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Congo-Diaspora: affaire C.D.Ganao/Me Aloïse Moudileno Massengo

avril 8, 2018

Affaire C.D GANAO/ Me Aloise M.MASSENGO par Dieudonné NANI .

Monsieur César GANAO a adressé une lettre ouverte à Me MOUDILENO-MASSENGO, ancien vice-président du CONGO-Brazzaville, cofondateur du Mouvement Patriotique Congolais (M.P.C).

A voir les nombreuses réactions des congolais sur internet, il faut donc s’en féliciter puisque cela prouve qu’il existe une volonté de débat, de recherche de la VÉRITÉ sur une période sombre de notre histoire : exemple l’assassinat d’Ange DIAWARA, IKOKO et leurs compagnons.

Au delà du signataire de la lettre ouverte, Monsieur César GANAO, je souhaite que d’autres congolais s’impliquent dans cette quête de vérité sur les assassinats dans notre pays. Et que cette quête aille au delà, pour s’élargir à des strates plus larges.

Pour revenir à la lettre de Monsieur César GANAO, j’ai suivi attentivement l’interview de Me MOUDILENO-MASSENGO et je suis accablé par l’inanité des critiques adressées à celui-ci.

Crier haro sur lui alors qu’il répond aux interrogations, de nombreux congolais, relatives aux assassinats des années soixante dix ( mois de Mars ) me pousse à me poser des questions sur les motivations de Monsieur César GANAO.

Beaucoup de congolais ont réagi à la publication de cette lettre, je m’associe à eux pour répondre point par point à la stupéfaction, à l’indignation et « aux deux ou trois choses » exprimées dans la lettre ouverte de notre compatriote, parue sur les sites « Brazza-News » et « Congopage ».

Concernant les propos « méchants, fabriquées de toute pièces », « mensongers et haineux », je conseille à notre compatriote de revoir sur « Brazza-News » la vidéo de Me MASSENGO-TIASSE.

Ancien Vice-président, Me MOUDILENO-MASSENGO répond aux questions sur les assassinats et il parle des hommes politiques, chacun dans son rôle politique précis. Il évoque les actes de la Conférence Nationale Souveraine, surtout ceux de la commission « assassinats ». Il apporte un éclairage sur la suite donnée aux actes de cette commission « assassinats ».

Les observateurs avertis de la vie politique congolaise savent que les versions « officielles » des assassinats ont été mises à mal par les conférenciers de 1991 et les faits évoqués lors de cet entretien se trouvaient déjà dans le rapport de cette commission et d’autres témoignages d’anciens hommes politiques (après la Conférence Nationale Souveraine).

Ces propos ne sont pas « fabriqués de toutes pièces » et ne visent pas exclusivement la personne de Monsieur Charles-David GANAO.
Contrairement aux affirmations de notre compatriote César GANAO, Monsieur Charles-David GANAO était bien ministre des Affaires Étrangères dans le gouvernement dirigé par Monsieur POUNGUI. C’est en tant que ministre des Affaires Étrangères que le nom de Monsieur GANAO est cité dans cette vidéo.

Les autorités du Zaïre ( actuel RDC ), par leur ministre des affaires étrangères, ont remis les prisonniers aux autorités congolaises (au ministre des Affaires Étrangères ) comme cela se passe dans d’autres pays : exemple récent entre la RDC et la RCA, le 24 Février 2018, « C’est un échange de bons procédés entre la République Démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine (RCA). Kinshasa a accepté d’extrader, jeudi 22 Février, un chef anti-balaka du sud-est centrafricain, Romaric, ainsi qu’un de ses lieutenants qui avaient fui au Congo, en décembre. En échange, Bangui a remis, au Congo, deux hommes accusés, par Kinshasa, d’être des rebelles proches de John TSHIBANGU, ancien colonel arrêté fin janvier en Tanzanie et extradé vers Kinshasa. »(RFI).

« Avril 1973… Mon père se trouvait à Ouagadougou… ».
J’invite donc Monsieur César GANAO à se rapprocher du chef du gouvernement de l’époque, ANGE EDOUARD POUNGUI et du ministre VICTOR TAMBA-TAMBA. Ces deux personnalités, membres du gouvernement du 7 janvier 1973, peuvent lui donner des précisions sur sa participation dans le gouvernement du 07 janvier 1973. Si Monsieur POUNGUI se montre disert, il pourra aussi raconter les conditions de la remise des prisonniers au gouvernement congolais.

