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Libye : combats à Bani Walid, confusion sur des arrestations de membres de l’ancien régime

octobre 21, 2012
L'armée libyenne à Tripoli se prépare à un déploiement à Bani Walid, le 18 octobre 2012. L’armée libyenne à Tripoli se prépare à un déploiement à Bani Walid, le 18 octobre 2012. © AFP

La confusion régnait en Libye samedi après des déclarations officielles contradictoires sur des arrestations de membres de l’ancien régime, au moment où des combats font des dizaines de morts et de blessés dans l’ouest du pays, un an jour pour jour après la mort de Mouammar Kaddafi.

A l’occasion de ce 1er anniversaire, les autorités ont estimé que le pays n’avait pas été « totalement libéré » du régime Kadhafi, citant notamment Bani Walid, où de nouveaux combats entre des combattants restés fidèles au dirigeant déchu et des anciens rebelles ont fait au moins 26 morts et plus de 200 blessés.

Plus tard, le bureau du Premier ministre a annoncé dans un bref communiqué l’arrestation de Moussa Ibrahim, ex-porte-parole du régime kadhafiste, « par des forces appartenant au gouvernement de transition à un barrage de Tarhouna », ville entre Bani Walid et Tripoli.

L’information a été par la suite relayée par les médias officiels.

Mais en début de soirée, les autorités semblaient se rétracter. Le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa, a ainsi déclaré sur la télévision privée Libya al-Ahrar, que le gouvernement n’avait » rien donné d’officiel jusqu’ici sur l’arrestation de n’importe quel membre de l’ancien régime ».

Moussa Ibrahim a lui même démenti l’information dans la soirée, dans un enregistrement sonore dont l’authenticité n’a pu être vérifiée, dans lequel il a aussi rendu hommage à Mouammar Kadhafi, à l’occasion du 1er anniversaire de sa mort après sa capture par les rebelles le 20 octobre 2011 à l’issue d’un conflit armé de huit mois.

« Au sujet des informations sur mon arrestation aujourd’hui, (…) il s’agit d’une tentative pour détourner l’attention sur les crimes commis par les rebelles de l’Otan contre nos gens à Bani Walid », a déclaré M. Ibrahim dans cet enregistrement publié sur internet.

Des rumeurs et des annonces officielles contradictoires ont circulé aussi sur l’arrestation d’autres responsables de l’ancien régime, dont Khamis, le dernier fils de Mouammar Kadhafi, donné pour mort par les siens depuis octobre 2011.

Cette confusion intervient quelques heures après que le président de l’assemblée nationale, Mohamed al-Megaryef, a reconnu que « la libération du pays n’a pas été complètement réalisée dans certaines régions ».

26 morts et plus de 200 blessés à Bani Walid

Dans un discours, M. Megaryef a dressé un bilan sombre de la période post-Kadhafi, faisant état notamment de « retard » et de « négligence » dans la formation d’une armée et d’une police et dans le contrôle des armes.

Selon lui, cette situation a permis à « des vestiges de l’ancien régime de s’infiltrer dans les organes de l’Etat et de comploter avec ceux (de l’étranger) contre la révolution et sa direction légitime ».

Quelques heures après le discours de M. Megaryef, de nouveaux combats à Bani Walid ont fait au moins 26 morts et plus de 200 blessés, selon un décompte de l’AFP basé sur les bilan des deux hôpitaux de Bani Walid et de la ville voisine et rivale de Misrata.

Durant la semaine, une quinzaine de personnes avaient déjà péri dans des bombardements des ex-rebelles sur Bani Walid.

Pour justifier l’opération militaire lancée contre la ville, M. Megaryef a indiqué que celle-ci était « devenue un abri pour un grand nombre de hors-la-loi hostiles à la révolution et même à des mercenaires ».

« Ce n’est pas une guerre d’extermination ou de nettoyage ethnique comme certains le prétendent à tort mais une campagne pour le retour à la légitimité et pour rétablir la sécurité et la stabilité », a-t-il dit.

