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Pakistan: au moins 15 morts dans un attentat dans le sud-ouest

août 12, 2017

Un volontaire achemine une civière sur le lieu d’un attentat à Quetta, dans le sud-ouest du Pakistan le 12 août 2017 / © AFP / BANARAS KHAN

Au moins 15 personnes, dont sept civils, sont mortes dans un attentat samedi soir au Baloutchistan, une province instable du sud-ouest du Pakistan, a annoncé l’armée.

L’attaque visait un véhicule militaire et a été menée au moyen « d’explosifs incendiaires », provoquant un incendie d’autres voitures à proximité, a indiqué un porte-parole de l’armée.

Vingt-cinq personnes ont également été blessées, a-t-il précisé. L’armée s’est déployée sur les lieux et a établi un cordon de sécurité autour du site. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital.

La déflagration s’est produite à un arrêt de bus à Quetta, la capitale provinciale, avaient auparavant indiqué les autorités locales.

« Jusqu’à maintenant nous avons reçu huit cadavres et 17 blessés », a déclaré à l’AFP le Dr. Fareed Sumalani, directeur médical de l’hôpital public local.

« Nous essayons de transférer les blessés dans des hôpitaux au plus vite. Les secours sont en train d’éteindre l’incendie », a indiqué sur la chaîne Dunya TV Sarfraz Bugti, le secrétaire aux affaires intérieures de la province.

Aucun groupe armé n’avait revendiqué l’explosion dans l’immédiat, mais les rebelles talibans ainsi que le groupe Etat islamique ont déjà ciblé Quetta par le passé.

Le Baloutchistan, qui borde l’Iran et l’Afghanistan, est une province riche en ressources naturelles mais secouée par une insurrection séparatiste et des violences islamistes.

Romandie.com avec(©AFP / 12 août 2017 22h31)                

Le Pakistan ensanglanté par des attentats à l’approche de l’Eid

juin 23, 2017

Une ambulance emmènent des victimes des doubles attentats à Parachinar, le 23 juin 2017 au Pakistan / © AFP / STR

Des attentats ont ensanglanté le dernier vendredi du mois sacré du ramadan au Pakistan, l’un faisant 13 morts au Baloutchistan, province instable du sud-ouest, et l’autre 11 morts sur un marché bondé de Parachinar, à la frontière afghane.

A Quetta, capitale du Baloutchistan, un véhicule de police a été pris pour cible par un attentat revendiqué à la fois par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et par Jamaat-ul-Ahrar, une faction du mouvement taliban pakistanais (TTP).

Les deux organisations ont donné des détails divergents, selon SITE, un centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne des mouvances extrémistes.

L’EI Province de Khorasan, la branche du groupe au Pakistan et en Afghanistan, a revendiqué plusieurs attentats ces derniers mois au Baloutchistan, parfois en alliance avec des groupes islamistes locaux, dont le Jamaat-ul-Ahrar.

L’explosion devant les bureaux du chef de la police a fait 13 morts et une vingtaine de blessés, touchés par des schrapnels, a indiqué le docteur Fareed Ahmed, médecin en chef de l’Hôpital civil.

Parmi les victimes, neuf policiers ont été tués, selon le chef de la police de la ville, Abdul Razzak Cheema.

La police a été prise pour cible, a indiqué un autre responsable policier, sans pouvoir préciser la nature exacte de l’explosion.

A l’hôpital, des enfants s’inquiétaient au chevet de leurs proches allongés sur des civières souillées de sang.

« J’étais assis quand il y a eu l’explosion, je suis tombé », a raconté à l’AFP une victime, Gulzar Ahmad, trop hébété pour donner davantage de détails.

Cette province frontalière de l’Iran et de l’Afghanistan est la plus vaste du Pakistan, mais ses quelque sept millions d’habitants se plaignent d’être marginalisés et spoliés de leurs riches ressources gazières et minières.

Elle est secouée depuis plus d’une décennie par une insurrection séparatiste et des violences islamistes.

