Posts Tagged ‘Baisse’

Voici pourquoi le dollar canadien est à son plus bas niveau depuis deux ans

septembre 19, 2022
Des pièces de 1 $ sur un drapeau canadien.

Le huard a atteint son plus bas niveau en deux ans la semaine dernière. Photo : Reuters/Mark Blinch

Le dollar canadien pourrait descendre jusqu’à 73 cents américains, dit un expert.

L’inflation élevée et le resserrement de la politique monétaire de la FED (la Réserve fédérale américaine) expliquent la dégringolade du dollar canadien, qui a terminé la semaine à 75,15 cents américains.

Les investisseurs du monde entier ont constaté la détérioration des perspectives économiques et se sont rués vers le dollar américain, la valeur de référence.

Toujours plus d’argent dans l’économie américaine

Il y a eu un afflux absolu d’argent vers le dollar américain parce que c’est le principal refuge et que l’économie américaine est beaucoup plus forte que les autres, a dit Adam Button, analyste en chef des devises chez ForexLive.

Jusqu’à la semaine dernière, le marché nous disait que les deux [la banque centrale américaine et la Banque du Canada] arrêteraient [leurs taux] à environ 4 %, a ajouté M. Button. Maintenant, le marché nous dit que la Fed peut aller plus haut, mais la Banque du Canada pourrait ne pas être en mesure d’emboîter le pas.

Si cela arrive, c’est encore plus d’argent qui sera injecté dans le dollar américain. Voilà pourquoi cet expert ne serait pas surpris de voir le huard descendre sous la barre des 73 cents d’ici la fin de l’année. Les Canadiens ne se rendent peut-être pas compte à quel point la situation est grave.

Les prix des investissements liés au taux de la Fed suggèrent que les investisseurs pensent que le taux bancaire américain finira par atteindre 4 % voire 5 %.

Le dollar, monnaie refuge

Le huard semble faire un plongeon, car tout ce qui n’est pas dollar américain va mal en ce moment, a poursuivi M. Button. Par contre, comparativement à d’autres devises comme l’euro, la livre sterling et le yen japonais, le dollar canadien a, en fait, gagné du terrain cette année. Mais il est en baisse par rapport au dollar américain.

L’inflation persistante et élevée aux États-Unis porte à croire que la Banque du Canada devrait devoir augmenter d’une manière significative son taux d’intérêt. La Réserve fédérale américaine devrait faire exactement la même chose la semaine prochaine, haussant son taux de référence d’au moins 75 points de base à 3,25 %, sinon plus.

Les taux augmenteront [dans les semaines à venir] et ils resteront élevés plus longtemps que prévu, estime Audrey Childe-Freeman, stratège en devises chez Bloomberg Intelligence.

Si le taux de la Fed passe à 4,5 % l’an prochain, comme les investisseurs s’y attendent, c’est beaucoup plus élevé que ce que la Banque du Canada est susceptible de pouvoir faire. C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi l’écart entre les monnaies des deux pays se creuse.

Les matières premières

Une autre raison de la chute du dollar canadien est liée à la baisse des prix des produits de base comme le pétrole et l’or, car les perspectives de l’économie mondiale s’assombrissent.

Les matières premières sont faibles, en grande partie parce que le marché se rend (enfin) au fait que les perspectives de la demande mondiale sont assombries, a mentionné de son côté le chef de la stratégie de change pour l’Amérique du Nord chez Marchés des capitaux CIBC, Bipan Rai.

C’est important pour un indicateur clé comme le dollar canadien, a-t-il ajouté.

Le prix du baril de pétrole a perdu environ 30 $ depuis juin, ce qui, dans des circonstances normales, serait plus que suffisant pour entraîner le huard dans sa chute.

Radio-Canada avec les informations de Pete Evans de CBC News

Baisse «historique» des naissances en vue en raison de la pandémie

décembre 5, 2020

Chez nos voisins du Sud, on parle déjà d’un « baby bust », un recul des naissances de l’ordre de 15 % pour 2021, soit la plus importante baisse de natalité vécue en Amérique depuis l’épidémie de grippe espagnole de 1918 et la Grande Dépression.

