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Côted’Ivoire/Cdt Jean-Noël Abéhi, à propos de la tuerie des femmes d’Abobo : « Je n’ai pas donné l’ordre de tirer »

février 7, 2013
 
Le
© Le Patriote
Le commandant Jean-Noël Abéhi

Face aux officiers de la police judicaire, l’ex- commandant de l’escadron blindé d’Agban, Jean-Noël Abéhi a accusé les généraux Mangou et Kassaraté d’être les commanditaires des crimes qu’on lui impute.

Il parle et accuse ses anciens patrons. Le commandant Jean-Noël Abéhi a été auditionné à deux reprises par les officiers de la police judicaire à la Direction de la surveillance du territoire (Dst).

Selon des sources proches de l’enquête, l’interrogatoire a porté entre autres sur les questions du massacre des femmes d’Abobo et des militants du Rhdp au moment de l’installation de Brou Aka Pascal à la Rti.

Les confidences que nous avions pu obtenir, révèlent que l’officier à nié en bloc les accusations formulées contre lui.

Lors des différents interrogatoires serrés auxquels il a été soumis, l’officier supérieur de gendarmerie a soutenu qu’il s’est rendu «une seule fois» à Abobo au plus fort de la crise postélectorale. Ce serait le 25 février 2011, alors que le char Rg12 du Groupe d’escadron blindé (Geb) a été mis en déroute par les combattants d’Abobo.

Le commandant Jean-Noël Abéhi a confié aux enquêteurs chargés de l’entendre qu’il s’est rendu à Abobo pour voir l’état de l’engin détruit.

A la question des policiers de savoir quel rôle il a joué exactement lors de l’opération de maintien d’ordre à Abobo, rapporte nos interlocuteurs, l’ex-patron du Geb a indiqué qu’il n’était pas le chef des opérations d’Abobo. Et que cette question devait être posée au généraux Philippe Mangou et Edouard Tiapé Kassaraté qui dirigeaient, selon lui, l’armée et la gendarmerie au moment des faits. «Je ne me reconnais pas dans la tuerie des femmes d’Abobo. Il est vrai que mes éléments (du Geb, ndlr) allaient à Abobo pour le maintien d’ordre. Mais, je n’ai pas donné d’ordre pour tirer sur les femmes. Il faudra demander aux généraux Mangou et Kassaraté ce qu’il s’est passé ce jour-là », a répété l’ancien fugitif, selon notre source. Il a poursuivi pour dire que ce ne sont pas ses éléments qui ont massacré les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) en décembre 2010, lors de la cérémonie d’installation de Pascal Brou Aka, nouvellement nommé directeur général de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (Rti) à cette époque. Ce sont donc là, l’essentiel des questions auxquelles l’officier a été soumis par les limiers.

Pour des raisons de sécurité, il est gardé dans un lieu tenu secret, à Abidjan. On se souvient qu’en juillet 2011, le colonel Ange Kessi, commissaire du gouvernement, devait auditionner l’officier dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes et liées aux évènements de la crise postélectorale. Jean-Noël Abéhi aurait demandé aux enquêteurs de se rendre à Agban pour l’entendre, dans la mesure où, disait-il, sa sécurité n’était pas garantie en se déplaçant à la tour A, 17ème étage, siège du tribunal militaire. En guise de réponse, le procureur militaire a menacé d’aller le prendre de force à la caserne pour le mettre sous mandat de dépôt. Mais, avant que l’audition n’ait lieu, l’ex-commandant de l’escadron blindé d’Agban avait pris la fuite, le 5 juillet 2011, à l’aube. Cette fois, l’officier de gendarmerie appréhendé au Ghana devra se préparer à un procès très rude.

Nord-Sud par Bahi K.

Mali : « importantes frappes » de l’aviation française au nord de Kidal

février 3, 2013
 

L'aviation française a effectué d'importantes frappes sur la région de Kidal. L’aviation française a effectué d’importantes frappes sur la région de Kidal. © AFP

D' »importantes frappes aériennes » ont été effectuées dans la nuit de samedi à dimanche au nord de Kidal et dans la région de Tessalit, au Mali, a annoncé à l’AFP le porte-parole de l’état-major des armées françaises.

Le colonel Thierry Burkhard a précisé que ces bombardements visaient « des dépôts logistiques et des centres d’entraînement » des groupes islamistes armés, dans ces zones proches de la frontière avec l’Algérie.

Pour ces opérations de frappes, au total « 30 appareils ont été engagés »: « chasseurs bombardiers, avions ravitailleurs, de reconnaissance », a-t-on souligné de même source.

Après les prises successives de Gao puis Tombouctou, les soldats français avaient pris le contrôle il y a cinq jours de l’aéroport de Kidal, ville tenue par des rebelles touareg et des islamistes dissidents s’affirmant « modérés ».

