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Ouganda: trois morts, 33 blessés dans deux « attentats suicide » à Kampala

novembre 16, 2021
Ouganda: trois morts, 33 blesses dans deux "attentats suicide" a Kampala
Ouganda: trois morts, 33 blessés dans deux « attentats suicide » à Kampala© AFP/Ivan Kabuye

Au moins trois personnes ont été tuées et 33 blessées mardi dans la capitale ougandaise Kampala lors d’un double « attentat suicide » mené par un « groupe local lié aux ADF », une rébellion musulmane active dans la République démocratique du Congo voisine, a affirmé la police.

Le gouvernement avait déjà attribué deux attaques à la bombe menées fin octobre à Kampala aux Forces démocratiques alliées (ADF), groupe né en Ouganda et qui a fait souche depuis plus de 25 ans dans l’est de la RDC, où il est accusé de nombreux massacre de civils

L’Etat islamique désigne les ADF comme sa « Province d’Afrique centrale » (Iscap en anglais). En mars, les Etats-Unis les ont officiellement déclarés affiliés à l’EI.

Les attaques n’ont pour l’instant pas été revendiquées, mais « leurs caractéristiques correspondent aux ADF », a déclaré un porte-parole de la police, Fred Enanga.

Les deux explosions se sont produites à trois minutes d’intervalle, peu après 10H00 locales (07H00 GMT), dans le quartier d’affaires de Kampala.

La première attaque a été menée à un check-point situé près du quartier général de la police par un homme transportant une bombe dans un sac à dos. La deuxième par deux hommes « déguisés en moto taxis » à proximité de l’entrée du Parlement, selon la police.

Les forces contre-terroristes ont arrêté un quatrième kamikaze et « récupéré un engin explosif artisanal non explosé (…) chez lui », a précisé Fred Enanga.

La Croix-Rouge ougandaise a indiqué que 21 des 33 personnes blessées étaient des policiers.

Ces attentats interviennent trois semaines après deux autres attaques à la bombe, une contre un restaurant de la capitale le 23 octobre revendiquée par l’Iscap et un attentat-suicide mené dans un bus près de Kampala deux jours plus tard.

Corps « déchiquetés » et « dispersés »

Les attaques de mardi ont semé la panique dans le quartier d’affaires, où des corps « déchiquetés » et « dispersés » jonchaient le sol, selon M. Enanga.

Le maire de Kampala, Salim Uhuru, se trouvait dans un établissement bancaire à proximité du QG de la police au moment de l’explosion.

« C’était tellement fort. J’ai couru vers le poste de police et j’ai vu un policier que je connais mort au sol. Son corps a été éparpillé », a-t-il affirmé à l’AFP.

« Il y a des gens qui pleurent et les autres ne cherchent qu’à quitter la zone », a également raconté à l’AFP Kyle Spencer, directeur exécutif d’une ONG.

Le Parlement a annulé sa session prévue mardi.

Les alentours du Parlement ont été bouclés par des soldats lourdement armés et des membres de la police scientifique, vêtus de blanc, ont inspecté le site durant plusieurs heures.

– « Influence jihadiste »-

Ces attaques « montrent clairement que les groupes liés aux ADF ont toujours la volonté de mener des attaques meurtrières contre des cibles faciles avec des kamikazes et des engins explosifs artisanaux », a déclaré Fred Enanga.

La police ougandaise avait arrêté le mois dernier un certain nombre de membres présumés des ADF, affirmant soupçonner une attaque contre des « installations majeures ».

Les ADF sont considérés par les experts comme le plus meurtrier des quelque 120 groupes armés qui arpentent l’est de la RDC, beaucoup d’entre eux étant le produit de deux guerres régionales menées il y a un quart de siècle.

En avril 2019, l’EI a commencé à revendiquer des attaques des ADF sur les réseaux sociaux.

« Il est de plus en plus clair que les ADF recentrent leur attention sur l’Ouganda », a déclaré à l’AFP Kristof Titeca, spécialiste de ce groupe armé à l’Université d’Anvers.

« Cela pourrait être lié à une influence accrue des éléments jihadistes au sein des ADF ces deux dernières années », estime-t-il.

En 2010, deux attentats à la bombe, revendiqués par les islamistes somaliens shebab, avaient visé à Kampala des supporters assistant à la finale de la Coupe du monde, faisant 76 morts.

Ces attaques, les premières commises par les insurgés somaliens en dehors de Somalie, ont été perçues comme une vengeance après l’envoi par l’Ouganda de troupes dans ce pays déchiré par la guerre, dans le cadre de l’Amisom, mission de l’Union africaine destiné à épauler les autorités somaliennes dans le combat contre les shebab.