La récession de 2008 aux États-Unis avait fait chuter de 10 % le nombre de naissances l’année suivante.

© Josep Lago Agence France-Presse La récession de 2008 aux États-Unis avait fait chuter de 10 % le nombre de naissances l’année suivante.

À titre de comparaison, le krach de 1929 avait entraîné un recul des grossesses de 15 %, alors que la grippe espagnole avait réduit de 13 % le nombre de bébés mis au monde. La dernière récession de 2008, elle, a fait chuter de 10 % le nombre de poupons nés aux États-Unis l’année suivante.

« Une baisse de 15 % en quatre mois, ça paraît peu, mais c’est immense. C’est historique, en termes démographiques », affirme Joshua Wilde, chercheur au Max Planck Institute for Demographic Research, auteur d’une étude qui prévoit une telle chute des naissances entre novembre 2020 et février 2021 aux États-Unis. Ses projections sont basées sur le déclin notable des requêtes faites pour certains mots-clés liés à la grossesse, observé depuis l’hiver dernier sur le moteur de recherche de Google.

Le modèle développé par le chercheur, basé sur les taux mensuels de naissance recensés pendant 15 ans aux États-Unis et les recherches les plus populaires faites six à huit mois plus tôt pour certains termes liés à la grossesse, permet de prédire avec acuité les naissances à venir. Le caractère prédictif des requêtes faites sur Internet est d’ailleurs souvent utilisé dans d’autres domaines de recherche, notamment pour mesurer la circulation du virus de l’influenza.

« Les associations observées entre 2004 et 2019 entre la popularité de certains mots et le taux de fertilité neuf mois plus tard sont extrêmement fortes. Nous avons confiance dans notre modèle », a expliqué au Devoir Joshua Wilde, joint en Allemagne.

Parmi les traces numériques les plus probantes, annonciatrices de bébés en route, on note les mots clés « Clear Blue » (marque de test de grossesse), ovulation, test de grossesse, nausées du matin, tous moins utilisés ces derniers mois. Par contre, la fréquence des mots « chômage » et « mise à pied » a bondi sur les moteurs de recherche, autre signe précurseur d’une baisse des naissances.

« Les recherches avec le mot “chômage” se sont multipliées par 20 au début du confinement aux États-Unis. Elles restent aujourd’hui dix fois plus élevées qu’en temps normal », explique M. Wilde. « Les couples craignent d’abord l’incertitude économique, plus que le virus », ajoute le chercheur.

Et cette courbe descendante pourrait frapper davantage certains États et certains sous-groupes plus touchés par le chômage, comme les Afro-Américains (près de 16 %), observe M. Wilde. À Hawaï, la baisse de la natalité pourrait atteindre 24 %.

Plusieurs autres chercheurs commencent aussi à mesurer le coût démographique de la COVID pour la société. Outre les milliers de morts, jusqu’à un demi-million de bébés pourraient ne pas voir le jour en 2021 aux États-Unis, selon une étude de l’Institut Brookings, un groupe de recherche indépendant basé à Washington.

Au contraire de l’épidémie de 1918, survenue sans crise économique, celle provoquée par la COVID, déjà qualifiée de « she-recession », frappe les femmes de plein fouet. Non seulement en raison des milliers d’emplois disparus dans les restaurants et l’hôtellerie, de la surcharge de travail vécue dans les emplois liés à la santé et à l’éducation, majoritairement occupés par des femmes, mais aussi en raison du casse-tête familial imposé à de nombreuses femmes par le télétravail.

« Les conditions actuelles vont probablement perdurer pour beaucoup de gens. Plusieurs de ces naissances ne seront pas reportées, mais n’arriveront jamais. Il y aura un “baby bust” COVID-19. Ce sera un autre des coûts de ce terrible épisode », écrit Melissa S. Kearney, coauteure de cette recherche, qui précise que chaque hausse de 1 % du taux de chômage réduit d’autant le taux de naissance.

