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Julian Assange entendu par un juge espagnol comme victime présumée d’espionnage

décembre 20, 2019

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a été entendu ce vendredi par un juge espagnol à propos de sa plainte contre une compagnie de sécurité espagnole, qu’il accuse de l’avoir espionné pour le compte des Etats-Unis quand il était réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres.

Le cybermilitant australien de 48 ans est détenu à Londres dans l’attente d’une audience en février sur sa possible extradition vers les États-Unis. Il encourt là-bas une peine allant jusqu’à 175 ans d’emprisonnement pour avoir publié des documents secrets américains sur le site de Wikileaks. Selon un communiqué de ses avocats, l’espionnage dont il aurait fait l’objet montre qu’il est d’autant plus nécessaire que «la justice britannique décide de refuser la remise (de Julian Assange) aux Etats-Unis, où il n’existe aucune garantie» pour lui.

Pour parler au juge d’instruction espagnol par vidéoconférence, il a été transféré de la prison de Belmarsh, dans le sud de Londres, à un tribunal de Westminster. Devant le bâtiment, des manifestants portant des masques à son effigie réclamaient sa libération.

Micros et caméras jusque dans les toilettes

Julian Assange assure avoir été victime pendant des années d’un système d’espionnage organisé par la société de sécurité Undercover Global (UC Global) de l’Espagnol David Morales. Le juge d’instruction de la haute cour espagnole cherche à savoir si Undercover Global Ltd, chargée par l’Equateur d’assurer la sécurité de son ambassade londonienne entre 2015 et 2018, a obtenu frauduleusement sur Assange des informations ensuite transmises aux Etats-Unis. Selon sa plainte, des micros et caméras étaient cachés jusque dans les toilettes pour femmes où l’Australien organisait beaucoup de réunions par souci de confidentialité.

Ses avocats affirment disposer «d’énormément de preuves», données de la compagnie et témoignages d’anciens employés. «La plainte qui fait l’objet d’une enquête en Espagne soutient que Julian Assange a été l’objet d’une ingérence massive (…) de la part des autorités nord-américaines», selon leur communiqué.

Accusé de viol

En 2010, Wikileaks avait publié plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, évoquant notamment des violations des droits humains commis par les Etats-Unis, dont des assassinats passés sous silence de civils irakiens.

En 2012, Julian Assange s’était réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède où il était accusé de viol, des poursuites depuis abandonnées. Après sept ans, la police britannique l’en a délogé le 11 avril 2019, quand Quito a retiré sa protection. Il purge 50 semaines de prison pour avoir violé les conditions de sa liberté provisoire quand il s’était réfugié à l’ambassade.

Par Le Figaro.fr avec AFP

États-Unis/Destitution de Trump: une conseillère de Pence entendue au Congrès

novembre 7, 2019

 

Une conseillère du vice-président américain était entendue jeudi à huis clos au Congrès dans le cadre de l’enquête visant à destituer Donald Trump, premier témoin employé par les services de Mike Pence à accepter la convocation des démocrates.

Egalement convoqué jeudi, l’ex-conseiller à la sécurité nationale du président américain, John Bolton, n’allait, lui, probablement pas se rendre au Congrès tant qu’il ne ferait pas l’objet d’une assignation formelle. La conseillère de Mike Pence, Jennifer Williams, est employée du département d’Etat. Elle est détachée depuis avril 2019 auprès du vice-président pour les questions concernant l’Europe et l’Ukraine.

A ce titre, elle a écouté en direct la conversation au cœur de la procédure de destitution qui menace Donald Trump: son appel téléphonique, le 25 juillet, avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. A cette occasion, Trump avait demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur un de ses rivaux démocrates, Joe Biden, et son fils Hunter. Convaincus de tenir, avec cette demande, la preuve d’un «abus de pouvoir», les démocrates ont ouvert le 24 septembre une enquête pour constituer un dossier de mise en accusation, «impeachment» en anglais, à la Chambre des représentants, où ils sont majoritaires.

