Posts Tagged ‘Bachar al Assad’

La France engage la procédure pour retirer sa légion d’honneur à Bachar Al-Assad

avril 16, 2018

Le dirigeant syrien reçut cette décoration en 2001 des mains du président Jacques Chirac, qui l’avait élevé au grade de grand-croix.

Le président syrien avait été fait grand-croix de la Légion d’honneur par Jacques Chirac en 2001, peu après avoir succédé à son père, Hafez Al-Assad, à la tête du pays.

La procédure de retrait de la Légion d’honneur appartient au grand maître de la Légion d’honneur, en l’occurrence, le président de la République en exercice. Emmanuel Macron a déjà engagé l’an dernier la même démarche de déchéance contre le producteur américain Harvey Weinstein, accusé d’agressions sexuelles et de viols.

Depuis 2010, un décret permet de déchoir plus facilement un étranger ayant « commis des actes contraires à l’honneur ». La Légion d’honneur a ainsi déjà été retirée au cycliste américain Lance Armstrong ou au styliste britannique John Galliano. Pour les Français, cette distinction est automatiquement retirée à toute personne condamnée à au moins un an de prison ferme.

Lemonde.fr avec AFP

Assad met en garde contre toute action de l’Occident en Syrie

avril 12, 2018

Damas (Syrie) – Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde jeudi contre toute action occidentale qui « déstabiliserait davantage » la région, après les menaces occidentales de frappes en Syrie en riposte à une attaque chimique présumée.

« Toute action ne contribuera qu’à déstabiliser davantage la région », a dit M. Assad en recevant à Damas Ali Akbar Velayati, émissaire du guide suprême iranien Ali Khamenei, selon les comptes de la présidence syrienne sur les réseaux sociaux.

Selon l’agence officielle iranienne Irna, M. Velayati, conseiller de M. Khamenei pour les questions diplomatiques, a déclaré au dirigeant syrien : « Comme par le passé, l’Iran fera bloc avec la Syrie en toutes circonstances. »

« La résistance de la Syrie face à l’une des guerres terroristes les plus dures qu’il soit et la foi de cette nation dans la victoire […] est un exemple que chaque nation peut suivre », a ajouté M. Velayati, selon Irna.

Une attaque chimique présumée samedi dans la ville de Douma, dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale, a été imputée au régime par des secouristes sur place qui ont fait état de dizaines de morts.

Le régime Assad et ses alliés, la Russie et l’Iran, ont nié toute attaque chimique dans cette ville, mais les Etats-Unis ont confirmé une telle attaque, accusé le régime et menacé de frappes de représailles en Syrie.

Lors de la rencontre à Damas, M. Assad et son hôte ont estimé que « les menaces de certains pays occidentaux concernant une agression contre la Syrie étaient basées sur des mensonges qu’ils ont eux-mêmes créés avec leurs agents, les groupes terroristes, après la libération de la Ghouta orientale », a rapporté la présidence.

Après une offensive destructrice lancée mi-février par le régime avec l’appui de Moscou, les groupes rebelles de la Ghouta ont accepté des accords d’évacuation négociés par la Russie et ont quitté le secteur, une nouvelle victoire pour le régime syrien dans la guerre qui ravage son pays depuis 2011.

Romandie.com avec(©AFP / 12 avril 2018 12h49)                                            

Attaque chimique présumée en Syrie, Trump veut faire payer « le prix fort »

avril 8, 2018

Une capture d’écran d’une vidéo diffusée par des secouristes dans la poche rebelle de Douma près de Damas, montre un volontaire non identifié tenant un bébé avec un masque d’oxygène dans un hôpital après une attaque chimique présumée attribuée au régime, le 8 avril 2018 / © AFP / HO

Un bombardement au gaz toxique imputé au régime syrien et ayant fait des dizaines de morts à Douma, a provoqué un tollé international dimanche, le président américain Donald Trump avertissant qu’il faudrait « payer le prix fort » pour cette « attaque chimique insensée ».

