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Dans une tranchée ukrainienne, trucs et astuces contre le froid

octobre 25, 2022
Dans une tranchee ukrainienne, trucs et astuces contre le froid
Dans une tranchée ukrainienne, trucs et astuces contre le froid© AFP/Dimitar DILKOFF

Des chaussettes « tactiques », des sacs de couchage norme Otan et même un sauna: dans une tranchée de l’Est ukrainien, à 700 m des positions russes, un groupe de soldats de la 5e brigade d’assaut se pare pour le grand froid.

« L’hiver dans le Donbass est un enfer. C’est un climat de steppe avec des nuits glaciales, des températures jusqu’à -30°C », prévient le soldat Iouri Syrotiouk, 46 ans, un ancien élu local de la municipalité de Kiev, au front depuis février dernier.

« Il n’y a aucune forêt, le vent passe partout. J’étais là en 2014, c’était intenable », dit le doyen du groupe.

Sur cette partie stabilisée du front, l’ennemi est tout proche et les tirs réguliers, mais la vie continue dans le dédale de tranchées.

Ces onze soldats de la 5e brigade, et leur chat, John, vivent une semaine complète sur la tranchée, avant d’être relevés.

A un mètre de terre, les gars ont construit grâce à un tutoriel internet un sauna qui fait aussi hammam.

L’alcôve de 2m2, chauffée par un poêle à bois spécial, est tapissée de revêtement isolant couleur argent. Les parois ont aussi été blindées. Un mortier de 82 mm peut tomber dessus.

A l’entrée, un baril de munitions sert de « vestiaire », pour les soldats qui entrent nus au « bania », le sauna, et en profitent pour se laver.

« Là vous mettez de l’eau ou de la neige dans un seau et ici ça fait de la vapeur », fait visiter le soldat Syrotiouk.

« Après être resté dans la gadoue, on en ressort comme une nouvelle personne », dit le barbu dans un grand sourire.

5°C dehors, 22°C dedans

Tout autour du campement enterré et dissimulé sous des filets camouflages, un océan de boue marron, qui colle aux semelles.

Avant d’entrer dans la tranchée d’habitation et de cuisine, on s’essuie les bottes sur un tube de métal disposé à effet.

Une fois sous terre, le roi de la tranchée c’est la « bourjouïka », le petit poêle à bois traditionnel en métal avec une cheminée.

On y approche ses mains, rarement gantées pour des raisons pratiques, qu’on glisse ensuite entre le torse et le gilet pare-balle.

C’est là aussi, autour du réchaud à gaz, qu’on prépare le thé ou le café fumant et réconfortant.

Au bout du boyau, rempli de boue au sol, à l’intérieur de la cavité elle aussi tapissée d’isolant, là où les soldats dorment sur des paillasse, il faut se déchausser.

Un thermomètre en plastique décoré de fleurs roses annonce 22°C. Dehors il en fait 5, en ce matin brumeux de fin d’automne.

L’unité a reçu de volontaires des sacs de couchage pouvant résister à -30°C, explique le commandant « Locha ».

« Avec ça vous dormez dans la neige », assure le militaire.

Pour l’habillement, le paquetage inclut une cagoule, des sous-vêtements spéciaux, dont des collants et surtout les « chaussettes tactiques » pour éviter le redouté « pied de tranchée », le pied qui moisit, un mal de la Première guerre mondiale qui peut mener à la gangrène.

« Mais ce qui nous réchauffe plus encore que des chaussettes ou des sacs de couchage aux normes de l’Otan, c’est les mots, les appels et les petits dessins de nos proches », lance dans un sourire de tendresse le soldat Syrotiouk.

Par Le Point avec AFP

France-Canicule : sept astuces pour rester au frais sans climatiseur

juillet 14, 2022

Les vagues de chaleur extrême se multiplient et s’intensifient. Voici comment limiter la surchauffe chez soi quand on n’a pas de système de climatisation.

Que l’on ne puisse pas ou que l’on ne veuille pas utiliser de climatiseur chez soi, il existe des solutions de bon sens pour réduire la température d’un logement. « Ces réflexes peuvent être suffisants dans la majorité des cas pour garder votre logement à une température acceptable et vous passer de climatisation », assure l’agence de la transition écologique, l’Ademe, qui a publié un guide dédié, « Chaud dehors, frais dedans ». L’enjeu est de taille : la climatisation représente environ 10 % de la consommation électrique mondiale et contribue donc largement à l’aggravation du réchauffement climatique. Voici nos sept conseils pour bien vivre sans clim.

1. Aérez, mais pas n’importe comment

Tout le monde sait qu’il faut aérer, mais encore faut-il le faire bien. Surveillez votre thermomètre et votre appli de météo : dès que la température extérieure passe en dessous de la température intérieure de votre logement, faites entrer de l’air frais. Aérez toute la nuit si c’est possible (attention aux coups de vent, aux averses ou encore aux cambriolages…), et dans tous les cas, dès le matin tôt, quitte à mettre un réveil à 5 h 30 pour ouvrir des fenêtres supplémentaires avant d’aller vous recoucher.

