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États-Unis/Assaut du Capitole : Donald Trump sera cité à comparaître par le comité d’enquête

octobre 13, 2022
Donald Trump au soleil.

Le républicain Donald Trump lors d’un rassemblement partisan en Arizona, en prévision des élections de mi-mandat, le 9 octobre 2022 Photo : Reuters/Brian Snyder

Le comité du Congrès enquêtant sur le rôle de Donald Trump dans l’assaut du Capitole, survenu le 6 janvier 2021, a voté jeudi à l’unanimité pour citer l’ancien président à comparaître devant ses membres, parce qu’« il est tenu de répondre de ses actes », selon son chef.

Le milliardaire républicain se pliera-t-il à la convocation? Il ne l’a pas dit dans sa première réaction à la nouvelle, mais il a vivement dénoncé les élus.

Pourquoi le comité ne m’a-t-il pas demandé de témoigner il y a des mois? Pourquoi ont-ils attendu jusqu’à la toute fin, jusqu’aux derniers moments de leur dernière réunion? Parce que la commission est un FIASCO total qui n’a servi qu’à diviser davantage notre pays, a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social.

Plus tôt, le comité avait voté à l’unanimité pour l’assigner à comparaître.

Donald Trump est la personne au centre de l’histoire, de ce qui s’est passé le 6 janvier. Nous voulons donc l’entendre, a déclaré son président Bennie Thompson lors d’une audience publique. Il doit rendre des comptes. Il est tenu de répondre de ses actes, a-t-il ajouté.

Mais il s’agit aussi pour le comité de faire tout ce qu’il peut pour raconter l’histoire la plus complète possible et fournir des recommandations afin d’aider à garantir que rien de semblable au 6 janvier ne se reproduise à l’avenir, a-t-il poursuivi.

La mission du comité, composé de sept démocrates et de deux républicains, est de faire la lumière sur le comportement du président avant, pendant et après l’attaque du Capitole, qui avait choqué dans le monde entier.

Ce jour-là, le 6 janvier 2021, des partisans de Donald Trump avaient pris d’assaut le siège du Congrès pour essayer d’empêcher les élus de certifier la victoire de son rival démocrate, Joe Biden. Le milliardaire continue de soutenir contre toute évidence que le scrutin lui a été volé.

Des manifestants devant un cordon de policiers.

Des partisans de Donald Trump tentent de franchir une barrière policière, le mercredi 6 janvier 2021, au Capitole à Washington. Photo : AP/Julio Coertez

Une victoire prévue « bien à l’avance », malgré le vote

Jeudi, avant son annonce choc, le comité avait déroulé le fil des événements tel que dessiné par ses investigations, montrant que l’ex-président avait prévu bien à l’avance de se déclarer victorieux à l’élection de 2020, avant même que les résultats ne soient connus.

Son intention était claire, ignorer l’État de droit et rester au pouvoir, a souligné le républicain Adam Kinzinger.

L’élue démocrate Zoe Lofgren a évoqué un plan prémédité du président pour déclarer sa victoire, quel qu’ait été le vrai résultat. Son discours de victoire a été planifié bien à l’avance, avant que les votes n’aient été comptés, a-t-elle ajouté.

À l’appui de leurs dires, les élus ont projeté plusieurs vidéos de l’ex-président, de certains de ses proches ou d’anciens employés de la Maison-Blanche.

Sur des images tournées juste avant la présidentielle de 2020 par une équipe danoise pour un documentaire, on peut entendre Roger Stone, allié de longue date de l’ex-président républicain, dire qu’il n’en a que faire du vote.

Que le vote aille se faire foutre, allons directement à la violence, lance-t-il.

Roger Stone derrière un micro.

Roger Stone est un allié de longue date du président américain Donald Trump. Photo : Reuters/Leah Millis

M. Stone, qui n’a pas été inculpé en lien avec le 6 janvier, a contesté l’authenticité des vidéos, affirmant qu’elles avaient été manipulées.

Le comité a également refait jouer un enregistrement d’un appel de Donald Trump à Brad Raffensperger, le secrétaire d’État de Georgie, dans lequel l’ex-président dit avoir besoin de quelque 11 000 bulletins de vote à son nom – un nombre suffisant pour battre son rival Joe Biden dans cet État du Sud.

Le comité a aussi dévoilé des éléments provenant de centaines de milliers de pages fournies par le Secret Service, la police d’élite chargée de la protection rapprochée des hautes personnalités de l’État. Les élus veulent comprendre pourquoi certains SMS d’agents, envoyés le jour de l’assaut, ont été effacés.

Les documents confirment des éléments présentés lors de précédentes auditions, selon lesquels M. Trump a enflammé la foule de ses partisans bien qu’il ait été informé du potentiel de violence, a indiqué l’élu Adam Schiff.

Rapport attendu

Depuis sa création, le comité a interrogé plus d’un millier de témoins, dont deux enfants de Donald Trump, et épluché des dizaines de milliers de documents.

Le rapport d’enquête doit être rendu public d’ici la fin de l’année, mais probablement pas avant les élections parlementaires du 8 novembre qui détermineront le parti appelé à contrôler le Congrès pour le reste du mandat du président Biden.

Des membres du panel ont ouvertement suggéré que le secrétaire à la Justice, Merrick Garland, devrait inculper Donald Trump en lien avec l’attaque du Capitole. Le comité lui-même n’a pas dit officiellement s’il allait recommander des renvois devant la justice.

