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Migrants : L’Italie autorise uniquement le débarquement de mineurs ou malades

novembre 6, 2022
Migrants : L'Italie autorise uniquement le debarquement de mineurs ou malades
Migrants : L’Italie autorise uniquement le débarquement de mineurs ou malades© SOS HUMANITY/AFP/Max CAVALLARI

Le nouveau gouvernement d’extrême droite italien a autorisé dimanche le débarquement de mineurs et d’autres migrants souffrant de problèmes médicaux, mais entend, selon des sources gouvernementales, en renvoyer d’autres à bord de navires d’ONG humanitaires.

Trois mineures et un bébé ont été les premiers à débarquer à l’aube du bateau Humanité 1, suivis des garçons mineurs et des hommes adultes ayant des problèmes médicaux, a déclaré à l’AFP Petra Krischok, attachée de presse de SOS Humanité.

Au total, 144 personnes ont débarqué du Humanity 1, navire sous drapeau allemand, au port de Catane mais 35 sont restés à bord, selon cette source.

Ils « sont extrêmement déprimés », a-t-elle ajouté auprès de l’AFP. « Pour l’instant, nous restons ici et nous attendons », a-t-elle affirmé, sans savoir si les autorités avaient décidé de donner l’ordre au bateau de partir.

Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi avait déclaré samedi que le gouvernement ne ferait pas marche arrière quant à ses obligations humanitaires mais que ceux qui ne sont pas « qualifiés » devraient être pris en charge par l’Etat du pavillon du navire.

Trois autres navires, qui transportent au total 900 migrants, ont demandé, en vain, de pouvoir accoster : le Rise Above, de l’ONG Mission Lifetime, également sous pavillon allemand, ainsi que l’Ocean Viking de SOS Méditerranée et le Geo Barents de Médecins sans Frontières, enregistrés eux en Norvège.

Le Geo Barents a affirmé avoir été contacté par les autorités italiennes qui entendent « évaluer les cas vulnérables » parmi les 572 personnes secourues à bord.

« Comme des objets »

« Ceux qui restent dans le navire recevront l’assistance nécessaire pour quitter les eaux territoriales » italiennes, ont affirmé dimanche des sources proches du ministre des Transports et dirigeant populiste de la Ligue antimigrants Matteo Salvini, dont dépendent les ports.

Le nouveau gouvernement d’extrême droite italien, qui a prêté serment le mois dernier, s’est engagé à sévir contre les migrants par bateau venant d’Afrique du Nord vers l’Europe.

Plus de 87.000 personnes ont débarqué en Italie cette année, selon le ministère de l’Intérieur, dont 14 % ont été secourues par des navires humanitaires.

Le patron du Parti démocrate (PD, principale formation de gauche) Enrico Letta a accusé le gouvernement sur Twitter de violer les traités internationaux. Le PD a affirmé que Matteo Piantedosi devrait s’expliquer devant le parlement.

Le député de l’opposition Aboubakar Soumahoro, qui était présent lors du débarquement de l’Humanity 1, a critiqué la « sélection des migrants naufragés », qui, selon lui, viole le droit international.

Pour lui, le gouvernement traite « les naufragés, déjà épuisés par le froid, la fatigue, les traumatismes et la torture comme des objets ».

« Si les naufragés restants sont rejetés, nous contesterons cette décision devant toutes les instances appropriées », a-t-il déclaré sur Twitter.

Le ministère norvégien des Affaires étrangères a déclaré jeudi qu’il n’assumait « aucune responsabilité » pour les personnes secourues par des navires privés battant pavillon norvégien en Méditerranée.

L’Allemagne a insisté, dans une « note » diplomatique adressée à l’Italie, sur le fait que les organisations caritatives « apportaient une contribution importante au sauvetage de vies humaines » et a demandé à Rome « de les aider dès que possible ».

Par Le Point avec AFP

Canada: Comment éviter de se faire saisir de la nourriture aux douanes?

juin 29, 2022

Qu’est-ce qu’il est possible de rapporter, ou pas, au pays? Répondre à cette question n’est pas si simple : les règles et les exceptions sont multiples et complexes, et peuvent varier dans le temps. L’épicerie vous aide à y voir plus clair.

Un douanier tient dans ses mains des saucissons qu'il a sortis d'une valise.

Les règles sur les aliments qu’il est possible de rapporter ou non au pays sont complexes. Photo : Radio-Canada/L’Épicerie

Chaque année, plus de 40 000 aliments sont saisis au Canada. « Ça peut sembler bénin de rapporter un fruit ou un restant de lunch qu’on a pris en France ou ailleurs. Mais les conséquences peuvent être désastreuses rapidement », prévient Maxime Sauriol, maître-chien à l’Agence des services frontaliers du Canada.

Les aliments, qu’ils soient importés par voie maritime, terrestre, aérienne ou ferroviaire, doivent être vérifiés. La surveillance des produits alimentaires s’avère primordiale pour protéger les écosystèmes de maladies, de parasites ou d’espèces envahissantes qui pourraient s’immiscer au pays.