Avec Le Point par strs-sva/cl

France-Attentats et présidentielle: Mélenchon suscite l’indignation, attaque l’extrême droite

juin 7, 2021
Attentats et presidentielle: Melenchon suscite l'indignation, attaque l'extreme droite
Attentats et présidentielle: Mélenchon suscite l’indignation, attaque l’extrême droite© AFP/Archives/Lionel BONAVENTURE

Jean-Luc Mélenchon renoue avec la polémique: les propos du chef de file de LFI liant terrorisme et élection présidentielle ont suscité l’indignation. L’insoumis a réagi en dénonçant une « ambiance violente » entretenue par ses détracteurs, braquant les projecteurs sur « l’appel au meurtre » d’une vidéo d’extrême droite.

Après son « la République, c’est moi » lancé lors d’une perquisition houleuse au siège de La France Insoumise en 2018, le candidat à l’Élysée se retrouve de nouveau dans la tourmente, accusé d’avoir tenu dimanche des propos « indécents » voire « complotistes », à moins d’un an de la présidentielle.

« Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012 (auteur jihadiste des tueries de Toulouse et de Montauban), ça a été l’attentat la dernière semaine sur les Champs Élysées (en 2017, un jihadiste assassine le policier Xavier Jugulé). Avant on avait eu Papy Voise (un retraité agressé chez lui à Orléans en avril 2002), dont plus personne n’a jamais entendu parler après. Tout ça, c’est écrit d’avance », a déclaré le chef des Insoumis sur France Inter.

Ces propos ont aussitôt provoqué l’indignation, dans la classe politique mais aussi auprès de proches de victimes d’attentats, tels Latifa Ibn Ziaten, dont le fils militaire a été tué par Mohammed Merah, et qui a dénoncé des propos « inadmissibles ».

Plusieurs membres du gouvernement, à l’image de Marlène Schiappa, l’ont accusé de tenir « des propos complotistes » et « honteux » qui « manquent de respect aux familles de victimes » des attentats terroristes. A droite, mais aussi côté socialiste et écologiste, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer « des propos irresponsables, pas dignes d’un homme d’État ».

« Il est en pleine dérive », a taclé la présidente du RN, Marine Le Pen. « Je suis malheureuse pour ses propres électeurs qui très certainement ne doivent pas le reconnaître », a-t-elle ajouté.

« Ambiance morbide »

En guise de réaction à la polémique, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une « odieuse manipulation » de ses propos et braqué les projecteurs sur une vidéo postée dimanche après-midi – et depuis supprimée – par le youtubeur d’extrême droite « Papacito », qui simule le meurtre d’un électeur insoumis, représenté par un mannequin.

D’abord depuis le siège de LFI, drapeau tricolore en arrière plan, puis à la tribune de l’Assemblée nationale, l’Insoumis, le visage fermé et le verbe lent, a clamé: « Je mets en garde contre le fait que cette vidéo est parue en fin de journée dimanche, alors même que commençait à s’orchestrer une odieuse manipulation de mes propos à propos des attentats qui ont eu lieu au cours des précédentes élections, et à propos desquels je veux renouveler l’expression de ma compassion pour les victimes ».

Selon Jean-Luc Mélenchon, la vidéo est l’aboutissement de « l’ambiance morbide et violente » entretenue par ses détracteurs. Il a donc appelé à « faire redescendre le niveau de violence verbale et en images qui règne dorénavant, à l’initiative de groupes dont le danger n’est plus à signaler », tout en annonçant son intention de porter plainte contre le youtubeur.

Le candidat PCF à la présidentielle Fabien Roussel a également annoncé « saisir le procureur » parce que les communistes sont aussi désignés comme cibles.

« Que ce genre de vidéo circule librement sur internet est effroyable », a tweeté le maire de Grenoble et potentiel candidat EELV à la présidentielle Éric Piolle.

Jean-Luc Mélenchon a également reçu le « soutien républicain » des députés LREM Sacha Houlié et Fabien Matras. « Cette vidéo est abjecte », a dénoncé le secrétaire d’État au Numérique Cédric O, interrogé sur LCP, qui au nom du gouvernement, « condamne » ces images.

L’épisode de la vidéo n’a fait que resserrer les rangs des Insoumis, qui avaient déjà fait bloc derrière leur chef, comme l’a démontré le soutien de la députée LFI Clémentine Autain, qui n’a pas hésité à exprimer ses désaccords par le passé.

« Ce qu’il a voulu dire, c’est que nous n’acceptons pas l’instrumentalisation de ces faits gravissimes qui arrivent la dernière semaine d’un scrutin important », a-t-elle défendu.