Le régime de Bachar al-Assad et son allié russe ont tous deux démenti une attaque chimique samedi à Douma, ultime poche rebelle dans la Ghouta orientale, cette région clé aux portes de Damas que les prorégime cherchent coûte que coûte à reprendre totalement.

Les menaces à peine voilées de M. Trump interviennent juste un an après que le président américain a ordonné le lancement de 59 missiles de croisière sur une base du régime syrien, en représailles à une attaque chimique qui avait tué en avril 2017 plus de 80 civils à Khan Cheikhoun dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest du pays en guerre.

« De nombreux morts, y compris des femmes et des enfants, dans une attaque CHIMIQUE insensée en Syrie », a tweeté M. Trump, assurant qu’il faudra en « payer le prix fort ». Il a pointé du doigt la « responsabilité » de la Russie et de l’Iran, un autre soutien de M. Assad qu’il a qualifié « d’animal ».

Les Casques Blancs, des secouristes en zones rebelles, un groupe insurgé ainsi que l’opposition en exil ont accusé le régime d’avoir mené une attaque chimique samedi à Douma.

Dans un communiqué conjoint, les Casques Blancs et l’ONG médicale Syrian American Medical Society (SAMS) ont affirmé que 48 personnes avaient péri dans cette attaque aux « gaz toxiques ». Ils ont également fait état de « plus de 500 cas, la plupart des femmes et des enfants », qui présentent « les symptômes d’une exposition à un agent chimique ».

– « Instruments d’extermination » –

Une vidéo postée par les Casques blancs sur Twitter et présentée comme tournée après l’attaque chimique présumée montre un enchevêtrement de corps sans vie, dont ceux de femmes et d’enfants, allongés à même le sol, les yeux parfois écarquillés et de la mousse blanche s’échappant de leur bouche.

Firas al-Doumi, un secouriste à Douma a évoqué « des scènes effroyables ». « Il y avait de nombreuses personnes en train de suffoquer, certaines sont mortes immédiatement », a-t-il dit à l’AFP. « C’était un massacre. Il y avait une très forte odeur qui a entraîné des difficultés respiratoires chez les secouristes ».

Il n’était pas possible de confirmer ces informations de source indépendante. Le régime a qualifié ces accusations de « farce » et de « fabrications ». Moscou a « démenti fermement cette information ».

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un réseau de sources dans le pays, a lui indiqué ne pas être en mesure de confirmer une attaque chimique.

Ce drame a suscité un concert d’autres condamnations internationales.

« Il n’y a pas une bonne guerre et une mauvaise, et rien, rien ne peut justifier l’usage de tels instruments d’extermination contre des personnes et des populations sans défense », a dit le pape François devant des milliers de fidèles place Saint-Pierre.

La Grande-Bretagne a estimé que « si cette nouvelle utilisation d’armes chimiques par le régime est confirmée, il s’agirait d’un nouvel exemple de la brutalité du régime d’Assad ».

La Turquie, parrain de groupes rebelles, a dit soupçonner « fortement » le régime d’être responsable de l’attaque présumée « dont les antécédents en matière de recours aux armes chimiques sont connus ».

Et le patron de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « particulièrement alarmé » par le recours présumé au gaz.

– Accord sur Douma –

Grâce à l’appui militaire de Moscou, le régime contrôle déjà plus de la moitié de la Syrie, ravagée par une guerre qui a fait plus de 350.000 morts en sept ans.

Il a été maintes fois accusé de mener des attaques chimiques contre des régions rebelles, ce qu’il a toujours nié.

Déterminé à faire plier le groupe rebelle Jaich al-Islam, le dernier encore présent dans la Ghouta orientale et retranché à Douma, le pouvoir a, après l’échec d’une première session de négociations, de nouveau bombardé intensément vendredi et samedi la ville tuant près d’une centaine de civils, selon l’OSDH.

Le régime a semble-t-il obtenu gain de cause. Selon l’agence officielle syrienne SANA, un accord pour évacuer dans les prochaines 48 heures les rebelles de Douma, a été conclu dimanche avec Jaich al-Islam.

