Posts Tagged ‘Avertissement’

Les États-Unis « paieront le prix » en cas de visite de Pelosi à Taïwan selon Pékin

août 2, 2022
La une d'un journal en mandarin avec une photo de Nancy Pelosi

Des médias taïwanais annoncent la visite de Nancy Pelosi. Photo : Reuters/Ann Wang

La Chine a prévenu mardi que les États-Unis porteront la « responsabilité » d’une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi lors de sa tournée asiatique et qu’ils devront en « payer le prix ».

Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine, a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.

Pékin considère l’île comme une partie de son territoire à réunifier, par la force si nécessaire, et a plusieurs fois mis en garde Washington contre une visite de la haute responsable qui serait vécue comme une provocation majeure.

Dans la foulée des menaces chinoises, la Russie, allié majeur de la Chine, a accusé les États-Unis de déstabiliser le monde.

« Tout ce qui est lié à […] un possible déplacement à Taïwan est une pure provocation. Cela aggrave la situation dans la région et renforce les tensions. »— Une citation de  Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

Mme Pelosi était en Malaisie mardi, où elle a rencontré le premier ministre et le président de la chambre basse du Parlement, lors de la deuxième étape d’un voyage en Asie qui suscite des spéculations autour d’une potentielle visite à Taipei.

Après Singapour et la Malaisie, son itinéraire prévoit des étapes en Corée du Sud et au Japon. Le flou est sciemment entretenu autour d’un possible arrêt à Taïwan.

Dans un communiqué, Mme Pelosi a simplement indiqué: nous sommes engagés dans un large éventail de discussions sur le moyen d’atteindre nos objectifs communs et sécuriser l’Indo-Pacifique.

Plusieurs médias taïwanais ont relayé des commentaires du vice-président du Parlement de l’île, Tsai Chi-chang, affirmant qu’il était très probable que Mme Pelosi vienne dans les prochains jours.

Le journal taïwanais Liberty Times a cité des sources anonymes selon lesquelles Mme Pelosi atterrirait sur l’île mardi soir et rencontrerait Mme Tsai le lendemain avant de repartir dans l’après-midi.

Les États-Unis sur leurs gardes

Si la Maison-Blanche se montre gênée par la situation, John Kirby, son porte-parole sur les questions stratégiques, a affirmé lundi que Mme Pelosi avait le droit de visiter Taïwan.

Il n’y a pas de raison pour que Pékin fasse de cette visite, qui ne déroge pas à la doctrine américaine de longue date, une forme de crise, a-t-il ajouté.

Même si la plupart des observateurs jugent faible la probabilité d’un conflit armé, des responsables américains ont dit se préparer à de possibles démonstrations de force de l’armée chinoise, comme des tirs de missiles dans le détroit de Taïwan ou des incursions aériennes massives autour de l’île.

Mardi, le ministère de la Défense taïwanais s’est dit déterminé dans un communiqué à protéger l’île contre les menaces de la Chine.

La présidente de la Chambre voyage à bord d’un avion militaire et bien que Washington ne craigne pas d’attaque directe, le risque d’une erreur de calcul est bien présent.

Les États-Unis pratiquent à l’égard de Taïwan une diplomatie dite d’ambiguïté stratégique, consistant à ne reconnaître qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien décisif à Taipei. Washington s’abstient toutefois de dire si les États-Unis défendraient ou non militairement l’île en cas d’invasion.

John Kirby a réitéré que cette politique restait inchangée.

Le gouvernement taïwanais s’est pour sa part abstenu de tout commentaire concernant une visite de Nancy Pelosi.

Interrogé par des journalistes, le premier ministre Su Tseng-chang n’a pas confirmé la visite mardi, mais a remercié Mme Pelosi pour son soutien.

Une crainte constante

Les 23 millions de Taïwanais vivent sous la menace constante d’une invasion de la Chine, cette crainte s’étant renforcée depuis l’arrivée au pouvoir du président Xi Jinping, qui a fait de la réunification une priorité.

