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Canada: L’Atlantique se barricade en attendant l’arrivée de Fiona

septembre 23, 2022
Un homme barricade les fenêtres de sa maison.

Ouragan Fiona: les préparatifs de l’Île-du-Prince-Édouard au Cap-Breton

Environnement Canada ayant précisé que la force du vent pourrait être suffisante pour briser les fenêtres au plus fort de la tempête, certains habitants de l’île ont décidé de barricader leurs vitres les plus vulnérables. Photo : Radio-Canada/Steve Bruce

C’est le branle-bas de combat en Atlantique alors que les résidents se préparent pour l’arrivée de Fiona. Le plein d’essence, les achats de dernière minute, le rangement de meubles de jardin et des jeux extérieurs, rien n’est laissé au hasard devant l’ouragan Fiona qui pourrait causer des dommages importants.

Un homme sourit à la caméra.

Stan MacIsaac Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

À Sydney en Nouvelle-Écosse, les résidents n’en sont pas à leur première tempête, comme le rappelle Stan MacIsaac. Il affirme être prêt et tente de ne pas trop s’inquiéter.

J’ai de la nourriture dans la maison, quoi qu’il arrive, on ne peut rien y faire!, s’exclame-t-il.

Une femme dans un stationnement d'une épicerie, un panier à la main.

Nicole MacIntosh Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

Nicole MacIntosh s’est rendue dans une épicerie pour acheter des produits essentiels. Le magasin étant plus occupé que d’habitude, elle pense que les gens prennent la situation au sérieux, surtout après avoir reçu une alerte provinciale sur les téléphones cellulaires demandant aux résidents de bien se préparer.

Elle ajoute avoir préparé son terrain pour la tempête en rangeant des articles comme le trampoline, les chaises et la table de patio.

Des cônes sont installés devant les pompes à essence indiquant qu'elles ne sont plus disponibles.

Vers 14 h vendredi, deux stations-service n’avaient plus d’essence à fournir aux consommateurs du Cap-Breton. Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

Robert et Mary Blinkhorn ont fait la même chose. Ils se disent prêts, mais espèrent que les météorologues se trompent sur les prévisions, disent-ils en riant.

C’est le seul endroit où nous pouvions acheter de l’eau!, dit Robert Blinkhorn à la sortie de l’épicerie il raconte qu’il a visité plusieurs commerces avant d’en trouver.

Un couple âgé derrière un panier d'épicerie rempli de bouteilles d'eau.

Robert et Mary Blinkhorn Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

Cheryl Cann ne prend pas de risque.

Elle s’est procuré une génératrice pour faire face à la tempête. Elle se dit prête, mais avoue qu’elle s’attend au pire, car les prévisions météorologiques sont assez terrifiantes, selon elle.

Des étudiants derrière un panier d'épicerie rempli d'eau.

Des étudiants indiens de l’Université du Cap-Breton s’apprêtent à vivre leur premier ouragan.

Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

Devant l’urgence de la situation, des étudiants de l’Université du Cap-Breton originaires de l’Inde se sont aussi rendus dans une épicerie pour tenter de s’approvisionner en produits non périssables.

Ils n’ont jamais vu d’ouragan et sont curieux de voir ce que la tempête leur réserve, mais admettent être un peu nerveux.

Une roulotte sur le bord de l'eau.

Plusieurs maisons, chalets et terrains de camping sont situés sur le bord de l’eau à Shediac au Nouveau-Brunswick. Certains propriétaires craignent les effets de l’ouragan Fiona sur leurs propriétés. Photo : Radio-Canada/Océane Doucet

À Shediac au Nouveau-Brunswick, les gens se préparent du mieux qu’ils peuvent.

Surtout si on manque d’électricité, on veut s’assurer qu’on est prêt à ce qui peut arriver, dit Georges Marcoux.

Un homme pousse un panier d'épicerie rempli de bouteilles d'eau.

Georges Marcoux Photo : Radio-Canada/Océane Doucet

Stella Boudreau n’est pas trop inquiète par la tempête qui approche à grands pas. Ce n’est pas la première fois!, s’exclame-t-elle en affirmant que tous les préparatifs sont faits et qu’il ne reste plus qu’à attendre de voir ce que Fiona leur réserve.

À l’Île-du-Prince-Édouard, de nombreux résidents se préparent depuis quelques jours déjà, comme Bernard Labelle qui habite Stanhope, au nord de l’île.

Des chaises attachées au patio.