Le groupe rebelle n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce mais selon SANA, des dizaines de bus sont entrés à Douma en prévision des départs vers le nord syrien. Jusqu’à présent, Jaich al-Islam avait dit vouloir rester dans la Ghouta.

Grâce à des accords d’évacuation négociés par Moscou ces dernières semaines, plus de 46.000 combattants de deux autres groupes rebelles et des civils ont quitté la Ghouta pour Idleb, une des provinces échappant presque entièrement au régime.

Romandie.com avec(©AFP / 08 avril 2018 16h44)                

Syrie: Assad déterminé à poursuivre l’offensive dans le Ghouta

mars 4, 2018

Un secouriste des Casques blancs emmène des enfants hors de la localité de Hammouriyé, dans la Ghouta orientale, le 4 mars 2018 / © AFP / ABDULMONAM EASSA

L’offensive contre la partie rebelle de la Ghouta orientale « doit se poursuivre », a prévenu dimanche le président syrien, après deux semaines de bombardements meurtriers pour les civils et des combats au sol qui lui ont permis de reprendre plus du quart de l’enclave.

D’après l’ONU, un premier convoi d’aide humanitaire devrait entrer lundi dans le dernier fief rebelle aux portes de Damas, dont les quelques 400.000 habitants sont assiégés depuis 2013 et subissent de graves pénuries de nourriture et de médicaments.

« L’opération doit se poursuivre, parallèlement à la possibilité donnée aux civils de rejoindre les territoires » du régime, a affirmé Bachar al-Assad, dont les forces ont entamé le 18 février une campagne aérienne d’une rare violence, prélude à une offensive terrestre en cours.

Le régime a fait dimanche sa première annonce officielle concernant cette opération au sol, qui se déroule malgré la trêve quotidienne de cinq heures (07H00-12H00 GMT) observée depuis mardi à l’initiative de son grand allié russe.

L’armée syrienne a « progressé sur plusieurs fronts », a dit une source militaire citée par l’agence officielle Sana, alors que depuis plusieurs jours déjà les combats sur le terrain s’étaient intensifiés.

Les forces du régime ont ainsi capturé des secteurs dans l’est et le sud-est de l’enclave, jusqu’à prendre le contrôle de « plus de 25% » du fief rebelle, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les forces syriennes se trouvaient dimanche à trois kilomètres seulement de Douma, la grande ville de la Ghouta, cible de raids aériens, et ont pris pied dans le centre de l’enclave, d’après l’Observatoire.

– ‘Beaucoup de peur’ –

Malgré la trêve quotidienne, 34 civils ont été tués dimanche dans des bombardements du régime, 690 depuis le début de la campagne, selon l’OSDH.

« Il n’y a aucune contradiction entre la trêve et les combats », a estimé dimanche le président syrien.

Cette trêve devait permettre l’évacuation de civils et blessés et l’entrée d’aide humanitaire dans un secteur touché par des centaines de cas de malnutrition.

« Un convoi de 46 camions transportant des aides médicales et de la nourriture pour 27.500 personnes » devrait finalement se rendre lundi dans la Ghouta, a annoncé le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

Au total, « 70.000 personnes dans le besoin » doivent bénéficier de ces aides, et un deuxième convoi doit être envoyé jeudi.

Dimanche, un correspondant de l’AFP a pu voir des habitants, femmes et enfants, jetés sur les routes par les frappes sur la localité de Beit Sawa, emportant de maigres biens sur des motos ou des camionnettes.

« Tout le monde est sur les route, il y a des destructions partout », lâche Abou Khalil, 35 ans, portant dans ses bras une petite fille blessée à une joue. « De nombreuses familles sont sous les décombres, les secouristes sont débordés ».

Dans les hôpitaux, les mêmes drames sont filmés au quotidien par les correspondants de l’AFP, avec des enfants en pleurs, des petits au visage ensanglanté, des hommes au crâne bandé et parfois couverts de poussière.

« Il y a beaucoup de peur, on ne peut que s’attendre à une catastrophe humanitaire », proclame Bachir, 25 ans, à Douma.