Radio-Canada par Agence France-Presse

États-Unis: Steve Bannon, ex-conseiller de Trump, reconnu coupable d’entrave à l’enquête sur l’assaut du Capitole

juillet 22, 2022
Steve Bannon, ex-conseiller de Trump, reconnu coupable d'entrave a l'enquete sur l'assaut du Capitole
Steve Bannon, ex-conseiller de Trump, reconnu coupable d’entrave à l’enquête sur l’assaut du Capitole© GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/CHIP SOMODEVILLA

Steve Bannon, ex-proche conseiller de Donald Trump, a été reconnu vendredi coupable d’entrave aux prérogatives d’enquête du Congrès par un tribunal fédéral, après avoir refusé de coopérer avec la commission sur l’assaut du Capitole.

L’homme de 68 ans, figure du populisme de droite aux Etats-Unis et directeur de la campagne à succès de Donald Trump en 2016, connaîtra sa peine en octobre.

Le jury d’un tribunal fédéral de Washington a délibéré pendant moins de trois heures vendredi pour conclure à sa culpabilité sur les deux chefs d’inculpation qui pesaient contre lui.

Il encourt entre un mois et un an de prison pour chacun de ces chefs.

Même après avoir été écarté de la Maison Blanche en août 2017, Steve Bannon était resté proche de Donald Trump et avait échangé avec lui le jour précédant l’attaque du 6 janvier 2021 contre le siège du Congrès.

Pour connaître la nature de leurs discussions, la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur le rôle de l’ancien président dans ce coup de force avait assigné Steve Bannon à témoigner et à produire des documents.

Il avait refusé, invoquant le droit des présidents à garder certaines conversations secrètes, ce qui lui avait valu d’être inculpé d' »entrave » au travail du Congrès.

« Nous avons peut-être perdu une bataille aujourd’hui mais nous ne perdrons pas la guerre », a lancé M. Bannon à des journalistes après l’énoncé du verdict. « Je soutiens Trump et la Constitution ».

Appel aux urnes

« Je vais me battre jusqu’au bout », a ajouté dans la soirée de vendredi Steve Bannon, invité sur Fox News, ajoutant que « nous avons un long processus d’appel » à venir. « Je pense que la loi est avec nous sur nombre de points ».

L’ex-conseiller politique a aussi appelé les téléspectateurs à battre les démocrates aux élections législatives de mi-mandat en novembre afin qu’un Congrès dominé par les républicains ouvre, propose-t-il, sa propre commission d’enquête sur l’assaut du Capitole.

« Nous avons besoin d’une vraie commission du 6 janvier », a-t-il dit face au présentateur vedette Tucker Carlson.

De leur côté, le président démocrate de la commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole, Bennie Thompson, et la présidente adjointe, la républicaine Liz Cheney, ont salué la décision du tribunal comme « une victoire pour l’Etat de droit ».

« Quiconque fait obstruction à notre enquête sur les faits doit faire face aux conséquences », ont-ils déclaré dans un communiqué.

A l’ouverture des débats mardi, la procureure Amanda Vaughn avait accusé Steve Bannon de se croire « au-dessus de la loi ».

M. Bannon a « ignoré les ordres d’obtempérer, même après que le Congrès a rejeté ses prétextes, et a balayé de nombreux avertissements selon lesquels il ferait face à des poursuites s’il ne se pliait pas à l’assignation à comparaître comme il était tenu de le faire », avait ajouté Mme Vaughn.

Défense silencieuse

Selon elle, la commission avait des raisons légitimes de penser qu’il pourrait avoir, comme d’autres proches du président, des informations sur les liens entre Donald Trump et ses partisans qui ont pris d’assaut le Capitole alors que les parlementaires certifiaient la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle.

La défense n’a pas produit de témoins au procès, débuté lundi par la sélection des jurés, et Steve Bannon n’a pas pris la parole pour se défendre.

Son avocat, Evan Corcoran, a cependant dénoncé des poursuites politiques, assurant que « personne n’a(vait) ignoré l’assignation à comparaître » et que des négociations avaient même eu lieu avec la commission concernant sa date de déposition.

A l’approche de son procès, Steve Bannon, avait accepté de coopérer avec les parlementaires. Les procureurs avaient dénoncé « un revirement de dernière minute afin d’éviter » une condamnation et le juge en charge du dossier avait souhaité maintenir le procès.

Contempteur virulent de l’establishment politique, Steve Bannon est étroitement associé aux idées de la droite extrême, dont il a assuré la promotion directement auprès de Donald Trump, quand le magnat des affaires est entré à la Maison Blanche en 2017.

Il dirigeait auparavant le site d’information controversé Breitbart, plaque tournante de la « droite alternative », mouvement associé à certaines thèses conspirationnistes et comptant nombre de militants convaincus de la supériorité de la race blanche.

Avec Radio-Canada

L’armée russe se lance à l’assaut de l’usine d’Azovstal

mai 3, 2022

Plus d’une centaine de civils évacués des bunkers de l’usine en fin de semaine sont arrivés mardi à Zaporijia.

Des gens marchent à côté de leur vélo sur une route menant à une usine d'où s'échappe de la fumée.

Des résidents passent sur une route menant à l’usine d’Azovstal, d’où s’échappe de la fumée, le 2 mai. Les autorités ukrainiennes ont affirmé lundi que les bombardements russes sur le complexe ont repris après l’évacuation d’un certain nombre de civils. Photo: Reuters/Alexander Ermochenko

L’armée russe relance mardi son offensive sur le gigantesque complexe industriel d’Azovstal, où sont retranchés les derniers défenseurs de la ville portuaire de Marioupol et des civils.

L’offensive a été confirmée par un porte-parole du ministère russe de la Défense, Vadim Astafiev, qui a accusé les combattants ukrainiens d’avoir profité du cessez-le-feu de la fin de semaine pour installer de nouvelles positions de tir.