Les républicains détiennent en revanche la majorité au Sénat, ce qui rend improbable une condamnation de Donald Trump au terme d’un éventuel procès politique. Aucun calendrier n’a été fixé. Dénonçant une «mascarade», la Maison Blanche refuse de coopérer à l’enquête et met en doute la crédibilité des témoins, dont plusieurs sont des diplomates de carrière. «Jennifer est depuis longtemps une employée dévouée du département d’Etat», a déclaré son avocat Justin Shur aux médias. «Nous nous attendons à ce que son témoignage reflète largement ce qui a déjà été exprimé publiquement».

Cet entretien devrait être parmi l’un des derniers menés à huis clos, avant l’entrée dans une nouvelle phase beaucoup plus spectaculaire avec les premières auditions publiques à partir du 13 novembre. Donald Trump a en parallèle démenti jeudi matin des informations du Washington Post selon lesquelles son ministre de la Justice Bill Barr aurait refusé d’organiser une conférence de presse pour déclarer qu’il n’avait rien fait d’illégal lors de son appel. «Le ministère de la Justice a déjà établi que l’appel était correct», a tweeté le milliardaire, qui affirme que sa conversation, dont la Maison Blanche a publié un compte-rendu, était «irréprochable».

Par Le Figaro.fr avec AFP

France : Hollande entendu dans une enquête sur la nomination de Delphine Ernotte

octobre 6, 2019

 

L’ancien chef de l’État a été entendue sur la nomination de la présidente de France télévisions.

François Hollande a été entendu au printemps dans le cadre d’une enquête sur la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions en avril 2015, a indiqué dimanche l’entourage de l’ancien président de la République.

«Je vous confirme que le Président a bien été entendu» par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), a-t-on déclaré, confirmant une information du Journal du Dimanche. «Il n’y était pas obligé mais tenait à le faire pour rappeler qu’il n’y avait eu aucune intervention de l’Élysée», a-t-on ajouté.

Cette enquête avait été ouverte à la suite de plaintes de la CFDT-Medias et de la CGC-Audiovisuel, qui soupçonnent notamment le président du CSA, Olivier Schrameck, d’avoir fait pression sur d’autres membres de l’instance pour écarter certaines candidatures au profit de Delphine Ernotte.

Ces syndicats avaient déposé une première plainte qui avait été classée sans suite en juillet 2015 par le parquet de Paris. Ils avaient alors décidé de déposer une plainte avec constitution de partie civile, afin d’obtenir la désignation d’un juge d’instruction pour mener les investigations.

S’appuyant sur plusieurs sources proches de l’enquête, Le JDD affirme que l’ex-chef de l’Etat aurait indiqué lors de son audition que Mme Ernotte «avait sa préférence, mais qu’il n’avait exercé aucune pression en sa faveur». Selon Le JDD, après «plusieurs dizaines d’auditions de professionnels de l’audiovisuel» et de tous les membres du CSA, la juge d’instruction a notifié la fin des investigations, et doit désormais rendre sa décision dans ce dossier.

Par Le Figaro.fr avec AFP

La Réunion: le président de Région entendu dans une affaire de détournement de fonds publics

septembre 24, 2019

 

Didier Robert, président du conseil régional de La Réunion a été entendu mardi, en audition libre, pendant sept heures par les gendarmes dans le cadre d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et recel de détournement de fonds publics, a appris l’AFP de source judiciaire.

Les faits supposés concernent un salaire de 6800 euros nets par mois encaissés par Didier Robert entre 2017 et 2018 en tant que PDG de la société publique locale Réunion des musées régionaux (SPL RMR). C’est la chambre régionale des comptes (CRC) qui est à l’origine de la procédure. En août 2018, elle avait rendu un rapport sur la gestion et le fonctionnement de la SPL, dans lequel elle soulignait que la rémunération du PDG s’était faite «sans autorisation du conseil d’administration».

