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Congo-Bacongo : le fils de Mvouba traité d’Ukrainien ya pamba pamba par les habitants

juillet 2, 2022

Les populations de Bacongo réputées être intransigeantes avec les députés ne laissent pas respirer les 21 candidats qui briguent les deux sièges à pourvoir dans cette circonscription électorale. C’est le fils du président du parlement Vadim Osdet Mvouba qui est le centre de leurs critiques et blagues. Parachuté par son père et le PCT, lui qui n’a jamais vécu dans cet arrondissement est traité d’Ukrainien. Il s’agit là pour les populations de le réduire en rien au moment où les Russes interviennent en Ukraine.

Vadim Osdet Mvouba dont la mère serait Russe est bizarrement traité d’Ukrainien à Bacongo, où les habitants sont contre sa candidature. «  Comment un Ukrainien peut nous représenter au parlement ? » s’indignent les habitants de cet arrondissement des sapeurs qui craignent que son père Isidore Mvouba triche et le donne victorieux.

À Bacongo, les populations refusent d’admettre que Vadim Osdet Mvouba est moitié Russe, pour eux ça serait trop lui donner des points et préfère lui attribuer la nationalité ukrainienne. Le fils de Mvouba est parmi les 21 candidats qui concourent pour les deux sièges de Bacongo.

Dans ses sorties, on peut facilement entendre les habitants lancer des insultes contre lui : «  Ukrainien ya pamba pamba ! Yénda ku Ukraine na Zelensky ! Bika Bacongo yéto ! »(Pauvre ukrainien! Va en Ukraine chez Zelensky! Laisse-nous Bacongo). Plusieurs dignitaires du régime ont laissé leurs enfants postuler pour des sièges de députés ou conseillers municipaux et cela agace la population qui voit une volonté de grand remplacement.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo-Bacongo 2 : Vadim Osdet Mvouba offre la connexion internet gratuite aux campusards de Tcheulima

juillet 2, 2022

Le candidat du Parti congolais du travail (PCT) dans la deuxième circonscription électorale de Bacongo, Vadim Osdet Mvouba, multiplie des contacts de proximité. Après les vendeurs dans les marchés, il a officiellement lancé, le 1er juillet, la connexion du campus Tcheulima à la fibre optique.

1-Vadim Mvouba lançant la connexion

Après avoir réhabilité le circuit électrique et la bâche d’eau, assaini le campus Tcheulima, le candidat Vadim Mvouba vient d’offrir de l’Internet gratuit aux étudiants de cette résidence de l’Université Marien-Ngouabi. « En vous écoutant, il fallait que je réagisse favorablement à votre requête, parce que vous incarnez par nature l’avenir de ce pays. Comme un arbre qui s’ouvre sur le monde, il nous faut vous offrir une couverture internet illimitée. Grâce à l’internet, on peut se former en ligne, grâce à internet on peut effectuer des recherches, on peut se constituer en réseaux », a-t-il rappelé.

Prêchant l’unité nationale, le candidat du PCT a appelé les étudiants à voter pour lui le 10 juillet. « Le 10 juillet, j’aurai sans doute besoin de votre soutien, j’aurai besoin de vos voix. Il me faut porter vos rêves, vos espoirs, vos expériences à l’hémicycle qui est le temple de la démocratie par excellence. La seule chose que je vous demanderai c’est de voter utile, voter pour le progrès, voter pour la modernisation de notre beau pays », a exhorté Vadim Osdet Mvouba.

Il a, par ailleurs, pris l’engagement de mettre en place un fonds de soutien au campus Tcheulima pour intégrer le tissu social afin de matérialiser le rêve des étudiants. « Tous les trois mois, le  jeune que je suis, dans la mesure du possible, viendrai abonder ce fonds parce que vos problèmes sont mes problèmes », a-t-il promis.

Le président du comité de gestion des étudiants du campus, Borgia Elenga, s’est félicité de ce geste d’autant plus que la connexion internet permettra aux étudiants de mener des recherches. « Nous avons des étudiants finalistes qui vont bientôt présenter leurs thèses. C’est un outil très important actuellement, parce qu’elle nous permettra de faire nos recherches, d’être connectés avec le reste du monde. En retour, nous lui promettons la victoire parce que nous devons respecter la loi de la nature : nous avons reçu, nous devons aussi donner. Rendez-vous le dimanche 10 juillet dans les urnes », a-t-il rassuré.

