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Le nombre de femmes enceintes souffrant de malnutrition aigüe augmente

mars 6, 2023

Une situation particulièrement vraie dans les pays touchée par la crise alimentaire mondiale et qui entraîne des conséquences délétères sur leurs enfants. 

Les problemes de malnutrition touchent tout particulierement l'Afghanistan, le Burkina Faso, l'Ethiopie, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Yemen
Les problèmes de malnutrition touchent tout particulièrement l’Afghanistan, le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Yémen© PIERRE ROUANET / MAXPPP / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Le constat est alarmant. Selon l’Unicef, le nombre de femmes enceintes et de mères allaitantes souffrant de malnutrition aigüe a augmenté de 25 % depuis 2020 dans 12 pays à l’« épicentre » de la crise alimentaire mondiale, et ce, avec des conséquences délétères sur les enfants.

Le rapport, basé sur l’analyse de données relatives à l’insuffisance pondérale et à l’anémie dans presque tous les pays, estime que plus d’un milliard de femmes et d’adolescentes dans le monde souffrent de dénutrition – entraînant insuffisance pondérale et petite taille -, de carences en micronutriments essentiels et d’anémie. Dont une majorité dans les régions les plus pauvres.

Ainsi, l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne concentrent 68 % des femmes et adolescentes présentant un poids insuffisant et 60 % de celles souffrant d’anémie.

« De génération en génération »

Ces carences alimentaires ont un impact sur le bien-être de ces femmes, mais se répercutent aussi sur leurs enfants, souligne l’Unicef, notant que « la mauvaise nutrition se transmet de génération en génération ».

La malnutrition augmente le risque de mortalité néonatale mais nuit également « au développement fœtal, générant des effets durables sur la nutrition, la croissance et l’apprentissage des enfants, ainsi que sur leur future capacité à subvenir à leurs besoins ».

« À l’échelle mondiale, 51 millions d’enfants de moins de 2 ans présentent un retard de croissance. Nous estimons que dans près de la moitié des cas, celui-ci survient durant la grossesse et les six premiers mois de la vie, lorsque la nutrition d’un enfant dépend entièrement de sa mère », souligne le rapport, qui porte une attention particulière aux femmes enceintes et allaitantes.

Il estime ainsi qu’entre 2020 et 2022, le nombre de femmes enceintes ou allaitantes souffrant de malnutrition aiguë a augmenté de 25 %, passant de 5,5 à 6,9 millions, dans 12 pays en crise alimentaire (AfghanistanBurkina Faso, Ethiopie, Kenya, Mali, Niger, Nigeria, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad et Yémen).

Donner priorité aux femmes et aux filles

« Si la communauté internationale n’agit pas de toute urgence, cette crise pourrait avoir des conséquences durables sur les générations futures », a mis en garde dans un communiqué la directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell. « Pour prévenir la dénutrition chez les enfants, nous devons également lutter contre la malnutrition chez les adolescentes et les femmes. »

L’Unicef appelle ainsi à donner la priorité aux femmes et aux filles en matière d’accès à une alimentation nutritive, à mettre en place des mesures contraignantes pour « étendre à grande échelle l’enrichissement des aliments » courants comme farine, huile de cuisson ou sel, ou encore à éliminer certaines pratiques discriminatoires conduisant au partage inéquitable de la nourriture dans les ménages.

Le Point par JLB avec AFP

L’obésité augmente fortement chez les jeunes Français

février 20, 2023
L'obesite augmente fortement chez les jeunes Francais
L’obésité augmente fortement chez les jeunes Français© AFP/Archives/PHILIPPE HUGUEN

La part de Français obèses a continué à augmenter ces dernières années, avec une hausse particulièrement marquée chez les plus jeunes adultes, ont détaillé lundi des chercheurs menant une étude de référence sur le sujet.

L’obésité connaît « une augmentation qui est forte dans les classes d’âge les plus jeunes », a résumé Annick Fontbonne, épidémiologiste à l’Inserm, lors d’une conférence de presse.

La chercheuse a détaillé une étude qu’elle a menée sur la proportion d’adultes obèses ou en surpoids en France en 2020.

Selon cette étude, effectuée par sondage auprès d’environ 10.000 personnes représentatives de la population, près de la moitié des Français –47 %– pèseraient un poids trop élevé par rapport aux recommandations médicales.