– ‘Responsabilité écrasante’ –

La Syrie est ravagée depuis 2011 par une guerre complexe qui a fait plus de 340.000 morts. Grandement fragilisé, le régime d’Assad est parvenu à reprendre la main grâce à l’appui militaire de la Russie en 2015, mais aussi de l’Iran.

Le pouvoir contrôle désormais plus de la moitié du territoire et reste déterminé à reconquérir l’intégralité du pays.

Le scénario dans la Ghouta orientale n’est pas sans rappeler celui de 2016 à Alep (nord), où les rebelles avaient dû abandonner leurs fiefs après un siège et des bombardements dévastateurs du régime et de Moscou.

La Maison Blanche, qui a condamné l’offensive « soutenue par la Russie et l’Iran », a ainsi accusé Moscou et Damas d’utiliser « la même combinaison de mensonges et d’usage non discriminé de la force pour isoler et détruire Alep en 2016 ».

Malgré l’adoption fin février d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui réclame un cessez-le-feu de 30 jours dans toute la Syrie, les puissances internationales se sont révélées impuissantes face au bain de sang.

Pour la Première ministre britannique Theresa May et le président américain Donald Trump, le régime syrien et la Russie ont « la responsabilité écrasante de la souffrance humaine déchirante » dans la Ghouta orientale, a indiqué Londres dans un communiqué.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a « fortement engagé » son homologue iranien Hassan Rohani « à exercer les pressions nécessaires sur le régime syrien pour mettre un terme aux attaques indiscriminées contre les populations », lors d’un entretien téléphonique. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, est arrivé dimanche soir à Téhéran, où il doit notamment évoquer la situation en Syrie.

Romandie.com avec(©AFP / 04 mars 2018 23h33)

Syrie: Macron juge « inacceptables » les critiques d’Assad contre la France

décembre 19, 2017

Paris – Le président français Emmanuel Macron a qualifié mardi d' »inacceptables » les vives critiques adressées la veille par le président syrien Bachar al-Assad, qui a accusé la France de « soutien au terrorisme ».

« Nous avons été cohérents depuis le début », en luttant contre un seul ennemi, « Daech », l’acronyme arabe du groupe Etat islamique, en Syrie, a déclaré M. Macron devant la presse après avoir reçu le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.

« C’est pour cela que les propos étaient inacceptables » car « si quelqu’un a combattu et peut gagner d’ici fin février, c’est la coalition internationale », a-t-il ajouté.

« Le peuple syrien a un ennemi, il s’appelle Bachar. C’est une réalité », a-t-il poursuivi, évoquant les millions de Syriens ayant fui leur pays depuis la révolte réprimée de 2011 dans la foulée des Printemps arabes.

Selon M. Macron, « si nous voulons construire un processus de paix qui conduira à la stabilité, nous nous devons de mettre les parties autour de la table ». « C’est un processus où les représentants de Bachar al-Assad seront là, car il est aujourd’hui à la tête du pays (…), mais il est indispensable que l’ensemble des oppositions soient présentes et que nous ayons un processus politique et électoral qui permette à l’ensemble des Syriens de pouvoir s’exprimer ».

« Je ne crois pas qu’on puisse construire une paix durable et une solution politique sans la Syrie et les Syriens. Je ne crois pas pour autant que la Syrie se résume à Bachar al-Assad », a-t-il ajouté, dénonçant aussi les « puissances extérieures qui voudraient imposer une paix » qui viendrait d’elles.

Bachar al-Assad a déclaré lundi que « la France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours » du conflit. Il faisait allusion au soutien apporté par Paris aux rebelles qui luttent contre son régime depuis 2011 et que Damas qualifie de « terroristes ». « Elle n’est pas en position de donner une évaluation d’une conférence de paix », a-t-il ajouté à Damas.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian lui a répondu en disant lundi à Washington : « Quand on a passé son temps à massacrer son peuple, on a généralement un peu plus de discrétion ».

Le dernier cycle de pourparlers organisé sous l’égide de l’ONU entre régime et opposition syriens s’est achevé jeudi à Genève sans avancée.

