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Ukraine : nouveau convoi de l’ONU attendu pour évacuer les civils d’Azovstal

mai 6, 2022
Ukraine : nouveau convoi de l'ONU attendu pour evacuer les civils d'Azovstal
Ukraine : nouveau convoi de l’ONU attendu pour évacuer les civils d’Azovstal© Donetsk People Republic Ministry of transport/AFP/-

Un nouveau convoi de l’ONU est attendu vendredi pour évacuer les derniers civils retranchés dans l’aciérie d’Azovstal à Marioupol, l’ultime poche de résistance ukrainienne dans ce port stratégique du Donbass, sans assurance toutefois d’une trêve dans les combats.

Malgré cette incertitude, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des questions humanitaires, Martin Griffiths, avait annoncé jeudi que ce nouveau convoi se dirigeait vers la cité martyre, devenue un des symboles de l’invasion russe déclenchée le 24 février.

Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a confirmé être associé à cette opération, « en coordination avec l’ONU et les belligérants », mais « insiste sur le fait qu’aucun détail ne peut être communiqué jusqu’à ce que la situation le permette, afin de ne pas compromettre gravement l’opération ».

« Nous avons réussi à évacuer presque 500 civils » ces derniers jours, a souligné vendredi le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak. « Aujourd’hui nous nous concentrons sur Azovstal », a précisé à l’AFP la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk.

Les informations sur la situation dans cette aciérie, où vivent retranchés dans d’immenses galeries souterraines civils et combattants, restaient néanmoins contradictoires.

Vendredi matin, le ministère ukrainien de la Défense a assuré que les forces russes avaient, « dans certaines zones, avec le soutien de l’aviation, repris les opérations visant à prendre le contrôle de l’usine ».

Le régiment Azov, qui défend ces installations, a accusé le même jour les forces russes d’avoir visé « avec un missile guidé antichar » une de ses voitures impliquées dans l’opération d’évacuation de civils, tuant un soldat et faisant six blessés.

« Chaque seconde compte »

Le président russe Vladimir Poutine a de son côté affirmé jeudi soir que « l’armée russe était toujours prête à assurer l’évacuation des civils » d’Azovstal, qui pourraient être encore au nombre de 200, piégés avec les combattants ukrainiens dans ce complexe.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a quant à lui assuré que l’armée russe respectait le cessez-le-feu autour de l’usine et que des couloirs humanitaires y « fonctionnaient ».

Ce que les militaires ukrainiens sur place ont démenti.

Le commandant-adjoint du régiment Azov, Sviatoslav Palamar, a ainsi assuré dans une vidéo que des affrontements « sanglants » se déroulaient à l’intérieur même du site et que les Russes « ne tenaient pas leur promesse » de trêve.

Sur son compte Telegram, Andriï Biletsky, le fondateur de ce régiment, a écrit vendredi matin : « A Azovstal, chaque seconde compte. Des combats sont en cours en ce moment, les bombardements ne s’arrêtent pas. Chaque minute d’attente, c’est la vie des civils, militaires, blessés. Il faut les sauver avec l’aide du monde entier ».

La prise totale de Marioupol, une cité portuaire de près de 500.000 habitants avant-guerre dévastée par deux mois de siège et de bombardements russes, serait une victoire importante pour la Russie à l’approche du 9 mai, jour où elle célèbre par un grand défilé militaire sur la Place Rouge à Moscou sa victoire sur l’Allemagne nazie en 1945.

Les Ukrainiens ont dit qu’ils soupçonnaient les Russes de vouloir organiser à cette occasion une célébration similaire à Marioupol.

« Cette année, bien entendu, c’est impossible pour des raisons évidentes », a toutefois réagi le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

La Russie « pour toujours » dans le sud

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, Moscou n’a pu revendiquer le contrôle total que d’une ville d’importance, celle de Kherson.

Celle-ci est située dans le sud, où, a lancé un haut responsable parlementaire russe, Andreï Tourtchak, la Russie restera « pour toujours ».

Dans l’est, Severodonetsk, l’une des principales cités du Donbass encore contrôlées par les Ukrainiens, est pour sa part « quasiment encerclée » par les forces russes et les séparatistes, a déclaré vendredi son maire.

Moscou a reconnu jeudi que le soutien occidental avait freiné l' »opération militaire spéciale » russe déclenchée le 24 février.

« Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (…), ces actions ne permettent pas d’achever rapidement » l’offensive, a lâché Dmitri Peskov.

Le New York Times a écrit que les renseignements fournis par Washington à Kiev avaient permis de cibler plusieurs généraux russes. Des informations démenties jeudi par le Pentagone.