La candidate à la présidence de la région Île-de-France a toutefois concédé un « propos ramassé » qu’il était aisé de « mal interpréter ».

Le chef des Insoumis est coutumier des controverses, qu’il dit considérer à chaque fois comme la défense d’un « système » contre sa candidature.

Par Le Point avec AFP

Attentats : les 27 veulent renforcer les frontières extérieures de l’UE

novembre 13, 2020

Ils se sont dits déterminés à faire aboutir «avant la fin de l’année» les négociations actuellement en cours pour une législation européenne visant à faire retirer dans l’heure les «contenus à caractère terroriste» en ligne.

Les ministres des 27 pays de l’UE ont appelé à «renforcer» la sécurité de l’espace Schengen de libre circulation et les frontières extérieures de l’Union européenne, dans une déclaration conjointe adoptée vendredi 13 novembre à la suite des attentats survenus en France et en Autriche.

Ils se sont aussi dits déterminés à faire aboutir «avant la fin de l’année» les négociations actuellement en cours pour une législation européenne visant à faire retirer dans l’heure les «contenus à caractère terroriste» en ligne.

Cinq ans après les attentats jihadistes du 13 novembre 2015, les ministres ont rendu hommage aux 130 personnes tuées à Paris et Saint-Denis et condamné «dans les termes les plus forts» les récentes attaques survenues notamment en France et en Autriche.

«Nous réaffirmons notre détermination à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour lutter contre cette terreur barbare de façon globale, avec tous les outils dont nous disposons», ont souligné les ministres dans leur déclaration.

Par Le Figaro avec AFP

Poutine remercie Trump pour des informations ayant permis de déjouer des attentats

décembre 29, 2019

Deux citoyens russes ont été arrêtés grâce à ces renseignements selon les services secrets russes.

Les renseignements américains ont permis de déjouer des attentats en Russie selon le Kremlin.
Les renseignements américains ont permis de déjouer des attentats en Russie selon le Kremlin. REUTERS/Carlos Barria/File Photo

Une fois n’est pas coutume, le président russe a remercié dimanche 29 décembre son homologue américain pour des renseignements américains ayant permis à la Russie de déjouer des attentats sur son territoire, a indiqué le Kremlin.

«Vladimir Poutine a remercié Donald Trump pour le transfert, via les services spéciaux, d’informations ayant permis d’empêcher la réalisation d’actes terroristes en Russie», a annoncé la présidence russe dans un communiqué, sans préciser la nature des ces informations.

Dans la foulée de cet entretien, les services de sécurité russes (FSB), cités par les agences russes, ont indiqué avoir arrêté vendredi 27 décembre deux citoyens russes suspectés d’avoir voulu commettre un attentat à Saint-Pétersbourg, dans «des endroits très fréquentés» lors des célébrations du Nouvel an.

Le FSB a précisé que ces arrestations avait été réalisées «sur la base de renseignements reçus précédemment de nos partenaires américains».

«Les personnes arrêtées détenaient des preuves attestant de la préparation d’un acte terroriste», ont ajouté les services russes, qui précisent qu’une enquête a été ouverte.

Bien qu’opposés farouchement sur de nombreux dossiers internationaux, Moscou et Washington pointent régulièrement leur volonté réciproque de lutter contre le terrorisme.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Maroc: la «cellule terroriste» démantelée ciblait des «sites sensibles en mer»

octobre 28, 2019

 

Une «cellule terroriste» affiliée au groupe Etat islamique (EI) démantelée vendredi au Maroc comptait attaquer des sites «sensibles en mer» et sur le littoral de Casablanca, a annoncé ce lundi la police marocaine.

Sept hommes accusés d’appartenir à cette cellule ont été interpellés vendredi au cours d’une opération antiterroriste menée à Tamaris, au sud de la capitale économique Casablanca, ainsi qu’à Chefchaouen et Ouazzane, dans le nord du pays. «Leurs préparatifs étaient à un stade très avancé pour perpétrer des actes terroristes visant des sites sensibles en mer et à l’intérieur de Casablanca, dans le but de nuire aux intérêts économiques du royaume», a déclaré à la presse Abdelhak Khiam, le patron du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, antiterrorisme).

«Des équipements de plongée, un zodiac, des cagoules, des armes et des munitions ont été saisis pendant les perquisitions», a-t-il poursuivi, en précisant que le chef présumé était un «maître-nageur». «Les suspects disposaient de points de repli dans des zones montagneuses dans le nord, près de Chefchaouen et Ouazzane», a déclaré Abdelhak Khiam, où ils comptaient se replier après leurs attaques selon des premiers éléments de l’enquête.