La semaine dernière, lors d’un entretien téléphonique avec le président américain, M. Xi avait appelé les États-Unis à ne « pas jouer avec le feu ».

Telle que nous la voyons, pareille visite semble très dangereuse et très provocatrice, a renchéri l’ambassadeur chinois aux Nations unies, Zhang Jun.

Si cette visite a lieu, elle affaiblira également la relation entre la Chine et les États-Unis, je suis sûr que les États-Unis comprennent cela.

Pour appuyer leur message, les militaires chinois ont diffusé lundi sur internet une vidéo au ton martial montrant des soldats criant qu’ils sont prêts au combat, des chasseurs en train de décoller ou encore une pluie de missiles anéantissant diverses cibles.

Hausse des tensions

La visite potentielle de Nancy Pelosi intervient alors que la tension militaire monte dans la région.

La semaine dernière, l’armée taïwanaise a effectué ses plus importants exercices militaires annuels, qui comprenaient des simulations d’interception d’attaques chinoises.

Samedi, en guise de réponse, la Chine a organisé un exercice militaireà munitions réelles dans le détroit de Taïwan – très près cependant des côtes chinoises.

Le porte-avions américain USS Ronald Reagan et sa flottille ont quitté Singapour pour se diriger vers la mer de Chine méridionale dans le cadre d’une opération programmée, a aussi indiqué l’US Navy.

La probabilité d’une guerre ou d’un incident grave est faible, a cependant tweeté Bonnie Glaser, directrice du programme Asie du centre d’études et de recherches américain German Marshall Fund.

Mais la probabilité que [la Chine] prenne une série de mesures militaires, économiques et diplomatiques pour montrer sa force et sa détermination n’est pas négligeable, a-t-elle ajouté. Il est probable qu’elle cherchera à punir Taïwan de multiples façons.

La présidente de la Chambre des représentants serait, si sa visite se confirme, la plus haute responsable américaine à visiter Taïwan depuis son prédécesseur Newt Gingrich en 1997.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Rama Yade : « L’échec américain en Afghanistan, un avertissement sérieux pour le Sahel »

août 30, 2021
Un Marines américain, dans la province afghane d’Helmand, en juin 2009 (archives).

Si la France a retiré ses troupes d’Afghanistan dès 2014, elle est toujours présente militairement au Sahel, malgré un retrait annoncé. Les désastreux événements de Kaboul doivent inciter Paris à réfléchir aux conditions de l’évacuation de ses soldats.

En septembre 2008, alors Secrétaire d’État aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, c’était déjà la deuxième fois que je me rendais à Kaboul pour rendre visite à nos soldats français. Cette fois, sur le camp de Warehouse, je me suis recueillie devant le monument aux Morts érigé en mémoire de ceux d’entre eux tombés sur le sol afghan et il y en avait eu 10 au mois d’août précédent tombés dans une embuscade.

Malgré cette présence militaire assumée, la France que je représentais s’enorgueillissait néanmoins de sa singularité, par contraste avec l’approche américaine purement militaire. Voilà ce que je déclarais alors : « Les Afghans ont encore en mémoire l’ancienneté de notre coopération. Nous avons là-bas deux lycées français, créés dans les années 1920, qui ont une excellente réputation. L’hôpital français de Kaboul est une référence. Notre coopération archéologique pour la connaissance du patrimoine afghan, que les talibans avaient saccagé, comme avec la destruction des Buddah de Bamyian, est exemplaire. Et notre armée a noué des relations de proximité avec la population ».

Avertissement

À travers cette déclaration, c’est toute la spécificité de la diplomatie française que je m’efforçais de mettre en lumière. À l’inverse des Américains, nous savions, nous Français, aller plus loin en étant au plus près des populations et penser le développement à long terme. Quelle fierté lorsqu’entourée de petites filles Afghanes scolarisées au lycée français Malalai, je voyais dans leur regard l’avenir d’un Afghanistan libre et souverain, et d’abord pour les femmes !

