Posts Tagged ‘Bagdad’

Irak: deuxième attaque contre des intérêts américains en 24 heures

juillet 5, 2020

 

Une roquette s’est abattue dans la nuit de lundi à mardi près de l’aéroport de Bagdad, où sont postés des soldats américains, la deuxième attaque de ce type en 24 heures contre des intérêts américains, a indiqué à l’AFP un responsable des services de sécurité irakiens. Ces tirs sont habituellement attribués aux pro-Iran mais n’ont jamais été revendiqués par des factions connues. Ils reprennent alors que dimanche à de nombreuses reprises Bagdad a été secouée par de fortes explosions.

Il s’agissait de tests de C-RAM, un dispositif conçu pour intercepter des roquettes, désormais installé aux abords de l’ambassade américaine à Bagdad, visée la nuit dernière par une roquette, selon un haut-gradé irakien. Des rampes de lancement et des roquettes dirigées vers une base abritant des soldats américains au nord de Bagdad ont également été saisies au moment de l’attaque contre l’ambassade.

Ces nouvelles attaques sont vues comme un défi au gouvernement de Moustafa al-Kazimi, qui passe pour proche de Washington, grand ennemi de Téhéran, et semble vouloir donner des gages aux Etats-Unis à l’approche d’un voyage outre-Atlantique du Premier ministre. Dans la nuit du 25 au 26 juin, les autorités avaient pourtant emporter une manche: les unités d’élite du contre-terrorisme avaient arrêté quatorze hommes, des membres des brigades du Hezbollah, la faction pro-Iran la plus radicale du pays, en possession de plusieurs rampes de lancement de roquettes. Mais quatre jours plus tard, ils étaient tous libérés par un juge estimant «manquer de preuves», à l’exception d’un seul, «directement incriminé» selon un responsable gouvernemental.

Côté autorités, les responsables assurent, unanimes, que mener un tel raid est déjà en soi une réussite, alors que 35 attaques à la roquette contre des diplomates ou des soldats américains -dont certaines meurtrières- ont déjà eu lieu et qu’elles n’ont jamais mené à des arrestations ou même des perquisitions sous le gouvernement précédent, d’Adel Abdel Mahdi. Aussitôt, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, avait salué «un pas dans la bonne direction» qu’il a dit «applaudir».

Mais en face, les pro-Iran, brigades du Hezbollah en tête, maintiennent leur position anti-Américains, considérés par ces factions comme des «occupants» en Irak. Durant leurs quatre jours de détention de leurs hommes, les brigades du Hezbollah ont multiplié les menaces, s’en prenant en particulier à Moustafa al-Kazimi, qu’elles accusent déjà depuis des mois d’être «complice» de l’assassinat en janvier par Washington du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien à l’aéroport de Bagdad. Elles affirment aujourd’hui qu’elles vont le poursuivre pour «enlèvement» de leurs hommes et, dans une démonstration de force qui a fait le tour des réseaux sociaux, des membres de cette faction ont piétiné des photos de Moustafa al-Kazimi en brûlant des drapeaux américains.

Par Le Figaro avec AFP

États-Unis: Selon Trump, Soleimani voulait faire exploser l’ambassade américaine en Irak

janvier 9, 2020

Le président a justifié l’assassinat ciblé du général iranien, vendredi dernier, en raison de l’existence d’un «complot» visant à «faire exploser» la représentation américaine à Bagdad.

Le président américain Donald Trump en meeting à Toldeo, dans l'Ohio, le 9 janvier.
Le président américain Donald Trump en meeting à Toldeo, dans l’Ohio, le 9 janvier. Saul Loeb/AFP. 