2- Le candidat du PCT offrant des parasols dans les marchés/Adiac

Notons que le 30 juin, le candidat de PCT à Bacongo 2 a distribué des parasols aux vendeurs du marché de la « Main bleue ». Vadim Mvouba a, à cette occasion, eu des échanges directs avec ses potentiels électeurs qui ont promis de voter pour lui. « Aujourd’hui, il fallait à tout prix passer par les veines pour toucher le cœur de Bacongo dans le cadre d’une campagne de proximité. Il nous faut être en phase avec les réalités locales et le seul moyen d’y parvenir, c’est d’être en immersion dans le Bacongo profond pour comprendre les véritables problèmes qui minent cette population. Il fallait donc ce contact direct », déclarait-il à l’issue de sa ronde.

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

Congo-Bacongo: ne buvant que de l’eau minérale, la caniche d’une parisienne kidnappée par les voisins

mai 16, 2022
 Bacongo: ne buvant que de l’eau minérale, la caniche d’une parisienne kidnappée par les voisins

Dans le deuxième ar­ron­dis­se­ment de Braz­za­ville où al­ler en France ou y avoir un membre de sa fa­mille est l’évan­gile, une congo­laise de la dia­spora dite pa­ri­sienne en va­cances est dans tous ses états. Son chien de race Ca­niche qu’il a ra­mené de France a été kid­nappé par les jeunes du quar­tier qui ne sup­por­taient plus son or­gueil. Elle consi­dé­rait son chien plus que sa fa­mille et les voi­sins et les der­nières courses de l’ani­mal faites au centre-ville ont poussé à bout le voi­si­nage en com­pli­cité avec la fa­mille de la pa­ri­sienne. La Ca­niche est por­tée dis­pa­rue.

Bien avant d’al­ler en France il y a six ans, Ly­die Ma­longa ne gé­rait même pas leur chien au nom de Tou­pas qui se nour­ris­sait dans les pou­belles du quar­tier. Et cela, les voi­sins le lui ont rap­pelé après qu’elle a mon­tré à tout le monde que sa Ca­niche ve­nue de France était plus im­por­tante.

C’était son pre­mier re­tour au pays après six ans en France, et comme toute bonne pa­ri­sienne de Ba­congo, il fal­lait mar­quer la dif­fé­rence. Sa fa­mille a été déjà sur­prise de la voir sor­tir de l’aé­ro­port de Maya Maya chien dans les bras. Pour les uns c’était du ma­ta­lana in­utile, pour les autres, une évo­lu­tion après un sé­jour en Eu­rope.

Les pre­miers jours de son sé­jour dans le quar­tier les langues vont com­men­cer à se dé­lier après avoir constaté que la Ca­niche ne bu­vait que de l’eau mi­né­rale et se nour­ris­sait des courses faites dans les su­per­mar­chés du centre-ville de Braz­za­ville.

Ly­die Ma­longa osait même en­traî­ner sa Ca­niche dans la sa­po­lo­gie avec des vê­te­ments de marque quand elle traî­nait dans les ter­rasses de Ba­congo. «  C’est elle-même qui a poussé les gens à haïr son chien » com­mente le voi­si­nage.

Per­sonne en tout cas dans le quar­tier ne com­pa­tit avec la pa­ri­sienne qui pleure la dis­pa­ri­tion de son chien. Les gens se de­mandent même comme peut-on se plaindre au­tant pour un simple chien fut-il pa­ri­sien ?

Quelques jeunes du quar­tier en com­pli­cité avec les membres de la fa­mille de la pa­ri­sienne ont or­ga­nisé le kid­nap­ping de la Ca­niche em­por­tés par la haine. Alors que la pa­ri­sienne pre­nait sa douche, le chien a été en­levé et per­sonne ne veut dire quoique ce soit à pro­pos. Il a été de­man­der à la pa­ri­sienne d’ou­blier et de pas­ser à autre chose, ce n’est qu’un chien après tout.

Ly­die Ma­longa, a quitté le do­mi­cile fa­mi­lial avant son re­tour en France et a pro­mis de cou­per les liens avec sa fa­mille et le quar­tier si sa Ca­niche n’ap­pa­rais­sait pas. Mais per­sonne ne la prend au sé­rieux et bien au contraire elle est vic­time des mo­que­ries.

Avec Lecongolais.fr

Congo: Ordination presbytérale en la paroisse Saint-Pierre Claver de Bacongo

février 5, 2022

Avec Archidiocèse de Brazzaville

Congo: À Bacongo, il fête le 18e anniversaire de son rêve irréalisable de voir Paris

janvier 29, 2022

Parfois un simple rêve peut devenir la référence de toute une vie. A Bacongo, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, capitale politique du Congo, Nkodia, aujourd’hui âgé de 38 ans a fêté le 18e anniversaire de son rêve de voir un jour réellement la Tour Effeil. Pour ce faire, il a convié quelques sapeurs et autres rêveurs de Paris à partager un repas avec lui.