À cet égard, au vu des conséquences désastreuses du retrait précipité des troupes américaines d’Afghanistan, on aurait pu penser que les Européens, en particulier les Français instruits de leur singulière approche en Afghanistan, auraient appliqué une stratégie différente sur les terrains de combat où ils sont impliqués, comme le Sahel. Or, tel n’est pas le moindre des paradoxes que de constater la concomitance du retrait américain d’Afghanistan et la fin de l’opération Barkhane au Sahel.

Ce retrait français, avec la fermeture de bases militaires de Kidal, Tessalit et Tombouctou dans le Nord du Mali en 2022, s’organise alors que les critiques des populations civiles à l’endroit de la France n’ont jamais été aussi fortes. Et voilà que la France subit les mêmes reproches au Sahel que les Etats-Unis en Afghanistan. Comment en est-on arrivé à cela alors que, nous Français, savions mieux que n’importe qui l’importance d’accompagner l’intervention militaire de préoccupations plus sociales en direction des populations civiles (emploi des jeunes, inclusion des femmes, gouvernance, lutte contre la corruption etc) ?

La tragédie afghane doit agir comme un avertissement sérieux pour la gestion de la situation sahélienne. Elle résonne d’un écho singulier en Afrique où certains craignent qu’un retrait précipité de la France n’entraine le même scenario catastrophe, quand d’autres, au contraire, la pressent de partir pour éviter l’enlisement.

Certes, les situations dans deux territoires que 8 000 km séparent, ne sont pas totalement comparables. La France ne se retire pas tout à fait : elle prépare une « transformation profonde » de la présence française et entre 2 500 et 3000 militaires devraient prendre en charge la lutte antiterroriste internationalisée. Elle a sans doute une connaissance plus approfondie d’une région sur laquelle elle avait exercé une longue tutelle coloniale. Quant aux jihadistes sahéliens, répartis sur cinq pays au moins, ils n’ont aucune expérience gouvernementale contrairement aux talibans qui ont dirigé l’État afghan entre 1996 et 2001.

Néanmoins, les deux zones sont confrontées à des défis similaires : il s’agit de territoires soumis à un interventionnisme militaire occidental et sous pression insurrectionnelle islamiste (Al-Qaida est un acteur clé dans les deux régions). En 2012, occupé par les jihadistes, le Mali avait failli basculer avec la chute promise de Bamako.

Un soldat français en patrouille à Gao, dans le nord du Mali, en août 2018.

LES PRÉSENCES ÉTRANGÈRES NE PEUVENT ÉTERNELLEMENT DURER

D’ailleurs, les jihadistes du Sahel n’ont pas tardé à réagir, galvanisés par la victoire éclair des talibans. Le chef de la branche sahélienne d’Al-Qaida, le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), qui avait prêté allégeance aux talibans au moment de sa création en 2017, a ainsi rendu hommage à l’« émirat islamique d’Afghanistan, à l’occasion du retrait des forces américaines d’invasion et de leurs alliés », après « deux décennies de patience ».

Tirer les leçons

Tout ceci montre que les présences étrangères ne peuvent éternellement durer : si avec les États-Unis, la durée de 20 ans avait semblé anormalement longue, la présence française depuis 2013 avec les opérations Serval puis Barkhane peut susciter des interrogations sur sa longueur.

Selon les données de the Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED), l’année 2020 a été la plus meurtrière depuis le déclenchement de la guerre au Sahel. Les États qui consacrent 30 % de leur budget à la sécurité sont incapables de s’attaquer aux racines de la contagion terroriste, ni de remédier au chômage des jeunes, à la pauvreté, à l’absence de services publics dans de vastes territoires désertiques et à la mal gouvernance.