Si le vent est insuffisant, vous pouvez placer un ventilateur devant la fenêtre, tourné vers l’intérieur, pour créer un courant d’air salutaire. Autre astuce pour maximiser la circulation d’air : si votre logement a au moins deux étages, créez un effet cheminée en ouvrant des fenêtres sur plusieurs niveaux. Ainsi, l’air chaud montera pour s’échapper par les ouvertures les plus hautes, alors que le bas aspirera de l’air frais qui se diffusera progressivement vers les étages. L’aération peut paraître dérisoire, surtout lorsque les températures restent élevées la nuit, mais démarrer une journée de canicule avec quelques degrés de moins dans le logement peut tout changer.

2. Calfeutrez-vous

Dès que la température extérieure dépasse la température intérieure de votre logement, fermez les fenêtres et les volets. Si vous quittez votre logement dans la journée, fermez tous les volets. Si vous restez dans votre logement et voulez garder un peu de lumière, alternez les fermetures pour, au minimum, masquer le soleil direct. Mais l’isolation thermique sera meilleure si tous les volets sont totalement fermés, puisque la couche d’air entre le volet et la fenêtre joue le rôle d’un isolant supplémentaire.

Si votre cage d’escalier ou votre palier sont moins chauds, ouvrez votre porte d’entrée pour aspirer un peu d’air frais, là encore en faisant attention aux cambriolages. Si vous en disposez, déployez les stores et protections extérieures pour limiter l’exposition de vos murs et fenêtres au soleil. Les couleurs claires sont vos alliées : elles réfléchissent la lumière et la chaleur. Utilisez un ventilateur si vous le souhaitez, mais inutile de le laisser allumé quand vous quittez la pièce : il ne fait que brasser l’air et n’a aucun effet sur la température.

3. Humidifiez votre logement

L’augmentation du taux d’humidité permet de faire baisser légèrement la température, et la chaleur ressentie est significativement plus supportable. Pour cela, faites sécher du linge, des draps ou des serviettes, soit après une lessive, soit en les mouillant spécifiquement pour cet usage, ou passez la serpillière sur le carrelage (sans produit ménager, si le sol est déjà propre). Attention, certains parquets n’apprécient pas d’être trop souvent mouillés. Un air moins sec a aussi l’avantage d’être plus doux pour votre corps : votre peau, vos yeux et votre gorge vous remercieront.

4. Traquez les sources de chaleur à l’intérieur

Certains appareils ménagers sont vos ennemis quand il fait chaud. Un frigo, un congélateur, un vidéoprojecteur, un écran de télé ou un ordinateur émettent énormément de chaleur. Éteignez totalement les appareils non indispensables (évitez le mode veille), et isolez les autres. Par exemple, fermez la porte de la cuisine pour que la chaleur du frigo et du congélateur, sans parler de celle du four ou des plaques de cuisson, ne se diffuse pas ailleurs.

Si vous télétravaillez, vous pouvez fermer la porte de la pièce de travail pour vous ménager un autre espace frais dans le logement, que vous serez heureux de trouver pendant les pauses ou le soir.

5. Entourez-vous de verdure et d’arbres

Nos villes subissent de plein fouet les vagues de chaleur parce qu’elles sont bétonnées, goudronnées et tondues à ras. La présence d’arbres et de végétation réduit énormément la température en créant des îlots de fraîcheur et en évitant l’accumulation de chaleur. Il est donc important de laisser des arbres pousser là où c’est possible, ainsi que de limiter la tonte de l’herbe en créant de grands îlots d’herbes hautes, comme le font de plus en plus les jardiniers des parcs urbains.

Cette mesure a aussi l’avantage de préserver l’habitat des insectes, dont de nombreuses espèces sont menacées d’extinction par l’activité humaine. « Si votre maison est entourée de béton (terrasse, allées, plates-bandes…), vous aurez plus de difficultés à profiter de la fraîcheur nocturne pour rafraîchir votre logement », explique l’Ademe.

6. Choisissez bien votre logement

Si vous devez déménager prochainement, soyez impitoyable sur les normes thermiques. L’isolation a été pensée pendant des siècles pour conserver la chaleur l’hiver. Mais l’époque des maisons aux murs épais qui conservent la fraîcheur l’été est révolue. Dans les constructions modernes aux murs fins, l’isolation doit être prévue aussi pour le confort d’été, ce qui n’est que très rarement le cas, la faute à des normes mal pensées et à des promoteurs peu regardants.

Si possible, visitez le logement après une journée chaude : certains logements, même parmi les plus modernes, sont de véritables fours l’été avec des températures intérieures dépassant les maximales en extérieur (dans ce cas, mieux vaut aérer toute la journée que de se calfeutrer).

7. Faites-vous à l’idée que le monde a changé

Il faut désormais vivre avec des températures plus souvent élevées, plutôt que de chercher à conserver un logement frais tout l’été à grand renfort d’appareils high-tech polluants et consommateurs d’énergie. Une chambre à 28 degrés la nuit n’est pas « invivable », même pour un bébé ou une personne âgée… Si un climatiseur s’avère malgré tout nécessaire, pour des personnes fragiles par exemple, il est impératif de prendre le temps de bien le choisir. « N’achetez pas une climatisation dans l’urgence pour faire face à une situation exceptionnelle, car elle risque de se révéler coûteuse à l’usage et mal adaptée à vos besoins », rappelle l’Ademe.

En plus des critères évidents de performance et d’efficacité énergétique, il est important de prendre en compte la pollution sonore. Non seulement vos voisins doivent pouvoir continuer à dormir la fenêtre ouverte, mais vous pourriez vous aussi subir les nuisances d’un bloc extérieur trop bruyant.

Avec Le Point par Guerric Poncet