Posts Tagged ‘Assassinat’

Canada-Québec: La mère de la petite Maélie plaide coupable d’homicide involontaire

mars 6, 2023
Gros plan de l'enfant

La petite Maélie Brossoit-Nogueira a été tuée par sa mère lourdement intoxiquée en juillet 2020, à Montréal. Photo: Radio-Canada/Famille de Maélie Nogueira

Stéphanie Brossoit, qui était accusée d’avoir tué sa fille âgée de six ans, le 23 juillet 2020, à Montréal, a plaidé coupable lundi à une accusation d’homicide involontaire, en vertu d’un accord entre la Couronne et la défense.

Un dénouement qui a soulevé l’indignation chez certains proches de la petite victime.

La femme dans la trentaine, dont l’identité peut aujourd’hui être révélée, devait être jugée à compter d’aujourd’hui, au palais de justice de Montréal, pour le meurtre de sa fille survenu dans un appartement de la rue Desautels, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Photographie de Stéphanie Brossoit.

Stéphanie Brossoit a plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire à la suite d’une entente entre la Couronne et la défense. Photo : Radio-Canada/Famille de Maélie Nogueira

Il n’y aura finalement pas de procès dans la mesure où l’accusée a plaidé coupable dès le début de l’audience. Le procès devant jury devait durer cinq semaines.

Maélie Brossoit-Nogueira, six ans, avait été retrouvée gravement blessée par arme blanche dans la nuit du 22 au 23 juillet 2020 dans le logement de sa mère à la suite d’un appel fait au 911.

À l’arrivée des policiers dans l’immeuble, la mère de la petite se trouvait hors de son logement. C’est lorsque les agents ont fouillé l’appartement qu’ils ont découvert la fillette dans un état critique.

L’enfant avait été déclarée morte par les médecins quelques heures plus tard à l’hôpital. Son corps portait pas moins de 80 plaies.

Une scène de crime est établie dans une rue résidentielle.

L’enfant avait été mortellement agressée à coups de couteau dans le logement de sa mère, rue Desautels, à Montréal. Photo : Radio-Canada/Simon-Marc Charron

La mère, qui était alors âgée de 36 ans, avait été arrêtée rapidement et accusée du meurtre au second degré de sa fille dès le lendemain, soit le 24 juillet 2020.

La femme était lourdement intoxiquée le soir du drame, selon les éléments exposés par la Couronne. Elle avait notamment consommé des médicaments, du GHB et un gâteau au cannabis.

Les représentations sur la peine qui sera infligée à Stéphanie Brossoit auront lieu le 23 mars prochain.

La famille indignée

La décision de la Cour de porter seulement des accusations d’homicide involontaire contre Stéphanie Brossoit a choqué certains membres de la famille qui espèrent une peine exemplaire pour ce crime odieux.

Il est à noter que la mère de Stéphanie Brossoit avait elle-même fait un signalement à la Direction de la protection de la jeunesse concernant sa petite-fille, mais le dossier avait été par la suite fermé.

La tante de la petite victime, Manuela Pires, qui s’est adressée aux médias à la sortie de la salle d’audience en avait gros sur le cœur.

Maintenant tous les parents peuvent tuer pis quoi, ça va être six ans, sept ans qu’elle va avoir? Une peine réduite, elle va s’en sortir. Pis nous là-dedans? C’est nous les victimes, la grand-mère, le père…, a lancé Mme Pires au bord des larmes.

« Ça n’a aucun sens… Tous les parents maintenant vont tuer leur enfant pis ils peuvent s’en sortir comme ça? »— Une citation de  Manuela Pires, tante de Maélie Brossoit-Nogueira

C’est certain que c’est quelque chose qui est émotif. La mort d’un enfant, peu importe les circonstances, c’est toujours une tragédie. Encore plus lorsque ce sont des circonstances violentes, donc leur réaction est tout à fait normale, a pour sa part commenté Me Simon Lapierre, procureur aux poursuites criminelles et pénales.

L’ordonnance de non-publication sur l’identité de la victime, Maélie Brossoit-Nogueira, a été levée par la Cour à la demande du père de l’enfant. Ce qui nous permet par le fait même d’identifier publiquement la mère de l’enfant.

Avec Radio-Canada

De quoi l’assassinat de Martinez Zogo est-il le nom ?

février 26, 2023

L’onde de choc provoquée par l’assassinat du journaliste n’en finit pas de se propager à Yaoundé. Une affaire qui pourrait menacer la cohésion de la nation camerounaise.

Lors d’une cérémonie en l’honneur du journaliste Martinez Zogo, dans le quartier Elig Essono, à Yaoundé, le 23 janvier 2023. © DANIEL BELOUMOU OLOMO/AFP

La cause est entendue : la liquidation crapuleuse de Martinez Zogo, journaliste en croisade contre la pandémie de corruption au sommet du pouvoir camerounais, s’inscrit dans le cadre de la « guerre des clans » entre prétendants à la succession du président Paul Biya. D’une certaine façon, les responsabilités seraient donc déjà établies. Resterait à trouver les coupables.

Cela tombe bien : un peuple d’ordinaire sevré de « justice » réclame, bave aux lèvres, des têtes: #JusticeForZogo. Un pouvoir d’ordinaire épris d’injustice brûle d’impatience de les offrir. L’enquête, plus administrative que judiciaire, autorise toutes les transgressions et manipulations, certes, mais si c’est pour aboutir à la mise à mort sociale du fameux Jean-Pierre Amougou Belinga, homme de paille honni des masses, alors l’opération sera in fine un succès politique : demande populaire de « justice » satisfaite ; médias internationaux, dont l’attention incommode fortement un régime allergique à la lumière, rassurés ; once de légitimité retrouvée auprès d’un peuple désorienté. Mais qui peut croire cette affaire si simple ?