En contact sur les réseaux sociaux

Le chef présumé avait tenté de rejoindre les rangs de l’EI dans la région du Sahel en 2016, mais des «cadres opérationnels de cette organisation, avec qui il était en contact sur les réseaux sociaux, l’ont incité à commettre des attaques à l’intérieur du royaume», selon la même source. Des recherches sont en cours pour identifier un «intermédiaire soupçonné d’être Syrien» qui aurait fourni les moyens logistiques, a ajouté le patron du BCIJ.

Longtemps épargné par les violences liées aux groupes djihadistes, le Maroc a été le théâtre l’an dernier d’une attaque d’un groupe basé à Marrakech contre deux touristes scandinaves, décapitées au nom de l’EI dans les montages du Haut-Atlas (sud). Le procès en appel doit se conclure cette semaine. Trois Marocains ont été condamnés à la peine de mort -non appliquée au Maroc depuis 1993- en première instance. Des peines allant de cinq ans de prison à la perpétuité ont sanctionné 21 autres prévenus accusés d’appartenir à ce groupe, dont les activités n’avaient pas été détectées.

Le Figaro.fr avec AFP

L’Onu redoute de nouveaux attentats d’ici la fin de l’année

août 4, 2019

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Paris lors des attentats du 13 novembre 2015. MIGUEL MEDINA / AFP

 

Un rapport de l’organisation révélé par le Guardian estime que la menace n’a pas disparu avec la chute des derniers bastions de l’Etat islamique en Syrie.

Selon un récent rapport des Nations-Unies cité par le quotidien britannique The Guardian, la menace du terrorisme islamiste ne s’est pas éteinte avec le califat et la chute des derniers bastions de Daech en Syrie. Au contraire, il constitue toujours une menace sérieuse et importante. Les rapporteurs estiment que la raréfaction des attaques sur le sol européen n’est qu’une trève, et que de nouvelles vagues d’attentats sont à craindre d’ici la fin de cette année.

Les auteurs estiment notamment que jusqu’à 30.000 combattants étrangers venus rejoindre le «califat», et dont la mort n’a jamais été officialisée, pourraient en fait toujours être en vie, et vouloir rejoindre Al-Qaïda ou d’autres groupes islamistes radicaux émergents. «Ils pourraient en être des leaders ou des recruteurs», écrivent les rapporteurs, qui estiment que la menace qui pèse sur l’Europe reste «élevée».

Ce rapport a été rédigé sur la base des informations fournies par les services de renseignements de plusieurs pays membres des Nations unies. Il met notamment en avant le fait que bien que Daech n’existe plus de fait sous la forme de proto-Etat, les facteurs qui ont contribué à son avènement existent toujours. Les auteurs estiment ainsi qu’un des problèmes aux sources du mal est la radicalisation en prison de «détenus frappés par la pauvreté, la marginalisation, la frustration, une faible estime de soi et la violence».

«Les programmes de déradicalisation n’ont pas prouvé leur pleine efficacité… Les combattants les plus endurcis qui ont écopé de longues peines de prison ne sont pas près d’en sortir. Ils continuent d’être dangereux et de constituer une menace à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du système pénal», est-il écrit dans le rapport.

Les Etats Européens estiment que quelque 6.000 de leur ressortissants ont rejoint l’Irak ou la Syrie pour y rejoindre Daech ou un autre groupe islamiste. Environ un tiers aurait été tué, tandis qu’un autre tiers serait actuellement détenu dans la région ou aurait fui vers une destination inconnue. Selon le rapport, les 2.000 individus restants pourraient bel et bien être rentrés en Europe.

Le rapport ajoute que Daech, s’il n’existe plus que sous la forme d’un califat virtuel, continue de jouir d’une manne estimée entre 50 millions et 300 millions de dollars, grâce à laquelle il poursuit sa propagande et parvient à entretenir sa réputation de «marque de référence du terrorisme mondial». Selon les auteurs, tous ces éléments portent à croire que les États devront redoubler de vigilance afin de prévenir une nouvelle attaque avant le début de l’année 2020.»

Par Le Figaro.fr

La France outrée par les propos de Trump sur les attentats du 13 novembre

mai 5, 2018

 

Paris a appelé au « respect de la mémoire des victimes » après que le président américain a utilisé les attentats de 2015 pour défendre le droit de porter une arme.

 

Donald Trump après son discours devant la National Rifle Association (NRA), à Dallas, (Texas), le 5 mai. JUSTIN SULLIVAN / AFP

La France a fait part de sa « ferme désapprobation », samedi 5 mai, après que le président américain, Donald Trump, a utilisé les attentats de 2015 à Paris pour défendre le droit de porter une arme.

« La France exprime sa ferme désapprobation des propos du président Trump au sujet des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et demande le respect de la mémoire des victimes », a déclaré la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Agnès von der Mühll, dans un communiqué.