Au Québec aussi

Le Québec, lui, affiche déjà une baisse significative des naissances depuis le mois d’avril. Effet COVID ? Difficile à dire, puisque les naissances du printemps et de l’été dernier découlent de grossesses amorcées avant la pandémie. Mais selon Chantal Lapointe, démographe à l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), la baisse observée, de l’ordre de 1700 naissances pour les second et troisième trimestres, pourrait s’expliquer par la chute importante du nombre d’immigrants admis au Québec depuis le début de la crise sanitaire. « Ça nous semble l’hypothèse la plus probable, car 33 % des bébés nés au Québec viennent de couples comptant un immigrant. Ce qui est clair, pour 2019, c’est qu’il y a une tendance à la baisse. »

Si on a noté 600 naissances de plus de janvier à avril 2020, la baisse des naissances est constante depuis mai. « Le nombre de femmes en âge de procréer n’a pas diminué, affirme la démographe, mais il se peut que la fécondité pour chaque femme, elle, diminue. Ça prendra plusieurs années pour mesurer l’effet réel de la COVID sur le taux de fertilité et voir si ces naissances seront reportées à 2022 ou 2023, ou carrément annulées. »

Chose certaine, durant la pandémie, le Québec a reçu de 13 000 à 18 000 immigrants de moins que prévu. Selon Statistique Canada, la fermeture des bureaux d’immigration, des cliniques de fertilité et la suspension des processus d’adoption devraient concourir à engendrer une baisse de la population partout au pays au quatrième trimestre de 2020.

Aux États-Unis, la violence actuelle de la deuxième vague pourrait faire durer ce « baby bust » au-delà de 2021, pense Joshua Wilde. Des données préliminaires colligées par ce chercheur laissent penser que certains pays d’Europe, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, seront davantage épargnés, avec des baisses de natalité projetées de 5 %. « Même si le taux de chômage reste élevé, des mesures sociales compensent et aident les individus, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis. »

Pour les pays les plus touchés, ce recul démographique ne sera pas sans effet, affirme-t-il. Le vieillissement de la structure de la population aura des répercussions à long terme sur les revenus en taxes des États, ainsi que sur la capacité à financer plusieurs services publics, notamment les écoles, les hôpitaux et les caisses de retraite.

Avec Le Devoir par  Isabelle Paré

British Airways: les pilotes baissent leur salaire pour limiter les licenciements

août 1, 2020

 

Les pilotes acceptent des baisses temporaires de 20% pour limiter à 270 les licenciements secs.

Les pilotes de la compagnie aérienne British Airways ont approuvé un plan prévoyant des baisses de salaires temporaires de 20% pour limiter à 270 les licenciements secs, selon le syndicat des pilotes (Balpa).

Ses membres ont voté à 85% en faveur de ce plan, alors que le secteur aérien s’effondre en raison de la pandémie de nouveau coronavirus. Il prévoit, outre 270 suppressions de postes, des baisses de salaires de 20%, qui doivent être ramenées à 8% dans deux ans, avant un retour au niveau initial à plus long terme. «Nos membres ont pris une décision pragmatique au regard des circonstances, mais le fait que nous ayons échoué à persuader BA d’éviter tout licenciement contraint représente une amère déception», a déclaré le secrétaire général de la Balpa (British Airline Pilots Association), Brian Strutton.

La compagnie, qui emploie 4 300 pilotes, envisageait initialement le licenciement de 1 255 d’entre eux puis de réembaucher d’autres pilotes mais à des conditions moins favorables. La filiale du groupe IAG avait prévenu fin avril qu’elle envisageait au total de licencier 12.000 personnes soit un quart de ses effectifs.

«C’est une période incroyablement difficile pour tout le monde chez British Airways et nous sommes reconnaissants envers la Balpa et nos équipes pour le travail qu’ils ont accompli pour parvenir à cet accord et sauver des centaines d’emplois», a déclaré un porte-parole de la compagnie. British Airways, qui a fait face il y a quelques jours à la menace d’une grève, ne s’attend pas à retrouver le niveau d’activité qui était le sien avant la crise avant 2023.

