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A Bahreïn, le pape appelle à l’unité face à la logique des « blocs opposés »

novembre 4, 2022
A Bahrein, le pape appelle a l'unite face a la logique des "blocs opposes"
A Bahreïn, le pape appelle à l’unité face à la logique des « blocs opposés »© AFP/Marco BERTORELLO

Le pape François a appelé vendredi à l’unité face à la logique des « blocs opposés » entre l’Est et l’Ouest, au deuxième jour d’une visite inédite à Bahreïn en grande partie consacrée au dialogue interreligieux.

Premier pape à visiter le royaume majoritairement musulman du Golfe, le souverain pontife a également prôné la fraternité et la lutte contre les extrémismes lors d’une rencontre avec des dignitaires musulmans et le grand imam d’Al-Azhar, haute institution du sunnisme, cheikh Ahmed al-Tayeb.

Cette visite de quatre jours est l’occasion pour le pape d’insister sur le « dialogue » entre les religions et les civilisations, lui qui craint un retour à la « guerre froide » dans un monde de plus en plus divisé.

« Des puissants se concentrent dans une lutte résolue pour des intérêts partisans (…) en redessinant des zones d’influence et des blocs opposés », a déploré le jésuite argentin en clôture d’un sommet interconfessionnel à Awali (centre).

Selon lui, cette logique s’exprime notamment par une opposition entre « l’Orient et l’Occident », qui « ressemblent de plus en plus à deux mers opposées », une allusion au conflit en Ukraine dénoncé sans relâche par François depuis l’invasion du pays par Moscou fin février.

« On joue avec le feu avec des missiles et des bombes, avec des armes qui provoquent des pleurs et des morts », a déploré François, qui n’a cessé de dénoncer le recours à la force et la menace nucléaire.

« Importance symbolique »

Pour le pape, « l’homme religieux, l’homme de paix, s’oppose aussi à la course au réarmement, aux affaires de la guerre, au marché de la mort », une allusion au patriarche orthodoxe russe Kirill, proche soutien de Vladimir Poutine qui soutient l’offensive de Moscou tandis que Jorge Bergoglio s’est toujours refusé à prendre partie.

En milieu d’après-midi, le souverain pontife s’est entretenu en privé avec le grand imam d’Al-Azhar. Les deux hommes, qui avaient signé à Abou Dhabi un document fondateur sur la fraternité humaine, se sont salués par une accolade chaleureuse.

« Cette rencontre est d’une grande importance symbolique, tant au niveau local qu’international, pour promouvoir les racines de la paix et les principes de la coexistence pacifique entre les différentes religions et civilisations », a déclaré à l’AFP Hala Ramze Fayez, députée bahreïnie chrétienne.

Devant les dignitaires sunnites et chiites du « Conseil des sages musulmans » réuni à la Mosquée du palais royal, le pape a défendu la « réconciliation » face à « l’instrumentalisation » des croyances religieuses.

Venu « comme un frère », il a appelé à ne pas céder « aux raisons de la force, qui alimentent la violence, la guerre, le marché des armes et le commerce de la mort ».

« Droit à la vie »

François devait ensuite présider une prière œcuménique à la cathédrale Notre-Dame d’Arabie, la plus grande église catholique de la péninsule, inaugurée fin 2021.

Cette visite, la deuxième du pape dans la péninsule arabique depuis son voyage historique aux Emirats arabes unis en 2019, intervient sur fond d’appels d’ONG qui dénoncent la répression politique et les discriminations visant la communauté chiite de ce pays insulaire de 1,4 million d’habitants, dirigé par une dynastie sunnite.

Devant les autorités jeudi, le chef des 1,3 milliard de catholiques a appelé à ce « que les droits humains fondamentaux ne soient pas violés, mais promus » et défendu « le droit à la vie », alors que la peine de mort est toujours en vigueur dans le royaume.