A ce jour, toutes les tentatives pour trouver une issue au conflit syrien se sont avérées infructueuses, avec comme principale pierre d’achoppement le sort du président Assad.

Au processus de Genève, Damas préfère celui d’Astana, parrainé par la Russie, le principal allié du régime. Mais, pour M. Macron, « le processus d’Astana n’aboutit pas à un résultat car il n’est pas inclusif », en ne permettant pas « une juste représentation des opposants ».

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Romandie.com avec(©AFP / 19 décembre 2017 13h21)                                            

États-Unis: Assad est pire qu’Hitler, selon le porte-parole de la Maison Blanche

avril 11, 2017

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, le 3 avril 2017 à Washington / © AFP / NICHOLAS KAMM

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a estimé mardi que le président syrien Bachar al-Assad avait fait pire qu’Adolf Hitler en utilisant des armes chimiques, une comparaison semblant minimiser les crimes du nazisme et vite amendée sous les critiques.

« Pendant la Seconde guerre mondiale, on n’a pas utilisé d’armes chimiques. Une personne aussi abjecte qu’Hitler n’est même pas tombée aussi bas que d’utiliser des armes chimiques », a déclaré Sean Spicer lors de son point presse quotidien à la Maison Blanche. « La Russie doit se demander si c’est un pays avec lequel elle veut s’aligner ».

Appelé à préciser sa pensée par une journalistes quelques minutes après, il a ajouté à propos des armes chimiques: « En ce qui concerne le gaz sarin, il n’a pas utilisé de gaz sur son propre peuple de la même façon qu’Assad (…) Je sais qu’il les a apportées dans les centres d’Holocauste. Mais je parle de la façon dont Assad les a utilisées, quand il est allé dans les villes et les a lâchées sur des innocents, au milieu des villes… Merci de la clarification ».

Un peu plus tard, le porte-parole, accusé d’avoir paru oublier les millions de morts, y compris allemands, des chambres à gaz, a déclaré dans un communiqué: « Je n’ai aucunement tenté de minimiser la nature terrible de l’Holocauste. J’ai essayé de créer un contraste avec la tactique consistant à utiliser des avions pour larguer des armes chimiques sur des centres de population ».

« Toute attaque contre des innocents est répréhensible et inexcusable », a-t-il dit.

La veille, Sean Spicer avait éludé lorsqu’un journaliste lui avait demandé si le président Donald Trump considérait Bachar al-Assad comme un criminel de guerre. « C’est aux tribunaux de décider », avait-il dit.

Et lundi, il avait créé de la confusion en semblant déclarer que Donald Trump serait prêt à agir militairement si le régime syrien larguait plus de barils explosifs, une arme à laquelle l’armée syrienne recourt régulièrement aujourd’hui. La Maison Blanche était ensuite revenue sur ses propos.

Romandie.com avec(©AFP / 11 avril 2017 21h40)

 

Syrie: Washington « espère » le départ d’Assad

avril 11, 2017

Le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Lucques, en Italie, le 11 avril 2017 / © AFP / Vincenzo PINTO

Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a dit, mardi à Lucques (centre), « espérer » le départ du président syrien Bachar al-Assad afin de permettre une solution politique à la guerre qui ravage son pays.

« Notre espoir est que Bachar al-Assad ne fasse pas partie de cet avenir », a indiqué M. Tillerson, cité dans un communiqué, après avoir insisté sur la nécessité pour le peuple syrien de déterminer son avenir politique.

Après les frappes lancées par l’aviation américaine dans la nuit du 6 au 7 avril contre une base aérienne syrienne, en représailles à une attaque chimique imputée à la Syrie, « les Etats-Unis vont continuer à évaluer leurs options stratégiques et les opportunités afin de diminuer la violence en Syrie », a précisé M. Tillerson devant ses collègues du G7, réunis lundi et mardi en Toscane.

« Pour être clair, notre action militaire était une réponse directe à la barbarie du régime d’Assad », a-t-il assuré.