À Charlottetown, les insulaires se préparent pour l’arrivée de Fiona en attachant tout le mobilier qui ne peut pas être rentré. Photo : Radio-Canada/Laurent Rigaux

Moi, j’ai coupé des branches qui allaient toucher les fils électriques, je les ai coupées. On a du bois de chauffage, il y a beaucoup de bois qui partirait au vent, alors je l’ai couvert de clôture de métal. Puis, j’ai tout attaché, j’ai tout déplacé ce qui pourrait partir au vent, dit-il.

Un employé transporte un morceau de verre.

Les employés de l’hôtel Delta de Charlottetown s’affairent à enlever la balustrade en verre, en prévision de l’ouragan Fiona. Photo : Radio-Canada/Shane Hennessey

Tout comme sur tous les quais en Atlantique, les pêcheurs se préparent eux aussi à l’arrivée de Fiona. Si certains ont choisi de retirer leur bateau de l’eau, d’autres décident de les laisser au quai, dans l’espoir que leur embarcation tienne le coup.

Un pêcheur près de son bateau, au quai.

Dennis Stone vérifie l’un des bateaux de pêche attaché au quai de Port aux Basques à Terre-Neuve-et-Labrador. Photo : Radio-Canada/Malone Mullin

La région de Port aux Basques à Terre-Neuve connaît bien les dommages que peut causer un ouragan. La ville se redresse à peine de la dernière tempête Larry, il y a 10 mois, et ses effets se font toujours sentir, selon le maire Brian Button.

Radio-Canada avec les informations de Michèle Brideau, d’Océane Doucet, de Laurent Rigaux et de Kyle Mooney

Une semaine après le putsch, les Soudanais maintiennent les barricades

octobre 31, 2021
Une semaine apres le putsch, les Soudanais maintiennent les barricades
Une semaine après le putsch, les Soudanais maintiennent les barricades© AFP/-

Les Soudanais hostiles au coup d’Etat du général Abdel Fattah al-Burhane maintiennent dimanche les barricades à Khartoum, déterminés à tenir tête à l’armée alors qu’au moins une douzaine de manifestants ont été tués cette semaine dans des violences, selon des sources médicales.

Un syndicat des médecins prodémocratie, qui avait recensé au moins trois morts lors de la journée de samedi et une centaine de blessés, a également annoncé dimanche la mort de deux manifestants, âgés de 22 et 19 ans. Tous deux avaient reçu une balle dans la tête: l’un est mort lundi et l’autre a succombé de ses blessures tôt dimanche.

Au total, depuis l’entrée des Soudanais en « désobéissance civile » lundi, une douzaine de manifestants ont été tués par les forces de sécurité et près de 300 personnes ont été blessées, selon ce syndicat.

Samedi, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour s’élever contre la décision lundi du général Burhane –alors chef de l’armée et des autorités de transition– de dissoudre toutes les institutions du pays déjà englué dans le marasme économique et miné par des décennies de conflits.

La police, qui a reconnu avoir tiré des grenades lacrymogènes dans la capitale, nie avoir tiré à balles réelles contre les manifestants.

Déploiement sécuritaire

A Khartoum et dans plusieurs provinces orientales, les Soudanais ont scandé « Non au régime militaire » et « Pas de retour en arrière possible », dans un pays sorti en 2019 de 30 années de dictature d’Omar el-Béchir, écarté par l’armée sous la pression de la rue.

Des manifestations ont également secoué les régions du Kordofan-Nord (ouest) et du Nil Blanc (sud), ont constaté des correspondants de l’AFP.

Après une nuit calme, les habitants de la capitale érigeaient dimanche matin de nouvelles barricades à l’aide de pierres, de briques et de pneus, tandis que des soldats et des paramilitaires des Forces de soutien rapide patrouillaient dans les rues.

Cette puissante force paramilitaire, dirigée par le numéro deux du général Burhane, est accusée d’avoir participé à la répression de la « révolution » de 2019 qui a fait plus de 250 morts.

Les forces de sécurité ont établi plusieurs postes de contrôle et fouillaient passants et voitures à Khartoum, où la plupart des magasins demeurent fermés, signe que la « grève générale » décrétée lundi par les syndicats est suivie par de larges franges de la société.

Les communications téléphoniques, coupées samedi, étaient globalement rétablies dimanche matin, tandis que le réseau internet restait lui largement inaccessible.

Depuis son indépendance en 1956, le Soudan, pays d’Afrique orientale parmi les plus pauvres du monde, n’a connu que de rares périodes de régime civil. M. Béchir, lui-même un militaire, était arrivé au pouvoir en 1989 par un putsch.