Les internautes ont mis sur la toile les informations du magazine « MARCHES TROPICAUX » datant de 1973, avec la composition de l’équipe gouvernementale (Conseil d’Etat du 7/01/1973), où figure nommément Monsieur Charles-David GANAO au Ministère des Affaires Étrangères.

Il est également important de noter que Me MOUDILENO-MASSENGO NE DIT PAS QUE C’EST GANAO QUI A TUE LES PRISONNIERS.

Son fils nous apprend que le ministre GANAO ne se trouvait pas à BRAZZAVILLE.
Mais qui a pris sa place au Ministère des Affaires Étrangères ?
Qui donc a pu négocier avec les autorités zaïroises l’extradition d’Ange DIAWARA, Jean-Baptiste IKOKO et leurs compagnons ?

Les congolais doivent demander aux hommes politiques, membres du gouvernement de l’époque, des explications sur la mort de ces prisonniers livrés par les autorités du Zaïre. Ces hommes politiques ne doivent pas garder un silence de carpe devant les interrogations des congolais.

En écoutant et en regardant à maintes reprises la vidéo réalisée par Me MASSENGO-TIASSE, je n’entends pas les propos haineux et méchants mais une invitation lancée aux patriotes congolais de se saisir des sujets des assassinats politiques, de ne pas les esquiver.

Sans Vérité sur ce qui nous divise (exemple l’assassinat du président Marien NGOUABI, le 18 Mars 1977), le fossé ne fera que se creuser davantage entre nous.

Quant à vos saillies sur Me MOUDILENO-MASSENGO, Monsieur César GANAO, je vous conseille de relire ses publications et ses articles parus dans le journal « Afrique Education » avant d’aller deviser avec lui (« avec respect et honnêteté »).

Cela vous permettra de comprendre que Me MOUDILENO-MASSENGO a placé la vérité sur les grands assassinats au CONGO-Brazzaville au point de départ de l’unité et de la cohésion dans notre pays. C’est à un effort de salut public qu’il nous invite: Vérité-Réconciliation.

Les patriotes veulent que la vérité soit mise à la portée de tous afin que la réconciliation intervienne vite et repose sur une base qui exclut la duperie de l’autre.

Refuser la vérité et la lumière sur cette période de notre histoire, c’est vouloir pour le CONGO, un régime de division nationale. Les congolais peuvent donc porter un jugement politique sur les acteurs politiques de cette période sans tomber dans l’injure, l’invective.
La jeune démocratie congolaise a tout à gagner à l’établissement de toute la vérité sur cette période douloureuse de notre histoire.

Enfin, Monsieur César GANAO, vous passez sous silence la lettre du colonel à la retraite Marcel ONANGA, paru le 08 Février 2017 sur le site « ZENGA-MAMBU ».
Les internautes recherchent en vain une réaction du « Fils aîné » lors de la parution de la lettre du colonel ONANGA.

Pourquoi Monsieur César GANAO, vous avez gardé le silence, en Février 2017, lors de la parution de cette lettre ?

Pourquoi Monsieur César GANAO, vous réagissez aujourd’hui et restez muet sur l’article de Monsieur ONANGA ?

Ce qui amène mon ami facétieux à dire que « Le fiston a bénéficié de l’appui des « tontons », ceux-là même qui ont pris la place de son père en Avril 1973 lors de la remise des prisonniers par les représentants de MOBUTU, président du Zaïre ».

Pour rejeter les dires de mon ami facétieux, Monsieur César GANAO, « Fils aîné » du patriarche doit se rapprocher des ministres : ANGE EDOUARD POUNGUI, VICTOR TAMBA-TAMBA, MOUKOUEKE, HENRI LOPES, LOUIS SYLVAIN NGOMA.

Il est de votre responsabilité d’agir dans ce sens.

 

Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews.fr par Dieudonne Nanit

Birmanie: 6.700 Rohingyas tués en Birmanie le premier mois des violences

décembre 14, 2017

Des réfugiés rohingyas au camp de Naybara, le 3 décembre 2017 à Cox’s Bazar, au Bangladesh / © AFP/Archives / Ed JONES

Au moins 6.700 Rohingyas ont été tués entre fin août et fin septembre au cours d’une opération de l’armée birmane, selon une estimation publiée jeudi par Médecins sans frontières (MSF), qui estime que le bilan réel pourrait être encore plus lourd.