« Les autorités ont donné le feu vert aux milices pour exterminer les gens dans la ville », a accusé Salem al-Ouaer, chef militaire du plus important groupe armé de Bani Walid, appelant l’ONU et l’Occident à protéger les civils, dénonçant une « situation humanitaire très mauvaise ».

Le porte-parole du chef d’état-major Ali Chikhi a fait état d’une avancée de ses forces vers le centre de la ville, ajoutant que « l’armée a assuré des couloirs humanitaires pour permettre aux civils de quitter la ville ».

L’ONU a exprimé de son côté des inquiétudes au sujet des affrontements à Bani Walid.

« Dans l’intérêt de la réconciliation nationale et la stabilité à long terme du pays, une médiation est nécessaire d’urgence », a déclaré l’envoyé de l’ONU pour la Libye, Tarek Mitri, dans un communiqué, appelant à la protection des civils.

La menace d’un assaut pesait depuis plusieurs semaines sur Bani Walid après la mort d’un ex-rebelle enlevé et torturé à Misrata, qui a exacerbé les tensions entre Misrata et Bani Walid, cités voisines et rivales historiques ayant choisi des camps opposés lors du conflit.

Jeuneafrique.com

Libye : la ville de Bani Walid « totalement libérée » par les forces du CNT

octobre 17, 2011

Les combattants du Conseil national de transition (CNT) ont annoncé avoir pris le contrôle total de Bani Walid, au lendemain de la reprise des combats.

L’un des derniers bastions pro-Kaddafi vient de tomber. Selon les déclarations d’un commandant militaire proche du nouveau régime libyen, Bani Walid est enfin libre.

« La ville de Bani Walid a été totalement libérée et la route est maintenant ouverte à l’est vers Syrte, au sud vers Sebha et à l’ouest vers Tripoli », a déclaré Seif al-Lasi, dirigeant d’une brigade venue de Zliten, au nord-est de Bani Walid. Les combattants en ont profité pour faire éclater leur joie, tirant en l’air avec des armes légères et des armes lourdes au cri d’ « Allah Akbar ». Le drapeau des nouvelles autorités libyennes a également été dressé sur plusieurs bâtiments et mosquées de la ville.

Après une semaine d’arrêt des combats, suite à un cafouillage stratégique des forces pro-CNT qui avait coûté la vie à plusieurs soldats le 9 octobre, les forces du nouveau régime ont lancé le 16 octobre une nouvelle offensive, afin de faire tomber le bastion kaddafiste. Reste encore, pour le CNT, à s’emparer de Syrte, avant de pouvoir proclamer la libération totale du pays.

Jeuneafrique.com

Libye : les combattants du CNT pénètrent dans Bani Walid, Arraï confirme la mort de Khamis Kaddafi

octobre 17, 2011

Après avoir annoncé la reprise de l’offensive contre le bastion kaddafiste de Bani Walid dimanche, les combattants du Conseil national de transition libyen (CNT), ont déclaré être entrés dans la ville. La mort de Khamis Kaddafi, fils de l’ex-« Guide » libyen, a par ailleurs été confirmée lundi par la chaîne de télévision Arraï.

Après avoir annoncé la reprise des combats contre l’un des derniers bastions pro-Kaddafi résistant, Bani Walid, les combattants pro-CNT ont affirmé dimanche avoir pénétré dans la ville libyenne.

« Nous avons attaqué ce matin depuis le sud-ouest. Nos hommes se trouvaient à l’intérieur de la ville dans l’après-midi. Mais il y a toujours une grande résistance » de la part des pro-Kaddafi, a déclaré un des commandants pro-CNT, qui n’a pas pu préciser par ailleurs, à quel niveau de la ville se situaient les hommes

Selon Abdallah Khenchil, un responsable du CNT, les combattants sont parvenus jusqu’au centre de la ville. Pour autant, les responsables militaires du nouveau régime ont avoué que leurs hommes se heurtaient à une forte résistance des loyalistes. Trois combattants ont trouvé la mort dans les combats, a annoncé un commandant du CNT, venu de la ville de Zawiyah, dont les forces sont postées au sud de la ville de Bani Walid.