Des chiens pour détecter les aliments interdits

Les chiens ne sont pas uniquement utiles pour détecter des drogues cachées dans des bagages. Une trentaine de chiens travaillent un peu partout au Canada afin de détecter les aliments interdits d’entrée au pays.

Un homme et un chien dans un aéroport

Maxime Sauriol, maître-chien à l’Agence des services frontaliers du Canada, en compagnie de Gonzo Photo : Agence des Services Frontaliers du Canada (ASFC)

Le chien de Maxime Sauriol, Gonzo, est entraîné pour détecter les odeurs d’aliments qui présentent un risque plus élevé : le porc, le poulet, le bœuf, les pommes, les prunes, les bulbes et la terre.

Les 10 aliments les plus saisis au pays

  1. Porc
  2. Bovin
  3. Volaille
  4. Végétaux
  5. Autres produits à base de viande
  6. Lait en poudre
  7. Beurre
  8. Autres produits animaliers
  9. Graisse de lard
  10. Viande de mouton

Des règles complexes

Les règles et les exceptions sont multiples et complexes, et elles peuvent varier dans le temps. Impossible pour les voyageurs de bien les connaître.

Ça dépend ça arrive d’où, ça va où. Ça dépend même s’il y a un transit qui est fait dans une autre province, explique l’agent des services frontaliers.

Même pour moi et pour les agents, c’est un travail de tous les jours. C’est en constante évolution, au gré des éclosions de maladies, des pandémies. C’est assez complexe.

Les éléments à retenir

De manière générale, les aliments transformés commercialement comme les bonbons, les chips, les mélanges montagnards sont sujets à moins de restrictions.

Mais quand on parle d’aliments frais en général, il y a des restrictions qui vont s’appliquer, ou à tout le moins une surveillance est faite. Les viandes fraîches, les viandes qui n’ont pas subi de transformation ou de cuisson ou qui ne sont pas stériles… Ces produits sont habituellement soumis à plus de restrictions, dit Maxime Sauriol.

Les agents vont aussi vérifier la présence de terre sur les légumes, puisque la terre est un vecteur important de maladies.

Pour les fruits, la règle est un peu contre-intuitive : si ces fruits poussent aussi au Canada, des restrictions y sont associées. La raison derrière ça, c’est qu’on ne veut pas apporter des espèces ou des insectes qui pourraient parasiter le même aliment au Canada, explique l’agent.

« Des fruits frais qui ne poussent pas au Canada, comme des papayes, des mangues, des clémentines, des dattes, ce sont des articles qui seraient admissibles sans problème. »— Une citation de  Maxime Sauriol, maître-chien, Agence des services frontaliers du Canada

Il est recommandé de garder les emballages d’origine des aliments et les factures afin de faciliter la confirmation de la provenance.

Des restrictions reliées à la grippe aviaire

En raison des foyers d’éclosion actuelle de la grippe aviaire, le poulet provenant de plusieurs États des États-Unis, qu’il soit frais, cuit, en sandwich ou sous vide est interdit. La même restriction s’applique actuellement pour les œufs des États-Unis.

Les voyageurs et les voyageuses peuvent aussi consulter le site de l’Agence des services frontaliers du Canada(Nouvelle fenêtre) pour plus d’informations.

Une personne tend son passeport aux douanes.

Dans le doute, il vaut mieux déclarer tous les aliments que l’on rapporte au pays. Photo : Getty Images/Istockphoto/Peopleimages

Une seule règle pour le voyageur : déclarer

Qu’on arrive des États-Unis ou d’ailleurs dans le monde, il y a une règle simple à suivre : déclarer. Nous, tout ce qu’on demande aux voyageurs, c’est qu’ils fassent une déclaration qui est exacte, véridique et complète, dit Maxime Sauriol.

Ne pas déclarer les produits alimentaires à votre retour au Canada peut entraîner la confiscation de l’aliment, un avertissement ou une sanction pouvant aller jusqu’à 1300 $ accompagnée ou non d’une poursuite judiciaire.

On est conscients que les voyageurs ne sont pas au courant de toutes les exigences sanitaires. Ça, c’est le travail de l’agent frontalier qui va faire la vérification par la suite, conclut l’agent.

Le reportage « Des aliments confisqués aux douanes » de Barbara Ann Gauthier et Caroline Gagnon est diffusé ce mercredi à l’émission L’épicerie, 19h30 à ICI Télé.

Par Élise Madé avec les informations de Barbara Ann Gauthier

Belgique : la prostitution est désormais autorisée, première en Europe

juin 5, 2022

Si le proxénétisme est encore interdit dans le plat pays, les travailleuses du sexe peuvent librement travailler, indique « Ouest-France ».

La prostitution est desormais totalement legale en Belgique.
La prostitution est désormais totalement légale en Belgique.© MYRIAM TIRLER / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Une première en Europe. Depuis le 1er juin dernier, les travailleuses du sexe sont des « professionnelles » à part entière en Belgique, révèle Ouest-France. En effet, le Parlement belge avait voté en mars dernier une grande loi sur le droit pénal lié aux infractions sexuelles. Parmi les principales mesures, l’intégration de la notion de consentement, une définition légale du viol plus large mais surtout la dépénalisation totale de la prostitution. Objectif : faire évoluer le code pénal belge aux problématiques actuelles.