« Choc » et «colère »

Les médias locaux ont fait état du « choc » et de la « colère » ressentis par les Camerounais devant la découverte de la dépouille de Martinez Zogo. Mais le sentiment qui domine dans les esprits est la peur. Ce n’est pas tant la mort d’un homme, dont les Camerounais sont malheureusement coutumiers, qui a heurté les consciences, mais les circonstances dans lesquelles celle-ci a été provoquée. Jambe brisée. Doigts coupés. Rectum défoncé, et autres abominations. La sœur aînée de la victime s’est émue de l’inhumanité de cet acte : « Même à ton pire ennemi, tu ne peux faire ça… »

Si l’on s’en tient aux premiers éléments de l’enquête distillés par des fuites savamment orchestrées, le journaliste aurait été assassiné par des professionnels. C’est donc en toute conscience qu’ils ont décidé de torturer leur victime, de la mutiler, mais surtout de laisser sa dépouille en « libre accès ». Elle devait être découverte, le victime, identifiée. Comme si l’acte en lui-même, pour atroce qu’il soit, était incomplet aux yeux des commanditaires en l’absence de publicité. Comme si celle-ci, par l’effet de sidération qu’elle produirait sur les esprits, donnerait son plein sens à ce crime.

D’une certaine façon, Martinez Zogo ne serait pas vraiment mort sans le spectacle macabre de son exécution. Les assassins du journaliste et, derrière eux, les donneurs d’ordre, avaient pour objectif de provoquer la terreur. Martinez Zogo a été victime d’un acte terroriste.

Loin d’être une exception, la déshumanisation à laquelle faisait allusion la sœur aînée de Martinez Zogo tend à devenir la norme. Et une nécessité. Certaines réactions de journalistes ont pu surprendre, tant ces derniers semblaient découvrir, à la faveur de ce crime abominable, la nature de l’État camerounais.

Un État engagé depuis sept ans, dans les régions anglophones, dans une guerre contre-insurrectionnelle, avec son cortège d’atrocités, d’abominations et de crimes contre des civils – certes commis des deux côtés. Ces villages incendiés, ces exécutions sommaires, ces actes de torture, ces abus quotidiens ont bien suscité quelques remous au sein du corps social. Mais rien de nature à ébranler les ardeurs du régime.

Légendaire fatalisme

Dans le sillage de l’élection présidentielle de 2018, nous avons assisté au pilonnage en règle d’un parti coupable de faire de la politique : leaders séquestrés et embastillés sans autre forme de procès ; militants et sympathisants, dont de nombreux jeunes, pourchassés, persécutés, et parfois poussés à l’exil. Des actes terrifiants que le corps social camerounais a, une nouvelle fois, absorbé dans son légendaire fatalisme. Et la vie a repris son cours inexorable. Mais à quel prix ?

Chaque silence légitime la transgression suivante – et la montée en gamme dans la violence qui l’accompagne. Chaque lâcheté ouvre la voie à la prochaine escalade, dans un engrenage qui n’épargnera personne. La mort de Martinez Zogo, après d’innombrables autres évènements, pose la question de la responsabilité collective du peuple dans le chaos qui vient. Elle nous tend un miroir qui nous montre nos compromissions, nos égoïsmes, notre déshonneur. Coupables ? Non. Responsables ? Assurément.

Avec Jeune Afrique

Yann Gwet

Par Yann Gwet

Analyste politique.

France-Enseignante tuée : le lycéen mis en examen pour assassinat

février 24, 2023

Le jeune homme a été mis en examen et placé en détention provisoire. Son avocat s’interroge sur son degré de responsabilité pénale.

Le lyceen a ete mis en examen pour assassinat.
Le lycéen a été mis en examen pour assassinat. © GAIZKA IROZ / AFP

Deux jours après le meurtre de l’enseignante Agnès Lassalle au lycée Saint-Thomas-d’Acquin à Saint-Jean-de-Luz, l’élève qui a poignardé sa professeure d’espagnol a été « mis en examen pour assassinat » vendredi et placé en détention provisoire, selon Thierry Sagardoytho, son avocat.

Il va être incarcéré « dans un lieu dont la destination doit être tenue confidentielle », a-t-il ajouté après la présentation aux magistrats de l’adolescent de 16 ans. « C’est un établissement qui prendra en compte et sa jeunesse et les soins dont il a besoin. »

« Nous parlons d’un jeune inconnu des radars judiciaires et éducatifs, qui est soudainement passé à l’acte, au prix de motivations personnelles que je m’interdis de mettre sur la place publique mais qui ont besoin d’être sondées, appréciées, testées par des psychiatres », afin de déterminer si son discernement était « entier », ou « au contraire aboli, ou éventuellement altéré ».

Quel degré de responsabilité pénale ?

« Il faudra aller bien au-delà de l’examen sommaire », a ajouté l’avocat qui s’est dit « effaré de lire le compte rendu » fait à la presse du premier examen psychiatrique dont a fait l’objet l’adolescent en garde à vue. Jeudi, le procureur de la République à Bayonne, Jérôme Bourrier, avait déclaré que ce premier examen avait révélé « une forme d’anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » et « des éléments de dépression évoluant depuis une année », mais « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aiguë ».