La communauté internationale a quasi unanimement condamné le coup d’Etat, exigeant le retour des autorités civiles au pouvoir, à commencer par le Premier ministre Abdallah Hamdok arrêté par l’armée lundi avant l’aube, comme la plupart des autres ministres et responsables civils.

« Médiation »

M. Hamdok a été escorté chez lui par l’armée mardi mais reste « assigné à résidence », selon l’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, qui a discuté dimanche avec le dirigeant renversé de possibles « médiations ».

Le président des Etats-Unis Joe Biden a de son côté qualifié le coup d’Etat de « revers cinglant » pour le Soudan, tandis que l’Union africaine a suspendu Khartoum de l’organisation et le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté à revenir aux « arrangements constitutionnels ».

Exigeant le retour d’un pouvoir civil, Washington et la Banque mondiale ont chacun suspendu leur aide financière à Khartoum, vitale pour ce pays asphyxié par une inflation galopante et une pauvreté endémique.

Un responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères a par ailleurs exprimé sa « déception » à l’ambassadeur du Royaume-Uni au Soudan après que ce dernier a publié une vidéo condamnant le coup d’Etat et appelant à la libération de « tous les détenus », a tweeté dimanche l’ambassade britannique.

Depuis août 2019, Khartoum était doté d’autorités militaro-civiles en charge de mener la transition vers un pouvoir entièrement civil, après le renversement en avril de la même année du dictateur Béchir.

Mais après plus de deux ans d’une délicate transition minée par les divisions entre et au sein des deux clans civil et militaire, l’entente a volé en éclats ces dernières semaines, culminant avec le putsch.

Par Le Point avec AFP

Venezueala: début de la grève générale de 48 heures contre la Constituante de Maduro

juillet 26, 2017

Des citoyens venezueliens traversent le pont Simon Bolivar, depuis San Antonio del Tachira, au Venezuela, vers Cucuta, en Colombie, le 25 juillet 2017 / © AFP / Luis Acosta

Rue désertes, barricades ou banderoles commençaient à être visibles dans la capitale vénézuélienne mercredi matin, à l’aube d’une grève générale de 48 heures à l’appel de l’opposition contre l’élection contestée dimanche d’une Assemblée constituante.

« Finie la dictature! » clamaient des banderoles accrochées à des barricades fermant certaines rues dans Caracas et d’autres villes du pays dès 06H00 du matin (10h00 GMT). Les autobus continuaient cependant à circuler dans le centre de la capitale.

Les antichavistes (du nom d’Hugo Chavez, président de 1999 à son décès en 2013, dont l’actuel président Nicolas Maduro est l’héritier) considèrent que les modalités de ce scrutin ne sont pas équitables et favorisent le camp au pouvoir.

Ils voient dans ce projet de réécrire la Constitution un moyen pour M. Maduro de se cramponner au pouvoir, de contourner le Parlement élu, où l’opposition est majoritaire, et d’éviter l’élection présidentielle de fin 2018.

Quelque 70% des Vénézuéliens sont opposés à l’Assemblée constituante, selon l’institut de sondage Datanalisis.

A la veille de cette grève, signe de la tension ambiante et des craintes de nouvelles violences, les Vénézuéliens étaient partagés entre ceux qui faisaient le plein de provisions et ceux qui tentaient carrément de quitter le pays.

« J’ai acheté de la nourriture qui ne se périme pas: des conserves et des surgelés (…). Il faut se préparer pour ne pas mourir de faim », a déclaré à l’AFP Eugenia Santander, dans l’ouest de Caracas.

Des milliers d’autres, chargés de pesantes valises, traversaient la frontière avec la Colombie. « Les élections ont lieu dimanche et on ne sait vraiment pas ce qui va se passer. Pour être plus en sécurité, on a préféré passer » de l’autre côté, a déclaré à l’AFP Maria de los Angeles Pichardo, arrivée mardi côté colombien avec son époux et son fils.

– Monter en puissance –

Les antichavistes comptent monter en puissance au fil de la semaine. Outre l’appel au boycott de l’élection, l’opposition à également prévu une grande manifestation à Caracas vendredi.

Son dirigeant Henrique Capriles a appelé les Vénézuéliens à « donner le tout pour le tout » lors de la grève de mercredi et jeudi et de la marche de vendredi. « Maduro veut isoler le Venezuela du monde démocratique », a-t-il averti.

Un autre chef de l’opposition, Leopoldo Lopez, a pour sa part exhorté l’armée, principal soutien du président Maduro, à désavouer le projet de Constituante.