D’après la police belge, il y aurait 26 000 prostituées dans le pays. Or, jusqu’ici celles-ci travaillaient dans un cadre très flou. Et pour cause, leur activité bien qu’illégale était tolérée par les autorités. Dans le même temps, toutes ces femmes n’avaient pas forcément une activité régulière. Ainsi, selon l’Université catholique de Louvain, elles seraient moins de 6 000. Il y a fort à parier que cet éclaircissement législatif va rebattre les cartes. Selon le texte voté par les parlementaires en mars dernier, les prostituées peuvent désormais bénéficier des mêmes droits que tous les travailleurs belges. En outre, elles pourront accéder à l’ensemble de la protection sociale – de la maladie au chômage – au même titre que les salariés « classiques ». 

Dans la loi belge, il est cependant toujours interdit de faire du proxénétisme. D’autant que le but de la loi est de « couper l’herbe sous le pied » de ces individus profitant souvent de personnes fragiles physiquement et psychologiquement. En revanche, un banquier ou un assureur qui travaillerait avec une prostituée ne tombera plus sous le coup de la loi.

La Belgique, un pays en avance ?

À ce jour, Bruxelles est la seule capitale à avoir légalisé la pratique de la prostitution, au sein de l’Union européenne. Si des législations similaires existent dans d’autres pays européens, les conditions étant trop restrictives, les effets ne se sont jamais fait ressentir. En Allemagne, par exemple, pour être reconnue comme « prostituée », il faut un contrat de travail. Ce qui n’est pas toujours le cas.

Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que la Belgique s’illustre sur une telle avancée sociétale. En 2002, c’était le deuxième pays au monde à rendre l’euthanasie possible. Un an plus tard, le mariage entre personnes de même sexe était légalisé. A contrario, le pays a durci en 2017 sa législation sur le cannabis. Jusqu’à cette date, les autorités permettaient aux habitants de détenir sans problème jusqu’à trois grammes de cannabis. 

Pour ce qui est de la prostitution, cette réforme était réclamée depuis de nombreuses années par les prostituées elles-mêmes. Leurs arguments : cela mettrait fin aux discriminations et permettrait de lutter efficacement contre la traite d’êtres humains. « L’histoire nous a montré que le seul outil pour lutter contre l’esclavage, ce sont les droits. Et en criminalisant, on crée une zone de non-droit », explique Daan Bauwens, directeur de l’organisation de représentation des travailleuses (et travailleurs) du sexe, à Ouest-France.

Avec Le Point avec AFP

France: Clap de fin pour le secret médical ?

octobre 25, 2021

Les responsables d’établissements scolaires sont désormais autorisés à connaître le statut vaccinal des élèves : dans le milieu éducatif, la colère est vive.

Tous masques ! Meme a l'ecole...
Tous masqués ! Même à l’école…© Stéphanie Para / MAXPPP / PHOTOPQR/LA MONTAGNE/MAXPPP

Fini le secret médical dans le milieu scolaire ? Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Assemblée nationale a voté en faveur d’un amendement gouvernemental au projet de loi sur la « vigilance sanitaire » ; il permet l’accès pour les directeurs d’école, de collège et de lycée aux informations concernant « le statut virologique des élèves », « l’existence de cas contacts avec les personnes contaminées » ainsi que le « statut vaccinal » – des élèves de plus de 12 ans. L’actuel protocole repose sur « l’autodéclaration de la part des élèves et des parents d’élèves auprès du corps enseignant, ce qui rend le dispositif fragile », a expliqué Olivier Véran devant les députés. La présidente déléguée du groupe LREM Aurore Bergé a rappelé jeudi matin sur France Info l’éventualité que « toutes les attestations sur l’honneur ne soient pas véridiques ». Pour Saphia Guereschi, secrétaire générale du SNICS-FSU (Syndicat national des infirmières conseillères de santé à l’Éducation nationale) : « C’est inadmissible. C’est une mesure qui entrave le droit des parents, le droit des élèves. Le secret médical, c’est quelque chose de très important. » Elle poursuit en expliquant que les éventuelles familles lésées par une fuite de ces données ne pourront pas se retourner vers le professionnel concerné. « Ce qui est vraiment dangereux, c’est que là, on est face à des professionnels non soumis à ce secret qui vont avoir accès à ces données. »

Didier Georges, proviseur au lycée Jean-Drouant et secrétaire national en charge de la communication du SNPDEN-Unsa (Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale), affirme être « très surpris » par cette nouvelle. Alors que les chiffres montrent qu’une majorité de 12-17 ans est vaccinée, il ne comprend pas cette décision : « Ça va plutôt être un sujet de polémique plutôt qu’un intérêt, un gain pour nous. Le travail de conviction sur la vaccination, il a été fait. On n’était pas demandeurs. » Avec encore des « stocks considérables » d’autotests et une « très faible adhésion à la vaccination in situ » (2 %-6 %), la SNPDEN-Unsa souhaite passer un message clair : « Il faudrait que le ministère de la Santé arrête de penser que la solution au passeport vaccinal, c’est l’Éducation nationale. Nous, on sait très bien gérer un baccalauréat, que les médecins vaccinent et fassent de la prévention contre le Covid. » Ne contestant pas la logique même d’une prévention ciblée, Didier Georges observe que l’école n’est pas le lieu choisi par les familles pour les questions sanitaires et médicales.