Un cessez-le-feu a été déclaré, des civils devaient être évacués du territoire d’Azovstal. [Le régiment Azov] et des militaires ukrainiens postés dans l’usine en ont profité, a-t-il indiqué dans une allocution vidéo diffusée par les agences russes.

Ils sont sortis du sous-sol, ont pris des positions de tir sur le territoire et dans les bâtiments de l’usine, a-t-il ajouté. Maintenant, des unités de l’armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l’artillerie et des avions, commencent à détruire ces positions de tir.

L’offensive russe a été confirmée par Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, au site d’informations Ukraïnska PravdaNous avons été bombardés toute la nuit […], deux femmes ont été tuées et maintenant un assaut d’Azovstal est en cours, a-t-il dit.

« Un puissant assaut sur le territoire d’Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l’aide de bateaux et d’un grand nombre d’éléments d’infanterie. »— Une citation de  Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, dans un message vidéo sur Telegram

Il a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à une action forte, car la situation est très difficile.Gros plan de Sviatoslav Palamar.

L’assaut russe sur Azovstal est « puissant », affirme le commandant adjoint du régiment Azov, Sviatoslav Palamar, dans une vidéo publiée sur Telegram. Photo: Reuters/Régiment Azov

Plus tôt en matinée, le maire légitime de Marioupol, Vadym Boïchenko, avait annoncé que plus de 200 civils étaient toujours terrés dans les bunkers d’Azovstal. Il n’a pas précisé combien il restait de combattants, mais la présidence ukrainienne a récemment évalué leur nombre à 2000.

Les rares témoignages livrés par les derniers résistants ukrainiens font état de conditions de vie exécrables dans l’important réseau souterrain de l’usine, avec des pénuries d’eau, de nourriture et de médicaments pour des centaines de blessés. Ces informations ne peuvent être vérifiées de source indépendante.

Le 21 avril, le président russe Vladimir Poutine avait publiquement ordonné aux troupes russes de ne pas lancer un assaut sur le complexe d’Azovstal, en disant vouloir protéger la vie des militaires russes. Il avait plutôt annoncé le siège des derniers combattants. L’usine a néanmoins été bombardée à plusieurs reprises depuis.Image satellitaire d'un complexe industriel près de la mer.

Cette image satellitaire fournie par la firme américaine Maxar Technologies montre le complexe industriel d’Azovstal, à Marioupol, en date du 9 avril. Photo: Reuters/Maxar Technologies

Selon l’Élysée, le président français Emmanuel Macron a appelé mardi le maître du Kremlin à permettre la poursuite des évacuations d’Azovstal lors d’un appel téléphonique entre les deux dirigeants. Cela doit se faire en coordination avec les acteurs humanitaires et en laissant le choix aux évacués de leur destination, conformément au droit international humanitaire, a précisé la présidence française.

Des évacués d’Azovstal arrivent à Zaporijia

Un convoi transportant plus de 100 personnesévacuées des abris antibombes d’Azovstal en fin de semaine sont arrivés sains et saufs mardi après-midi à Zaporijia, a par ailleurs confirmé sur Twitter le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Des employés de l’organisation et de l’ONUOrganisation des Nations unies escortaient ce convoi, composé de cinq autobus, selon des journalistes de l’AFPAgence France-Presse.

Des images transmises par des réseaux de télévision depuis un stationnement transformé en centre d’accueil ont montré des femmes, souvent âgées, descendre des autobus. Certaines ont été accueillies par des proches, qui les étreignaient.Un homme a la main gauche sur l'épaule d'une femme et serre de la main gauche le bras d'un bébé qu'elle tient sur son ventre.

Un homme accueille Anna Zaitseva et son fils de six mois, Svyatoslav, à leur arrivée à Zaporijia mardi après-midi. Photo: Getty Images/AFP/Dimitar Dilkoff

Dans une rencontre par Zoom avec des journalistes, le chef de la délégation du CICRComité international de la Croix-Rouge en Ukraine, Pascal Hundt, a regretté que d’autres résidents de Marioupol n’aient pu être évacués. Nous aurions espéré que beaucoup plus de personnes puissent se joindre au convoi et sortir de l’enfer, a-t-il dit, évoquant des sentiments partagés.

Selon la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, le convoi transportait 156 personnes. Un peu plus tôt, la coordinatrice humanitaire les Nations unies pour l’Ukraine, Osnat Lubrani, avait annoncé l’évacuation de 101 personnes de l’usine d’Azovstal.

Mme Lubrani a précisé par la suite que 58 personnes se sont jointes au convoi à Mangouch, en banlieue de Marioupol, et que 127 personnes ont été accompagnées jusqu’à Zaporijia. Selon elle, des personnes évacuées ont décidé de ne pas se rendre jusqu’à Zaporijia.

« Les personnes avec qui j’ai voyagé m’ont raconté des histoires déchirantes sur l’enfer qu’elles ont vécu. Je pense aux personnes qui restent piégées. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider. »— Une citation de  Osnat Lubrani, coordinatrice humanitaires les Nations unies pour l’Ukraine, sur Twitter

Le CICRComité international de la Croix-Rouge a confirmé que certaines des personnes évacuées étaient blessées.

À Zaporijia, les hôpitaux étaient prêts à accueillir ceux qui ont réussi à s’extirper de cet enfer, avait préalablement raconté la Dre Dorit Nizan, qui coordonne les efforts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Ukraine.