Parmi eux, un sixième des Français (17 %) seraient obèses, c’est-à-dire à un niveau de poids considéré comme maladif par opposition à un simple surpoids.

Cette étude est une référence sur le sujet de l’obésité et du surpoids en France, car elle est régulièrement effectuée depuis la fin des années 1990.

Elle est donc intéressante pour évaluer l’évolution de l’obésité et du surpoids. Or, si ce dernier tend à se stabiliser voir diminuer depuis une décennie, l’obésité continue à toucher de plus en plus de Français.

Ces résultats étaient déjà globalement connus, car ils avaient été rendus publics l’an dernier par la Ligue contre l’Obésité, association qui a relancé cette étude après une période d’inactivité.

Mais ils font désormais l’objet d’une publication dans une revue, le Journal of Clinical Medicine, et dans l’intervalle, les chercheurs ont pu affiner leurs conclusions.

Ils ont donc remarqué que la hausse de l’obésité frappait particulièrement les 18-24 ans. Ces derniers sont, dans l’absolu, la classe d’âge la moins touchée avec un dixième –9,2 %– d’obèses, mais cette part a quadruplé depuis une vingtaine d’années.

Autre conclusion notable, l’obésité est plus ou moins fréquente selon les régions: elle touche plus de 20 % des personnes interrogées dans les Hauts-de-France ou le Grand Est.

Cette répartition géographique correspond notamment à des réalités socio-économiques, les régions les plus pauvres tendant à être plus affectées.

« Les gens ne sont pas +addicts+ à la mauvaise bouffe mais ils sont incités à en acheter parce que c’est moins cher », relève Mme Fontbonne. « Les aliments de bonne qualité, les aliments que l’on dit sains, ils sont généralement plus chers »

Avec Le Point.fr par AFP

Depuis le Covid, le temps d’écran des enfants a augmenté de 50 %

novembre 11, 2022

Selon une étude, le temps passé devant les écrans par les enfants a bondi entre janvier 2020 et mars 2022. Cela représente 1 h 24 supplémentaire.

Les jeunes ont du mal a lacher leurs ecrans depuis la pandemie (photo d'illustration).
Les jeunes ont du mal à lâcher leurs écrans depuis la pandémie (photo d’illustration).© Alexandre MARCHI / MAXPPP / PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN/MAXPP

C’est un effet néfaste des confinements de 2020. Le temps moyen passé devant les écrans par les 3-18 ans est passé de 162 minutes par jour (2 h 42) à 246 minutes (4 h 6) par jour pendant la pandémie, selon une étude internationale portant sur 30 000 enfants de différentes nationalités. Les auteurs expliquent que « pour faire face à ces perturbations sans précédent des conditions de vie normales, de nombreux enfants et familles ont probablement utilisé des appareils numériques pour occuper leur temps durant la pandémie ».

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs de l’université de Calgary, de l’Alberta Children’s Hospital Research Institute et de l’University College Dublin se sont appuyés sur 46 études portant sur la période de janvier 2020 à mars 2022. Ils soulignent que les adolescents de 12 à 18 ans sont ceux qui ont montré la plus grande augmentation de temps d’écran avec en moyenne 110 minutes supplémentaires par jour.

Promouvoir l’activité physique

L’étude pointe surtout une augmentation du temps passé devant son ordinateur ou son smartphone et l’explique par leur usage dans le cadre scolaire et la nécessité d’avoir des interactions avec ses proches, malgré les privations de sortie. Elle rappelle toutefois que maintenant que les confinements sont derrière nous, il serait bon de « modérer l’utilisation quotidienne de ces outils » et de « promouvoir l’activité physique sans appareil » chez les enfants et les adolescents.

Par Le Point

Inde: les défis de l’explosion de la population urbaine à venir

novembre 8, 2022
Inde: les defis de l'explosion de la population urbaine a venir
Inde: les défis de l’explosion de la population urbaine à venir© AFP/Archives/Pawan SHARMA

L’Inde, pays de 1,4 milliard d’habitants, devrait connaître, ces prochaines décennies, une explosion de sa population urbaine avec des mégapoles déjà surpeuplées et en manque d’infrastructures essentielles, où les conditions de vie risquent de se détériorer encore davantage en raison du changement climatique.