« Je vous invite à ne pas être complices de l’anéantissement de la République, d’une fraude constitutionnelle, de la répression », a déclaré dans une vidéo diffusée sur Twitter M. Lopez, fondateur du parti Volonté populaire, sorti de prison le 8 juillet après trois ans et cinq mois de détention, mais placé aux arrêts domiciliaires.

La procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega, principale figure de la dissidence au sein du camp chaviste, a elle aussi appelé les citoyens à la mobilisation contre l’assemblée constituante et a dénoncé « les persécutions et les abus » commis par le pouvoir.

Les principales centrales syndicales ont apporté leur soutien à la mobilisation lancée par l’opposition, la dirigeante syndicale Marcela Maspero parlant de « grève historique qui tente d’arrêter la tyrannie ».

– Pression internationale –

Mais le gouvernement contrôle la très stratégique industrie pétrolière et la fonction publique, qui compte près de trois millions d’employés.

Simultanément, la pression internationale sur Caracas a augmenté ces derniers jours. Washington a menacé le président Maduro de sanctions, et plusieurs gouvernements d’Amérique latine et d’Europe l’ont appelé à renoncer à son assemblée constituante.

Mais le président vénézuélien, dont le mandat s’achève en janvier 2019, a réaffirmé sa détermination, sommant l’opposition de « respecter le droit du peuple à voter librement » et « sans violence ».

La Table de l’unité démocratique (MUD), la coalition de l’opposition, organise depuis près de quatre mois des manifestations presque quotidiennes contre M. Maduro, dont elle réclame le départ.

Depuis le début de cette vague de manifestations, 103 personnes ont été tuées et des milliers blessées. On dénombre également des centaines d’arrestations.

Une grève générale de 24 heures convoquée par l’opposition a déjà eu lieu jeudi dernier. La MUD a assuré qu’elle avait été suivie à 85%, alors que M. Maduro et d’autres responsables gouvernementaux ont affirmé qu’elle avait été un échec.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juillet 2017 14h49)

Bangui paralysée par des barricades et des tirs sporadiques

mai 29, 2014

Bangui – Bangui était paralysée jeudi en milieu de journée, avec des barricades érigées sur la plupart des axes routiers et des tirs sporadiques dans le centre-ville, au lendemain de l’attaque d’une église de la capitale centrafricaine dans laquelle une quinzaine de personnes ont péri.

Des tirs sporadiques étaient entendus en milieu de journée dans le centre-ville de Bangui, a constaté l’AFP. Des soldats de la force africaine Misca déployés dans le centre ont effectué des tirs de sommation pour disperser des jeunes qui tenaient des barricades, en vain.

La plupart des axes routiers de la capitale étaient coupés par ces barricades souvent constituées de blocs de béton, de pneus en feu et de morceaux de bois. Des colonnes de fumées noirâtres étaient visibles dans le ciel alors qu’un hélicoptère survolait la capitale.

Les rues étaient complètement désertées, bus et taxis ayant cessé de circuler. Les rares boutiques qui avaient ouvert en ce jour férié ont tiré leur rideau en raison de la tension qui régnait. La cathédrale de Bangui était au trois quart vide jeudi matin alors que plusieurs milliers de personnes s’y pressent normalement pour la messe de l’Ascension, a constaté l’AFP.

A Bea-rex, deux blindés de la force de la Misca étaient postés près de la barricade érigée par une centaine de jeunes et des troupes burundaises patrouillaient à pied dans le quartier dans la matinée.

C’est la première fois depuis plus d’un mois que des barricades sont érigées dans les rues de Bangui. Les jeunes qui les ont montées font valoir leur colère après l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima mercredi soir, au cours de laquelle une quinzaine de personnes, dont un prêtre, ont été tuées.

Nous sommes là depuis 04H00 du matin pour que les (militaires) Burundais quittent le quartier, nous sommes mécontents, a déclaré à l’AFP Henri-Morel Feiganazoui, un habitant de 28 ans qui accuse les soldats africains de la Misca d’avoir protégé les assaillants de l’église Fatima. L’information n’a pu être confirmée par aucune source indépendante.

Des renforts de Sangaris, la force française déployée en Centrafrique depuis décembre, et de la Misca ont été positionnés près du quartier PK-5, majoritairement musulman, de peur que des représailles ne visent ses habitants, selon une source militaire.