Les chiffres de MSF ne couvrent que le premier mois des violences, mais l’exode se poursuit encore aujourd’hui. Et les personnes qui fuient « disent avoir subi des violences ces dernières semaines », a souligné MSF.

Les Nations unies n’ont jusqu’ici jamais publié de chiffres sur le nombre de tués.

« Les études montrent qu’au moins 71,7% des décès sont dus à la violence, y compris parmi les enfants de moins de cinq ans. Cela représente au moins 6.700 personnes, dont 730 enfants », a écrit MSF, qui a interrogé plus de 11.000 réfugiés au Bangladesh pour parvenir à cette estimation.

Et pour le Dr Sidney Wong de MSF, « le nombre de décès est vraisemblablement sous-estimé », car « l’ampleur et la nature des violences mises au jour sont effroyables ».

« Nous avons entendu des personnes raconter que des familles entières avaient péri après que les forces armées les ont enfermées dans leurs maisons avant d’y mettre le feu », a-t-il affirmé.

Selon les milliers d’entretiens menés par MSF pour tenter d’évaluer l’ampleur du drame, 69% des victimes ont été tuées par balles, 9% ont péri de brûlures et 5% de passages à tabac.

« Presque chaque famille rohingya a eu un ou plusieurs de ses membres tués dans les violences », a indiqué à l’AFP Mohammad Zubir, enseignant rohingya réfugié depuis 25 ans au Bangladesh, qui joue un rôle de dirigeant dans la communauté locale.

Les violences ont poussé environ 647.000 Rohingyas à fuir au Bangladesh voisin soit plus de la moitié de cette communauté musulmane vivant principalement dans l’Etat Rakhine, dans l’ouest de la Birmanie, pays très majoritairement bouddhiste.

« Je ne vois pas 600.000 personnes fuir leurs maisons et leurs rizières sans bonnes raisons », a argumenté Karline Kleijen, de MSF.

L’ONG, comme la plupart des acteurs humanitaires et des journalistes, n’a pas accès à la zone de conflit, tenue par l’armée. Ses programmes y sont au point mort.

Comme le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, MSF réclame l’ouverture d’une enquête internationale et la réouverture de la zone.

Le même jour que la publication du rapport de MSF, hasard du calendrier, le Parlement européen a approuvé une résolution sur la Birmanie appelant les pays de l’Union européenne à imposer « de toute urgence des sanctions punitives ciblées à l’encontre d’individus dans l’armée ».

– ‘Apartheid’ –

Jusqu’ici, l’armée birmane, qui nie toute représailles contre les civils, avait évoqué un bilan de moins de 400 morts, tous des « terroristes » rohingyas.

Des attaques rebelles contre des postes de police en août avaient déclenché la répression de l’armée, accusée d’incendier des villages et de s’en prendre aux civils.

Les chiffres de MSF contredisent en tout point l’armée birmane, qui a rendu mi-novembre les conclusions de son enquête interne.

« Les soldats n’ont pas commis de violences sexuelles ni tué des civils. Ils n’ont pas arrêté, battu ou tué de villageois », affirmait le rapport sur la base de plus de 2.800 témoignages de villageois musulmans.

L’armée a seulement confirmé avoir tiré sur une foule de Rohingyas qui les attaquaient, affirmant avoir agi en état de légitime défense.

Pour Richard Horsey, analyste indépendant basé en Birmanie, le bilan de MSF est « choquant » et devrait « inévitablement pousser la communauté internationale à s’intéresser de nouveau à la question des responsabilités ».

Les violences dans l’Etat Rakhine ont débuté par des attaques de postes de police par la rébellion rohingya de l’ARSA, qui dénonce les mauvais traitements subis par cette minorité.

Ils représentent la plus grande population apatride du monde depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, sous le régime militaire.

Victimes de discriminations, ils n’ont pas de papiers d’identité, ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Et ils n’ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux. Amnesty international a récemment évoqué une situation d' »apartheid ».

Dans ces circonstances, MSF estime que le récent accord entre les gouvernements du Bangladesh et de la Birmanie sur le rapatriement des Rohingyas « apparaît prématuré ».

Côté Bangladesh, dans les immenses camps insalubres de réfugiés, les autorités et les ONG parviennent difficilement à nourrir et soigner tout le monde. Mardi, le Bangladesh a lancé une campagne de vaccination contre la diphtérie, maladie qui aurait causé la mort de neuf réfugiés et en aurait infecté 700 autres.