Aller « plus au nord »

Samedi lors d’une visite d’une journée au Mali, le président François Hollande avait promis qu’après ces succès récents dans l’opération anti-islamistes, la France resterait au côté du Mali « le temps qu’il faudra ». Il s’agit d’aller « plus au Nord, finir cette opération » avec les armées africaines engagées, a dit le président français.

Kidal et sa région comprenant le massif des Ifoghas, près de la frontière algérienne, sont le berceau des indépendantistes touareg et, selon Paris, le lieu de détention « probable » de sept otages français.

Jeuneafrique.com avec AFP 

Guerre au Mali : les unités d’élite du Tchad

janvier 31, 2013
Des soldats tchadien en 2009. Des soldats tchadien en 2009. © AFP

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, doit envoyer au Mali plus de 2 000 soldats réputés aguerris et très bien entraînés. Habitués au combat dans les dunes, ces méharistes peuvent faire la différence.

Fait exceptionnel : le 16 janvier à N’Djamena, c’est par un vote unanime que les députés tchadiens ont approuvé l’envoi de troupes au Mali. Si Idriss Déby Itno tient ses objectifs – un déploiement de plus de 2 000 hommes -, le Tchad sera la deuxième puissance combattante derrière la France. « C’est une projection qui se fait sur 3 000 km. Donc je ne peux pas m’amuser à envoyer une petite unité qui, sans renfort, va être avalée », souligne le président tchadien, qui ne sous-estime pas l’ennemi.

Pour ouvrir un deuxième front contre les jihadistes du Nord-Mali, les Tchadiens se sont déployés au Niger, entre Niamey et la frontière malienne, aux côtés de l’armée nigérienne et des quelque 500 à 700 Touaregs maliens du colonel Ag Gamou qui sont restés fidèles à Bamako. Face aux colonnes jihadistes, N’Djamena joue la mobilité. D’où l’envoi par avions gros porteurs et par la route de dizaines de blindés à roues, qui seront appuyés par des hélicoptères de combat (MI-17 et MI-24), et d’une escadrille de six avions d’attaque Soukhoï-25.

Revanche à prendre

Mais l’ancien « comchef » Idriss Déby Itno parie surtout sur le savoir-faire de ses unités d’élite, qui ont fait leurs preuves contre l’armée libyenne (1986-1987), puis en Centrafrique (1997, 2003) et à N’Djamena même, en 2008, face aux rebelles tchadiens venus du Soudan. Les 500 hommes de la puissante garde présidentielle formeront certainement le fer de lance de ce contingent. Beaucoup d’éléments de cette garde appartiennent, comme le chef de l’État tchadien, à la communauté zaghawa du nord-est du pays.

Le chef du contingent, le général Oumar Bikomo, sera plutôt basé à Bamako, auprès du commandement unifié. Le numéro deux, le général Abderrahmane Youssouf Meïri, dirigera sans doute les opérations sur le terrain. L’officier s’est formé sur le tas, au Tibesti et lors de la dernière grande bataille de 2008. En 2004, c’est lui qui a affronté durement les éléments du chef islamiste algérien Abderrazak el-Para, aux confins du Tchad et du Niger. Les Tchadiens avaient subi beaucoup de pertes. Aujourd’hui, le général Meïri a une revanche à prendre.

Jeuneafrique.com par Christophe Boisbouvier

 

Le pourquoi de l’attaque islamiste au Mali: la razzia et le chaos

janvier 21, 2013
Le pourquoi de l'attaque islamiste au Mali: la razzia et le chaos Le pourquoi de l’attaque islamiste au Mali: la razzia et le chaos © AFP

L’offensive vers le sud des islamistes armés au Mali, arrêtée par l’armée française, visait à renverser le régime, torpiller les négociations, piller ce qui pouvait l’être et semer le chaos, estiment des sources concordantes à Bamako et Paris.

Si, avec quelques milliers de combattants et quelques centaines de pick-up, les groupes radicaux ne pouvaient espérer conquérir le pays ou contrôler sa capitale, ils pouvaient profiter de la désintégration avancée de l’armée malienne pour pousser le plus au sud possible et faire plonger le pays dans un état d’anarchie d’où il aurait été long et difficile de l’en sortir, ajoutent-elles.

« Même s’ils n’avaient pas poussé jusqu’à Bamako, s’ils s’étaient par exemple arrêtés à Mopti (centre), l’onde de choc aurait été telle, avec la disparition de l’armée, que des bouleversements radicaux seraient intervenus ici » assure, à Bamako, un diplomate occidental qui demande à ne pas être identifié.

« Ce qui est certain c’est que la pression aurait été telle qu’un autre pouvoir, qui leur aurait été plus favorable, aurait été instauré ici », ajoute-t-il.