Ni les 15 000 soldats de la Minusma ni les programmes européens de formation à la sécurité (EUTM and EUCAP) n’ont pu changer la donne. La communauté internationale elle-même n’a jamais tenu ses engagements financiers en matière de développement économique et social. Résultat : selon une déclaration faite en janvier 2020, l’envoyé spécial des Nations unies, avec « plus de 4000 décès », « le nombre de victimes d’attaques terroristes a été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger », entre 2016 et 2019.

De l’échec afghan, il est encore temps de tirer les leçons pour le Sahel. Clairement, il est un appel aux Etats africains à ne plus compter uniquement sur les troupes étrangères mais à construire des armées nationales fortes, à mieux s’occuper des populations (pour éviter que le dénuement ne les entraine dans les rangs des combattants jihadistes) et à lutter contre la corruption qui a porté un coup fatal au gouvernement afghan décrédibilisé aux yeux des populations. Le fuite lâche et éperdue du président Ghani au moment de l’entrée des troupes talibanes dans Kaboul en a été l’illustration la plus éclatante.

Quant à la France, qui avait pressenti l’impasse américaine en Afghanistan au point de retirer ses troupes fin 2012 après avoir perdu 89 des siens et dépensé près de 500 millions d’euros cette année-là, elle doit maintenant appliquer ses propres principes au Sahel, ceux-là mêmes, qu’en son nom, j’avais défendus à Kaboul, si elle ne veut pas connaître le même sort que les États-Unis en Afghanistan.

Avec Jeune Jeune Afrique par  Rama Yade

Directrice de l’Africa Center Atlantic Council.

L’Inde utilise l’arrivée des Rafale comme avertissement envers la Chine

juillet 29, 2020

 

L’Inde a acheté 36 avions de combat Rafale à la France pour une somme estimée à 9,4 milliards de dollars. La livraison du dernier appareil est prévue avant la fin 2021.

Le ministre de la Défense indien a profité de l’atterrissage mercredi 29 juillet des cinq premiers avions de combat Rafale arrivés de France pour lancer un avertissement à peine voilé à la Chine sur fond de tensions territoriales. L’arrivée des cinq avions, accueillis par une haie d’honneur de canons à eau sur la base d’Ambala dans le nord du pays, marque «le début d’une nouvelle ère» dans l’histoire militaire de l’Inde, a affirmé le ministre de la Défense Rajnath Singh.

Les appareils rendront l’Indian Air Force «bien plus forte pour faire face à une quelconque menace», a-t-il ajouté sur Twitter. Si le ministre n’a pas nommé directement la Chine, les médias et observateurs du pays ont affirmé que ses déclarations visaient clairement le géant voisin. «Si quelqu’un devait être inquiet ou critique sur ces nouvelles capacités de l’Indian Air Force, ce devrait être ceux qui veulent menacer notre intégrité territoriale», a affirmé le ministre.

L’Inde a acheté 36 avions de combat Rafale à la France pour une somme estimée à 9,4 milliards de dollars. La livraison du dernier appareil est prévue avant la fin 2021. Le Rafale était attendu avec impatience par New Delhi en raison du vieillissement de la flotte disparate d’avions de combat indiens et de tensions frontalières récurrentes avec Islamabad et Pékin.

Le 15 juin, une confrontation meurtrière, la première en 45 ans, a opposé militaires indiens et chinois au Ladakh (nord de l’Inde), le long de leur frontière contestée, coûtant la vie à au moins 20 soldats indiens. L’incident, dont chaque pays attribue la responsabilité à l’autre, a entraîné les mouvements de milliers de troupes dans la région. La Chine et l’Inde ont cependant poursuivi les discussions dans le but selon elles d’apaiser les tensions.

Un retard militaire avec la Chine

L’Inde a reconnu son retard derrière la Chine et d’autres puissances dans ses capacités militaires, et l’achat des avions Rafale représente un projet parmi d’autres dans le renforcement de son armée forte d’1,4 million de membres. L’arrivée des avions Rafale «aidera l’Inde à faire face à la menace chinoise grandissante , puisqu’il devient clair que l’affrontement territorial actuel au Ladakh se prolongera jusqu’en hiver», a soutenu Sameer Patil, expert sur la sécurité internationale pour le groupe de réflexion Gateway House.

