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Pierre-Emerick Aubameyang violemment agressé chez lui

septembre 2, 2022

Les faits font froid dans le dos. Le lundi matin du 29 août, le journal espagnol El Pais a révélé que l’attaquant du FC Barcelone, Pierre-Emerick Aubameyang a été violemment agressé chez lui, dans la nuit de dimanche à lundi, vers une heure du matin.

Selon la même source, au moins quatre personnes munies d’armes à feu et de barres de fer ont pénétré dans son domicile de Castelldefels, une commune au sud de Barcelone, en passant par le jardin. Elles s’en sont violemment prises au joueur et à sa femme, n’hésitant pas à les menacer et à les frapper.

Ces agresseurs sont notamment parvenus à ouvrir un coffre-fort et à dérober plusieurs bijoux, puis ils ont pris la fuite dans une Audi A3 blanche.

La police catalane est à leur recherche.

Il est évidemment trop tôt pour dire si ce fait divers va influer sur l’avenir sportif du Gabonais de 33 ans.

Ces derniers jours, selon des médias anglais, le profil d’Aubameyang intéressait en effet Chelsea et Manchester United, deux clubs en quête d’un numéro neuf.

Avec Gabonnews par Jarele SIKA

Angola: Mort de l’ex-président Dos Santos, à la tête du pays pendant 38 ans

juillet 8, 2022
Angola: Mort de l'ex-president Dos Santos, a la tete du pays pendant 38 ans
Angola: Mort de l’ex-président Dos Santos, à la tête du pays pendant 38 ans© PRESSENS BILD/AFP/Archives/-

Jose Eduardo dos Santos, qui a présidé l’Angola pendant 38 ans, est décédé vendredi dans la clinique de Barcelone où il était hospitalisé depuis deux semaines en raison d’un arrêt cardiaque, a annoncé le gouvernement.

L’exécutif angolais rapporte « avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès » de M. dos Santos en fin de matinée à l’âge de 79 ans.

Il « s’incline, avec le plus grand respect et la plus grande considération » sur cette figure historique qui, affirme-t-il, a présidé « pendant de nombreuses années avec clarté et humanisme [au destin] de la nation angolaise, à des moments très difficiles », ajoute le communiqué.

Son successeur à la tête de l’Etat lusophone et riche en pétrole, l’actuel président Joao Lourenço, a décrété un deuil national de cinq jours à compter de samedi pour honorer sa mémoire.

La famille de M. dos Santos avait révélé au début du mois que l’ex-chef de l’Etat avait subi un « arrêt cardio-respiratoire » le 23 juin. Il était hospitalisé depuis en soins intensifs.

L’une de ses filles, Tchizé, opposante au président angolais actuel, souhaite une autopsie de sa dépouille, « de crainte » que le corps soit transféré en Angola rapidement, affirme-t-elle dans un communiqué à l’AFP. Quelques jours plus tôt, elle avait porté plainte en Espagne pour des « faits présumés de tentative d’homicide ».

L’un des dirigeants africains en poste le plus longtemps, M. dos Santos, né dans un bidonville, est accusé d’avoir largement détourné les ressources angolaises en favorisant sa famille et ses proches, alors que beaucoup des 33 millions d’Angolais vivent sous le seuil de pauvreté.

Jamais élu directement par le peuple, dos Santos, ancien rebelle marxiste, avait quitté le pouvoir en 2017. Il a régné sur le pays d’une main de fer mais son empreinte n’a pas survécu à son départ.

Contrôle total

Lorsque José Eduardo dos Santos arrive au pouvoir en 1979, l’Angola connaît depuis quatre ans les affres de la guerre civile, après son indépendance du Portugal.

Une longue et difficile guerre – quelque 500.000 morts en 27 ans – qu’il mène, avec le soutien de l’URSS et de Cuba, contre l’Unita de Jonas Savimbi, appuyé par le régime d’apartheid sud-africain et les Etats-Unis.

Après le cessez-le-feu de 2002, il fait de l’Angola le premier producteur d’or noir du continent, au coude à coude avec le Nigeria.

Rare en public, il maintient un contrôle total sur son parti, le Mouvement pour la libération de l’Angola (MPLA), qui lui vaut d’être constamment reconduit à la tête du pays dont il dirige gouvernement, armée, police et juges.

Sous son règne, les médias sont verrouillés et les rares flambées de contestation populaire matées.