Bahreïn, qui a formalisé ses relations diplomatiques avec le Saint-Siège en 2000, « dispose des protections des droits humains et de la justice pénale parmi les plus solides et larges de la région », a fait valoir à l’AFP le ministre de l’Economie et des Finances, Salmane ben Khalifa Al-Khalifa.

Lors du vol l’emmenant à Bahreïn, le pape a confié aux journalistes avoir « très mal au genou », une douleur chronique qui l’oblige à se déplacer en chaise roulante depuis mai.

Il s’agit du 39e voyage à l’étranger du souverain pontife argentin. Depuis son élection en 2013, il s’est rendu dans une dizaine de pays à majorité musulmane, notamment en Egypte, en Turquie et en Irak.

Par Le Point avec AFP

Les frappes en Syrie par Israël: du soutien à la retenue

mai 10, 2018

 

Bahreïn soutient « le droit » d’Israël à « se défendre »

Dubaï – Bahreïn, proche allié de l’Arabie saoudite, a affirmé jeudi qu’Israël avait « le droit de se défendre » à la suite de représailles israéliennes contre des cibles présentées comme des sites militaires iraniens en Syrie. « Comme l’Iran a violé le statu quo dans la région et a envahi des pays avec ses forces et ses missiles, n’importe quel Etat, y compris Israël, a le droit de se défendre en détruisant les sources de danger », a déclaré sur Twitter le ministre bahreïni des Affaires étrangères, cheikh Khaled ben Ahmed Al-Khalifa.

Selon Israël, l’Iran a tiré dans la nuit de mercredi à jeudi, depuis la périphérie de Damas, une vingtaine de roquettes vers des positions sur la partie du Golan occupée par Israël, sans faire de victime. Bahreïn est un des Etats arabes du Golfe très hostiles à l’Iran et a, comme l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ainsi qu’Israël, appuyé la récente décision du président américain Donald Trump de se retirer de l’accord nucléaire avec Téhéran. Ce royaume allié de Washington n’entretient pas de relations diplomatiques avec Israël.

 

Washington soutient « le droit d’Israël à agir pour se défendre »

Washington – Les Etats-Unis ont dénoncé jeudi les tirs de roquettes iraniens sur des positions israéliennes, en soutenant « le droit d’Israël à agir pour se défendre ». « Les Etats-Unis condamnent les attaques provocatrices à la roquette du régime iranien depuis la Syrie contre des citoyens israéliens, et nous soutenons avec force le droit d’Israël à agir pour se défendre », a affirmé la Maison Blanche dans un communiqué.

« Le déploiement par le régime iranien de systèmes de missiles et de roquettes offensives en Syrie, qui visent Israël, est un développement inacceptable et très dangereux pour tout le Moyen-Orient », a ajouté la Maison Blanche.

« Les Gardiens de la révolution iraniens assument l’entière responsabilité des conséquences de leurs actions irréfléchies, et nous les appelons, ainsi que leurs milices par procuration, y compris le Hezbollah, à ne pas aller plus loin dans la provocation », a-t-elle ajouté.

« Les Etats-Unis appellent aussi toutes les nations à dire clairement que les actions du régime iranien représentent une menace sévère pour la paix et la stabilité internationale », a-t-elle encore dit.

La tension est brusquement montée entre l’Iran et Israël en Syrie, où l’Etat hébreu dit avoir bombardé des dizaines de cibles iraniennes en représailles à une première attaque directe attribuée à la République islamique contre les forces israéliennes.

Selon les Israéliens, la force al-Qods, unité d’élite des Gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures, a tiré peu après 21H00 GMT mercredi une vingtaine de roquettes de type Fajr et Grad vers les premières positions sur la partie du Golan occupée par Israël, de l’autre côté de la ligne de démarcation.

Ces tirs sont intervenus au lendemain de l’annonce par le président américain Donald Trump du retrait de son pays de l’accord sur le nucléaire iranien conclu entre Téhéran et les grandes puissances en 2015, faisant craindre une nouvelle escalade dans la région.