« De l’école de la confiance, on va vers l’école de la défiance »

Alors que l’épidémie est désormais sous contrôle, cette décision déclenche une grande colère chez les parents d’élèves : « C’est scandaleux. Tout premièrement, la vaccination concernant le Covid n’est pas obligatoire. Il n’y a aucune obligation de la part des parents à indiquer si leurs enfants sont vaccinés ou pas. C’est sur le volontariat. Aujourd’hui, la parole des parents est remise en cause », témoigne la coprésidente de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) Carla Dugault. En outre, la FCPE aurait demandé au gouvernement qu’il légifère sur ce vaccin ; sans succès. Cette décision est reçue comme une véritable gifle par « les parents et tous les autres acteurs de la communauté éducative qui ont fait beaucoup d’efforts pour que l’école se passe le mieux possible ». « De l’école de la confiance, on va vers l’école de la défiance », déclare Carla Dugault, aussi indignée que déterminée.

Saphia Guereschi, quant à elle, déplore l’absence de proportionnalité, d’alternatives et un rapport bénéfice-risque bafoué : « À nos yeux, le risque sanitaire de la levée du secret, l’impact sur la vie des gens, sur la société est plus important que ce que font peser ces quelques familles qui auraient menti. » Alors que de rigoureux protocoles sanitaires sont déjà bien en place, la secrétaire générale du SNICS-FSU dénonce une mesure « politique et démesurée ».

Par Le Point avec Lancelot Bédat

Le Catalan Carles Puigdemont libéré et autorisé à quitter l’Italie

septembre 24, 2021
Le Catalan Carles Puigdemont libere et autorise a quitter l'Italie
Le Catalan Carles Puigdemont libéré et autorisé à quitter l’Italie© AFP/Gianni BIDDAU

Arrêté jeudi en Sardaigne, Carles Puigdemont a été libéré vendredi et autorisé à quitter l’Italie, selon son avocat, même si la justice de ce pays doit encore trancher sur la demande d’extradition déposée par l’Espagne, où le leader indépendantiste catalan est poursuivi pour son rôle dans une tentative de sécession en 2017.

Salué par ses partisans, l’ex-président régional catalan a quitté vendredi la prison de Sassari, en Sardaigne, où il était détenu.

Selon son avocat italien Agostinangelo Marras, il a été autorisé à quitter l’Italie dans l’attente d’une prochaine audience à laquelle il prévoit d’assister le 4 octobre. La décision sur son extradition pourrait prendre « des semaines », avait indiqué plus tôt cet avocat.

« L’Espagne ne perd jamais une occasion d’être ridicule », a dénoncé M. Puigdemont à sa sortie.

En visite sur l’île de La Palma, où un volcan est entré en éruption, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé de ses voeux un procès du leader indépendantiste. Carles Puigdemont, qui a fui en 2017 en Belgique où il vit depuis lors, pour échapper aux poursuites judiciaires, doit « se soumettre à la justice » espagnole, a-t-il insisté.

Âgé de 58 ans, M. Puigdemont a été arrêté jeudi soir à son arrivée à l’aéroport d’Alghero, ville sarde de culture catalane où il devait participer à un festival culturel et s’entretenir avec des élus de l’île italienne.

Cette arrestation a provoqué la colère des indépendantistes catalans, dont plusieurs centaines ont manifesté vendredi devant le consulat d’Italie à Barcelone (nord-est de l’Espagne). D’autres appels à manifester ont été lancés pour vendredi soir ou dimanche.https://3a8d1e40c7adb1bf9ee487eacba271d9.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

« C’est un autre exemple de la répression espagnole à l’égard des politiciens catalans », a affirmé Monica, 33 ans, qui participait à la manifestation de vendredi matin.

Le président séparatiste catalan Pere Aragones avait lui convoqué une réunion d’urgence de son gouvernement et exigé « la libération immédiate de Carles Puigdemont ».

« L’amnistie est la seule voie. L’autodétermination la seule solution », avait-il écrit jeudi soir sur Twitter.

Accusé de « sédition »

Carles Puigdemont est toujours réclamé par la justice espagnole, qui l’accuse de « sédition » et de « détournements de fonds publics ».

En mars 2018, il avait été arrêté une première fois à la demande de l’Espagne, en Allemagne cette fois. Mais il avait été libéré quelques jours plus tard. Eurodéputé depuis 2019, l’indépendantiste a bénéficié un temps d’une immunité parlementaire mais le Parlement européen l’a levée le 9 mars à une large majorité. Une mesure confirmée le 30 juillet par le Tribunal de l’Union européenne.