Né le 28 août 1942 au sein d’une famille modeste, M. dos Santos, dont le père est maçon, grandit dans le « barrio » ou quartier de Sambizanga, un bidonville de Luanda qui est aussi le noyau de la lutte contre la puissance coloniale portugaise.

Boursier, il fait des études d’ingénieur en Azebaïdjan. Il y épouse une Soviétique, Tatiana Kukanova, mère de sa fille aînée Isabel, que Forbes a qualifié il y a quelques années de femme la plus riche d’Afrique.

Dans les années 1970, il poursuit son ascension politique en intégrant le Comité central du MPLA. Il devient chef de la diplomatie à l’indépendance en 1975, avant d’être investi quatre ans plus tard chef de l’Etat par le parti, dont il prend la présidence.

Il n’a ensuite plus lâché le pouvoir au gré des scrutins et des changements de Constitution, sans jamais être directement élu.

Après avoir évoqué sa lassitude d’un règne « trop long », il annonce son retrait fin 2016, alors que la rumeur le dit atteint d’un cancer. Il laisse comme promis sa place quelques mois plus tard à son dauphin Joao Lourenço.

Marié ensuite à Ana Paula, une ex-hôtesse de l’air de 18 ans sa cadette, il est père de plusieurs enfants.

Par Le Point avec AFP

Espagne: Valls et Barcelone, une «décision intime» plus que «politique»

mai 19, 2019

Valls

Manuel Valls Pau Barrena / AFP.

L’ancien premier ministre Manuel Valls, qui a traversé les Pyrénées pour se présenter à la mairie de Barcelone, s’est confié au Parisien sur la raison de ce nouvel engagement et sur le retour dans son pays natal.

« C’est d’abord une décision intime. Peut-être que pour la première fois, ce n’est pas la politique qui décide. Elle joue un rôle, c’est le levier pour justifier ce choix, mais il est avant tout personnel. Quoi qu’il arrive, ma vie est ici», a déclaré l’ancien chef du gouvernement de François Hollande, dans un registre intimiste qu’on ne lui connaît guère.

«C’est sans doute un long processus qui a mûri», déclare Manuel Valls, qui évoque un «déclic», «des sensations qui reviennent», «un retour aux sources», «des changements dans ma vie personnelle». Une dernière formule qui renvoie à son idylle avec Susana Gallardo, riche héritière des laboratoires pharmaceutiques Almirall. L’ancien premier ministre d’ajouter : «En mon for intérieur, je me dis : C’est de ça dont j’ai besoin. Une nouvelle vie, une nouvelle étape. Sans doute que la Méditerranée, le soleil et Barcelone me manquent. Sans doute que j’ai envie de retrouver un équilibre personnel».

On apprend aussi que Manuel Valls, naturalisé français à 20 ans, a récupéré sa carte d’identité espagnole et qu’il habite «rue de Paris» à Barcelone. «Il se trouve sur liste d’attente pour devenir « socio » du Barça, son club fétiche«, ajoute Le Parisien .

Les élections municipales ont lieu dimanche 26 mai, Manuel Valls ne part pas favori.

Par Le Figaro.fr

Décès de la soprano espagnole Montserrat, grande voix de l’opéra

octobre 6, 2018

La cantatrice espagnole Montserrat Caballé, le 27 janvier 2005 au palais des Festivals de Cannes, lors de la cérémonie des Victoires de la musique classique / © AFP/Archives / PASCAL GUYOT

« Grande dame » de l’opéra, « légende », « artiste unique »: la soprano espagnole Montserrat Caballé est morte samedi à 85 ans à Barcelone, une disparition qui a suscité une pluie d’hommages dans le monde culturel et politique.

La veillée funéraire de la chanteuse, morte pendant la nuit à l’hôpital de Sant Pau, aura lieu dimanche à 14H00 locales (12H00 GMT) au funérarium du quartier de Les Corts à Barcelone et les funérailles lundi à 12H00 (10H00 GMT) au même endroit, ont annoncé les services funéraires de la métropole catalane.

Retirée depuis plusieurs années en raison de problèmes de santé, Montserrat Caballé, qui avait déjà été victime d’un accident vasculaire cérébral, était hospitalisée depuis mi-septembre dans cet établissement, à cause d’un problème de vésicule, selon des médias locaux.

Evoquant une « triste nouvelle », le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a salué sur Twitter une « grande ambassadrice de notre pays, une soprano reconnue internationalement ».

