Barack Obama et son épouse Michelle Obama sont de retour, mercredi 7 septembre, à la Maison-Blanche pour renouer avec une tradition rompue par l’ancien président Donald Trump : la présentation en grande pompe de leurs portraits officiels. Ils seront reçus à 13 h 30 heure locale (19 h 30, heure de Paris) par le président Joe Biden – ancien vice-président de Barack Obama – et son épouse Jill Biden. Leurs portraits « resteront à jamais aux murs de la Maison-Blanche comme un rappel du pouvoir de l’espoir et du changement », a dit mardi la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre.
C’est la deuxième fois que l’ancien président démocrate revient au 1600 Pennsylvania Avenue. Il y avait fait une apparition médiatisée en avril, pour un événement public consacré aux dépenses de santé, l’occasion pour Joe Biden et lui de rejouer leur camaraderie. La mise en scène de leur « bromance » – contraction en anglais des mots « brother » et « romance » – avait été une constante des deux mandats Obama.
Une tradition jetée aux oubliettes par Donald Trump
La tradition aux États-Unis, depuis des décennies, veut que le président invite son prédécesseur et son épouse à l’accrochage officiel de leurs portraits à la Maison-Blanche. L’événement symbolise aussi la capacité à mettre de côté les clivages partisans, le temps d’une cérémonie qui abonde généralement en plaisanteries et compliments. Le républicain Donald Trump, qui a rompu avec nombre d’usages protocolaires de ce genre, et qui avait multiplié les attaques contre le premier président noir des États-Unis, n’avait pas invité Barack Obama.
Son administration avait aussi, selon les médias américains, déplacé les portraits officiels de Bill Clinton et George W. Bush. Exposés dans le hall d’entrée de la Maison-Blanche, comme le veut l’usage qui commande de laisser les meilleures places aux deux derniers occupants des lieux, leurs portraits avaient été relégués par le milliardaire républicain dans une pièce peu usitée de la résidence présidentielle. Karine Jean-Pierre n’a pas répondu mardi à une question sur l’éventuelle invitation de Donald Trump à dévoiler son portrait officiel, une perspective qui semble très improbable.
L’ancien président américain Barack Obama a reçu l’Emmy du meilleur narrateur pour son documentaire Netflix, dans le cadre de son contrat de producteur.
Barack Obama a reçu le prix de meilleur narrateur pour sa série documentaire Netflix Nos grands parcs nationaux. L’Académie américaine de la télévision a annoncé samedi 3 septembre que l’ex-président américain était l’heureux lauréat d’un Emmy, bien que la cérémonie officielle de remise des prix n’aura lieu que le 13 septembre. La distinction de meilleur narrateur est considérée comme « mineure » et est annoncée avant (avec d’autres distinctions « mineures »).
Ce n’est pas la première fois qu’un ancien président des États-Unis reçoit un Emmy. Dwight D. Eisenhower en avait eu un en 1956. Mais dans son cas, il s’agissait d’un prix honorifique.
Après avoir quitté leurs fonctions en 2017, Barack Obama et sa femme Michelle ont chacun écrit des mémoires à succès et, en plus de leur fondation à but non lucratif, ont créé une société de production qui a signé un contrat avec Netflix d’une valeur estimée à des dizaines de millions de dollars.
Le premier documentaire de leur société, American Factory, a remporté l’oscar du meilleur long-métrage documentaire et un Emmy pour la réalisation, mais les prix ont été décernés aux cinéastes et non aux Obama eux-mêmes.
Donald Trump nominé à deux reprises pour The Apprentice
Le successeur de Barack Obama à la présidence, Donald Trump, n’a pas remporté d’Emmy pour son émission de télé-réalité The Apprentice, même s’il a été nominé deux fois.
Parmi les autres nominés dans la catégorie narrateur figurent l’ancienne star de la NBA Kareem Abdul-Jabbar (Black Patriots: Heroes Of The Civil War), l’actrice oscarisée Lupita Nyong’o (Serengeti II) et le naturaliste vétéran David Attenborough (The Mating Game).
L’ancien président américain (2009-2017) a également déjà remporté deux Grammy Awards, pour les versions audios de ses mémoires, The Audacity of Hope et Dreams from my Father.
Parmi ses distinctions, Barack Obama avait par ailleurs reçu le prix Nobel de la paix après sa victoire à l’élection présidentielle de 2008, pour ses « efforts extraordinaires pour renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ».
Après le décès au Kenya de Sarah Obama, à l’âge de 99 ans, l’ancien président américain a salué la mémoire de sa « Granny ». L’une de ses plus ferventes supportrices, qui l’a aidé à comprendre son identité africaine.