Mais la décision du Parlement européen a fait l’objet d’un recours dont le jugement définitif sur le fond de la part de la justice de l’UE doit être prononcé « à une date ultérieure ». L’avocat de M. Puigdemont, Gonzalo Boye, considère donc que la décision du Parlement est « suspendue », tout comme l’application du mandat d’arrêt, et que son client doit encore bénéficier de son immunité.

Vers une nouvelle crise ?

Cette affaire, qui intervient dans un moment de relative détente, fait planer le risque d’une nouvelle crise entre Madrid et les indépendantistes.

Le gouvernement Sanchez a gracié en juin les neuf dirigeants indépendantistes qui avaient été arrêtés en 2017 et condamnés à la prison en 2019, à l’issue d’un procès historique dont M. Puigdemont était le grand absent.

Le gouvernement espagnol a repris le 15 septembre ses négociations avec le gouvernement séparatiste régional, destinées à trouver une issue à la crise séparatiste en Catalogne.

Vendredi, M. Sanchez a « revendiqué » l’importance du dialogue « aujourd’hui plus que jamais » tandis que M. Aragones a, lui, jugé que cette arrestation « n’aidait pas à résoudre le conflit » en Catalogne.

La tentative de sécession de la Catalogne, en octobre 2017, a été l’une des pires crises vécues par l’Espagne depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.

Malgré l’interdiction de la justice, le gouvernement régional présidé par M. Puigdemont avait organisé un référendum d’autodétermination émaillé de violences policières et suivi, quelques semaines plus tard, d’une déclaration d’indépendance mort-née.

Madrid avait réagi en mettant la région sous tutelle et en arrêtant les principaux dirigeants du mouvement indépendantiste qui n’avaient pas fui à l’étranger.

Par Le Point avec AFP

Les Etats-Unis lèvent les restrictions aux voyages internationaux

septembre 20, 2021
Les Etats-Unis levent les restrictions aux voyages internationaux
Les Etats-Unis lèvent les restrictions aux voyages internationaux© AFP/Brendan Smialowski

Les Etats-Unis lèveront le 1er novembre, pour les personnes vaccinées, les restrictions en place depuis mars 2020 sur les voyages internationaux, et dont le maintien agaçait nombre de leurs partenaires, Européens en tête.

En dix-huit mois, le « travel ban » a causé d’innombrables situations personnelles et familiales douloureuses.

En plus de présenter une preuve de vaccination contre le Covid-19, les voyageurs devront se faire tester dans les trois jours précédant leur voyage vers les Etats-Unis, et porter un masque, a indiqué le coordinateur de la lutte contre la pandémie à la Maison Blanche, Jeff Zients.

La levée des restrictions concernera les personnes immunisées avec les vaccins reconnus par l’agence américaine du médicament, la FDA, soit ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna et Johnson&Johnson (Janssen).

Elle devrait aussi englober les millions d’Européens et de Britanniques vaccinés avec le sérum AstraZeneca, selon le commissaire européen Thierry Breton, chargé de coordonner l’approvisionnement de l’Union européenne en vaccins anti-Covid.

Dans sa présentation, la Maison Blanche est restée évasive sur la liste des vaccins, renvoyant cette décision aux autorités sanitaires.

Jeff Zients « m’a dit que pour les autres vaccins, pour AstraZeneca notamment, c’est leur agence de santé qui allait décider mais il avait l’air d’être positif et optimiste », a toutefois déclaré M. Breton à l’AFP.PUBLICITÉ

« Dictée par la science »

La Commission européenne a aussitôt salué l’annonce américaine, « une mesure attendue depuis longtemps par les familles et les amis séparés », et « une bonne nouvelle pour les entreprises ».

Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a jugé cette nouvelle « formidable » alors que les vols transatlantiques représentent une part substantielle de ses revenus. Avant la pandémie, il réalisait 40 % de son chiffre d’affaires sur ces liaisons.

Les fédérations du secteur aérien, Airlines for Europe et Airlines for America, ont aussi « applaudi » l’annonce.

Pour la Chambre de commerce américaine, cette mesure « contribuera à favoriser une reprise robuste et durable de l’économie américaine ».

L’annonce arrive en tout cas à point nommé dans un contexte de grande tension entre la France et les Etats-Unis dans une affaire de vente de sous-marins, mais Jeff Zients, sans se prononcer sur une éventuelle visée diplomatique, a insisté sur le fait que la décision elle-même était « dictée par la science ».

Thierry Breton a souligné de son côté que les Américains avaient été sensibles au fait que cette interdiction de voyage n’avait plus « aucun sens ».

L’Europe est « le premier continent du monde non seulement en matière de production de vaccins, en matière d’export (…) mais encore, en ce qui concerne le nombre de personnes (entièrement) vaccinées », a-t-il argué.

Washington lève des restrictions qui concernaient depuis mars 2020 les voyageurs en provenance notamment de l’Union européenne, du Royaume-Uni, ou de Chine, puis s’appliquant plus tard à l’Inde ou au Brésil.