Evoquant alors le processus de paix lancé à Genève et soutenu par « plusieurs pays » pour tenter de rapprocher les différentes parties au conflit syrien, M. Tillerson a précisé qu’il ne pourrait être efficace qu’à condition d’être précédé par un cessez-le-feu sur le terrain.

Malheureusement, a-t-il ajouté, les négociations entamées à Astana au Kazakhastan en vue d’un tel cessez-le-feu, n’ont pas produit « beaucoup d’effet ». Le chef de la diplomatie américaine a également accusé la Russie de ne pas avoir respecté les accords de 2013, pourtant soutenus par des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, en ce qui concerne la destruction des stocks d’armes chimiques en Syrie.

« On ne voit pas clairement si la Russie n’a pas pris au sérieux ses responsabilités » ou si elle a « simplement été incompétente » pour respecter l’accord conclu en 2013 sur la destruction de l’arsenal syrien d’armes chimiques en Syrie, a-t-il affirmé.

Romandie.com avec(©AFP / 11 avril 2017 14h07)

Espagne: perquisitions visant des biens de la famille Assad

avril 4, 2017

 

Le luxueux port de plaisance de Puerto Banus, près de Marbella, le 21 novembre 2015 dans le sud de l’Espagne / © AFP/Archives / Jorge Guerrero

Des perquisitions visant des biens de la famille du président syrien Bachar al-Assad en Espagne, en particulier son oncle Rifaat, étaient en cours mardi dans la station balnéaire de Marbella (sud), a-t-on appris de source judiciaire.

Ces perquisitions de la garde civile, menées pour l’essentiel dans le luxueux port de plaisance de Puerto Banus (Andalousie), découlent d’une enquête menée en France visant Rifaat al-Assad pour recel de détournement de fonds publics et blanchiment, précise-t-on de même source.

Le patrimoine immobilier de Rifaat al-Assad et sa famille en Espagne est évalué à 691 millions d’euros, selon cette source, qui a précisé que « toutes ces propriétés ont été saisies ».

« Le juge Jose de la Mata coordonne une opération judiciaire contre Rifaat al-Assad, oncle de l’actuel président de la Syrie, pour blanchiment de capitaux en bande organisée à Puerto Banus et Marbella », indique cette source.

L’oncle du président, avait été expulsé de Syrie dans les années 1980 par le père de Bachar al Assad, Hafez al-Assad qui craignait qu’il n’orchestre un coup d’Etat contre lui.

Selon la justice espagnole, il aurait alors remis à son frère quelque 300 millions de dollars tirés des caisses de l’Etat et qui lui ont servi à acquérir des biens en France.

– Un patrimoine immobilier impressionnant –

Rifaat al-Assad, désormais âgé de 79 ans, aurait accumulé un patrimoine immobilier impressionnant en France, mais aussi au Liechtenstein, au Luxembourg et à Curaçao. L’enquête française et la coopération judiciaire au niveau européen ont ensuite entraîné l’ouverture d’une enquête en Espagne.

Celle-ci a permis d’établir que Rifaat et sa famille y possédaient 503 propriétés: des maisons de vacances, des appartements d’hôtel de luxe, des places de garage et même des propriétés rurales, selon la justice espagnole.

Presque toutes se trouvent dans la région de Marbella et notamment à Puerto Banus.

L’une d’entre elles, « La Maquina », s’étend sur plus de 3.300 hectares et occupe un tiers de la localité de Benahavis, proche de Marbella ville. Sa valeur tournerait autour de 60 millions d’euros.

Le juge a aussi bloqué les comptes en banque de 16 personnes et 76 autres comptes appartenant à des personnes morales.

Ces perquisitions interviennent alors que la justice française vient de valider des saisies de biens appartenant à Rifaat al-Assad en France.

Dans des arrêts rendus le 27 mars, la cour d’appel de Paris a rejeté des appels de Rifaat al-Assad et confirmé les saisies opérées sur plusieurs sociétés détenant des biens immobiliers dans les quartiers huppés de la capitale française.