Donald Trump a déclaré jeudi que les Etats-Unis avaient décidé d’abattre le général iranien Qassem Soleimani peu après son arrivée à Bagdad vendredi dernier en partie à cause d’un complot visant à «faire exploser» l’ambassade américaine dans la capitale irakienne. Cette déclaration pourrait apporter un éclairage sur les renseignements, jusque-là évoqués de manière très vague, ayant conduit Washington à juger que l’assassinat du commandant iranien et l’échec des projets de celui-ci justifiaient de s’exposer à d’éventuelles représailles de Téhéran.

Les Etats-Unis ont eu un aperçu des répercussions de cet assassinat dans la nuit de mardi à mercredi, lorsque l’Iran a tiré plus d’une dizaine de missiles contre des bases en Irak abritant des forces américaines – une attaque destinée à faire de nombreuses victimes, selon le Pentagone, mais qui n’en a fait aucune.

«Nous avons attrapé un monstre absolu et nous l’avons supprimé, et cela aurait dû être fait il y a bien longtemps. Nous l’avons fait parce qu’ils envisageaient de faire exploser notre ambassade», a déclaré Donald Trump à des journalistes à la Maison blanche. Il a ajouté que la frappe ciblée contre l’un des personnages les plus influents du régime iranien était aussi une réponse à l’attaque à la roquette menée en décembre par une milice pro-Téhéran contre une base militaire irakienne dans laquelle un civil américain a été tué, et que Soleimani aurait en partie orchestrée selon des représentants à Washington.

Cette attaque contre la base située près de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, a été suivie par de violentes manifestations de partisans de milices chiites pro-Iran devant l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad. Donald Trump a déclaré que Qassem Soleimani souhaitait que le mouvement s’embrase. «Il s’agissait d’un complot parfaitement organisé. Et vous savez qui l’a organisé. Cette homme n’est désormais plus. Et il avait en tête davantage que cette ambassade», a dit le président américain.

Interrogé sur les propos de Trump, un haut représentant du département américain de la Défense a noté que Soleimani avait orchestré les manifestations devant l’ambassade et reconnu qu’il y avait un projet visant à faire exploser le bâtiment diplomatique. S’exprimant sous couvert d’anonymat, le représentant a refusé de fournir des détails sur les renseignements dont disposaient les services américains.

Par Le Figaro.fr avec Reuters

L’armée décrète un couvre-feu à Bagdad de minuit à six heures du matin

octobre 28, 2019

 

L’armée irakienne a décrété lundi 28 octobre un couvre-feu de minuit à six heures du matin à Bagdad, où des milliers de manifestants occupent depuis jeudi soir la place Tahrir pour réclamer «la chute du régime».

Ce couvre-feu est instauré «jusqu’à nouvel ordre», précise l’armée dans un communiqué alors que depuis dimanche, étudiants et écoliers sont venus grossir les rangs de la contestation, lancée le 1er octobre et qui a été marquée par plus de 200 morts.

Le Figaro.fr avec AFP

Deux morts en Irak dans un mouvement de grogne sociale qui s’étend

juillet 14, 2018

Des jeunes irakiens manifestent devant l’entrée d’un champ pétrolier gardé par des soldats, le 14 juillet 2018 à Al-Qournah, dans la province de Bassora (sud) / © AFP / Haidar MOHAMMED ALI

Deux personnes ont été tuées dans le sud de l’Irak dans la nuit de vendredi à samedi au cours d’un mouvement de contestation sociale qui a débuté dans le sud du pays et gagne du terrain, y compris à Bagdad.

Les deux manifestants ont « été tués par balles » dans la province méridionale de Missane, à la frontière avec l’Iran, a indiqué le porte-parole des services de secours provinciaux, Ahmad al-Kanani.

Ces décès porte à trois le nombre de morts depuis le début du mouvement de contestation sociale, au cours duquel des dizaines de personnes, notamment des membres des forces de sécurité, ont été blessées selon des sources médicales.

Les protestations ont débuté le 8 juillet dans la province de Bassora (sud), les manifestants dénonçant la déliquescence des services publics ainsi qu’un chômage endémique, et criant leur colère contre l’incurie des autorités dans cette région pourtant riche en pétrole. La mort d’un manifestant dans la ville de Bassora ce même 8 juillet a exacerbé la grogne.