« Nous sommes prêts pour des brûlures, des fractures, des plaies, ainsi que pour des diarrhées et des infections respiratoires. Nous sommes aussi prêts pour des femmes enceintes, des enfants souffrant de malnutrition. Nous sommes tous ici et le système est bien préparé.  »— Une citation de  La Dre Dorit Nizan, coordonnatrice de l’Organisation mondiale de la santé en Ukraine

Selon elle, quelques résidents de Marioupol ont récemment réussi à atteindre Zaporijia par leurs propres moyens. Si certains souffraient de blessures mineures, l’enjeu majeur demeure la santé mentale, a-t-elle dit. Plusieurs ont pleuré à leur arrivée quand ils ont été accueillis par des membres de leur famille. C’était très émouvant.

Nouvelles frappes russes à Odessa et dans le Donbass

Le ministère russe de la Défense a aussi annoncé mardi que des missiles de haute précision avaient frappé un centre logistique situé sur un aérodrome militaire près d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine.

Des hangars contenant des drones Bayraktar TB2 ainsi que des missiles, armes et munitions fournis par les États-Unis et des pays européens ont été détruits, a-t-il fait savoir dans un communiqué.

L’armée ukrainienne a soutenu lundi que ces drones, de conception turque, lui ont permis de détruire deux patrouilleurs russes de classe Raptor près de l’île aux Serpents, en mer Noire.

Le conseil municipal d’Odessa avait quant à lui rapporté lundi qu’un missile s’était abattu sur un immeuble de la ville abritant cinq personnes, tuant un adolescent.

Selon Kiev, la Russie a également frappé lundi un pont routier et ferroviaire stratégique à l’ouest d’Odessa, dont la destruction couperait une voie d’approvisionnement en armes et autres marchandises en provenance de la Roumanie.

Dans la région de Donestk, au moins 16 personnes ont été tuées par des attaques russes, selon des messages diffusés sur Telegram par le gouverneur local, Pavlo Kyrylenko.

Au moins dix morts, 15 blessés : les conséquences du bombardement de l’usine de coke d’Avdiïvka par l’occupant russe, a-t-il annoncé dans le plus récent message, en prévenant que le bilan risquait de monter.

« Les Russes savaient exactement ce qu’ils visaient. Les travailleurs venaient de finir leur quart de travail et attendaient […] un autobus pour les ramener à la maison.  »— Une citation de  Pavlo Kyrylenko, gouverneur de Donetsk

Il avait plus tôt annoncé trois morts dans un bombardement aérien à Vouhledar et trois autres après des tirs d’artillerie à Lyman.

Ces bilans ne peuvent être vérifiés de source indépendante.

Ces trois municipalités font partie des régions de Donestk, dans le Donbass, qui sont situées sur la ligne de front, et où l’arme russe tente de prendre les combattants ukrainiens en étau, sans grand succès jusqu’ici.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

Ukraine: Kiev se prépare à un assaut, Moscou poursuit les bombardements

mars 13, 2022

Des soldats ukrainiens marchent à Irpine, à l’ouest de Kiev, où des bombardements russes font rage. Photo : AFP/Sergei Supinsky

L’offensive de l’armée russe se poursuit pour une 18e journée en Ukraine. Les troupes de Moscou continuent de bombarder plusieurs villes et accentuent la pression sur la capitale, Kiev. Plus à l’ouest, des tirs ont été signalés à Lviv, jusqu’ici épargnée des combats.

Les forces russes ont bombardé dimanche une base militaire située à Yavoriv dans la région de Lviv, près de la frontière polonaise et jusque-là relativement à l’écart du conflit.Un homme blessé sur une civière.

Militaire blessé sur une civière après l’attaque de la base militaire de Yavoriv. Photo: Reuters/Kai Pfaffenbach

L’attaque a fait 35 morts et 134 blessés, a annoncé le gouverneur de la région, Maxim Kozitsky. Un premier bilan faisait état de neuf morts et 57 blessés.

Les occupants ont mené une frappe aérienne sur le Centre international pour le maintien de la paix et la sécurité. D’après les informations préliminaires, ils ont tiré huit missiles, a déclaré l’administration régionale de Lviv dans un communiqué.

Cette base a servi ces dernières années de terrain d’entraînement aux forces ukrainiennes sous l’encadrement d’instructeurs étrangers, notamment américains et canadiens.

Elle est située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv, grande ville de l’ouest de l’Ukraine où de nombreuses personnes déplacées par l’invasion russe ont afflué. Plusieurs pays y ont aussi déplacé leur ambassade, jugeant cette ville plus sûre que Kiev.Des civils ukrainiens quittent leur ville en proie aux bombardements.

Des civils, dont un homme blessé, fuient la ville d’Irpine, hors de Kiev. Photo: Reuters/Gleb Garanich

D’ailleurs, dans la capitale, les autorités ukrainiennes craignent que la ville soit encerclée par les troupes russes et promettent une défense acharnée face aux envahisseurs. Sur place, on se prépare à un assaut, comme en témoignent les rues barricadées.

Des images satellites montraient samedi matin que l’armée russe avait effectué des mouvements de son convoi stationné depuis plusieurs jours au nord-ouest de la ville. Des frappes ont touché samedi matin la ville de Vasylkiv, à une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale.

Un journaliste américain a été tué et un autre blessé par balles dimanche à Irpin, à la lisière nord-ouest de Kiev, où les forces ukrainiennes combattent les forces russes, rapporte l’Agence France-PresseAFP citant des sources concordantes.

Les deux hommes ont été touchés alors qu’ils circulaient en voiture avec un civil ukrainien, également blessé, a précisé Danylo Shapovalov, un médecin engagé auprès des forces ukrainiennes qui a pris en charge les victimes. Un journaliste de l’Agence France-PresseAFP a vu le corps du journaliste tué.

Les autorités ukrainiennes ont rapidement accusé la Russie, mais l’origine des tirs était difficile à établir dans l’immédiat.