« Montserrat Caballé, sa voix et sa douceur resteront toujours avec nous », a-t-il ajouté, tandis que la monarchie espagnole déplorait la perte d’une « grande dame de l’opéra, légende de la culture universelle, meilleure parmi les meilleurs, capable d’ouvrir de nouveaux espaces de création avec les plus grands ».

Le monde de l’opéra était en deuil: le ténor José Carreras, 71 ans, très proche de la cantatrice, s’est dit « très triste » de la mort de cette « artiste unique ». « Je n’ai jamais entendu aucune soprano chanter comme Caballé », a-t-il dit sur Catalunya Radio, soulignant « la qualité de sa voix et sa technique » qui lui permettaient une richesse de registres « unique ».

Autre ténor à avoir partagé la scène avec la diva, Placido Domingo a aussi fait part de sa « très grande tristesse », rendant hommage dans El Pais à une « grande chanteuse espagnole, catalane, dotée de grandes qualités humaines ». La soprano sud-africaine Pretty Yende pleurait la disparition d' »une légende, une âme merveilleuse ».

la soprano espagnole Montserrat Caballé lors d’une exposition à l’occasion du 50e anniversaire de ses débuts, le 3 janvier 2012 à Barcelone / © AFP/Archives / Lluis GENE

– Enfant de Barcelone –

Née le 12 avril 1933 à Barcelone dans une famille modeste, María de Montserrat Viviana Concepción Caballé i Folch, y a étudié au conservatoire du Liceu avant de débuter à l’Opéra de Bâle en 1956, dans « La Bohème » de Giacomo Puccini.

Surnommée « la Superba », la Catalane, dont l’art du « pianissimo » était légendaire, comme sa puissance vocale, chantait aussi bien Rossini, Bellini ou Donizetti que Mozart ou Dvorak.

C’est le 7 janvier 1962, après deux années à Brême (Allemagne), que Montserrat Caballé rejoint définitivement l’opéra de Barcelone, le Gran Teatre del Liceu. Début d’une longue histoire d’amour entre la cantatrice et son public.

Le succès s’amplifie en 1965, à New York, dans « Lucrèce Borgia » de Gaetano Donizetti, et en 1967, lors de sa première « Traviata » (de Verdi) sous la direction de Georges Prêtre.

Elle effectue ensuite plusieurs tours du monde à succès, souvent avec son amie, la cantatrice Marilyn Horne, notamment en France, pays qu’elle aime particulièrement. Elle triomphe en 1972 à La Scala de Milan, dans « Norma » de Bellini.

ARCHIVES: décès de la soprano espagnole Montserrat Caballé / © AFP / Diane Cambon, Farid Addala

– Freddie Mercury –

Mais elle avait aussi bousculé les traditions en enregistrant un album avec le chanteur de Queen Freddie Mercury, dont une chanson avait été choisie comme hymne des jeux Olympiques de Barcelone en 1992.

A partir de 1992, ses problèmes de santé l’avaient obligée à raréfier sa présence sur scène pendant dix ans. Son retour au Gran Teatre del Liceu, le 5 janvier 2002, pour le 40e anniversaire de sa première apparition, lui avait valu une ovation de plus de dix minutes.

Le 3 janvier 2012, ses cinquante ans de carrière avaient donné lieu à une grandiose « Autre nuit de Montserrat Caballé », à l’opéra de Barcelone.

La chanteuse a eu une fille le 15 novembre 1972, Montserrat Martí, surnommée Montsita, avec le ténor espagnol Bernabé Martí, qu’elle a épousé en 1964. Elle avait parfois chanté avec sa fille, également soprano.

Montserrat Caballé avait eu ces dernières années des démêlés avec le fisc espagnol. Elle avait été condamnée en décembre 2015 à une peine de six mois de prison, qu’elle n’avait pas dû effectuer, et à 250.000 euros d’amende pour fraude fiscale.

Romandie.com avec(©AFP / (06 octobre 2018 16h21)

Manuels Valls, un « combattant » à l’assaut de la mairie de Barcelone

septembre 24, 2018

Manuel Valls prononçant un discours à Barcelone, lors d’un rassemblement anti-indépendantiste le 18 mars 2018. / © AFP/Archives / Pau Barrena

L’ancien Premier ministre Manuel Valls, qui doit annoncer mardi sa candidature à la mairie de Barcelone, est un « combattant » et un passionné de politique, prêt à tenter à 56 ans l’aventure risquée d’une « nouvelle vie » en Espagne après avoir lourdement chuté en France.

