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USA: Facebook veut l’accès aux données des clients de banques, selon une source proche

août 6, 2018

Facebook n’a pas précisé quelle utilisation il entendait faire des données demandées, selon la source / © AFP/Archives / Lionel BONAVENTURE

Facebook a approché de grandes banques américaines pour leur demander de partager des données de leurs clients dans l’objectif de proposer de nouveaux services sur Messenger, a indiqué lundi à l’AFP une source proche du dossier.

Le célèbre réseau social a tenu il y a plusieurs mois des discussions avec Chase, la banque de détail de JPMorgan, Citi (Citigroup) et Wells Fargo, a ajouté sous couvert d’anonymat cette source, précisant que Chase avait mis fin à ces négociations.

Des contacts ont également été pris avec la banque U.S Bancorp, selon le Wall Street Journal, qui a révélé l’affaire.

Le groupe de Mark Zuckerberg souhaitait avoir des informations sur toutes les transactions financières effectuées par cartes bancaires et les soldes des comptes courants de leurs clients, a encore dit la source.

Il demandait des informations sur les commerces avec lesquels ils font affaire, et proposaient en échange aux établissements bancaires d’offrir sur Messenger, qui revendique 1,3 milliard d’utilisateurs actifs, certaines de leurs offres.

Facebook n’a en revanche pas précisé quelle utilisation il entendait faire des données demandées, selon la source.

Contactés par l’AFP, Facebook et Citigroup n’ont pas répondu dans l’immédiat, tandis que Wells Fargo n’a pas souhaité faire de commentaire.

Patricia Wexler, une porte-parole de JPMorgan Chase, a renvoyé l’AFP vers une déclaration faite au Wall Street Journal.

« Nous ne partageons pas les données des transactions effectuées par nos clients (…) et avons par conséquent rejeté certaines propositions », a-t-elle dit au quotidien.

Ces informations remettent sur le devant de la scène la question des données personnelles des utilisateurs, après le scandale Cambridge Analytica (CA), une société britannique accusée d’avoir à des fins politiques collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles d’utilisateurs du réseau social.

Cette affaire et d’autres polémiques à répétition ont affecté les résultats récents de l’entreprise et obscurci ses performances à venir, ce qui a conduit à une perte de 119 milliards de dollars de capitalisation boursière le 25 juillet dernier à Wall Street.

Facebook aurait vanté aux banques les mérites d’une fonctionnalité qui permettrait aux utilisateurs de voir le solde de leur compte courant et de les alerter en cas de fraude, affirme le Wall Street Journal.

Le réseau social se serait engagé à ne pas proposer des publicités ciblées aux clients des banques et à ne pas partager leurs données financières avec des parties tierces.

Les données personnelles des utilisateurs sont la base du modèle économique de Facebook, dont la quasi-totalité des revenus provient des ventes d’espaces publicitaires.

Un partenariat avec Facebook permettrait aux banques de combler le fossé grandissant avec les start-up spécialisées dans la finance (Fintech), qui séduisent les « millenials » (18-35 ans).

L’application Venmo (Paypal) par exemple s’est imposée comme un des principaux moyens de transfert d’argent entre particuliers par smartphone, loin devant Zelle mis en place par un consortium de grandes banques.

Romandie.com avec(©AFP / (06 août 2018 18h16)

Cyberattaque contre des banques et entreprises ukrainiennes (banque centrale)

juin 27, 2017

Kiev – Une cyberattaque a visé mardi des banques et entreprises ukrainiennes, provoquant des dysfonctionnements, a annoncé la banque centrale d’Ukraine dans un communiqué.

A cause de cette attaque, les passagers du métro de Kiev ne pouvaient pas payer en carte bancaire et des banques ukrainiennes devaient mettre en pause certains des services proposés à leurs clients.

« La Banque nationale d’Ukraine a signalé aux banques et aux autres agents du marché financier une attaque informatique externe menée aujourd’hui contre les sites des banques ukrainiennes et d’entreprises publiques et commerciales », selon ce communiqué.

A la suite de ces attaques, « les banques éprouvent des difficultés à prendre en charge leurs clients et faire des opérations bancaires », a ajouté la banque centrale d’Ukraine (NBU).