Sous l’égide du Burkina Fasso d’un côté et de l’Algérie de l’autre, des tractations étaient en cours pour tenter de faire revenir à la table de négociations certains mouvements touareg maliens et les inciter à rompre avec les forces les plus radicales, notamment Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)

« Le but de cette offensive était de contrecarrer sur le terrain cet agenda de négociations », estime un observateur avisé de la situation à Bamako, qui demande un strict anonymat.

« Les Algériens, qui croyaient tenir en laisse (le mouvement touareg) Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) l’ont vu briser sa chaîne et venir mordre. Ils sont furieux. Ils ont dit: +Ils vont le payer cher+ », ajoute cette source, qui voit là la raison pour laquelle Alger a permis aux avions français de traverser son espace aérien pour bombarder les positions intégristes.

Logique de la razzia

« Un autre motif, sans doute le plus puissant, de leur attaque vers le Sud est la faim », ajoute cet observateur. « Les barbus ne sont pas des gestionnaires. Il n’y a plus rien dans le Nord, plus de troupeaux, pas assez de céréales. L’argent des rançons contre des otages ne rentre plus. C’est la logique de la razzia, des prédateurs du désert: ils espéraient voler du bétail, des Toyota, piller des villes, des banques, pourquoi pas l’or de la banque centrale si personne ne les avait arrêtés avant Bamako ».

« Ils n’auraient jamais pu tenir la ville ou le pays, n’en avaient pas l’intention, mais ils auraient semé un indescriptible chaos. Il aurait fallu des mois, sans doute des années pour reconstruire l’Etat. Et cela aurait été autant de temps gagné pour eux. Les Français ont réagi de la seule façon possible pour les arrêter. Cela s’est joué à une demi-journée près ».

Leur premier objectif, la prise de l’aéroport de Sévaré (630 km au nord-est de Bamako), seule piste assez longue pour accueillir de gros porteurs dans le centre du Mali, aurait rendu beaucoup plus délicate toute opération internationale d’envergure contre eux.

Jean-Pierre Filiu, spécialiste de l’islam radical, professeur à Sciences-Po Paris et auteur notamment du « Nouveau Moyen-Orient », est persuadé, comme les deux autres sources, que les islamistes « ont sans doute sous-estimé la rapidité et la brutalité de la réaction française ».

« Cela dit, une fois le premier choc encaissé, ils ont réussi la manoeuvre de contournement de Diabali (ouest) et ils nous attendent maintenant sur un terrain qu’ils maîtrisent parfaitement, où ils peuvent théâtraliser la confrontation avec la France +infidèle+ », ajoute-t-il.

Le but de l’opération internationale contre eux est désormais « de libérer les grandes villes du Nord qu’ils tiennent encore, de revenir à la situation ex-ante afin de pouvoir organiser des élections dans le pays et d’entamer la reconstruction en profondeur de l’armée malienne », conclut le même diplomate.

Jeuneafrique.com avec AFP

Londres: des centaines de vols annulés

janvier 19, 2013

Une centaine de vols ont encore dû être annulés ce matin à l’aéroport londonien d’Heathrow où des centaines de passagers ont passé la nuit à même le sol en raison des perturbations engendrées par les chutes de neige, selon des médias britanniques.

« Les conditions météorologiques sont bien meilleures et les pistes sont ouvertes », mais « nous avons environ une centaine de vols annulés, c’est essentiellement la répercussion des perturbations d’hier », a indiqué une porte-parole de l’aéroport. Les deux-tiers de ces annulations concernent des départs, le reste, des arrivées.

Hier, près de 400 vols avaient déjà été annulés en raison de la neige à Heathrow, le plus grand aéroport londonien et le premier au monde par le trafic international de passagers. La compagnie British Airways a présenté ses excuses à ses clients et proposé de les rembourser ou de leur réserver un autre vol.

Les télévisions britanniques ont diffusé ce matin des images de passagers en souffrance, couchés dans l’un des terminaux de l’aéroport où ils ont dû passer la nuit. Selon des témoignages recueillis par la BBC, certains ont dû patienter « pendant plusieurs heures » dans leurs avions en attendant le décollage. Des centaines de personnes faisaient encore la queue aux guichets samedi matin dans l’attente d’un vol.

Lefigaro.fr avec AFP

Syrie : l’armée tente de reconquérir du terrain, tensions accrues avec la Turquie

octobre 14, 2012
Un avion de chasse syrien au-dessus de la ville d'Alep, le 13 octobre 2012. Un avion de chasse syrien au-dessus de la ville d’Alep, le 13 octobre 2012. © AFP/Tauseef Mustafa

L’armée syrienne tentait dimanche, à coups de raids aériens et de tirs d’artillerie, de reprendre des positions clés conquises par les rebelles qui ont remporté plusieurs succès dans le nord du pays.