Vingt mois

La Maison Blanche a voulu mettre en place un système global cohérent basé sur « les individus » et non sur des différences de traitement selon les pays de provenance, a expliqué M. Zients.

Alors que le président Donald Trump avait au départ fermé les frontières pour trente jours, les restrictions auront donc duré au total quelque vingt mois.

Au grand dam en particulier des pays européens, ayant rouvert leurs frontières aux Américains vaccinés sans réciprocité.

Le changement de politique signifie que beaucoup de familles et d’amis pourront à nouveau se réunir, après parfois près de deux ans de séparation.

Phil White, un entrepreneur britannique vivant près de San Francisco, a exprimé sa joie à l’AFP, expliquant que sa fille allait enfin pouvoir lui rendre visite depuis Londres en novembre.

« En tant que famille, nous allons être ensemble pour Thanksgiving, ce qui est génial », a-t-il déclaré, ajoutant que la situation avait été « très, très difficile » pour eux.

L’Allemagne et le Royaume-Uni ont loué la décision américaine lundi.

« Une excellente nouvelle – pour les investissements allemands et européens, nos exportations et l’ensemble de la relation transatlantique », a affirmé sur Twitter Olaf Scholz, vice-chancelier allemand et ministre des Finances.

« C’est important pour notre reprise économique, nos familles et nos échanges commerciaux », s’est félicitée la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss sur Twitter.

La Maison Blanche a durci le ton ces dernières semaines face aux résistances contre la vaccination dans le pays et multiplié les annonces pour l’imposer là où les autorités fédérales en ont le moyen, ou au moins pour y inciter fortement.

La levée des restrictions annoncée lundi ne s’applique par ailleurs pas aux frontières terrestres des Etats-Unis avec le Canada et le Mexique, toujours fermées aux voyages « non-essentiels », sauf pour les citoyens américains.

Ces restrictions seront en vigueur au moins jusqu’au 21 octobre, a indiqué Jeff Zients.

Par Le Point avec AFP

Afghanistan: Les femmes pourront étudier à l’université, mais pas avec les hommes

septembre 12, 2021

AFGHANISTAN: LES FEMMES POURRONT ÉTUDIER À L'UNIVERSITÉ, MAIS PAS AVEC LES HOMMES

© Reuters/Mohammad Ismail 

(Reuters) – Les femmes afghanes qui le souhaitent seront autorisées à étudier à l’université, mais il sera mis fin à la mixité des cours, a annoncé dimanche le ministre de l’Education supérieure du gouvernement taliban, Abdul Baqi Haqqani.

En accord avec la Charia, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse à Kaboul, les classes seront séparées entre hommes et femmes, les cours dispensés aux étudiantes le seront dans la mesure du possible par des enseignantes, et les jeunes femmes devront porter le voile intégral.

Abdul Baqi Haqqani a précisé que la non-mixité serait désormais de rigueur en Afghanistan et que les programmes d’enseignement seraient revus dans les mois qui viennent.

Avec Reuters par (Bureau d’Islamabad, version française Sophie Louet)

Santé Canada approuve le vaccin de Moderna contre la COVID-19

décembre 23, 2020

Un deuxième vaccin contre la COVID-19 vient d’être autorisé au Canada. Santé Canada a donné le feu vert au vaccin de Moderna mercredi.

Une fiole contenant le vaccin Moderna COVID-19.

© Eduardo Munoz/Associated Press Une fiole contenant le vaccin Moderna COVID-19.

L’agence fédérale a fait cette annonce après avoir terminé l’étude du dossier de l’entreprise américaine.

Le Canada doit recevoir quelque 168 000 doses de ce vaccin avant la fin de l’année.

D’ici fin mars, le Canada devrait en recevoir deux millions de doses.

Le gouvernement canadien a réservé 40 millions de doses du vaccin Moderna et a pris une option sur 16 millions de doses supplémentaires.

Contrairement au vaccin Pfizer-BioNTech qui doit être maintenu à des températures très basses (entre -60 degrés et -80 degrés Celsius), Moderna peut être entreposé et maintenu stable à seulement -20 degrés Celsius.

«Pour les 18 ans et plus»

«Le vaccin de Moderna contre la COVID-19 (ARNm-1273 contre le SRAS-CoV-2) est indiqué pour l’immunisation active des personnes âgées de 18 ans et plus», précise Santé Canada dans le sommaire de décision réglementaire.

Les essais cliniques sur les adolescents ont commencé plus tôt ce mois-ci et le vaccin ne sera testé sur de jeunes enfants qu’en 2021.

Le document de Santé Canada ajoute que «l’efficacité du vaccin de Moderna contre la COVID-19 a été démontrée au cours d’une étude randomisée contrôlée par placebo de phase III chez des adultes de 18 ans et plus [étude portant sur l’ARNm 1273-P301]».

«Aucun problème notable d’innocuité n’a été relevé et aucun effet indésirable pouvant causer la mort ou décès lié au vaccin n’ont été signalés», peut-on lire dans le document de Santé Canada.