« Tous les participants du marché financier ont pris des mesures pour renforcer leur sécurité et contrecarrer ces cyberattaques », a ajouté la NBU, qui « ne doute pas que les infrastructures bancaires savent se défendre contre les cyberattaques. »

Plusieurs banques ont confirmé une attaque informatique contre leurs services. La banque Oschadbank a ainsi indiqué dans un communiqué « être contrainte de recourir à des services limités pour ses clients ».

Le métro de Kiev indiquait, sur sa page Facebook, ne pas pouvoir accepter de paiements en carte bancaire à ses guichets à cause d' »une cyberattaque ».

Cette attaque a utilisé le virus Petya.A, un « ransomware » (un rançongiciel), a affirmé l’entreprise ukrainienne Novaïa Potchta, qui « est temporairement dans l’incapacité de fournir des services à ses clients ».

Ni la NBU, ni les entreprises touchées n’ont indiqué l’origine de l’attaque informatique.

Kiev a déjà accusé des personnes ou groupes proches du gouvernement russe d’être à l’origine de cyberattaques visant leurs sites officiels.

Mardi, le géant russe du pétrole Rosneft s’est dit lui aussi mardi victime d’une « puissante attaque informatique » visant ses serveurs. Mais aucun lien n’est avéré entre ces cyberattaques.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juin 2017 14h57)                                            

RDC : plus du tout de dollars pour les banques congolaises ordonne Washington

juin 17, 2017
Selon le journal Les Afriques – siège en Suisse, filiales au Maroc et en France – à la suite d’un rappel à l’ordre de la Réserve fédérale américaine, les banques européennes ont procédé à l’arrêt des transactions en dollars à destination des banques congolaises qui ne se conformeraient pas à la législation américaine en matière de transparence des capitaux.
« C’est effectivement un mouvement en marche », confirme à La Libre Afrique.be, une source bancaire. « La crainte de sanctions américaines l’emporte en effet sur les intérêts commerciaux des correspondants bancaires européens des banques congolaises » et ces derniers sont en train d’arrêter d’exécuter les opérations en dollars pour les banques congolaises concernées.
Un levier extraordinaire
« Les Américains ont la chance exceptionnelle d’avoir leur devise, le dollar, utilisé pour 80% des transactions dans le monde », a expliqué à La Libre Afrique.be une source professionnelle. « Cela leur donne le pouvoir extraordinaire de punir les banques dans le monde entier parce que toutes, à un moment ou à un autre, doivent travailler en dollars ». Ce levier a déjà été utilisé contre l’Iran ou le Soudan, par exemple. Il l’est aujourd’hui contre la RDC.
« Concrètement, poursuit cette source professionnelle, cela veut dire qu’une série de banques qui voulaient financer des projets en RDC, si elles ont une dimension internationale, doivent désormais se soumettre à l’injonction américaine. Maintenant, il faut savoir que les opérations avec ce pays sont toujours un peu difficiles. Depuis un an ou deux, il y avait une petite reprise et il y avait même eu des missions économiques belges. Mais tout a ralenti avec l’incertitude créée par l’absence d’élections », bien qu’elles soient exigées par la Constitution congolaise, et la fin du dernier mandat légal du président Joseph Kabila en décembre 2016.
La mesure constitue une forte pression sur le régime car elle est une lourde menace dans un pays comme la RDC où les trois quarts des grosses transactions sont effectuées en dollars et où beaucoup de biens – y compris alimentaires – sont importés.
Lalibreafrique.be par Marie-France Cros

USA: Trump réitère sa menace de démanteler les grandes banques

mai 1, 2017

Washington – Donald Trump a réitéré lundi sa menace de démanteler les grandes banques et de rétablir les dispositions de la législation dite « Glass-Steagall » qui a séparé les activités de banque de dépôt et d’investissement aux Etats-Unis de 1933 à 1999.

« C’est ce que je suis en train de considérer », a déclaré le président américain dans un entretien accordé à l’agence Bloomberg News, sans donner d’autres détails.

Interrogé sur ces déclarations, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer s’est borné à indiquer que le président « a discuté avec ses conseillers » et que « nous n’avons rien à ajouter pour le moment ».

M. Trump, qui a pris ses fonctions en janvier, avait à de nombreuses reprises pendant la campagne électorale appelé à un retour à cette législation, supprimée lors de la présidence de Bill Clinton (1993-2001).

Il avait indiqué qu’il était favorable à une nouvelle loi de ce genre mais mieux adaptée aux conditions actuelles. Son parti républicain avait inscrit un tel projet dans sa plateforme électorale.