Vendredi 4 mai, lors de la convention de la National Rifle Association (NRA) – le puissant lobby américain pro-armes –, qui se tenait à Dallas (Texas), Donald Trump a repris sa théorie selon laquelle les attentats du 13 novembre 2015 à Paris auraient fait moins de morts si les victimes avaient été armées.

« La France est fière d’être un pays sûr où l’acquisition et la détention d’armes à feu sont strictement réglementées, a rétorqué le quai d’Orsay. Les statistiques de victimes par arme à feu ne nous conduisent pas à remettre en cause le choix de la France en la matière. La libre circulation d’armes au sein de la société ne constitue pas un rempart contre les attaques terroristes, elle peut au contraire faciliter la planification de ce type d’attaque ».

« Simagrées obscènes » de Trump

Le 13 novembre 2015, 130 personnes ont été tuées et plusieurs centaines ont été blessées dans une série d’attentats revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI). Un des commandos a tué 90 personnes au Bataclan.

« Elles ont été tuées brutalement par un petit groupe de terroristes qui avaient des armes. Ils ont pris leur temps et les ont tués un par un. Boum, viens là ; boum, viens là ; boum, viens là », a raconté le président américain, en mimant un djihadiste tirant au pistolet sur les victimes. « Mais si un employé, ou juste un client avait eu une arme, ou si l’un de vous dans l’assistance avait été là avec une arme pointée dans la direction opposée, les terroristes auraient fui ou se seraient fait tirer dessus, et ça aurait été une tout autre histoire », a-t-il assuré.

François Hollande, qui était président de la République au moment des attaques, a vivement dénoncé les propos « honteux » et les « simagrées obscènes » de Donald Trump. « Indécent et incompétent. Que dire de plus ? », a de son côté tweeté l’ancien premier ministre Manuel Valls.

« Indignation et dégoût après les propos de Donald Trump sur les attentats du 13-Novembre. Solidarité avec les victimes et les Français choqués. La transgression, c’est l’irrespect », a écrit sur Twitter Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur au moment des attentats de 2015.

La Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac) a pour sa part dénoncé dans un tweet des propos « d’une violence inouïe » pour les victimes et elle a appelé la diplomatie française à « réagir ». Ancien vice-président de l’association de victimes 13onze15, Emmanuel Domenach a interpellé directement Donald Trump sur Twitter en l’invitant, en anglais, à « aller se faire foutre (avec une arme s’il le souhaite) »

Lemonde.fr avec AFP

Pour Noël, la reine Élisabeth II rend hommage aux victimes des attentats

décembre 25, 2017

Londres – La reine Elizabeth II a rendu hommage aux victimes des attentats survenus au Royaume-uni en 2017 et s’est réjouie de voir la famille royale s’agrandir en 2018, dans son traditionnel message de Noël diffusé lundi.

A la fin d’une année marquée par les attentats terroristes, qui ont tué 35 personnes au Royaume-uni, la reine salue la mémoire des victimes dans ce discours enregistré à l’avance à Buckingham palace, où elle apparaît assise à un bureau, vêtue d’une robe ivoire, arborant une broche en diamant en forme d’étoile.

Sa Majesté souligne en particulier le « courage » et la « résilience extraordinaire » des victimes de l’attentat survenu lors du concert d’Ariana Grande en mai à Manchester, qu’elle a eu le « privilège » de rencontrer.

La reine se souvient aussi des victimes des ouragans aux Caraïbes et du terrible incendie de la Tour Grenfell à Londres, qui a tué 71 personnes le 14 juin.

« Nos pensées et nos prières accompagnent tous ceux qui sont morts et ceux qui ont tant perdu et nous sommes redevables aux membres des services de secours qui ont risqué leurs vies cette année pour en sauver d’autres ».

Sur une note plus personnelle, la monarque de 91 ans évoque son couple qui a fêté ses 70 ans de mariage en novembre. Son époux, âgé de 96 ans, a pris sa retraite cet été.

« Le prince Philip a décidé qu’il était temps de ralentir un peu, ayant comme il l’a dit avec euphémisme, ‘fait sa part’. Mais je sais que son soutien et son sens unique de l’humour demeureront aussi forts que jamais ».

La reine et le prince Philip sont « impatients d’accueillir de nouveaux membres dans la famille l’année prochaine », en référence à Meghan Markle, qui épousera leur petit-fils le prince Harry le 19 mai et au troisième enfant du prince William et de son épouse Kate, attendu en avril.

Meghan Markle passe Noël avec la famille royale — une première pour une fiancée — à Sandringham, propriété de la reine dans le Norfolk (est de l’Angleterre).

