Posts Tagged ‘avenue habib bourguiba’

Tunisie: milliers de manifestants pour un hommage à Chokri Belaïd

mars 16, 2013

 Quelques milliers de personnes ont manifesté samedi à Tunis pour marquer la fin d’un deuil de 40 jours après l’assassinat de l’opposant anti-islamiste Chokri Belaïd. Ce crime qui a exacerbé la crise politique n’a pas encore été entièrement élucidé.

Les manifestants se sont d’abord rassemblés à la mi-journée au cimetière du sud de Tunis où repose l’opposant tué par balles à bout portant le 6 février par un groupuscule islamiste radical selon les autorités. Des complices ont été arrêtés, mais le tueur est en fuite et le commanditaire n’a pas été identifié.

Le cortège, dans lequel se trouvaient la veuve de l’opposant Besma Khalfaoui et plusieurs dirigeants de partis d’opposition, s’est ensuite rendu sur l’avenue Habib Bourguiba, au centre-ville, reprenant des slogans hostiles au parti islamiste Ennahda et à son chef Rached Ghannouchi.

Vérité exigée

De nombreux manifestants brandissaient des portraits du défunt barré de la phrase « Qui a tué Chokri Belaïd? » et des drapeaux tunisiens. « Le peuple est convaincu que Ghannouchi a tué Belaïd », « Ghannouchi assassin », « Vengeance » ou encore « dans la rue, affrontements jusqu’à la chute du gouvernement », ont-ils scandé, encadrés par un important dispositif sécuritaire.

« Nous sommes ici pour rendre hommage à Chokri Belaïd (…) mais nous sommes aussi là pour exiger du gouvernement qu’il révèle qui a tué Chokri Belaïd, qui est derrière le meurtre et pourquoi il a été tué », a déclaré à l’AFP Maya Jribi, une des dirigeantes du parti républicain (opposition laïque).

D’autres commémorations sont prévues dimanche, notamment des manifestations culturelles et un lâché de ballons.

Crise politique

Le meurtre de l’opposant a exacerbé une crise politique qui a culminé avec la démission du Premier ministre Hamadi Jebali, membre d’Ennahda, faute d’avoir pu convaincre son parti de mettre en place un gouvernement de technocrates pour diriger le pays jusqu’à l’adoption d’une Constitution et des élections.

Romandie.com

Tunisie: l’homme qui s’est immolé mardi à Tunis est mort

mars 13, 2013
Tunisie: l'homme qui s'est immolé mardi à Tunis est mort Tunisie: l’homme qui s’est immolé mardi à Tunis est mort © AFP

Le jeune vendeur à la sauvette de 27 ans, Adel Khadri, qui s’est immolé par le feu mardi matin à Tunis est mort à l’aube mercredi, a indiqué à l’AFP Imed Touibi, le directeur du Centre des grands brûlés Ben Arous.

« Il est mort aujourd’hui à 05H30 du matin (04H30 GMT) des suites de ses graves brûlures », a déclaré M. Touibi, qui dirige le centre où ce vendeur de cigarettes ambulant était hospitalisé.

Adel Khadri s’est immolé par le feu mardi matin sur l’avenue Habib Bourguiba, en plein centre de Tunis, en hurlant « voilà la jeunesse qui vend des cigarettes, voilà le chômage ».

Ce geste est hautement symbolique, la révolution de janvier 2011, la première du printemps arabe, ayant été déclenchée par l’immolation d’un marchand ambulant, excédé par la misère et les brimades de policiers, à Sidi Bouzid (centre).

La pauvreté et le chômage étaient au coeur des causes du soulèvement qui a renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali, or deux ans après l’économie tunisienne est toujours anémique tandis que le pays est paralysé par une crise politique.

Un nouveau gouvernement, dirigé par l’islamiste Ali Larayedh doit obtenir mercredi la confiance des députés.

Jeuneafrique.com avec AFP

Tunisie : un vendeur de cigarettes s’immole en plein centre de Tunis

mars 12, 2013

Des hommes sans emploi à Sidi Bouzid, la ville où Mohamed Bouazizi s'était immolé en 2010. Des hommes sans emploi à Sidi Bouzid, la ville où Mohamed Bouazizi s’était immolé en 2010. © Salah Habibi/AFP

Un homme d’une vingtaine d’années, vendeur de cigarettes à la sauvette, s’est immolé par le feu, mardi 12 mars au matin, sur l’avenue Habib Bourguiba, en plein centre de Tunis. Le jour même de la présentation du gouvernement à l’Assemblée constituante.

Mis à jour à 13h32.

Un vendeur de cigarettes à la sauvette d’une vingtaine d’années s’est immolé par le feu, mardi 12 mars au matin, sur l’avenue Habib Bourguiba en plein centre de Tunis. L’homme a été grièvement brûlé.

