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Afrique du Sud: deux fusillades dans des bars font 19 morts

juillet 10, 2022
Afrique du Sud: deux fusillades dans des bars font 19 morts
Afrique du Sud: deux fusillades dans des bars font 19 morts© AFP/Ihsaan HAFFEJEE

Deux fusillades dans des bars en Afrique du Sud, où les assaillants semblent avoir tiré au hasard sur la clientèle, ont fait 19 morts dans la nuit de samedi à dimanche, selon un décompte de police.

À Soweto, près de Johannesburg, quinze jeunes gens, dont deux femmes, ont été tués lorsque plusieurs assaillants ont tiré avec des armes de gros calibre sur la foule « qui s’amusait », tandis qu’à Pietermaritzburg (Est, région zouloue), quatre personnes attablées ont été tuées par des hommes qui ont ouvert le feu indistinctement.

Le mode opératoire similaire intrigue les enquêteurs, même si les fusillades sont fréquentes en Afrique du Sud, l’un des pays les plus violents au monde, nourries par la violence des gangs et l’alcool.

« Nous ne pouvons permettre que de violents criminels nous terrorisent de la sorte », a affirmé le président Cyril Ramaphosa dans un communiqué. Ces morts violentes sont « inacceptables et inquiétantes », a-t-il ajouté en présentant ses condoléances aux familles.

À Soweto, au sud-ouest de la capitale économique sud-africaine, la police a été appelée dans la nuit, peu après minuit. « Quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé douze personnes mortes, blessées par balles », a précisé à l’AFP Mme Nonhlanhla Kubheka, une responsable locale de la police.

Une dizaine de blessés ont été transportés à l’hôpital et trois d’entre eux y sont décédés peu après être arrivés, a-t-elle indiqué.

Les victimes sont jeunes, âgées de 19 à 35 ans.

Les assaillants « sont arrivés et ont tiré sur les gens qui s’amusaient », a raconté Mme Kubheka, du commissariat d’Orlando, le quartier où le drame s’est déroulé.

« Selon des témoins, ils ont tiré au hasard » avant de repartir dans une camionnette blanche, a confirmé à l’AFP Elias Mawela, le chef régional de la police.

« Il n’y a eu aucune provocation, les gens se détendaient, certains jouaient au billard », a raconté à l’AFP Faith Mazibuko, élu provinciale chargée de la sécurité.

Le nombre de douilles retrouvées à terre « laisse penser que nous sommes en présence de plusieurs tireurs et qu’ils se sont servis de fusils d’assaut AK-47 », a encore précisé M. Mawela.

– « Abattus au hasard »-

Des centaines de voisins, sidérés et sous le choc, sont restés massés derrière les cordons de police, selon des journalistes de l’AFP sur place. Seule une petite pancarte annonçant les prix de la bière était visible devant l’établissement. Des proches en pleurs ont été pris en charge par les policiers.

Dans le township de Sweetwaters, près de Pietermaritzburg, la fusillade a éclaté samedi vers 20h30 (18h30 GMT) dans un bar, faisant quatre morts et huit blessés, selon la porte-parole local de la police Nqobile Gwala.

« Des gens buvaient un verre et une voiture s’est garée devant » le bar à la devanture noire, a-t-elle expliqué dans un communiqué. « Deux hommes ont sauté de la voiture, sont entrés et ont ouvert le feu indistinctement sur les clients ».

Douze personnes ont été touchées par balles. Deux sont mortes sur place et deux un peu plus tard à l’hôpital, selon elle. Les morts ont entre 30 et 45 ans.

Selon le maire Mzimkhulu Thebola, tout est allé très vite. Pas de vol, aucune conversation ou bagarre. Mais l’élu, en doudoune aux couleurs de l’ANC, le parti historique au pouvoir, relativise: « Chaque semaine, nous apprenons que des gens ont été abattus au hasard ».

Le bistrot, à une vingtaine de kilomètres du centre de Pietermaritzburg, se trouve dans une zone semi-rurale, près d’une station de lavage de voitures et d’un magasin d’alcool, selon un journaliste de l’AFP.

Ces attaques interviennent un an après les pires violences que le pays ait connues depuis la fin de l’apartheid, déclenchées par l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, condamné pour outrage à la justice et poursuivi pour des faits graves de corruption.