Sarah Obama était pour le 44e président des États-Unis une passerelle vers le passé. Celui d’un petit garçon né dans la transgression, d’une mère américaine, Ann Dunham, originaire du Kansas, et de Barack Hussein Obama Senior, venu de Kolego, un petit village situé au nord-ouest de Nairobi, près de la frontière ougandaise, pour étudier outre-Atlantique.
Barack Obama partagera peu de moments avec son géniteur, qui l’abandonne alors qu’il n’a que deux ans. À l’âge de 10 ans, il le revoit le temps d’une journée à Hawaï, avant qu’il ne s’éclipse. L’unique et dernière rencontre entre le père et le fils, et le début d’une crise identitaire chez l’adolescent, tourmenté par cette identité africaine dont il sait peu. C’est entre autres auprès de Sarah Ogwel Onyango Obama qu’il apprend à connaître sa famille sur le continent et l’histoire de son père, mort tragiquement dans un accident de la circulation en 1982.
« Une force stabilisante »
Après l’annonce de la disparition de celle qu’il appelle affectueusement « Granny », décédée lundi 29 mars à l’âge de 99 ans, dans un hôpital de Kisumu, dans l’Ouest du Kenya, Obama a posté un vibrant dernier hommage sur son compte Instagram.
L’ancien président pleure la disparition « d’une force constante et stabilisante », une matriarche dont la « petite maison construite en briques de terre et de chaume, sans électricité ni plomberie intérieure » a été « un refuge pour ses enfants et ses petits-enfants ». Le président kényan Uhuru Kenyatta a aussi salué la mémoire d’une « femme forte et vertueuse, une matriarche qui a uni la famille Obama » et « une icône des valeurs familiales ».
Née en 1922 dans la province de Nyanza, sur les rives du lac Victoria, Sarah Obama est la troisième épouse de Hussein Onyango Obama, notable et ancien combattant de l’armée britannique en Birmanie et grand-père paternel de Barack Obama. En réalité, Sarah ne partage aucun lien sanguin avec l’ancien président américain. Mais qu’importe. Quand on lui demande la nature de sa relation avec Barack Obama, elle répond que celle-ci est « spéciale » et qu’elle est avant tout liée au fait qu’elle a élevé Obama Senior.
ASSISE DEVANT SA PETITE MAISON D’INFORTUNE, SARAH OBAMA CONTE AU FUTUR PRÉSIDENT AMÉRICAIN L’HISTOIRE DE SA FAMILLE
Elle-même illettrée, Sarah Obama attache une grande importance à l’éducation de ses enfants. « Granny a élevé mon père comme le sien, souligne l’ex-président. Et c’est en partie grâce à son amour et à ses encouragements qu’il a pu défier le destin et réussir assez bien à l’école, pour obtenir une bourse et fréquenter une université américaine. » Barack Senior s’envole ainsi pour les États-Unis à la fin des années 1950 et obtient un master en économie au sein de la prestigieuse université de Harvard.
« Il est africain »
Il faudra attendre 1987 pour que Barack Obama tisse un lien fort avec Sarah. En quête de réponses sur ses racines, il se rend au Kenya, direction Kolego, le village de ses ancêtres. Il y découvre tous ses frères et sœurs, ses cousins, ses tantes et surtout le visage de « Granny », qu’il écoute religieusement.
Sarah contemple ce jeune homme de 27 ans à la peau claire dont elle a tant entendu parler. Elle le surnomme « Barry ». Nul doute pour elle, Barack Junior ressemble à son père. « Il est africain » dit-elle. Néanmoins, quand Sarah s’exprime, Obama a besoin d’un traducteur puisqu’elle ne parle que la langue luo.
À CHAQUE ÉVÈNEMENT MARQUANT DE SA VIE, BARACK OBAMA S’ENVOLE VOIR SA « GRANNY »
Assise devant sa petite maison d’infortune, elle conte au futur président américain l’histoire de sa famille, l’ascension politique puis la chute de son père, dont le corps repose désormais dans la concession familiale. « Des récits qui ont contribué à combler un vide », assure Barack Obama et qui donneront naissance au chapitre 3 de son livre Les rêves de mon père, paru en 1995.
Soutien indéfectible
Au fil des années, Sarah Obama devient un soutien indéfectible de son petit-fils. Les murs de sa maison sont tapissés d’affiches de campagne électorale de Barack Obama, qu’elle défend en toutes circonstances. Fervente pratiquante, elle dément les rumeurs qui l’accusent d’être musulman et de ne pas être né sur le territoire américain, ce qui aurait pu l’exclure de la course à la campagne présidentielle de 2008.