Romandie.com avec(©AFP / 14 décembre 2017 14h31)                

Egypte: 12 soldats tués dans une attaque dans le Sinaï

octobre 14, 2016

Le Caire – Douze soldats égyptiens ont été tués vendredi dans l’attaque d’un poste de contrôle dans le nord de la péninsule du Sinaï, où les autorités luttent contre une branche locale du groupe jihadiste Etat islamique (EI), a annoncé l’armée.

Les soldats ont été pris pour cible par des tirs au mortier et des roquettes, ont précisé par ailleurs à l’AFP des responsables de la police et des secours.

Des éléments terroristes ont attaqué un poste de contrôle dans le nord du Sinaï. Les affrontements ont fait 12 morts et six blessés dans les rangs des forces armées, a indiqué le porte-parole de l’armée dans un communiqué, précisant que 15 terroristes ont été tués.

L’attaque s’est déroulée dans la région de Bir al-Abd, une zone relativement épargnée par les violences à l’ouest d’Al-Arich, chef-lieu du nord-Sinaï, ont précisé les responsables.

Des attentats jihadistes dans le nord du Sinaï visent quasi-quotidiennement les forces de sécurité depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont péri dans les attentats perpétrés par les jihadistes, qui frappent aussi parfois la capitale égyptienne Le Caire et le Delta du Nil.

Début octobre, cinq policiers avaient ainsi été tués par des hommes armés ayant ouvert le feu sur leur véhicule, à Al-Arich.

En octobre 2015, l’EI avait revendiqué un attentat à la bombe contre un avion de touristes russes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans l’est du pays, un drame qui avait fait 224 morts.

Romandie.com avec(©AFP / 14 octobre 2016 14h20)

Afghanistan: 7 morts dans une attaque des talibans contre un tribunal

juin 5, 2016

Puli Alam (Afghanistan) – Sept personnes ont péri dimanche lors d’une attaque des talibans contre un tribunal afghan, la troisième depuis la désignation de leur nouveau chef fin mai, a-t-on appris auprès des autorités locales.

Ce nouvel assaut contre l’institution judiciaire afghane a secoué Puli Alam, chef-lieu de la province de Logar, à environ 70 km au sud de Kaboul. Il met en lumière la détermination des talibans à poursuivre le combat sous la houlette du mollah Haibatullah, nommé à leur tête il y a une dizaine de jours, après la mort du mollah Mansour tué dans un tir de drone américain au Pakistan.

Dans la matinée de dimanche, trois talibans qui portaient des uniformes de policiers ont pénétré dans la cour d’appel de Puli Alam et ils ont ouvert le feu à bout portant sur des procureurs, des juges et des policiers, a déclaré le gouverneur de Logar, Mohammed Halim Fedaï.

Malheureusement, sept personnes ont été tuées et 23 autres blessées, a-t-il indiqué.

Le premier président de la cour d’appel, qui venait tout juste de prendre ses fonctions, figure parmi les personnes tuées, selon M. Fedaï.

Les insurgés ont ouvert le feu alors que les magistrats étaient réunis pour décider du sort de six talibans tout juste arrêtés.

Le bilan a été confirmé par Ashiqullah Majidi, le directeur de l’hôpital provincial.

Le porte-parole habituel des talibans, Zabiullah Moudjahid, a revendiqué l’attaque sur son compte Twitter. C’est une opération menée en représailles à l’exécution de six talibans condamnés à mort et pendus au mois de mai, a-t-il précisé.

Le représentant spécial de l’ONU en Afghanistan Nicholas Haysom a condamné l’attaque, estimant que les magistrats et les civils ne sauraient être considérés comme des combattants et ne doivent donc pas être visés.

Les talibans s’en prennent régulièrement aux dépositaires de l’autorité de l’Etat et aux symboles du gouvernement central, comme les tribunaux ou les ministères. Et sous la houlette du mollah Haibatullah, ils semblent peu enclins à reprendre le chemin des négociations, interrompues depuis l’été dernier.

Pour preuve, le 25 mai, dès la désignation du mollah Haibatullah connue, un kamikaze taliban s’est fait exploser au passage d’un minibus transportant des employés d’un tribunal près de Kaboul. Onze personnes ont péri.

Une deuxième attaque contre un tribunal, cette fois à Ghazni, dans l’est du pays, a fait six morts mercredi.