L’an passé, l’opposition indienne a accusé le gouvernement d’avoir favorisé le conglomérat privé, Reliance Group, comme partenaire de Dassault(*), aux dépens de l’entreprise publique Hindustan Aerospace Industries (HAL). Reliance Group est dirigé par l’homme d’affaires Anil Ambani, réputé proche du Premier ministre Narendra Modi.

L’avionneur, dont l’Inde a été le premier client international dès 1953, espère vendre des Rafale supplémentaires à New Delhi. Le géant d’Asie du Sud avait formulé en mai 2017 une demande officielle d’informations pour la fourniture de 57 avions de combat destinés à la marine indienne et une autre en juillet 2018 pour 110 appareils destinés à l’Indian Air Force.

Par Le Figaro avec AFP

Kim qualifie les derniers tirs nord-coréens d’«avertissement» aux États-Unis et à la Corée du sud

août 6, 2019

 

Les derniers tirs de missiles par la Corée du Nord sont un « avertissement » à Washington et Séoul, qui mènent des manoeuvres militaires conjointes, selon le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité mercredi par l’agence d’Etat KCNA.

« Se félicitant du succès de ce tir de démonstration, Kim Jong Un a noté que cette action militaire était une occasion d’adresser un avertissement approprié en direction des manoeuvres militaires conjointes que mènent les Etats-Unis et la Corée du sud », selon KCNA.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Le Premier ministre israélien avertit l’Iran

avril 11, 2018

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’exprime durant une cérémonie marquant l’Holocauste au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, le 11 avril 2018 / © AFP / GALI TIBBON

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti mercredi l’Iran, son ennemi juré, de ne pas tester la détermination d’Israël, à l’occasion de la journée du souvenir de la Shoah.

« Aujourd’hui aussi il y a un régime extrémiste qui nous menace, qui menace la paix mondiale », a dit M. Netanyahu à propos de l’Iran. « Ce régime a explicitement proclamé qu’il voulait nous détruire, l’Etat juif ».

« J’ai un message aux leaders d’Iran. Ne testez pas la détermination d’Israël », a ajouté le Premier ministre lors d’une cérémonie au mémorial de l’Holocauste Yad Vashem à Jérusalem.

Il a réitéré ses critiques contre l’accord sur le programme nucléaire iranien conclu entre Téhéran et les grandes puissances, censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique et qui a permis la levée partielle des sanctions internationales imposées à l’Iran.

« La signature de cet accord avec l’Iran n’a non seulement pas freiné son agression, mais il l’a accentuée », selon M. Netanyahu.

L’Iran ne reconnaît pas l’existence d’Israël qui voit de son côté en Téhéran une menace existentielle et dénonce régulièrement le soutien de Téhéran au Hezbollah libanais et au régime en Syrie voisine.

Israël dit redouter l’implantation durable de forces hostiles en Syrie, pays ravagé par la guerre depuis 2011.

Lundi, l’Iran, la Syrie et la Russie ont fait porter à Israël la responsabilité de frappes qui ont ciblé en Syrie une base aérienne du régime où sont présents des militaires iraniens. Selon Téhéran, sept Iraniens ont péri dans cette attaque et selon une ONG syrienne, au moins 14 combattants prorégime sont morts dont un nombre indéterminé d’Iraniens.

Israël, qui a mené de nombreux raids contre des cibles en Syrie, pays ravagé par la guerre, ces dernières années, s’est refusé à tout commentaire sur les dernières frappes.