Mort de Khamis Kaddafi confirmée

Cette nouvelle offensive intervient après plusieurs jours d’arrêt des combats, suite au cafouillage qui a provoqué le repli des forces pro-CNT dimanche dernier, lorsque les combattants ont dû abandonner l’aéroport de Bani Walid qu’ils venaient de prendre. Quelque 17 soldats avaient trouvé la mort et 80 autres avaient été blessés, faute d’une mauvaise coordination.

Parallèlement aux combats, la mort de l’un des fils de Mouammar Kaddafi, Khamis, commandant d’une unité d’élite, a été confirmée lundi par Arraï, la chaîne de télévision pro-Kaddafi . Il aurait trouvé la mort le 29 août à Tarhouna, à 90 km au sud-est de Tripoli. Son cousin, chef des services de renseignement pro-Kaddafi, aurait lui aussi perdu la vie lors des mêmes combats.

Jeuneafrique.com

Libye: les combats reprennent à Bani Walid

octobre 16, 2011

Les combattants du Conseil national de transition (CNT) ont annoncé dimanche la reprise des combats à Bani Walid, un des derniers bastions du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi, après la suspension des combats il y a une semaine, selon des combattants du CNT.

« Nous avons repris les combats et nous avons avancé du côté du front nord comme celui du sud », a indiqué à l’AFP Moussa Younès, chef des forces du CNT à Bani Walid, à 170 km au sud-est de Tripoli. .

Un commandant de la ville de Zawiyah, dont les forces sont postées au sud de la ville de Bani Walid, a indiqué que l’attaque se déroule actuellement à l’artillerie lourde.

Les forces du CNT assiégeaient l’oasis de Bani Walid, où les combats avaient été suspendus il y a une semaine pour préparer la nouvelle offensive contre les 1. 500 hommes pro-Kadhafi toujours présents dans la ville, selon des commandants.

Dimanche dernier, les forces du nouveau régime ont payé cher un énorme cafouillage: faute de coordination entre des brigades venues des quatre coins de l’ouest libyen, ils ont dû abandonner l’aéroport de Bani Walid qu’ils venaient de prendre, tout en enregistrant 17 morts et plus de 80 blessés.

Depuis, les combats sont suspendus, le temps de mettre de l’ordre dans les rangs.

Jeuneafrique.com avec AFP

Libye: à Bani Walid, les forces pro-CNT paient cher leurs cafouillages

octobre 10, 2011

A Bani Walid, un des derniers bastions de Mouammar Kadhafi assiégé depuis plus d’un mois par les forces du nouveau régime, le dernier cafouillage en date a coûté cher: 17 combattants ont été tués dimanche et l’aéroport, sitôt pris, a dû être abandonné.

La journée de dimanche aurait pu marquer une véritable avancée stratégique avec la prise de contrôle du petit aéroport de Bani Walid, vaste oasis au relief escarpé à 170 kilomètres au sud-est de Tripoli.

Mais faute de coordination entre les brigades impliquées dans l’assaut, les troupes ont dû reculer dimanche soir, faute d’avoir pu sécuriser les positions conquises dans la journée.

Selon un membre de la brigade Jado, dirigée par le commandant Moussa Younès, chef des forces du Conseil national de transition (CNT) sur ce front, « les instructions étaient de prendre l’aéroport et de sécuriser les alentours, afin d’en faire une base militaire ».

Mais au lieu d’épauler la brigade, les autres unités sont parties vers le centre-ville.

« Les gens arrivent spontanément de différentes villes pour se battre ici, mais personne ne les contrôle », se désespère Wasef Badrani, médecin sur le front.

Pour les combattants entrés à l’intérieur de la ville-fantôme de Bani Walid, l’expédition a vite tourné au cauchemar.

« Des gens habillés en civil nous ont accueillis en nous acclamant. Mais c’était une embuscade. Très vite, ils se sont mis à nous tirer dessus, des hommes mais aussi des femmes », raconte Mohamed Saoud, un médecin lui-même blessé à l’avant-bras dans la bataille.