Quand des dissensions internes secouent la famille, elle prend également de la hauteur. Le jour où l’un de ses petits-fils déclare au New York Times qu’Obama ne prend plus de leurs nouvelles depuis qu’il est président, elle coupe court en répondant qu’elle s’entretient au téléphone avec le locataire de la Maison Blanche.
À chaque évènement marquant de sa vie, Barack Obama s’envole pour le Kenya pour voir sa « Granny », comme pour avoir son assentiment. Il y retourne en 1991 pour présenter Michelle, qui découvre alors « une femme petite et large aux yeux sages et toujours souriante », comme elle le raconte dans son livre Becoming. Puis en 2006, alors qu’il est sénateur de l’Illinois et a déjà en tête les présidentielles de 2008.
En 2015, il se rend à Nairobi pour une visite officielle en tant que président des États-Unis. Pour des raisons de sécurité, il ne peut aller dans son village. Il se contente d’un repas dans la capitale entouré de sa famille, dont Sarah. Il faudra attendre 2018, deux ans après avoir quitté le pouvoir, pour qu’il fasse un retour sur les terres de ses ancêtres. Histoire de clore auprès des siens le chapitre de sa carrière politique. C’est probablement la dernière fois qu’il a vu Sarah Obama.
Une « granny » philanthrope
Au Kenya, elle était surnommée « Mama Sarah ». Après l’arrivée au pouvoir de son petit-fils, en 2009, elle continue à mener une vie modeste loin des caméras braquées sur lui, même si la demeure familiale autrefois rustique s’est modernisée et que l’électricité et l’eau courante ne manquent plus.
Kolego sort quant à lui de sa torpeur pour devenir l’un des villages les plus célèbres et les plus touristiques du Kenya, classé patrimoine national protégé par le gouvernement. L’aéroport de Kimisu – grande ville de la région – se met également aux normes internationales.
« MAMA SARAH » MAXIMISE SON CAPITAL SYMPATHIE EN PARTICIPANT À L’ÉMANCIPATION DES FILLES DE LA RÉGION
Sarah maximise alors le capital sympathie qu’elle a gagné grâce à l’élection de son petit-fils pour mener des projets humanitaires dans sa région. Elle crée sa propre fondation qui vient en aide aux orphelins du comté de Siaya, au nord-est du lac Victoria, en leur garantissant une éducation et un toit.
Elle participe également à l’émancipation des filles de sa région. À travers la Sarah Obama Library, elle contribue à la diffusion de plus de 7000 livres dans les zones rurales. Un engagement en faveur de l’accès à l’éducation salué en 2014 par l’ONU, qui lui délivre le prix du Women’s Entrepreneurship Day Education Pioneer Award
«Le Journal du Dimanche» publie de premiers et larges extraits d’«Une terre promise» de Barack Obama, qui paraitra mardi en France aux éditions Fayard. L’ancien président des Etats-Unis revient notamment sur sa relation avec son successeur.
C’est un événement littéraire et politique. Mardi, paraitra dans le monde entier «Une terre promise» de l’ancien président des Etats-Unis Barack Obama, un récit de 890 pages publié en France aux éditions Fayard. Dans son édition du jour, «Le Journal du Dimanche» publie de premiers et larges extraits qui éclairent notamment sur sa relation avec son successeur à la Maison-Blanche Donald Trump, par exemple quand ce dernier affirmait que Barack Obama était né au Kenya et non pas à Hawaï.
«Des émissions consacraient de longues plages à Trump et à ses théories. […] Les discussions tournaient beaucoup autour du fait que le document que nous avions diffusé en 2008 était un « extrait » d’acte de naissance, soit le document standard délivré par l’État de Hawaï pour les demandes de passeport, de numéro de sécurité sociale ou encore de permis de conduire. Mais, à en croire Trump et sa clique, cet extrait ne prouvait rien. On nous demandait donc pourquoi je n’en avais pas fourni la version intégrale. Certaines informations avaient-elles été délibérément omises de l’extrait ? Peut-être des informations indiquant que j’étais musulman ? L’acte intégral avait-il été falsifié ? Que cachait donc Obama ? Finalement, j’ai décidé que j’en avais ma claque.», explique Barack Obama, qui sera «forcé» de publier un acte de naissance intégral. Mais il n’en avait pas fini avec le milliardaire.