Lundi matin, elle s’est rendue à la messe de Noël au bras du prince Harry et en compagnie d’autres membres de la famille royale, puis a discuté avec quelques-uns des nombreux admirateurs qui s’étaient rassemblés aux abords de l’église. L’actrice américaine de 36 ans, passionnée d’animaux, risque aussi de devoir se plier à l’habitude royale d’aller chasser le 25 décembre.

Elizabeth II s’adresse au Royaume-Uni et aux 52 nations du Commonwealth chaque 25 décembre depuis son accession au trône en 1952, poursuivant une tradition lancée par son grand-père George V en 1932 à la radio.

Il y a exactement soixante ans, Sa Majesté s’invitait pour la première fois dans les foyers britanniques le jour de Noël via la télévision, un progrès salué à l’époque.

« Six décennies plus tard, la présentatrice de cette émission a quelque peu ‘changé’, tout comme la technologie qu’elle décrivait » alors, commente la souveraine dans son discours. Elle souhaite à ses sujets un « Noël paisible et très heureux ».

Romandie.com avec(©AFP / 25 décembre 2017 15h22)                                            

Espagne: la cellule jihadiste, « démantelée », un homme activement recherché

août 19, 2017

Un photomontage fait le 18 août 2017 de photos de suspects de l’attentat de Barcelone distribuées par la police catalane / © MOSSOS D’ESQUADRA/AFP / –
La police espagnole traquait samedi un des derniers membres encore en fuite de la cellule qui a commis les attentats de Barcelone et Cambrils, tous deux revendiqués par le groupe Etat islamique, cellule considérée comme « démantelée » par les autorités.

Après l’attentat de Barcelone dont le bilan est de 13 morts et plus de 120 blessés, l’organisation jihadiste a revendiqué samedi celui de Cambrils, qui a fait un mort et six blessés.

Le gouvernement a cependant décidé de maintenir le niveau d’alerte terroriste à 4, appliqué depuis un attentat sanglant en Tunisie juin 2015. Le niveau maximum de 5 est synonyme de risque d’attentat imminent et implique une présence renforcée de l’armée dans les rues.

« De manière unanime, les experts ont décidé de maintenir le niveau », tout en renforçant certaines mesures de sécurité, a expliqué le ministre espagnol de l’Intérieur sans autres détails.

Juan Ignacio Zoido a dans le même temps affirmé que la cellule jihadiste composée d’une douzaine de personnes était désormais « démantelée », bien qu’un homme, Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans dont la photo a été diffusée, reste recherché par toutes les polices du pays.

Il pourrait s’agir, selon les médias espagnols, du conducteur de la camionnette qui a fauché jeudi des dizaines de passants sur las Ramblas, un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique. Une information que la police se refuse à confirmer, répétant que le conducteur de la camionnette n’a toujours pas été identifié.

Quelques heures après la première attaque en plein coeur de Barcelone jeudi après-midi, une Audi A3 avait foncé sur la promenade du front de mer de Cambrils, une station balnéaire au sud de la capitale catalane, avant de percuter une voiture de police.

Les cinq occupants de l’Audi, qui étaient munis de fausses ceintures explosives, d’une hache et de couteaux, ont été abattus par les forces de l’ordre, dont quatre par un seul et même agent de police.

A ce stade, quatre suspects sont toujours en garde à vue, cinq ont été abattus à Cambrils et trois autres ont été identifiés, dont Younès Abouyaaqoub.

Les deux autres pourraient avoir péri dans l’explosion d’Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone, dans une maison remplie de bonbonnes de gaz, où le groupe tentait de confectionner des engins explosifs.

Une voiture est également recherchée. La police espagnole a transmis vendredi aux autorités françaises le signalement d’une Kangoo blanche qui pourrait avoir passé la frontière franco-espagnole, d’après une source policière française.

Après avoir perdu son arsenal dans la déflagration d’Alcanar, le groupe a dû se réorganiser, selon la police, et a agi de manière précipitée pour mener des attaques, d’une moindre envergure et moins meurtrières que prévu.

– Perquisition chez un imam –

La plupart des membres de la cellule avaient des liens avec une petite ville de 10.000 habitants au pied des Pyrénées, Ripoll, où habitaient trois des morts identifiés, Moussa Oukabir, 17 ans, Saïd Aallaa 18 ans, et Mohamed Hychami 24 ans, tous trois Marocains, et où trois suspects ont été arrêtés.

C’est là que la maison d’un imam a été perquisitionnée à l’aube, selon Nourddem, son colocataire qui a assisté à l’opération policière. D’après El Pais qui cite des sources policières, l’imam pourrait avoir été tué dans l’explosion d’Alcanar. « La dernière fois que je l’ai vu c’était mardi et il m’a dit qu’il allait voir sa femme au Maroc », a déclaré Nourddem à l’AFP.