 

Londres appelle à éviter toute « escalade » des violences entre l’Iran et Isrël

Londres – Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a appelé jeudi l’Iran et Israël à « éviter toute escalade » des violences après des frappes iraniennes contres des forces israéliennes, qui ont été suivies de ripostes par les Israéliens.

« Il est crucial d’éviter toute escalade, qui ne serait dans l’intérêt de personne », a prévenu le ministre dans un communiqué. « Le Royaume-Uni condamne avec la plus grande fermeté les attaques iraniennes contre les forces israéliennes. Nous soutenons vigoureusement le droit d’Israël à se défendre ».

Il appelle la Russie à « user de son influence » sur les combattants présents en Syrie, d’où ont été tirés les missiles iraniens, pour faire cesser ces actions « déstabilisatrices » et pour « travailler à un règlement politique » de la situation.

Les tensions entre Israël et l’Iran autour du théâtre syrien ont connu un brusque regain jeudi matin avec, pour la première fois, des tirs de roquettes directement attribués à l’Iran vers des positions israéliennes, provoquant une vigoureuse riposte de l’État hébreu en Syrie.

Les premières lignes israéliennes sur le Golan ont essuyé un tir de barrage d’une vingtaine de projectiles et roquettes déclenché selon l’armée israélienne par les forces iraniennes, de l’autre côté de la ligne de démarcation en Syrie.

L’armée israélienne a frappé en représailles dans la nuit de mercredi à jeudi des dizaines de cibles militaires iraniennes en Syrie.

Selon le ministre russe de la Défense, l’armée israélienne a utilisé 28 avions (des F-15 et des F-16) et tiré 70 missiles, dont la moitié a été détruit par le système de défense antiaérien syrien.

Ces frappes nocturnes par l’armée israélienne ont tué au moins 23 combattants, dont cinq soldats syriens et 18 membres de forces alliées du régime, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Romandie.com avec(©AFP / 10 mai 2018 13h31)

Atterrissage d’urgence d’un avion de chasse américain à Bahreïn

août 12, 2017

Dubaï – Le pilote d’un avion de chasse américain a dû s’éjecter en effectuant samedi un atterrissage d’urgence à l’aéroport international de Bahreïn, un incident qui a provoqué des perturbations dans le trafic, a indiqué un porte-parole de la marine américaine.

Un avion de combat F/A 18E « a connu un dysfonctionnement au niveau du moteur et a tenté de se diriger vers la base militaire Cheikh Issa », a déclaré le commandant William Urban, porte-parole de la Ve flotte américaine basée à Bahreïn.

Mais il n’a pas été en mesure de le faire et « le pilote a été contraint d’atterrir en urgence à l’aéroport international de Bahreïn ».

En raison du problème technique, l’appareil n’a pas pu être stoppé sur la piste et le pilote s’est éjecté lorsque l’avion a quitté la piste », a indiqué M. Urban, précisant que le pilote s’en était sorti indemne.

La piste a été fermée à tous les décollages et atterrissages pendant deux heures, selon l’agence officielle bahreïnie BNA. Le trafic est ensuite revenu à la normale dans l’après-midi, pouvait-on lire sur le compte Twitter de l’aéroport.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’incident, a souligné M. Urban, qui a précisé que l’appareil avait décollé du porte-avions USS Nimitz.

Situé entre l’Arabie saoudite et l’Iran, le royaume de Bahreïn abrite le siège de la Ve flotte américaine. Celle-ci a une importance stratégique pour les opérations américaines dans le cadre de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans la région.

Romandie.com avec(©AFP / 12 août 2017 20h36)                                            

Bahreïn: l’opposant et militant Nabil Rajab de nouveau arrêté

juin 13, 2016

Dubaï – L’opposant et militant bahreïni des droits de l’Homme, Nabil Rajab, a de nouveau été arrêté lundi par les forces de sécurité, près d’un an après sa libération, a indiqué sa famille.

M. Rajab a été appréhendé à l’aube par les forces de sécurité qui ont fait une descente à son domicile à Bani Jamra, village chiite près de Manama, a ajouté la famille sur Twitter sans préciser les raisons de cette interpellation.