« L’adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale sous réserve des expertises qui devront être ordonnées et d’une possible altération de son discernement », avait ajouté le procureur. Mais son avocat s’interroge sur son degré de responsabilité pénale.Pour lui, cette première expertise « fait totalement l’impasse sur la tentative de suicide » de l’adolescent en octobre 2022, évoquée par le procureur, « et les prescriptions médicales dont il était l’objet ». Cette tentative de suicide « questionne considérablement au regard de ce qui lui est aujourd’hui reproché », a-t-il poursuivi. « La prise en charge était-elle adaptée ? Des signes avant-coureurs ont-ils été décelés ? Visiblement, non. » Selon l’avocat, « lorsqu’il raconte les faits, à mon sens, ce n’est pas lui qui agit. Lorsqu’on parle à la troisième personne de soi-même, je m’interroge sur une possible dissociation de personnalité. »

« Ce n’est pas une expertise digne de ce nom, c’est un avis », a ajouté l’avocat pour qui « les vérités d’aujourd’hui risquent fort de ne pas être celles de demain ». « Je ne veux pas brosser le portrait d’un jeune homme dont je n’ai pas la compétence pour dire de quoi il souffre […] mais beaucoup de ceux qui le connaissent devinent qu’il y a une problématique […] une sorte de noyade, de souffrance intime qui a pu mener à l’irréparable », a-t-il poursuivi.

L’adolescent « est évidemment ravagé par le geste qu’il a commis et qui lui est reproché », a également souligné l’avocat dressant le portrait d’un « garçon brillant dans les disciplines scientifiques, visiblement moins à l’aise dans la langue espagnole ». Selon lui, les parents du jeune homme sont « abasourdis » et « écrasés ».

Vendredi matin, à 8 heures, les élèves du collège-lycée Saint-Thomas-d’Aquin, établissement catholique privé réputé pour son calme et ses résultats scolaires, ont à nouveau afflué à l’heure de l’ouverture du portail, sous les yeux de trois policiers postés à l’entrée.

Le Point par L.L. avec AFP

Qui en voulait au journaliste Martinez Zogo ?

janvier 23, 2023

Au Cameroun, le directeur de la radio Amplitude FM était porté disparu depuis plusieurs jours. Son corps a été retrouvé le 22 janvier au matin. Une enquête a été ouverte et plusieurs associations de journalistes dénoncent un « assassinat ».

Martinez Zongo était l’animateur vedette d’une émission quotidienne, Embouteillage, sur la radio camerounaise Amplitude FM. © DR.

Il était porté disparu depuis le 17 janvier. Le corps sans vie de Martinez Zogo, 51 ans, directeur général de la radio privée Amplitude FM, a été découvert le 22 janvier au matin, aux environs de la localité Soa, à la périphérie nord de Yaoundé. L’information a été confirmée par le porte-parole du gouvernement, René-Emmanuel Sadi, qui indique dans un communiqué daté du même jour que la dépouille a été retrouvée dans un « état de décomposition avancée ».

« Sévices corporels »

Charly Tchouemou, rédacteur en chef d’Amplitude FM, a assuré avoir reconnu la victime. Les autorités précisent quant à elles que l’épouse de Martinez Zogo a formellement reconnu ses effets personnels et que le journaliste « a subi d’importants sévices corporels ». Son corps a été transporté dans la journée à l’hôpital central de Yaoundé pour y être autopsié et, ce dimanche, une foule nombreuse s’était réunie devant l’établissement, ainsi que de nombreux éléments des forces de l’ordre. Le gouvernement a fait savoir qu’une enquête avait été ouverte pour retrouver « les auteurs de ce crime odieux, inqualifiable et inadmissible ».

L’opposition et des organisations de défense de la presse dénoncent un « assassinat ». Disparu dans des circonstances troubles, Zogo était l’animateur vedette d’une émission quotidienne, Embouteillage, diffusée du lundi au vendredi et très écoutée dans la capitale camerounaise. Une enquête avait été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de sa disparition, selon une source policière.

« Assassinat odieux »

À l’antenne, ce journaliste engagé abordait régulièrement des affaires de corruption, n’hésitant pas à mettre en cause nommément des personnalités importantes. Il avait notamment été détenu préventivement deux mois en 2020 dans une affaire où il était accusé de diffamation. Le Comité de protection des journalistes (CPJ) avait alors réclamé sa libération et exhorté le gouvernement à dépénaliser cette infraction.

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun a exprimé dans un communiqué sa « consternation », dénonçant un « assassinat odieux » et appelant les travailleurs des médias à se vêtir de noir le 25 janvier pour marquer leur deuil. L’International Press Institute, organisation de défense de la liberté de la presse basée à Vienne, a exhorté les autorités camerounaises à « enquêter rapidement sur le meurtre horrible du journaliste Martinez Zogo et veiller à ce que les coupables soient traduits en justice ».

L’opposition politique s’est également indignée, à l’image du député de l’opposition du Social Democratic Front (SDF), Jean-Michel Nintcheu, qui a dénoncé dans un communiqué un « crime » qui « ne saurait rester impuni ».

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) affirmait vendredi que Zogo avait été « enlevé » le 17 janvier aux alentours de 20 h devant un commissariat de la périphérie de Yaoundé. Il a bien été vu pour la dernière fois devant un poste de gendarmerie, avait confirmé une source policière, qui ajoutait ne « pas disposer d’indices pour affirmer qu’il s’agit d’un enlèvement ».

CHACUN DE NOUS PEUT SE RETROUVER DANS CETTE SITUATION POUR QUELQUE CHOSE QU’IL AURAIT PEUT-ÊTRE DIT

« Il y a de nombreuses zones d’ombres concernant les circonstances de son enlèvement brutal. Les autorités doivent lancer une enquête rigoureuse, approfondie et indépendante pour établir toute la chaîne de responsabilité et les circonstances qui ont conduit à ce triste événement », a déclaré Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne pour RSF.