En juillet 2021, ces émeutes, pillages massifs et destructions de sites industriels, principalement à Johannesburg et en pays zoulou, avaient fait plus de 350 morts

Par Le Point avec AFP

Canada: Les Québécois pourront danser dans les bars à compter du 15 novembre

novembre 2, 2021

Québec a annoncé mardi une série d’assouplissements des restrictions sanitaires au Québec à compter du 15 novembre, notamment la fin de l’obligation de tenir des registres de clients dans les bars et restaurants et le retour très attendu de la danse et du karaoké dans ces établissements.

Le ministre Christian Dubé et le Dr Horacio Arruda en conférence de presse.

© Sylvain Roy Roussel/Radio-Canada Le ministre Christian Dubé et le Dr Horacio Arruda en conférence de presse.

Les tenanciers et propriétaires devront toutefois continuer de s’assurer que leurs clients montrent leur passeport vaccinal à l’entrée.

Le port du masque sera aussi obligatoire partout dans les bars et restaurants sauf au moment de boire et manger», a précisé le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Pour les activités de karaoké, la personne qui chante devra porter un couvre-visage si elle ne peut se placer à une distance d’au moins deux mètres des musiciens, des autres chanteurs et des spectateurs ou derrière une barrière physique.

Les assouplissements concernant les bars et les restaurants s’appliqueront également aux casinos et aux maisons de jeux.

Depuis lundi, les bars et les restaurants du Québec peuvent fonctionner au maximum de leur capacité, plutôt qu’à 50 %, et les bars peuvent de nouveau être ouverts jusqu’à 3 h, comme c’était le cas avant la pandémie.

Fini le masque dans les classes au secondaire

Des milliers d’élèves du secondaire n’auront plus à porter un masque en classe à compter du 15 novembre, a aussi annoncé mardi le ministre Dubé, accompagné du directeur national de santé publique Horacio Arruda.

Cette décision s’expliquer notamment par le fait que 79,3 % des adolescents de 12 à 17 ans sont adéquatement vaccinés, selon des données comptabilisées le 31 octobre par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Seules 23 éclosions actives sont actuellement recensées dans des écoles secondaires.

Le port du masque demeurera toutefois obligatoire lors des déplacements dans l’école, dans les aires communes et dans le transport scolaire.

Les élèves du primaire, qui ne peuvent pas encore être vaccinés, ne seront pas touchés par cet allègement.

Le port du masque par les élèves et le personnel est actuellement obligatoire dans les écoles secondaires de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de Lanaudière, des Laurentides, du Centre-du-Québec, de l’Outaouais, de l’Estrie et de la Mauricie et dans quelques municipalités régionales de comté de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent.

La consigne sur le télétravail levée

Toujours à compter du 15 novembre, le gouvernement mettra fin à sa consigne aux employeurs de privilégier le télétravail lorsque possible.

Pour les employeurs et les travailleurs concernés par cette mesure, le retour en présentiel sera possible, mais les formules mixtes permettant la poursuite du télétravail seront recommandées», a précisé le cabinet de Christian Dubé dans un communiqué.

Les propriétaires de stations de ski ne seront plus contraints de limiter leur capacité d’accueil en vue de la prochaine saison. Eux aussi devront cependant s’assurer que les skieurs présentent la preuve qu’ils sont adéquatement vaccinés.

Avec CBC/Radio-Canada 

Coronavirus: La Suisse va fermer ses restaurants pendant un mois

décembre 18, 2020

CORONAVIRUS: LA SUISSE VA FERMER SES RESTAURANTS PENDANT UN MOIS

© Reuters/DENIS BALIBOUS

ZURICH (Reuters) – La Suisse fermera mardi, pour une durée d’un mois, tous ses restaurants, salles de sports et terrains de jeux afin de lutter contre une hausse inquiétante des contaminations au coronavirus, a annoncé vendredi le gouvernement de la confédération.

Le nombre total d’infections en Suisse et au Liechtenstein voisin dépassent les 400.000 et le nombre de décès dus au COVID-19 a franchi la barre des 6.000.

La Suisse avait tout fait jusqu’ici pour éviter de rétablir un confinement strict après celui du printemps. Les restaurants, bars et magasins doivent cependant fermer à 19h00 dans la plupart des régions du pays. La majorité des stations de ski restent ouvertes.

Avec Reuters par (Brenna Hughes Neghaiwi et Silke Koltrowitz; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)

Canada-Québec/Coronavirus: les clients de bars de Montréal appelés à se faire tester

juillet 12, 2020

 

Les autorités de la santé de la ville de Montréal ont appelé samedi les personnes ayant fréquenté les bars de la métropole québécoise depuis le début du mois à se faire dépister contre le nouveau coronavirus.

La direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal a indiqué dans un communiqué que des clients ou employés contagieux ont fréquenté au moins cinq établissements montréalais depuis le 1er juillet, malgré les précautions mises en place. Les autorités sanitaires craignent que le nombre de bars fréquentés par des personnes exposées au virus ne soit en fait plus important, d’où leur appel au dépistage.

«J’ai bien peur que ces observations ne soient que la pointe de l’iceberg», a déclaré le Dr David Kaiser chef médical du service Environnement urbain de la ville. Cette situation dans les bars intervient alors que la région de Montréal, épicentre de l’épidémie au Canada, connaît une augmentation des cas survenant chez les jeunes de moins de 39 ans ces dernières semaines, souligne la DRSP.

Les bars avaient reçu l’autorisation de rouvrir leurs portes le 25 juin à Montréal, après une longue période de fermeture obligatoire. Le non respect des consignes de distanciation dans certains établissements le week-end dernier, a toutefois amené le gouvernement du Québec à resserrer les mesures de précaution: les bars doivent désormais cesser de vendre de l’alcool après minuit et fermer à 1h du matin.

Par Le Figaro avec AFP

Canada-Québec/Déconfinement: des bars envisagent de rouvrir malgré l’interdiction

juin 9, 2020
© AP Photo/Emilio Morenatti
QUÉBEC — Financièrement à «bout de souffle» et se sentant victimes d’une injustice, les tenanciers de bars préviennent Québec que certains d’entre eux pourraient être poussés à la «désobéissance civile» si le gouvernement maintient son refus de leur permettre de rouvrir en même temps que les restaurants.

La Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec a indiqué avoir informé le gouvernement lundi soir de cette possibilité.

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«On a reçu beaucoup d’appels de gens qui sont dans un ras-le-bol total pis qui vont sûrement peut-être défier la loi», a affirmé le PDG de l’association, Renaud Poulin, en entrevue avec La Presse canadienne.

Il ne digère pas que Québec les empêche d’ouvrir leurs portes alors que les restaurants pourront désormais vendre des boissons alcoolisées sans qu’un repas doive être consommé, soit la vocation même de leur secteur. C’est «très offensant», selon les tenanciers.

Si ces tenanciers découvrent des dizaines de personnes dans un restaurant en train de consommer uniquement de l’alcool tard en soirée, «ils ne l’accepteront pas», a résumé M. Poulin.

Son association accuse les autorités, et plus spécifiquement le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, de faire du «favoritisme» et d’utiliser de «faux arguments» pour justifier leur position.

Lors d’un point de presse, lundi, le premier ministre François Legault avait expliqué qu’«il y a une différence entre les bars où tout le monde est debout plus près les uns des autres que les restaurants où on limite le nombre de personnes à chaque table et les distances».

Le Dr Arruda avait renchéri en expliquant que la consommation d’alcool se fait dans un «autre contexte» et que les décisions prennent en compte à quel point le milieu est propice aux règles de distanciation.

«Ce n’est pas vrai, a tranché M. Poulin. On peut facilement les placer aux tables. C’est la même chose au Nouveau-Brunswick et partout. On peut prendre des mesures pour qu’il n’y ait personne au bar.»

L’association constate aussi que les bars du Nouveau-Brunswick ont pu rouvrir et que ceux de l’Ontario pourront le faire en même temps que les restaurants vendredi.

Avec Michel Saba, La Presse canadienne

Canada/Québec: Bars, cinémas, centres de ski, bibliothèques et piscines fermés au Québec

mars 15, 2020

 

Au Québec, le réseau de la santé a actuellement besoin de 1968 nouvelles infirmières.
© Pablo_K/getty images/istockphoto Au Québec, le réseau de la santé a actuellement besoin de 1968 nouvelles infirmières.
EN DIRECT – Le Québec compte maintenant 35 cas confirmés de coronavirus, selon le plus récent bilan rendu public par le gouvernement Legault. Il s’agit de 11 cas de plus qu’hier.

EN DIRECT – François Legault tient sa conférence de presse quotidienne pour faire le point sur la situation.

Le bilan publié à 12 h par Santé Québec fait aussi état de 1186 personnes en attente de résultats et de 1890 analyses négatives (cas infirmés).

Au Canada, ce matin, on dénombre 298 cas confirmés de coronavirus, dont 142 en Ontario, 72 en Colombie-Britannique et 39 en Alberta.