« Ils ont tiré sur notre ambulance », assure-t-il en montrant du doigt le pare-brise de son véhicule criblé de cinq balles.

Selon un autre médecin, Moez Al Mehdawe, « trois véhicules ont été détruits par des missiles à guidage thermique » lancés par les forces pro-Kadhafi.

Cernés par les tireurs embusqués, attaqués à l’arme lourde, les combattants ont finalement battu retraite à la tombée de la nuit. « Nous avons dû abandonner certains de nos camarades blessés sur place », confie Mohamed Saoud. « C’était un vrai massacre. Nous n’étions pas organisés ».

Le bilan est lourd: 17 morts et plus de 80 blessés, évacués vers les hôpitaux environnants, et jusqu’à Tripoli pour les plus touchés.

Lundi, le commandant Moussa Younès a décrété la suspension des combats à Bani Walid « pour donner une dernière chance aux civils de fuir et aux forces loyalistes de se rendre ».

De son propre aveu, il s’agissait aussi de remettre de l’ordre parmi ses troupes avant une nouvelle offensive. « Nous coordonnons nos plans avec les +thowars+ (révolutionnaires) pour unifier nos rangs », a-t-il déclaré à l’AFP.

Après l’ultimatum, le dernier en date d’une longue série, une centaine de familles ont fui la ville lundi, selon le porte-parole de la brigade Jado, Khaled Mohamed Abouras. Selon l’ONU, près de 20. 000 habitants ont quitté la ville ces dernières semaines.

Lundi soir, dans leur base arrière à une quarantaine de kilomètres de Bani Walid, les combattants nettoyaient leurs armes et faisaient l’inventaire de leurs munitions, en vue d’un prochain assaut.

Mais même si les efforts de coordination portent leurs fruits d’ici là, les combats promettent d’être tout aussi violents que dimanche: « Bani Walid est le dernier refuge des mauvais gars en Libye. Ils se battront jusqu’au bout, parce qu’ils savent qu’ils sont déjà morts », prédit Mohamed Saoud.

Jeuneafrique.com avec AFP

Kadhafi affirme être en Libye et veut y mourir en « martyr »

septembre 27, 2011

Le dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi a affirmé qu’il était toujours « sur le terrain » en Libye et qu’il aspirait à y mourir en « martyr », rapporte mardi le site internet d’Allibiya, une télévision fidèle à l’ancien régime.

« Des héros ont résisté et sont tombés en martyrs et nous attendons nous aussi le martyre », a déclaré le colonel Kadhafi dans une allocution diffusée par une radio locale à Bani Walid, l’un de ses derniers bastions, selon une retranscription publiée par le site.

M. Kadhafi s’adressait à ses partisans issus de Warfala, l’une des plus grandes tribus libyennes, qui se battent depuis plusieurs semaines contre les combattants du nouveau pouvoir libyen dans leur fief de Bani Walid, à 170 km au sud-est de Tripoli.

« Par votre jihad, vous êtes en train de rééditer les exploits de vos aïeux. Sachez que je suis sur le terrain comme vous », a assuré l’ancien « Guide » en fuite.

« Ils mentent en disant que Kadhafi se trouve tantôt au Venezuela, tantôt au Niger. Je suis parmi mon peuple et les prochains jours réservent à cette clique d’agents un choc inattendu », a-t-il ajouté.

Jeuneafrique.com

Libye : violente contre-attaque des pro-Kadhafi à Bani Walid

septembre 17, 2011

Ce samedi 17 septembre, un correspondant de l’AFP rapporte que les forces loyalistes du colonnel Kaddafi ont lancé une contre-attaque à Bani Walid, au sud de Tripoli.

Les forces fidèles au dirigeant déchu de Mouammar Kadhafi ont lancé samedi une contre-attaque à Bani Walid, au sud de Tripoli, tirant des roquettes sur une position des troupes du nouveau régime qui ont fait plusieurs victimes, selon un correspondant de l’AFP.

