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Le cours du pétrole bondit de 5 % avant une réunion de l’Opep+

octobre 3, 2022

Alors que les pays exportateurs de pétrole et leurs alliés se réunissent mercredi 5 octobre, le cours du pétrole a augmenté de près de 5 % lundi 3 octobre.

Le cours du baril de petrole a bondi de 5 %, lundi 3 octobre.
Le cours du baril de pétrole a bondi de 5 %, lundi 3 octobre.© BEHROUZ MEHRI / AFP

Après le gaz et l’électricité, c’est au tour du prix du pétrole de flamber. Deux jours avant l’organisation d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+ ), le cours du baril a bondi de 5 %, lundi 3 octobre. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord qui sera livré en décembre a enregistré une augmentation de 4,31 %, pour atteindre 88,81 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain gagnait, lui, 4,92 %, montant à 83,40 dollars, peu après avoir bondi de plus de 5 %. Cela laisse présager une réduction plus drastique de production.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+), au premier rang desquels la Russie, « envisage de procéder à sa plus importante réduction de production depuis la pandémie » de Covid-19 pour contrer la chute des cours, affirme Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor. Les deux références du pétrole ont en effet enregistré de lourdes pertes pendant le mois de septembre (- 8,8 % pour le Brent et – 11,2 % pour le WTI), lestées par l’attention portée aux craintes croissantes d’une récession dans les pays consommateurs.

Des objectifs de production en nette baisse

L’alliance a annoncé que sa réunion du mercredi 5 octobre se tiendrait en présentiel à Vienne, une première depuis mars 2020 et l’émergence de la pandémie, alimentant les rumeurs de coupes substantielles de sa production. « Les membres du groupe ont déjà entamé des discussions sur une réduction des quotas de production qui se situerait entre 500 000 et un million de barils par jour », souligne Stephen Brennock, de PVM Energy. Victoria Scholar évoque pour sa part « plus d’un million de barils par jour pour compenser les récentes baisses » de cours.

La décision du groupe est particulièrement scrutée par le marché. « Une surprise pourrait provoquer un mouvement significatif sur le marché du pétrole, tandis que si le groupe décide d’agir conformément aux attentes, nous pourrions assister à une poursuite de la reprise » des prix, commente Walid Koudmani, analyste chez XBT.

Déjà en septembre, face aux craintes de récession, l’Opep+ avait légèrement abaissé son objectif (de 100 000 barils), pour la première fois depuis plus d’un an, et s’était dit prêt à faire plus. En outre, les principales banques centrales s’empressent de relever les taux pour contenir l’inflation, « assombrissant encore le tableau de la demande à court terme », remarque Stephen Brennock.

La force du dollar a également pesé sur la demande de pétrole, rappellent les analystes. Le brut s’échangeant en dollars, un billet vert fort réduit le pouvoir d’achat des investisseurs étrangers utilisant d’autres devises, et donc la demande.

Par Le Point avec AFP

Le spectre d’une intervention en Syrie fait grimper le prix de l’or noir

août 27, 2013

NEW YORK (New York) – La Syrie produit à peine quelque milliers de barils de pétrole par jour mais la perspective d’une intervention internationale contre ce pays fait grimper les prix du brut, les investisseurs craignant que la situation ne déstabilise l’ensemble du Moyen-Orient.

Une attaque armée contre Damas, quelle que soit sa forme, n’affectera probablement pas directement plus qu’actuellement l’approvisionnement en brut, relèvent les analystes de Barclays.

La Syrie n’a jamais été un grand pays producteur d’or noir. Avant le début de la crise en mars 2011, elle extrayait environ 380.000 barils de brut par jour. Début août, après plus de deux ans de guerre civile, ce chiffre est tombé à 39.000 barils par jour.

Mais ce que redoute le marché, c’est que le conflit en Syrie ne cristallise des enjeux beaucoup plus larges. Alors que l’idée d’une frappe contre le régime syrien par Washington et ses alliés se précisait mardi, le baril du pétrole coté à New York, le WTI, s’est adjugé plus de 3 dollars, grimpant à son plus haut en 18 mois. Celui du Brent, échangé à Londres, s’est lui hissé à un niveau plus atteint depuis février.

Quelques-uns des plus importants acteurs du marché énergétique mondial sont impliqués dans ce conflit avec d’un côté la Russie, la Chine et l’Iran et de l’autre les Etats-Unis, l’Europe et l’Arabie saoudite, rappelle Phil Flynn, analyste spécialiste de l’énergie à Price Futures Group. Si la situation dégénère en un conflit élargi, un baril à 125 ou 135 dollars n’est pas à exclure, estime-t-il.

Déjà les exportations de pétrole en Irak, le deuxième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pâtissent des violences, la Syrie étant devenue la base arrière pour des militants d’Al-Qaida souhaitant lancer des attaques contre l’Irak, soulignent les experts de Barclays. Parmi leurs cibles régulières: l’oléoduc reliant Kirkouk à Ceyhan, en Turquie.

Le marché est d’autant plus sensible aux tensions en Syrie qu’elles s’ajoutent à d’autres situations perturbant actuellement l’offre de brut dans la région où est produite un tiers du pétrole mondial, qu’il s’agisse des sanctions imposées par les Occidentaux à l’Iran ou des grèves qui affectent grandement les exportations en Libye.

Mais à court-terme, les analystes anticipaient surtout une montée temporaire des prix au moment du lancement d’une éventuelle attaque.

On pourrait alors voir le baril prendre soudainement 5 à 10 dollars, estime Mike Wittner, de la Société Générale. Ensuite, le marché attendra de voir ce qui se passe, quelle est la réaction de l’Iran, quel est le potentiel de perturbations sur la production dans la région, avance-t-il.

Si une intervention internationale devait se prolonger, plusieurs éléments pourraient selon lui alléger les craintes des investisseurs et limiter la montée des cours: L’Agence internationale de l’énergie (AIE) pourrait par exemple indiquer qu’elle se tient prête à puiser dans ses réserves stratégiques, l’Arabie saoudite pourrait augmenter ses capacités de production.

De plus, remarque Phil Flynn, historiquement les prix du pétrole ont tendance à redescendre après une flambée de ce genre, les investisseurs obéissant à la règle +on achète quand la rumeur enfle, on vend quand l’événement se passe+.

C’est exactement ce qui s’est passé au moment de la première guerre du Golfe en 1990, rappelle-t-il. Les prix du pétrole ont grimpé juste avant le début de l’attaque et sont redescendus dès que les premières bombes sont tombés sur l’Irak.

BARCLAYS

SOCIETE GENERALE

Romandie.com avec (©AFP / 27 août 2013 22h15)