Romandie.com avec(©AFP / 11 avril 2018 21h40)                

États-Unis: les démocrates avertissent Trump de ne pas limoger le procureur spécial sur la Russie

février 2, 2018

Washington – L’opposition démocrate a agité vendredi le spectre d’une « crise contitutionnelle » si Donald Trump choisit de prendre pour prétexte la publication d’une note mettant en cause le FBI pour limoger les principaux responsables de l’enquête sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle.

« Limoger Rod Rosenstein (le numéro deux du ministère de la Justice, ndlr), des dirigeants du ministère de la Justice, ou Bob Mueller (le procureur spécial en charge de l’enquête sur l’ingérence russe, ndlr), pourrait créer une crise constitutionnelle sans précédent » depuis l’ère Nixon, avertissent les leaders démocrates au Congrès dans une lettre au président.

De telles méthodes constitueraient « une obstruction à la justice », qui peut potentiellement mener à une destitution, ont-ils également prévenu.

Plus tôt dans la journée, le président américain a approuvé la déclassification d’une note confidentielle rédigée par des républicains du Congrès qui met en cause les méthodes du FBI lors d’une enquête portant sur un membre de son équipe de campagne avant l’élection de 2016.

« Les plus hauts responsables et enquêteurs du FBI et du ministère de la Justice ont politisé le processus sacré d’investigation en faveur des démocrates et contre les républicains », a accusé le président sur Twitter.

L’opposition démocrate craint que le milliardaire utilise cette note pour discréditer l’ensemble de l’enquête sur une possible collusion entre son équipe de campagne et la Russie lors de l’élection présidentielle.

Robert Mueller, le procureur spécial nommé par le ministère de la Justice, est à la tête de cette enquête.

Romandie.com avec(©AFP / 02 février 2018 18h42)                                            

États-Unis: à l’approche des fêtes, l’attentat de New York sonne comme un avertissement

décembre 13, 2017

Sécurité renforcée à New York, notamment à Times Square où la police de la ville a déployé de nombreux agents depuis l’attentat manqué de lundi / © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / SPENCER PLATT

L’attentat à la bombe raté dans le métro new-yorkais lundi, commis par un Bangladais inspiré par le groupe Etat islamique, est venu réveiller le spectre d’un attentat de grande envergure durant la période des fêtes, cible privilégiée des jihadistes et hantise des autorités.

Akayed Ullah, l’ancien chauffeur de taxi qui a détonné une bombe qu’il s’était attaché au corps, aurait affirmé aux enquêteurs avoir choisi sa cible en raison des nombreuses affiches de Noël placardées dans le tunnel reliant la très touristique Times Square à la gare de Port Authority.

Son engin explosif artisanal a été un pétard mouillé: il n’a que partiellement explosé, faisant trois blessés légers en pleine heure de pointe dans l’une des stations les plus fréquentées des Etats-Unis.

Mais à deux semaines de Noël, tandis que des foules convergent vers lieux touristiques et magasins, les autorités redoutent qu’une pareille attaque ne tourne au carnage. Elles ont, à cet égard, été échaudées par deux attentats majeurs à l’étranger pendant les fêtes de fin d’année en 2016.

Un homme a foncé dans la foule au volant de son camion sur un marché de Noël à Berlin (11 morts). La semaine suivante, au réveillon du Nouvel an, un autre a massacré 39 personnes dans une boîte de nuit d’Istanbul.

En Europe ou aux Etats-Unis, les autorités ont renforcé cette année la présence policière sur les sites les plus fréquentés, avec une attention particulière pour parer la nouvelle méthode phare des jihadistes: la voiture-bélier.

Si le ministère américain des Affaires étrangères déconseille à ses ressortissants de se rendre en Europe pendant les fêtes, ou au moins de « faire preuve de prudence » car les « extrémistes continuent de cibler les lieux touristiques », les avertissements valent aussi pour les Etats-Unis.

– ‘On se voit à Noël’ –

« Nous sommes concentrés sur la sensibilisation du public, (avec des slogans) comme +si vous voyez quelque chose, dites quelque chose+ », explique Christopher Krebs, un haut responsable du ministère de la Sécurité intérieure.