Sous le vacarme des explosions et des rafales de tirs, des ambulances transportaient des combattants du nouveau régime blessés ou morts dans l’attaque, qui a visé une position des anti-Kadhafi à quelques kilomètres du centre de la ville.

Tirs de roquettes

Ils ont rasé la position après l’avoir visée avec des roquettes de type Grad, a déclaré à l’AFP l’un des combattants, Omar Ali Ramadan, qui avec d’autres combattants avait réussi au début de l’attaque à trouver refuge près d’une maison abandonnée.

Au moins sept roquettes sont tombées sur notre position, a-t-il ajouté.

A quelques kilomètres de la ville, le correspondant de l’AFP a vu trois blessés dans l’attaque conduits dans un centre médical, alors que les ambulances repartaient pour chercher d’autres blessés. L’un des blessés a ensuite succombé au milieu des cris Allah Akbar (Dieu est grand).

Jeuneafrique.com

Les forces anti-Kadhafi entrent dans Bani Walid

septembre 9, 2011

AU NORD DE BANI WALID, Libye (Reuters) – Des combattants du conseil intérimaire au pouvoir en Libye sont entrés vendredi dans Bani Walid, l’un des derniers bastions fidèles à Mouammar Kadhafi, et se sont engagés dans des combats de rue.

Les dirigeants du Conseil national de transition (CNT) avaient donné jusqu’à samedi aux kadhafistes pour déposer les armes dans plusieurs villes résistantes sous peine d’assauts militaires. Mais les anti-Kadhafi positionnés autour de Bani Walid, à 150 km au sud-est de Tripoli, ont décidé de ne pas attendre jusque-là en disant vouloir protéger les civils.

« Ils (les anti-Kadhafi) sont dans le nord de la ville où ils affrontent des tireurs embusqués, nous sommes aussi entrés à partir de l’est », a déclaré Abdallah Kanchil, l’un des responsables du CNT.

Il a estimé à environ 600 le nombre de loyalistes dans la ville, ajoutant qu’ils avaient sans doute reçu des renforts récemment.

« La population a très peur, c’est pourquoi nous devons pénétrer dans la ville », a t-il dit en précisant que ses combattants ne cherchaient pas un conflit « généralisé » et n’avaient pas reçu d’ordres du commandement central du CNT pour entrer dans la ville.

Les combats ont été rudes vendredi à l’extérieur de Bani Walid. Selon Abdallah Kanchil, les forces kadhafistes ont effectué des tirs de roquettes et de bombes à fragmentation. Il a fait état d’un combattant du CNT tué.

« Les (forces pro-Kadhafi) ont tiré des roquettes Grad dans notre direction. Il y a des combats près de la rivière », a-t-il dit.

Plus tôt dans la journée, de violents combats avaient déjà éclaté à proximité de Bani Walid et de Syrte.

Reuters par Maria Golovnina

Mouammar Kadhafi aurait été repéré dans le Sud libyen

septembre 7, 2011

TRIPOLI (Reuters) – Mouammar Kadhafi a probablement quitté la ville de Bani Walid et se dirige plus au sud, vers le Tchad ou le Niger, avec l’aide de tribus loyalistes, a déclaré mardi soir un haut responsable militaire des nouvelles autorités libyennes.

Hicham Bouhagiar, qui coordonne la traque de l’ancien dirigeant libyen, a déclaré que selon certaines informations, Mouammar Kadhafi aurait pu se trouver il y a trois jours dans la localité de Ghouat, à 950 km au sud de Tripoli et à 300 km au nord de la frontière avec le Niger.

Bani Walid, assiégée par les forces du Conseil national de transition depuis plusieurs jours, est située à 150 km au sud-est de Tripoli.

« Il n’est plus à Bani Walid je pense. Ses dernières traces, il se trouvait dans la région de Ghouat. Des gens ont vu des voitures aller dans cette direction (…). Nous savons d’après de nombreuses sources qu’il cherche à aller plus au sud, vers le Tchad ou le Niger », a déclaré Bouhagiar dans une interview.