A Bacongo, un quartier du sud de Brazzaville, les jeunes ont pour référence leurs aînés qui se font communément appelés « Le P ». Le rêve de ces jeunes là est de voir un jour Paris et enfin mourir. C’est le cas de Nkodia qui a commencé à rêver de Paris à ses 20 ans d’âge. 18 ans plus tard, bien qu’il soit encore au Congo, il se considère comme un parisien.

Pour commémorer les 18 ans du début de son rêve parisien, il a invité quelques sapeurs de son entourage et rêveurs comme lui. Autour d’un repas, Nkodia et ses amis rêveurs ont voyagé dans le futur en imaginant leur vie parisienne et surtout retour au pays avec autant de valises de vêtements.

A ses 38 ans, Nkodia qui est propriétaire d’un garage mécanique gagne bien sa vie et a voulu le démontrer à ses invités par des plats européens. Pendant le repas, ils ont réalisé des appels vidéo avec leurs amis de France pour réaffirmer leur rêve.

Les riverains ont fait de cet anniversaire leur sujet de la semaine. « Donc Mâ Nkodia, fête l’anniversaire de son utopie ? » pouvait-on entendre. «  Son propre anniversaire, il ne le fête jamais, mais c’est un rêve qu’il célèbre ? »…

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo-Bacongo : la pharmacie Tahiti vandalisée

août 30, 2021

La pharmacie vandalisée à Total

Dans la matinée du 30 août, l’opération de lutte contre les produits Shalina, médicaments vendus dans les rues, suivait son cours. A Bacongo, près du marché Total, les vendeurs ont mal apprécié l’opération. En représailles, ils s’en sont pris à la pharmacie Tahiti qu’ils ont fini par vandaliser et piller. L’atmosphère surchauffée a poussé certains vendeurs de produits alimentaires de quitter les lieux pour éviter les effets collatéraux.

Pourtant, les vendeurs de médicaments à la sauvette ont cru à tort que l’opération était commanditée par le propriétaire de ladite pharmacie. Toutefois, la lutte contre les produits pharmaceutiques contrefaits et de qualité inférieure relève de la volonté des pouvoirs publics. Ces médicaments posent de sérieux problèmes de santé du fait de mauvaises méthodes de fabrication et de contrôle de qualité, à en croire les sachants en la matière.

Sur le terrain des échauffourées, la police et la gendarmerie ont pu maîtriser la situation. Il reste à savoir si une enquête sera ouverte pour que les coupables se justifient car la perte pour le propriétaire de la pharmacie est énorme.

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya

Congo: Gémissements et complaintes de l’Arrondissement 2 Bacongo alias Bac-City

août 14, 2021

  • La mairie de Bacongo dans la commune de Brazzaville

Mes très chers citadines, citadins et Bac-Citizens,

L’environnement malsain dans lequel je vis ces derniers temps, me conduit à vous adresser un S.O.S par la présente missive pour vous parler d’une part de l’abandon dont je suis l’objet et pour vous dire d’autre part que je souffre beaucoup, de vous voir sombrer dans la misère, de vous voir vivre dans l’obscurité quasi permanente, délestage oblige, et sans eau à cause de sa rareté dans les robinets. Et dire que je suis arrosé par le grand fleuve Congo et par le Djoué. Omona wapi !