Le maire ukrainien de la ville de Dniproroudné, Evguen Matveïev, a quant à lui été enlevé dimanche par des soldats russes dans le sud du pays, deux jours après le kidnapping d’un autre maire, selon le gouverneur de la région de Zaporijia.

Ces enlèvements ont été condamnés par l’Union européenne.

Des bombes au phosphore dans le Donbass

Oleksi Bilochytsky, chef de la police de Popasna, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Lougansk, a accusé dans la nuit de samedi à dimanche l’armée russe de bombarder sa localité avec des bombes au phosphore.

Ces informations étaient invérifiables dans l’immédiat.

Des responsables ukrainiens ont rapporté une trentaine de blessés lors de frappes sur un grand monastère de la région de Donetsk.

À Kramatorsk, un train évacuant des personnes en direction de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, a été lui aussi touché par des frappes dans la nuit, selon le chef de la région militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko. Le bombardement aurait fait un mort et un blessé.

Deux églises orthodoxes où s’abritent des civils ont aussi été touchées par les combats, selon les autorités régionales : l’église de Sviatoguirsk, célèbre lieu de culte de la région de Donetsk, et une église à Severodonetsk, dans la région de Lougansk. Aucun bilan n’a été communiqué.Deux hommes observent avec des jumelles les mouvements de l'armée russe.

Des membres de la défense territoriale ukrainienne observent avec des jumelles les mouvements des troupes russes autour du village de Velyka Dymerka, à 40 km à l’est de Kiev. Photo : AFP/Dimitar Dilkoff

Des proportions catastrophiques

Pendant ce temps, au sud-est du pays, la ville portuaire de Marioupol espère l’arrivée d’aide humanitaire. Les habitants attendent un convoi bloqué pendant plus de cinq heures à un barrage russe samedi.

Les bombardements empêchent les approvisionnements et l’inhumation des morts. Le bilan des victimes était estimé à 1500 vendredi, selon le cabinet du maire.

La Turquie a réclamé l’aide de la Russie pour évacuer ses citoyens de Marioupol.

Moscou reconnaît que la situation dans certaines villes a pris des proportions catastrophiques, selon les mots du général Mikhaïl Mizintsev, cité samedi par les agences de presse russes.

Mais le militaire a accusé les nationalistes ukrainiens de miner les zones résidentielles et de détruire des infrastructures, privant les civils de voies d’évacuation et de ressources élémentaires.

Toujours au sud, la métropole d’Odessa continue de se préparer à une offensive des troupes russes, qui se concentrent actuellement à une centaine de kilomètres à l’est sur la ville de Mykolaïv, où l’on rapporte des frappes meurtrières.

Neuf personnes ont été tuées dans des frappes russes, a indiqué le gouverneur de la région sur Telegram, sans donner plus détails.

Mykolaïv, désormais désertée, a été la cible de plusieurs bombardements qui ont touché des zones d’habitation, y compris un centre de cancérologie et un hôpital ophtalmologique.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse

États-Unis: Le Capitole pris d’assaut par des partisans de Trump

janvier 6, 2021

Des partisans de Donald Trump se sont emparés du Capitole et ont affronté des policiers à l’intérieur du bâtiment, à Washington. Des détonations ont également été entendues à l’intérieur.

Des membres de la sécurité tiennent en joue avec leurs armes de service des manifestants qui tentent de briser une fenêtre pour s'introduire dans la Chambre des représentants.© J. Scott Applewhite/AP Des membres de la sécurité tiennent en joue avec leurs armes de service des manifestants qui tentent de briser une fenêtre pour s’introduire dans la Chambre des représentants.

Une femme aurait été blessée par balle dans le Capitole, selon les médias américains. Elle a été transportée à l’hôpital dans un état critique.

Les policiers du Capitole ont été débordés par les partisans de Donald Trump et plusieurs représentants de l’ordre auraient été blessés, selon des médias américains. Un policier aurait également ouvert le feu sur une manifestante.

Les États du Maryland et de la Virginie ont d’ailleurs envoyé 200 policiers chacun en renfort pour appuyer les forces de l’ordre de Washington.Des partisans de Donald Trump ont fait intrusion dans le Capitole au moment où le Congrès débattait de la certification de la victoire de Joe Biden.

© ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/afp via getty images Des partisans de Donald Trump ont fait intrusion dans le Capitole au moment où le Congrès débattait de la certification de la victoire de Joe Biden.

Dans la foulée de l’intrusion des manifestants dans le Capitole, une image montre un membre du personnel de sécurité tenir un émeutier en joue.

Devant le chaos ambiant, la Maison-Blanche confirme que des militaires de la Garde nationale ont été envoyés au Capitole pour y rétablir l’ordre.

Le Congrès des États-Unis a dû suspendre une session destinée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle en raison l’irruption des manifestants dans le Capitole. Les membres du Congrès ont été évacués.

Le vice-président Mike Pence, qui présidait la séance, a notamment été évacué du Capitole. Il est en lieu sûr tenu secret. Il a appelé à l’arrêt «immédiat» des violences au Capitole.Un manifestant en faveur du président Trump prend la pause sur le siège du président du Sénat.© Compte Twitter de Steven Nelson, New York Post/Radio-Canada Un manifestant en faveur du président Trump prend la pause sur le siège du président du Sénat.

Un peu plus tôt, l’envahissement de l’entrée de l’enceinte par des manifestants a forcé l’évacuation de plusieurs bâtiments du Congrès.

La police a ordonné au personnel du Congrès d’évacuer le bâtiment Cannon ainsi que d’autres situés autour du Capitole, peu après la fin d’un discours de Donald Trump.Des manifestants pro-Trump ont réussi à pénétrer dans le Capitole, mercredi après-midi.