« Les fêtes de fin d’année ont toujours soulevé l’inquiétude sur la menace » sécuritaire, affirme à l’AFP Jeff Ringle, ancien policier du contre-terrorisme au sein de la police fédérale (FBI) devenu directeur du Soufan Group.

Pour lui, les cibles exposées que sont les grandes places, lieux de concert et autres marchés donnent aux assaillants « beaucoup de visibilité dans les médias ».

De plus, considère M. Ringle, empêcher ce type d’attaque est particulièrement difficile: « Les forces de l’ordre doivent être sur leurs gardes. Cela ne peut jamais être complètement efficace ».

Les groupes terroristes n’appellent pas au passage à l’acte spécifiquement pendant les fêtes de fin d’année, selon les spécialistes, mais leurs partisans sur internet semblent estimer qu’il s’agit de la période idéale.

SITE, un centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance jihadiste, a révélé plusieurs affiches d’aspirants jihadistes qui semblent aller dans ce sens. Sur l’une d’elle, un père Noël se tient près d’une boîte d’explosifs, regardant vers Manhattan, avec ce texte: « On se voit à Noël sur Times Square… bientôt ».

Au moment où le groupe Etat islamique a perdu la plupart des zones qu’il occupait en Syrie et en Irak, il privilégie les attaques solitaires et bien moins facilement détectables.

L’EI, a jugé lundi Nick Rasmussen, directeur de l’US National Counterterrorism Center, « adapte son modèle, cherchant à inspirer des individus à l’étranger plutôt que d’essayer de les diriger, de les commander et de les contrôler ».

Romandie.com avec(©AFP / 13 décembre 2017 17h50)                

Rumeur de destabilisation : Renverser Ouattara est une illusion

juillet 30, 2011

Elle court toujours, la rumeur de coup d’Etat contre le régime Ouattara. Coup d’Etat ? Face à cette campagne qui a tout l’air d’une intox visant à créer la psychose au sein de la population et l’empêcher de vaquer sereinement à ses occupations, le Commandant Koné Zacharia a fait une sévère mise en garde dans les colonnes d’un confrère, le jeudi. ‘’Celui qui tire est mort’’, a-t-il prévenu. Un avertissement qui rassure.

Avant le départ du Président de la République pour le pays de l’oncle Sam, les rumeurs de déstabilisation avaient déjà envahi toute la Côte d’Ivoire. Le 1er août a même été avancé comme jour du déclenchement de l’entreprise par des militaires pro-Gbagbo exilés dans des pays voisins, après avoir massacré des Ivoiriens pendant la crise postélectorale. A la main tendue du chef de l’Etat pour la réconciliation et la paix, ils auraient opté, eux, pour le bras de fer. D’où leur détermination à en découdre militairement avec le nouveau régime, à en croire certaines sources. Vrai ou faux ? Toujours est-il que ces murmures appellent une grande question. Est-il possible, en l’état actuel des choses, de réussir un coup d’Etat ?

Au niveau de la population…

La réponse est incontestablement non. Il peut y avoir certes tentative mais renverser Alassane Ouattara est une illusion qui va emporter et ses instigateurs, et ses exécutants. L’histoire de la crise postélectorale est encore fraiche dans la mémoire des Ivoiriens et surtout des partisans du nouveau régime. Les massacres perpétrés contre certaines communautés, sur ordre du couple FPI-LMP qui en a fourni les outils et les hommes, les pillages et autres exactions des miliciens et mercenaires pro-Gbagbo sont toujours ressentis douloureusement par la majorité de la population. Ces millions de partisans qui sortent d’une crise dont ils ont payé le plus lourd tribut ne veulent plus revivre ce qu’ils viennent de traverser. C’est la raison pour laquelle, ils chantent la réconciliation et la paix. Mais, cela ne doit pas être perçu par les sbires de Gbagbo comme un signe de faiblesse mais, au contraire comme une aubaine qui leur est offerte pour se faire pardonner et retrouver leur vraie place.