Dimanche, plusieurs chaînes de télévision camerounaises ont dédié leurs programmes à cet événement. Interrogée sur la chaîne Info TV, la romancière Calixthe Beyala s’est dite « abattue, attristée. Je savais qu’il était mort dès qu’on a annoncé qu’il était enlevé. On peut se poser la question : à qui le tour ? Chacun de nous peut se retrouver dans cette situation pour quelque chose qu’il aurait peut-être dit ».

Par Jeune Afrique (avec AFP)

RDC-Justice : un mandat d’arrêt international contre John Numbi

décembre 17, 2022

Le général en exil est recherché pour le rôle joué dans le double assassinat des défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

Le général John Numbi /DR

Dans une correspondance, le ministre des Affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula, demande à l’ambassadeur du Zimbabwe en République démocratique du Congo (RDC) de transmettre au BCN-Interpol/Harare/Zimbabwe, la commission rogatoire internationale,  le mandat d’arrêt international à l’encontre du général d’armée John Numbi, en exil au Zimbabwe depuis mars 2021. Ce mandat d’arrêt a été lancé par l’auditorat général des Forces armées de la RDC.

Le général John Numbi, rappelons-le, a fui le pays en mars 2021 dans un contexte marqué par la rupture de l’alliance entre Félix-Antoine Tshisekedi et son prédécesseur, Joseph Kabila. Ce proche de l’ancien président est depuis exilé au Zimbabwe et tout le temps soupçonné de préparer une déstabilisation à partir de ce pays de l’Afrique australe. François Beya, l’ancien conseiller spécial en matière de sécurité du chef de l’État, a été notamment reproché lors de son arrestation en février dernier d’entretenir de liens avec le groupe de John Numbi, dont un voyage non signalé au Zimbabwe.

Le nom de John Numbi est surtout associé à l’affaire de l’assassinat, en juin 2010, de deux activistes des droits de l’homme, dont Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Le corps de ce dernier n’a jamais été retrouvé jusqu’à ce jour. Pour les activistes des droits de l’homme et la famille des deux défenseurs des droits de l’homme, John Numbi est le suspect numéro 1 dans ce double meurtre, étant considéré et cité par ses collaborateurs comme le donneur d’ordres. Dernièrement, une bonne cargaison d’armes de guerre a été découverte dans une de ses résidences, dans la commune de la Gombe.

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza 

Des archives sur l’assassinat du président Kennedy rendues publiques

décembre 15, 2022
Des archives sur l'assassinat du president Kennedy rendues publiques
Des archives sur l’assassinat du président Kennedy rendues publiques© AFP/Archives/-

Les Archives nationales américaines ont rendu publics jeudi plus de 13.000 documents liés à l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963, évènement qui a provoqué la stupeur du monde entier et d’innombrables spéculations jusqu’à aujourd’hui.

Mais la Maison Blanche, citant des inquiétudes concernant la sécurité nationale, a bloqué la publication de milliers d’autres. Un lot d’archives sur cette affaire avait déjà été déclassifié en décembre 2021.

Selon les Archives nationales, ce sont désormais 97 % des environ cinq millions de pages du dossier qui sont accessibles à tous.

Le président démocrate Joe Biden a indiqué dans une note qu’un nombre « limité » de documents ne pourraient pas être rendus publics, une mesure « nécessaire » afin de « prévenir des dommages sur la défense militaire, les opérations de renseignement, les forces de l’ordre ou la politique étrangère ».

De précédentes demandes de maintien de la confidentialité de certains documents avaient émané de la principale agence de renseignement américaine, la CIA, et de la police fédérale, le FBI.

Théories du complot

Selon les historiens spécialistes de John F. Kennedy, il est peu probable que les archives maintenues secrètes contiennent des révélations explosives ou soient en capacité d’éteindre les théories du complot autour de cet événement qui a changé la face du monde.

L’assassinat du très populaire président américain, le 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas, a donné lieu à de nombreuses spéculations et supputations, alimentées par des centaines de livres et de films comme celui d’Oliver Stone « JFK » (1991).

Les théories du complot ayant trait à l’assassinat de « JFK » rejettent les conclusions de la commission d’enquête dite « commission Warren » qui avait déterminé en 1964 que Lee Harvey Oswald, un ancien Marine ayant vécu en Union soviétique, avait agi seul dans l’assassinat du président Kennedy.

Il avait été tué deux jours après par un propriétaire de discothèque, Jack Ruby, au moment de son transfèrement depuis la prison municipale.

Certains pensent que Lee Harvey Oswald a été utilisé par Cuba ou l’URSS. D’autres estiment que l’assassinat a été commandité par l’opposition anticastriste cubaine avec le soutien des services secrets américains et du FBI, ou par des opposants à JFK aux Etats-Unis.

KGB

Un nombre important des documents publiés jeudi ont trait à Lee Harvey Oswald, et notamment à ses déplacements à l’étranger et les personnes qu’il a rencontrées dans les semaines, les mois, et les années avant l’assassinat.

L’un des documents relate l’interrogatoire d’un ancien agent du KGB (les services secrets soviétiques) qui affirme que Lee Harvey Oswald avait été recruté par le KGB lors de son séjour en Union soviétique, mais qu’il était considéré comme « un peu fou et imprévisible ».

L’agent affirme que le KGB n’était plus en contact avec Lee Harvey Oswald après son retour aux Etats-Unis, et que le KGB ne l’avait « jamais chargé de tuer le président Kennedy ».