Né dans la capitale catalane le 13 août 1962, ce fan du Barça a grandi à Paris et a été naturalisé français à vingt ans, perdant sa nationalité espagnole. Sa victoire aux municipales de mai 2019 n’a pour l’heure rien d’une évidence.

Ses amis saluent le panache d’une reconversion jamais vue. « C’est un choix de combattant. Manuel Valls prend son risque », commente l’ancien conseiller élyséen Aquilino Morelle, décrivant un « homme très courageux, très volontaire, très déterminé, très entier » et qui « vit par la politique ».

Ses opposants dénoncent une ultime trahison, celle des électeurs de l’Essonne qui l’ont élu d’un cheveu député en juin 2017, au moment où son avenir politique semble bouché en France.

« Voilà plus de quatorze mois que nous ne sommes plus représentés. A l’Assemblée, il est aux abonnés absent (…) Son slogan c’était +proche de vous+ mais Barcelone, c’est loin d’Evry! », tempête son adversaire Insoumise aux législatives, Farida Amrani.

Manuel Valls n’en a cure. « Vous direz ce que vous voudrez. Une seule chose compte pour moi, la manière dont je serai perçu à Barcelone », a-t-il confié à L’Express début septembre.

– Réformiste et républicain –

Lancé tout jeune en politique auprès de Michel Rocard, l’ancien maire d’Evry (2001-2012) a fait d’une forme de transgression sa signature à gauche.

En 2007, il voulait changer le nom du Parti socialiste. A Matignon, où il succède à Jean-Marc Ayrault de 2014 à 2016 après avoir été ministre de l’Intérieur, il fustige la « gauche passéiste », lance un « j’aime l’entreprise » devant le patronat ou approuve l’interdiction du « burkini » par des maires de droite.

« Il est à la fois réformiste voire social-libéral sur le plan économique (…) et républicain, attaché à la laïcité et une expression rigoureuse du pouvoir régalien », résume le politologue Laurent Bouvet.

Son regard dur, ses réparties sèches, sa moue fréquente lui confèrent l’image d’un homme autoritaire. En période d’attentats, son autorité et sa stature rassurent aussi.

Défenseur de la déchéance de nationalité et de la loi Travail, théoricien des « gauches irréconciliables » et d’un rapprochement des « progressistes » de gauche et de droite, Manuel Valls laisse un souvenir amer au Parti socialiste.

« Avoir confié la responsabilité du gouvernement à Manuel Valls c’était une grave erreur (…) Ce garçon n’a pas de corpus idéologique, ou très peu », l’a fusillé la semaine dernière sur RMC l’ancien ministre du Travail François Rebsamen.

Candidat malheureux à la primaire PS de 2017, M. Valls a fait le choix de ne pas parrainer le vainqueur Benoît Hamon, et d’apporter son soutien à Emmanuel Macron, ce qui lui a aliéné une grande partie de ses soutiens.

« Valls n’a plus d’amis. Il a tellement déçu et trahi tout le monde, il n’a même pas aidé ses fidèles à trouver un job… », confie une ancienne proche.

– « Triple culture » –

À l’Assemblée, M. Valls siégeait depuis juin 2017 comme député apparenté dans les rangs de La République en marche, ne dissimulant pas son envie de « gouverner » à nouveau un jour. Mais sa défense parfois virulente d’une laïcité de combat était en décalage avec la vision du président de la République, qui s’est inquiété en décembre d’une « radicalisation de la laïcité ».

Fils du peintre catalan Xavier Valls et d’une mère suisse italienne, Manuel Valls confiait en 2015 au Parisien avoir jusqu’à 16 ans vécu « pleinement cette triple culture espagnole -et catalane-, italienne et française », parlant catalan chez ses parents. Il avait aussi fait de son « amour de la France » et de son patriotisme une marque de fabrique.

Père de quatre enfants, nés d’un premier mariage, il s’est remarié en 2010 avec la violoniste Anne Gravoin, dont il s’est séparé en avril.

La presse espagnole s’est fait l’écho ces dernières semaines d’une relation amoureuse présumée entre l’ancien Premier ministre et Susana Gallardo, riche héritière d’un laboratoire pharmaceutique, et comme lui anti-indépendantiste convaincue.