En conférence de presse dimanche après-midi, le premier ministre François Legault, la ministre de la Santé Danielle McCann et le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, ont annoncé que Québec paiera les assurances et les cotisations professionnelles des retraités du réseau de la santé qui vont revenir au travail pour prêter main-forte, et ils ne subiront aucune pénalité à leur rente de retraite.

Le gouvernement du Québec ordonne aux restaurants de se limiter à 50 % de leur capacité d’accueil avec une distance d’un mètre entre les tables. La province ordonne aussi la fermeture des bars, cinémas, centres de ski, bibliothèques et piscines.

Engagé dans une guerre acharnée contre le coronavirus, le Québec est en état d’urgence sanitaire depuis samedi.

Le gouvernement Legault a annoncé samedi qu’il interdisait toutes les visites dans les CHSLD, les hôpitaux et les résidences pour personnes âgées afin de mieux protéger les aînés et les gens vulnérables de la pandémie.

Québec a aussi demandé aux personnes de 70 ans et plus d’éviter de sortir de chez elles, à moins que cela ne soit vraiment nécessaire.

Le premier ministre François Legault doit rencontrer plus tard en après-midi les acteurs du milieu de la santé : médecins, infirmières, préposés aux bénéficiaires, porte-parole syndicaux, et autres pour s’assurer de leur collaboration et répondre à leurs besoins.

De plus, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge et le ministre de la Famille Mathieu Lacombe tiendront un point de presse à 15 h 15. On peut donc s’attendre à ce qu’ils fassent le point sur l’offre des services de garde pour les services essentiels.

De nombreux médecins pourraient être amenés à renoncer à leur pratique, pour se conformer aux nouvelles mesures de prévention de la COVID-19 fondées sur l’âge décrétées par le gouvernement Legault.

Le Québec compte actuellement 1495 médecins âgés de 70 ans ou plus encore actifs. Les plus récentes données indiquent que 942 médecins ont entre 70 et 74 ans.

Par ailleurs, les derniers développements ont contraint la Ville de Québec à fermer finalement ses installations publiques. Ainsi, les plateaux de sport, de loisir et de vie communautaire de la Vieille Capitale sont inaccessibles depuis 17 h samedi soir.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a affirmé qu’il n’a eu d’autre choix que de revenir sur sa décision en raison de l’état d’urgence sanitaire décrété par le gouvernement du Québec.

Avec CBC/Radio-Canada

RDC : les bars de Kinshasa ciblés par une campagne d’assainissement des mœurs

juillet 7, 2019

Une rue du quartier de Bandal, à Kinshasa, le 7 janvier 2019. © John WESSELS/AFP

 

Les nuits bruyantes et festives de Kinshasa sont-elles en sursis ? Les bars ne pourront plus ouvrir que de 18h à 23h en semaine, ont tranché les autorités de la capitale congolaise, parties en croisade contre « l’insalubrité » sous toutes ses formes.

Tout juste les bars auront-ils la permission de minuit le samedi, dimanche et les jours fériés. Ils pourront ouvrir dès 11h les dimanches et jours fériés, selon l’opération « Kin bopeto » (Kin propre) annoncée le 4 juillet par le nouveau gouverneur, Gentiny Ngobila.

La vente de boissons doit prendre fin une heure avant la fermeture, insiste l’autorité locale, qui dénonce les partisans du laissez-faire actuel dans la troisième plus grande ville d’Afrique.

Dans ses quartiers chauds (Huilerie, Matonge, Bandal), bien des terrasses servent des bières et des brochettes tant qu’il y a du monde, sur fond de sono saturée qui crache de la rumba.

Des « brigades d’assainissement »

« Parfois vous trouvez une personne à dix heures du matin qui prend de la bière. À midi elle sera dans quel état ? », s’est indigné le ministre provincial de l’Environnement, Didier Tenge Litho. Il a exhumé l’«ordonnance-loi du 31 mai 1975 qui réglemente les heures d’ouverture et des fermetures des débits de boissons ».

De manière plus large, l’opération « Kin bopeto » vise un « changement de mentalité et de comportements » pour « refuser l’insalubrité », a-t-il expliqué sur plusieurs radios après l’annonce de la campagne qui doit commencer en août.

C’est un autre refrain bien connu : autrefois appelée « Kin-la-belle », la capitale est devenue « Kin-la-poubelle » en raison des sacs plastiques qui jonchent ses « avenues » en terre battue et étouffent ses cours d’eau.