L’armée syrienne tentait dimanche, à coups de raids aériens et de tirs d’artillerie, de reprendre des positions clés conquises par les rebelles qui ont remporté plusieurs succès dans le nord du pays.Le conflit armé, à l’origine une révolte pacifique hostile au président Bachar al-Assad réprimée dans le sang, se double de tensions accrues entre la Syrie et la Turquie voisine, qui soutient la rébellion et a menacé de répliquer à toute attaque de Damas après une série d’incidents à sa frontière.

Signe de l’aggravation de la crise entre les deux ex-alliés, Damas a décidé d’interdir aux avions de la Turkish Airlines de survoler son territoire. Bien qu’ayant qualifié plusieurs fois sa mission de « très difficile », l’émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi tente toujours de trouver une solution en visitant les puissances régionales: après l’Arabie saoudite et la Turquie, il se rend dimanche en Iran, principal allié de M. Assad.

Samedi, il a discuté avec les dirigeants turcs de « l’urgence de trouver un moyen d’arrêter le bain de sang et d’alléger les souffrances du peuple syrien » et des « répercussions néfastes du conflit sur la région », selon un communiqué dimanche. Dans cette guerre sanglante entre soldats et insurgés, la rébellion multiplie ses attaques malgré son infériorité en armes, infligeant de lourdes pertes à l’armée et s’emparant de bases militaires pour s’y approvisionner en munitions, selon des militants et des ONG.

Dimanche, l’armée a lancé une contre-attaque dans le nord pour reprendre des positions aux insurgés, et repoussait une offensive des rebelles contre la plus importante base militaire de la province d’Idleb, selon une ONG syrienne.

Principal atout des forces du régime, l’aviation larguait des bombes sur Maaret al-Noomane, prise par les rebelles en début de semaine.
En s’emparant de cette ville située sur la route vers Alep, les rebelles ont pu freiner l’acheminement des renforts militaires vers la métropole du nord, théâtre depuis mi-juillet de violents combats. Le blocage de son approvisionnement affaiblit l’armée qui peine déjà à faire face sur tous les fronts qui s’ouvrent à travers le pays.

Un journaliste de l’AFP a vu un civil littéralement coupé en deux par une frappe sur Maaret al-Noomane, son corps affreusement mutilé gisant dans une mare de sang. « Regardez ce que ce régime fait à son peuple! », « Venez ici Lakhdar Brahimi! », s’écriaient des badauds alors que le cadavre était emballé dans des sacs poubelles.

Attaques rebelles tous azimuts

A l’est de Maaret al-Noomane, des combats se déroulaient aux abords de l’importance base de Wadi Daif, qui renferme des réservoirs de carburant, des chars et un grand nombre de soldats, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Plus au nord, près de la ville rebelle de Saraqeb, l’armée s’est retirée d’un barrage stratégique sur la route d’Alep. Toujours dans Idleb, les rebelles ont capturé à un barrage trois officiers à Jisr al-Choughour, où ils avaient capturé 256 soldats la semaine dernière. Dans cette province et ailleurs, Human Rights Watch (HRW) a accusé l’aviation d’avoir largué des bombes à sous-munitions, s’inquiétant des vidéos montrant des civils manipulant des sous-munitions non explosées « au risque de leur vie ».

Les rebelles se sont emparés samedi de deux bases dans la régions de Homs (centre) et à Damas, avant de perdre cette dernière dimanche. « Ce qui est important ce sont les armes et les munitions qu’ils saisissent lors de l’attaque », commente Rami Abdel Rahmane, chef de l’OSDH.

D’après les analystes, la supériorité militaire et notamment aérienne du régime n’est plus déterminante car les troupes sont démoralisées après 19 mois de révolte, minées par les défections et privées de renforts.

Dans cette guerre qui entre lundi dans son 20e mois, les combats se sont tellement intensifiés que le bilan des civils tués ces derniers jours est pour la première fois inférieur à celui des rebelles ou des soldats morts, selon l’OSDH qui recense 33.000 morts depuis mars 2011.

Brahimi en Iran

Aucun signe ne laisse présager une fin proche du conflit, les deux belligérants étant déterminés à en finir par la force et la communauté internationale, pays arabes et occidentaux d’un côté et Russes et Chinois de l’autre, restant profondément divisée sur la manière d’agir.

La crise s’est compliquée encore plus avec l’escalade entre Ankara et Damas, dont les rapports sont déjà exécrables depuis que cinq civils turcs ont été tués le 3 octobre par un obus syrien à la frontière. Les relations entre les deux ex-alliés se sont envenimées après l’interception en Turquie d’un avion syrien transportant, selon Ankara, des armes russes, ce qu’ont vivement démenti Damas et Moscou.

