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Pourquoi l’écrivain ivoirien Tiburce Koffi a demandé l’asile politique en France

juin 5, 2015

Tiburce Koffi en compagnie de Venance Konan, le 19 janvier 2011 à Paris.
Tiburce Koffi en compagnie de Venance Konan, le 19 janvier 2011 à Paris. © Vincent Fournier pour J.A.

En l’espace de quelques heures seulement, jeudi, le journaliste, écrivain et musicien ivoirien Tiburce Koffi a été incarcéré en cellule de rapatriement à l’aéroport de Roissy avant d’obtenir l’entrée sur le territoire français au titre du droit d’asile. Récit de cette journée rocambolesque.

Tout commence jeudi 4 juin, au terminal 2 de l’aéroport Charles de Gaulle, à Roissy. En provenance des États-Unis où il était parti, le 22 avril dernier,  rendre visite à sa famille, l’écrivain ivoirien Tiburce Koffi, ancien proche de Laurent Gbagbo devenu soutien d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010, se voit refuser l’accès au territoire français par les autorités aéroportuaires. Il lui est signifié qu’il a épuisé les 90 jours que lui autorise son visa. Un visa avec entrées multiples obtenu en janvier à Abidjan et valable jusqu’à la fin du mois de juin. Mais selon les textes en vigueur, un tel document ne donne droit qu’à 90 jours cumulables de présence sur le sol français.

C’est alors la procédure normale qui s’enclenche. Tiburce Koffi, qui est conduit en cellule de rapatriement, rappelle qu’il est un écrivain engagé, aujourd’hui en délicatesse avec le pouvoir en place en Côte d’Ivoire. C’est alors que les choses s’accélèrent. « Ils ont fait des recherches sur Google et sur Wikipédia pendant que j’étais en cellule, et quand ils ont pu vérifier la véracité de mes dire ils sont venus me faire deux propositions : retourner aux États-Unis ou faire une demande d’asile en France. » L’écrivain, surpris, opte pour la seconde proposition.

« J’ai été bien traité »

« Pendant que tout ceci m’arrivait, je priais et j’étais serein. J’avais la conviction que tout se terminerait pour le mieux », explique-t-il. Les délais pour traiter une demande d’asile peuvent aller de quelques jours à plusieurs années. Mais celle de Tiburce Koffi ne dure que quelques heures, au bout desquelles il reçoit la bonne nouvelle : sa demande d’entrée en France au titre de l’asile politique lui est accordée. Il peut donc entamer la procédure pour obtenir le droit d’asile.

Un happy end pour l’écrivain qui, avec sa « grande gueule » légendaire, ajoute : « Pendant tout ce temps j’ai été bien traité, les autorités aéroportuaires ont été courtoises, je n’ai reçu ni offense, ni violence. C’est comme ça quand on est dans un pays qui respecte les droits de l’homme. J’étais venu dans l’optique de passer quelques jours à Paris afin de rencontrer mon éditeur et me voilà ‘réfugié politique’. C’est peut-être un signe pour me dire que je ne devais pas rentrer en Côte d’Ivoire », explique l’écrivain, qui est récemment devenu croyant.

« Je ne fais pas du pouvoir en place mon épouvantail »

Car Tiburce Koffi envisageait de rentrer à Abidjan avant la fin de ce mois de juin, malgré les dissuasions de ses proches qui l’estiment menacé. « Je voulais partir à Abidjan pour voir ce qui allait m’arriver, explique-t-il. On ne peut pas vouloir tuer quelqu’un juste pour un livre qui dérange. À mon niveau, je ne fais pas du pouvoir en place un épouvantail », dit-il, un brin amusé.

Le livre qui dérange s’intitule « Non à l’appel de Daoukro ». Le journaliste y dénonce vigoureusement l’alliance entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Un livre qu’il qualifie lui-même de « navet » mais qui, paradoxalement, est le mieux vendu de toutes ses œuvres. Pour le journaliste, une conclusion s’impose : « Si les Ivoiriens se l’arrachent, c’est que mon livre dit des choses qui intéressent et interpellent le peuple, ce qui devrait pousser le régime en place à se remettre en cause. »

Jeuneafrique.com par Landry Ponou

Le Venezuela conseille à ses habitants de renoncer à Facebook

juillet 11, 2013

Une ministre vénézuélienne a appelé mercredi ses compatriotes à fermer leurs comptes Facebook pour ne pas servir à leur corps défendant d’informateurs à la CIA américaine. Le Venezuela avait auparavant offert l’asile politique à Edward Snowden.