Romandie.com avec(©AFP / (24 septembre 2018 15h13)

« Sans peur »: Barcelone manifeste massivement en réaction aux attentats

août 26, 2017

Manifestation contre la violence jihadiste à Barcelone, en Espagne, le 26 août 2017 après les attentats meurtriers / © AFP / LLUIS GENE

Unies par le slogan « je n’ai pas peur », plus de 100.000 personnes ont marché samedi à Barcelone contre la violence jihadiste, en présence du roi d’Espagne, copieusement hué par une partie des manifestants porteurs de drapeaux indépendantistes catalans.

Dans un tweet, la police municipale a même avancé qu' »un demi-million de personnes étaient sorties dans les rues », en réaction aux attentats de Barcelone et Cambrils qui ont fait 15 morts et 126 blessés les 17 et 18 août.

Dans la deuxième ville d’Espagne qui se revendique « cité de paix, d’accueil et de coexistence », cette manifestation unitaire a appelé, sur tous les tons, à ne pas faire d’amalgame entre islam et jihadisme.

« La meilleure réponse: la paix » ou « Non à l’islamophobie », pouvait-on lire sur de nombreuses pancartes.

La porte-parole d’une fondation promouvant la diversité, Míriam Hatibi, foulard sur la tête, a lu devant la foule l’un des principaux messages: « Nous n’avons pas peur et nous ne consentirons pas à ce que le terrorisme nous humilie et nous vainque, parce que quand ils nous frappent, au lieu de nous diviser, ils nous trouvent plus unis que jamais ».

Revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI), les attentats de Catalogne ont été perpétrés par six Marocains âgés de 17 à 24 ans ayant grandi ensemble dans la petite ville catalane de Ripoll. Tous ont été tués par la police.

Dans cette ville pyrénéenne, Hafida Oubakir, soeur d’un jihadiste de 17 ans à Cambrils, a lu -entre des sanglots- un discours appelant à « rejeter le message islamiste » et « une idéologie perverse qui n’a ni rime ni raison », retransmis en direct par la télévision catalane.

Quelques jours plus tôt, devant des caméras, le père d’un enfant de trois ans tué sur les Ramblas avait pris dans ses bras l’imam de sa ville catalane de Rubi. « Cette accolade symbolise la défaite de ceux qui nous ont fait mal », avait commenté la maire de Barcelone Ada Colau.

« Les gens confondent parfois le fidèle d’une religion avec une personne qui devient psychotique avec l’idée de tuer des gens mais c’est une erreur très dangereuse », disait une manifestante portugaise de 18 ans, Ana Francisca Ramos, étudiante en médecine venue en touriste à Barcelone.

Le tout premier rang de la manifestation avait été réservé à ceux qui, dès la première minute, s’étaient occupés des victimes: policiers, pompiers, chauffeurs de taxis, habitants et commerçant des Ramblas.

A la fin de la marche, la foule a écouté recueillie deux violoncellistes interpréter le « Cant dels ocells » (« Chant des oiseaux »), une chanson traditionnelle catalane dont le musicien catalan Pau Casals (1876-1973) avait fait un symbole du rejet de la dictature de Francisco Franco.

– Une première pour le roi –

Felipe VI est devenu le premier souverain espagnol à participer à une manifestation depuis le rétablissement de la monarchie en 1975.

Ministres, chefs de partis, maires et présidents de régions étaient également venus en grand nombre.

A leur arrivée, Felipe VI et et le chef du gouvernement Mariano Rajoy ont cependant dû essayer des huées et sifflets, répétés ailleurs dans le cortège quand ils apparaissaient sur écran géant.

Mais comme pour un jour de trêve, M. Rajoy marchait non loin du président catalan, Carles Puigdemont – toujours résolu à organiser un référendum d’autodétermination le 1er octobre malgré l’opposition catégorique de Madrid.

Un millier de Catalans munis de drapeaux indépendantistes s’étaient joints au cortège, en reprochant notamment à l’Etat espagnol de vendre des armes à des pays accusés de liens avec l’islamisme radical. « Vos politiques, nos morts », criaient-ils, en dénonçant le fait que l’Espagne espère vendre cinq navires de guerre à l’Arabie saoudite.

Romandie.com avec(©AFP / 26 août 2017 21h56

Attentats en Catalogne: Younes Abouyaaqoub, principal suspect de la tuerie de Barcelone, a été abattu par la police

août 21, 2017

Photos de Younes Abouyaaqoub, diffusées par la police espagnole le 21 août 2017. © Police espagnole

 

Younès Abouyaaqoub, auteur présumé de l’attentat de Barcelone, a été abattu lundi à Subirats. Le Marocain portait une ceinture d’explosifs factice lors de sa localisation par la police, qui a confirmé l’information en fin de journée.