La haute juridiction s’étonnait aussi que le PDG ait bénéficié d’un salaire augmenté «de 52% par rapport à (celui) de son prédécesseur», et «concomitamment à la décision de mise en oeuvre d’un plan de licenciement économique». Didier Robert avait démissionné de son poste de PDG en décembre 2018, en pleine crise des «gilets jaunes». La haute juridiction relevait aussi des «procédures de recrutement» jugées «opaques».

En septembre 2018, la CRC a porté l’affaire devant le parquet de Saint-Pierre. Une enquête préliminaire a été ouverte en octobre 2018 pour détournement de fonds publics et recel de détournement de fonds publics. Plusieurs personnes, notamment des salariés de la SPL, ont déjà été entendues dans cette affaire.

«Il est de mon devoir dans ce dossier de répondre à un certain nombre de questions qui sont évidemment légitimes», a commenté Didier Robert après son audition à la gendarmerie de Saint-Denis. Outre ce dossier, d’autres procédures concernent le président de Région. En avril 2019, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a saisi la justice concernant sa déclaration d’intérêts, datée de mai 2016, le soupçonnant d’avoir «omis une partie substantielle de ses revenus».

Une autre procédure portant sur le nombre de collaborateurs et conseillers techniques employés par la Région est en cours depuis plusieurs mois. Par ailleurs, en octobre 2015, une quinzaine de perquisitions ont été menées au domicile de Didier Robert et de ses proches dans le cadre d’une enquête préliminaire pour corruption ouverte par le parquet national financier, dans une affaire portant sur l’attribution des marchés de la nouvelle route du littoral.

Par Le Figaro.fr avec AFP

États-Unis: Trump s’en prend au procureur Mueller avant son audition très attendue au Congrès

juillet 22, 2019

 

Donald Trump a de nouveau accusé ce lundi l’ex-procureur spécial Robert Mueller d’être «extrêmement partial» et a regretté qu’il soit auditionné mercredi au Congrès sur les conclusions de l’enquête russe. «L’extrêmement partial Robert Mueller ne devrait pas pouvoir mordre à nouveau dans la pomme», a tweeté le président américain, dont les deux premières années à la Maison-Blanche ont été empoisonnées par l’enquête russe menée par le procureur spécial.

«A la fin, ça va mal se passer pour lui et pour les démocrates en toc du Congrès», a-t-il poursuivi, en répétant pour la énième fois avoir été totalement blanchi par ses investigations: «PAS DE COLLUSION, PAS D’OBSTRUCTION !»

L’ancien chef du FBI, un homme de 74 ans très respecté, a enquêté pendant 22 mois, dans le plus grand secret, sur les efforts déployés par Moscou pendant la présidentielle de 2016 pour favoriser la campagne de Donald Trump. Dans un rapport publié en mars, il a écrit ne pas avoir trouvé de «preuves» d’une entente entre la Russie et l’entourage du candidat républicain. Mais il s’est dit incapable de blanchir Donald Trump des soupçons d’entrave à la justice et a détaillé une série de pressions troublantes exercées par le locataire de la Maison-Blanche sur ses investigations.

Mercredi, il répondra pour la première fois à des questions sur son enquête lors d’auditions marathon à la Chambre des représentants, que les Américains pourront suivre en direct. Robert Mueller, qui avait souhaité éviter cet exercice périlleux, veut s’en tenir aux conclusions contenues dans son rapport. Mais l’opposition démocrate mise sur l’impact de son témoignage télévisé pour toucher les Américains qui n’ont pas lu ce document juridique, aride et prudent.

«Les gens ne lisent pas un rapport de 448 pages. Je pense que quand ils vont entendre ce qu’il y a dans le rapport Mueller, nous serons en mesure d’engager la responsabilité du président», a déclaré dimanche le démocrate Jerry Nadler, qui préside la commission judiciaire de la Chambre. Donald Trump, soucieux de tourner la page pour se tourner vers sa campagne de réélection, avait assuré vendredi qu’il ne suivrait pas l’audition, dénonçant un «jeu» politique.