En Iran, M. Brahimi s’entretiendra de la Syrie avec le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi dans l’espoir de mettre un terme aux violences qui ont forcé, selon l’ONU, plus de 340.000 Syriens à fuir le pays, et plus d’un million de déplacés à quitter leur foyer.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : Kin se fait belle pour la Francophonie

octobre 11, 2012
Le village de la Francophonie. Le village de la Francophonie. © AFP

À la veille du 14e sommet de la Francophonie, du 12 au 14 octobre à Kinshasa, la capitale de la RDC s’affaire. Pour redevenir Kin la belle.

Les chefs d’État, attendus à Kinshasa pour le 14e sommet de la Francophonie, arriveront entre la soirée du vendredi 12 octobre et le lendemain matin. D’ici là, la capitale de la RDC est à pied d’œuvre pour se faire belle. Arrivé à l’aéroport international de Ndjili, on apprécie dans un premier temps l’atterrissage beaucoup plus doux qu’à l’habitude. La piste a été refaite. Dans le hall d’accueil réservé aux délégations officielles, une cohorte d’hôtesses est au petit soin tandis que le protocole d’État, tout à la fois pointilleux et aimable, effectue en un temps records les démarches policières.

Tout se passe bien… On regarde autour de soi. La tension commence à monter. Dans quelques heures, ce sont des dizaines d’avions – l’Organisation internationale de la Francophonie, (OIF) compte 56 pays membres et 19 pays observateurs – qui vont atterrir dans un balai incessant. Dans l’enceinte de l’aéroport, des maçons terminent à la hâte quelques travaux. Dehors, des engins de chantier viennent juste de finir de goudronner l’allée principale.

Tout doit être prêt

Une fois sorti, le visiteur habitué aux embouteillages monstres sur la route menant à Kinshasa est soulagé. Un bitume sur deux fois trois voies a été posé en un temps record par les Chinois. Quelques tronçons ne sont pas encore terminés, la circulation lorsqu’on traverse les quartiers de Masina et Matete demeure chaotique, les travaux d’embellissement sur les bas-cotés n’ont pas été engagés… Mais l’essentiel a été fait, on roule. La place de « l’échangeur de Limete », avec son immense flèche de 150 mètres de haut, a fait peau neuve. Et un axe est réservé aux cortèges présidentiels se rendant directement au Palais du peuple, où se déroulera le sommet.

Le siège habituel du Parlement s’est aussi fait une beauté. L’enceinte a été décorée avec des jets d’eau et des jeux de lumière la nuit. Les abords ont été nettoyés et des poubelles installées. D’immenses affiches souhaitant la bienvenue aux visiteurs ont été placées le long des boulevards Lumumba, Triomphal et du 30-Juin. Il en va de même pour la plupart des grandes avenues de la ville. Autour du Palais, les soldats de la Garde républicaine, lunettes noires et bérets rouges, on été déployés. Devant le bâtiment, plusieurs centaines de 4/4 flambants neufs sont garés avant d’assurer le transport des délégués. 

À l’intérieur, dans un dédale de salles et de couloirs, les équipes d’entretien s’affairent. Peintres, balayeurs, électriciens, agents de sécurité…Tout le monde espère pour voir tenir les délais. Des moquettes aux couleurs de la Francophonie et de la RDC sont posées au sol. Les équipes de la radio-télévision nationale (RTNC) semblent avoir fini de régler les derniers détails techniques. Des fleuristes décorent la salle des Congrès où se déroulera la cérémonie d’ouverture, le 13 octobre au matin. Tout doit être prêt. Les délégations ministérielles déjà sur place commencent à plancher, et s’émerveillent devant la beauté toute chinoise du nouvel Fleuve Congo Hôtel, où la plupart des officiels sont logés. Cette immense tour de verre construite sous Mobutu a été transformée en hôtel de luxe. Le deuxième site d’hébergement des chefs d’État est la « cité de l’OUA », sur les hauteurs de Kinshasa, à Ngaliema, elle aussi réhabilitée pour l’occasion.

Les crises au menu

« Une trentaine de chef d’État et de gouvernement est attendue », pronostique Ousmane Paye, le conseiller spécial du secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf. « Je salue l’énorme effort effectué par le gouvernement congolais », ajoute-t-il. « Ce sommet est très important, car nous allons montrer au monde entier que la RDC, ce n’est pas la guerre », explique Freddy Mulumba, le directeur général du premier quotidien congolais, Le Potentiel. La guerre, il en sera toute de même question. Une déclaration finale et cinq résolutions devraient être validées avant la clôture des travaux, dimanche 14 octobre. Avec deux sujets dominants : la crise au Nord-Mali et la situation dans le nord-est de la RDC.