Sa cavale n’aura duré que quelques jours. L’homme considéré comme le conducteur du véhicule ayant foncé dans la foule à Barcelone le 17 août a été abattu lundi 21 août par les forces de l’ordre espagnoles à Subirats, une commune de la province de Barcelone, située sur les hauteurs de la capitale catalane. Les forces de l’ordre ont officialisé l’information.

Selon des sources policières citées par le journal El País, Younès Abouyaaqoub portait, au moment où les policiers ont tenté de l’interpeller, une fausse ceinture d’explosifs. Les autorités espagnoles avaient auparavant confirmé que le Marocain était bien le principal auteur de la tuerie de Barcelone et avaient diffusé sa photographie.

Un des membres d’une filière marocaine

Younès Abouyaaqoub n’était qu’un des Marocains impliqués dans les attaques du 17 août en Catalogne. La police espagnole a en effet mis au jour une cellule d’une douzaine de personnes, dont quatre fratries, originaires du royaume chérifien. Cinq terroristes avaient déjà été abattus dès la soirée du 17 août, lors de la seconde attaque perpétrée par les terroristes à Cambrils.

Deux Marocains sont toujours officiellement recherchés : Abdelbaki Es Satty, imam suspecté d’avoir radicalisé les membres de la cellule, et Youssef Aalla, dont deux frères sont également impliqués dans les attaques. Les deux hommes pourraient toutefois avoir trouvé la mort dans l’explosion d’une maison d’Alcanar, dans laquelle les jihadistes semblaient confectionner leurs explosifs. Des analyses ADN sont toujours en cours.

Jeuneafrique.com

Attentats: Barcelone pleure ses morts, qui auraient pu être bien plus nombreux

août 20, 2017

Hommage aux victimes des attentats en Catalogne, le 20 août 2017 à Barcelone / © AFP / JAVIER SORIANO

Barcelone a rendu hommage dimanche, dans sa célèbre cathédrale de la Sagrada Familia, aux victimes des attentats en Catalogne, pendant que la police révélait des détails glaçants sur les assaillants, qui disposaient de 120 bonbonnes de butane.

Les auteurs des attentats de jeudi et de vendredi en Espagne s’apprêtaient à commettre « un ou plusieurs attentats » de « manière imminente », quand un raté a entraîné la déflagration qui a détruit la maison où ils préparaient les attaques, a déclaré le chef de la police catalane Josep Lluis Trapero.

Dans cette maison d’Alcanar (à 200 km au sud-ouest de Barcelone), qu’ils occupaient depuis environ six mois, les jihadistes avaient entreposé au moins 120 bonbonnes de gaz, a-t-il révélé, expliquant que la police avait fait cette découverte en inspectant les décombres.

Martine Groby, une retraitée française de 61 ans voisine de la villa, a raconté à l’AFP avoir vu depuis avril quatre hommes « qui parlaient tous français », aller et venir en déchargeant avec méfiance des marchandises.

Selon cette femme qui regrette de ne pas avoir signalé leurs activités, ils faisaient des allers-retours à deux, pendant que les deux autres restaient, soit à pied avec des sacs à dos, soit dans une camionnette blanche ou sur deux motos « puissantes » et « s’arrangeaient toujours pour que je ne voie pas ce qu’ils déchargeaient ».

L’inspection de leur repaire a aussi permis de découvrir des substances explosives, y compris des traces de TATP, explosif prisé des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui a revendiqué les attentats, car il se fabrique avec des ingrédients en vente libre.

Moins de 24 heures après la déflagration qui s’est produite mercredi soir, la cellule a perpétré un double attentat au véhicule-bélier à Barcelone et à Cambrils.

– Un imam sorti de prison ? –

Parmi les suspects, un seul était encore en fuite dimanche, mais la police ignorait s’il se trouvait encore en Espagne. « Nous ne savons pas où il est », a admis Josep Lluis Trapero.

La cellule en tant que telle est « neutralisée », a cependant souligné le responsable des affaires intérieures de la région Joaquim Forn.

Le groupe comprenait 12 personnes dont un imam, a ajouté Josep Lluis Trapero, sans donner son nom.

L’imam Abdelbaki Es Satty, âgé d’une quarantaine d’années, aurait pu radicaliser la douzaine de jeunes qui auraient intégré la cellule avec lui.

« Il était très solitaire, se joignait plus à des jeunes qu’à des personnes de son âge », a déclaré à l’AFP à Ripoll un Marocain de 43 ans ayant souhaité rester anonyme.