Plusieurs témoins ont raconté à l’AFP comment des hommes armés ont pénétré mercredi après-midi dans l’enceinte de l’église Notre-Dame de Fatima pour y lancer des grenades et tirer dans la foule des déplacés qui y étaient venu trouver refuge depuis plusieurs mois.

Une quinzaine de jeunes manifestaient jeudi matin dans le quartier PK-3 en brandissant des affichettes contre les Burundais. Contingent burundais OUT, on n’en veut plus, était-il écrit sur l’une d’entre elles.

Dans la capitale, où les violences interconfessionnelles qui déchirent le pays ont contraint de nombreux musulmans à fuir, un regain de tension très net se fait sentir depuis quelques jours, notamment aux abords du quartier musulman PK-5, a affirmé une source proche de l’armée française à l’AFP.

Romandie.com avec(©AFP / 29 mai 2014 14h01)

Affrontements entre policiers et salafistes en banlieue de Tunis

mai 19, 2013

TUNIS – Des affrontements ont éclaté dimanche midi entre policiers et salafistes à la Cité Ettadhamen, en banlieue ouest de Tunis, où le mouvement Ansar Ashriaa a appelé ses militants à se réunir faute d’avoir pu tenir son congrès à Kairouan, selon un journaliste de l’AFP.

Des centaines de salafistes, qui ont érigé des barricades à l’aide de pneus en feu dans les rues de ce quartier, jetaient des pierres sur les policiers qui répondaient par des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation.

Des blindés de la garde nationale sont arrivés en renfort ainsi que des camions de l’armée tunisienne pour tenter de disperser les militants salafistes.

Ansar Ashariaa a appelé dimanche ses partisans à se réunir dans ce quartier de Tunis considéré comme l’un de ses bastions après que les autorités ont bouclé Kairouan (150 km au sud de Tunis) pour empêcher la tenue du congrès du mouvement salafiste jihadiste.

La Tunisie a vu depuis la révolution de 2011 se multiplier les violences orchestrées par la mouvance salafiste. Le pays est aussi déstabilisé par une profonde crise politique et le développement des conflits sociaux face à la misère.

Le parti islamiste au pouvoir Ennahda a longtemps été accusé de laxisme pour avoir toléré les groupuscules salafistes jihadistes. Il a cependant considérablement durci sa position après que seize militaires et gendarmes ont été blessés fin avril-début mai par des mines posées par des groupes armés liés à Al-Qaïda traqués à la frontière avec l’Algérie.

Romandie.com avec (©AFP / 19 mai 2013 13h02)

Côte d’Ivoire : deux jours de violences postélectorales

avril 24, 2013
Des policiers dispersent des partisans de Cisse Bacongo, un candidat à Koumassi, le 22 avril. Des policiers dispersent des partisans de Cisse Bacongo, un candidat à Koumassi, le 22 avril. © Issouf Sanogo/AFP

Intimidations, protestations, règlements de compte… Les violences qui ont éclaté après les élections locales en Côte d’Ivoire ont fait plusieurs dizaines de blessés depuis lundi, essentiellement à Yamoussoukro ou Abidjan. En cause, entre autres : des partisans du RDR de Alassane Ouattara et du PDCI d’Henri Konan Bédié.

Même sans opposition pro-Gbagbo, qui a décidé de boycotter le scrutin, la Côte d’Ivoire ne peut visiblement pas organiser un scrutin sans que des violences ne se déclenchent. Lundi, des incidents ont éclaté dans le pays, se poursuivant mardi. Des troubles qui ont commencé au lendemain des élections locales et qui ont touché notamment Abidjan et Yamoussoukro.

Madi soir, à Koumassi, un quartier très disputé du sud de la capitale économique, la police a dû faire usage de gaz lacrymogène contre de jeunes manifestants qui avaient dressé des barricades et fait brûler des pneus. Vers 23h00 (locales et GMT), « après l’annonce à la télévision de la victoire du maire sortant de Koumassi, Raymond N’dohi, des partisans de son rival Bacongo Cissé sont sortis dans les rues, ont mis le feu à des pneus et barré une voie », a raconté une résidente. « Les jeunes sont armés de gourdins et de machettes », a rapporté un second témoin. D’autres ont fait état de coups de feu, sans en préciser l’origine. Lors des municipales, Koumassi était parmi les quartiers les plus disputés d’Abidjan entre les deux grands partis de la coalition gouvernementale, le Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’État Henri Konan Bédié.

Le même genre de scénario s’est déroulé dans d’autres quartiers d’Abidjan et à Yamoussoukro, où des partisans d’un candidat malchanceux ont dénoncé des « fraudes » et se sont violemment heurtés à la police.