© Manuel Balce Ceneta/AP Des manifestants pro-Trump ont réussi à pénétrer dans le Capitole, mercredi après-midi.

«Nous ne concéderons jamais la défait», avait lancé Donald Trump à ses partisans dans son discours. Ces derniers, dont plusieurs militants d’extrême droite, s’étaient donné rendez-vous à Washington pour contester la certification de l’élection présidentielle américaine de novembre par le Congrès.

Le président américain a appelé ses partisans à éviter toute violence. «Soutenez la police du Capitole et les forces de l’ordre. Ils sont du côté de notre pays. Restez pacifiques!», a-t-il tweeté.

Le milliardaire républicain avait auparavant appelé ses partisans à aller protester contre la certification par les élus du Congrès de la victoire de son opposant démocrate, ayant lieu au même moment dans l’enceinte du Capitole..

Signe que la situation est très tendue, la mairesse de Washington a imposé un couvre-feu à partir de 18 h, et ce jusqu’à jeudi 6 h, heure locale.

«Je viens juste d’évacuer mon bureau à Cannon à cause d’une menace proche. Maintenant, nous voyons des manifestants attaquer la police du Capitole», a tweeté l’élue républicaine à la Chambre des représentants Nancy Mace.La police tente de retenir des partisans de Donald Trump essayant de franchir une barrière, mercredi 6 janvier 2021.

© Julio Cortez/AP La police tente de retenir des partisans de Donald Trump essayant de franchir une barrière, mercredi 6 janvier 2021.

Avec  CBC/Radio-Canada 

Gabon : enquête judiciaire après l’assaut de plusieurs médias

juin 17, 2017

Le bâtiment de la Radio et Télévision nationale gabonaise, le 16 juin 2017 au Libreville. © AFP/STEVE JORDAN

La justice gabonaise a ouvert une enquête après l’intrusion vendredi dans plusieurs médias à Libreville d’hommes armés exigeant la diffusion d’un appel d’un opposant fixant un ultimatum au président Ali Bongo Ondimba, avant la venue mardi d’une mission de la Cour pénale internationale (CPI).

« Ce vendredi, plusieurs rédactions de médias publics et privés de Libreville ont été prises d’assaut, de manière synchronisée, par des groupes d’individus armés et encagoulés dans le but de diffuser un message audio et vidéo incitant le peuple gabonais à la révolte », a rappelé le procureur de la République, Steeve Ndong Essame Ndong, dans un communiqué publié samedi par le quotidien national L’Union.

Face à ces « déclarations d’une extrême gravité », le procureur a décidé d’ »ouvrir immédiatement une enquête judiciaire ».

Les propos en cause ont été prononcés par Roland Désiré Aba’a Minko, rallié à Jean Ping, le rival d’Ali Bongo lors de la présidentielle contestée de 2016. Le camp de M. Ping a dénoncé « la confusion » créée par les agissements de M. Aba’a Minko.

Interpellé par la police après avoir enjoint le chef de l’Etat de quitter le pouvoir dans les 72 heures, M. Aba’a Minko avait déclaré « avoir miné tous les bâtiments administratifs et ministériels » et menacé de les faire exploser, dans un discours prononcé sur la voie publique à Libreville devant le mémorial Léon Mba, premier président du Gabon.

Dans le même temps, des hommes non identifiés et équipés d’armes blanches se sont introduits vendredi matin dans les locaux de plusieurs médias dont la chaîne d’Etat Gabon Télévisions, pour tenter de diffuser un message audio se réclamant de M. Aba’a Minko.

Le directeur général de Gabon Télévisions a porté plainte. Le message n’a pas été diffusé sur cette chaîne nationale mais l’a été sur des petites chaînes privées comme TV+.

« Incident sécuritaire »

A la délégation de l’Union européenne, « un incident sécuritaire » a également eu lieu, a confirmé samedi représentation diplomatique dans un communiqué, « du fait de l’intrusion d’un individu proférant des menaces dans les locaux ».

« Cet incident a été rapidement résolu avec l’aide de la police locale qui a procédé à son évacuation dans le calme », ajoute le texte.

Vendredi, le ministre de la communication, Alain-Claude Bilie-By-Nze, avait indiqué à l’AFP que M. Aba’a Minko avait été interpellé « au siège de la Commission européenne (à Libreville) à la demande » de l’UE.

Le siège du principal parti d’opposition a par ailleurs été attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi par « des individus non identifiés qui ont jeté deux cocktails molotov sur le bâtiment », selon l’entourage de Jean Ping, qui conteste toujours la réélection de M. Bongo.

« Nous avons porté plainte », a indiqué à l’AFP son porte-parole, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi.

Cette série d’incidents, qui n’ont fait aucune victime, intervient à quelques jours de l’arrivée, mardi, d’une mission de la CPI dans le cadre de l’examen préliminaire des plaintes déposées par le gouvernement, le camp de M. Ping et 15 ONG à la suite des violences post-électorales meurtrières de septembre 2016.

« Une équipe du bureau du procureur visitera le Gabon du 20 au 22 juin, une pratique standard de visite du pays dans le cadre de l’examen préliminaire. Aucune enquête n’a été ouverte pour l’instant », a indiqué vendredi le bureau du Procureur de la CPI.

La mission doit rencontrer les acteurs de la crise, différents ministères, la société civile ainsi que les organisations internationales présentes à Libreville.

« C’est une bonne nouvelle pour le Gabon, il faut une reconnaissance des crimes commis, il faut que justice soit rendue », selon Georges Mpaga, coordinateur des ONG de la société civile.