Le transport aérien est l’un des secteurs frappés le plus durement par la pandémie de nouveau coronavirus et les mesures de distanciation physique pour l’endiguer, qui se sont traduites par un arrêt brutal des déplacements et surtout des voyages en avion. Les rivales britanniques de BA comme Easyjet, Virgin Atlantic ou l’irlandaise Ryanair ont étalement annoncé la suppression de milliers de postes et selon une étude, 70.000 emplois sont menacés dans les trois mois à venir dans le secteur au Royaume-Uni.

Par Le Figaro avec AFP

Coronavirus: la Banque de France s’apprête à réviser à la baisse sa prévision de croissance pour 2020

février 25, 2020

La Banque de France prévoyait jusqu’à présent une croissance de 1,1% du PIB en 2020.

La Banque de France prévoyait une croissance de 1,1% du PIB en 2020.
La Banque de France prévoyait une croissance de 1,1% du PIB en 2020. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

La Banque de France s’apprête à réviser «légèrement» à la baisse sa prévision de croissance pour 2020 en raison du coronavirus. Elle attendait jusqu’ici à 1,1%. Cette révision est la cause des conséquences de l’épidémie liée au nouveau coronavirus, a indiqué mardi son gouverneur François Villeroy de Galhau.

«Nous allons très certainement la réviser légèrement à la baisse» lors de la prochaine actualisation des prévisions de la banque centrale le 23 mars prochain, a déclaré son gouverneur lors d’une intervention au ministère des Affaires étrangères.

Par Le Figaro avec AFP

Facebook: le bénéfice net trimestriel chute de 50%

juillet 24, 2019

 

Facebook a annoncé mercredi un bénéfice net en baisse de 50% au deuxième trimestre sur un an, à 2,6 milliards de dollars, à cause de l’amende record de 5 milliards de dollars infligée par les autorités fédérales américaines (FTC).

Le réseau social avait déjà mis de côté 3 milliards au premier trimestre en prévision de cette amende et avait annoncé qu’il s’attendait à un montant total pouvant aller jusqu’à 5 milliards. Le chiffre d’affaires a atteint 16,7 milliards de dollars, supérieur aux attentes des analystes.

Facebook comptait fin juin 2,41 milliards d’utilisateurs mensuels actifs et près de 1,6 milliards d’utilisateurs actifs quotidiens, des chiffres conformes aux attentes des marchés. Rapporté par action, le bénéfice ressort à 91 cents, largement inférieur aux attentes à cause de l’amende.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Tensions Washington-Ankara: la livre turque bat de nouveaux records à la baisse

août 6, 2018

Employée d’un bureau de change d’Ankara, la capitale turque, le 25 mai 2018 / © AFP/Archives / ADEM ALTAN

La livre turque a battu lundi un nouveau record à la baisse face au dollar et à l’euro alors qu’Ankara a répliqué pendant le week-end à des sanctions prises par Washington en lien avec l’arrestation en Turquie d’un pasteur américain.

Un dollar s’échangeait contre 5,19 livres turques en fin d’après-midi, perdant plus de 2% de sa valeur sur la journée. Elle s’échangeait par ailleurs à 5,99 TRY contre un euro.

La livre, déjà fortement affaiblie, s’échangeait à plus de 5 TRY contre un dollar depuis l’annonce mercredi par Washington de sanctions imposées contre Ankara.

Les Etats-Unis ont pris des sanctions contre les ministres turcs de l’Intérieur et de la Justice, visés pour leur rôle présumé dans le procès qui vise Andrew Brunson, un pasteur américain accusé en Turquie d’activités « terroristes » et d’espionnage.

M. Brunson, qui nie fermement ces accusations, a été placé en résidence surveillée fin juillet après plus d’un an et demi de détention.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a répliqué samedi en appelant à ce que les avoirs en Turquie des « ministres américains de la Justice et de l’Intérieur » soient gelés.

Il n’était toutefois pas clair si le président turc faisait référence au ministre de l’Intérieur, Ryan Zinke, ou à la ministre de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen.