S »il n’y pas encore de bilan officiel, le nombre des blessés par armes blanches et même par balles s’élevait déjà à plusieurs dizaines lundi, selon des sources de sécurité consultées par Jeune Afrique. Les autorités avaient pourtant essayé de faire respecter le calme. À Koumassi, dimanche, plusieurs « fauteurs de troubles » – nervis au service d’un candidat – venus intimider les électeurs avaient été arrêtés dimanche, selon une source onusienne. Mais le nombre des protestataire a visiblement surpris les pouvoirs publics.

Casseurs

Des urnes ont été détruites par « près de 200 » casseurs au centre de compilation des résultats de Treichville, un quartier populaire d’Abidjan, a déclaré Inza Diomandé, porte-parole de la CEI. « Malheureusement les forces de l’ordre n’ont pas pu contenir les casseurs », a-t-il regretté. À Ferkessédougou (nord), le siège local de la Commission électorale indépendante (CEI) a lui aussi subi une descente de jeunes. « Ils ont tout saccagé, tous les ordinateurs ont été saccagés », a expliqué un responsable de la CEI.

Des tensions ont aussi été observées à Adjamé, un quartier d’Abidjan, et dans plusieurs autres localités du pays. Selon une source au sein de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), qui a appuyé les forces de sécurité ivoiriennes le jour du vote, « neuf communes » du pays ont été touchées à des degrés divers par des cas de destructions ou vols d’urnes.

Participation faible

Ces nombreux incidents mettent essentiellement en cause des partisans du Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.

De son côté, le Front populaire ivoirien (FPI de Laurent Gbagbo) s’est félicité d’une participation qui s’annonce plutôt faible, y voyant un succès de son appel à bouder une « parodie électorale ». Selon le parti, la participation a oscillé « entre 13% et 15% ». Mais elle a été évaluée par les observateurs à environ 30%, un chiffre confirmé par la CEI. Les résultats complets, dont la proclamation a commencé lundi, sont attendus d’ici au milieu de la semaine.

Jeuneafrique.com avec AFP

Kenya: au moins 2 blessés par balle dans des heurts entre pro-Odinga et la police

mars 30, 2013

KISUMU (Kenya) – Au moins deux Kényans ont été blessés par balle au cours d’affrontements samedi à Kisumu (ouest) entre policiers et jeunes partisans de Raila Odinga, peu après la confirmation par la Cour suprême de la victoire de son rival Uhuru Kenyatta à la présidentielle du 4 mars, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Accusant le camp de Kenyatta d’irrégularités massives, Raila Odinga et plusieurs associations citoyennes avait saisi la Cour suprême, qui a estimé samedi que l’élection avait été libre, équitable, transparente et crédible.

A Kisumu, ainsi qu’à Homa Bay, deux fiefs de M. Odinga distants d’une centaine de km, la police a réussi en début de soirée à disperser une centaine de jeunes brûlant des pneus et jetant des pierres, selon le correspondant de l’AFP et un journaliste local.

Divers incidents, à l’ampleur encore indéfinie, ont également été signalés dans deux bidonvilles de Nairobi, fiefs de M. Odinga.

Le correspondant de l’AFP à Kisumu a vu deux hommes touchés par balles dans des affrontements avec la police, des manifestants ont jeté des pierres sur la police et enflammé des pneus. Un responsable policier à Kisumu a indiqué, sous le couvert de l’anonymat, que trois personnes avaient été blessées par balle par la police.

Selon ce responsable, plusieurs routes avaient été bloquées par des barricades enflammées et des pillards ont profité de la situation.

A Nairobi, des habitants du bidonville de Kawangware ont indiqué à l’AFP que la police avait tiré des gaz lacrymogènes contre des partisans de Raila Odinga, mais que la situation était en train de se calmer en début de soirée, alors que la nuit est tombée sur la capitale.

Des incendies ont par ailleurs été signalés dans le bidonville de Mathare.

Il y a un peu de tension dans les quartiers de Kibera, Mathere et autres bidonvilles, mais nous avons suffisamment d’agents déployés pour assurer la sécurité, a déclaré le chef de la police de Nairobi, Benson Kibui.

Romandie.com avec (©AFP / 30 mars 2013 17h56)

Tunisie : Siliana toujours sous tension au troisième jour des manifestations

novembre 29, 2012

Des manifestants à Siliana (sud-ouest de Tunis), le 28 novembre 2012. Des manifestants à Siliana (sud-ouest de Tunis), le 28 novembre 2012. © AFP

Plus de 2 000 personnes ont manifesté dans le calme, dans la matinée du jeudi 29 novembre à Siliana, à 120 km au sud-ouest de Tunis. Mais des affrontements ont à nouveau éclaté entre protestataires et policiers en début d’après-midi, ainsi que dans d’autres villes de la région.