Selon certains économistes et hommes politiques, c’est la suppression de cette législation qui a abouti moins de dix ans plus tard à la chute de la banque d’affaires Lehman Brothers, élément déclenchant de la crise financière de 2008.

L’une des figures de proue de l’opposition démocrate, la sénatrice Elizabeth Warren, s’est également affirmée à de nombreuses reprises favorable au rétablissement d’une législation qui démantèlerait les grandes banques et apporterait une séparation des activités de dépôts et prêts de celles de spéculation sur les marchés financiers.

La loi Dodd-Frank, adoptée après la crise financière, établit, elle, des règles qui obligent les banques à prendre des mesures garantissant leur solvabilité mais ne vise pas à les démanteler. Cette loi a aussi été critiquée par Donald Trump qui a entamé un processus devant aboutir à la suppression de plusieurs de ses dispositions.

L’indice KBW qui suit les valeurs bancaires à Wall Street a brièvement chuté après la publication des déclarations de Donald Trump avant de revenir à son niveau initial.

Romandie.com avec(©AFP / 01 mai 2017 20h39)                                            

Le FMI inquiet de l’état de santé des banques européennes

octobre 5, 2016

Washington (awp/afp) – Le Fonds monétaire international a exprimé mercredi ses inquiétudes sur l’état de santé des banques occidentales et particulièrement européennes, au moment où la situation de Deutsche Bank et des établissements italiens comme portugais préoccupent les marchés.

« Les institutions financières dans les économies avancées font face à une série de défis structurels et conjoncturels et doivent s’adapter à cette nouvelle ère de faible croissance et de taux d’intérêts bas », indique le rapport semestriel du FMI sur la stabilité financière.

La réglementation accrue du secteur, le faible coût du crédit et le poids des créances douteuses minent la rentabilité de ces banques comme leur capacité à soutenir la croissance et pourraient au final « affecter la stabilité financière », met en garde le FMI.

Leur capitalisation boursière globale a fondu de 430 milliards de dollars sur fond d’activité économique atone, note le rapport.

Mais même en cas de forte reprise, plus d’un quart des banques des pays riches –qui gèrent 11.700 milliards de dollars d’actifs, soit quatre fois le PIB de la France– resteraient « faibles et confrontées à d’importantes difficultés ».

La situation est particulièrement alarmante en Europe où certaines banques continuent de se débattre avec des « niveaux encore très élevés de créances douteuses » qui pourraient se transformer en pertes sèches, assure le FMI.

Les marchés ont été récemment pris de panique face aux doutes sur la solidité du géant allemand Deutsche Bank, menacé d’une lourde amende aux Etats-Unis, et aux inquiétudes persistantes sur l’italienne Monte Paschi di Siena ou la portugaise Caixa Geral de Depositos (CGD).

Les banques britanniques ont, elles, grandement souffert du vote sur le Brexit.

Le secteur en Europe doit être réformé en profondeur en réduisant le nombre d’établissements et en limitant la coûteuse rémunération des dépôts bancaires notamment en France avec l’objectif de renouer avec la rentabilité, plaide le Fonds.

« Sans une amélioration sensible de la capacité des banques fragiles à générer suffisamment de capitaux en interne, les investisseurs risquent d’hésiter avant d’injecter de l’argent frais pour compenser les pertes liées aux créances douteuses », écrit le FMI.

Le seul recours des banques en difficulté serait donc de demander un renflouement public, ce que plusieurs pays européens ont déjà repoussé avec force.

Le gouvernement allemand a ainsi récemment rejeté tout « plan de sauvetage » public pour venir en aide à Deutsche Bank.

Romandie.com avec(AWP / 05.10.2016 15h31)

« Panama papers » : 100 000 signatures pour poursuivre les responsables d’évasion fiscale

avril 7, 2016

 

« Nous demandons que les gouvernements européens poursuivent en justice les banques et les intermédiaires qui laissent leurs clients cacher leurs actifs dans des paradis fiscaux sans informer les administrations fiscales des agissements suspects de citoyens européens. »

Si la pétition, soutenue par d’autres eurodéputés écologistes, atteint ses objectifs, le site s’engage à transmettre son message à au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et au ministre des finances français, Michel Sapin.

Lemonde.fr

Des milliers de personnes politiquement exposées ont des comptes en Suisse

août 24, 2015

Berne – Des milliers de personnes politiquement exposées, appelées des PEP’s dans le jargon bancaire, ont des comptes ouverts auprès de banques suisses, a estimé lundi à Berne l’ambassadeur Valentin Zellweger, du ministère suisse des Affaires étrangères.