L’annonce de l’implication présumée de Moussa Oukabir et de son frère Driss (27 ans, arrêté jeudi) dans les attentats a suscité une onde de choc chez leurs proches. « Ils ne montraient aucun signe de radicalisation. Ils vivaient comme les jeunes de leur âge, s’habillaient comme eux », a juré les larmes aux yeux leur père Saïd à Melouiya, une bourgade sans histoire du Moyen Atlas au Maroc.

Venu se recueillir sur l’avenue de las Ramblas, le ministre allemand des Affaires étrangères a rappelé que la vague d’attentats avait touché de nombreux pays européens: la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne, jusqu’ici épargnée.

« L’Allemagne est aussi considérée comme un pays sûr et pourtant nous avons eu un terrible attentat sur le marché de Noël l’an dernier », a déclaré Sigmar Gabriel en déposant une gerbe de fleurs. Au moins treize Allemands ont été blessés à Barcelone.

Le roi Felipe VI et la reine Letizia devaient rendre visite samedi aux blessés des attentats, dont 12 sont entre la vie et la mort, dans les deux hôpitaux de Barcelone. Au moins 35 nationalités figurent parmi les victimes.

Sur les Ramblas endeuillées, la vie a repris doucement. Au milieu des fleurs et des peluches déposées parmi d’innombrables bougies, une pancarte résume: « Les Ramblas pleurent mais sont vivantes ».

(©AFP / 19 août 2017 13h45)                  

Un photomontage fait le 18 août 2017 de photos de suspects de l’attentat de Barcelone distribuées par la police catalane / © MOSSOS D’ESQUADRA/AFP / –

La police espagnole traquait samedi un des derniers membres encore en fuite de la cellule qui a commis les attentats de Barcelone et Cambrils, tous deux revendiqués par le groupe Etat islamique, cellule considérée comme « démantelée » par les autorités.

Après l’attentat de Barcelone dont le bilan est de 13 morts et plus de 120 blessés, l’organisation jihadiste a revendiqué samedi celui de Cambrils, qui a fait un mort et six blessés.

Le gouvernement a cependant décidé de maintenir le niveau d’alerte terroriste à 4, appliqué depuis un attentat sanglant en Tunisie juin 2015. Le niveau maximum de 5 est synonyme de risque d’attentat imminent et implique une présence renforcée de l’armée dans les rues.

« De manière unanime, les experts ont décidé de maintenir le niveau », tout en renforçant certaines mesures de sécurité, a expliqué le ministre espagnol de l’Intérieur sans autres détails.

Juan Ignacio Zoido a dans le même temps affirmé que la cellule jihadiste composée d’une douzaine de personnes était désormais « démantelée », bien qu’un homme, Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans dont la photo a été diffusée, reste recherché par toutes les polices du pays.

Il pourrait s’agir, selon les médias espagnols, du conducteur de la camionnette qui a fauché jeudi des dizaines de passants sur las Ramblas, un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique. Une information que la police se refuse à confirmer, répétant que le conducteur de la camionnette n’a toujours pas été identifié.

Quelques heures après la première attaque en plein coeur de Barcelone jeudi après-midi, une Audi A3 avait foncé sur la promenade du front de mer de Cambrils, une station balnéaire au sud de la capitale catalane, avant de percuter une voiture de police.

Les cinq occupants de l’Audi, qui étaient munis de fausses ceintures explosives, d’une hache et de couteaux, ont été abattus par les forces de l’ordre, dont quatre par un seul et même agent de police.

A ce stade, quatre suspects sont toujours en garde à vue, cinq ont été abattus à Cambrils et trois autres ont été identifiés, dont Younès Abouyaaqoub.

Les deux autres pourraient avoir péri dans l’explosion d’Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone, dans une maison remplie de bonbonnes de gaz, où le groupe tentait de confectionner des engins explosifs.

Une voiture est également recherchée. La police espagnole a transmis vendredi aux autorités françaises le signalement d’une Kangoo blanche qui pourrait avoir passé la frontière franco-espagnole, d’après une source policière française.

Après avoir perdu son arsenal dans la déflagration d’Alcanar, le groupe a dû se réorganiser, selon la police, et a agi de manière précipitée pour mener des attaques, d’une moindre envergure et moins meurtrières que prévu.

– Perquisition chez un imam –

La plupart des membres de la cellule avaient des liens avec une petite ville de 10.000 habitants au pied des Pyrénées, Ripoll, où habitaient trois des morts identifiés, Moussa Oukabir, 17 ans, Saïd Aallaa 18 ans, et Mohamed Hychami 24 ans, tous trois Marocains, et où trois suspects ont été arrêtés.