Avec CBC/Radio-Canada

Congo/Commune de Brazzaville : interdiction des réunions politiques sans autorisation de la tutelle

août 8, 2020

Le président du conseil départemental et municipal, Dieudonné Bantsimba, a invité les administrateurs-maires d’arrondissement, les chefs de quartier et les agents de la force publique à faire respecter les directives du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation sur les réunions politiques.

 

Dieudonné Bantsimba et Privat Frédéric Ndeké ; les participants à la rencontre de Ouenzé/Adiac

2021 est une année électorale en République du Congo. A quelques mois de la tenue de l’élection présidentielle, le maire de Brazzaville qui a échangé cette semaine avec les administrateurs-maires et les responsables de quartier, les élus locaux ainsi que de la force publique dans les arrondissements 2 Bacongo, 8 Madibou, 3 Poto-Poto, 5 Ouenzé, 6 Talangaï et 9 Djiri a appelé tout le monde à la vigilance.

« Vous devez redoubler de vigilance en cette période pré-électorale pour lutter contre le banditisme. Les administrateurs-maires doivent être très regardants et faire respecter les directives de la tutelle sur les réunions politiques. Pas de réunions politiques sans autorisations délivrées par les autorités habilitées », a martelé Dieudonné Bantsimba, précisant qu’il existe plusieurs associations politiques non réglementées qui exercent dans la ville.

Insistant sur la cohésion sociale qui devrait régner dans les différents arrondissements de Brazzaville, le président du Conseil départemental et municipal a exhorté les acteurs à s’impliquer dans la gestion de la ville. Il a aussi dénoncé les mauvaises pratiques observées actuellement dans les administrations municipales, notamment la corruption et la délivrance de faux actes d’état-civil.

Les différents acteurs devraient également lutter contre l’occupation anarchique du domaine public, l’extension illégale des marchés domaniaux, les nuisances sonores dues à la prolifération des églises et la mauvaise gestion des eaux usées. L’autre phénomène décrié par Dieudonné Bantsimba concerne l’occupation abusive des rues par les citoyens lors des veillées mortuaires et la pose des banderoles annonçant les veillées sans autorisation de la mairie. « Impliquer dans l’action municipale pour que tous ces maux puissent disparaître.  L’occupation du domaine public est réglementée et nous allons appliquer la réglementation en vigueur, en déguerpissant de façon digne tous ceux qui l’occupent anarchiquement », a promis le maire.

Partout où il est passé, Dieudonné Bantsimba a présenté les axes prioritaires du programme d’activités 2020 de la commune de Brazzaville, qui se résument en termes d’assainissement. Ainsi, chaque arrondissement a au moins deux projets les concernant. C’est le cas du reprofilage des routes en terre surtout dans les quartiers périphériques, le pavage des avenues et rues, le traitement des érosions et le curage des caniveaux et collecteurs.

Ainsi, les doléances des administrateurs-maires ont tourné autour du manque de sièges fiables, la formation du personnel, l’enclavement, le banditisme et l’absence d’éclairage public dans plusieurs quartiers. « Nous prenons acte de vos doléances. Nous voulons faire de l’équité territoriale, c’est-à-dire, tous les arrondissements seront traités de façon équitable. Des projets seront exécutés de façon correcte pour éviter que les chantiers puissent rester inachevés », a-t-il laissé entendre.

 

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

France/Déconfinement: le point sur les transports en commun pour le lundi 11 mai

mai 10, 2020

En Île-de-France, une attestation sera exigée aux heures de pointe. 60 stations resteront fermées à Paris. Au niveau national, 50% des trains devraient circuler.

En Île-de-France, 65% des déplacements domicile-travail s’effectuent en transports en commun, beaucoup plus qu’en province où l’usage de la voiture reste largement en tête.

En Île-de-France, 65% des déplacements domicile-travail s’effectuent en transports en commun, beaucoup plus qu’en province où l’usage de la voiture reste largement en tête. BENOIT TESSIER/REUTERS

Fini l’assignation à résidence. À partir du 11 mai, les Français vont retrouver la liberté de se déplacer… mais de façon limitée. D’abord parce que les transports en commun, qui avaient réduit leur offre à 30%, ne vont pas repasser à 100%. La SNCF, la RATP, Transdev ou Keolis ne pourraient pas y arriver, entre les personnels absents (garde d’enfants ou malades du Covid-19) et la maintenance à réassurer pour un matériel qui n’a parfois pas suffisamment roulé depuis deux mois.

«L’offre de transports de proximité sera au minimum de 50% dès lundi, avec l’objectif d’un retour à un service normal début juin», affirme la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne. Il y aura donc au moins un TER (train régional) sur deux. A Toulouse, 75% des tramways et des bus circuleront ; à Lyon, 85% des métros. Mais c’est bien en région parisienne que l’enjeu est crucial. 65% des déplacements domicile-travail s’effectuent en transports en commun, beaucoup plus qu’en province où l’usage de la voiture reste largement en tête. Le Figaro fait le point sur les conditions de circulation.