Lors du dîner des correspondants à la Maison-Blanche en 2011, alors que Donald Trump était dans la salle, Barack Obama, avec un flow qu’on lui connait, assénait le coup de grâce. «Arrivé à la moitié de mon monologue, je me suis tourné directement vers Trump. « Je sais qu’il a essuyé quelques critiques dernièrement, ai-je dit, mais personne n’est plus heureux et plus fier que notre ami Donald de pouvoir tirer un trait sur cette histoire d’acte de naissance. Parce que, maintenant, il va pouvoir recommencer à se concentrer sur les vraies questions. Est-ce que nous sommes vraiment allés sur la Lune ? Que s’est-il réellement passé à Roswell [ville où se serait écrasé un ovni en 1947] ? Et qu’est-il arrivé aux rappeurs Biggie et Tupac [rappeurs assassinés à six mois d’écart dans des circonstances alimentant des théories du complot] ? » Un rire a parcouru l’assistance et j’ai poursuivi sur le même ton, relevant « les qualifications et les vastes connaissances » qu’il avait acquises en présentant l’émission « The Celebrity Apprentice » […]. L’assistance riait aux éclats ; au milieu, Trump, muet, souriait jaune.»
Arrivés vendredi soir, les Obama vont passer une semaine près d’Avignon, où ils ont loué une maison, propriété d’un couple d’Américains. Dont le mari, qui travaille pour un groupe bancaire suisse, a activement soutenu Mitt Romney lors de l’élection présidentielle américaine de 2012.
Question posée par Olivier le 15/06/2019
Bonjour,
Nous avons reformulé votre question qui était à l’origine : «Pourquoi OBAMA passe ses vacances en France dans le Mas Les Poiriers à VILLENEUVE LEZ AVIGNON, propriété de Shauna VARVEL, femme d’Eric VARVEL, mormon américain, président du CREDIT SUISSE, qui a financé en 2012 la campagne présidentielle de ROMNEY ? Est-ce une coïncidence ?»
Difficile, en effet, de passer à côté de la nouvelle cette semaine dans les médias français : Barack Obama, l’ex-président américain, son épouse, Michelle Obama, et leurs deux filles, Sasha et Malia, vont séjourner une semaine dans une maison, à Villeneuve-lès-Avignon, dans le Gard.
Arrivés vendredi soir, ils résideront, comme l’a notamment détaillé le Parisien, au Mas des poiriers, situé comme son nom l’indique au sein d’un vaste verger de poiriers sur l’île de la Motte, à quelques kilomètres d’Avignon.
A qui appartient ce mas de 13 000 mètres carrés, loué 55 000 euros la semaine, quelques semaines seulement par an ? Aux Varvel, couple américain, qui en a fait l’acquisition en 2015, après l’avoir loué l’année précédente.
Sur le site societe.com, l’épouse du couple, Shauna Varvel est enregistrée comme présidente de l’entreprise «le Mas des poiriers», qui a déclaré un chiffre d’affaires de 144 700 euros en 2017.
Ironie du sort : le mari de Shauna Varvel, Eric, n’est pas seulement président et directeur général du groupe bancaire Crédit Suisse. En 2012, Reuters rapportait que Eric Varvel avait créé une chaîne de mails au sein de la banque, sollicitant des dons pour soutenir Mitt Romney, opposé à Barack Obama lors de l’élection présidentielle américaine de la même année.
Donald Trump sillonne ce week-end les États-Unis pour tenter de sauver la majorité républicaine au Congrès lors des élections législatives de mardi, face à un Barack Obama sorti de sa réserve pour mobiliser les démocrates.
Le premier rendez-vous électoral national depuis l’élection du milliardaire new-yorkais déterminera qui contrôlera les deux chambres du Congrès jusqu’à la prochaine présidentielle, en novembre 2020, à laquelle le président ne cache pas qu’il entend se présenter.
Il y a huit ans exactement, M. Obama s’apprêtait à subir un raz de marée républicain à ses propres premières élections de mi-mandat: c’était la « révolution » de la mouvance conservatrice du Tea Party, au pic d’impopularité du président démocrate.
Cette année, le retraité a la cote et est la figure la plus recherchée des candidats démocrates, remplissant un rôle autrefois occupé par Bill Clinton.
« Je suis là pour une simple raison: vous demander d’aller voter », a lancé Barack Obama vendredi soir à Atlanta, en Géorgie, pour soutenir la femme qui pourrait devenir mardi la première gouverneure noire élue de cet Etat du Sud, Stacey Abrams.
« Les conséquences de l’abstention sont profondes, car l’Amérique est à la croisée des chemins », a-t-il déclaré. « Les valeurs de notre pays sont en jeu ».
Quant à Donald Trump, il n’a pas cité son nom, mais a dénoncé un discours visant selon lui à « tenter de vous faire peur avec toute sorte d’épouvantails ».