Face à cette mobilisation, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi s’est rendu vendredi à Bassora pour tenter de calmer le mouvement mais en vain.

Les manifestations se sont poursuivies dans cette ville et sa province, s’étendant même à plusieurs régions d’Irak dont Bagdad.

Samedi, des dizaines de protestataires se sont ainsi rassemblés dans plusieurs quartiers de Bassora, y compris près de champs pétroliers à l’ouest de la ville, du siège des autorités provinciales et du port, selon un correspondant de l’AFP.

– « Tirs à l’aveugle » –

Quelques personnes ont également brièvement manifesté à un poste-frontière avec le Koweït, selon la même source.

Des Irakiens manifestent devant le siège du gouvernement de la province de Bassora (sud) dans la ville éponyme, le 13 juillet 2018 / © AFP / Haidar MOHAMMED ALI

La veille à Bassora, les protestataires avaient scandé « les voleurs nous pillent » en brandissant des drapeaux irakiens, en référence au gouvernement. Des rassemblements avaient aussi eu lieu dans les provinces méridionales de Zi Qar et Najaf.

Dans la nuit de vendredi à samedi, la contestation s’est ensuite étendue à une autre province du sud du pays, Missane, où de nombreux rassemblements ont eu lieu devant le siège de partis politiques, dont celui de M. Abadi. Certains ont été incendiés, d’après des médias irakiens.

C’est au cours d’une de ces manifestations, à Amara, chef-lieu de la province de Missane, que deux personnes ont été tuées dans des circonstances qui n’ont pas été clairement établies.

« Il y a eu des tirs à l’aveugle », a indiqué M. Kanani, le porte-parole des services de secours provinciaux.

Une petite manifestation pacifique a également eu lieu après minuit dans le quartier d’Al-Choula dans le nord de Bagdad, sous une forte présence des forces de l’ordre, a indiqué une source de sécurité à l’AFP.

Des appels à une grande manifestation à Bagdad circulaient samedi sur les réseaux sociaux, certains internautes demandant à ce que le cortège prenne la direction de la zone verte, le secteur de la capitale où se concentrent les institutions nationales et les ambassades qui est interdit d’accès à la plupart des Irakiens.

La plus haute autorité chiite d’Irak a annoncé vendredi son soutien aux manifestants, tout en les appelant à éviter les désordres et les destructions.

Romandie.com avec(©AFP / 14 juillet 2018 15h50)

L’Arabie saoudite offre un stade de football à l’Irak

mars 6, 2018

Bagdad – L’Arabie saoudite a annoncé avoir offert un stade de football à l’Irak après le premier match amical en 40 ans entre les deux sélections en territoire irakien, alors que la Fifa doit se prononcer mi-mars sur l’interdiction de matches officiels dans ce pays.

Le roi saoudien Salmane ben Abdel Aziz a fait état de ce don lors d’un appel téléphonique lundi soir au Premier ministre irakien, a indiqué dans un communiqué le bureau de Haider al-Abadi.

Ce stade, qui sera construit à Bagdad, pourra accueillir 100.000 spectateurs et se trouvera au sein d’une cité des Sports, a affirmé à l’AFP le chef du bureau de presse du Premier ministre, Haider Hamada. « Une commission gouvernementale a été formée pour suivre ce dossier », a-t-il ajouté.

Le 28 février, les sélections d’Irak et d’Arabie saoudite se sont affrontées à Bassora, dans le sud de l’Irak frontalier de l’Iran, pour un match décrit comme « historique », dernier signe du rapprochement politique entamé entre Bagdad et Ryad, grand rival régional de Téhéran.

Le roi Salmane a salué cette rencontre comme un « succès », selon le communiqué, alors que le match, remporté 4 à 1 par l’Irak devant 60.000 spectateurs, était observé de près.