Un autre document datant de 1991 cite une autre source au sein du KGB affirmant que Lee Harvey Oswald n’avait « à aucun moment été un agent contrôlé par le KGB », bien que les services secrets soviétiques l’aient « surveillé de près et constamment durant son séjour en URSS ».

En 2017, Donald Trump avait rendu publics certains documents liés à l’assassinat du 35e président américain, conformément à une loi du Congrès de 1992 exigeant que les documents liés au président Kennedy soient publiés, dans leur ensemble et sans caviardage, sous 25 ans.

Par Le Point avec AFP

Canada: Le trafiquant de drogue Vincenzo Armeni a été assassiné à Laval

octobre 25, 2022
Le corps d'un homme est au sol, recouvert d'une couverture.

Un homme dans la soixantaine a été tué par balles sur le terrain d’un centre commercial situé sur la voie de desserte de l’autoroute 440, près du boulevard Le Corbusier, à Laval. Photo : Radio-Canada/Simon-Marc Charron

Selon nos informations, Vincenzo Armeni, un trafiquant de drogue de 66 ans, a été abattu mardi matin dans le stationnement d’un centre commercial de Laval.

Selon le Service de police de Laval, les autorités ont été appelées vers 7 h 46 sur le terrain jouxtant un commerce de céramique, situé en bordure de l’autoroute 440, près du boulevard Le Corbusier.

Sur place, les agents ont découvert le corps inanimé d’un homme de 66 ans, atteint de projectiles d’armes à feu, gisant à côté d’un VUS blanc. Son décès a été constaté sur les lieux.

Le Service de police de Laval n’a pas confirmé l’identité de la victime.

Peu après ces événements, la police a découvert un VUS noir incendié dans un stationnement à l’intersection de la 71e Avenue et de la 1re Rue, dans le quartier Chomedey, à Laval. Ce véhicule pourrait être lié à cet assassinat.

Un poste de commandement de la police de Laval est sur place. Des enquêteurs de la Sûreté du Québec ont également été dépêchés sur les lieux du crime.

La carcasse d'une voiture incendiée.

Un véhicule utilitaire sport a été retrouvé incendié à quelques kilomètres des lieux du crime, près du pont Lachapelle, dans le quartier Chomedey. Photo : Radio-Canada/Simon-Marc Charron

Vincenzo Armeni avait écopé en 2007 d’une peine de prison de 19 ans pour avoir été mêlé à l’importation de 250 kilogrammes de cocaïne.

Arrêté en 2006 dans le cadre d’une saisie record de 250 kilogrammes de cocaïne d’une grande pureté chez l’un de ses complices, Vincenzo Armeni était alors considéré comme l’un des plus grands importateurs de drogue au Canada.

Le contenu de cette saisie représentait à lui seul 10 % de toute la cocaïne saisie au Canada en 2006.

Selon les enquêteurs, Armeni aurait à l’époque entreposé jusqu’à 761 kilos de cocaïne dans la résidence de son complice. Ce qui représentait plus de 50 millions de dollars de profit possible pour l’homme qui était marié et père de deux enfants.

En octobre 2007, Vincenzo Armeni a écopé d’une peine de 19 ans de prison au palais de justice de Saint-Jérôme.

L’homme au lourd casier judiciaire bénéficiait déjà d’une libération conditionnelle pour une condamnation antérieure de 10 ans de prison reçue dans une autre affaire d’importation de cocaïne. Il avait également écopé dans le passé de deux autres condamnations de 4 ans et de 7 ans de prison pour des affaires similaires.

Vincenzo Armeni avait été libéré sous plusieurs conditions en 2020.

Avec Radio-Canada

États-Unis: Les autorités identifient le suspect qui a attaqué l’auteur Salman Rushdie lors d’un événement dans l’ouest de New York

août 13, 2022

(CNN) Salman Rushdie – un auteur célèbre et lauréat des plus grands prix littéraires du monde dont les écrits ont généré des menaces de mort – a été attaqué et poignardé au moins deux fois sur scène vendredi avant une conférence qu’il devait donner à la Chautauqua Institution dans l’ouest de New York, a déclaré la police d’État. Rushdie était sous ventilateur vendredi soir et ne pouvait pas parler, a déclaré son agent, Andrew Wylie, au New York Times.« Salman va probablement perdre un œil ; les nerfs de son bras ont été sectionnés ; et son foie a été poignardé et endommagé », a déclaré Wylie au Times. « Les nouvelles ne sont pas bonnes. »

Le suspect a été identifié comme étant Hadi Matar, 24 ans, de Fairview, New Jersey, a déclaré le commandant de la troupe de la police d’État, le major Eugene J. Staniszewski, lors d’une conférence de presse vendredi soir. La police travaille avec le FBI et les autorités locales pour déterminer le motif.

Les autorités s’efforcent également d’obtenir des mandats de perquisition pour plusieurs objets trouvés sur les lieux, notamment un sac à dos et des appareils électroniques, a déclaré Staniszewski. Les autorités pensent que le suspect était seul mais enquêtent « pour s’assurer que c’était le cas », a ajouté Staniszewski.

Le traitement de Salman Rushdie sur des sujets politiques et religieux délicats en a fait une figure controversée.