Au cas où vous ne le sauriez pas, moi Bacongo alias Bac-City, votre arrondissement, je suis la première agglomération de Brazzaville créée en 1884 par Charles De Chavannes sur instruction de Pierre Savorgnan de Brazza, lors de son troisième voyage au Congo. A ce propos, Charles De Chavanne a écrit : « Après avoir pataugé dans les marécages, m’être en vain redressé vers le nord dans la brousse épaisse et, sur le soir, m’être orienté pour me rapprocher du fleuve vers un plateau qui semblait réunir certaines conditions désirées, je tombai sur quelques paillotes minables entourées de maigres plantations de manioc et de bananiers. Le plateau que j’estimais à une trentaine de mètres au-dessus du fleuve était suffisamment étendu pour une première installation ; le fleuve en était distant d’une centaine de mètres et la forêt, inondée entre son cours et le bord abrupt du plateau, aboutissait à une rive d’argile contre laquelle coulait l’eau profonde. Un ruisseau clair coulait à l’ouest ; à l’est une pente peu accidentée conduisait à M’Fà. Le terrain sablonneux, très perméable, était garant de salubrité et, au-delà de M’Fà, dans l’est, une vaste plaine s’étendant le long du fleuve permettait une extension considérable de ce côté dans l’avenir…. Les cases sortent de terre peu à peu, simples paillotes au toit de chaume grossier ; les parois sont faites de branchages entrelacés…. Avec le bois provenant de la démolition des caisses, j’établis les premiers moules à briques…. De jeunes bois d’oukoumé serviront à édifier la charpente de ma case et l’immense toit sera fait de chaume épais ; les nervures et les feuilles de palme à raphia (qu’il faut malheureusement aller quérir très loin), serviront à en former les parois avec une certaine élégance, le sol sera dallé de briques cuites jointoyées avec de l’argile… Voilà l’humble début de Brazzaville. » 

De son coté, Georges Ballandier a écrit : « deux villages Batékés l’encadrent alors :  celui du chef Bakwa, établi dans la plaine, et celui du chef Mbama, établi sur la terrasse supérieure dominant le fleuve. En 1889, d’après un document administratif, le poste a déjà rassemblé à son contact, un village de 350 habitants, qui est à l’actuel centre de Bacongo regroupant les Batékés de Mbama et les premiers éléments Bakoongos. »

Sur le plan administratif, je fus érigé en commune indigène dirigée d’octobre 1943 à 1956 par les Présidents africains du Conseil Municipal : Martial Kongo et François Niamankessi, tous deux élus par les membres de la commission Municipale. Ils étaient assistés par les chefs de quartier : Eugène Kinouani, Kitengue, Sébastien Matiabou, Joseph Nkéoua, Nkouka Batéké et Marius Samba dont les attributions étaient à la fois, administratives et judiciaires : mise à jour des monographies de recensement, collecte de l’impôt de capitation, conciliation et règlement des litiges, assainissement et propreté des rues et des lieux d’habitation, gestion des fontaines publiques par intermédiaire de leur agent, le célèbre ‘’capita’’ Mayembo dont la rigueur et la ponctualité étaient jusqu’au bout des ongles.

  Plus tard, j’aurai mon homogénéité ethnique (100% du peuple Koongo dont 99% des Koongos du département du Pool). Je fus et je suis aussi l’une de ces Brazzavilles noires dont parle Georges Ballandier, l’un de ces villages populeux indigènes de la grande ville de Brazzaville, ancienne capitale de la France libre et de l’Afrique Equatoriale Française (A.E.F.). J’ai la particularité d’avoir des rues et des avenues évoquant les personnalités étrangères, en l’occurrence celles de l’histoire et de la littérature françaises (Jean Bart, Surcouf, Jeanne D’Arc, Moll, Jolly, Guynemer, etc.). Je suis actuellement dirigé par l’Administrateur Maire, un médecin, Madame Simone Loubienga.