– Immigration –
Les candidats républicains recherchent également activement le soutien de Donald Trump, qui reste la personnalité la plus rassembleuse et populaire du parti.
Le président est depuis plusieurs semaines pratiquement tous les jours sur le terrain, espérant convaincre ceux qui ont voté pour lui il y a deux ans de revenir aux urnes.
Contrairement à ce que faisaient ses prédécesseurs, il assume explicitement le fait que les élections de mi-mandat soient un référendum sur sa personne.
Après deux meetings vendredi, Donald Trump a encore quatre rassemblements prévus ce week-end: Montana, Floride, Géorgie et Tennessee.
Accusé par les démocrates d’avoir décomplexé l’extrême-droite et d’avoir servi de catalyseur à l’attaque mortelle dans une synagogue de Pittsburgh, il fait campagne sur deux thèmes principaux: la bonne santé économique du pays, et la lutte contre l’immigration clandestine, qu’il lie à l’insécurité.
« Un Congrès républicain signifie davantage d’emplois, moins de criminalité », a répété le président vendredi soir à Indianapolis.
« Une vague bleue égale une vague criminelle, c’est très simple », a-t-il martelé. « Et une vague rouge égale emplois et sécurité ».
Lui cite volontiers « Barack H. Obama », comme il l’a appelé vendredi soir, en soulignant par le geste l’initiale du deuxième prénom de M. Obama, pour Hussein. « Je l’ai regardé aujourd’hui, il n’y avait pas grand monde » à son meeting, a-t-il lancé.
– Participation en hausse –
Echaudés par la surprise de l’élection présidentielle de 2016, les médias américains se montrent plus prudents et évitent toute prédiction définitive à partir des sondages qui donnent un avantage national aux démocrates pour la chambre basse du Congrès.
Pour les 435 sièges de la Chambre des représentants, qui seront renouvelés pour deux ans, la course se concentre en fait sur une soixantaine de circonscriptions, les autres étant assez solidement ancrées chez l’un ou l’autre parti.
Quant au Sénat, 35 sièges sur 100 sont en jeu, pour des mandats de six ans. Hasard du calendrier, ces 35 Etats sont pour la plupart dans des régions conservatrices, ce qui complique toute reconquête démocrate.
Centrées autour de Donald Trump, ces élections semblent bénéficier d’un enthousiasme inédit pour un rendez-vous qui habituellement ne suscite qu’une participation de 40 à 45%, contre plus de 60% aux présidentielles.
Plus de 32 millions d’électeurs ont déjà voté, selon Michael McDonald, professeur à l’Université de Floride qui se spécialise dans le vote anticipé, autorisé par correspondance ou en personne dans la plupart des Etats américains.
C’est déjà 20% de plus que l’ensemble des votes anticipés aux élections de mi-mandat de 2014, selon lui, soit un enthousiasme similaire à ce que l’on voit aux scrutins présidentiels.
Barack Obama a dénoncé vendredi avec virulence le lourd silence des républicains face aux dérives de Donald Trump, appelant les démocrates à se mobiliser à l’approche d’élections législatives cruciales.
« Qu’est-il arrivé au parti républicain? », a lancé depuis l’Illinois l’ancien président américain, accusant son successeur de « capitaliser sur la peur ».
Relativement discret depuis son départ de la Maison Blanche le 20 janvier 2017, le 44e président des Etats-Unis avait jusqu’ici soigneusement évité de s’attaquer nommément au 45e.
Depuis l’Illinois –Etat qu’il a représenté au Sénat avant d’être élu à la Maison Blanche– il a décidé d’ôter les gants.
Evoquant la tumultueuse semaine que vient de vivre Donald Trump, l’ex-président démocrate de 57 ans a dénoncé l’idée selon laquelle « tout ira bien parce » qu’il y a des gens au sein de la Maison Blanche qui, secrètement, ne suivent pas les ordres de l’occupant du Bureau ovale.
« Ce n’est pas comme cela que notre démocratie doit fonctionner! », a-t-il tonné, dans une allusion aux récentes révélations faites par le journaliste d’investigation Bob Woodward dans un livre décrivant un président colérique, inculte, en permanence « contourné » par son équipe, qui tente d’éviter le pire.
Stigmatisant ces élus qui s’en tiennent à « de vagues déclarations de désapprobation quand le président fait quelque chose de scandaleux », il a déploré leur manque de cran, de colonne vertébrale.
« Ils ne rendent service à personne en soutenant activement 90% des trucs fous qui viennent de cette Maison Blanche et en disant: +Ne vous inquiétez pas, on évite les 10% restants+ », a-t-il martelé.