Notre maison a été fouillée et mon mari Nabil Rajab a été arrêté, écrit dans un tweet Sumaya Rajab, l’épouse du militant chiite, l’un des animateurs du mouvement de contestation qui réclame à la dynastie sunnite une véritable monarchie constitutionnelle.

M. Rajab, 51 ans, avait été libéré en juillet 2015 après avoir bénéficié d’une grâce royale pour raisons de santé. Il purgeait depuis avril une peine de six mois de prison pour atteinte aux institutions de l’Etat, à la suite de plaintes des ministères de l’Intérieur et de la Défense qui l’accusaient d’avoir mis en doute la compétence de leurs employés.

Les Etats-Unis, alliés de Bahreïn, avaient réclamé la libération de Nabil Rajab.

Bahreïn est secoué par des troubles depuis la répression en 2011 du mouvement de contestation animé par la majorité chiite dans ce petit royaume du Golfe qui continue de connaître des manifestations périodiques dans les villages chiites marquées parfois par des violences.

Directeur du Centre bahreïni pour les droits de l’Homme et secrétaire général adjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, M. Rajab avait déjà été emprisonné pendant deux ans pour participation à des manifestations non autorisées, avant d’être libéré en mai 2014.

Les autorités bahreïnies, vivement critiquées par des ONG sur la situation des droits de l’Homme, semblent souffler le chaud et le froid ces dernières semaines.

Le 31 mai, elles ont libéré pour raisons humanitaires l’opposante bahreïnie Zaïnab al-Khawaja, partie le week-end dernier pour le Danemark, dont elle détient également la nationalité, après avoir reçu des menaces selon sa soeur.

L’opposante avait été condamnée en décembre 2014 à trois ans de prison pour insulte au roi, après avoir déchiré le portrait du souverain de Bahreïn dans un tribunal.

Des dizaines de personnes, dont des opposants politiques, ont été jugées et condamnées à de lourdes peines de prison, notamment pour violences ou critiques contre le pouvoir.

Lundi, une Cour d’appel a confirmé des peines de prison allant de 10 à 15 ans de prison et le retrait de la nationalité pour 11 chiites, reconnus coupables de la formation d’un groupe terroriste, selon une source judiciaire.

Le 30 mai, le chef de l’opposition chiite, cheikh Ali Salmane, a été condamné en appel à 9 ans de prison pour incitation à la désobéissance et complot contre l’Etat, un jugement plus dur que les 4 ans de prison prononcés en première instance.

Romandie.com avec(©AFP / 13 juin 2016 13h26)

La crise Arabie/Iran s’étend et inquiète la communauté internationale

janvier 5, 2016

Ryad – La communauté internationale s’inquiète de plus en plus de l’aggravation de la crise entre l’Iran et l’Arabie saoudite, qui s’est étendue mardi avec la décision du Koweit de rappeler son ambassadeur à Téhéran.

Voisin et allié traditionnel de Ryad, le Koweït est devenu le cinquième pays arabe à rompre ou à réduire ses relations avec la République islamique d’Iran, après l’Arabie, Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Soudan.

Le Koweït a rappelé son ambassadeur pour protester contre les attaques contre les missions diplomatiques saoudiennes en Iran à la suite de l’exécution du chef religieux chiite saoudien Nimr al-Nimr samedi en Arabie.

Téhéran a minimisé mardi l’effet de ces annonces, affirmant que c’est l’Arabie qui en pâtira le plus.

La rupture des relations par l’Arabie saoudite et ses vassaux n’a aucun effet sur le développement de l’Iran, a affirmé Mohammad Bagher Nobakht, le porte-parole du gouvernement iranien.

Cette escalade entre les deux rivaux chiite et sunnite est suivie avec une profonde inquiétude par la communauté internationale qui craint qu’elle n’accentue encore la déstabilisation et les conflits du Moyen-Orient. Washington, Moscou et les pays européens les ont appelés au calme.