Des opérations militaires et de développement ont permis de faire nettement diminuer les violences ces dernières années, mais des attentats meurtriers s’y produisent toujours sporadiquement.

La région est stratégique car c’est là que débouche le corridor économique sino-pakistanais (CPEC), un ambitieux projet de liaison routière, énergétique et de télécommunications ralliant la Chine à la mer d’Arabie via le port en eaux profondes de Gwadar au Baloutchistan.

– – marchés ciblés – –

Beaucoup plus au nord, un attentat contre un marché bondé à l’approche des festivités de l’Eid el-Fitr a fait au moins 11 morts dans une localité principalement chiite des Zones tribales.

La première explosion a eu lieu à l’heure de pointe sur un marché de Parachinar, capitale de la Zone tribale de Kurram, a indiqué Nasrullah Khan, un haut responsable local.

« Quand les secours se sont précipités sur le site pour aider les blessés, il y a eu une deuxième explosion », a-t-il précisé, faisant état de plus de 24 blessés, et d’un bilan qui pourrait encore grimper.

Un autre responsable local a confirmé le bilan.

Ils n’ont pas pu préciser la nature de l’explosion, qui n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.

Les marchés de cette ville reculée, proche de la frontière afghane, ont déjà été visés par deux attentats majeurs cette année, qui avaient fait 22 et 24 morts.

Depuis, « les bazars sont protégés par des barrières, et les véhicules n’y sont pas autorisés », a indiqué Sajid Hussain Turi, un élu local propriétaire du marché visé vendredi.

L’agence de Kurram, connue pour les heurts récurrents entre chiites et sunnites, est l’une des sept Zones tribales qui sont gouvernées selon des lois et coutumes spécifiques.

Les musulmans chiites, représentant environ 20% de la population pakistanaise, sont considérés comme des hérétiques par nombre de groupes armés pakistanais d’obédience sunnite, qui les prennent régulièrement pour cible.

Romandie.com avec(©AFP / 23 juin 2017 16h48)

L’EI affirme avoir tué deux Chinois enlevés en mai au Pakistan

juin 8, 2017

Islamabad – Le groupe jihadiste Etat islamique a affirmé jeudi avoir tué deux Chinois enlevés par des hommes armés le 24 mai au Baloutchistan, province instable du sud-ouest du Pakistan, où ils travaillaient.

L’EI a revendiqué, dans un communiqué via l’agence Amaq, l’assassinat des deux Chinois « détenus dans le canton de Mastuq », dans cette province.

Ni les autorités chinoises, ni les autorités pakistanaises, n’ont pour l’heure confirmé les décès.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué qu’il cherchait « à vérifier des informations pertinentes par des canaux divers, y compris avec les autorités pakistanaises ».

« Nous avons pris note de différents rapports et nous exprimons notre profonde préoccupation. Nous avons essayé de libérer les deux otages au cours des derniers jours », a déclaré une porte-parole du ministère, Hua Chunying, citée par l’agence de presse chinoise Xinhua.

Quelques heures auparavant, l’armée pakistanaise avait annoncé avoir mené une opération contre le groupe jihadiste plus tôt en juin, dans laquelle jusqu’à 15 membres du groupe Lashkar-e-Jhangvi Al-Almi (LeJA), qui discutait avec l’EI de l’établissement d’une base au Baloutchistan, avaient été tués.

Les deux travailleurs chinois avaient été enlevés à Quetta, capitale du Baloutchistan. Le numéro deux de l’ambassade de Chine au Pakistan, Lijian Zhao, avait indiqué à l’AFP que les deux victimes étudiaient l’ourdou, langue nationale pakistanaise, dans un centre linguistique.

Les investissements chinois se développent au Pakistan voisin dans le cadre du CPEC, une ambitieuse liaison routière et de télécommunications annoncée en 2015 qui vise à relier l’ouest de la Chine à la mer d’Arabie en traversant le Pakistan du nord au sud.

Cela comprend la construction de routes, d’installations énergétiques, d’un important port à Gwadar sur la côte du Baloutchistan et d’autres infrastructures dont Islamabad espère qu’elles relanceront son économie.