Le patron du football asiatique, le Bahreïni cheikh Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, y a assisté, plaidant pour une levée de l’interdiction faite par la Fifa à l’Irak d’accueillir des matches officiels.

Le 16 mars, l’instance mondiale du football doit décider si elle lève ou non sa sanction, en place depuis les années 1990 et brièvement levée en 2012, mais de nouveau appliquée en raison des guerres et des violences qui se sont succédé en Irak.

Romandie.com avec(©AFP / 06 mars 2018 17h20)                                            

Attentats suicides contre des marchés à Bagdad: au moins 18 morts

janvier 8, 2017

Bagdad – Au moins 18 personnes ont été tuées dimanche dans deux attaques suicides distinctes sur des marchés de la capitale irakienne Bagdad, alors que le groupe jihadiste Etat islamique (EI) est sur la défensive à Mossoul, dans le nord du pays.

La première attaque, revendiquée par l’EI, a visé le marché de Jamila, situé à Sadr City, un vaste quartier habité essentiellement par des musulmans chiites que le groupe ultraradical sunnite prend fréquemment pour cible.

Un soldat en garde à l’entrée du marché a ouvert le feu sur une voiture suspecte après en avoir été alerté mais le kamikaze a fait exploser le véhicule, a expliqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Saad Maan.

Douze personnes ont été tuées et 39 blessées dans l’attentat, selon un bilan fourni à l’AFP par des sources hospitalières.

Il a été revendiqué par l’EI, qui a précisé dans un communiqué que le kamikaze était un Irakien ayant pris pour cible des chiites, jugés hérétiques par le groupe.

Un hôpital de Sadr City a indiqué dans un communiqué que le corps du kamikaze avait été conduit à la morgue et qu’une charge explosive qui se trouvait sur lui avait explosé lorsqu’un employé cherchait des papiers d’identité sur la dépouille.

Selon le communiqué, la déflagration n’a pas fait de victime mais une photo envoyée par un responsable de l’hôpital montre qu’elle a soufflé la porte de la morgue.

Un colonel de la police a confirmé que le corps d’une personne pris sur les lieux de l’attaque avait explosé plus tard à la morgue.

Dans la même journée, un autre kamikaze s’est fait exploser sur un marché dans le quartier Baladiyat dans l’est de la capitale, faisant au moins six mort et 16 blessés, ont indiqué des responsables.

Mais cette dernière attaque n’a pour l’heure pas été revendiquée.

Après une période de calme relatif, la capitale irakienne fait face à une recrudescence d’attentats de l’EI depuis le lancement, le 17 octobre, de l’offensive pour reconquérir Mossoul, la deuxième ville du pays et plus grand bastion du groupe extrémiste.

Le dernier attentat d’envergure a été commis le 2 janvier, également à Sadr City, le jour où le président français François Hollande effectuait une visite à Bagdad.

A Mossoul, les forces irakiennes se rapprochent du fleuve Tigre, qui traverse le centre de la ville, a indiqué samedi le porte-parole de forces d’élite du contre-terrorisme (CTS). Mais il leur reste à conquérir l’ouest de la cité, de l’autre côté du fleuve, plus densément peuplé et qui reste totalement aux mains des jihadistes.

 

Romandie.com avec(©AFP / 08 janvier 2017 15h18)  

Nouvelle flambée de violence en Irak

mai 17, 2016

Au moins 63 morts dans trois attentats à la bombe à Bagdad

Trois attentats ont fait au moins 63 morts et plus d’une centaine de blessés mardi à Bagdad, a-t-on appris de sources policières et médicales. Une de ces attaques a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

Un kamikaze s’est fait exploser sur un marché dans le quartier nord d’Al Chaab, tuant 38 personnes et en blessant 70. Dans le grand faubourg voisin de Sadr City, à majorité chiite, 19 personnes ont été tuées et 17 autres blessées. Et six personnes ont péri dans l’explosion d’une voiture piégée qui a aussi fait 21 blessés dans le sud de la capitale, à Al Rachid.