La population de Bombay, l’une des plus grandes villes de l’Inde, a augmenté de 8 millions d’habitants ces trente dernières années, soit l’équivalent de New York. La mégapole abrite aujourd’hui 20 millions d’habitants et devrait en compter sept millions de plus d’ici 2035.

À l’instar d’autres mégapoles indiennes, le parc de logements, les réseaux routiers et les transports, la gestion de l’approvisionnement en eau et celle des déchets ne se sont pas suffisamment développés pour répondre aux véritables besoins.

Ainsi, 40 % environ de la population vit dans des bidonvilles. Surpeuplées, constituées de baraquements de fortune, ces zones de misère sont pour la plupart dépourvues d’eau courante, d’électricité et de sanitaires, dont jouissent les quartiers les plus riches de l’Inde qui, par endroit, les jouxtent.

Les banlieusards passent plusieurs heures dans les transports pour se rendre au travail à Bombay. Accrochés aux portes des trains bondés, à bord de bus pleins à craquer, de voitures ou à moto pour les plus aisés, la circulation est une épreuve de tous les instants sur de mauvaises routes embouteillées.

« Une fourmilière »

Mohammed Sartaj Khan, originaire d’un village de l’Etat de l’Uttar Pradesh (nord), est arrivé à l’âge de 16 ou 17 ans à Bombay et s’est installé dans le plus grand bidonville, Dharavi, filmé dans « Slumdog Millionaire », où s’entassent un million d’habitants.

« En arrivant ici, les gens m’ont fait l’effet de fourmis (…) comme dans une fourmilière, personne ne se soucie des autres », fait-il remarquer.

Il se souvient d’une « enfance merveilleuse passée au village » où « règne une atmosphère paisible, tout le contraire du chaos d’ici ».

Et d’ajouter : »la population n’a pas d’argent ».

Agé de 35 ans aujourd’hui, il vit toujours à Dharavi et travaille dans une tannerie.

A ses débuts, il gagnait 6.000 roupies (70 euros) par mois, mais aujourd’hui, devenu technicien, son salaire est quatre fois plus élevé. Il en destine l’essentiel à sa femme et à ses enfants qui vivent au village, regrettant d’y retourner si rarement, faute de moyens.

Eaux usées non traitées

La population mondiale atteindra huit milliards d’habitants ce mois-ci. L’ONU prévoit que celle de l’Inde s’élèvera à 1,7 milliard à partir des années 2060, avant de diminuer à 1,5 milliard en 2100.

Le nombre de citadins augmentera de 270 millions d’ici 2040, mais plus de la moitié des Indiens vivront encore en zone rurale, selon l’Agence internationale de l’énergie.

Le développement urbain entraînera une augmentation de la production d’électricité, des matériaux de sidérurgie et de construction, provoquant en conséquence davantage d’émissions de carbone.

Selon un rapport du gouvernement indien datant de 2021, environ 70 % des milliards de litres d’eaux usées produites chaque jour dans les villes ne sont pas traités.

Bangalore, qui connaît certains des pires embouteillages de l’Inde, a subi en septembre de graves inondations, imputées au développement d’immeubles du pôle technologique, sans plan d’urbanisme.

De nombreuses villes sont victimes d’inondations, y compris Madras qui a également été frappée de sécheresse à l’été 2019. Ce genre de crise est imputé à l’insuffisance des pluies et à l’expansion urbaine sur des zones humides de l’écosystème.

« Lorsque la croissance n’est pas planifiée, de nombreuses villes connaissent des inondations », déclare à l’AFP le professeur Sayeed Unisa de l’Institut international des sciences de la population à Bombay.

Planification urgente

Des millions de citadins indiens ne bénéficient pas de l’eau courante et dépendent de livraisons par camion ou par train.

Partout, y compris à Delhi, la population fore des puits, de plus en plus profonds, à mesure que le niveau des nappes phréatiques baisse.

Selon les scientifiques, il est probable que le réchauffement climatique rende les cyclones plus intenses et plus fréquents, les moussons plus irrégulières et puissantes, et provoque davantage d’épisodes de sécheresse.

Bombay et Calcutta sont particulièrement exposées, et menacées aussi par la montée du niveau de la mer.

Les étés indiens sont de plus en plus torrides, notamment dans les zones urbaines bétonnées qui retiennent la chaleur. Cette année, l’Inde a connu le mois de mars le plus chaud.