Par Le Figaro.fr avec AFP

France: Benalla entendu par les juges

octobre 5, 2018

Paris – Alexandre Benalla, ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, a été entendu vendredi par les juges dans le cadre de son inculpation pour violences contre des manifestants, un incident qui a provoqué cet été la plus grave crise politique qu’ait connue le président français.

Alexandre Benalla n’a fait aucune déclaration à sa sortie en milieu d’après-midi du tribunal de Paris, où il était arrivé cinq heures plus tôt, en compagnie de ses nouveaux avocats Jacqueline Laffont et Pierre Haïk, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Mais selon la chaîne d’information en continu BFMTV, citant son entourage, Alexandre Benalla a été entendu pendant près de 10 heures, ce qui implique que l’audition ait repris un peu plus tard dans la journée.

Le 22 juillet, Alexandre Benalla n’avait fait qu’une brève déclaration lors de son passage devant les magistrats qui l’ont inculpé pour des soupçons de violences et d’ingérence dans l’action de la police en marge d’une manifestation du 1er-Mai à Paris.

L’homme âgé de 27 ans était ressorti du bureau des juges avec des inculpations pour « violences en réunion », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « port public et sans droit d’insignes réglementés », « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection » et « recel de violation du secret professionnel ».

Le 10 août, l’information judiciaire a été étendue à d’autres possibles violences de M. Benalla, un peu plus tôt dans la journée du 1er mai, des faits sur lesquels il n’a pas encore été interrogé et pour lesquels il n’est pas inculpé à ce stade.

Pour sa part, l’enquête des juges se concentre sur les violences du 1er-Mai et sur la fuite d’images de vidéosurveillance de la préfecture de police, dans la foulée des révélations du quotidien Le Monde le 18 juillet.

Ce jour-là, le journal avait publié des images montrant M. Benalla et un employé du parti présidentiel LREM, Vincent Crase, en train de brutaliser un couple lors d’un rassemblement de manifestants du 1er-Mai qui avait dégénéré.

Les deux hommes, qui participaient en tant qu' »observateurs » à l’opération de maintien de l’ordre, avaient ensuite remis le couple à la police pour interpellation.

Sur les images, M. Benalla est filmé, casque sur la tête, en train d’empoigner la jeune femme et de frapper son compagnon au thorax et à la tête. Il a minimisé la violence de ses gestes et a affirmé avoir agi par « devoir citoyen » pour aider à arrêter « les deux personnes les plus virulentes » du groupe de manifestants.

Le couple, qui avait reconnu des jets de projectiles sur les forces de l’ordre, a été placé en garde à vue mardi et convoqué pour son procès au tribunal correctionnel de Paris à une date ultérieure.

Romandie.com avec(©AFP / 05 octobre 2018 22h50)                                                        

Une partie de l’Amérique captivée par l’audition Kavanaugh

septembre 27, 2018

Des gens regardent l’audition Kavanaugh dans un bar de Los Angeles le 27 septembre 2018 / © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / MARIO TAMA

Ils ont regardé dans les bars, les bus, en voiture et même dans Air Force One: les Américains étaient captivés jeudi par les auditions au Sénat de Brett Kavanaugh, candidat à la Cour suprême américaine, et de la femme qui l’accuse d’agression sexuelle dans les années 1980.

Il y a deux semaines, le destin de ce magistrat de 53 ans, conservateur et catholique pratiquant, était tout tracé. Jeudi, c’était un juge en colère qui s’est défendu bec et ongles face aux accusations d’agressions sexuelles, de l’exhibitionnisme à la tentative de viol.

Près de 60% des Américains ont dit vouloir suivre de près ou de loin ces auditions, selon un sondage de l’institut Marist.

A Los Angeles, des étudiants en journalisme de l’université de Californie du Sud étaient réunis pour regarder les débats, diffusés en direct toute la journée par les grandes chaînes d’info. Et la sentence est irrévocable.