L’informaticien américain avait affirmé que les agences comme la CIA se procuraient des données auprès des géants de l’informatique et de l’internet, comme Facebook.

« Camarades: fermez vos comptes Facebook, vous travaillez gratuitement comme informateurs pour la CIA. Tirez les leçons de l’affaire Snowden! », a écrit sur son compte Twitter la ministre des Affaires pénitentiaires, Iris Varela.

« Les pays et les individus qui ont subi l’espionnage gringo devraient attaquer les Etats-Unis en justice pour obtenir un dédommagement. Nous allons mettre l’économie américaine en faillite! », a ajouté la ministre, une des plus ferventes partisanes de l’ancien président Hugo Chavez.

Washington accuse la Chine

Cette déclaration survient alors que le vice-président américain Joe Biden a appelé la Chine à cesser de procéder à des « vols » via le piratage informatique, à l’ouverture de discussions annuelles à Washington entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales.

Les Etats-Unis accusent la Chine de mener des attaques informatiques contre leur administration et leurs entreprises. Une étude récente indiquait que le vol des secrets de l’Amérique coûtait à Washington des centaines de milliards de dollars chaque année.

Pékin répond toujours qu’il est lui aussi victime de piratage informatique, une accusation alimentée le mois dernier par les révélations d’Edward Snowden.

Romandie.com

Snowden a accepté la proposition d’asile du Venezuela

juillet 9, 2013

MOSCOU – L’ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, confiné dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo depuis 17 jours, a accepté la proposition d’asile politique du président du Venezuela, Nicolas Maduro, a déclaré jeudi un responsable du Parlement russe.

Comme on pouvait s’y attendre, Snowden a accepté la proposition d’asile politique de Maduro, a écrit le président de la commission des Affaires étrangères de la chambre basse (Douma) du parlement, Alexeï Pouchkov, sur son compte Twitter.

Il semble que cette option soit la plus sûre pour Snowden, a ajouté ce parlementaire proche du pouvoir.

Le message a cependant été retiré du compte Twitter peu après.

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, avait confirmé lundi avoir reçu la demande d’asile d’Edward Snowden. Celui-ci devra décider quand il prendra un avion, s’il veut finalement venir ici, avait-il ajouté.

Il n’y a pas de vol direct entre la Russie et le Venezuela, et Edward Snowden devrait le cas échéant faire escale à Cuba.

Snowden, recherché par les Etats-Unis pour espionnage, est resté invisible depuis son arrivée le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, en provenance de Hong Kong où il s’était rendu après avoir quitté son pays.

Romandie.com avec (©AFP / 09 juillet 2013 17h12)

Evo Morales annonce qu’il offrira l’asile à Edward Snowden s’il le lui demande

juillet 6, 2013

LA PAZ – Le président bolivien, Evo Morales, a annoncé samedi qu’il offrirait l’asile politique à l’ex-consultant américain de la NSA, Edward Snowden, si celui-ci le lui demandait, lors d’un discours devant des agriculteurs à Oruro, dans le sud-ouest de la Bolivie.

En signe de protestation, je voudrais dire aux Européens et aux Américains du nord : maintenant, nous allons accorder l’asile si cet Américain persécuté par ses compatriotes nous le demande. Nous n’avons pas peur, a assuré le président bolivien.

M. Morales a précisé qu’il était disposé à accorder l’asile pour des raisons humanitaires aux personnes persécutées politiquement pour avoir dénoncé l’espionnage pratiqué par les Etats-Unis.

Selon le site WikiLeaks, qui soutient Edward Snowden, ce dernier a déposé des demandes d’asile auprès de 27 pays.

Le Venezuela et le Nicaragua ont déclaré vendredi être disposés à accorder l’asile à Edward Snowden bloqué depuis 14 jours dans la zone de transit d’un aéroport de Moscou.

Snowden, un ex-consultant de l’agence américaine de renseignement NSA, est recherché par la justice de son pays qui l’accuse d’espionnage pour avoir remis à la presse des informations sur un programme mondial de surveillance mis en place par Washington.