D’autre part,  j’ai abrité et j’abrite en mon sein un patrimoine national dont  l’ancien palais des gouverneur, devenu au lendemain de l’indépendance en 1960, le palais présidentiel où ont vécu les Présidents Abbé Fulbert Youlou, Alphonse Massamba-Débat et Pascal  Lissouba, l’actuel palais présidentiel, les monuments Victor Schoelcher et Savorgnan de Brazza, les deux pans du Square de Gaulle dont l’un appelé ‘’place de l’indépendance’’ puisqu’inauguré le jour de la proclamation de l’indépendance du Congo, le 15 août 1960, est devenu, l’on ne sait pour quelle raison, ‘’ la place du Rotary Club ’’, la Case de Gaulle (résidence de l’Ambassadeur de France), les églises Saint François d’assise dite église du plateau, Notre–Dame du Rosaire et Saint Pierre-Claver, (ces deux dernières ont été conçues en 1963 par l’architecte français, M. Normand), le Temple protestant construit en 1960, le Temple salutiste, le Centre Culturel Sony Labou Tansi qui n’a de culturel que le nom et dont les murs sont défraichis ; qui plus est,  il a été transformé, il y a belle lurette, en nganda où l’on s’empiffre de bouillon sauvage et de mabokés, tout en y ingurgitant à qui mieux mieux, de la bière ou du vin rouge de qualité douteuse ; les mythiques bars et buvettes : Lumi-Congo-Macedo où l’orchestre O.K. Jazz de Kinshasa était venu se mettre au vert en 1966, Mouendo Kokoko, Nouani-Bar, Chez Hugues, Beauté Brazza,  le jardin du Congo (chez Mouyembé), chez Nsala Basile, Ha Milala, les jours de Brazzaville, Pigalle, Tahiti Bar, Congo Moderne, chez Milex, la Casa Antica, la paillote Mika, A la Barrière de Tshieyila Norbert, Chez Moumpala Victor, chez Nkounkou Raphaël etc. ; la grande caserne de la gendarmerie nationale dont les alentours abondent de matitis, l’Institut Français, le lycée français Saint-Exupéry, les écoles primaires Nkéoua Joseph, Saint Joseph, Sainte Agnès, Sainte Bernadette, ‘’ la Sorbonne’’, le lycée Savorgnan de Brazza achevé en 1951, sur les plans de l’architecte Roger ERELL, où ont été pourtant formés des milliers d’élèves du Congo et des trois autres états de l’Afrique Equatoriale Française (A.E.F.) mais qui est presqu’abandonné ; il ressemble de plus en plus à un poulailler ou à une bergerie ; le jardin d’essai, ce parterre de fleurs inexistant actuellement, le dispensaire des adultes alias ‘’Bisita’’, le marché Total, le plus grand marché de Brazzaville, les marchés Ta Ngoma et Commissions,  l’ex-siège de l’UAMPT dont l’immeuble aux murs hideux, abandonné est devenu l’antre des chiens errants et des fumeurs de chanvre indien, les fontaines, Jeanne d’Arc, Balabala et aux masques, actuellement détruites,  les stades Alphonse Massamba-Débat et Marchand, le gymnase Maxime Matsima construit dans l’enceinte du premier terrain d’aviation de Brazzaville et dont malheureusement les alentours sont envahis par les vendeurs des pièces détachées de quincaillerie et des fripes, les rectorat, bibliothèque et amphithéâtre de l’Université Marien Ngouabi, l’Ecole Normale Supérieure, la plupart de bureaux administratifs, les ‘’défuntes’’ salles des cinémas Millot, Rex et Rio, ; la piste des caravanes, un site mémorial totalement abandonné ‘’dans l’indifférence des autorités habilitées’’ et à propos duquel un compatriote, Guillaume cité par l’hebdomadaire La Semaine Africaine N° 4061, affirme : « un site mémorial comme ça se retrouve dans un environnement comme celui-ci. Qu’est ce qui manque à un Etat comme le Congo pour aménager un endroit comme ça ? Ça coûte quoi de venir faire un petit espace vert autour de la stèle et expliquer aux jeunes de Bacongo et de Brazzaville que là il y avait la piste des caravanes. C’est comme ça qu’on va développer la destination Congo ? » Cette piste dont l’espace vert aménagé au lieu où il débouche devant la Mairie de Bacongo, a été transformé en nganda. Même la stèle qui y était érigée a été enlevée. Moi Bacongo, j’ai aussi abrité la première chancellerie de l’Ambassade de la République Populaire de Chine au Congo.

Je fus également la pépinière du football brazzavillois avec les équipes de football pelote ou mwana foot : Ouragan la Macumba, Terreur, Louvain Squadra Azura, Reims, Lille, Faucon Noir Mopingi, Dragon Noir Elima, Olympique, Nancy-Kahunga, Nice, Lion Club Zongo, Baptême -Succès, Air Mail, Club Cara, A.S. Brésil, Brise-Succès et le Real de Bacongo qui ont fait les beaux jours du Stade Yougos (à l’emplacement actuel de l’Eglise Notre-Dame du Rosaire) et derrière le cinéma Rio. Lesdites équipes ont fourni à mes équipes de football de la première division de la ligue de Brazzaville : Diables-Noirs, Lumière du Congo, C.S. Negro ou Sporting de Bacongo, les joueurs de renom, tels que Jean-Marie Loukoki Kopa, Robert Doudi Piantoni, Dominique Nganga Poison, Jean Chrysostome Bikouri, Germain Makouezi La Flèche, Germain Dzabana Jadot, Boniface Massengo Professeur, Clément Massengo Fu-Manchu, Adolphe Bibanzoulou Amoyen, Ange Baboutila Fantomas, Pierre-Claver Matoko Cervato, Nkaya Vautour, Jonas Bahamboula-Mbemba Tostao, Joseph Mantari De Foufou, Maxime Matsima, etc.