La surpopulation urbaine fait davantage courir le risque de voir se propager à grande échelle les virus comme le Covid.

Selon Poonam Muttreja, de la Fondation indienne pour la population, il faudrait que l’Inde investisse dans l’économie rurale pour endiguer l’exode vers les villes et encourage la population à opter pour des centres urbains plus petits.

« Les pauvres, en particulier les migrants, dans les grandes villes, sont les plus vulnérables » aux catastrophes naturelles, rappelle M. Muttreja.

« L’Inde doit opérer un changement de paradigme. Et au lieu de se plaindre, nous devons commencer à agir. Il n’est pas encore trop tard pour lancer la planification »

Par Le Point avec AFP

Le cours du pétrole bondit de 5 % avant une réunion de l’Opep+

octobre 3, 2022

Alors que les pays exportateurs de pétrole et leurs alliés se réunissent mercredi 5 octobre, le cours du pétrole a augmenté de près de 5 % lundi 3 octobre.

Le cours du baril de petrole a bondi de 5 %, lundi 3 octobre.
Le cours du baril de pétrole a bondi de 5 %, lundi 3 octobre.© BEHROUZ MEHRI / AFP

Après le gaz et l’électricité, c’est au tour du prix du pétrole de flamber. Deux jours avant l’organisation d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+ ), le cours du baril a bondi de 5 %, lundi 3 octobre. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord qui sera livré en décembre a enregistré une augmentation de 4,31 %, pour atteindre 88,81 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain gagnait, lui, 4,92 %, montant à 83,40 dollars, peu après avoir bondi de plus de 5 %. Cela laisse présager une réduction plus drastique de production.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+), au premier rang desquels la Russie, « envisage de procéder à sa plus importante réduction de production depuis la pandémie » de Covid-19 pour contrer la chute des cours, affirme Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor. Les deux références du pétrole ont en effet enregistré de lourdes pertes pendant le mois de septembre (- 8,8 % pour le Brent et – 11,2 % pour le WTI), lestées par l’attention portée aux craintes croissantes d’une récession dans les pays consommateurs.

Des objectifs de production en nette baisse

L’alliance a annoncé que sa réunion du mercredi 5 octobre se tiendrait en présentiel à Vienne, une première depuis mars 2020 et l’émergence de la pandémie, alimentant les rumeurs de coupes substantielles de sa production. « Les membres du groupe ont déjà entamé des discussions sur une réduction des quotas de production qui se situerait entre 500 000 et un million de barils par jour », souligne Stephen Brennock, de PVM Energy. Victoria Scholar évoque pour sa part « plus d’un million de barils par jour pour compenser les récentes baisses » de cours.

La décision du groupe est particulièrement scrutée par le marché. « Une surprise pourrait provoquer un mouvement significatif sur le marché du pétrole, tandis que si le groupe décide d’agir conformément aux attentes, nous pourrions assister à une poursuite de la reprise » des prix, commente Walid Koudmani, analyste chez XBT.

Déjà en septembre, face aux craintes de récession, l’Opep+ avait légèrement abaissé son objectif (de 100 000 barils), pour la première fois depuis plus d’un an, et s’était dit prêt à faire plus. En outre, les principales banques centrales s’empressent de relever les taux pour contenir l’inflation, « assombrissant encore le tableau de la demande à court terme », remarque Stephen Brennock.

La force du dollar a également pesé sur la demande de pétrole, rappellent les analystes. Le brut s’échangeant en dollars, un billet vert fort réduit le pouvoir d’achat des investisseurs étrangers utilisant d’autres devises, et donc la demande.

Par Le Point avec AFP

Canada-Québec: L’inflation atteint 6,7 % en mars au pays, du jamais vu depuis 31 ans

avril 20, 2022

La flambée de l’inflation oblige de plus en plus de consommateurs à modifier leurs habitudes alimentaires. Photo : Istock

L’indice des prix à la consommation poursuit sa flambée au Canada, où l’inflation a augmenté de 6,7 % en mars dernier sur une base annualisée, rapporte Statistique Canada. Il s’agit de la hausse la plus marquée de l’IPC depuis janvier 1991.

En dépit des interventions récentes de la Banque du Canada sur son taux directeur pour ralentir la surchauffe de l’économie, rien ne semble en mesure de freiner la vague inflationniste qui déferle sur le pays.