Romandie.com

PHOTO Lady Gaga rend visite à Julian Assange

octobre 9, 2012

 

Double peine

 
Julian Assange devrait le savoir mieux que quiconque : personne n’est jamais à l’abri, nulle part.

Imaginez, vous avez 8 ans et une grosse grippe. Rien à faire, plus rien à lire, vous vous ennuyez ferme, le spleen vous gagne quand tout à coup, petit miracle, on vous annonce une visite. La porte s’ouvre : bam ! Madame Dubois, votre prof de 74 ans qui vient vous apporter les devoirs et vous tenir la jambe ! Eh bien dites vous qu’à côté de ce qu’a vécu récemment Julian Assange, vous avez eu du bol.

Julian Assange, souvenez-vous, c’est ce cyber activiste australien à la tête du site internet Wikileaks. Accusé de viol en août 2010 en Suède, Julian Assange est arrêté à Londres puis libéré sous caution. Le 19 juin 2012, il entre dans l’Ambassade Equatorienne de la capitale britannique pour demander l’asile politique. Demande à laquelle l’Equateur a répondu favorablement en août.

Problème pour Assange : s’il met un pied en dehors de l’ambassade, il sait qu’il sera arrêté manu militari par la police anglaise et renvoyé en Suède. Julian vit donc depuis cet été confiné dans la centaine de mètres carrés de l‘ambassade équatorienne.

Comme si cet enfermement ne suffisait pas, le pauvre vieux vient de recevoir la visite de Lady Gaga. Une sorte de Madame Dubois puissance 1000. On imagine Assange, prévenu de son arrivée, courant dans les couloirs, cherchant une cachette sous un bureau, dans les toilettes, montant quatre à quatre les escaliers, se glissant sous le lit, paniqué… peine perdue, la chanteuse a visiblement réussi à lui mettre la main dessus si l’on en juge par la photo qu’elle vient de poster sur son compte Twitter.

Elle pose, tout sourire aux côtés du charismatique activiste. Et si vous regardez bien, là, attentivement dans ses yeux à lui, vous verrez cette petite lueur tremblotante tout au fond. L’expression de ce sentiment imperceptible qu’on appelle la trouille…

Voici.fr par P.S.B

Julian Assange : « Arrêter les menaces envers WikiLeaks »

août 19, 2012
Julian Assange a appelé aujourd’hui les États-Unis à arrêter « la chasse aux sorcières » envers WikiLeaks. Il a également demandé la libération du soldat américain Bradley Manning, soupçonné d’avoir livré à l’organisation des documents militaires sur la guerre en Irak. « Si Bradley Manning a fait ce dont on l’accuse, alors il est un héros. Il est actuellement traité comme un prisonnier politique », a-t-il expliqué.

« Menacer WikiLeaks, c’est menacer la société dans son ensemble », a déclaré Julian Assange sur le balcon de l’ambasse de l’Equateur de Londres. « S’il y a unité dans la répression, alors il doit y avoir de l’unité en retour pour la combattre ».

Le fondateur de l’organisation s’exprimait depuis l’ambassade de l’Equateur où il a trouvé refuge depuis deux mois. Quito a accordé mercredi à Julian Assange l’asile politique, mais l’homme ne peut pas sortir du bâtiment sans se faire arrêter par les forces de police britannique. « Si ces dernières n’ont pas tenté d’entrer en effraction dans l’ambassade, c’est parce que le monde entier a les yeux braqués sur eux », a estimé le fondateur de WikiLeaks.

Assange a parlé pendant une dizaine de minutes, juste au-dessus de la tête des policiers britanniques qui veulent l’arrêter, avant de rentrer dans l’ambassade sans être inquiété.

Lefigaro.fr

Un athlète profite des JO pour demander l’asile politique

juillet 27, 2012

Crédits photo : MARK RALSTON/AFP
 
Un coureur d’Afrique de l’Ouest a déclaré à un commissariat de police qu’il faisait l’objet de persécutions dans son pays. Ce n’est pas la première fois qu’un sportif profite d’une compétition internationale pour s’enfuir.
Certains athlètes ne vont pas aux Jeux olympiques de Londres pour remporter des médailles. Ils visent quelque chose d’autrement plus précieux à leurs yeux: l’asile politique. Ainsi, n’attendant même pas le début des épreuves, un coureur d’Afrique de l’Ouest s’est enfui de son camp d’entraînement dans le Yorkshire, révèle jeudi le tabloïd britannique The Daily Mail. Le jeune homme, dont l’identité n’est pas connue, s’est présenté dans un commissariat à Leeds pour déclarer qu’il était persécuté dans son pays et demander le droit d’asile. Les services de l’immigration sont en train d’étudier son cas. Selon le quotidien, sa démarche devrait probablement l’empêcher de participer à la compétition.