Conséquences: le nombre de Pakistanais cherchant à apprendre le mandarin a beaucoup augmenté ces dernières années, dans la perspective de l’arrivée de milliers d’expatriés chinois supplémentaires et d’emplois dans des entreprises chinoises.

Le Baloutchistan, région riche en ressources minières, est secoué depuis 2004 par une insurrection séparatiste et des violences islamistes, qui ont fait des centaines de morts.

Frontalière de l’Iran et de l’Afghanistan, c’est la plus vaste mais aussi la plus pauvre des provinces pakistanaises. Ses quelque sept millions d’habitants se plaignent d’être marginalisés, et spoliés de la part des ressources naturelles leur revenant.

Avec la multiplication des opérations militaires et des projets de développement, la violence y a néanmoins beaucoup baissé ces dernières années.

Romandie.com avec(©AFP / 09 juin 2017 01h27)                                            

Une famille pakistanaise porte plainte contre les Etats-Unis

mai 29, 2016

La famille du chauffeur tué avec le chef des talibans afghans par un tir de drone dans le sud-ouest du Pakistan a déposé une plainte contre les Etats-Unis, a indiqué dimanche la police locale. Elle accuse des responsables américains de meurtre et terrorisme.

Le mollah Akhtar Mansour, chef des talibans afghans, a été tué le 21 mai dernier par une frappe de drone dans la province pakistanaise du Baloutchistan. L’opération avait été décrite comme un coup dur pour les rebelles islamistes qui mènent depuis 2001 une insurrection contre les forces étrangères et nationales en Afghanistan.

Des responsables américains ont qualifié « d’autre combattant masculin » le chauffeur du véhicule dans lequel circulait le mollah Mansour lorsqu’il a été pris pour cible. Mais selon des sources sécuritaires pakistanaises, il s’agit de Mohammad Azam, qui travaillait pour la compagnie de location Al Habib, établie près de Quetta, la capitale du Baloutchistan.

« Des responsables américains dont je ne connais pas le nom ont endossé la responsabilité de cette frappe dans les médias. Je demande donc que justice soit faite et que des mesures judiciaires soient prises contre ceux qui sont responsables de sa mort », a écrit le frère du chauffeur, Mohammad Qasim, dans une plainte déposée à la police en date du 25 mai et que l’AFP a pu consulter dimanche.

Seul soutien
« Mon frère était innocent. Il était très pauvre. C’était le seul soutien d’une famille avec quatre jeunes enfants », poursuit le document. « Mon but est de prouver l’innocence de mon frère, présenté comme un insurgé alors qu’il n’était qu’un simple chauffeur », a déclaré M. Azam.

La police pakistanaise et des responsables locaux ont confirmé dimanche que la plainte avait bien été déposée mais ont refusé de commenter les suites éventuelles données à cette affaire.

Depuis 2004, les Etats-Unis ont mené des centaines de frappes de drones dans les régions pakistanaises bordant l’Afghanistan. Des opérations condamnées par le Pakistan comme des entorses à sa « souveraineté », même si des documents rendus publics au cours des dernières années ont fait état d’une collaboration pakistano-américaine pour certaines d’entre elles.

Chef depuis deux ans
Les Etats-Unis, l’Afghanistan et des cadres talibans avaient confirmé le décès du mollah Mansour, mais pas les autorités pakistanaises. Dimanche soir, un porte-parole du ministère pakistanais de l’Intérieur a reconnu que le mollah Mansour avait bien été tué dans cette frappe de drone. « L’identification a été confirmée après un test comparant l’ADN du mollah Mansour à celui d’un proche venu d’Afghanistan pour récupérer sa dépouille », a-t-il précisé dans un communiqué.

Le mollah Mansour avait été promu chef des talibans afghans en juillet 2015 après l’annonce surprise du décès, deux ans plus tôt et gardé jusque-là tenu secret, du chef historique du mouvement, le mystérieux mollah Omar.