RATP: 75% des métros à Paris

Pour répondre à la demande, la RATP assurera 75% de son trafic habituel, contre 30% aujourd’hui. Côté métro, sur la ligne 13, le service sera assuré à 85%. Le trafic sera normal sur les lignes une et 14. En outre, 60 stations sur 302 resteront fermées, a annoncé vendredi 8 mai Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux transports. On y trouve notamment des arrêts des lignes 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10, dont certains centres névralgiques comme Opéra, République ou Place de Clichy. Le service ne fonctionnera que de 6h à 22h.

Le réseau RER ne fonctionnera que de 6h à 22h également, avec 75% de l’offre en moyenne sur le RER A et 65% sur le RER B. Toutes les gares sont ouvertes, contrairement au métro.

Pour le tramway, 85% de l’offre sera assurée en moyenne: 80% sur les lignes 1, 3a et 3b, contre 85% sur la 2 et la 8, 90% sur la 5 et 92% sur la 6. Le trafic sera «normal» sur la 7.

Enfin, pour les bus, 75% de l’offre sera proposée en moyenne et le trafic sera normal sur le réseau Noctilien.

SNCF: un trafic progressivement renforcé

De son côté, la SNCF va remuscler peu à peu son offre. En Île-de-France, le réseau Transilien fonctionnera à 60% de la normale, entre 6h et 22h. Les lignes H, J, K, L, N, P et R circuleront à 60%, de même que les RER C, D et E, contre 33% seulement pour la ligne U.

Le réseau TER assurera «55% de l’offre habituelle». En parallèle, les TGV assureront «35% de l’offre habituelle», l’axe nord voyant cette proportion monter à 50%. Le trafic Intercité reste limité à 25% de la normale, dont aucun train de nuit. A l’international, les trains vers l’Allemagne, la Suisse et l’Italie «reprennent progressivement», sans dépasser les 20% de la normale, mais les liaisons avec l’Espagne restent suspendues. De même, les lignes Eurostar et Thalys «restent perturbées»: 8% des trains seulement circuleront.

Une reprise progressive et encadrée

En réaugmentant leur capacité, les opérateurs de transport veulent permettre à ceux qui en ont absolument besoin de prendre un bus, un métro ou un tramway avec le minimum de risques d’être infectés par le virus. Avec plus d’offre, il sera peut-être faisable de faire respecter la distance d’un mètre entre tous les passagers, même si le défi s’avère redoutable à relever à tout moment et partout sur les réseaux.

Pour y parvenir, la RATP, comme la SNCF, ont condamné un siège sur deux. Que ce soit sur les quais ou dans les métros, trains, tramways ou bus.

Mesure particulière à l’Île-de-France où la circulation du virus reste très intense, l’accès aux transports en commun aux heures de pointe sera réservé à ceux qui disposeront d’une attestation de leur employeur certifiant qu’ils doivent arriver à leur travail dans ce créneau. Cette attestation sera contrôlée entre 06h30 et 09h30 puis entre 16h et 19h. Pourront aussi circuler dans ces horaires ceux qui ont un motif personnel impérieux de le faire (convocation de la justice, rendez-vous médical…).

«Il y aura une tolérance dans les premiers jours, l’objectif n’est pas la verbalisation mais de donner priorité à ceux qui ont absolument besoin des transports en commun, ceux qui vont travailler», a précisé la présidente d’Ile-de-France Valérie Pécresse.

Partout en France, la consigne reste la même: ceux qui peuvent télétravailler doivent continuer à le faire pour ne pas emboliser les transports en commun. Par ailleurs, pour éviter la surfréquentation, les opérateurs de transport vont réguler les flux de passagers. La SNCF opérera un filtrage à l’entrée des gares. La RATP va déployer 3000 agents qui veilleront sur les quais, les couloirs du métro, dans les stations de tram. Et jusqu’à 20.000 policier seront déployés pour aider les entreprises dans cette tâche qui s’apparente à un véritable casse-tête.

Par ailleurs, les passagers devront obligatoirement porter un masque dans les transports en commun. On en trouve dans les hypermarchés ou les pharmacies. De façon disparate, les mairies et les régions (par exemple l’Île-de-France) ont commencé à en distribuer. Ceux qui n’en ont pas s’en verront proposer à l’entrée des gares les premiers jours pour amorcer la pompe. Les clients de la RATP et des Transiliens titulaires d’un Pass Navigo pourront aussi en récupérer un gratuitement. Enfin, on en vendra dans les distributeurs automatiques situés sur les quais de gares ou de stations de métro. Mais attention à celui qui n’en porte pas: il risque une amende de 135 euros.

Concernant les trains grande ligne, l’approche est différente. L’offre va remonter mais plus lentement. À la fin du mois, on sera à 40% de TGV seulement. Tout simplement parce que les déplacements au-delà de 100 km ne sont pas autorisés, à de rares exceptions. Dans ces trains, une place sur deux sera aussi condamnée. Et, désormais, il faudra obligatoirement réserver son billet. Celui qui montera sans réservation risquera une amende de 135 euros.

Avec Le Figaro par Jean-Yves Guérin et Wladimir Garcin-Berson