En attendant le huis-clos des chefs d’État, Kinshasa fait la fête. À quelques encablures du Palais du peuple, le village de la Francophonie comprenant 115 stands accueillent ses premiers visiteurs. Juste à coté, un concert a été donné au stade des Martyrs, le 10 octobre au soir. Kin danse. « Nous devons fêter et affirmer notre langue », lance l’historien congolais, Isidore Ndawel, commissaire général du sommet.

Jeuneafrique.com par Philippe Perdrix, envoyé spécial

Côte d’Ivoire : tensions ONU – gouvernement après les violences à Duékoué

juillet 22, 2012

Le secrétaire général de l'Onuci, Arnauld Akodjénou (d), le 15 octobre 2011 à Abidjan. Le secrétaire général de l’Onuci, Arnauld Akodjénou (d), le 15 octobre 2011 à Abidjan. © AFP

Le gouvernement ivoirien et l’ONU se sont rejeté samedi la responsabilité de protéger le camp de déplacés de l’ouest de la Côte d’Ivoire qui a subi vendredi une attaque meurtrière avant d’être détruit.

Le camp de Nahibly, abritant quelque 5.000 personnes déplacées lors de la crise de 2010-2011 et voisin de la ville de Duékoué, était « gardé depuis sa création par les Casques bleus de l’Onuci », la mission onusienne dans le pays, a affirmé le ministère ivoirien de la Défense dans un communiqué lu sur la télévision publique RTI.

En ce qui concerne la sécurité du camp, « la responsabilité première n’est pas la responsabilité de l’Onuci, mais nous avions toujours travaillé avec les autorités pour la gestion de ce camp », a déclaré de son côté un peu plus tôt devant la presse Arnauld Akodjénou, numéro 2 de l’Onuci.

Le « dispositif » de la force onusienne sur ce site était destiné, en accord avec le gouvernement, à sécuriser les acteurs humanitaires opérant auprès des déplacés et à « alerter » en cas de risques, a-t-il expliqué.

Entre 11 et 13 personnes, selon les bilans de l’ONU, du gouvernement et de sources locales, ont été tuées et 52 blessées, dont certaines grièvement, vendredi à Duékoué et dans le camp attaqué en représailles à une opération meurtrière dans un quartier de la ville. Dans le seul camp ont été dénombrés de sept à neuf morts.

Au moment de l’attaque, « totalement imprévisible », du camp par « une foule de plus de 300 personnes, dont certains éléments armés », « au portail se trouvaient une dizaine d’éléments de la force militaire de l’Onuci », qui n’ont « pu contenir » les assaillants, malgré la venue d' »une vingtaine de militaires onusiens » en renfort », selon M. Akodjénou.

« Miliciens » pro-Gbagbo dans le camp

« Ni le premier cordon de sécurité » établi en urgence par les forces ivoiriennes, « ni le deuxième constitué par le bataillon marocain de l’Onuci (présent au camp, ndlr) n’ont suffi pour arrêter » la foule, a assuré quant à lui le porte-parole du ministère de la Défense, le commandant Léon Kouakou Alla.

Il a annoncé l’organisation de « patrouilles mixtes » des Forces républicaines (FRCI, armée) et de l’Onuci dans la zone, l’ouverture d’une enquête judiciaire et fait état de la découverte dans le camp de deux kalachnikov, d’un « pistolet artisanal » et de munitions, dont des grenades.

Interrogé par téléphone par l’AFP, le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi, actuellement à Paris, a assuré qu' »il y avait des miliciens » fidèles à l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo qui se cachaient dans le camp et en sortaient pour commettre des exactions. « On savait que tôt ou tard il y aurait un incident grave », a-t-il avancé.

Le gouvernement souhaitait depuis longtemps la fermeture du camp, surtout peuplé de Guéré, ethnie autochtone considérée comme pro-Gbagbo et dont les relations sont notoirement difficiles avec la communauté malinké, venue du nord du pays et réputée soutenir le président Alassane Ouattara.

Retour au calme

Le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio, qui a reçu samedi Arnauld Akodjénou, a lancé aux habitants de Duékoué « un appel au calme », a souligné le ministère de la Défense.

La vie a repris samedi à Duékoué, avec la réouverture des commerces et la reprise du trafic dans les rues, selon des résidents.
Un habitant a toutefois parlé d’un « calme précaire ». « Des jeunes du camp sont détenus par les FRCI », a-t-il dit.

L’ONU et les organisations humanitaires ont commencé à s’organiser pour trouver les déplacés dispersés en ville et dans la brousse et leur venir en aide.

En proie depuis des années à de graves tensions ethniques, l’Ouest reste la région la plus instable du pays plus d’un an après la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui avait fait quelque 3.000 morts, dont des centaines à Duékoué et dans sa région.