Le ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet-Boubeya, a lui salué « une mission utile à un moment où il y a beaucoup d’affabulations sur les événements qui ont suivi les élections ».

Le camp de M. Ping « espère qu’une enquête soit ouverte ».

L’annonce début septembre de la réélection de M. Bongo avait provoqué des violences rares (émeutes, répressions, pillages, incendie de l’Assemblée…) dans ce petit pays pétrolier d’environ 1,8 million d’habitants. Plusieurs personnes avaient été tuées.

Jeuneafrique.com avec AFP

Pakistan: quelque 60 tués dans un assaut contre une école de police

octobre 25, 2016

Trois kamikazes lourdement armés ont fait irruption pendant la nuit dans une académie de police de Quetta, dans le sud-ouest du Pakistan, semant la terreur et tuant une soixantaine de personnes. Les talibans pakistanais et l’EI ont tous deux revendiqué l’attentat.

Les hôpitaux locaux ont indiqué avoir reçu 61 corps dont 7 sont pour le moment non identifiés. Parmi les victimes figure un capitaine, a indiqué l’hôpital militaire de Quetta. La plupart des autres sont de jeunes recrues de l’académie. Quelque 118 personnes ont également été blessées.

Selon l’armée, les assaillants ont pénétré avant minuit dans le Collège de police situé à une vingtaine de kilomètres à l’est de Quetta, capitale de la province du Baloutchistan. Les vastes locaux abritaient des centaines de recrues de la police, dont beaucoup ont fui, terrifiées, pendant l’assaut.

« Nous étions assis en train de jouer aux cartes. Nous avons soudainement entendu des tirs et nous nous sommes cachés sous les lits. Les tirs étaient intenses et nous ne savions pas quoi faire », a raconté Arslan, une recrue blessée soignée à l’hôpital. L’un des assaillants s’est fait exploser, a témoigné un autre jeune homme blessé, Rizwan.

Un groupe allié aux talibans
Sur place, « nous avons découvert que des recrues avaient été prises en otage », a expliqué le général Sher Afgan, commandant du corps paramilitaire chargé de la contre-offensive. Le général a attribué l’attaque à une faction du groupe islamiste Lashkar-e-Jhangvi, allié des talibans pakistanais. Selon lui, les assaillants « communiquaient avec des cadres en Afghanistan ».

Les terroristes « opéraient auparavant depuis le Pakistan. A présent ils le font depuis l’autre côté de la frontière » afghane, a accusé de son côté le ministre de l’Intérieur Chaudhry Nisar Ali Khan..

L’attentat a fait l’objet de deux revendications distinctes, la première des talibans pakistanais (TTP) et la seconde de l’organisation Etat Islamique (EI).

Province pauvre, mais stratégique
La première explique dans un communiqué que l’attentat visait à « venger le meurtre indiscriminé de nos moudjahidines » par des membres des forces de l’ordre dans la province du Pundjab. L’EI a pour sa part affirmé via son agence de propagande Amaq que l’attaque avait été menée par « trois kamikazes de l’Etat Islamique ».

Le Baloutchistan, la plus vaste et la plus pauvre des provinces du Pakistan en dépit d’importantes ressources naturelles, est l’une des plus instables du pays. Elle est régulièrement secouée par des violences islamistes, en proie à des conflits inter-communautaires ainsi qu’à une insurrection séparatiste.

En août, un attentat revendiqué à la fois par une faction talibane, Jammat-ul-Ahrar (JuA), et par l’EI, avait fait 73 morts dans un hôpital de Quetta.

Le Baloutchistan est également considéré comme stratégique car il est appelé à abriter d’ambitieuses infrastructures routières et énergétiques devant relier la Chine à la mer d’Arabie représentant 46 milliards de dollars d’investissements chinois.

Romandie.com avec(ats / 25.10.2016 12h08)

Assaut de l’EI contre un hôtel du Sinaï égyptien, quatre morts

novembre 24, 2015

Le Caire – Des kamikazes du groupe Etat islamique (EI) ont tué mardi quatre personnes, dont un juge et deux policiers, dans un assaut contre un hôtel de la péninsule du Sinaï, dans l’est de l’Egypte.

L’hôtel Swiss Inn d’Al-Arich, chef-lieu de la région Nord-Sinaï, bastion des jihadistes, abritait au moment de l’attaque des magistrats chargés de superviser le scrutin des élections législatives en cours en Egypte.

Selon le ministère de l’Intérieur, un kamikaze a fait exploser à l’aube sa voiture bourrée d’explosifs alors que les policiers de faction tentaient de l’empêcher de franchir la barrière de sécurité de l’hôtel.

Un échange de tirs a suivi entre les policiers et un autre kamikaze qui tentait de pénétrer dans l’établissement et ce dernier a déclenché sa ceinture d’explosifs, a ajouté le ministère dans un communiqué.

Deux policiers, un juge et un civil ont péri dans l’assaut, alors que huit policiers, deux juges et deux civils ont été blessés, selon la même source. L’armée a fait état de militaires blessés.

La branche égyptienne de l’EI, qui se fait appeler Province du Sinaï, a revendiqué l’attaque dans un communiqué posté sur son compte Twitter, publiant les photos de deux hommes présentés comme les kamikazes. L’un d’eux a ouvert le feu dans l’établissement avant de déclencher ses explosifs, selon le groupe.

L’armée a néanmoins assuré que trois kamikazes avaient attaqué l’hôtel. Outre celui au volant de la voiture piégée, un deuxième a déclenché sa bombe dans les cuisines de l’établissement et un troisième, qui a réussi à atteindre les chambres, a tué un juge en ouvrant le feu sans discrimination, a-t-elle ajouté.