Interrogé sur le nombre de clients PEP’s auprès des banques suisses, M. Zellweger a répondu, lors d’une rencontre avec la presse étrangère, que les banques ont sûrement une liste de ces clients, et que les autorités estiment leur nombre à plusieurs milliers, plutôt que plusieurs centaines.

La Suisse a régulièrement maille à partir avec ces PEP’s, qui font les gros titres dans les journaux, lorsqu’un scandale de corruption éclate ou que leur gouvernement est subitement renversé et que leurs fonds sont bloqués.

D’ici la fin de l’année en cours, la Suisse aura finalisé une loi sur le traitement des fonds bloqués, un résumé de la pratique en cours depuis 1987, avec le blocage des fonds du leader philippin Ferdinand Marcos.

Les PEP’s sont soit des chefs d’Etat ou de très hauts fonctionnaires, et certains d’entre eux ont profité de leurs fonctions pour détourner de l’argent public et le placer sur des comptes off-shore notamment en Suisse.

La Suisse a rendu plus de 1,8 milliard de dollars bloqués sur ces comptes à leurs pays d’origine, ce qui est plus que n’importe quel autre centre financier au monde, selon les autorités.

Ainsi, en 2003, la Suisse a rendu 684 millions de dollars aux Philippines. Nos relations bilatérales avec ce pays se sont considérablement améliorées à partir de ce moment là a estimé l’ambassadeur Zellweger.

De même en 2005, 700 millions de dollars bloqués sur des comptes de l’ancien dictateur nigerian Sani Abacha, ont été rendus à Lagos.

En 2014, la Suisse a aussi accepté de rendre 5,7 millions de dollars des fonds Duvalier à Haïti, mais attend de recevoir un projet concret pour leur utilisation.

Ces fonds devraient servir à améliorer les conditions de vie du peuple haïtien, selon Berne.

Interrogé sur le cas Petrobras, cet énorme scandale financier qui secoue le Brésil depuis l’année dernière, et qui a des ramifications en Suisse, M. Zellweger a indiqé que son pays fait preuve de transparence, en communiquant très rapidement sur les montants bloqués, soit environ 400 millions de dollars.

En Suisse, l’enquête contre Petrobras a été ouverte en avril 2014. Le 18 mars 2015, le procureur général suisse avait indiqué que les investigations ont permis de découvrir plus de 300 relations d’affaires avec plus de 30 établissements bancaires en Suisse, par lesquelles les versements pour corruption examinés par le Brésil ont vraisemblablement transité.

Il avait par ailleurs annoncé que la Suisse avait libéré 120 millions de dollars bloqués en Suisse, sur les 400 millions de dollars bloqués dans le cadre de l’affaire Petrobras.

Ce scandale éclabousse particulièrement les établissements bancaires à Genève, d’après ce qui est ressorti dans les médias brésiliens des auditions d’un ex-directeur de Petrobras, Pedro Barusco. Et ce alors que la place financière helvétique assure depuis plusieurs années avoir renforcé ses critères déontologiques face à la corruption et au blanchiment d’argent.

Nous pouvons mieux faire, a reconnu lundi l’ambassadeur, tout en ajoutant savoir que d’autres places financières importantes abritent des fonds liés à Petrobras, beaucoup plus importants, mais ces places ne communiquent pas.

Romandie.com avec(©AFP / 24 août 2015 15h30)

Russie: trois nouvelles faillites bancaires

juin 1, 2015

Moscou (awp/afp) – La banque centrale de Russie a annoncé lundi la fermeture de trois banques moyennes dont la situation financière était devenue intenable, alourdissant ainsi le bilan de la crise économique et monétaire pour le secteur financier russe.

Metrobank, classée 248e sur 802 dans le secteur bancaire russe, OPM-Bank (257e) et Sibneftebank (446e) sont toutes les trois privées de leur licence bancaire et une administration provisoire se chargera de leur liquidation, a annoncé la Banque de Russie dans des communiqués.

Les clients seront compensés jusqu’à 1,4 mio de roubles (25’000 CHF) par le fonds de garantie des dépôts.

Ces trois établissements menaient une politique « à haut risque » du point de vue financier, fragilisant leur capital à un niveau jugé inacceptable par le régulateur, a précisé la même source.