En février dernier, le taux d’inflation sur une base annuelle atteignait 5,7 %; il a donc augmenté d’un point de pourcentage en un mois.

Selon les données mesurées par Statistique Canada, les prix ont augmenté dans chacune des huit composantes principales de l’économie surveillées par l’agence.

Le salaire horaire moyen des employés, lui, n’a augmenté que de 3,4 % d’une année à l’autre en mars dernier, souligne Statistique Canada.

Les prix de l’énergie sont bien entendu en tête de peloton, avec une augmentation de 11,8 % du prix de l’essence entre février et mars dernier. Sur une base annuelle, le litre d’essence coûtait 39,8 % plus cher en mars 2022 qu’en mars 2021.

Le mazout a quant à lui augmenté de 19,9 % entre février et mars, pour atteindre une augmentation annualisée de 61 % par rapport à mars 2021.

L’alimentation n’est pas non plus épargnée par la flambée du prix des denrées, lequel a augmenté de 8,7 % en mars par rapport à la même période l’an dernier. Il s’agit de la hausse annuelle la plus importante observée dans le secteur de l’alimentation depuis mars 2009.

Les œufs et les produits laitiers, par exemple, coûtaient 8,5 % plus cher en mars 2022 par rapport à mars 2021. Le prix des céréales à déjeuner a quant à lui augmenté de 12,3 % au cours de la même période, contre 17,8 % d’augmentation pour les pâtes alimentaires.

Les augmentations sont attribuables aux prix à terme du blé, qui ont atteint leur plus haut niveau en 14 ans dans le sillage du conflit entre la Russie et l’Ukraine, deux grands exportateurs de blé. Les prix de l’engrais, un intrant clé dans la production de blé, ont été élevés avant que le conflit n’éclate en Europe de l’Est, en raison en partie des prix élevés de l’énergie, explique Statistique Canada.

La pandémie de COVID-19 a entraîné de longs délais pour des détaillants et des clients en perturbant les chaînes d’approvisionnement. Photo: Ben Nelms

Outre les aliments, le secteur des biens durables – notamment l’ameublement et les véhicules automobiles – a aussi essuyé d’importantes hausses de prix. D’un point de vue global, le prix des biens durables a augmenté de 7,3 % d’une année à l’autre, soit la plus forte hausse enregistrée depuis 1982, note Statistique Canada.

Plus précisément, le prix des véhicules automobiles a bondi de 7 % par rapport à mars 2021, tandis que les meubles coûtent 13,7 % plus cher qu’à la même période l’an passé.

Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement et l’augmentation des prix des intrants et des frais d’expédition ont contribué à la hausse, explique l’agence fédérale.

Avec Radio-Canada par Stéphane Bordeleau

L’inflation atteint 5,7 % au Canada

mars 16, 2022

Une femme fait son épicerie. Photo : Getty Images/Aja Koska

Les prix à la consommation au Canada ont augmenté de 5,7 % d’une année à l’autre en février, en hausse par rapport à la croissance de 5,1 % enregistrée en janvier.

Cette hausse du rythme de l’inflation était la plus forte depuis celle de 6 % du mois d’août 1991.

Sans l’essence, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 4,7 % d’une année à l’autre en février, comparativement à 4,3 % en janvier.

D’autre part, Statistique Canada a observé que, d’une année à l’autre, les prix des aliments achetés en magasin ont augmenté de 7,4 % en février, la hausse annuelle la plus marquée depuis mai 2009, en bonne partie à cause d’un bond des prix de la viande.

Les frais de logement ont affiché l’augmentation la plus marquée depuis août 1983, en hausse de 6,6 % d’une année à l’autre en février.

Statistique Canada a observé que, d’une année à l’autre, les prix ont augmenté de façon plus marquée en février qu’en janvier dans toutes les provinces.

Par rapport à février 2021, l’IPC a augmenté le mois dernier de 5,4 % au Québec, de 5,7 % en Nouvelle-Écosse, de 6 % au Nouveau-Brunswick et de 7,4 % à l’Île-du-Prince-Édouard.

Avec La Presse canadienne

L’Ukraine, le blé et votre pain quotidien

mars 5, 2022
Le rayon du pain tranché d'une épicerie.