Un porte-parole du Commandement opérationnel de Bagdad a déclaré à la télévision irakienne que le kamikaze d’Al Chaab avait actionné un gilet d’explosifs en même temps qu’explosait une bombe déposée au préalable. Il s’agirait d’une femme kamikaze, d’après les premiers éléments de l’enquête, a-t-il dit.

Revendication de l’EI
L’EI a revendiqué l’attaque dans un communiqué affirmant en revanche qu’elle avait été commise par un homme. Le kamikaze a jeté des grenades puis a fait détoner sa ceinture explosive, précise le groupe extrémiste sunnite. Les attaques suicides menées par des femmes sont rares en Irak, notamment ces dernières années.

Aucun groupe n’a revendiqué dans l’immédiat les deux autres attentats. L’EI s’est attribué la responsabilité d’une série d’attentats qui ont fait une centaine de morts la semaine dernière dans et autour de la capitale irakienne et provoqué la colère des habitants contre l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité.

Au plus fort de la guerre civile entre chiites et sunnites il y a une décennie, la capitale irakienne était chaque semaine le théâtre d’attentats meurtriers faisant des dizaines de victimes, mais la sécurité s’est améliorée ces dernières années.

Crise politique
Le Premier ministre chiite Haïdar al Abadi a estimé samedi que les activistes profitaient de la crise politique en cours à Bagdad, déclenchée par la volonté du chef du gouvernement de mettre fin au système de désignation des ministres en fonction de leurs identités partisanes, religieuses ou ethniques.

L’EI s’est emparé de vastes pans du territoire irakien en 2014. Depuis, les forces irakiennes soutenues par les frappes de la coalition internationale sous commandement américain ont repris le contrôle de plusieurs villes, dont Tikrit et Ramadi, respectivement au nord et à l’ouest de Bagdad.

Mais les djihadistes conservent des places fortes, dont Mossoul (nord), la deuxième ville du pays, et gardent la capacité de frapper à Bagdad ou ailleurs dans le pays.

Romandie.com avec(©AFP / 17 mai 2016 14h18)

Bagdad sous haute sécurité après l’occupation du Parlement

mai 1, 2016

La capitale irakienne restait sous haute sécurité après que des milliers de manifestants ont envahi samedi le Parlement pour protester contre l’incapacité de la classe politique à former un nouveau gouvernement. L’UE a mis en garde contre une déstabilisation du pays.

Criant, chantant et brandissant des drapeaux irakiens, les protestataires ont occupé pendant plusieurs heures samedi après-midi le Parlement situé dans la Zone verte, le quartier ultra-sécurisé de Bagdad où se trouvent les principales institutions de l’Etat.

Ces partisans de l’influent chef chiite Moqtada Sadr ont envahi le Parlement, certains saccageant du mobilier, a constaté un journaliste de l’AFP. « C’est nous qui dirigeons ce pays à présent! Le temps de la corruption est révolu », a lancé un manifestant.

Les forces de sécurité étaient présentes mais ne sont pas intervenues. Des mesures ont été immédiatement prises par le gouvernement pour renforcer la sécurité autour de la Zone verte, où se trouvent également les bureaux du Premier ministre et des ambassades.

De leur côté, les manifestants ont placé des barbelés sur une route menant à l’une des sorties du quartier, empêchant certains parlementaires de s’enfuir.

Sit-in
Les manifestants ont décidé d’envahir la Zone verte après avoir appris que les députés avaient de nouveau échoué à approuver la formation d’un gouvernement de technocrates proposé par le Premier ministre.

Les postes clés au gouvernement sont depuis des années partagés sur la base de quotas politiques et sectaires, une pratique avec laquelle les manifestants veulent en finir.