Autant dire que toutes ces populations (Malinké, Baoulé, Yacouba et autres étrangers) qui ont fait l’objet de massacres ne sont plus disposées à subir la dictature des hors-la-loi. En cas de tentative de déstabilisation, synonyme du retour de la dictature, elles se verraient ainsi dans l’obligation de se défendre pour éviter de se faire massacrer à nouveau. Or, ces populations sont les plus nombreuses en Côte d’Ivoire. Leur riposte à toute velléité de les museler pourrait avoir des conséquences regrettables sur les autres groupes ethniques, complices des tueries de Gbagbo.

Au plan militaire…

La Révolution Orange qui a abouti à la chute de Laurent Gbagbo a démontré la force de frappe des FRCI. De Téapleu(département de Zouan-Hounien) à Locodjoro en passant par de nombreuses localités et le bunker de Gbagbo, l’armée républicaine s’est montrée intrépide face à la redoutable machine de guerre montée par le camp LMP. Des armes de destruction massive dont la tristement célèbre ‘’Orgue de Staline’’, des milliers de mercenaires libériens et de miliciens ivoiriens, des féticheurs et marabouts de tout acabit, Laurent Gbagbo aura mis toutes les chances de son côté pour véritablement écraser Alassane Ouattara et le RHDP, sauf que, malheureusement, la vérité n’était pas avec lui. Le résultat, le monde entier le connait. L’extrême humiliation, le lundi 11 avril 2011 !

Les FRCI ont réussi, après des combats intenses et mortels, à le sortir de son trou comme un vulgaire malfrat. A ce moment-là, lui et ses partisans ont compris que c’était plus fort qu’eux. Ceux qui ont échappé à l’étau des Forces républicaines ont trouvé exil dans les pays limitrophes dont le Ghana qui reste le plus grand asile.

Les FDS ont été défaites car elles n’avaient plus le cœur à l’ouvrage, démotivées qu’elles étaient par une Refondation qui les a méprisées et désarmées au profit de ses forces parallèles. Quatre mois après la chute du faucon bleu, les pontes de son parti ont-ils remobilisé les moyens et les hommes pour prétendre mettre à mal le régime Ouattara ? Comment les ex-FDS et leurs mercenaires pourront-ils reprendre Abidjan quand on sait que la capitale, au même titre que les autres localités de l’intérieur est de plus en plus verrouillée par les FRCI et l’ONUCI appuyés par la Licorne ? Autant de questions qui devraient amener les éventuels candidats à un coup d’Etat à se ressaisir rapidement et se débarrasser de tout ce qui peut les compromettre. L’avertissement de Koné Zacharia est à prendre très au sérieux. Si les canons reprennent, il n’y aura pas de demi-mesure, la riposte sera de taille et la traque sans pitié.

Derrière la volonté du Président Ouattara de réconcilier tous les Ivoiriens se cache, il faut le retenir, une rigueur qui n’épargnera aucun fauteur de trouble. Il n’y a qu’à se référer à ce qui s’est passé le 18 février 1992, à l’occasion de l’assaut final lancé par Gbagbo et consorts. A cette époque l’actuel chef de l’Etat n’était que Premier ministre. En l’absence d’Houphouët, il a tenu le pays d’une main de fer. Bien qu’enfermé à l’hôtel du Golf lors de la crise postélectorale par un blocus du camp LMP, il a réussi, depuis sa ‘’prison’’, à semer ses ennemis qu’il a mis en déroute avec éclat.

Quand on a en face une telle puissance (politique, diplomatique, économique et militaire), la sagesse recommande qu’on abandonne tous les chemins à haut risque. Le sage de Yamoussoukro disait :’’qui veut la paix prépare la guerre’’. Un enseignement, une vraie leçon !

Le Mandat par MASS DOMI