Ce soutien apporté par les Occidentaux n’est cependant « pas en mesure d’empêcher » la Russie d’atteindre ses « objectifs » en Ukraine, a ajouté M. Peskov, après dix semaines d’une opération militaire qui a fait des milliers de morts et poussé à l’exil plus de cinq millions d’Ukrainiens.

L’Allemagne a à cet égard fait savoir qu’elle allait fournir sept obusiers blindés à l’Ukraine.

Parallèlement, 41 personnes, dont onze femmes, ont été libérées dans le cadre d’un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a révélé Kiev vendredi, sans donner le nombre des Russes remis à leur pays.

Réunion du G7

Sur le front des sanctions occidentales, la Hongrie bloquait toujours vendredi le projet d’embargo européen sur l’importation de pétrole russe et de difficiles négociations étaient en cours entre les 27 Etats membres de l’UE pour trouver un accord ce week-end, ont dit à l’AFP plusieurs sources diplomatiques.

Par ailleurs, l’Allemagne a annoncé que les dirigeants des grandes puissances du G7 allaient avoir dimanche une réunion virtuelle consacrée à la guerre en Ukraine à laquelle participera le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Le 8 mai est une date historique marquant la fin de la Deuxième guerre mondiale en Europe qui a occasionné la terreur, la destruction et la mort » sur ce continent, a souligné une porte-parole du chancelier allemand Olaf Scholz, estimant qu’avec l’actuelle offensive russe en Ukraine « la cohésion du G7 est plus importante que jamais ».

La Russie a de son côté rendu publique vendredi une liste d’une centaine de catégories de marchandises dont l’importation sans l’accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée afin de contourner les restrictions décidées depuis le début de son intervention militaire.

Ce mécanisme d’importations parallèles doit permettre d’éviter les pénuries dans l’industrie comme dans le commerce de marchandises que ce pays est incapable à l’heure actuelle de produire elle-même.

De grandes puissances agricoles, dont l’Union européenne, les États-Unis, le Canada et l’Australie, se sont dans le même temps engagées à assurer la sécurité alimentaire du monde en dépit des chocs provoqués par la situation en Ukraine.

Par Le Point avec AFP

L’armée russe se lance à l’assaut de l’usine d’Azovstal

mai 3, 2022

Plus d’une centaine de civils évacués des bunkers de l’usine en fin de semaine sont arrivés mardi à Zaporijia.

Des gens marchent à côté de leur vélo sur une route menant à une usine d'où s'échappe de la fumée.

Des résidents passent sur une route menant à l’usine d’Azovstal, d’où s’échappe de la fumée, le 2 mai. Les autorités ukrainiennes ont affirmé lundi que les bombardements russes sur le complexe ont repris après l’évacuation d’un certain nombre de civils. Photo: Reuters/Alexander Ermochenko

L’armée russe relance mardi son offensive sur le gigantesque complexe industriel d’Azovstal, où sont retranchés les derniers défenseurs de la ville portuaire de Marioupol et des civils.

L’offensive a été confirmée par un porte-parole du ministère russe de la Défense, Vadim Astafiev, qui a accusé les combattants ukrainiens d’avoir profité du cessez-le-feu de la fin de semaine pour installer de nouvelles positions de tir.

Un cessez-le-feu a été déclaré, des civils devaient être évacués du territoire d’Azovstal. [Le régiment Azov] et des militaires ukrainiens postés dans l’usine en ont profité, a-t-il indiqué dans une allocution vidéo diffusée par les agences russes.

Ils sont sortis du sous-sol, ont pris des positions de tir sur le territoire et dans les bâtiments de l’usine, a-t-il ajouté. Maintenant, des unités de l’armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l’artillerie et des avions, commencent à détruire ces positions de tir.

L’offensive russe a été confirmée par Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, au site d’informations Ukraïnska PravdaNous avons été bombardés toute la nuit […], deux femmes ont été tuées et maintenant un assaut d’Azovstal est en cours, a-t-il dit.

« Un puissant assaut sur le territoire d’Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l’aide de bateaux et d’un grand nombre d’éléments d’infanterie. »— Une citation de  Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, dans un message vidéo sur Telegram

Il a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à une action forte, car la situation est très difficile.Gros plan de Sviatoslav Palamar.

L’assaut russe sur Azovstal est « puissant », affirme le commandant adjoint du régiment Azov, Sviatoslav Palamar, dans une vidéo publiée sur Telegram. Photo: Reuters/Régiment Azov

Plus tôt en matinée, le maire légitime de Marioupol, Vadym Boïchenko, avait annoncé que plus de 200 civils étaient toujours terrés dans les bunkers d’Azovstal. Il n’a pas précisé combien il restait de combattants, mais la présidence ukrainienne a récemment évalué leur nombre à 2000.