Les talibans afghans ont nommé mercredi le mollah Haibatullah Akhundzada, un religieux discret mais respecté, pour succéder au mollah Mansour, dont il était l’adjoint. Le nouveau chef devra tenter de prévenir le morcellement du mouvement taliban, convié sans résultat probant jusqu’à présent à des pourparlers de paix avec le gouvernement de Kaboul.

Romandie.com

Prague a payé six millions de dollars pour la libération de deux Tchèques au Pakistan

février 7, 2016

Prague – Prague a versé une rançon de six millions de dollars pour la libération de deux jeunes femmes tchèques enlevées en mars 2013 au Pakistan et relâchées deux ans plus tard, a révélé l’hebdomadaire pragois Respekt dans son numéro à paraître lundi.

Hana Humpalova et Antonie Chrastecka, deux étudiantes en psychologie âgées alors de 24 ans, avaient été kidnappées par des hommes armés le 13 mars 2013 dans la province du Baloutchistan (sud-ouest du Pakistan), frontalière de l’Afghanistan et de l’Iran.

Entrées au Baloutchistan en tant que touristes en provenance d’Iran, elles avaient été enlevées à environ 550 kilomètres à l’ouest de Quetta, la principale ville de cette province pakistanaise.

Le gouvernement du Premier ministre Bohuslav Sobotka a annoncé leur libération et leur retour à Prague le 28 mars 2015, saluant dans ce contexte l’importance de l’action menée par l’organisation humanitaire turque Insani Yardim Vakfi (IHH).

Le débat sur le versement de la rançon exigée par les ravisseurs a eu lieu au niveau du Conseil de sécurité de l’Etat, selon Respekt.

Le débat n’a pas été simple. Mais à la fin, personne d’entre nous n’a voulu assumer la responsabilité de la mort des deux jeunes filles. La décision sur le versement de la rançon a été prise à l’unanimité, a révélé à l’hebdomadaire l’un des participants à ces discussions, sous le couvert de l’anonymat.

Le Premier ministre ne commentera pas cette information, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Martin Ayrer, interrogé par l’AFP.

Respekt publie cette information trois jours seulement après la remise en liberté à Prague d’un ressortissant libanais, Ali Taan Fayyad, en détention depuis 2014 à la demande des Etats-Unis, qui a aussi permis la libération de cinq Tchèques enlevés en juillet dernier au Liban.

Cet échange a suscité une réaction indignée de l’ambassade des Etats-Unis selon laquelle la décision de Prague va encourager les terroristes et les criminels.

Ali Taan Fayyad a été accusé aux Etats-Unis de préparation d’assassinat d’employés du gouvernement américain et de tentative d’utiliser un missile antiaérien, a fait savoir la représentation diplomatique américaine.

Romandie.com avec(©AFP / 07 février 2016 19h00)

Pakistan: 36 morts dans des pluies diluviennes

juillet 25, 2015

Des pluies torrentielles et des inondations au Pakistan ont fait au moins 36 morts et affecté plus de 250’000 personnes, ont indiqué samedi des responsables gouvernementaux. Selon eux, des centaines de villages ont été endommagés.

Des conditions météorologiques extrêmes ont provoqué des ravages dans le nord et le sud du pays, balayant des dizaines de routes et de ponts dans le district de Chitral (nord). Des inondations sont survenues dans des villages au sud du Pendjab, selon les autorités gouvernementales.

Des personnes ont également été emportées dans la province du Baloutchistan (sud-ouest) ainsi que dans la région du Cachemire (nord-est). « D’après les bilans que nous avons reçus jusqu’à présent, 26 personnes ont été tuées à Chitral, trois dans la province du Pendjab et sept dans le Baloutchistan », a déclaré à l’AFP Ahmed Kamal, porte-parole de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes.

« Jusqu’à 350 villages ont été endommagés dans la province du Khyber Pakhtunkhwa et 422 dans le Pendjab. Au total, 250’000 personnes ont été affectées par des inondations », a-t-il ajouté.

Romandie.com