Après les Etats-Unis et l’ONU, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a déploré samedi l’attaque contre le camp.

Pour elle, « cette dernière tragédie illustre l’instabilité chronique qui prévaut à l’ouest de la Côte d’Ivoire où les tensions intercommunautaires, l’insuffisance de la présence de l’Etat et l’impunité qui a prévalu jusqu’à présent alimentent un cycle interminable de représailles et vengeances ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Israël: Ultimatum aux clandestins Ivoiriens

juin 28, 2012

JERUSALEM – Le ministre israélien de l`Intérieur, Elie Yishaï, a adressé jeudi un ultimatum aux immigrés clandestins originaires de Côte d`Ivoire pour qu`ils quittent Israël volontairement, avec un pécule, faute de quoi ils seront expulsés.

« Ils ont jusqu`au 16 juillet pour quitter le pays. Ceux qui partiront avant cette date obtiendront un pécule tandis que les autres seront expulsés », a annoncé M. Yishaï dans un communiqué.

Le ministre, dirigeant du parti religieux orthodoxe Shass, a précisé que les Ivoiriens qui partiront volontairement toucheront 500 dollars par adulte et 100 dollars par enfant.

« Il s`agit d`une étape importante pour le rapatriement des clandestins et le retour d`un sentiment de sécurité pour les habitants de localités israéliennes », a souligné le ministre.

Selon une estimation du ministère de l`Intérieur, quelque 2.000 Ivoiriens séjourneraient illégalement en Israël.

Israël a lancé depuis deux semaines une opération de rapatriement de clandestins du Soudan du Sud. Deux avions transportant environ 240 Sud-Soudanais ont déjà regagné leur pays.

Ces derniers ont reçu une prime au départ d`environ 1.000 euros par adulte et 400 euros par enfant.

Les autorités israéliennes estiment à plus de 60.000 le nombre d`immigrés africains venus essentiellement du Soudan, du Soudan du Sud et d`Erythrée qui se sont illégalement installés en Israël. En mai, une manifestation anti-immigrés africains avait dégénéré en violences racistes dans le sud de Tel-Aviv.

Israël érige actuellement une clôture de 250 km le long de la frontière égyptienne pour tenter d`empêcher des infiltrations d`immigrés passant par le Sinaï Egyptien. Quelque 170 km sont déjà construits et l`ouvrage devrait être achevé d`ici la fin de l`année.
AFP

Côte d’Ivoire : le gouvernement affirme avoir déjoué « un complot anti-Ouattara »

juin 14, 2012

Après de nouvelles attaques mortelles dans le Sud-Ouest, le gouvernement d’Alassane Ouattara a dénoncé « un complot » mené par des forces pro-Gbagbo pour déstabiliser le pouvoir d’Alassane Ouattara. Mais les preuves avancées sont pour l’instant aussi minces que la liste des supects est longue.

Pour les observateurs, le doute est encore permis sur l’origine et les motivations des auteurs des récentes attaques mortelles dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. Pas pour le gouvernement ivoirien, selon lequel ces violences récurrentes de la région de Taï, qui ont fait au moins quatre morts en début de semaine, sont le fait de miliciens pro-Gbagbo.

Les autorités ivoiriennes mettent ces violences sur le compte d’un vaste plan de déstabilisation, comme l’a indiqué le ministre de l’Intérieur Ahmed Bakayoko, mardi soir sur la RTI. Celui-ci a révélé que l’arrestation en octobre dernier de l’ancien aide de camp de Simone Gbagbo à Abidjan, Anselme Seka Yapo, dit « Seka Seka », et notamment l’analyse du contenu de son ordinateur, avait conduit à plusieurs arrestations de militaires ivoiriens ayant préparé un coup d’État contre Alassane Ouattara à partir du Ghana.

« Au mois de janvier, février, mars, nous avions des indications très précises qu’un groupe d’officiers en exil à Accra, préparait une opération militaire sur la Côte d’Ivoire », a indiqué le ministre, avant que la RTI ne diffuse une vidéo montrant un groupe d’hommes en uniforme, dont le porte-parole proclame la dissolution des institutions et la création d’un « Conseil pour la souveraineté nationale ».

Liste de suspects

« Cette vidéo est authentique », a assuré M. Bakayoko, selon qui le porte-parole de ces militaires, le colonel Katé Gnatoa, a été arrêté en mars, avec plusieurs de ses compagnons. « Ils avaient préenregistré cette cassette qui proclamait la prise du pouvoir par eux-mêmes, la création d’un Conseil pour la Souveraineté Nationale (CSN). Ils avaient une complicité à la RTI, qui devait introduire cette cassette au moment où ils démarreraient les attaques afin de créer l’émoi et la panique chez les Ivoiriens », a poursuivi le ministre qui a cité les noms de cette junte présumée.