Les rares témoignages livrés par les derniers résistants ukrainiens font état de conditions de vie exécrables dans l’important réseau souterrain de l’usine, avec des pénuries d’eau, de nourriture et de médicaments pour des centaines de blessés. Ces informations ne peuvent être vérifiées de source indépendante.

Le 21 avril, le président russe Vladimir Poutine avait publiquement ordonné aux troupes russes de ne pas lancer un assaut sur le complexe d’Azovstal, en disant vouloir protéger la vie des militaires russes. Il avait plutôt annoncé le siège des derniers combattants. L’usine a néanmoins été bombardée à plusieurs reprises depuis.Image satellitaire d'un complexe industriel près de la mer.

Cette image satellitaire fournie par la firme américaine Maxar Technologies montre le complexe industriel d’Azovstal, à Marioupol, en date du 9 avril. Photo: Reuters/Maxar Technologies

Selon l’Élysée, le président français Emmanuel Macron a appelé mardi le maître du Kremlin à permettre la poursuite des évacuations d’Azovstal lors d’un appel téléphonique entre les deux dirigeants. Cela doit se faire en coordination avec les acteurs humanitaires et en laissant le choix aux évacués de leur destination, conformément au droit international humanitaire, a précisé la présidence française.

Des évacués d’Azovstal arrivent à Zaporijia

Un convoi transportant plus de 100 personnesévacuées des abris antibombes d’Azovstal en fin de semaine sont arrivés sains et saufs mardi après-midi à Zaporijia, a par ailleurs confirmé sur Twitter le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Des employés de l’organisation et de l’ONUOrganisation des Nations unies escortaient ce convoi, composé de cinq autobus, selon des journalistes de l’AFPAgence France-Presse.

Des images transmises par des réseaux de télévision depuis un stationnement transformé en centre d’accueil ont montré des femmes, souvent âgées, descendre des autobus. Certaines ont été accueillies par des proches, qui les étreignaient.Un homme a la main gauche sur l'épaule d'une femme et serre de la main gauche le bras d'un bébé qu'elle tient sur son ventre.

Un homme accueille Anna Zaitseva et son fils de six mois, Svyatoslav, à leur arrivée à Zaporijia mardi après-midi. Photo: Getty Images/AFP/Dimitar Dilkoff

Dans une rencontre par Zoom avec des journalistes, le chef de la délégation du CICRComité international de la Croix-Rouge en Ukraine, Pascal Hundt, a regretté que d’autres résidents de Marioupol n’aient pu être évacués. Nous aurions espéré que beaucoup plus de personnes puissent se joindre au convoi et sortir de l’enfer, a-t-il dit, évoquant des sentiments partagés.

Selon la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, le convoi transportait 156 personnes. Un peu plus tôt, la coordinatrice humanitaire les Nations unies pour l’Ukraine, Osnat Lubrani, avait annoncé l’évacuation de 101 personnes de l’usine d’Azovstal.

Mme Lubrani a précisé par la suite que 58 personnes se sont jointes au convoi à Mangouch, en banlieue de Marioupol, et que 127 personnes ont été accompagnées jusqu’à Zaporijia. Selon elle, des personnes évacuées ont décidé de ne pas se rendre jusqu’à Zaporijia.

« Les personnes avec qui j’ai voyagé m’ont raconté des histoires déchirantes sur l’enfer qu’elles ont vécu. Je pense aux personnes qui restent piégées. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider. »— Une citation de  Osnat Lubrani, coordinatrice humanitaires les Nations unies pour l’Ukraine, sur Twitter

Le CICRComité international de la Croix-Rouge a confirmé que certaines des personnes évacuées étaient blessées.

À Zaporijia, les hôpitaux étaient prêts à accueillir ceux qui ont réussi à s’extirper de cet enfer, avait préalablement raconté la Dre Dorit Nizan, qui coordonne les efforts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Ukraine.

« Nous sommes prêts pour des brûlures, des fractures, des plaies, ainsi que pour des diarrhées et des infections respiratoires. Nous sommes aussi prêts pour des femmes enceintes, des enfants souffrant de malnutrition. Nous sommes tous ici et le système est bien préparé.  »— Une citation de  La Dre Dorit Nizan, coordonnatrice de l’Organisation mondiale de la santé en Ukraine

Selon elle, quelques résidents de Marioupol ont récemment réussi à atteindre Zaporijia par leurs propres moyens. Si certains souffraient de blessures mineures, l’enjeu majeur demeure la santé mentale, a-t-elle dit. Plusieurs ont pleuré à leur arrivée quand ils ont été accueillis par des membres de leur famille. C’était très émouvant.

Nouvelles frappes russes à Odessa et dans le Donbass

Le ministère russe de la Défense a aussi annoncé mardi que des missiles de haute précision avaient frappé un centre logistique situé sur un aérodrome militaire près d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine.