S’inquiétant d’une administration qui affaiblit les alliances des Etats-Unis et se rapproche de la Russie, M. Obama a aussi dénoncé les attaques répétées de son successeur républicain contre l’indépendance de la justice ou la liberté de la presse.
– Trump, « symptôme » d’une crise –
Après avoir dressé un tableau très sombre de la situation politique aux Etats-Unis, l’ancien président a aussi exprimé son espoir face à la mobilisation en cours.
« Dans cette noirceur politique, je vois un réveil des citoyens à travers le pays », a-t-il affirmé, lançant un appel à tous les démocrates à se rendre aux urnes lors des élections législatives de novembre.
« Vous devez voter car notre démocratie dépend de vous », a-t-il lancé.
« Si vous pensez que les élections n’ont pas d’importance, j’espère que les deux années écoulées ont modifié votre perception », a-t-il martelé. « Vous devez faire davantage que retweeter des hashtags, vous devez voter ».
Prenant par moments un ton plus strictement politique, il s’est étonné que son successeur s’attribue tous les mérites d’un soi-disant « miracle économique » américain.
« Quand vous entendez combien l’économie se porte bien, rappelons-nous simplement quand cette reprise a commencé », a-t-il souligné.
En déplacement à Fargo, dans le Dakota du Nord, Donald Trump n’a pas laissé passer l’occasion d’ironiser sur l’allocution de son prédécesseur.
« Je suis désolé, j’ai regardé mais je me suis endormi », a-t-il lancé dans les rires, avant d’accuser le démocrate d’essayer de s’attribuer les mérites « des choses incroyables qui se passent dans ce pays en ce moment ».
En jeu lors des élections du 6 novembre: les 435 sièges de la Chambre des représentants, un tiers de ceux du Sénat et les postes de gouverneur dans 36 Etats.
A deux mois du scrutin, les sondages prédisent une « vague bleue » (démocrate) et les républicains, aujourd’hui aux commandes du Congrès, redoutent de perdre la Chambre des représentants.
Pour Barack Obama, Donald Trump n’est en définitive que le « symptôme » d’une crise profonde et dangereuse, une forme de désaffection pour la politique qui menace ses fondements même.
« La plus grande menace pour notre démocratie n’est pas Donald Trump (…), c’est l’indifférence, le cynisme », a-t-il lâché dans un discours très applaudi.
L’ex-président, qui a jusqu’ici consacré l’essentiel de son temps à la rédaction de ses mémoires et à la mise en place de sa fondation à Chicago, retrouvera –temporairement– le chemin des estrades de campagne dans les semaines à venir.
Il sera en Californie samedi et dans l’Ohio jeudi.
L’ancienne Première dame Michelle Obama, immensément populaire, a elle aussi l’intention de monter en première ligne, avec des apparitions à Las Vegas et à Miami fin septembre.
Phoenix (Etats-Unis) – Le président américain Donald Trump n’assistera pas aux obsèques de John McCain à Washington ce week-end, a annoncé lundi un porte-parole du sénateur républicain.
« Le président n’assistera pas, d’après ce que nous savons, aux funérailles », a déclaré Rick Davis lors d’une conférence de presse dans l’Arizona, où John McCain vivait.
Décédé samedi à 81 ans, John McCain avait expressément demandé à ce que le président ne soit pas présent à ses obsèques, selon des médias américains.
Les funérailles nationales auront lieu samedi prochain dans l’imposante cathédrale de la capitale fédérale, en présence de nombreux élus et dignitaires américains et étrangers.
Les anciens présidents Barack Obama et George W. Bush, un démocrate et un républicain, devraient prononcer des éloges funèbres, à la demande de John McCain.
L’enterrement, dans l’intimité familiale, aura lieu dimanche au cimetière de l’Académie navale d’Annapolis, à une heure à l’est de Washington.
Rick Davis a également lu un message posthume laissé par l’ancien pilote torturé pendant la guerre du Vietnam et candidat malheureux à la Maison Blanche. Plusieurs extraits ont sonné comme des critiques à peine voilées à l’adresse de Donald Trump.
« Nous affaiblissons notre grandeur lorsque nous confondons notre patriotisme avec des rivalités tribales qui ont engendré le ressentiment, la haine et la violence aux quatre coins de la planète. Nous l’affaiblissons quand nous nous cachons derrière des murs, plutôt que de les faire tomber », a écrit John McCain.