Les deux ministres turcs ont néanmoins assuré n’avoir aucun bien aux Etats-Unis, tout comme il est peu probable que les ministres américains visés par M. Erdogan en aient en Turquie, ce qui rend ces sanctions très symboliques.

Billets de banque turcs et américains à Istanboul, le 23 mai 2018 / © AFP/Archives / OZAN KOSE

De plus, la pression sur la livre turque a été accrue par l’annonce du bureau du représentant américain au Commerce selon laquelle il est en train de réévaluer l’éligibilité de la Turquie pour un programme d’exportation sans taxes vers les Etats-Unis.

Par ailleurs, de nombreux économistes appellent à une hausse des taux d’intérêt de la banque centrale afin d’enrayer une inflation galopante (+15,85% en rythme annuel en juillet).

Mais la banque centrale turque est sous pression de M. Erdogan qui prône exactement l’inverse, dénonçant les « lobbies des taux d’intérêt ».

« Le niveau actuel du taux d’intérêt réel est insuffisant pour compenser la prime de risque géopolitique accrue après les sanctions américaines », estime dans une note Inan Demir, économiste chez Nomura International, estimant que la livre reste « vulnérable à une nouvelle escalade de tensions géopolitiques ».

Selon lui, la banque centrale « n’est pas en position de hausser ses taux ».

Romandie.com avec(©AFP / (06 août 2018 16h32)

Twitter perd des utilisateurs et dévisse en Bourse

juillet 27, 2018

L’action de Twitter en nette baisse à New York alors que le réseau social perd des utilisateurs / © AFP/Archives / NICOLAS ASFOURI

Le réseau social Twitter perdait plus de 17% vendredi à New York, les investisseurs s’inquiétant de la baisse du nombre de ses utilisateurs, malgré un bénéfice d’une ampleur inédite.

Vers 10H30 (14H30 GMT), l’action de l’oiseau bleu abandonnait 17,11% à 35,60 dollars, dans un marché quasiment à l’équilibre (+0,04%).

Cette réaction rappelle celle qui a suivi les résultats de Facebook jeudi, l’action du premier réseau social au monde perdant 19% en une seule séance.

Twitter a eu beau publier vendredi un bénéfice historique de 100 millions de dollars, le troisième trimestre d’affilée dans le vert après plus de dix ans de pertes, les regards se sont concentrés sur la fréquentation de la plateforme.

Le nombre d’utilisateurs actifs mensuels, paramètre publié chaque trimestre par le site de microblog, a ainsi reculé de un million, à 335 millions, alors que le marché l’attendait en légère hausse.

Dans les documents publiés vendredi et durant la conférence téléphonique de présentation, les dirigeants du groupe ont lié ce recul aux multiples initiatives de rationalisation et de nettoyage de la plateforme.

Twitter a fait un grand ménage depuis le début de l’année pour tenter de se débarrasser des utilisateurs qui tenteraient de se servir de ce canal à des fins de propagande ou de prospérer grâce à une économie de faux comptes et de faux abonnés.

Des dizaines de millions de comptes ont été supprimés à cette fin, même si le directeur financier Ned Segal a précisé vendredi qu’il s’agissait d’utilisateurs inactifs, non pris en compte dans la population des utilisateurs actifs mensuels.

Twitter cherche aussi à rationaliser le fonctionnement de sa plateforme pour les utilisateurs, qui ont parfois du mal à faire un tri efficace dans le flux qui se déverse sur le réseau social.

Le groupe de San Francisco entend se positionner en destination légitime pour s’informer, en complément de sa dimension réseau social.

Il agrège désormais des tweets autour d’un événement ou d’une information pour donner aux utilisateurs un aperçu des derniers développements sur le sujet, sans avoir à remonter le fil.

– « En sécurité » –

Il propose également d’envoyer aux utilisateurs des alertes, orientées sur leurs sujets d’intérêt.

Ces initiatives n’ont cependant été annoncées et mises en place qu’en juin à l’occasion de la Coupe du monde de football, soit en fin de trimestre.

Revenu à la tête de l’entreprise mi-2015 après en avoir quitté la direction opérationnelle en 2008, le co-fondateur Jack Dorsey s’est lancé dans une réorientation stratégique avec la rentabilité en priorité.