« Il devrait être derrière les barreaux », juge Cameron Keel, une étudiante en journalisme de 19 ans qui a pris le parti de Christine Blasey Ford. « Quatre femmes différentes se sont exprimées et ce n’est pas un accident », explique-t-elle.

L’enseignante en psychologie de Palo Alto, près de San Francisco, a confirmé ses déclarations parues dans la presse. Alors qu’elle avait 15 ans, le jeune Brett Kavanaugh a tenté selon elle de la violer lors d’une soirée entre lycéens à l’été 1982, sous les yeux d’un complice.

Tout en retenue et parfois submergée par l’émotion, elle a expliqué être sortie de l’ombre pas « devoir civique ».

Dynasty Raines, une autre étudiante du même âge, est pleinement d’accord. « Il devrait être jeté de la Cour (suprême), il ne devrait pas participer à cette audition ou être élu, nommé, car il doit y avoir une tolérance zéro concernant les agressions sexuelles », dit-elle.

– Soap opera –

Pour elle, l’affaire Kavanaugh n’aurait jamais vu le jour sans le mouvement #MeToo, né en octobre 2017 du scandale entourant le producteur Harvey Weinstein, qui a libéré la parole de milliers de victimes d’abus sexuels.

« Tout ce qui concerne les agressions sexuelles est montré à la lumière, auparavant c’était secret », affirme-t-elle.

Au bar Shaw’s Tavern de Washington, les téléviseurs sont branchés sur CNN. Parmi la trentaine de clients, certains tentent de suivre les débats.

Anthea Francis, une pharmacienne quinquagénaire, a trouvé le témoignage de l’accusatrice « extraordinairement crédible ». Mais elle renvoie dos à dos les deux camps politiques. « Les républicains n’ont pas la volonté réelle de chercher la vérité (et) les démocrates jouent le jeu politicien », dit-elle.

Le président américain Donald Trump a visionné le témoignage de Mme Blasey Ford dans l’avion Air Force One qui le ramenait de New York, où il assisté à l’Assemblée générale de l’ONU. Il a suivi dans l’après-midi depuis la Maison Blanche l’audition de M. Kavanaugh, avant de confirmer son plein soutien au juge dans un tweet diffusé quelques minutes après la fin des débats.

En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les journalistes accrédités auprès du département d’Etat américain étaient rivés sur un écran retransmettant l’audition de Mme Blasey Ford en attendant le briefing d’un haut responsable dans un hôtel de la ville.

L’audition de l’accusatrice était programmée en pleine réunion du Conseil de sécurité sur la Corée du Nord, présidée par Mike Pompeo. « J’ai zappé entre le Conseil et l’audition », avoue une journaliste.

A l’un des nombreux portiques de sécurité du bâtiment, des policiers comparaient l’affaire à un soap opéra, pariant sur l’issue de l’audition.

Romandie.com avec(©AFP / (28 septembre 2018 03h13)

France: l’ex-premier ministre François Fillon de nouveau entendu par les juges

septembre 7, 2018

Paris – L’ex Premier ministre français François Fillon a été de nouveau entendu vendredi par les juges dans l’enquête sur les emplois présumés fictifs de son épouse et de ses enfants qui avait fait voler en éclat la campagne de l’ex-candidat de la droite à la présidentielle en 2017.

Inculpé dans ce dossier, l’ancien Premier ministre du président Nicolas Sarkozy a été entendu dans la matinée au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, au lendemain d’une nouvelle audition de son épouse Pénélope, a appris l’AFP de source proche du dossier, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

« Ces auditions sont un processus classique, après la remise du rapport de synthèse des enquêteurs en juin et avant la clôture prochaine de l’information judiciaire », a expliqué la source proche du dossier.

Les révélations de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné, le 25 janvier 2017, avaient déclenché l’ouverture d’une enquête qui s’était avérée fatale pour la candidature de François Fillon. Parti favori dans la course à la présidentielle, il avait finalement été éliminé en avril dès le premier tour.

Au coeur du dossier, les soupçons d’emplois fictifs de sa femme Pénélope et de ses enfants quand ils étaient ses assistants parlementaires.