Mouammar Kadhafi, chassé de Tripoli à la fin août, six mois après le début du soulèvement contre son régime, voyagerait à bord d’un convoi d’une dizaine de véhicules et pourrait utiliser une tente comme abri, a ajouté Hicham Bouhagiar.

« Nous savons qu’il ne veut pas résider dans une maison, alors il reste sous une tente. Des gens disent que des voitures sont arrivées et qu’ils ont monté une tente », a-t-il dit, précisant cependant que ses sources n’avaient pas vu le « guide » en personne.

Lorsqu’il était au pouvoir, Mouammar Kadhafi faisait valoir ses racines tribales et recevait régulièrement des dignitaires étrangers sous une tente.

INTRUS

Lundi soir, de sources militaires française et nigérienne, on indiquait que de nombreux véhicules militaires libyens avaient franchi la frontière avec le Niger, ajoutant qu’il pourrait s’agir d’une tentative de départ en exil de Kadhafi vers un pays africain ami.

Mais le Burkina Faso, cité par ces sources, a démenti la présence de Mouammar Kadhafi sur son territoire. « Le Burkina n’a pas été informé d’une arrivée de Kadhafi. Nous ne l’attendons pas », a déclaré mardi soir le ministre burkinabé des Communications, Alain Edouard Traoré.

Les Etats-Unis ont estimé de leur côté que le convoi qui a franchi la frontière du Niger transportait des membres de l’entourage du colonel mais pas Kadhafi lui-même.

Selon Bouhagiar, les nouvelles autorités libyennes ont peu d’emprise sur le sud du pays en raison de la fidélité des tribus de la région à Mouammar Kadhafi, mais les nouveaux dirigeants ont des contacts avec certains membres de chacune de ses tribus, dont les Oulad Souleiman, les Ahdayrat et les Touaregs.

« Je dirais que dans certaines tribus, nous sommes en majorité, dans d’autres en minorité », a ajouté Bouhagiar, selon qui les combattants anti-Kadhafi ne pourraient tout simplement pas progresser vers le Sud pour traquer l’ancien dirigeant sans l’aval des tribus locales.

« Nous devons nous organiser avec nos partisans au sein de ces tribus. Autrement, nous serons des intrus », a-t-il expliqué.

Ces tribus sont disséminées à travers le Sahara et certains de ses membres sont fidèles à Kadhafi parce qu’il les a invités à vivre en Libye.

« La plupart des loyalistes pro-Kadhafi dans cette guerre sont dans ce cas de figure, il leur a donné des terres pour rester. Ces tribus sont convaincues que si le système change, nous les chasserons. C’est pour cette raison qu’elles restent plus longtemps à ses côtés. »

Reuters par Mohammed Abbas

Kadhafi serait à Bani Walid

septembre 1, 2011

Le vice-président du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion libyenne, Abdel Hafiz Ghoga, a déclaré aujourd’hui que Mouammar Kadhafi pourrait se trouver à Bani Walid, mais que ces informations n’étaient pas encore confirmées. Il a également fait état de la présence de combattants rebelles et d’accrochages près de cette ville au sud-ouest de Tripoli. « Les combattants révolutionnaires progressent et nous espérons une fin prochaine au conflit », a-t-il poursuivi.

Hier, les rebelles et pro-Kadhafi s’affrontaient sporadiquement sur la route entre Zliten, à l’est de Tripoli, et Bani Walid, 70 km plus au sud, considérée comme un bastion du colonel Kadhafi.

Située dans le district de Misrata, Bani Walid est l’un des fiefs de la tribu des Warfalla, une des plus puissantes du pays et qui compte environ un million de personnes.

L’Otan a accentué ses frappes sur Bani Walid et sur Syrte, autre bastion de Kadhafi à 360 km à l’est de Tripoli sur la côte.

Les rebelles, qui ont donné jusqu’à samedi aux partisans de l’ancien « Guide » pour déposer les armes, se préparaient à une offensive sur Syrte, tout en doutant que M. Kadhafi s’y soit réfugié et en espérant que des négociations avec les leaders tribaux de la ville permettent une reddition pacifique.

Lefigaro.fr avec AFP