La stratégie a été validée début 2018, avec la publication du premier bénéfice de Twitter, près de douze ans après sa création.

Avec les mesures prises depuis son retour et plus encore depuis le début de l’année, Jack Dorsey s’attache à faire de Twitter une destination respectable, prisée des annonceurs, et se débarrasser de l’image de grand fatras, parfois terrain d’expression de propagande et de haine, qui lui était régulièrement accolée.

« Nous voulons que les gens se sentent libres de s’exprimer, en sécurité », a assuré M. Dorsey vendredi.

Mais la patience n’est pas la première des caractéristiques des marchés boursiers, qui ont surtout retenu vendredi la baisse du nombre d’abonnés.

Pour M. Dorsey, ce léger repli découle pour partie de l’entrée en vigueur en mai de la directive européenne sur la protection des données (GDPR).

Ce tassement est aussi dû, selon lui, au refus de Twitter de prendre en charge le coût des SMS pour les utilisateurs qui accèdent au réseau par ce biais.

La tarification des SMS induit ainsi une baisse du nombre d’utilisateurs, qui ne souhaitent pas payer pour le service.

Le réseau social a estimé que ces deux facteurs avaient entraîné une perte de 3 millions d’utilisateurs actifs mensuels sur le trimestre.

Durement sanctionné vendredi, le titre est néanmoins un habitué des variations spectaculaires en Bourse et a déjà pris ou perdu, en plusieurs occasions, plus de 10% sur une séance.

Après la publication de vendredi, les analystes de Goldman Sachs ont indiqué qu’ils conseillaient toujours d’acheter le titre, qu’ils voient gagner plus de 50% d’ici un an.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juillet 2018 16h50)

États-Unis: Donald Trump promulgue la baisse des impôts et part en vacances

décembre 22, 2017

Le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale le 22 décembre 2017, lors de la promulgation de la réforme des impôts / © AFP / Brendan SMIALOWSKI

Le président américain Donald Trump a promulgué vendredi la baisse d’impôts pour les entreprises et les ménages adoptée par le Congrès cette semaine, tenant sa promesse de la signer avant Noël.

Le dirigeant a signé la loi dans le Bureau ovale, devant les caméras, avant de partir en vacances dans son club privé de Mar-a-Lago, en Floride.

« Nous voulions attendre jusqu’au 7 ou 8 janvier pour une cérémonie formelle, mais toutes les télévisions se demandaient si j’allais tenir ma promesse et promulguer la loi avant Noël, donc j’ai tout de suite demandé qu’on la prépare », a-t-il déclaré, assis derrière son bureau.

« Une famille moyenne de quatre personnes gagnant 75.000 dollars verra son impôt baisser de plus de 2.000 dollars », a-t-il ajouté. « Ils commenceront à le voir en février. »

« Cette loi est vraiment pour la classe moyenne et pour l’emploi. Les emplois viennent des entreprises et on voit déjà le résultat. Les entreprises se déchaînent déjà », a-t-il dit, citant des groupes qui ont annoncé cette semaine des primes pour leurs salariés ou de nouveaux investissements.

Donald Trump, qui n’a pas organisé de conférence de presse de fin d’année à Washington, a passé un moment à répondre aux journalistes, occasion de vanter le bilan de sa première année, selon lui la plus productive de l’histoire.

« Nous avons plus de victoires parlementaires que tous les autres présidents », a-t-il affirmé, citant le nombre de lois adoptées et de réglementations abrogées.

D’un point de vue strictement arithmétique, il a toutefois promulgué moins de 100 lois (la plupart mineures), soit moins que ses neuf derniers prédécesseurs au même point, selon le site GovTrack.

Il a également évoqué les infrastructures comme la probable prochaine réforme de 2018.

« Les infrastructures, c’est de loin le plus facile. Les gens le veulent. Les républicains et les démocrates », a-t-il dit. « J’aurais pu commencer par les infrastructures, mais je voulais garder le plus facile pour la suite ».