Les manifestants ont occupé le Parlement pendant six heures avant de quitter le bâtiment à l’appel de membres de la milice de Moqtada Sadr et d’entamer un sit-in sur la place Ihtifalate dans la Zone verte, a constaté un photographe de l’AFP.

Situation « sous contrôle »
Le Premier ministre Haider al-Abadi a affirmé dans un communiqué que la situation à Bagdad était « sous contrôle ».

Cette montée des tensions intervient alors que la capitale irakienne était déjà placée en alerte ce week-end en raison des craintes d’attentats à l’occasion d’un important pèlerinage chiite. Une attaque revendiquée par l’organisation djihadiste sunnite Etat islamique (EI) a d’ailleurs provoqué samedi dans la matinée samedi la mort d’au moins 23 personnes, dont des pèlerins, selon des responsables irakiens.

Romandie.com

Irak: au moins 22 morts dans des attentats près d’un marché de Bagdad

février 28, 2016

Bagdad – Vingt-deux personnes ont été tuées dimanche dans des attentats près d’un marché dans un quartier à majorité chiite de Bagdad, selon des responsables de la sécurité et médicaux irakiens.

Ces attaques à Sadr City, les plus meurtrières dans la capitale depuis le début de l’année, ont également fait 55 blessés.

Selon les mêmes sources, au moins l’une des attaques a été déclenchée par un kamikaze.

En Irak, les attentats suicide sont une tactique presque exclusivement utilisée par des musulmans sunnites extrémistes, notamment membres du groupe Etat islamique (EI).

Les musulmans chiites, qui forment la majorité de la population irakienne, sont considérés comme hérétiques par les jihadistes de l’EI et sont souvent la cible d’attentats.

Jeudi, neuf personnes sont mortes à Bagdad dans un double attentat suicide perpétré contre un lieu de culte chiite et revendiqué par l’EI.

Les attaques de ce genre sont fréquentes à Bagdad, même si la violence dans la capitale a considérablement baissé depuis que l’EI s’est emparé de larges pans du territoire irakien en juin 2014, concentrant ses combattants dans ces zones.

Romandie.com avec(©AFP / 28 février 2016 15h53)

Irak: l’EI a exécuté 20 opposants dans le nord

mars 9, 2015

Bagdad – Le groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI) a exécuté 20 personnes qui voulaient s’engager dans une milice combattant les jihadistes dans la province septentrionale de Kirkouk, ont indiqué lundi les autorités irakiennes.

L’exécution de ces hommes, volontaires pour rejoindre les forces paramilitaires des Unités de mobilisation populaires, s’est déroulée dans la ville de Hawijah, selon un officier de police et deux responsables locaux.

Leur mise à mort n’a pas pu être confirmée indépendamment mais elle a été illustrée par une série de photos très crues diffusées sur internet.

Ces photos portant le sigle de l’EI montrent les corps de plus d’une dizaine d’hommes morts suspendus par les pieds à des poteaux visiblement électriques. Les légendes précisent qu’il s’agit de membres des Unités de mobilisation populaire, vraisemblablement des chiites.

L’armée irakienne et ses alliés, principalement les forces kurdes, des miliciens chiites et des combattants de tribus sunnites, ont lancé il y a une semaine une vaste offensive pour reprendre la ville stratégique de Tikrit.

Située à 160 km au nord de Bagdad, cette ville dont la population est majoritairement arabe sunnite, avait été prise par le groupe jihadiste en juin 2014 lors de sa fulgurante percée en Irak, qui lui a permis de s’emparer de vastes régions dans le nord et l’ouest du pays.

Les forces kurdes ont par ailleurs lancé lundi une offensive dans des zones au sud et à l’ouest de la ville de Kirkouk, accroissant ainsi la pression sur les derniers bastions jihadistes à l’est du Tigre.

Romandie.com avec(©AFP / 09 mars 2015 13h20)