L’attentat est survenu au lendemain du premier tour du scrutin conduit dans la moitié des provinces du pays, l’une des nombreuses étapes d’un processus électoral de près de deux mois pour élire les 596 députés au Parlement.

La branche égyptienne de l’EI a multiplié les attaques spectaculaires visant policiers et soldats dans le Nord-Sinaï, théâtre d’une insurrection jihadiste depuis que l’armée a destitué le président islamiste élu Mohamed Morsi en juillet 2013 et lancé une répression implacable et meurtrière contre ses partisans. Les attaques ont également touché le Caire.

L’EI a revendiqué la responsabilité du crash d’un avion de touristes russes dans le Sinaï qui a fait 224 morts le 31 octobre. Si l’Egypte assure attendre les résultats définitifs de l’enquête pour en annoncer la cause, la Russie a affirmé qu’une bombe avait explosé à bord de l’avion 24 minutes après son décollage de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.

Romandie.com avec(©AFP / 24 novembre 2015 14h57)

France: Fin de l’assaut à Saint-Denis: deux morts, sept interpellations

novembre 18, 2015

L’assaut lancé mercredi par les forces de sécurité contre un immeuble du centre de Saint-Denis, près de Paris, est terminé, a-t-on appris de source policière. Mais les opérations de sécurisation se poursuivaient à la recherche d’éventuels autres suspects.

« L’assaut vient d’être terminé. Les forces de l’ordre restent sur place pour sécuriser l’environnement, notamment les riverains », a-t-on précisé.

L’opération, en lien avec l’enquête sur les attentats du 13 novembre, a fait deux morts dans les rangs de djihadistes présumés – une femme qui s’est fait exploser et un suspect dont l’identité reste à déterminer – et cinq blessés chez les policiers.

Les forces de l’ordre ont procédé à sept interpellations: trois « extraites » par la police de l’appartement visé, deux dans des appartements voisins, et deux autres à proximité.

Cerveau des attentats visé
Les enquêteurs ciblaient Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Sa présence dans l’immeuble situé près du Stade de France n’était toutefois pas certaine, selon une source judiciaire qui parle d' »hypothèse de départ ».

Une autre source a indiqué que « les forces de l’ordre recherchaient des terroristes qui préparaient un acte prochain sur la base d’informations de la SDAT (les services antiterroristes, ndlr) et de l’étranger ». Selon elle, il s’agissait d' »une nouvelle équipe qui projetait un attentat à La Défense. »

Romandie.com

 

Burkina: l’ex-chef putschiste déclare l’assaut de l’armée sur sa base terminé

septembre 29, 2015

Ouagadougou – L’ex-chef putschiste, le général Gilbert Diendéré, auteur du coup d’Etat avorté au Burkina, a déclaré mardi à l’AFP que l’assaut de l’armée contre une caserne où ses hommes étaient retranchés était terminé, ajoutant qu’il se mettrait à la disposition de la justice.

Selon l’état-major, l’assaut est bien avancé mais n’est pas terminé.

Joint au téléphone, le général Diendéré, a déclaré que l’assaut (de l’armée loyaliste) est terminé sur le camp de Naaba Koom II, qui jouxte le Palais présidentiel de Ouagadougou.

Je ne suis plus au camp (…) je me mettrais à la disposition de la justice de mon pays, a-t-il ajouté sans donner davantage de précisions, notamment sur l’endroit où il se trouve.

Auparavant, l’ex-chef putschiste avait appelé sur une radio burkinabè ses hommes à déposer les armes pour éviter un bain de sang.

Je demande aux éléments du RSP (l’ex-Régiment de Sécurité présidentielle), de déposer les armes pour éviter un bain de sang, a déclaré le général Diendéré cité par la radio Oméga.

L’armée avait annoncé peu avant avoir donné encore chance aux putschistes retranchés dans une caserne à Ouagadougou de se rendre pour éviter qu’il y ait un affrontement.

Quatre tirs d’armes lourdes ont visé mardi en fin d’après-midi la caserne Naaba Koom II et des volutes de poussière provenant des impacts se sont élevées dans le ciel au-dessus de la caserne, a constaté un journaliste de l’AFP.

A la tombée de la nuit, des traces de tirs nourris étaient ensuite visibles autour de cette même caserne, selon la même source.

Anciens putschistes et autorités légales avaient poursuivi leur bras de fer toute la journée, alors que des soldats du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP, ancienne garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré), auteurs du coup du 17 septembre, rechignaient à désarmer pour conserver des moyens de pression.

Cinq jours après sa dissolution officielle par le Conseil des ministres de vendredi, le RSP était toujours retranché mardi dans sa caserne de Naaba Koom II. Après avoir renoncé au putsch, ses hommes tentaient de ralentir leur désarmement pour pouvoir mieux négocier.

Mais les autorités semblaient avoir adopté une attitude ferme pour les faire plier. Depuis mardi matin, l’armée encerclait toute la zone autour de la caserne, plaçant véhicules blindés, pick-up et hommes armés de mitrailleuses et de RPG aux carrefours, a constaté un journaliste de l’AFP.

Situé à proximité, l’aéroport de Ouagadougou a été fermé mardi jusqu’à nouvel ordre, a-t-on appris de source aéroportuaire. Tous les vols au départ et à l’arrivée ont été annulés.

La circulation était interdite dans ce secteur et le chef d’état-major, le général Pingrenoma Zagré, a pour des raisons de sécurité, invité les populations à éviter tout mouvement dans la zone de Ouaga2000, quartier sud où se trouvent le Palais présidentiel Kosyam et la caserne.

Romandie.com avec(©AFP / 29 septembre 2015 21h18)