Le Congrès, à majorité républicaine, a définitivement adopté la réforme de la fiscalité mercredi, quand une grande cérémonie de célébration a eu lieu à l’extérieur de la Maison Blanche.

« La plus grande réforme de la fiscalité depuis une génération est désormais inscrite dans la loi », s’est félicité vendredi le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, dans un communiqué. « Comme promis, les Américains commenceront l’année avec un nouveau code des impôts. »

Le milliardaire a également promulgué vendredi un texte distinct de financement temporaire de l’Etat fédéral, jusqu’au 19 janvier, qui permet d’éviter une fermeture des administrations fédérales vendredi à minuit.

Ce texte inclut aussi plus de quatre milliards de dollars pour l’achat et le développement de missiles et la construction d’une nouvelle base de missiles intercepteurs en Alaska.

Romandie.com avec(©AFP / 22 décembre 2017 18h11)                

États-Unis: Donald Trump fait pression sur le Congrès pour baisser rapidement les impôts

octobre 24, 2017

Le président Donald Trump lors de sa dernière visite aux élus républicains au Congrès à Washington le 21 mars 2017 / © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / MARK WILSON

Le président Donald Trump se rend mardi au Congrès pour presser sa majorité d’adopter rapidement la grande baisse d’impôts qu’il a promise aux Américains, mais ses accès de colère contre un sénateur républicain agitent son camp.

Il participera au déjeuner hebdomadaire des sénateurs républicains, à huis clos. Il est rare que le président des Etats-Unis se rende au Capitole pour rencontrer les élus: la dernière fois remonte à mars, deux mois après son arrivée à la Maison Blanche.

Il avait alors averti les républicains de la Chambre des représentants qu’ils risquaient de perdre leur majorité si la réforme du système de santé n’était pas adoptée… Cette réforme-là a été torpillée au Sénat cet automne, en raison d’une rébellion au sein du parti majoritaire.

Rater le deuxième grand chantier de l’année, sur la fiscalité, représenterait un désastre politique.

« Nos baisses d’impôts vont restaurer l’avantage compétitif de l’Amérique », a-t-il martelé peu auparavant à la Maison Blanche, répétant que les Etats-Unis étaient l’un des pays les plus imposés au monde. « Notre plan peut se résumer en trois mots simples: emplois, emplois, emplois ».

Mais au moment de rallier les troupes, l’occupant de la Maison Blanche s’est à nouveau retrouvé dans une violente altercation à distance avec le sénateur républicain du Tennessee, Bob Corker.

Depuis quelques semaines, le président de la commission des Affaires étrangères ne mâche pas ses mots contre le dirigeant, qu’il compare à un enfant dépassé par les responsabilités.

« Poids-plume » et « incompétent », a tweeté M. Trump mardi. « Mêmes contre-vérités d’un président pas digne de confiance », a répondu Bob Corker sur le réseau social.

« Le président a de grandes difficultés avec la vérité, sur de nombreux sujets », a poursuivi l’élu longuement sur CNN. « Quand son mandat sera terminé, l’avilissement de notre pays, les contre-vérités permanentes, les insultes (…) c’est ce qui restera et c’est regrettable ».

– ‘Faut pas y penser’ –

La raison ostensible de leur duel, cette fois, est cette refonte de la fiscalité. Bob Corker fait partie des républicains qui veulent s’assurer que les baisses d’impôts ne feront pas exploser la dette publique, une réserve interprétée par le président comme un inacceptable geste de défi.

Le plan républicain n’est pour l’instant connu que dans ses grandes lignes: baisse de l’impôt sur les sociétés de 35 à 20%, diminution de l’impôt sur le revenu, suppression de la plupart des déductions fiscales, abrogation d’un impôt sur les successions payé par les grandes fortunes…

Des milliers de milliards de dollars de baisses d’impôts sur la prochaine décennie, qui seront compensées, selon la Maison Blanche, par les recettes fiscales supplémentaires générées par la potentielle relance de la croissance. Une théorie que contestent les démocrates et certains républicains.