Romandie.com avec(©AFP / 05 juin 2016 15h30)

Nigeria: huit personnes abattues par des islamistes présumés dans le nord-est

juillet 23, 2015

Kano (Nigeria) – Huit personnes ont été abattues par des hommes armés soupçonnés d’appartenir au groupe islamiste Boko Haram dans un village de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté jeudi un habitant et un milicien.

Les hommes armés, dont on pense qu’ils font partie de Boko Haram, sont arrivés dans notre village vers 21h (20h00 GMT) hier (mercredi) et ils ont tué huit personnes, a déclaré Umar Goni, un habitant du village de Pompomari.

Ils ont commencé par se diriger vers la maison du chef du village, qui par chance n’était pas là. Ils ont tué son fils, puis ils ont attaqué la maison d’un milicien, tué avec ses deux fils, a-t-il précisé.

Ils ont aussi tué un autre milicien chez lui. Puis ils se sont rendus dans une maison qui abritait des déplacés de précédentes attaques de Boko Haram (…) et ils ont abattu trois personnes, a poursuivi M. Goni.

Yuram Bura, un milicien qui combat Boko Haram aux côtés de l’armée, a confirmé l’attaque et le bilan.

Pompomari se trouve à environ 15 km de Biu, la plus grande ville du sud du Borno, l’Etat le plus durement touché par l’insurrection islamiste.

Au début du mois, le village de Miringa, situé à un km de Pompomari, a été le théâtre d’une attaque semblable: des islamistes armés y ont sélectionné 11 hommes accusés d’avoir refusé d’être enrôlés de force par Boko Haram, en pleine nuit, et les ont exécutés.

Les violences de Boko Haram et leur répression par l’armée ont fait plus de 15.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, élu en mars, a fait de la lutte contre le groupe islamiste la priorité de son mandat. Mais dans la période de flottement qui a suivi son investiture, le 29 mai, une nouvelle vague de violences a frappé le nord-est du pays : plus de 750 personnes ont péri dans des attaques islamistes en moins de deux mois, selon un comptage AFP.

Les pays voisins ne sont pas épargnés: le Cameroun et le Tchad, engagés militairement dans la lutte contre Boko Haram depuis février, ont eux aussi été touchés par des attentats sur leur sol à cette période.

Mercredi, au Cameroun, un double attentat-suicide a fait 13 morts à Maroua, la capitale de l’Extrême-Nord, région régulièrement ciblée par Boko Haram.

Le même jour, plusieurs bombes ont explosé dans deux gares routières de Gombe, capitale de l’Etat du même nom, dans le nord-est du Nigeria. Selon un responsable des secours joint jeudi par l’AFP, ces attentats ont fait au moins 37 morts et 98 blessés.

Ce bilan, qui ne tient compte que des victimes transportées à l’hôpital, peut encore évoluer à tout moment, parce que certains des blessés sont dans un état critique, a-t-il précisé sous couvert d’anonymat.

En visite à Washington, M. Buhari a estimé mercredi que le refus des Etats-Unis de fournir des armes aux troupes nigérianes en raison de soi-disant violations des droits de l’Homme ne faisait que profiter à Boko Haram.

Les forces de l’ordre nigérianes ont souvent été pointées du doigt par les organisations de défense des droits de l’homme pour avoir commis des exécutions sommaires et des détentions arbitraires, notamment, dans le cadre de la lutte contre les islamistes.

Le gouvernement américain ne peut légalement aider militairement un pays accusé de telles violations.

Romandie.com avec(©AFP / 23 juillet 2015 18h36)

RDCongo: sept personnes assassinées en périphérie de Beni

mai 9, 2015

BENI (RDCongo) – Sept personnes ont été assassinées dans le territoire de Beni, une région de l’est de la République démocratique du Congo où une série de massacres a fait plus de 300 morts depuis octobre, ont rapporté un journaliste de l’AFP et les autorités locales.

Le photographe de l’AFP a vu le corps de deux femmes et cinq hommes amenés à la morgue de Beni, qui se trouve à une dizaine de kilomètres du lieu reculé où les victimes ont été assassinées. Selon lui, les victimes présentaient des blessures à l’arme blanche à la tête ou au ventre.