« Ne vous désespérez pas face à nos difficultés actuelles et croyez toujours en la promesse et la grandeur de l’Amérique, car rien n’est inévitable ici. Les Américains n’abandonnent jamais. Nous ne nous rendons jamais. Nous ne nous cachons jamais face à l’Histoire. Nous faisons l’Histoire », avait-il ajouté. « Je suis mort comme j’ai vécu, fier d’être Américain ».
L’ancien président américain Barack Obama a multiplié, à mots à peine couverts mardi, les attaques contre son successeur Donald Trump, en s’en prenant aux climatosceptiques, aux leaders « autoritaires » qui « ne cessent de mentir » et aux politiques d’immigration basées « sur la race ».
Dans un discours politique très attendu à Johannesburg à l’occasion du centenaire de la naissance de Nelson Mandela, héros de la lutte anti-apartheid, Barack Obama a pris soin de ne jamais nommer l’actuel locataire de la maison Blanche, mais ses nombreuses allusions à Donald Trump ont fait mouche dans le stade Wanderers qui lui était totalement acquis.
« Compte tenu de l’époque incertaine et étrange dans laquelle nous vivons, les informations apportent chaque jour leur lot de titres perturbants qui donnent le tournis », a lancé l’ancien président au début de son intervention devant plus de 10.000 personnes.
La veille, Donald Trump avait consterné l’Amérique en tournant le dos aux alliés des Etats-Unis et en donnant des gages à son homologue russe Vladimir Poutine.
A Johannesburg, Barack Obama s’en est pris aux hommes politiques « autoritaires » qui ont recours à « la politique de la peur » et « ne font que mentir ».
« Les politiques semblent rejeter le concept de vérité objective, des gens inventent », a-t-il lancé, déclenchant des rires nourris. « Nier les faits peut mettre à mal la démocratie », a-t-il mis en garde alors que son successeur dénonce à longueur de journée les « fake news ».
« Je ne peux pas trouver de terrain d’entente avec quelqu’un qui affirme que le changement climatique n’existe pas, quand tous les scientifiques disent l’inverse », a poursuivi Barack Obama.
Un des premiers gestes de Donald Trump à la Maison Blanche avait été de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, l’estimant « injuste » pour l’industrie de son pays.
– Hommage aux Bleus –
Sur la politique d’immigration là encore, Barack Obama s’en est pris directement à son successeur.
« Il n’est pas faux d’insister sur le fait que les frontières nationales importent (…) mais cela ne peut pas être une excuse pour des politiques d’immigration basées sur la race », a-t-il estimé lors d’une de ses rares interventions publiques depuis son départ de la maison Blanche début 2017.
Son discours à Johannesburg a marqué le point d’orgue des célébrations du centième anniversaire de la naissance de Nelson Mandela, né le 18 juillet 1918 et décédé le 5 décembre 2013.
Les deux hommes partagent un destin en commun qui les a fait entrer dans l’Histoire: ils sont devenus le premier président noir de leur pays.
Après vingt-sept ans dans les geôles du régime raciste blanc, Nelson Mandela a été élu à la présidence en 1994, poste qu’il a conservé jusqu’en 1999. Barack Obama a lui occupé la fonction suprême aux Etats-Unis de 2009 à 2017.
Mardi, il a salué la mémoire d' »un vrai géant de l’histoire ». « La lumière de +Madiba+ (surnom de Nelson Mandela) brille toujours avec beaucoup d’éclat », a-t-il assuré, défendant la « vision » du prix Nobel de la paix sud-africain.
L’occasion pour Barack Obama de faire une digression pour saluer la victoire de la France au Mondial de football et la diversité identitaire des Bleus.
« Tous ces mecs ne ressemblent pas, selon moi, à des Gaulois. Ils sont Français », a-t-il lancé sous les applaudissements, regrettant cependant que « le monde n’ait pas tenu les promesses » de Madiba.
« Les discriminations raciales existent toujours en Afrique du Sud et aux Etats-Unis » et « la pauvreté a explosé », a-t-il dénoncé.
Près d’un quart de siècle après la fin officielle de l’apartheid en 1994, le racisme attise les tensions dans la « nation arc-en-ciel » et la pauvreté persiste dans le pays le plus inégalitaire au monde, selon la Banque mondiale.
« Mandela et Obama sont les symboles de la victoire sur l’adversité », a lancé mardi sur le podium la dernière épouse de Nelson Mandela, Graça Machel, vêtue d’une lumineuse robe et coiffe bleu roi.
« Ils ont tous les deux donné de l’espoir à des millions de jeunes qui se sont identifiés avec leur parcours humble », a-t-elle souligné.