J’ai donné aussi à la République, deux Présidents de la République (Abbé Fulbert Youlou et Alphonse Massamba-Débat), trois Premiers Ministres (Aloïse Moudileno-Massengo, André Milongo et Bernard Kolelas), un Président du Sénat (Augustin Poignet), un député à l’Assemblée Française (Félix Tchicaya), plusieurs parlementaires, ministres et cadres tant dans l’administration, dans l’armée, dans la santé que dans l’enseignement ; des commerçants (André Bikoumou, Pascal Bakouetela, Samba dit Gentil, Raphaël Nkounkou, Victor Moumpala, Norbert Tshieyila, Albert Makoumbou, Jean-Baptiste Fila, etc.) ; des artistes-musiciens (Edouard Nganga Edo, Célestin Nkouka, Franklin Boukaka, Côme Mountouari Cosmos, Antoine Moundanda, etc.) ; des écrivains (Sylvain Mbemba, Ferdinand Mouangasa, Placide Nzalabaka, Maxime Ndebeka, etc.) ; quatre orchestres (la Bohème de Massamba le Bel, le Cercul Jazz de Franklin Boukaka et de Ntouta Mamadou, Congo-Butsiélé de Bruno Bacongo initiateur de la chorale Tanga-ni-tanga, l’orchestre Sinza Kotoko fondé à Ouenzé, de Ya Gaby et de Pierre Mountouari, auteur-compositeur de la légendaire et merveilleuse chanson « Vévé nga na lingaka », le Likembé Géant d’ Antoine Moundanda) ; les groupes folkloriques (Kongo dia Lemba de Magory, la Toumpa Nsi Ya Mpa de Henri Massouka La Biche et de Ryky Siméon,  et Mandola Ndo de La Cigale).   

 Qu’ai-je fait pour mériter un tel sort ? Ma notoriété d’antan a disparu. J’ai actuellement un visage plein de rides et J’offre un spectacle désolant, avec des rues et des avenues regorgeant de nids de poule, de trous, de mares d’eau, lesquelles rues sont devenues des garages de fortune de réparation des véhicules plutôt des parkings-lavages et des dépotoirs des épaves et carcasses dont certaines sont des potagers ou des urinoirs avec des matières fécales et certaines encore sont entrecoupées par des caniveaux béants. Ce qui y rend la circulation on ne peut plus difficile.  

Moi, Bacongo alias Bac-City, le plus vieux quartier de Brazzaville, fief de la sapologie, qui aurait été déplacé de son emplacement actuel au-delà du pont du Djoué, sans l’intervention de l’Honorable Félix Tchicaya, Bacongolais et député du Moyen-Congo, pourquoi suis-je actuellement à l’abandon ? Pour votre gouverne, il sied de signaler  que pour rester à l’emplacement actuel, c’est l’Honorable Félix Tchicaya de surcroit Bacongolais qui écrivit en 1948, une lettre à Monsieur le Haut-Commissaire de la République Française en A.E.F. (Afrique Equatoriale Française), publiée en novembre 1948 par le journal A.E.F. Nouvelle dont voici l’extrait : «…Pour ce qui est du déplacement du quartier Bacongo dont les habitants iraient s’établir dans la zone située vers le Djoué à proximité d’un lac artificiel à créer, après les travaux du barrage actuellement à l’étude, j’ai formulé les réserves les plus expresses quant à l’opportunité d’une telle mesure. Bacongo est le plus vieux quartier de Brazzaville. Son existence remonte à 1890. Plusieurs générations de congolais y ont fait souche. Il s’est développé chez la plupart de ceux-ci un sens réel de la propriété individuelle. Peut-on, des lors, et sans susciter de graves remous, décider unilatéralement que trente mille personnes environ devront du jour au lendemain quitter leur habitat pour se faire une maison dans une « zone » où les aménagements promis resteront pendant longtemps à l’état de projet ? S’il est vrai que l’eau et l’électricité seront dispensées à profusion dans le nouveau quartier, pourquoi ne pas le faire tout de suite dans le quartier actuel ? Depuis longtemps les populations le demandent, comme elles ont toujours demandé la création d’un organisme d’habitation à bon marché pour qu’elles aient la possibilité de transformer les cases actuelles en cottages remplissant les meilleures conditions de confort et d’hygiène… »

Moi Bacongo alias Bac-City, j’ai marqué l’histoire et l’évolution de notre pays, le Congo. Est-ce ironique de penser que c’est la marque que j’ai faite sur cette histoire qui me poursuit ? Est-ce parce que l’on me reprocherait mon homogénéité, que l’on vous reprocherait à tort, vous mes citadins, ‘’votre esprit de clan, votre fanatisme rétrograde’’, que l’on vous affublerait à tort du qualificatif d’indécrottables que l’Etat me délaisse ? Je ne saurai y répondre.