Les services (de l’Etat) viennent de le confirmer: il y a six corps qui ont été retrouvés samedi à Matembo, vers l’aéroport de Mavivi, à 12 km du centre-ville de Beni. Les investigations sont en cours, avait déclaré un peu plus tôt à l’AFP Julien Paluku, gouverneur de la province troublée du Nord-Kivu.

En fin de matinée, il a expliqué que, finalement, ce sont sept corps qui ont été retrouvés et que les victimes ont été tuées à la machette et à la hache.

Jusque-là on ne sait pas si elles ont été tuées par les ADF, les rebelles musulmans ougandais des Forces démocratiques alliées, accusés d’avoir, dans une série de massacres, tué plus de 300 personnes, surtout au Nord-Kivu, avait souligné le gouverneur.

Avant samedi, le dernier massacre signalé remontait au 24 avril, où cinq personnes ont été tuées.

La tuerie découverte samedi s’est déroulée non loin d’une base de l’armée congolaise et de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) – chargée de la protection des civils et de lutter contre les dizaines de groupes armés locaux et étrangers qui sévissent, parfois depuis vingt ans, dans l’est du Congo.

Les récents assassinats ne démontrent pas une impuissance de la Monusco ou des FARDC, l’armée congolaise, a insisté M. Paluku. Nous avons affaire à des actes terroristes: ils viennent dans un petit village isolé, ils tuent, ils repartent. C’est ça leur mode opératoire, a-t-il précisé.

Ces assassinats se sont produits alors que la sécurité se dégrade au Nord-Kivu. Mardi, deux Casques bleus et deux civils ont été tués dans une embuscade tendue par de présumés ADF. Lundi, un hélicoptère de l’ONU a essuyé des tirs d’éléments non identifiés, forçant l’appareil à atterrir d’urgence.

Les rebelles de l’ADF sont présents depuis 1995 dans une région montagneuse du territoire de Beni, où ils sont accusés de commettre de graves exactions contre les civils (meurtres, enrôlements d’enfants, pillages…) et de se livrer à un trafic de bois très lucratif.

L’armée congolaise a affirmé que, dans la nuit du 24 au 25 avril, ses hommes avaient abattu Kasada Karume, numéro trois des ADF.

En avril, le chef de cette rébellion, Jamil Mukulu, a été arrêté en Tanzanie. L’Ouganda, qui le recherche pour une série de crimes incluant des actes terroristes et des meurtres, a demandé son extradition, a annoncé mercredi la police ougandaise.

Romandie.com avec(©AFP / 09 mai 2015 13h36)

Burkina: une ONG demande la traduction devant la justice de Blaise Compaoré pour assassinats

mars 31, 2015

Ouagadougou – Une ONG burkinabè a annoncé mardi à Ouagadougou avoir demandé la traduction devant la justice de l’ancien président Blaise Compaoré pour des assassinats commis durant les émeutes ayant abouti à sa démission fin octobre.

Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), qui ne peut porter plainte directement contre un ancien chef de l’Etat, a demandé à l’assemblée nationale intérimaire la mise en accusation de M. Compaoré devant la Haute cour de justice pour des faits d’assassinats et tentative d’assassinats survenus durant la révolution d’octobre 2014, a déclaré son président Chrysogone Zougmoré.

La même demande a été formulée au sujet de l’ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao et de l’ex-ministre de la Sécurité (l’équivalent du ministre de l’Intérieur au Burkina) Jérôme Bougouma.

Nous allons voter la loi pour que Blaise Compaoré soit poursuivi pour les actes qu’il a commis, a promis David Moyenga, député du Conseil national de transition (CNT – l’assemblée intérimaire), pour qui les Burkinabè sont en droit de demander des comptes au régime déchu.

Le MBDHP et des victimes blessées par balle durant les émeutes anti-Compaoré ont également déposé une plainte contre François Compaoré, le frère cadet de l’ex-président, a fait savoir le président de cette ONG lors d’une conférence de presse.

François Compaoré, qualifié de petit président, était critiqué pour sa mainmise sur le monde des affaires au Burkina. Au moins un homme a été abattu devant sa résidence avant que celle-ci ne soit méthodiquement pillée par une foule en colère.

Les émeutes ayant abouti au renversement de Blaise Compaoré après 27 ans de règne ont officiellement fait 24 morts et 625 blessés entre le jeudi 30 octobre et le dimanche 2 novembre 2014. La société civile burkinabè dénombre une trentaine de morts.