Y figurent le « lieutenant Yapi, qui était l’adjoint du commandant de la CRS 1 », le « commandant Tapéko Kipré, qui était le commandant de la garde républicaine de Yamoussoukro », le « colonel Gouanou Alphonse, qui était le commandant du 2e bataillon de Daloa », « Katé Gnatoa, ancien commandant de la garde républicaine, porte-parole de ce groupe de militaires », le « colonel Gadi Rigobert, ancien commandant de la BASA (Bataillon d’artillerie sol Air d’Akouédo) », le « commandant Loba Patrice, ancien commandant de la BAE » et le « sergent-chef Brou Serge Pacôme, alias Tom », énumère Bakayoko.

Les interrogatoires menés auprès des personnes interpellées auraient aussi permis d’impliquer d’autres personnalités pro-Gbagbo, de près ou de loin, dans la tentative présumée de déstabilisation. « Nous avons des éléments très précis sur les échanges de mails et SMS. (…) Nous avons des éléments précis. Donc, ils sont authentifiés. Et à la disposition de quiconque voudrait les vérifier », assure le ministre. Qui donne à nouveau toute une série de noms.

Il s’agit deplusieurs personnalités de l’ancien régime, comme Koné Katinan, ancien porte-parole de l’ex-président Gbagbo, Secré Richard (ex-ministre du Tourisme), Kadet Bertin (ex-conseiller pour la sécurité de la présidence), Koné Amara (ex-ministre), Koré Moïse (ex-pasteur), Augustin Comoé (ancien ministre des Mines), Nady Bamba (épouse de Laurent Gbagbo), Kassoum Fadiga (ancien directeur général de Petroci), Ben Zahoui (journaliste), Stéphane Kipré (gendre de Gbagbo), le commandant Konan Boniface (rentré d’exil), Ousmane Sy Savané (ex-directeur général du groupe Cyclone, propriété de Nady Bamba).

Les aveux de Moïse Lida Kouassi

Pour Hamed Bakayoko, l’ex-ministre de la Défense Moïse Lida Kouassi, arrêté la semaine dernière au Togo, fait également partie du complot. Pour appuyer ses allégations, le ministre fait diffuser dans la même émission une vidéo d’aveux et d’excuses de l’intéressé (voir ci-dessus, à la 28e minute).

« C’est une organisation. Il y a un volet militaire. On a retrouvé dans l’ordinateur d’Ousmane Sy Savané, des notes. Ils le disent bien : « Propositions de personnes ressources qui sont restées en Côte d’Ivoire et qui semblent être tolérées par les tenants du pouvoir ». Donc, il y a le pool lobbying, il y a Kassoum lui-même, Nadi, Docteur Abié, Koudou Jeannette, Kadet Bertin, Ottro… Il y a le pool Media : Demba, Ousmane, Léonie, Bamba, Yacou, Aly Keita, Ben Soumahoro. Il y a le Pool Finance : Koné Katina, Marcelin Zahui, Djédjé Mama… le président, ils ont mis des points d’interrogation », détaille Bakayoko.

Pour autant, les récentes attaques dans le Sud-Ouest sont-elles le fait de miliciens pro-Gbagbo ? Ou, au contraire, d’un simple banditisme régional ? Malgré les éléments apportés par Bakayoko, la lumière est loin d’être faite. La thèse du militantisme politique est cependant renforcée par un rapport récent de l’ONG Human Rights Watch (HRW), qui évoque la responsabilité de miliciens ivoiriens et de mercenaires libériens ayant recours à des enfants-soldats.

Réaction gouvernementale à l’Ouest

La réaction des forces gouvernementales afin de sécuriser la zone ne devrait en tout cas plus se faire attendre. Des ministres ivoiriens et libériens, ainsi que des responsables de l’Onuci et de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul) se sont retrouvés mercredi après-midi à Abidjan. L’enjeu est d’arriver à « une paix durable et une sécurité pérenne de part et d’autre de nos frontières », a déclaré le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan.

Les 716 km de frontière que partage la Côte d’Ivoire avec le Liberia, malgré leur fermeture samedi 9 juin par les autorités libériennes, n’empêchent vraisemblablement pas le passage récurrent des anciens combattants pro-Gbagbo, réfugiés dans l’est du Liberia après la crise postélectorale ivoirienne de 2011. Si les soupçons se confirment à leur égard, ces groupes armés seront tenus responsables de la mort des sept Casques bleus nigériens, des dix civils et d’au moins un militaire ivoirien tués le 8 juin dans des villages au sud de Taï. Les exactions perpétrées depuis l’été 2011 auraient fait quelque 5 000 civils déplacés, selon l’Ocha.

Jeuneafrique.com