C’est là que la maison d’un imam a été perquisitionnée à l’aube, selon Nourddem, son colocataire qui a assisté à l’opération policière. D’après El Pais qui cite des sources policières, l’imam pourrait avoir été tué dans l’explosion d’Alcanar. « La dernière fois que je l’ai vu c’était mardi et il m’a dit qu’il allait voir sa femme au Maroc », a déclaré Nourddem à l’AFP.

L’annonce de l’implication présumée de Moussa Oukabir et de son frère Driss (27 ans, arrêté jeudi) dans les attentats a suscité une onde de choc chez leurs proches. « Ils ne montraient aucun signe de radicalisation. Ils vivaient comme les jeunes de leur âge, s’habillaient comme eux », a juré les larmes aux yeux leur père Saïd à Melouiya, une bourgade sans histoire du Moyen Atlas au Maroc.

Venu se recueillir sur l’avenue de las Ramblas, le ministre allemand des Affaires étrangères a rappelé que la vague d’attentats avait touché de nombreux pays européens: la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne, jusqu’ici épargnée.

« L’Allemagne est aussi considérée comme un pays sûr et pourtant nous avons eu un terrible attentat sur le marché de Noël l’an dernier », a déclaré Sigmar Gabriel en déposant une gerbe de fleurs. Au moins treize Allemands ont été blessés à Barcelone.

Le roi Felipe VI et la reine Letizia devaient rendre visite samedi aux blessés des attentats, dont 12 sont entre la vie et la mort, dans les deux hôpitaux de Barcelone. Au moins 35 nationalités figurent parmi les victimes.

Sur les Ramblas endeuillées, la vie a repris doucement. Au milieu des fleurs et des peluches déposées parmi d’innombrables bougies, une pancarte résume: « Les Ramblas pleurent mais sont vivantes ».

Romandie.com avec(©AFP / 19 août 2017 13h45)                

Face aux attentats, des soldats dans les rues en Europe, sauf en Allemagne

août 10, 2017

Un soldat patrouille autour de la gare centrale de Bruxelles, le 21 juin 2017 / © AFP/Archives / EMMANUEL DUNAND

Face aux attentats jihadistes les grandes démocraties européennes, à l’exception de l’Allemagne pour des raisons historiques, n’hésitent pas à faire appel à l’armée pour patrouiller dans les rues.

Toutefois cette présence de militaires au cœur des villes, pour des missions auxquelles ils ne sont pas préparés, fait souvent l’objet de critiques et reste, en théorie, limitée dans le temps.

FRANCE

Des militaires patrouillent dans les rues en France depuis des attentats en 1986. L’opération « Sentinelle », qui a débuté en janvier 2015, au lendemain de l’attaque contre le journal Charlie Hebdo, compte actuellement 7.000 soldats patrouillant dans les lieux sensibles, comme les sites touristiques, les gares, les aéroports. Après en avoir compté plus de 10.000, l’opération sera « revue en profondeur » à la rentrée, a annoncé le président Emmanuel Macron. De nombreux experts mettent en doute son efficacité, assurent que ses soldats sont avant tout des cibles et qu’elle fait peser sur l’armée française des contraintes trop lourdes.

BELGIQUE

Les soldats ont été déployés dans les rues et les points stratégiques en Belgique le 17 janvier 2015, après le démantèlement d’une cellule terroriste soupçonnée de préparer des attentats. L’opération, nommée « Vigilant Guardian », mobilise actuellement 1.100 militaires, pour un coût d’environ 100 millions d’euros en plus de deux ans. Elle est temporaire, renouvelée de mois en mois.

GRANDE-BRETAGNE

L’opération « Temperer plan », organisée à la suite des attentats de janvier 2015 à Paris, peut permettre la mobilisation de jusqu’à 5.100 soldats dans les rues du royaume, pour prêter main forte aux forces de l’ordre. Après l’attentat de Manchester en mai, un millier de militaires ont été déployés, pour une courte période, afin de sécuriser la ville.

ALLEMAGNE

La Bundeswehr n’est pas autorisée, par la Constitution d’après-guerre, à intervenir sur le territoire allemand, sauf en cas de menace « contre l’ordre démocratique de l’État fédéral » ou pour des actions humanitaires. Les fonctions de l’armée allemande sont donc clairement séparées de celles de la police. Toutefois l’hypothèse d’un recours à l’armée dans un rôle d’appoint, pour de la coordination, sans militaires dans les rues, est à l’étude dans les seize États-régions du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 10 août 2017 15h36)