Des hommes armés de fusils de guerre, notamment des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), et des individus non identifiés en civil ont volontairement et intentionnellement, à divers endroits de Ouagadougou, ouvert le feu sur des manifestants aux mains nues, a tempêté M. Zougmoré.

Le RSP, dont le Premier ministre et ministre de la Défense Isaac Zida est le numéro 2, était un pilier très décrié du régime de Blaise Compaoré, dont beaucoup demandent la dissolution. La garde présidentielle, en réclamant la démission de M. Zida, a causé en février une mini-crise politique au Burkina.

Cinq mois après les crimes odieux commis durant la révolution d’octobre, aucune procédure judiciaire concrète n’a été initiée, a estimé avec consternation et regret le MBDHP, qui dénonce l’inertie du pouvoir à ce sujet.

L’ONG a également émis une requête auprès de M. Zida afin qu’il donne ordre de poursuite contre le général Gilbert Diendéré, l’ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, le général Honoré Nabéré Traoré, chef d’état-major des armées durant l’insurrection, et tous les militaires impliqués dans ces crimes.

Blaise Compaoré, qui vit actuellement en Côte d’Ivoire, n’est pas au-dessus de la loi. S’il a fui c’est parce qu’il se reproche quelque chose. Maintenant, la justice doit faire son travail, a commenté Me Bénéwendé Sankara, un ténor de l’ex-opposition.

Il y a longtemps que nous demandons que Blaise Compaoré et son régime soient jugés pour les crimes abominables qui ont été commis, a-t-il ajouté.

Un juge d’instruction a été saisi fin mars dans l’affaire Thomas Sankara, président burkinabè assassiné en 1987 lors d’un coup d’Etat ayant porté M. Compaoré au pouvoir, dont les proches demandaient depuis des années, en vain, la réouverture du dossier.

Romandie.com avec(©AFP / 31 mars 2015 22h29)

Côte d’Ivoire : Séka Séka, le bras armé de Simone Gbagbo

octobre 18, 2011

L’évocation de son seul nom faisait trembler de crainte les militants de l’ex-opposition. Le commandant Anselme Séka Yapo, plus connu sous le sobriquet de Séka Séka, n’était pas seulement l’aide de camp de Simone Gbagbo, ex-première dame de Côte d’Ivoire, il était également son bras armé. En fuite depuis la chute de Laurent Gbagbo, il a été arrêté samedi à Abidjan.

C’est en Côte d’Ivoire à l’aéroport d’Abidjan, qu’Anselme Séka Yapo s’est fait cueillir samedi dernier comme un débutant par l’armée de l’air. En provenance de Lomé, il était en transit pour Conakry, voyageant sous une fausse identité. Son visage, dissimulé par une barbe abondante, était méconnaissable. Depuis, l’ex- bras armé de Simone Gbagbo, visé depuis 2010 par les sanctions de l’Union européenne, est détenu à la Direction de la surveillance du territoire (DST) où son interrogatoire a commencé.

Escadrons de la mort

Cet officier supérieur formé à l’Ecole des forces armées (EFA) de Bouaké, a effectué plusieurs stages de perfectionnement à l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) de Melun (France). Son nom est revenu dans plusieurs affaires criminelles pendant les onze années de règne de Laurent Gbagbo. C’est après le coup d’État du 19 septembre 2002, mué en rébellion des Forces nouvelles (FN), que les Ivoiriens se familiarisent avec son nom, sans toutefois découvrir son visage. Il reste un homme de l’ombre. Et, d’aucuns le croient, des basses oeuvres de l’ex-Première dame.

Contrairement aux autres barons du régime Gbagbo, Séka Séka, natif de la région Akyé, où Laurent Gbagbo a réalisé ses plus importants scores électoraux, est un homme discret. Son nom est associé aux escadrons de la mort qui ont semé la terreur et la désolation au sein de l’opposition d’alors.

En 2003, l’Organisation des Nations-unies rend public une enquête sur les violations des droits de l’homme suite aux évènements de septembre 2002 et a cité dans un annexe à son rapport, le nom de Séka Séka, alors capitaine, comme l’un des responsables militaires des escadrons de la mort.

« Principal exécuteur de Rose Guéi »

Rien qu’entre septembre et novembre 2002, le Mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH) a dénombré cinquante personnes tuées par ces escadrons. Parmi les dizaines de victimes présumées, les plus emblématiques sont le comédien et opposant Camara Yêrêfê dit H, le Dr Benoit Dakoury-Tabley, frère cadet de Louis André Dakoury-Tabley, cadre des FN, et Emile Téhé, président d’un petit parti d’opposition, allié au Rassemblement des républicains ( le RDR d’Alassane Ouattara).