Le rayon du pain tranché d’une épicerie pourrait subir les conséquences de l’invasion en Ukraine par la Russie au cours des prochains mois. Photo : La Presse Canadienne/Kelly Clark

Si vous percevez déjà les effets collatéraux de la guerre en Ukraine à la pompe, les prochains mois vous réservent d’autres surprises… dans votre assiette. Le prix du blé a augmenté de près de 20 % depuis une semaine.

Bien que le Canada fasse partie des dix plus grands producteurs de blé de la planète, avec la Russie et l’Ukraine, les prix sont déterminés par les marchés mondiaux.

Le blé de printemps, celui qu’on consomme majoritairement au Canada, s’achète maintenant pour le mois de mai à 11,47 $ US le boisseau. C’est un bond de 19 % depuis une semaine.

Le courtier et directeur général du Groupe Prestige, Denis Landry, négocie du blé pour des transformateurs alimentaires québécois en boulangerie et en pâtisserie. Il explique avoir pris lundi une décision pour ses membres très rapidement et a réussi à assurer des approvisionnements à bon prix pour les prochains mois.

« Aujourd’hui, ça apparaît comme une bonne décision parce que je me suis dit que le conflit ne se réglait pas. Mais dans trois semaines, ce sera quoi? S’il ne se règle pas, l’incertitude va rester et les prix risquent de rester élevés. »— Une citation de  Denis Landry, directeur général, Groupe Prestige

Hausse du prix de l’action de Nutrien

Les prix de toutes les céréales subissent des appréciations considérables sur les marchés des contrats à terme. L’invasion en Ukraine fait craindre un déséquilibre dans l’offre et la demande. La production et le transport risquent aussi de coûter plus cher en raison de la hausse vertigineuse des valeurs non seulement du pétrole mais aussi des fertilisants.

La Russie est, après le Canada, le deuxième producteur mondial de potasse, un minerai essentiel à la composition des engrais. Depuis le premier jour de la guerre, l’Indice Green Markets des prix des fertilisants nord-américains a grimpé de 10 %, tandis que le prix de l’action de Nutrien, une entreprise saskatchewanaise spécialisée dans la production d’engrais, a progressé de 26 %.

Denis Landry soutient que tout le monde est nerveux et veut acheter à n’importe quel prix présentement. Il reste que, selon lui, si la Russie devait exporter ses productions chez d’autres partenaires comme la Chine, les Chinois risqueraient tout simplement d’importer moins de l’Occident, ce qui équilibrerait l’offre et la demande. Ce sont des vases communicants, rappelle-t-il.

Les prix pourraient chuter aussi rapidement qu’ils ont grimpé.

Des rôties que vous ne voudrez pas faire brûler

Statistique Canada indique que le prix du pain de 675 grammes a augmenté de 6 % en janvier sur une année à 2,95 $.

Prochainement, aux dires du courtier Denis Landy, il faudrait s’attendre encore à une augmentation de 5 à 6 % du coût du pain. La sécheresse de la dernière saison agricole au Canada ainsi que de récentes augmentations de salaire de 15 à 18 % chez des transformateurs contribueront à cette flambée sur les tablettes. Viendront ensuite les effets du conflit russo-ukrainien.

Lorsqu’on achète comme transformateur, ça risque de coûter plus cher d’ici quelques mois, rapporte Sylvain Charlebois, professeur de l’Université Dalhousie. Les produits à base de grain vont passer en premier, comme le pain et les pâtes, soit les produits qu’on trouve au milieu de l’épicerie. Dans six à neuf mois, ce sera au tour du comptoir des viandes, puis du comptoir des produits laitiers.

Un certain délai doit donc être compté entre les prix engagés sur les contrats à terme et ceux payés par les consommateurs. Des négociations doivent notamment avoir lieu avec les grandes enseignes. La récente dispute entre Frito-Lay et Loblaw montre bien qu’elles peuvent parfois

Avec Radio-Canada par Mathieu Dion

Canada-Québec: La population étudiante éprouvée par l’augmentation du prix des loyers

février 11, 2022
Les trois drapeaux et l'affiche de l'université à l'entrée du campus.

Une des entrées du campus principal de l’Université Laval. Photo : Radio-Canada/Éric Careau

Le prix des logements étudiants augmente plus rapidement que celui du reste de la population. Au cours des quatre dernières années, le loyer individuel médian des étudiants a augmenté de 18 % comparativement à 11,5 % pour le marché locatif québécois.