Le traitement par Salman Rushdie de sujets politiques et religieux délicats en a fait une figure controversée. Le suspect a sauté sur scène et a poignardé Rushdie au moins une fois dans le cou et au moins une fois dans l’abdomen, a indiqué la police d’État. Le personnel et les membres du public ont précipité le suspect et l’ont mis au sol avant qu’un soldat de l’État ne l’arrête, a indiqué la police. Rushdie a été transporté par avion d’un champ adjacent au site – dans une station balnéaire rurale à environ 70 miles au sud de Buffalo – vers un hôpital. Rushdie subissait une intervention chirurgicale dans un hôpital du nord-ouest de la Pennsylvanie, a déclaré vendredi soir à CNN le chef adjoint du département de police d’Erie, William Marucci. Henry Reese, co-fondateur de l’organisation à but non lucratif City of Asylum de Pittsburgh, qui devait rejoindre Rushdie pour discuter, a été emmené à l’hôpital et soigné pour une blessure au visage et libéré, a annoncé la police d’État. L’organisation a été fondée pour « offrir un refuge à Pittsburgh aux écrivains exilés sous la menace de persécution », selon le site Internet de la Chautauqua Institution. Les autorités travaillent avec le bureau du procureur de district pour déterminer quelles seront les accusations portées contre le suspect « une fois que nous aurons un peu plus avancé dans l’enquête et déterminé l’état de M. Rushdie », a déclaré Staniszewski. Pendant ce temps, la police de Fairview a bloqué la rue d’une maison qui serait liée au suspect et n’autorisait personne, y compris les résidents de la rue, à entrer ou à sortir de la zone. Les résidents ont ensuite été autorisés à entrer et à sortir, mais la police locale est restée stationnée à l’extérieur de la maison. Au moins deux agents des forces de l’ordre en civil et deux agents de Fairview ont été vus quittant l’allée de la maison.

L’institution a rejeté les recommandations de sécurité passées, selon des sources

La direction de l’établissement Chautauqua, le lieu qui accueille l’événement, a rejeté les recommandations passées visant à renforcer la sécurité lors des événements, ont déclaré deux sources à CNN. Les sources – à la fois au courant de la situation sécuritaire à Chautauqua et des recommandations passées – ont parlé à CNN sous couvert d’anonymat car elles n’étaient pas autorisées à parler publiquement. Les recommandations concernant les mesures de sécurité de base, telles que les contrôles des sacs et les détecteurs de métaux, ont été rejetées car les dirigeants craignaient que cela ne crée un fossé entre les orateurs et le public et ne change la culture à Chautauqua. Il n’est pas clair si ces mesures de sécurité auraient empêché l’attaque de Rushdie sur la base de ce que l’on sait actuellement de l’incident, y compris l’arme utilisée. Un témoin de l’attaque a déclaré à CNN qu’il n’y avait pas eu de fouilles de sécurité ni de détecteurs de métaux lors de l’événement. Le témoin n’a pas été identifié parce qu’il a exprimé des inquiétudes pour sa sécurité personnelle. CNN a contacté l’institution de Chautauqua et ses dirigeants pour obtenir des commentaires, mais n’a pas reçu de réponse. Sur son site Web, Chautauqua indique que leurs protocoles de sécurité peuvent se resserrer « en fonction des exigences des artistes et des conférenciers ». Ils demandent aux invités de ne transporter que de petits sacs ou des sacs en plastique transparents. « Bien que ces restrictions ne soient pas appliquées à tous les événements, nous prévoyons qu’elles pourraient être nécessaires dans certaines circonstances cette année et, à l’avenir, elles pourraient constituer le protocole standard pour tous les événements », a déclaré l’institution .Le suspect de l’attaque de vendredi avait un « laissez-passer pour accéder au terrain », a déclaré le Dr Michael E. Hill, président de l’Institution de Chautauqua, lors de la conférence de presse. Les clients peuvent acheter des laissez-passer pour assister aux programmes, a ajouté Hill. Hill a défendu les mesures de l’institution en disant: « Nous évaluons pour chaque événement ce que nous pensons être le niveau de sécurité approprié, et celui-ci était certainement celui que nous pensions important, c’est pourquoi nous avions une présence de State Trooper et Sheriff là-bas », a-t-il déclaré. Staniszewski a déclaré qu’il n’y avait aucune indication de menace pour l’événement et que le soldat de l’État était là parce que l’événement était un rassemblement de masse et à la demande de l’institution.

Ce que disent les témoins s’est passé

Rushdie a été présenté vers 10 h 45 lorsque l’agression s’est produite, selon un témoin, qui a déclaré avoir entendu des cris dans le public. Il a dit qu’un homme en chemise noire semblait « frapper » l’auteur. Le témoin, qui se trouvait à 75 pieds de la scène, n’a pas entendu l’agresseur dire quoi que ce soit ni voir d’arme. Certaines personnes dans le public ont couru pour prêter main-forte tandis que d’autres se sont attaquées à l’agresseur, a déclaré le témoin. La police d’État a déclaré qu’un médecin qui était dans le public lors de l’événement avait aidé Rushdie jusqu’à l’arrivée des secours. La gouverneure de New York, Kathy Hochul, a déclaré aux journalistes vendredi qu’un soldat de l’État « s’est levé et a sauvé la vie (de Rushdie) et l’a protégé ainsi que le modérateur qui a également été attaqué. « Voici un individu qui a passé des décennies à dire la vérité au pouvoir », a déclaré le gouverneur à propos de Rushdie. « Quelqu’un qui est sorti sans peur, malgré les menaces qui l’ont suivi toute sa vie d’adulte, semble-t-il. « Joyce Lussier, 83 ans, qui était dans la deuxième rangée de l’amphithéâtre lors de l’attaque, a déclaré que Rushdie et Reese s’étaient assis sur le côté droit de la scène lorsque soudain, un homme qui semblait être tout en noir « a vacillé à travers la scène et est allé directement à M. Rushdie. « Il est venu sur le côté gauche et a sauté à travers la scène et s’est jeté sur lui. En, je ne sais pas, deux secondes, il a traversé cette scène », a déclaré Lussier. Elle a ajouté qu’elle pouvait entendre des gens crier et pleurer et a vu des gens du public se précipiter sur la scène. « Ils l’ont attrapé tout de suite, il n’est pas du tout descendu de scène », a déclaré Lussier à propos du suspect. Peu de temps après, la foule a été priée d’évacuer, a-t-elle ajouté. Un autre témoin, un résident de longue date de Chautauqua qui a demandé à ne pas être identifié, s’est souvenu d’une agitation sur scène et d’un homme faisant environ sept à dix mouvements de coups de couteau en direction de l’auteur, qui était à moitié debout. Elle a dit avoir fui l’amphithéâtre en plein air « tremblant comme une feuille » de peur.