La crise dans les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran est très préoccupante et pourrait entraîner une série de conséquences néfastes dans la région, a mis en garde l’ONU.

– ‘Profonde inquiétude’ –

Réuni lundi soir à New York, le Conseil de sécurité a également exprimé sa profonde inquiétude après les attaques antisaoudiennes en Iran. Il a demandé à Téhéran de protéger les installations diplomatiques et consulaires et leur personnel et de respecter pleinement ses obligations internationales à cet égard.

L’Arabie saoudite avait demandé instamment au Conseil de condamner le saccage de ses missions diplomatiques, qui constituent une violation grave des Conventions de Vienne, selon son ambassadeur à l’ONU Abdallah al-Mouallimi.

La mission iranienne à l’ONU avait exprimé quant à elle les regrets de Téhéran et promis de prendre les mesures nécessaires pour que de tels incidents ne se reproduisent pas.

La déclaration du Conseil, adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, n’a fait en revanche aucune mention de l’exécution de Nimr al-Nimr.

Cet opposant au régime de Ryad a été exécuté samedi avec 46 autres personnes condamnées pour terrorisme, dont la majorité pour des attentats attribués au réseau jihadiste sunnite Al-Qaïda.

Le président iranien Hassan Rohani a de nouveau réagi mardi en affirmant que l’Arabie saoudite ne pouvait pas répondre aux critiques en coupant des têtes. J’espère que les pays européens qui réagissent toujours aux questions liées aux droits de l’Homme feront leur devoir, a-t-il ajouté.

L’Iran fait partie des pays qui exécutent le plus de condamnés à mort avec l’Arabie saoudite, la Chine et les Etats-Unis.

L’exécution en Arabie de Nimr al-Nimr a provoqué des mouvements de colère dans le monde chiite, notamment à Téhéran, où 3.000 personnes ont manifesté lundi en huant la famille sunnite régnante d’Arabie saoudite.

En Irak, pays voisin de l’Iran à majorité chiite, des milliers de partisans du chef chiite Moqtada Sadr ont manifesté à Bagdad, appelant leur gouvernement à rompre les relations avec l’Arabie saoudite. Deux mosquées sunnites ont été visées par des attentats, et le muezzin d’une troisième abattu.

– La Syrie en jeu –

L’ambassadeur saoudien à l’ONU a affirmé que la rupture des relations avec l’Iran n’empêcherait pas Ryad de continuer à travailler dur pour soutenir les efforts de paix en Syrie et au Yémen et que l’Arabie participerait notamment aux prochains pourparlers de paix sur la Syrie, prévus en principe à partir du 25 janvier à Genève sous l’égide de l’ONU.

L’Iran est avec la Russie le principal allié de Damas, alors que l’Arabie saoudite soutient l’opposition syrienne.

Dans ce contexte, le médiateur de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a eu mardi à Ryad des entretiens séparés avec des diplomates et des représentants de l’opposition syrienne. Il doit se rendre ensuite à Téhéran puis à Damas en fin de semaine.

Romandie.com avec(©AFP / 05 janvier 2016 13h13)

Après l’Arabie saoudite, Bahreïn rompt ses relations avec l’Iran

janvier 4, 2016

Dubaï – Le royaume de Bahreïn a rompu lundi ses relations diplomatiques avec l’Iran, moins de 24 heures après une décision similaire de l’Arabie saoudite, a annoncé l’agence officielle bahreinie BNA.

Bahreïn, dirigé par une dynastie sunnite qui entretient des liens étroits avec Ryad, a demandé à tous les diplomates iraniens de quitter le royaume sous 48 heures, a ajouté l’agence.

Ces développements sont survenus après l’exécution samedi d’un dignitaire chiite en Arabie saoudite et des attaques de représailles contre des missions diplomatiques saoudiennes en Iran.