« En tant que parti, il y a beaucoup de choses que nous n’avons pas réussi à faire », a reconnu le directeur du Budget, Mick Mulvaney, dimanche. « Donc oui, absolument, nous devons commencer à tenir nos promesses ».

Paul Ryan, le président de la Chambre, fait de son mieux pour faire abstraction des polémiques et se concentrer sur le calendrier.

Il a répété mardi qu’il entendait faire adopter la réforme fiscale par la chambre basse du Congrès avant les vacances de Thanksgiving, qui sont censées commencer le 17 novembre.

« Tout ce que vous voyez tous les jours sur Twitter, faut pas y penser », a lâché Paul Ryan dans un sourire un peu forcé.

A charge ensuite au Sénat d’adopter la loi avant la fin de l’année. La chambre haute du Congrès est le goulet d’étranglement de toute réforme, car la majorité n’y dispose que de 52 sièges sur 100 face aux démocrates.

La voix de chaque républicain sera donc cruciale. A fortiori celle du sénateur Corker, qui a décidé de quitter le Sénat à la fin de son mandat l’an prochain et se retrouve libéré de toute pression politique, y compris émanant de la Maison Blanche.

Romandie.com avec(©AFP / 24 octobre 2017 19h12)

Congo et Guinée équatoriale : les hauts fonctionnaires devront revoir leur dépenses à la baisse

mars 8, 2017

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso à sa résidence officielle à Brazzaville, en République du Congo, le 7 mars 2002. © CHRISTINE NESBITT/AP/SIPA

Pour la Standard Chartered Bank, l’avenir de la Cemac dépend en grande partie de l’ampleur des ajustements qui seront mis en œuvre au Congo et en Guinée équatoriale.

Principaux contributeurs aux réserves de change de la communauté pendant la période d’abondance, ces deux pays sont aussi, en ces temps de vaches maigres, les premiers responsables de leur diminution. Depuis novembre 2014, la dégringolade de leurs réserves de change est estimée à quelque 6,6 milliards de dollars quand, pour l’ensemble de la région, cette baisse se chiffre à un peu plus de 9 milliards.

Au Congo, la quasi-totalité des primes des ministres et des députés sont supprimées

Lorsqu’on ajoute à cela des déficits budgétaires de 7,5 % et de 5,3 % en 2016, respectivement pour le Congo et la Guinée équatoriale, autant dire que ces deux pays, qui ont par ailleurs des options limitées de financement extérieur, vont devoir sérieusement se serrer la ceinture en échange de l’appui du FMI. Des missions de l’institution de Bretton Woods sont arrivées dans les deux pays à la mi-février.

Réduire les dépenses des membres du gouvernements

Elles doivent examiner durant plusieurs jours, avec les autorités locales, les comptes publics pour mettre en place un programme d’ajustement. Au Congo, les dirigeants du pays ont d’ores et déjà entamé une opération de réduction du train de vie de l’État.

Pour les membres du gouvernement, les déplacements à l’étranger sont désormais restreints et ouverts à un maximum de trois collaborateurs. L’accès aux salons VIP dans les aéroports ou encore l’utilisation de jets privés pour les voyages à l’intérieur du pays sont aussi interdits à la plupart des ministres. De même, la quasi-totalité des primes qui leur sont accordées, ainsi qu’aux membres de leur cabinet et aux députés, sont supprimées.

Détecter les fraudes dans l’attribution des aides sociales

Tout comme les subventions trop généreusement accordées aux partis politiques, notamment ceux proches du pouvoir, comme le Parti congolais du travail (PCT). Depuis le début de l’année, une opération de nettoyage du fichier de la fonction publique a été lancée, avec pour objectif de débusquer quelque 20 000 agents fictifs (sur un total de 150 000 en 2015). Une démarche similaire est en cours pour mettre de l’ordre dans les comptes de la Sécurité sociale.

Elle vise à mettre un terme aux fraudes et aux doublons dans les allocations familiales. À toutes ces mesures devrait s’ajouter l’amélioration du niveau, beaucoup trop faible, du recouvrement fiscal.

Jeuneafrique.com par