D’après des médias espagnols, Abdelbaki Es Satty avait déjà été incarcéré pour des délits mineurs.

Selon El Pais et El Mundo, citant des sources de la lutte antiterroriste, il a fréquenté en prison, dont il est sorti en janvier 2012, des détenus ayant eu un lien avec les attentats islamistes de mars 2004 qui avaient causé la mort de 191 personnes dans des trains de banlieue à Madrid.

– Recueillement à la Sagrada Familia –

Pendant que l’enquête avançait, Barcelone a rendu dimanche hommage aux victimes.

Près de 2.000 personnes ont assisté à la « messe pour la paix et la concorde » organisée dans l’emblématique basilique de la Sagrada Familia.

Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, était assis, protocole oblige, à côté du président de la Catalogne Carles Puigdemont avec lequel les différends se multiplient autour de ses projets indépendantistes. « L’union nous rend fort, la division nous ronge et nous détruit », a curieusement dit dans son homélie l’archevêque de Barcelone Juan-Jose Omella.

A l’extérieur s’étaient massées des centaines de personnes, sous le regard de tireurs d’élite postés sur les toits environnants.

Douze des 14 personnes tuées dans les attentats ont été formellement identifiées. Parmi elles, un petit garçon de sept ans australo-britannique dont la famille avait diffusé un avis de recherche déchirant, et un autre enfant, espagnol, de trois ans.

Dimanche après-midi dix personnes étaient encore entre la vie et la mort.

Camp Nou

Dans la soirée, les Barcelonais ont vécu un autre moment de communion, très spécial, dans leur cher Camp Nou, où le Barça a remporté un succès poignant face au Betis Séville (2-0) pour la reprise du Championnat de football d’Espagne.

Les joueurs arboraient un brassard noir et leurs noms sur les maillots avaient disparu pour laisser place à un sombre « Barcelone ».

Maarten Demunster, un spectateur Belge, de 44 ans a refusé d’annuler son billet contrairement à ce que d’autres avaient fait.

« J’ai eu peur. Forcément. (…) mais ne pas venir, c’est exactement ce qu’ils veulent », a-t-il confié à l’AFP.

« La reconquête de la normalité représente la plus grande des défaites pour ceux qui veulent porter atteinte à notre style de vie… dont fait partie le football », avait aussi déclaré le président catalan.

Romandie.com avec(©AFP / 20 août 2017 23h23)

Espagne: l’imam marocain qui aurait  » mangé le cerveau » des jeunes

août 20, 2017

Un policier sur un rond-point à Ripoll, le 20 août 2017 / © AFP / PAU BARRENA

Dans la petite ville des Pyrénées catalanes où il vivait depuis deux ans, un imam marocain est soupçonné d’avoir « mangé le cerveau » de jeunes compatriotes pour les amener à former la cellule jihadiste derrière les attentats de Barcelone et Cambrils.

Du deux-pièces décrépi où résidait Abdelbaki Es Satty – loué « 150 euros » par mois, selon son colocataire – on a vue sur la montagne boisée des Pyrénées et les toits de tuiles de la jolie petite ville catalane de Ripoll, à 90 km au nord de Barcelone.

« Mardi matin, il était parti en disant qu’il s’en allait en vacances au Maroc », raconte le vendeur de fruits sur les marchés Nordeen El Haji, 45 ans, venu vivre il y a quatre mois dans l’appartement.

Mais depuis mardi, il a disparu. La police a évoqué la possibilité qu’il ait péri dans l’explosion mercredi soir dans une maison à Alcanar, où la cellule à l’origine des attaques de Barcelone et de Cambrils préparait « un ou plusieurs attentats » à la bombe.

« Il parlait peu, passait du temps avec son ordinateur dans la chambre, avait un vieux téléphone portable sans internet, peu de livres », dit Nordeen El Haji.

Sur un meuble se trouve encore l’ordre officiel de perquisition des lieux, daté de vendredi, quelques heures après les deux attentats aux voitures-béliers qui ont fait 14 morts et plus de 120 blessés en Catalogne (nord-est de l’Espagne).

– Sorti de prison –

Le journal El Mundo a cité des sources antiterroristes selon lesquelles Abdelbaki Es Satty était sorti en janvier 2012 de prison, « où il avait noué une amitié particulière avec Rachid Aglif, dit El conejo (le lapin), condamné à 18 ans » pour participation aux attentats jihadistes dans des trains de banlieue du 11 mars 2004, qui avaient fait 191 morts à Madrid.