Dans la foule, les Sud-Africains étaient aux anges. « Je suis vraiment ravi qu’Obama s’en soit pris à Trump » et à sa politique d’immigration qui « ne respecte pas nos frères et soeurs en quête d’une nouvelle vie aux Etats-Unis », a salué Karabo Tima, un consultant de 25 ans.
L’ancien président américain Barack Obama prononce mardi, dans un stade de Johannesburg, un discours très attendu, point d’orgue des célébrations du centième anniversaire de la naissance de Nelson Mandela, le premier chef d’Etat noir sud-africain, « le dernier grand libérateur du XXe siècle ».
Quelque 15.000 personnes, dont des invités de marque comme la dernière épouse de Nelson Mandela, Graça Machel, l’ex-présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf ou encore l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, sont attendues au stade de cricket Wanderers.
Chaque année, la Fondation Mandela confie à un invité de prestige le soin de prononcer un discours à l’occasion de l’anniversaire de « Madiba », né le 18 juillet 1918 et décédé le 5 décembre 2013.
Après vingt-sept ans dans les geôles du régime raciste blanc, Nelson Mandela, icône mondiale de la lutte contre l’apartheid, était devenu le premier président démocratiquement élu de l’Afrique du Sud en 1994, poste qu’il a conservé jusqu’en 1999.
L’éloge de Barack Obama est très attendu, un an et demi après son départ de la Maison Blanche. Son entourage l’a présenté comme son discours le plus important depuis sa retraite politique.
« Il lui donnera l’occasion de livrer un message de tolérance, d’inclusion et de démocratie à un moment où l’héritage de Mandela est remis en question dans le monde », a précisé son conseiller Benjamin Rhodes au New York Times, une allusion directe à la politique de son successeur à la Maison Blanche, Donald Trump.
Nelson Mandela et Barack Obama ne se sont rencontrés qu’une seule fois, en 2005, à Washington, mais éprouvaient une admiration réciproque.
Le premier avait été « fou de joie » lors de l’élection en 2008 de Barack Obama, « parce qu’il y voyait un moment clé dans l’histoire des Etats-Unis », a confié récemment le président de la Fondation Mandela, Sello Hatang.
Quant à Nelson Mandela, il représente l’une des grandes références morales de Barack Obama, avec l’ancien président américain Abraham Lincoln et le défenseur des droits civiques Martin Luther King.
« Je fais partie des millions de personnes qui ont été inspirées par la vie de Nelson Mandela », avait confié Barack Obama en 2013. « Ma toute première démarche politique (…) fut une manifestation contre l’apartheid. »
Le président américain avait fait le déplacement en Afrique du Sud pour les obsèques de « Madiba », « géant de l’Histoire, qui a conduit une nation vers la justice » et « dernier grand libérateur du XXe siècle ».
– « Inspirer le changement » –
Mais près d’un quart de siècle après la fin officielle de l’apartheid, l’Afrique du Sud a « juste débuté » sa « longue marche » vers la liberté, a estimé lundi Graça Machel, reprenant le titre de la fameuse autobiographie de son défunt époux « La longue marche vers la liberté ».
« Nous avons encore un long chemin à parcourir », a-t-elle ajouté à l’AFP.
Le racisme attise toujours les tensions dans la « nation arc-en-ciel » et la pauvreté persiste dans le pays le plus inégalitaire au monde selon la Banque mondiale.
« J’espère que le discours d’Obama va nous donner de l’espoir. On en a besoin parce qu’on vit une période difficile », a estimé mardi Nomsa Nkosi, une habitante aveugle de Kimberley (centre) venue spécialement à Johannesburg pour entendre l’ancien locataire de la Maison Blanche.
« C’est un honneur d’avoir ici le premier président noir des Etats-Unis pour célébrer » Nelson Mandela, ajoute Welcome Morembe, 37 ans, caissier au stade Wanderers.
A l’occasion du centenaire de la naissance de « Madiba », sa fondation a appelé la population « à agir et inspirer le changement » au nom du prix Nobel de la paix.
Les initiatives se multiplient: compétitions sportives, publication de témoignages de proches de Mandela, impression de nouveaux billets à son effigie…
Cette année de festivités se conclura par un immense concert en décembre à Johannesburg avec les stars américaines Beyoncé, Jay-Z ou encore Pharrell Williams.
Avant son étape sud-africaine cette semaine, Barack Obama a effectué une visite au Kenya, pays d’origine de son père. Il y a notamment confié des souvenirs de sa famille kényane et inauguré un centre de jeunesse conçu par sa demi-sœur.
Avant lui, plusieurs autres personnalités, dont l’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton et le milliardaire et philanthrope américain Bill Gates, ont prononcé le discours annuel de la Fondation Mandela.