D’après une collaboratrice de l’AFP qui a assisté à la scène, des passants se sont précipités sur le jeune homme pour éteindre le feu, mais l’ensemble de sa peau était déjà calcinée. Il était néanmoins conscient lorsque les secours l’ont transféré à l’hôpital, selon la collaboratrice de l’AFP.  Les policiers et pompiers présents ont refusé de donner des informations sur la victime ou sur son état de santé.

« Voilà le chômage »

Avant de s’immoler, le jeune homme a crié : « Voilà la jeunesse qui vend des cigarettes, voilà le chômage. Dieu est le plus grand », selon un témoin.

Le porte-parole de la protection civile tunisienne, Mongi Khadhi, cité par l’agence officielle TAP, a indiqué que la victime s’appelle Adel Khadri. « Son état est critique, il commence à ressentir les douleurs. On va l’anesthésier, seuls ses pieds sont indemnes », a indiqué une source hospitalière à l’AFP, refusant cependant de dévoiler l’identité du jeune homme. Selon cette dernière, la victime a indiqué être malade mais ne pas pouvoir se soigner.

Selon l’agence TAP, qui cite des témoins, le jeune homme était un vendeur ambulant du quartier de Moncef Bey, non loin du centre ville, et aurait été empêché d’exercer son gagne-pain par les policiers. Deux ans après la révolution de janvier 2011 – qui avait été déclenchée le 17 décembre 2010 lorsque le jeune vendeur ambulant Mohamed Bouazizi, s’était immolé à Sidi-Bouzid (centre) – le chômage et la pauvreté continuent de miner la Tunisie.

Le pays est par ailleurs plongé dans une profonde impasse politique qui a été aggravée par l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd, le 6 février, dont la mort a entraîné la chute du gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahdha.

Jeuneafrique.com avec AFP

Tunisie: plusieurs centaines de manifestants d’opposition défilent à Tunis

février 23, 2013
Tunisie: plusieurs centaines de manifestants d'opposition défilent à Tunis Tunisie: plusieurs centaines de manifestants d’opposition défilent à Tunis © AFP

Plusieurs centaines de manifestants défilaient samedi avenue Habib Bourguiba, au centre de Tunis, contre le parti islamiste au pouvoir Ennahda, et pour réclamer que l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd soit élucidé.

La manifestation, largement organisée sur les réseaux sociaux et soutenue par plusieurs partis de l’opposition laïque, intervient au lendemain de la désignation du ministre de l’Intérieur sortant Ali Larayedh pour former un nouveau gouvernement à même de sortir le pays d’une profonde crise politique.

Les protestataires scandaient « le peuple veut la chute du régime », « ni peur ni terreur, le pouvoir au peuple » ou encore le chef d’Ennahda Rached « Ghannouchi assassin ».

Les proches de l’opposant Chokri Belaïd accusent Ennahda d’être responsable de son assassinat le 6 février, un crime qui a profondément déstabilisé la Tunisie.

Le Premier ministre Hamadi Jebali, un islamiste, a été contraint de démissionner, son initiative de former un gouvernement de technocrates, annoncée le jour du meurtre, ayant échoué face l’opposition de son propre parti Ennahda.

M. Larayedh, qui a jusqu’au 8 mars pour former un cabinet de coalition, a annoncé jeudi l’arrestation de suspects de l’assassinat sans donner la moindre précision supplémentaire.

Jeuneafrique.com avec AFP

Tunisie: plus de 3.000 manifestants pro-islamistes et anti-français à Tunis

février 9, 2013
Tunisie: plus de 3.000 manifestants pro-islamistes et anti-français à Tunis Tunisie: plus de 3.000 manifestants pro-islamistes et anti-français à Tunis © AFP

Plus de 3. 000 manifestants scandaient samedi des slogans pro-islamistes et anti-français dans le centre de Tunis lors d’un rassemblement à l’appel du parti islamiste au pouvoir Ennahda alors que la Tunisie est plongée dans l’incertitude depuis l’assassinat d’un opposant.

« France dégage » et « Le peuple veut protéger la légitimité » du pouvoir en place, criaient ces militants qui défilent sur l’avenue Habib Bourguiba, axe névralgique du centre de la capitale où se trouve aussi l’ambassade de France.

Ils brandissaient de nombreuses pancartes en français: « France ça suffit! La Tunisie ne sera plus jamais une terre de colonisation », selon des journalistes de l’AFP.

Des militants salafistes se trouvaient dans la foule, brandissant leurs bannières noires et des slogans appelant à l’unité des différents courants islamistes.