« Aide-toi et le ciel t’aidera » nous dit un adage populaire. Je demande donc à vous mes citadines, citadins et bac- citizens, de compter tout d’abord sur vous-mêmes, c’est-à-dire sur vos propres forces et non sur l’Etat pour refaire de moi ce beau quartier, sain d’antan où l’on pouvait dormir à la belle étoile et sans moustiquaire, où l’on pouvait circuler sans embarras, d’un bout de la rue ou de l’avenue à l’autre. Profitez, s’il vous plaît, de cette saison sèche pour me refaire ma beauté voire un bain de jouvence, en récurant les caniveaux qui sont devenus des nids de moustiques, en enlevant toutes ces épaves et carcasses de voitures qui encombrent la façade de ma mairie, mes rues et mes avenues. Je vous enjoins enfin de balayer vos concessions et devant vos rues, tous les matins, avant d’aller vaquer à vos occupations. Je suis très sale. Est-ce parce que vous l’êtes devenus, vous les sapeurs, les existentialistes d’hier et d’aujourd’hui ? Est-ce parce que, pour paraphraser James Gassongo, « vous auriez laissé filer l’abondance, la jouissance de vos fruits pour entretenir la maltraitance, embraser l’accoutumance à la somnolence, l’indifférence, la délinquance, l’intolérance, l’ignorance, l’arrogance, l’avarice, la violence et la démence ? Ou parce que vous auriez tué votre dynamisme et opté pour le pessimisme, l’affairisme, le despotisme, l’illettrisme, l’égoïsme, le vandalisme, l’anarchisme, le racisme, le tribalisme, l’incivisme, le terrorisme, le sadisme, l’intégrisme, le cynisme et le manque de réalisme ? »  Non je n’oserais y penser et y croire. Ne ménagez donc aucun effort pour me rendre on ne peut plus propre et sain. Ressaisissez-vous ! Je vous en saurai gré.

Je sais que vous les Bacongolais, vous les Bac-Citizens, vous avez une âme assez culturelle. Conservez et fructifiez et ne dilapidez pas ou ne détruisez le bijou que je suis. A ce propos sachez que ‘’tout héritage doit être bien conservé, fructifié et non dilapidé, profané ou détruit ; et qu’un peuple, un pays, une ville, un village, un arrondissement (comme moi) et un quartier sans histoire sont analogues à une gargoulette trouée par le fond.’’

Enfin, je vous invite à méditer sur ce qu’avait dit le Bacongolais Abbé Fulbert Youlou, alors Maire de Brazzaville « le propre d’une ville et d’offrir à ses habitants, outre le logement et l’équipement social, une infrastructure technique sous forme de voirie et de réseau d’eau, d’électricité et d’égouts. » Ces propos, cela va sans dire, restent d’actualité et ne doivent nous interpeler en permanence.

Avec toute mon affection.

Votre arrondissement Bacongo alias Bac-City.

Avec Congo-Liberty par Dieudonné ANTOINE-GANGA

Ancien Ministre des Affaires étrangère du Congo-Brazzaville

Congo/Présidentielle 2021 : les jeunes de Bacongo appelés à faire preuve de responsabilité

novembre 16, 2020

Elus locaux de Brazzaville, Gilles Latran Ngabangui, Marlin Dominique Okemba et Gerry Mbimba ont invité, le 14 novembre, la jeunesse du 2e arrondissement à la responsabilité et à la vigilance à quelques mois de l’élection présidentielle de mars prochain.

Gilles Latran Ngabangui entouré de Marlin Dominique Okemba et Carel Gerry Mbimba ; les participants/Adiac

La campagne de proximité sur la lutte contre la délinquance juvénile, notamment le phénomène « bébés noirs », se poursuit dans les différents arrondissements de Brazzaville.

En effet, après Djiri et Ouenzé, le tour était revenu, le week-end dernier, à la jeunesse de Bacongo de recevoir la délégation des élus les plus jeunes du conseil départemental et municipal de Brazzaville.

A la différence des autres arrondissements, les échanges à Bacongo ont été beaucoup plus focalisés sur l’élection présidentielle de l’année prochaine. Selon les initiateurs, les jeunes du 2e arrondissement sont souvent instrumentalisés à la veille et pendant les élections dans le pays. « Quand les rats du jardin viennent manger le fromage qui se trouve dans le buffet du salon, c’est qu’ils ont bénéficié de la complicité des souris de la maison. A travers cet adage, je voudrais expliquer aux jeunes de Bacongo qu’on ne peut pas les manipuler sans qu’ils aient leur accord », a déclaré Gerry Mbimba, l’élu local de Poto-Poto, appelant tout le monde à la responsabilité.