Le secteur bancaire a été lourdement affecté par la crise monétaire de décembre et désormais doit faire face à des impayés massifs de particuliers et d’entreprises en raison de la crise économique.

Au total, la banque centrale, qui avait déjà entamé avant la crise un grand ménage dans le pléthorique secteur financier russe, a fermé 18 banques depuis le début du deuxième trimestre. D’autres jugées trop importantes pour disparaître ont été renflouées sur fonds public.

Mi-mai, le coût de la mise en faillite de Transportny, 103e banque du pays, a été évaluée à 40 mrd de roubles en termes de compensations aux clients, du jamais vu pour le fonds d’assurance des dépôts.

Ce dernier, mis à contribution de manière particulièrement intense ces dernières semaines, pourrait demander à la banque centrale un crédit de 110 mrd de roubles pour faire face à ses obligations, selon le journal « Kommersant » lundi.

Romandie.com avec(AWP / 01.06.2015 09h27)

HSBC supprimera 30.000 postes d’ici à 2013

août 2, 2011

Confrontées à des environnements économiques et réglementaires difficiles, les banques réduisent la voilure.

Nouvelle douche froide pour les salariés des grandes banques internationales. Après Goldman Sachs, Lloyds Banking ou Intesa Sanpaolo, HSBC s’apprête à son tour à donner un sérieux tour de vis dans ses effectifs : le géant britannique envisage de supprimer 25.000 emplois dans le monde d’ici à deux ans, en plus des 5000 déjà annoncées en Amérique latine, États-Unis, Grande-Bretagne et France.

Les établissements tentent de s’ajuster à leurs nouvelles contraintes réglementaires et à l’environnement économique houleux, qui minent les profits de leurs activités de financement et d’investissement.

HSBC n’a pas identifié les pays concernés par la vague d’économies. Mais le nouvel homme fort du groupe depuis janvier, Stuart Gulliver, avait précisé ses intentions lors de la publication de son plan stratégique en mai dernier : il souhaite revenir sur la stratégie d’expansion géographique à tout-va de ses prédécesseurs pour concentrer ses efforts sur l’Asie.

Dans 39 pays, la banque a donc prévu de réduire la voilure, voire de fermer certains métiers, comme elle l’a fait pour ses activités de banque de détail en Russie ou en Pologne. Aux États-Unis, elle va céder 195 succursales à First Niagara pour un milliard de dollars. Au total, environ 10 % des effectifs d’HSBC seront concernés par la vague d’économies. «Une restructuration brutale qui plonge des milliers d’employés dans l’incertitude», selon le syndicat Unite. L’objectif de l’établissement est de réduire d’ici à deux ans ses coûts fixes d’au moins 2,5 milliards de dollars.

Nouvelle réglementation
Les marchés ont exprimé leur satisfecit : dans un environnement boursier très déprimé, le titre de la banque a bondi lundi de 2,19 %. Les investisseurs saluaient au passage la publication de résultats semestriels de bonne facture, marqués par un bénéfice imposable de 11,5 milliards de dollars (8 milliards d’euros), en hausse de 3 % sur un an.

Le plan d’économies d’HSBC doit aussi préparer l’établissement aux réglementations bancaires à venir. Plus exigeantes en termes de mobilisation de fonds propres et de liquidités, les nouvelles règles ont incité les banques à revoir à la baisse leurs niveaux d’activité. Les perspectives économiques mondiales moroses, alimentées par la crise de la dette, poussent également les dirigeants à la prudence. D’autant que pour profiter de la reprise, les établissements avaient massivement embauché il y a deux ans, dans les activités de trading, notamment.

Depuis le printemps, l’industrie bancaire multiplie donc les annonces de réduction d’effectifs. Goldman Sachs va se séparer pour des «raisons économiques» d’environ mille employés à partir de septembre. Barclays aurait supprimé 600 postes dans sa division de banque d’investissement, BarCap, et 2 000 dans ses activités de détail, depuis le début de l’année. Son compatriote Lloyds Banking Group s’apprête à se délester de 15 000 emplois afin de se recentrer sur le Royaume-Uni. L’irlandais Allied Irish Bank a prévu de son côté de se passer de 2 000 salariés. L’allemand Commerzbank a déjà supprimé 7 400 postes. Credit Suisse anticipe 2 000 suppressions de postes dans sa banque d’in­vestissement, Intesa Sanpaolo 3 000…

Lefigaro.fr par Anne de Guigné