autres personnes, majoritairement des militaires, sont en détention dans le cadre de cette affaire. Le parquet de Conakry a ouvert une information judiciaire et la liste des chefs d’accusation est longue : « association de malfaiteurs, attentat contre la sûreté de l’État, assassinat sur la personne d’un des gardes du corps du président de la République, tentative d’assassinat » du président de la République, « détention illégale d’armes de guerres et de munitions, détention et consommation de drogue, destructions d’édifices et de biens mobiliers et complicité ». Les suspects risquent une peine allant de vingt ans à la perpétuité.
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Jeuneafrique.com par André Silver Konan, envoyé spécial