Parmi eux, deux hôtels particuliers situés dans le 16e arrondissement, dont l’un de 6.000 mètres carrés, sur la prestigieuse avenue Foch, décrit l’une de ces sources à l’AFP. Figure aussi la saisie d’une créance de 9,5 millions d’euros qu’une des sociétés détenait sur la ville de Paris, après l’expropriation d’un terrain par la mairie, pour construire des logements sociaux.

Après la plainte d’une association luttant contre les crimes économiques, Sherpa, les enquêteurs avaient évalué à environ 90 millions d’euros le patrimoine détenu en France par Rifaat al-Assad et sa famille, entre ses biens immobiliers à Paris, un haras dans le Val-d’Oise, près de Paris, ou un ensemble de bureaux à Lyon.

Rifaat al-Assad a été mis en examen en France le 9 juin 2016 pour recel de détournement de fonds publics et blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée.

Alors que le juge d’instruction français le soupçonne d’avoir détourné des fonds publics syriens avant de partir en exil en Europe, avec sa famille et sa suite, Rifaat al-Assad s’est défendu en racontant que toute sa richesse provenait de dons de la famille royale saoudienne, qui l’aurait soutenu politiquement depuis les années 1980. Lors d’une audition fin octobre, il a cité les rois défunts Fahd et Abdallah, rapporte une source proche du dossier.

Il a également assuré ne pas s’occuper de son patrimoine, disant ignorer les documents qu’il signe.

Romandie.com avec(©AFP / 04 avril 2017 13h19)

 

Poutine ordonne le retrait de l’essentiel de son contingent militaire en Syrie

mars 14, 2016

Moscou – Le président russe Vladimir Poutine a ordonné lundi le retrait de la majeure partie du contingent militaire déployé en Syrie depuis le 30 septembre et dont les milliers de raids aériens ont permis à l’armée syrienne de reprendre l’avantage sur le terrain.

Cette annonce surprise, au moment où a débuté à Genève un nouveau cycle de négociations entre des représentants du président Bachar al-Assad et de la très hétéroclite opposition syrienne, est intervenue après un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et le chef de l’Etat syrien.

La tâche qui avait été demandée à notre ministère de la Défense et aux forces armées a été globalement accomplie et j’ordonne donc au ministère de la Défense d’entamer à partir de demain (NDLR: mardi) le retrait de la majeure partie de nos contingents militaires de la République arabe syrienne, a dit à la télévision M. Poutine au ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

Néanmoins, pour permettre la surveillance de la trêve des combats, la partie russe conserve sur le territoire syrien un site de maintenance de vols, selon le communiqué du Kremlin. La présidence russe ne précise pas quels types d’aéronefs assurent cette surveillance mais depuis l’entré en vigueur de la trêve le 27 février, les militaires russes ont eu recours à des drones.

Le Kremlin ne précise pas non plus où est situé ce site de maintenance mais il s’agit selon toute vraisemblance de la base aérienne de Hmeïmim, dans la province de Lattaquié, le fief de Bachar al-Assad, dans le nord-ouest de la Syrie.

Depuis septembre, Moscou y avait déployé plus d’une cinquantaine d’avions de combat, ainsi que des troupes.

La Russie et la Syrie avaient signé, avant le début le 30 septembre de l’intervention militaire russe, un accord permettant à la Russie de disposer d’une base militaire aérienne en Syrie.

– Accord avec Assad –

Le Kremlin souligne que la décision du président russe fait l’objet d’un accord avec son homologue syrien : Les dirigeants ont souligné que l’intervention des forces aériennes russes avait permis de radicalement changer la situation dans la lutte contre le terrorisme, de désorganiser les infrastructures des combattants (ennemis) et de leur porter un coup important.

Pour sa part, Bachar al-Assad a relevé le professionnalisme, le courage et l’héroïsme des soldats et officiers des forces armées russes ayant pris part au combat et a exprimé sa profonde reconnaissance à la Russie pour son aide immense dans la lutte contre le terrorisme, toujours selon le Kremlin.

En cinq mois d’intervention, les bombardiers, avions d’attaque au sol et hélicoptères de l’armée russe ont effectué des milliers de raids aériens et visé des milliers de cibles terroristes. L’armée russe a également fait étalage de toute sa puissance tirant depuis des navires de guerre déployés dans la mer Caspienne ou de sous-marins dans la mer Méditerranée.