Si ce jeune sportif est le premier à se manifester ainsi, son cas ne devrait pas être isolé. L’office de l’immigration britannique craint que 2% des sportifs, officiels et fans, notamment d’origine africaine et moyen-orientale, pourraient tenter de profiter de leur présence pour réclamer l’asile, ou pour «disparaître» et rester clandestinement en Europe. Certains pourraient par ailleurs suivre le conseil de Mark Stephens. Cet avocat britannique a appelé en mai les athlètes gays et lesbiennes venant de pays réprimant l’homosexualité à en profiter pour demander l’asile, comme le permet depuis 2010 une décision de la Cour suprême britannique.

Soucieux d’éviter un afflux d’immigrés illégaux, le gouvernement britannique a pris des mesures strictes concernant les 20 000 personnes non issues de l’UE ayant reçu un visa de six mois pour les JO: interdiction formelle de se marier, d’entamer des études ou de prendre un emploi durant le séjour. Et les visiteurs doivent prouver qu’ils ont assez d’argent pour s’entretenir pendant six mois et pour payer le billet de retour. Empruntes digitales et scanner facial sont également prévus à l’arrivée.

Une tradition de longue date

La disparition d’athlètes à l’occasion de compétitions internationales est une tradition de longue date. Pendant la guerre froide, ces défections étaient favorablement accueillies par les pays occidentaux. Aux JO de 1956 à Melbourne, 45 sportifs hongrois avaient profité de la compétition pour demander l’asile, avec le soutien des États-Unis. Mais les pays riches ne sont plus aussi hospitaliers et voient désormais d’un mauvais œil ce phénomène récurrent.

La Grande-Bretagne, en l’occurrence, est habituée. Rien que l’année dernière, aux Jeux du Commonwealth qui se déroulaient à Manchester, deux athlètes camerounais de 16 ans ont pris la fuite de l’aéroport juste avant de prendre le vol de retour. En 2008, six coureurs érythréens étaient restés à Edimbourg lors d’un championnat de cross-country. Après les Jeux du Commonwealth de 2002, encore à Manchester, la Sierra Leone n’a récupéré que 10 joueurs sur 30, les autres s’étant évaporés après la cérémonie de clôture. Et les sportifs n’attendent pas toujours la fin de la compétition pour faire la belle. Lors de l’Open de golfe de 2002 en Écosse, sur 58 joueurs du Nigeria et du Ghana, seulement 5 ont foulé le terrain de golf, les autres se sont évadés aussitôt après avoir atterri.

Le Royaume-Uni n’est bien sûr pas le seul pays à nourrir, pour les sportifs en déplacement, l’espoir d’une vie meilleure. En 2006, quatre footballeurs érythréens ont demandé l’asile politique au Kenya au moment d’un match de la Ligue des champions d’Afrique. À l’issue des IVe Jeux de la francophonie en 2001, 106 athlètes ont réclamé l’asile politique au Canada. Au début des années 1990, l’équipe de football éthiopienne a saisi l’opportunité d’une escale à Rome pour faire défection. Arrivée en Égypte, où elle devait participer à un match de la Coupe d’Afrique des nations, la sélection nationale était amputée de près de la moitié de son effectif. Après les JO d’Atlanta en 1996, c’est aussi la quasi-totalité de l’équipe de basket féminine de l’ex-Zaïre qui en a profité pour rester aux États-Unis.

Les équipes cubaines de base-ball, de football, de judo et de boxe subissent aussi régulièrement des désertions. La judokate Yurisel Laborde, double championne du monde et médaillée de bronze olympique à Athènes, a notamment profité des Jeux panaméricains organisés en mai 2008 à Miami pour demander l’asile politique aux États-Unis. L’année d’avant, Odlanier Solis, Yan Barthelemy et Yuriorkis Gamboa, tous trois boxeurs médaillés d’or aux Jeux d’Athènes, ont profité d’un déplacement au Venezuela pour s’évanouir dans la nature.

Lefigaro.fr par Laura Raim