Les investigations portent aussi sur les salaires – 3.500 euros net par mois – touchés de mai 2012 à décembre 2013 par son épouse pour un emploi à la « Revue des deux mondes », propriété d’un homme d’affaires proche de François Fillon, Marc Ladreit de Lacharrière.

Inculpé le 14 mars 2017, notamment pour « détournement de fonds publics » et « complicité et recel d’abus de bien sociaux », François Fillon s’était alors borné à lire une brève déclaration devant les juges.

Mais aux soupçons d’emplois fictifs se sont ajoutées les révélations de Robert Bourgi, figure des réseaux de la « Françafrique », qui s’est vanté d’avoir offert lors de la campagne deux costumes d’une valeur de 13.000 euros à l’ancien Premier ministre.

François Fillon avait été entendu pour la première fois sur le fond de l’affaire quelques mois après la présidentielle par les juges d’instruction. Lors de cette audition, fin juillet 2017, l’ex-Premier ministre avait défendu la réalité des emplois d’assistants parlementaires de sa femme, entre 1986 et 2013, lorsqu’il était député, et de ses enfants Charles et Marie, entre 2005 et 2007.

Désormais retiré de la vie politique, l’ancien Premier ministre, âgé de 64 ans, a rejoint il y a un an la société de gestion d’actifs et d’investissement Tikehau Capital. « Il est heureux caché », a déclaré à l’AFP un de ses anciens soutiens au sein du parti de droite Les Républicains.

Romandie.com avec(©AFP / 07 septembre 2018 14h42)                               

France/Affaire Benalla: l’audition d’Alain Gibelin fragilise la version de l’Élysée

juillet 23, 2018

Le directeur de l’ordre public à la préfecture de police de Paris a été auditionné par la commission des lois, après Gérard Collomb et Michel Delpuech.

 

Ce haut-gradé, chargé entre autres de la gestion des opérations de maintien de l’ordre lors des grandes manifestations, affirme notamment qu’Alexandre Benalla, mis en examen pour avoir frappé et malmené deux manifestants le 1er-Mai à Paris, « ne bénéficiait d’aucune autorisation de la préfecture de police » pour se rendre à cette manifestation, et que l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron était présent à des réunions durant sa période de suspension.

  • M. Benalla n’avait « aucune autorisation » de la préfecture de police

Dans son propos introductif, M. Gibelin dit avoir été informé de la présence d’Alexandre Benalla sur le terrain, aux côtés des forces de l’ordre, lors de la manifestation du 1er-Mai seulement le lendemain de celle-ci, le 2 mai au matin. Comme MM. Collomb et Delpuech, il dit ne pas avoir été au courant de sa participation à la manifestation avant cela. Il dit aussi que c’est le chef d’état-major de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), Laurent Simonin, depuis mis en examen dans cette affaire, qui a donné l’autorisation à Alexandre Benalla.

« Il a lui-même organisé la venue de M. Benalla sur la manifestation », a-t-il déclaré, en précisant qu’il avait, une quinzaine de jours plus tôt, rappelé personnellement à Alexandre Benalla, lors d’une réunion, les conditions d’autorisation de la venue d’un observateur auprès des forces de l’ordre – ce qui comprend, selon M. Gibelin, une autorisation directe de la préfecture de police, qui n’a pas été délivrée. « M. Benalla ne bénéficiait d’aucune autorisation pour être présent en tant qu’observateur sur cette manifestation », a confirmé M. Gibelin.

M. Simonin aurait également fourni le casque de protection à M. Benalla. « Je n’ai aucune idée de la provenance du matériel autre que ce casque », a-t-il ajouté, en référence au brassard et à la radio de police portés par Alexandre Benalla.