La force de frappe russe a permis à l’armée syrienne d’engranger des victoires alors qu’elle se trouvait en mauvaise posture l’été dernier. Les Occidentaux ont toutefois accusé la Russie de privilégier, notamment durant les premiers mois, des frappes sur les rebelles plutôt que sur l’organisation jihadiste Etat islamique.

Parallèlement, à Genève, les négociations intersyriennes visant à mettre un terme au conflit en Syrie ont commencé sous l’égide de l’ONU.

L’orchestrateur de ces discussions, Staffan de Mistura, envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, a affirmé que la mère de toutes les questions était de trouver un accord sur une transition politique.

L’opposition syrienne, représentée par le Haut comité des négociations (HCN) qui regroupe une myriade de groupes différents, veut la mise en place dans les 6 mois d’un organe de transition doté de tous les pouvoirs. Pour Damas, il est hors de question de parler du sort du président Assad et la transition doit être un simple remaniement ministériel avec un gouvernement d’union élargi à des opposants.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mars 2016 19h57)

Syrie: décès d’Anissa Makhlouf, la mère de Bachar al-Assad

février 6, 2016

Damas – La mère du président syrien Bachar al-Assad, Anissa Makhlouf, est décédée samedi à Damas à l’âge de 86 ans, ont rapporté des médias officiels.

L’agence officielle Sana a indiqué que l’ancienne première dame et épouse de Hafez al-Assad, père de Bachar, était morte dans un hôpital de la capitale.

Selon ses proches, elle était malade depuis de nombreuses années et se faisait soigner en Allemagne, jusqu’à ce qu’elle figure en 2012 sur la liste noire de l’Union européenne contre les personnalités du régime syrien accusées de soutenir la répression de la révolte contre le régime en mars 2011.

Durant les trente ans durant lesquels son époux a dirigé d’une main de fer le pays, ainsi que lors des dernières années de guerre, elle s’était montrée discrète et était rarement mentionnée dans la presse.

Cependant, plusieurs experts de la Syrie affirmaient qu’après la mort de son mari en 2000, elle avait joué un rôle important en coulisses avant de s’effacer à cause de sa maladie.

Anissa Makhlouf est née en 1930 à Lattaquié, ville du littoral et fief des alaouite, la confession à laquelle elle et son mari appartenaient. Elle avait épousé en 1957 celui qui allait devenir en 1970 le maître absolu de la Syrie.

Alors que son mari était né dans une famille pauvre, l’institutrice Anissa Makhlouf appartenait à un milieu aisé. Si Hafez al-Assad avait adhéré très jeune au parti Baas, qui prônait l’unité du monde arabe, les Makhlouf étaient sympathisants du Parti national social syrien (PNSS), favorable à la Grande Syrie (Liban, Syrie, Palestine, Irak).

Ensemble, ils ont eu cinq enfants: Bassel et Majed qui sont décédés, Bachar et Maher ainsi qu’une fille aînée Bouchra.

Alors que le pays est plongé depuis près de cinq ans dans une guerre civile, la présidence a renoncé à organiser des cérémonies de condoléances.

La présidence remercie tous les Syriens pour leurs condoléances et leur demande de ne pas les présenter de manière personnelle, indique Sana.

Selon l’agence, Anissa Makhlouf était engagée en faveur de la cause des femmes (…) des martyrs et des personnes âgées.

La guerre civile en Syrie a fait plus de 260.000 morts et jeté sur les routes plus de la moitié de la population. Le conflit implique de nombreux groupes armés ainsi que des puissances étrangères sur un territoire de plus en plus morcelé.

Fort du soutien de l’armée russe, le régime a récemment enregistré de nombreuses avancées au détriment des rebelles, notamment dans le nord.

L’ONU espère pouvoir réunir des représentants du pouvoir et de l’opposition le 25 février à Genève pour tenter d’enclencher des pourparlers de paix.

Romandie.com avec(©AFP / 06 février 2016 22h15)