Mis à jour à 17h55.

Dans la matinée du jeudi 29 novembre, une nouvelle manifestation s’est déroulée à Siliana (120 km au sud-ouest de Tunis), rassemblant plus de 2 000 personnes dans le calme. La veille, de graves violences avaient fait plus de 250 blessés parmi les manifestants qui réclamaient le départ du gouverneur et de meilleures conditions de vie. « Il faut que le gouverneur parte pour que la grève cesse », a dit à l’AFP Nejib Sebti, secrétaire général régional de l’UGTT, alors que le Premier ministre, Hamadi Jebali, a exclu mercredi de limoger le fonctionnaire mis en cause, Ahmed Ezzine Mahjoubi.

En milieu de journée, des policiers et des militaires étaient présents en petit nombre dans les rues de Siliana. Les vestiges des barricades et des violences de mardi et de mercredi jonchaient le sol : des pierres, des pneus calcinés et même des troncs d’arbres abattus. Tous les commerces étaient à nouveau fermés.

Attaque d’un commissariat

Mais en début d’après-midi, des centaines de manifestants ont tenté d’attaquer un important commissariat de police de la ville. Les forces de l’ordre ont alors répliqué en envoyant des gaz lacrymogène. Des tirs de sommation ont également  retenti.

Des affrontements sporadiques ont également opposé protestataires et policiers dans la région de Siliana, où la principale centrale syndicale tunisienne, l’UGTT, avait maintenu son appel à une troisième journée de grève. Des manifestants ont incendié un poste des forces de l’ordre tunisiennes et deux de leurs véhicules à Kesra, à 40 km au sud de Siliana, a constaté une journaliste de l’AFP.

Bâtiments publics incendiés

« On était une trentaine à mettre le feu au poste », a raconté Ali, 17 ans. Le calme semblait revenu vers 12 heures 30 GMT dans cette localité de 18 000 habitants. Aucune source hospitalière ou policière n’était en mesure de dresser un bilan des violences dans l’immédiat. À Gaâfour, des manifestants ont jeté des pierres sur des camions des forces de l’ordre et de l’armée qui ont alors rebroussé chemin, selon des témoins.

Les autorités ont prévenu qu’elles réprimeraient tout débordement, mais que si les manifestations étaient pacifiques les forces de l’ordre n’interviendraient pas. Elles n’ont fait aucun commentaire sur la situation, jeudi, et le porte-parole du ministère de l’Intérieur était injoignable.

Le ministère a toutefois publié sur sa page Facebook un bilan matériel des violences de la veille qui s’étaient répandues dans cinq localités proches de Siliana : plus d’une demi-douzaine de bâtiments publics ont été incendiés, dont quatre postes des forces de l’ordre. L’UGTT a appelé à une nouvelle manifestation vendredi.

Jeuneafrique.com avec AFP

Tunisie : plus de 150 blessés à Siliana lors de violences entre manifestants et policiers

novembre 28, 2012

À Siliana, les policiers ont fait usage de balles d'une matière non identifiée. À Siliana, les policiers ont fait usage de balles d’une matière non identifiée. © Fethi Belaid/AFP

Pour la deuxième journée consécutive, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, mercredi 28 novembre, à Siliana, en Tunisie. Le bilan provisoire faisait état de plus de 150 blessés, selon une source hospitalière.

Quelques milliers de manifestants se sont rassemblés dans la matinée de mercredi pour poursuivre leur grève générale, entamée la veille, afin d’exprimer leur ras-le-bol de la pauvreté persistante et leur volonté de voir le gouverneur de la région, Ahmed Zine Mahjoubi, quitter son poste. Ce dernier est critiqué pour son incapacité à relancer l’économie et le développement des infrastructures. Ils exigeaient également la libération de 14 personnes arrêtées lors d’une première grève générale en avril 2011, et dont le jugement se fait toujours attendre.

Un médecin de l’hôpital de Siliana, ville située à 120 km au sud-ouest de Tunis, a indiqué que plus de 150 manifestants étaient traités dans son établissement suite aux affrontements qui ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants. Quatre autres personnes blessées ont été transférées vers la capitale a indiqué le médecin, sans toutefois préciser la gravité de leurs blessures.