  • Les éléments de vidéosurveillance offerts de manière informelle à M. Benalla

Alain Gibelin explique par ailleurs avoir été prévenu de l’article du Monde dès sa parution, le 18 juillet. Le lendemain, « le commissaire Maxence Creusat est venu me voir à 13 h 30, le visage défait, m’expliquant qu’il a fait selon ses mots “une grosse connerie” ». Il se serait déplacé, toujours selon M. Gibelin, auprès des services de vidéosurveillance de la préfecture pour vérifier la présence d’une vidéo des événements du 1er-Mai – celle-ci, selon M. Gibelin, « montre la situation de manière très générale, sans que l’on puisse identifier très précisément les faits qui nous préocuppent ».

M. Creusat aurait fait part de ce visionnage à M. Simonin, alors en congés en Normandie. « Laurent Simonin aurait alors contacté M. Benalla pour lui proposer de lui communiquer cette vidéo, à laquelle il n’avait pas vocation d’accéder », détaille Alain Gibelin. Ces échanges exécutés de manière informelle attestent, toujours selon le directeur de l’ordre public et de la circulation à la préfecture de police de Paris , « le copinage malsain » évoqué plus tôt dans la journée par le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, lors de son audition devant la même commission.

« Laurent Simonin pensait que toutes les autorisations lui avaient été accordées, mais il n’y en a qu’une qui prévaut, celle du préfet de police », qui n’a pas été délivrée, a appuyé Alain Gibelin, en contradiction avec le communiqué transmis lundi par la défense de M. Benalla, dans lequel celui-ci déclarait s’être rendu à la manifestation sur invitation « de la DOPC de la préfecture de police de Paris ».

  • M. Benalla aurait été présent à des réunions pendant sa période de suspension

Alain Gibelin, passablement excédé par certaines interventions de députés, a tenu à signaler qu’il y avait « quelques dizaines pour ne pas dire quelques centaines de personnes qui auraient pu relayer ces faits au titre de l’article 40, et qui ne l’ont pas fait (…). Qui doit tirer le premier ? Si cela doit m’être reproché, cela doit être le cas pour de nombreux autres. » 

Mais ce qui fragilise encore davantage la version officielle, c’est la réponse donnée à Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national. M. Gibelin dit en effet avoir observé la présence d’Alexandre Benalla à des réunions avec ses services entre le 4 et le 19 mai, période pendant laquelle la suspension de l’adjoint du chef de cabinet évoquée par l’Elysée était en vigueur. « L’information de cette sanction ne nous a jamais été transmise », a-t-il déclaré.

  • M. Collomb se défausse, M. Delpuech dénonce des « dérives individuelles »

Gérard Collomb a été auditionné ce matin pendant plus de deux heures par la commission d’enquête. Il a répondu aux questions des députés, renvoyant la responsabilité d’éventuels manquements au préfet de police et au cabinet d’Emmanuel Macron.

Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a ensuite été entendu dans l’après-midi. Il a notamment expliqué que ces faits étaient « le résultat de dérives individuelles inacceptables, condamnables, sur fond de copinage malsain ». Interrogé sur cette dernière formule, M. Delpuech a engagé la responsabilité de l’Elysée. « La relation quotidienne de proximité et de confiance entre la préfecture de police et les services de l’Elysée est une nécessité. Quand on bascule dans un lieu de proximité à une relation qui perd de sa pureté, on prend des risques, c’est ce que j’ai voulu évoquer par cette expression. »

Lemonde.fr

Le patron de Facebook attendu de pied ferme au Parlement européen

mai 22, 2018

Bruxelles – Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, est attendu mardi au Parlement européen à Bruxelles pour s’expliquer sur les lacunes du réseau social dans la protection des données de ses utilisateurs, illustrées par le scandale Cambridge Analytica.

Son audition en fin d’après-midi par les chefs des groupes politiques de l’assemblée, initialement prévue à huis clos, sera finalement diffusée en direct sur internet.

Devant les participants, M. Zuckerberg devrait s’excuser, selon une déclaration transmise à l’avance à la presse: « Il est devenu évident, au cours des deux dernières années, que nous n’avons pas fait assez pour empêcher que les outils que nous avons créés soient aussi utilisés à des fins préjudiciables ».

