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Exclusif : François Hollande participera au sommet de la Francophonie à Kinshasa, en octobre

août 24, 2012

François Hollande conditionnait sa venue à Kinshasa à des avancées de la démocratie en RDC. François Hollande conditionnait sa venue à Kinshasa à des avancées de la démocratie en RDC. © AFP

François Hollande a décidé de se rendre en RDC pour participer au sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre. Le président français devrait annoncer sa décision lundi prochain.

Selon nos informations, François Hollande a tranché : il participera finalement au sommet de la Francophonie, du 12 au 14 octobre, à Kinshasa. Le président français devrait annoncer sa décision lundi 27 août au soir, lors de son discours de politique étrangère inaugurant la traditionnelle conférence des ambassadeurs, à Paris.

Une mission préparatoire des services de sécurité de l’Élysée doit d’ailleurs se rendre dans la capitale congolaise dans les tout prochains jours pour organiser la venue du chef de l’État. Une visite qui risque de ne pas être de tout repos.

L’opposition congolaise a en effet critiqué à de multiples reprises la tenue du sommet à Kinshasa, un événement qu’elle considère comme une légitimation inacceptable de Joseph Kabila, réélu dans des circonstances controversées en novembre 2011. L’association Convergence pour l’Émergence du Congo (CEC) a même engagé à la mi-août une action en référé devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Paris pour obtenir une relocalisation du sommet hors de RDC, comme cela avait été le cas il y a deux ans quand Madagascar plongeait en pleine crise politique.

Les gestes de Kinshasa

Reste que la présence de François Hollande ne va pas sans quelque contrepartie. S’il « a compris que l’Organisation internationale de la francophonie [OIF] était un cadre intéressant pour faire avancer la démocratie en Afrique, sans trop mettre la France en avant » – comme le confiait à Jeune Afrique en mai un diplomate qui le connaît bien -, sa décision d’aller à Kinshasa s’explique aussi par certains signaux émis par Joseph Kabila.

Le président français conditionnait sa venue à des avancées concrètes en matière de démocratie et de respect des droits de l’Homme et notamment à une réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui garantirait la transparence des futures élections provinciales, ainsi qu’au jugement des « vrais coupables » dans l’affaire Floribert Chebeya.

Les autorités congolaises ont assuré à la ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, lors de sa visite de quatre jours à Kinshasa à fin de juillet, que la Ceni serait restructurée dans les prochains mois. Et que le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, son président très contesté, ne serait pas reconduit.

Jeuneafrique.com

RDC: la justice saisie pour empêcher la tenue du sommet de la Francophonie

août 16, 2012
RDC: la justice saisie pour empêcher la tenue du sommet de la Francophonie RDC: la justice saisie pour empêcher la tenue du sommet de la Francophonie © AFP

L’association Convergence pour l’Emergence du Congo (CEC) a saisi la justice française pour tenter d’empêcher la tenue à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), du prochain sommet de la francophonie en octobre, ont annoncé jeudi ses représentants.

Il serait « immoral » de tenir le sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dans « un pays en détresse », a déclaré lors d’un point de presse Jean-Louis Tshimbalanga, président de cette association composée de Français d’origine congolaise.

Il a dénoncé les violences dans le pays dirigé depuis 2001 par Joseph Kabila, avec des « millions de morts », « des femmes violées tous les jours » et « des voix électorales volées ».

L’association reproche au secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, de ne pas avoir condamné la situation. « Il y a deux poids, deux mesures » de sa part, a regretté l’un des avocats de l’association, Me Norbert Tricaud.

M. Diouf, ancien président du Sénégal, a selon lui à juste titre pris des mesures de condamnation ou de sanction de pays « en situation soit de rupture de démocratie soit de violations massives des droits humains » et a relocalisé en Suisse il y a deux ans le sommet initialement prévu à Madagascar.

Le sommet est organisé à Kinshasa du 12 au 14 octobre alors que Kabila « n’a pas tenu ses promesses » d’organiser des élections « transparentes et démocratiques », a-t-il ajouté.

L’association a engagé une action en référé (procédure d’urgence) au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris. Elle demande à la justice une relocalisation hors de RDC du sommet, ainsi que « la nomination d’un administrateur judiciaire qui se substituerait à M. Abdou Diouf, visiblement défaillant », a précisé Me Tricaud.

Une audience de procédure a eu lieu jeudi, au cours de laquelle « la présidente a souhaité que l’acte d’assignation soit produit à nouveau à l’OIF », dont le siège est à Paris, qui avait refusé d’en recevoir copie, a détaillé Me Olivier de Boissieu.

Une nouvelle audience a été fixée au 6 septembre. « Ce sera très certainement une audience de plaidoirie, compte tenu de l’urgence de la situation », a ajouté cet avocat, prévoyant que l’OIF tente « de se réfugier derrière l’immunité ».

Jeuneafrique.com avec AFP