C’est à Trois-Rivière que la hausse est la plus prononcée (25 %), suivie par Québec (20,5 %), Montréal (19 %) et Sherbrooke (16 %).

Une enquête, menée par l’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiants (Unité de travail pour l’implantation de logements étudiantsUTILE) à laquelle ont répondu près de 10 000 étudiants universitaires du Québec, révèle ces données.

Il y a une certaine croyance populaire selon laquelle la majorité des étudiants habitent en résidence étudiante ou chez leurs parents, mais c’est très loin de la réalité, explique Laurent Levesque directeur général de l’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiantsUTILE.

Près de 5 % habitent en résidence étudiante et environ 15 % habitent chez leurs parents. Selon l’UTILE, au moins 220 000 étudiants universitaires doivent donc se loger sur le marché locatif privé chaque année.

Pourquoi un écart?

« En raison de ses déménagements fréquents et de son manque d’expérience sur le marché locatif, la population étudiante est particulièrement vulnérable aux hausses de loyer.  »— Une citation de  Laurent Levesque, directeur général de l’UTILE

Les étudiants se partagent également majoritairement le même parc locatif autour des universités si on compare au reste de la population.

À l’Université Laval, on voit vraiment qu’il y a une concentration étudiante à Sainte-Foy, Sillery, Cap Rouge. L’offre est vraiment limitée, alors que 40 000 étudiants sont sur le marché locatif de Québec, dit Laurent Levesque.

On a vu une augmentation de la demande et on n’a pas construit assez de logements étudiants pour absorber, poursuit-il.

Selon l’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiantsUTILE, la solution passe par là. En décembre, le gouvernement annonçait la construction de 204 logements étudiants à proximité de l’Université Laval et des Cégeps Sainte-Foy, Garneau et Champlain St. Lawrence. C’est un bon début, dit Laurent Levesque.

Un obstacle à la scolarisation

L’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiantsUTILE s’inquiète que le prix des loyers devienne un obstacle aux études postsecondaires.

« Se loger pour une année coûte plus cher que les frais de scolarité. Si les étudiants n’ont pas de logement accessible, ça va devenir difficile sur le plan de l’attraction. »— Une citation de  Laurent Levesque, directeur général de l’UTILE

La hausse du prix des logements étudiants n’est qu’un indicatif de ce qui s’en vient pour le reste de la population, croit l’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiantsUTILE. Ces hausses alimentent la crise du logement abordable pour tout le monde. Ça indique d’autres augmentations de loyer pour l’ensemble des ménages québécois, conclut Laurent Levesque.

Au Québec, selon l’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiants UTILE, la population étudiante paie des loyers 21 % plus élevés que le reste des ménages locataires.

Avec Radio-Canada par Marie-Pier Mercier

Canada-Québec: Plus de 13 000 nouveaux cas de COVID-19 et les hospitalisations encore en hausse

décembre 29, 2021

La montée des cas de COVID-19 en raison du variant Omicron se poursuit au Québec.

© Fournis par La Presse Canadienne

Le ministère de la Santé a rapporté mercredi 13 149 nouvelles infections et 10 décès supplémentaires. Les hospitalisations font également de nouveau un bond. 

Ces données portent le bilan global de la province depuis le début de la pandémie à 572 419 cas et 11 702 décès.

La moyenne de nouveaux cas des sept derniers jours passe à 10 103.

Les hospitalisations ont aussi connu une augmentation de 102, portant le total de personnes hospitalisées en raison de la maladie à 804. De ce nombre, 122 sont aux soins intensifs, soit un bond de sept par rapport à la veille.

Québec détaille en date du 28 décembre que 179 personnes ont été admises dans les hôpitaux et que 77 en sont sorties.

Un total de 46 703 analyses ont été réalisées le 28 décembre. Le taux de positivité est également en hausse, pour s’établir à 28 %. 

Au cours des 24 dernières heures, 82 463 doses de vaccin ont été administrées, dont 78 346 doses de rappel et 1560 premières doses à des enfants de 5 à 11 ans.

Le pourcentage de Québécois ayant reçu une dose de rappel s’élève dorénavant à environ 14%.

Avec La Presse Canadienne