« Sa voix essentielle ne peut pas et ne sera pas réduite au silence »

Sur son site Internet, la Chautauqua Institution a décrit l’événement de vendredi comme « une discussion sur les États-Unis comme asile pour les écrivains et autres artistes en exil et comme foyer de la liberté d’expression créative ».

Salman Rushdie revient sur l'Inde post-coloniale 40 ans après la sortie de "Midnight's Children"

Salman Rushdie revient sur l’Inde post-coloniale 40 ans après la sortie de « Midnight’s Children »Des écrivains tels que Stephen King et JK Rowling ont exprimé leurs meilleurs vœux pour Rushdie via Twitter. Rushdie est un ancien président de PEN America, un important groupe américain de liberté d’expression pour les auteurs, qui a déclaré qu’il était « sous le choc et l’horreur à l’annonce d’une attaque brutale et préméditée ». « Nous ne pouvons penser à aucun incident comparable d’attaque publique violente contre un écrivain littéraire sur le sol américain », a déclaré la PDG de PEN America, Suzanne Nossel, dans un communiqué. « Nous espérons et croyons avec ferveur que sa voix essentielle ne peut pas et ne sera pas réduite au silence. « Penguin Random House, l’éditeur de Rushdie, a tweeté une déclaration du PDG Markus Dohle : « Nous sommes profondément choqués et consternés d’apprendre l’attaque contre Salman Rushdie alors qu’il parlait à la Chautauqua Institution à New York. Nous condamnons cette violente agression publique, et nos pensées vont à Salman et à sa famille en ces moments pénibles. »

Rushdie a été harcelé par « The Satanic Verses »

Le romancier de 75 ans, fils d’un homme d’affaires musulman prospère en Inde, a fait ses études en Angleterre, d’abord à la Rugby School, puis à l’Université de Cambridge où il a obtenu une maîtrise en histoire. Après l’université, il commence à travailler comme rédacteur publicitaire à Londres, avant de publier son premier roman, « Grimus » en 1975. Le traitement par Rushdie de sujets politiques et religieux délicats en a fait une figure controversée. Mais c’est la publication de son quatrième roman « Les Versets sataniques » en 1988 qui le hante depuis plus de trois décennies. Certains musulmans ont trouvé le livre sacrilège et il a déclenché des manifestations publiques. En 1989, feu le dirigeant iranien, l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, a qualifié Rushdie de blasphémateur et a déclaré que « les versets sataniques » étaient une insulte à l’islam et au prophète Mahomet, et a publié un décret religieux, ou fatwa, appelant à sa mort. En conséquence, l’écrivain né à Mumbai a passé une décennie sous la protection britannique. En 1999, Rushdie a déclaré à CNN que l’expérience lui avait appris « à valoriser encore plus intensément les choses que j’appréciais auparavant, comme l’art de la littérature et la liberté d’expression et le droit de dire des choses que les autres n’aiment pas. . »Cela a peut-être été une décennie désagréable, mais c’était le bon combat, vous savez. Il s’agissait de se battre pour les choses auxquelles je crois le plus contre les choses que je déteste le plus, à savoir le sectarisme, le fanatisme et la censure. « La prime contre Rushdie n’a jamais été levée, bien qu’en 1998 le gouvernement iranien ait cherché à se distancer de la fatwa en s’engageant à ne pas chercher à l’exécuter.

Mais malgré ce qui semblait être un assouplissement de la fatwa, plus récemment, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a réaffirmé l’édit religieux. En février 2017, sur le site officiel de Khamenei, on a demandé au chef suprême si la « fatwa contre Rushdie était toujours en vigueur », ce à quoi Khamenei a confirmé qu’elle l’était, en disant : « Le décret est tel que l’imam Khomeiny a publié ».

Avec Ray Sanchez, Adam Thomas, Kristina Sgueglia, Samantha Beech, Paul P. Murphy et Lauren Said-Moorhouse, Liam Reilly, David Romain, Nicki Brown, Christina Maxouris, Jonny Hallam, Artemis Moshtaghian et Mark Morales de CNN ont contribué à ce rapport.

Téhéran nie l’existence d’un projet iranien pour tuer un ex-haut responsable américain

août 11, 2022
Teheran nie l'existence d'un projet iranien pour tuer un ex-haut responsable americain
Téhéran nie l’existence d’un projet iranien pour tuer un ex-haut responsable américain© AFP/Logan Cyrus

Téhéran a rejeté jeudi les accusations « ridicules » de la justice américaine, selon laquelle un membre des Gardiens de la Révolution iraniens avait fomenté un complot visant à assassiner John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

La veille, le ministère américain de la Justice avait annoncé que Shahram Poursafi, alias Mehdi Rezayi, 45 ans, était inculpé en son absence pour avoir offert de verser 300.000 dollars à des individus aux Etats-Unis pour tuer John Bolton, qui fut également ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU.