La jeunesse de Bacongo a, de son côté, interpellé les autorités municipales sur les questions de sécurité, notamment le phénomène des « kulunas », les difficultés de transport, ainsi que les problèmes de l’emploi des jeunes. Elle souhaite également que la mairie de Brazzaville puisse poursuivre son programme d’aménagement des routes et oeuvrer au respect des barrières édictées par le gouvernement dans la lutte contre la Covid-19.

 « Nous demandons à ce que les conseillers puissent se mettre au travail avec les services de police basés à Bacongo afin de garantir la sécurité de la population. Au regard des tracasseries que les étudiants rencontrent au quotidien, il serait mieux d’alléger le coût de transport en augmentant le nombre de passagers à bord des bus », a plaidé  Christ Milolo qui a participé à la rencontre.

Conseiller municipal élu à Djiri, dans le 9e arrondissement, Gilles Latran Ngabangui s’est dit confiant des assurances de la jeunesse de Bacongo qui veut être désormais le réservoir d’idées et non de violences.

« Nous retiendrons aussi que les jeunes de Bacongo veulent être une force de proposition, ils veulent être compris, écoutés par les autorités. J’ai rappelé aux jeunes de Bacongo de ne pas accepter le désordre dans cet arrondissement. Ils doivent se lever et dire stop à la manipulation parce qu’ils sont assez grands pour respecter le choix. L’engagement est citoyen, dans notre pays nous voulons la paix et non le désordre », a-t-il martelé.

Notons que la campagne de sensibilisation qui prendra fin le 5 février 2021 est aussi une occasion pour les organisateurs de rendre compte des textes adoptés au conseil départemental et municipal, d’expliquer le motif des changements intervenus à la tête de la mairie de Brazzaville. 

Avec Adiiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

Congo: des joueurs du club Diables noirs agressés à Bacongo

septembre 21, 2018

 

Bus du club Diables noirs du Congo

 

Le bus des Diables noirs transportant les joueurs de la section football de retour de leur lieu d’entraînements a essuyé des jets de pierre, vendredi 21 septembre aux environs de 14 heures 15, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville.

Alors qu’il roulait entre le croisement des avenues Matsoua et Cinq chemins dans le quartier Bacongo où la population est pourtant en majorité acquise au club, le bus des Diables noirs a été l’objet d’un caillassage d’une violence telle que deux vitres latérales ont éclaté sous l’impact des projectiles qui auraient pu causer de graves dommages corporels à quelques occupants du bus.

Les débris de verres ont provoqué des coupures à certains joueurs et quelques membres du staff technique. Les blessés ont été pris en charge pour des soins.

 

 

La police arrivée sur les lieux n’a pu mettre la main sur les agresseurs. Des jeunes gens, selon des témoins. Ils se sont enfuis après avoir balancé d’imposants cailloux contre le bus.

 

 

Cette agression, en plein jour et en une heure de pointe, dans un quartier résidentiel, densément peuplé, pose une fois encore le problème des agressions somme-toutes gratuites, qui deviennent la règle auprès de certains jeunes congolais.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Au moment où se tient, à Brazzaville, le sommet sur le Bassin du Congo, voilà l’eau qui coule des robinets

avril 28, 2018

 

Empoisonnement massif des Congolais par le gouvernement, en distribuant de « l’eau impotable »

Nous sommes au quartier Mpissa, à Bacongo, où les habitations ont quand même un certain confort admissible. Combien de fois dans les quartiers pauvres.

Même les plantes, les légumes des jardins et le bétail des pays occidentaux ont une meilleure qualité d’eau.

A y regarder de près, nous sommes à l’intérieur d’une cuisine avec un lavabo et des marmites à côté. Ce n’est pas de l’invention mais c’est une triste et dangereuse réalité.

On dirait du jus de tangawiss. Imaginons la concentration de microbes. Le gouvernement nous empoisonne à petit feu. C’est un crime contre l’humanité, un massacre de masse… Ça, ça tue plus que les balles. Ils en sont conscients. Voilà pourquoi le gouvernement ne réagit pas…

 

Photo de BrazzaNews.
Photo de BrazzaNews.
Voilà l’eau qui sort du robinet
Avec Brazzanews.fr