Le colonel Jules Yao Yao, porte-parole de l’armée loyaliste de 2002 à 2004, entré en dissidence en 2005, a ouvertement accusé l’ex-aide de camp de Simone Gbagbo d’être personnellement responsable de la mort de certaines personnalités de l’opposition. « Il est impliqué dans l’assassinat des aides de camp et des membres de la famille de Robert Guéi (tués le 19 septembre 2002, NDLR) et le principal exécuteur de Rose Guéi (épouse du général Robert Guéi, NDLR), par une balle dans la tête », révèle l’ex-porte-parole de l’armée.

Autre affaire criminelle dans laquelle Séka Séka est cité : la disparition en avril 2004, de Guy-André Kieffer, journaliste franco-canadien, spécialiste de la filière café-cacao ivoirienne. Reporters sans frontière (RSF) a nommément cité Séka Séka, sur la base des aveux de Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo et principal suspect dans l’affaire. Les juges d’instruction parisiens chargés de cette affaire devraient d’ailleurs se rendre prochainement à Abidjan pour entendre enfin le mis en cause.

« C’est lui que je recherchais le plus »

La dernière accusation provient d’un ancien porte-parole d’Alassane Ouattara. Joël N’Guessan accuse le commandant Séka Séka d’être le commanditaire de l’assassinat, le 8 avril dernier, soit trois jours avant la capture de Gbagbo, de quatre de ses collaborateurs à Angré (commune de Cocody). Selon certaines indiscrétions, le bras armé de Simone Gbagbo, aurait commencé à se mettre à table.

En attendant que les enquêtes établissent son rôle exact dans toutes ces affaires, le procureur du Plateau chargé d’enquêter sur les évènements liés à la crise postélectorale ne boude pas son plaisir. « C’est lui que je recherchais le plus, indique Simplice Kouadio Koffi, parce qu’on lui attribue beaucoup de faits graves. Il est impliqué dans la plupart des procédures que nous avons ouvertes jusque là. Une chose est certaine, c’est que de nombreux témoins l’accusent de meurtres et d’assassinats et nous allons vérifier tout cela ». Les armes se sont tues. À la justice de s’exprimer.

Jeuneafrique.com par André Silver Konan, à Abidjan

Yvelines : un couple de retraités retrouvé assassiné

septembre 4, 2011

Les deux retraités, tués de plusieurs coups de couteau, ont été retrouvés ligotés avec du fil de fer dans leur pavillon de Maurepas. La piste d’un double homicide crapuleux semble privilégiée.

Un couple de retraités septuagénaires a été retrouvé assassiné et ligoté avec du fil de fer vendredi soir dans son pavillon de Maurepas, à quelques kilomètres de Trappes , dans les Yvelines. Après avoir été alerté par la famille, inquiète de ne plus avoir de nouvelles, des équipes de secours étaient intervenues au domicile des victimes vendredi, en début de soirée. Les deux retraités ont été tués de plusieurs coups de couteau, a déclaré une source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Alors qu’aucune effraction n’a été constatée dans le logement, ce dernier a en revanche été complètement fouillé et des objets auraient disparu.

«Les deux victimes de 72 et 74 ans vivaient avec une petite retraite. Lui était un ancien employé de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique). C’est incompréhensible de s’acharner sur des gens modestes et sans histoire pour de l’argent», a déploré la source judiciaire. «Nous sommes confrontés à de nombreuses affaires où les victimes sont ligotées mais un tel déchaînement de violence est inhabituel. D’habitude, les malfaiteurs ligotent leurs victimes, s’emparent de leurs biens puis disparaissent. La police démarre son enquête qui va nécessiter de nombreuses auditions», a ajouté cette même source.

Autopsie

L’enquête devra déterminer si le couple a été torturé et si le vol est bien le mobile de ces meurtres. La piste d’un double homicide crapuleux semble toutefois privilégiée. Autre inconnue : l’heure à laquelle le drame s’est produit. D’après des témoins, les volets de la maison étaient fermés depuis jeudi après-midi.

Le parquet de Versailles a ordonné une autopsie des corps, qui doit avoir lieu lundi, dans le cadre d’une enquête confiée à la police judiciaire de Versailles.

Lefigaro.fr