Le complot, destiné apparemment à venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué en janvier 2020 dans une frappe américaine, a été révélé aux autorités par la personne censée assassiner M. Bolton, dont l’identité n’a pas été dévoilée.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a rejeté jeudi des accusations américaines « ridicules ».

« Les autorités judiciaires américaines ont porté des accusations sans fournir de preuves valables », a-t-il dénoncé.

L’affaire intervient au moment où le régime iranien étudie un compromis présenté par l’Union européenne pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, moribond depuis le retrait des Etats-Unis en 2018 sous l’impulsion de Donald Trump, alors conseillé par John Bolton.

Pendant des mois, Téhéran a lié tout accord à un retrait des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, de la liste noire américaine des organisations terroristes.

« Ce n’est pas la première fois que nous mettons au jour un complot de l’Iran pour se venger sur le sol américain et nous travaillerons sans relâche à dévoiler et empêcher chacune de ces tentatives », a déclaré le vice-ministre de la Justice, Matthew Olsen.

Selon l’acte d’accusation, à la fin de l’année 2021, Shahram Poursafi est entré en contact avec une personne censée mener à bien l’assassinat, qui était en fait un informateur de la police fédérale (FBI).

Cryptomonnaie

Shahram Poursafi lui a ordonné d’ouvrir un compte en cryptomonnaie, puis lui a donné l’adresse professionnelle de l’ancien conseiller de Donald Trump, avant de le presser de mettre le plan à exécution avant l’anniversaire de la mort de Qassem Soleimani.

Le puissant général iranien, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, était le chef de la Force Qods, l’unité chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens de la Révolution. Il a été tué le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone à Bagdad.

La date anniversaire passée, Shahram Poursafi a continué à pousser l’informateur à tuer M. Bolton, lui promettant un contrat d’un million de dollars visant une deuxième cible s’il réussissait.

Le FBI a publié un avis de recherche de M. Poursafi avec plusieurs photos, dont deux le montrent vêtu de l’uniforme des Gardiens de la Révolution.

« Lors de leurs échanges, la source confidentielle a plusieurs fois fait référence à M. Poursafi comme étant lié à la Force Qods. Poursafi n’a jamais nié », a noté la justice américaine.

S’il est arrêté, ce qui est peu probable car il se trouve sans doute en Iran, Shahram Poursafi risque jusqu’à 25 ans de prison.

Conséquences « sévères »

John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump d’avril 2018 à septembre 2019, considérait l’accord nucléaire de 2015 comme une « erreur stratégique majeure ». Il avait publiquement soutenu la décision de M. Trump de retirer les Etats-Unis de ce pacte, connu sous son sigle anglais JCPOA, qui vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l’Iran.

L’acte d’accusation précise que M. Bolton avait été informé du complot et a coopéré avec les enquêteurs.

John Bolton a affirmé jeudi qu’il était important de noter « à quel point le gouvernement iranien avait mûrement réfléchi (à ce projet) et était engagé dans la planification ».

Cela montre comment Téhéran « se comporte, concernant (ses) activités terroristes » mais aussi comment il conduit sa « politique étrangère », a-t-il déclaré sur la chaîne CNN.

L’actuel conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a tweeté pour sa part que Téhéran s’exposait à des « conséquences sévères » s’il s’attaquait à des responsables américains présents ou passés.

La justice américaine n’a pas identifié la deuxième cible, mais selon le site Axios, il s’agit de l’ex-chef de la diplomatie Mike Pompeo. Citant une source proche de l’ancien secrétaire d’Etat, Axios a précisé que le ministère de la Justice lui avait « confirmé directement » qu’il était l’une des cibles.

Avec John Bolton, M. Pompeo a été l’un des principaux artisans de la politique de « pression maximale » sur l’Iran de l’administration Trump.

Par Le Point avec AFP

Congo: Guerre entre Oboa et le duo JDO – Ndenguet autour de la sécurité physique de Roga Roga

juillet 12, 2022
 Guerre entre Oboa et le duo JDO – Ndenguet autour de la sécurité physique de Roga Roga

La guerre existante entre les sécurocrates du régime de Brazzaville a pris encore de l’ampleur depuis que le complot visant l’artiste Roga Roga et ourdi par le général Serge Oboa a été démasqué par les services secrets dirigés par Jean Dominique Okemba. Si le patron de la DGSP est pro Nouvel Horizon, le duo JDO-Ndenguet protège l’aile Zangul de Roga Roga. Les deux camps se promettent des représailles en cas de franchissement des limites. Rappelons que Serge Oboa serait soupçonné de vouloir attenter à la vie de Roga Roga qu’il veut faire taire à jamais depuis la diffusion d’une vidéo où l’artiste le traitait de voleur de l’argent public et de PD.

Depuis Paris où il séjourne depuis le 10 juillet avec son groupe Extra Musica Zangul, Roga Roga aurait été prié de doubler la vigilance autour de lui suite au démantèlement d’un complot d’assassinat le visant. Le commanditaire ne serait en autre que le général Serge Oboa, auteur principal du départ des actuels membres de Nouvel Horizon.

Selon les rapports de sécurité, Serge Oboa aurait payé une forte somme d’argent à quelques bandits de France pour perpétrer le forfait sur place après l’avoir raté à Brazzaville. Des accusations qu’il dément bien entendu en les liant à la jalousie et le peur face à la montée en flèche du groupe Extra Musica Nouvel Horizon.

Les deux groupes bizarrement séjournent en France pour une sérié des spectacles, une première fois dans l’histoire de la musique congolaise selon Serge Oboa qui se moque de Roga Roga qui a copié son groupe en embarquant avec lui des chroniqueurs de musique et d’autres jeunes artistes.

Avec Le Congolais.fr