Le nouveau gouverneur annonce des moyens pour des résultats dans six mois : de l’argent pour chacune des 24 communes, et dans chaque commune des « brigades d’assainissement » d’au moins 40 agents…

Assainir les mœurs

Il s’agit aussi d’assainir les mœurs. Les autorités veulent lutter contre les habituels boucs émissaires de l’insécurité présumée dans la capitale : les « shégué » et les « kuluna » (enfants des rues et petits délinquants) et les « ujana » (des gamines soupçonnées – parfois voire souvent à tort – de se prostituer parce qu’elles ne portent pas de soutien-gorge).

Les autorités veulent aussi combattre le commerce informel « le long de grandes artères à moins d’un mètre de la route », pour que personne ne tombe malade « dans les endroits insalubres ».

Personne ne sait au juste combien de millions d’habitants vivent dans la capitale de la RDC, faute de recensement depuis 1984. L’estimation de dix millions revient fréquemment.

Une chose est sûre : l’immense majorité survit dans le secteur informel, dont les petits commerces de rue. Et les débits de boissons.

Par Jeune Afrique avec AFP

Nord du Mali: des bars saccagés à Tombouctou

février 25, 2017

Bamako – Des dizaines de jeunes dénonçant la vente d’alcool ont saccagé samedi des bars et débits de boissons à Tombouctou, haut lieu de l’islam dans le nord du Mali, ont indiqué à l’AFP témoins, meneurs et sources policières.

« Les jeunes étaient très organisés. Ils avaient ciblé les endroits à détruire. De nombreuses bouteilles de bière ont été cassées et des sachets contenant de l’alcool détruits », a témoigné anonymement un habitant joint par téléphone dans cette ville historique située à plus de 900 km au nord de Bamako.

Certains récits font un lien entre ces saccages et la mort récente d’un jeune, présumé habitué des bars, après consommation de substances illicites, mais jusqu’à samedi soir, aucun détail n’avait pu être obtenu sur ce sujet.

Un des meneurs, Hamed Haïdara, a expliqué que les mouvements n’étaient pas liées « à la mort d’un seul jeune », une autre raison est que « beaucoup de jeunes qui boivent, surtout de l’alcool en sachets, sont +déréglés du cerveau+ ». « Nous ne voulons plus de vente d’alcool à Tombouctou », a ajouté M. Haïdara, se disant membre de l’Association des jeunes musulmans.

Selon lui, il s’agissait d' »une campagne de salubrité publique » impliquant d’autres organisations de jeunes, pas uniquement de ceux qui se revendiquent musulmans. Une version confirmée par Ousmane Maïga, de l’Association de la jeunesse de Tombouctou.

« Depuis un moment » à Tombouctou, « la consommation d’alcool dans les bars a augmenté », les jeunes ont « décidé d’interdire désormais l’installation de lieux de dépravation », a déclaré M. Maïga.

Au moins cinq bars et débits de boissons ainsi qu’une boîte de nuit ont été mis à sac par « plusieurs dizaines » de jeunes, a indiqué une source policière sur place, un autre témoin évoquant une trentaine de manifestants.

Selon la source policière, cela représente environ la moitié des lieux de ce genre à Tombouctou, surnommée « Cité des 333 saints » en référence à des mausolées d’érudits et de personnages vénérés musulmans qu’abrite cette ville qui fut un grand centre intellectuel de l’islam.

Les musulmans représentent plus de 94% de la population du Mali, plus de 17 millions d’habitants, selon les estimations de juillet 2016.

Par ailleurs, selon d’autres sources policières et un responsable au gouvernorat de Tombouctou, des jeunes ont ciblé d’autres édifices soupçonnés d’être des maisons closes.

Ces bâtiments ont aussi été mis à sac ou incendiés, d’après ces sources qui n’étaient pas en mesure de fournir de détails.

Tout était « terminé » dans l’après-midi et aucun blessé n’avait été signalé, selon un responsable de la police.

Il y a eu pour « des millions de francs CFA (des milliers d’euros) de marchandises » détruites dans les bars et débits de boissons, en attendant l’évaluation concernant les sites, a estimé le propriétaire d’un hôtel épargné.

Tombouctou a connu des scènes similaires en avril 2012, alors que le nord du Mali était contrôlé par des rebelles touareg alliés à des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont fini par les évincer.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 par la France, et qui se poursuit depuis. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

D’après un policier, il y a environ trois mois, des tracts attribués aux islamistes avaient nuitamment été collés, appelant à la fermeture de « lieux de débauche » de Tombouctou.

Romandie.com avec(©AFP / 25 février 2017 21h58)