Des hangars contenant des drones Bayraktar TB2 ainsi que des missiles, armes et munitions fournis par les États-Unis et des pays européens ont été détruits, a-t-il fait savoir dans un communiqué.

L’armée ukrainienne a soutenu lundi que ces drones, de conception turque, lui ont permis de détruire deux patrouilleurs russes de classe Raptor près de l’île aux Serpents, en mer Noire.

Le conseil municipal d’Odessa avait quant à lui rapporté lundi qu’un missile s’était abattu sur un immeuble de la ville abritant cinq personnes, tuant un adolescent.

Selon Kiev, la Russie a également frappé lundi un pont routier et ferroviaire stratégique à l’ouest d’Odessa, dont la destruction couperait une voie d’approvisionnement en armes et autres marchandises en provenance de la Roumanie.

Dans la région de Donestk, au moins 16 personnes ont été tuées par des attaques russes, selon des messages diffusés sur Telegram par le gouverneur local, Pavlo Kyrylenko.

Au moins dix morts, 15 blessés : les conséquences du bombardement de l’usine de coke d’Avdiïvka par l’occupant russe, a-t-il annoncé dans le plus récent message, en prévenant que le bilan risquait de monter.

« Les Russes savaient exactement ce qu’ils visaient. Les travailleurs venaient de finir leur quart de travail et attendaient […] un autobus pour les ramener à la maison.  »— Une citation de  Pavlo Kyrylenko, gouverneur de Donetsk

Il avait plus tôt annoncé trois morts dans un bombardement aérien à Vouhledar et trois autres après des tirs d’artillerie à Lyman.

Ces bilans ne peuvent être vérifiés de source indépendante.

Ces trois municipalités font partie des régions de Donestk, dans le Donbass, qui sont situées sur la ligne de front, et où l’arme russe tente de prendre les combattants ukrainiens en étau, sans grand succès jusqu’ici.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

Ukraine-Marioupol : une rescapée d’Azovstal raconte l’effroi

mai 2, 2022
Natalia Ousmanova fume une cigarette avec des soldats ukrainiens et d'autres évacués de Marioupol.

Natalia Ousmanova a du mal à retenir ses émotions en arrivant au centre d’hébergement temporaire du village de Bezimenne, dans la région du Donetsk. Photo : Reuters/Alexander Ermenchenko

Elle a cru que son cœur allait s’arrêter d’effroi. Terrée dans le labyrinthe souterrain du site sidérurgique Azovstal, à Marioupol, Natalia Ousmanova, une Ukrainienne de 37 ans, est parvenue dimanche à fuir les bombardements russes.

Elle fait partie de la centaine de civils évacués du monstre de béton et de décombres qu’est devenue Azovstal.

Des centaines de civils ukrainiens ont trouvé refuge dans les galeries souterraines et bunkers de ce vaste complexe sidérurgique construit sous l’ère stalinienne de cette ville portuaire du sud-est de l’Ukraine, sur la mer d’Azov.

J’ai eu peur que le bunker ne tienne pas, témoigne Natalia Ousmanova auprès de Reuters. C’était effroyable, souligne-t-elle, décrivant la poussière de béton qui tombait sur ses vêtements sous l’impact des bombes.Natalia Ousmanova tient son visage entre ses mains.

Natalia Ousmanova était une employée du site sidérurgique Azovstal avant d’y rester coincée pendant des semaines. Photo : Reuters/ Alexander Ermenchenko

Quand le bunker s’est mis à trembler, j’étais hystérique, mon mari peut en témoigner. J’avais terriblement peur que le bunker s’effondre, dit-elle en se tournant vers son époux.

Cela fait si longtemps que nous n’avons pas vu le soleil, ajoute-t-elle à Bezimenne, un village sous contrôle russe à une trentaine de kilomètres à l’est de Marioupol, où les évacués ont été conduits en vertu d’un accord entre Kiev, Moscou, l’ONUOrganisation des Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Elle le serre dans ses bras en pleurant.

Pour plusieurs, l’arrivée au centre d’hébergement temporaire de Bezimenne après l’évacuation du site sidérurgique Azovstal a été synonyme de retrouvailles avec leurs proches, comme pour Valeria, une employée qui retrouve son fils qui avait eu la chance de quitter plus tôt Marioupol. Photo : Reuters/ Alexander Ermenchenko

Elle raconte le manque d’oxygène, la lampe torche pour se guider, les gens blottis dans ces abris de fortune, le bruit des bombes.

Vous n’imaginez pas ce que nous avons traversé : la terreur. J’ai vécu et travaillé toute ma vie là-bas. Ce que nous avons vu est juste terrible.

Par Radio-Canada avec Reuters