Fausses informations, interférences de l’étranger dans des élections ou développeurs utilisant de façon mal attentionnée les informations personnelles: Facebook n’a pas pris ses responsabilités.

« C’était une erreur, et je suis désolée », doit reconnaître M. Zuckerberg. Comme déjà devant les parlementaires américains le mois dernier.

– En direct –

Le président du Parlement européen Antonio Tajani a fait savoir dimanche que M. Zuckerberg avait accepté que son intervention soit retransmise « live » sur le web, à la suite de la vive pression d’infuents eurodéputés.

La venue du fondateur et patron de Facebook intervient à trois jours de l’entrée en vigueur vendredi d’une législation européenne visant à mieux protéger les données personnelles des Européens, et certains avaient exhorté M. Zuckerberg à rendre des comptes publiquement.

Le mois dernier, les parlementaires américains avaient soumis le jeune milliardaire à une pluie de questions pour comprendre comment la firme Cambridge Analytica avait pu exploiter à leur insu les données de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook, pour une utilisation à des fins politiques.

« Il y a plus d’utilisateurs de Facebook dans l’UE qu’aux Etats-Unis et les Européens méritent de savoir comment leurs données sont traitées », a plaidé la commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova.

L’annonce d’une retransmission en direct a été abondamment saluée: « La transparence a gagné (…) Une rencontre derrière des portes closes aurait été une farce », s’est félicité le chef de file des eurodéputés sociaux-démocrates, l’Allemand Udo Bullmann.

« La pression a marché », ont applaudi les Verts.

Selon des chiffres communiqués par Facebook à la Commission européenne, les données de « jusqu’à 2,7 millions » d’Européens ont pu être transmises de « manière inappropriée » à la firme Cambridge Analytica, impliquée dans la campagne présidentielle de Donald Trump.

Mme Jourova a plusieurs fois remercié ironiquement Mark Zuckerberg ces dernières semaines pour avoir prouvé par ce scandale à quel point des règles strictes s’imposaient, malgré les réticences des grands acteurs d’internet, grands consommateurs de données personnelles.

Droit de savoir

Le discours de M.Zuckerberg à Bruxelles devrait donc faire un parfait écho à ses déclarations à Washington, où il avait reconnu n’avoir pas « pris une mesure assez large de nos responsabilités ».

Pour le plus grand plaisir des autorités européennes, il avait même qualifié « d’étapes positives » les nouvelles règles strictes qui entrent en vigueur le 25 mai dans l’UE.

Le « Règlement général sur la protection des données » (RGPD) va créer ou renforcer des droits individuels et imposer des obligations strictes aux entreprises qui collectent ou traitent des informations personnelles d’Européens, où qu’elles soient établies.

Toutes les entreprises et les organismes récoltant des données, qu’ils soient présents ou non sur internet, devront s’y plier sous peine de lourdes amendes, au même titre que les grandes plateformes comme Facebook, Google ou Twitter.

Ces règlent incluent pour les citoyens un « droit de savoir » qui s’occupe de leurs données et dans quel but, ainsi qu’un droit de s’opposer à leur traitement, pour de la prospection commerciale notamment.

Elles détaillent les conditions pour obtenir leur suppression (« droit à l’oubli ») et prévoit que les particuliers devront être prévenus en cas d’accès non autorisé à leurs données, comme dans le cas du piratage massif subi par la société Uber en 2016, longtemps tenu secret.

Mardi, M. Zuckerberg s’entretiendra d’abord en privé avec M. Tajani pendant une demi-heure, avant une audition d’un peu plus d’une heure retransmise en direct avec les chefs des groupes politiques du Parlement européen, puis une conférence de presse de M. Tajani.

Le lendemain de sa visite à Bruxelles, M. Zuckerberg doit faire partie de la cinquantaine de dirigeants de grandes entreprises du numérique reçus à Paris par le président français Emmanuel Macron.

Romandie.com avec(©AFP / 22 mai 2018 13h21)