La décision de Bahreïn a été motivée par les attaques lâches contre les représentations diplomatiques saoudiennes en Iran et par l’immixion iranienne croissante et dangereuse dans les affaires intérieures des pays arabes et du Golfe, selon un communiqué officiel.

Les attaques contre les missions diplomatiques saoudiennes constituent un dangereux exemple d’attaques sectaires qui doivent susciter une réaction afin de préserver la sécurité et la stabilité dans toute la région, poursuivent les autorités.

L’exécution du cheikh Nimr Baqer al-Nimr a provoqué des manifestations parmi les communautés chiites du monde arabo-musulman, y compris à Bahreïn, où des heurts ont éclaté dimanche entre des manifestants chiites et la police.

Le petit royaume de Bahreïn, voisin de l’Arabie saoudite, est le siège de la Ve Flotte des Etats-Unis. Il est le théâtre de troubles sporadiques depuis des manifestations de masse en 2011 de la majorité chiite qui demandait des réformes et un plus grand rôle politique pour cette communauté.

Le pouvoir sunnite à Bahreïn fait preuve d’une extrême fermeté à l’égard des opposants notamment chiites mais nie toute discrimination envers cette communauté. Les dissidents sont souvent accusés d’être liés à l’Iran, une accusation qu’ils rejettent.

Romandie.com avec(©AFP / 04 janvier 2016 13h37)

Le secrétaire d’Etat adjoint américain persona non grata à Bahreïn

juillet 7, 2014

Dubaï – Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a déclaré lundi persona non grata le secrétaire d’État adjoint américain Tom Malinowski, lui demandant de quitter immédiatement le pays, secoué par un mouvement de contestation de la majorité chiite contre la dynastie sunnite.

Les autorités bahreïnies ont dénoncé le fait que M. Malinowski se soit ingéré dans les affaires intérieures de Bahreïn en rencontrant un parti en particulier au détriment d’autres interlocuteurs, selon un communiqué publié par l’agence BNA.

Selon une photo postée par le principal parti d’opposition chiite Al-Wefaq sur Twitter, M. Malinowski a rencontré des leaders de l’opposition, dont Ali Salman, le chef d’Al-Wefaq.

D’après les autorités bahreïnies, le secrétaire d’État adjoint américain, chargé de la Démocratie, des Droits de l’Homme et du Travail, a ainsi contrevenu aux règles diplomatiques et bafoué les relations normales interétatiques.

La porte-parole du département d’État Jen Psaki a indiqué pour sa part que M. Malinowski est à Bahreïn et reste à Bahreïn.

Il est en visite pour affirmer et renforcer les liens bilatéraux, et soutenir les efforts de réformes du roi et les efforts de réconciliation à un moment important, notamment au regard des évènements dans la région, a-t-elle dit, précisant: nos représentants sont en contact étroit avec les représentants bahreïnis sur le terrain.

Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a précisé que les relations entre Bahreïn et les États-Unis ne seraient pas affectées par cette affaire.

Bahreïn réaffirme ses fortes et solides relations avec les États-Unis, et souligne que le développement de ces liens ne doit pas être affecté par de tels actes malheureux, selon le communiqué.

Bahreïn, situé dans le Golfe face à l’Iran, abrite le quartier général de la Ve flotte américaine.

Petit royaume dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite, qui réclame une monarchie constitutionnelle.

Les forces de l’ordre, aidées par des troupes saoudiennes, ont écrasé ce mouvement en mars 2011, mais des manifestations éclatent toujours régulièrement dans des villages chiites et dégénèrent souvent en heurts avec la police.

Face à la poursuite de la contestation, les autorités ont alourdi l’an dernier les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.

Les États-Unis ont été critiqués par plusieurs organisations des droits de l’Homme pour ne pas avoir condamné plus fermement la répression des manifestations.

Le roi a tenté de lancer un dialogue national, mais après deux rounds de discussion, l’opposition a quitté les négociations, affirmant que les autorités n’étaient pas prêtes à faire suffisamment de concessions.

Romandie.com avec(©AFP / 07 juillet 2014 22h09)