La manifestation à l’appel des jeunesses d’Ennahda a débuté un peu avant 14H00 (13H00 GMT) avec pour mots d’ordre du rassemblement « la défense de la légitimité de l’Assemblée nationale constituante » (ANC) et la lutte « contre la violence » politique et « l’ingérence française ».

La référence à l’ANC vise clairement le Premier ministre Hamadi Jebali, pourtant numéro 2 d’Ennahda, qui a répété vendredi se tenir à sa « décision de former un gouvernement de technocrates », si besoin sans « l’aval de l’Assemblée nationale constituante ».

La manifestation vise aussi à condamner « l’ingérence française », à la suite de propos du ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, qui a dénoncé cette semaine un « fascisme islamiste » après l’assassinat mercredi de l’opposant Chokri Belaïd dont les proches accusent Ennahda.

Jeuneafrique.com avec AFP

Tunisie: un policier tué dans les affrontements à Tunis

février 6, 2013
Tunisie: un policier tué dans les affrontements à Tunis Tunisie: un policier tué dans les affrontements à Tunis © AFP

Un policier a été tué mercredi lors d’affrontements avec des manifestants à Tunis, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, après que des heurts ont opposé forces de l’ordre et une foule dénonçant le meurtre de l’opposant Chokri Belaïd.

« Le policier Lotfi Alzaar, 46 ans, est mort dans l’après-midi du mercredi 6 février 2013 des suites d’une blessure à la poitrine provoquée par des jets de pierres lors d’une opération pour disperser un groupe de manifestants à Bab El-Jazira », a annoncé le ministère.

« Ces manifestants étaient en train de saccager des boutiques », a-t-il indiqué.

Bab El-Jazira est un quartier commerçant du centre-ville situé à 400 mètres de l’avenue Habib Bourguiba, l’axe centrale de Tunis, où des heurts ont opposé tout l’après-midi policiers et manifestants.

Aucun autre bilan de ces affrontements n’a été annoncé pour le moment.

Jeuneafrique.com

Affrontements entre policiers et manifestants à Tunis

février 6, 2013

TUNIS – Des heurts entre policiers et des dizaines de protestataires ont éclaté devant le ministère de l’Intérieur, sur l’avenue Bourguiba à Tunis, alors que des manifestants y accompagnaient l’ambulance transportant l’opposant tué mercredi, selon un journaliste de l’AFP.

Les manifestants ont jeté des pierres sur les policiers qui ont répliqué avec des lacrymogènes et de violents coups de matraque pour disperser la foule, alors que quelques dizaines de personnes protégeaient l’ambulance malgré les nuages de gaz.

La police avait déjà tenté de disperser la foule une première fois après avoir été visée par des jets de bouteilles mais l’arrivée de l’ambulance, bardée de drapeaux tunisiens a permis à la foule de se regrouper.

Les forces de l’ordre sont cependant rapidement revenues à la charge malgré ce cortège hautement symbolique remontant cette avenue, en plein centre de la capitale, qui était un haut lieu de la révolution de 2011.

C’est un fils du peuple, c’est normal qu’il passe sur l’avenue Habib Bourguiba, a déclaré à l’AFP Moufida Abbassi, journaliste et amie de la victime.

Vers 14H40 GMT, les heurts avaient cessé sur cet axe peu après que le véhicule transportant le corps de Chokri Belaïd, tué par balles dans la matinée, ait quitté l’avenue.

Les affrontements se poursuivaient cependant dans les rues alentours, les policiers pourchassant les protestataires.

Les opposants accusent les islamistes au pouvoir d’être responsables du meurtre, ce que le parti Ennahda a démenti avec véhémence.

Des locaux d’Ennahda, au pouvoir, ont été attaqués par des manifestants dans plusieurs villes et les manifestations se sont multipliés à travers la Tunisie.

La Tunisie est plongée dans une crise politique, faute d’un compromis sur la future Constitution qui bloque l’organisation de nouvelles élections, alors que des membres de la coalition gouvernementale réclament un remaniement pour retirer aux islamistes des ministères régaliens.

Face à l’impasse, les violences se sont multipliés et plusieurs opposants ont accusé des milices pro-pouvoir, la Ligue de protection de la révolution, d’orchestrer des heurts ou des attaques contre l’opposition. Ce mouvement est accusé d’avoir tué en octobre Lotfi Naguedh, un responsable du parti d’opposition Nidaa Tounès.

Secrétaire général du parti des Patriotes démocrates, Belaïd avait rejoint avec sa formation une coalition de gauche, le Front populaire, qui se pose en alternative au pouvoir en place.

Très présent dans les médias, le poids politique de Chokri Belaïd et de ses alliés demeure une inconnue, le Front populaire n’ayant été créé qu’après les élections d’octobre 2011.

Romandie.com avec (©AFP / 06 février 2013 15h58)