En colère contre la pauvreté

En début d’après-midi, mercredi, les affrontements se poursuivaient toujours, les manifestants lançant des pierres et les policiers de la garde nationale faisant usage de gaz lacrymogènes. Des chars blindés circulaient dans les rues, alors que des manifestants avaient réussi à en bloquer certains avec des barricades.

« Les habitants de Siliana les plus touchés par la pauvreté ne se mettront jamais à genoux », a déclaré le secrétaire général du bureau régional de la centrale syndicale à Siliana, Néjib Sebti, ajoutant qu’ils étaient prêts à donner leur vie pour la défense de leurs droits. Et d’ajouter que les forces de l’ordre avaient tiré des coups de semonce et usé de gaz lacrymogène et de balles faites d’une matière encore non identifiée.

L’Intérieur « préoccupé »

Le ministère de l’intérieur n’a pas souhaité commenter ces événements, tandis que le cabinet du Premier ministre a déclaré être préoccupé par les manifestations dans les lieux publics de Siliana. Il a aussi déploré le recours à la violence des protestataires à l’encontre des forces de l’ordre, de même que les tentatives d’endommager les biens publics et de s’en prendre aux sièges de la souveraineté.

La veille, des violences similaires avaient secoué Siliana, alors que les autorités avaient eu recours à des balles de caoutchouc pour disperser la foule, faisant 24 blessés. Malgré qu’il ait été approuvé par les syndicats et différents partis politiques, le rassemblement pacifique avait rapidement été réprimé par les autorités dépêchées sur place.

La région de Siliana, à l’instar de la plupart des régions du centre de la Tunisie, est marquée par une grande pauvreté. Des données officielles indiquent que les investissements y ont baissé de près de 45% entre janvier et octobre 2012, en plus d’un recul dans la création d’emploi de 66%, par rapport à la même époque de l’année précédente.

Jeuneafrique.com avec AFP

Sénégal: violences à Tivaouane, fief de la confrérie des Tidianes

février 18, 2012

Des violences se sont produites vendredi soir à Tivaouane  (ouest du Sénégal), fief de la confrérie musulmane des Tidianes où la mairie a  été incendiée après que des grenades lacrymogènes aient été lancées dans une  mosquée tidiane de Dakar par un policier, a rapporté samedi le maire de  Tivaouane.

Peu après l’incident à la mosquée Malick Sy de Dakar, qui a aggravé les  tensions liées à l’interdiction d’une manifestation de l’opposition, des  barricades de fortune ont été enflammées dans des rues et avenues de Tivaouane  et la mairie de la ville a été saccagée et incendiée.

Le député-maire de Tivaouane, El-Hadj Malick Diop, de la mouvance libérale du  président Abdoulaye Wade, a déploré les incidents à la mosquée de Dakar,  ajoutant que « cela ne doit pas être utilisé comme alibi pour mener une vendetta  contre les symboles de l?Etat ».

« Tout a été détruit, brûlé et consumé », a affirmé M.  Diop à l’Agence de  presse sénégalaise (APS, publique).  « Rien n?a été épargné sauf l?état-civil qui  a pu être sauvegardé parce que certains jeunes s?étaient donnés en boucliers  pour préserver ce service de la municipalité », a-t-il affirmé.

Il a accusé « des jeunes, certainement manipulés par des politiciens en perte  de vitesse », d’être à l’origine des violences contre la mairie avant, selon lui,  d’aller s’en prendre à des biens appartenant à des responsables du Parti  démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), dont sa propre maison.

« De jeunes militants de l?opposition ont tenté de saccager mon domicile, mais  les gens (du voisinage) se sont interposés », a affirmé M.  Diop.

Trois grenades lacrymogènes ont été lancées vendredi par un officier de  police à l’intérieur de la mosquée Malick Sy, dans le centre de Dakar.

L’incident a enflammé la colère des fidèles, jeunes et badauds qui se  trouvaient à proximité.  Dénonçant un « sacrilège » ou une « profanation », ils ont  invectivé les policiers sur lesquels ils se sont mis à lancer pierres et  projectiles de toutes sortes, aux cris de « Allahou akhbar (Dieu est grand) ».

Les policiers ont riposté à l’aide de gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc  et de canons à eau.

Une dizaine de personnes ont été blessées lors des violences de vendredi à  Dakar qui ont éclaté lors de la dispersion de groupes de jeunes opposants qui  tentaient de participer à une manifestation interdite contre la candidature de  M.  Wade à la présidentielle du 26 février.

Jeuneafrique.com avec AFP