« L’imam avait eu un problème judiciaire, mais pas lié au terrorisme », a déclaré dimanche le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero.

Selon El Mundo, Abdelbaki Es Satty avait été incarcéré en lien avec un « trafic de drogue », du haschich, entre Ceuta et Algesiras (sud).

Alors que la presse se perd en conjectures sur l’influence déterminante qu’il aurait pu avoir sur les jeunes – parfois mineurs – impliqués dans les attentats, son colocataire assure en tous cas qu' »en quatre mois, il n’a reçu aucun jeune » chez lui.

« Cet imam était normal et ordinaire quand il était en public », affirme à l’AFP Mohamed Akhayad, un électromécanicien marocain de 26 ans, qui fréquentait la nouvelle salle de prières ouverte en 2016 où il prêchait.

« S’il a mangé le cerveau de ces jeunes, c’est en cachette, dans un endroit secret », dit-il, à la cafétéria marocaine Esperanza.

– Passé par la Belgique –

« Il était très solitaire, fréquentait plus des jeunes que des personnes de son âge », souligne – anonymement – un Marocain de 43 ans, disant avoir organisé les matches de football en salle auxquels participaient des jeunes impliqués dans les attentats, tel Moussa Oukabir, 17 ans – tué pendant l’attaque de Cambrils – décrit comme « un des meilleurs joueurs, des plus joyeux ».

Dans la rue où vivait le religieux, un Catalan de 64 ans, Francesc Gimeno, un peintre décorateur, affirme qu’il « avait la réputation d’être très islamiste, voulait que tous les Marocains pensent comme lui, mettait la religion au-dessus de tout ».

Il l’accuse aussi d’avoir voulu « obliger les femmes marocaines de la ville à se couvrir ».

« C’est un mensonge », réagit Hammou Minhaj, 30 ans, secrétaire marocain de la communauté musulmane de Ripoll « Annour ». « Ici à la mosquée, il ne disait pas ça. En dehors, je ne sais pas ».

– Séjour en Belgique –

Selon lui, Abdelbaki Es Satty était arrivé en 2015 à Ripoll, puis « était allé en Belgique en tant qu’imam – c’est ce qu’il disait – avant de revenir à Ripoll : « il avait commencé en avril 2016 comme imam dans notre nouvelle mosquée ».

Cependant, « fin juin (2017), il avait demandé trois mois de vacances pour partir en vacances au Maroc ».

L’imam Abdelbaki Es Satty a bien séjourné en Belgique en 2016, dans la commune de Machelen, dans la grande banlieue de Bruxelles « entre janvier et mars 2016 », a affirmé à l’AFP le maire de la commune limitrophe de Vilvorde, Hans Bonte, qui supervise la police municipale des deux communes.

Dans la salle de prières, les noms de deux des 12 suspects des attentats apparaissent dans la liste des donateurs de fonds à la mosquée, dont celui de Younes Abou Yacoub, un Marocain de 22 ans recherché depuis les attentats.

A M’rirt, petite ville de 35.000 habitants du centre du Maroc, ses proches accusent justement « un imam de Ripoll » d’être le « cerveau » des attentats d’Espagne.

« Cela fait deux ans que Younès et Houssein (son frère) ont commencé à se radicaliser, sous l’influence de cet Imam +djebli+ (originaire du Pays Djbala, région du nord du Maroc) », a ainsi déclaré à l’AFP leur grand-père.

Romandie.com avec(©AFP / 20 août 2017 23h31)                

Espagne: 120 bonbonnes de gaz retrouvées pour « un ou plusieurs attenats » à Barcelone

août 20, 2017

Des bonbonnes de gaz retrouvées lors de perquisitions à Alcanar, en Espagne après l’attentat de Barcelone, le 18 août 2017 / © AFP / JOSE JORDAN

La cellule responsable des attentats en Espagne préparait « un ou plusieurs attentats » à la bombe à Barcelone avec 120 bonbonnes de butane retrouvées dans une maison à Alcanar, à 200 kilomètres au sud-ouest, a annoncé la police dimanche.

« Nous commençons à voir clairement que c’est le lieu où se préparaient les explosifs pour commettre un ou plusieurs attentats dans la ville de Barcelone », a déclaré le chef de la police de Catalogne, Josep Lluis Trapero.

Romandie.com avec(©AFP / 20 août 2017 13h08)