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La Russie reconnait le caractère nucléaire de l’explosion sur une base militaire

août 10, 2019

 

Après deux jours de silence, la Russie a reconnu samedi que l’explosion survenue jeudi sur une base de lancement de missiles dans le Grand Nord avait un caractère nucléaire, revoyant aussi à la hausse le bilan, désormais d’au moins cinq morts. Dans un communiqué, l’agence nucléaire russe Rosatom a annoncé que cinq membres de son personnel ont été tués dans cette explosion, ajoutant que trois autres personnes, victimes de brûlures, avaient été blessées.

Rosatom a précisé que ses personnels fournissaient de l’ingénierie et du support technique pour «la source d’énergie isotopique» du moteur du missile, alors que l’armée n’avait pas décrit l’accident comme impliquant du combustible nucléaire. Un communiqué de Rosatom cité par les médias russes a plus tard donné plus de détails sur le drame, précisant qu’il s’est déroulé sur une «plate-forme maritime» et que l’explosion a jeté plusieurs employés de Rosatom à la mer. «Les recherches ont continué tant qu’il restait de l’espoir de les retrouver vivants. Seulement après ça, nous avons fait état de la mort des cinq collaborateurs de Rosatom», a indiqué ce communiqué qui précise que les employés connaissait le «risque potentiel» qu’ils courraient.

«Brève hausse de la radioactivité» ?

Immédiatement après l’accident, le ministère de la Défense avait seulement indiqué que les faits s’étaient produits lors de l’essai d’un «moteur-fusée à ergols liquides» et fait état de deux «spécialistes morts des suites de leurs blessures» et six autres blessés. Il n’était pas clair samedi si les cinq morts évoqués par Rosatom incluaient aussi les «spécialistes» dont la mort a été annoncé par l’armée. Les autorités n’ont jusqu’à présent publié que peu de détails sur l’accident qui a touché une base du village de Nionoksa, ouverte en 1954 et spécialisée dans les essais de missiles de la flotte russe, notamment des missiles balistiques.

Si l’armée russe et un porte-parole du gouverneur régional ont déclaré jeudi qu’il «n’y a pas eu de contamination radioactive», la mairie de Severodvinsk, ville de 190.000 habitants à une trentaine de kilomètres de la base, avait assuré sur son site internet que ses capteurs avaient «enregistré une brève hausse de la radioactivité». Le post a ensuite été retiré du site internet de la mairie, qui n’a pas non plus précisé jusqu’à quel niveau était montée la radioactivité. Un responsable local de la défense civile, Valentin Magomedov, a lui déclaré à l’agence de presse TASS que le niveau de radiation était monté jusqu’à 2.0 microsievert par heure pendant trente minutes, la limite règlementaire d’exposition étant de 0,6 microsievert par heure.

Samedi, Greenpeace Russie a publié une lettre de responsables d’un centre de recherche nucléaire donnant le même chiffre, mais affirmant que les radiations ont duré au moins une heure, sans que cela présente de risques pour la santé selon les responsables. Les habitants de Severodvinsk se sont en tout cas rués dès vendredi sur les stocks d’iode et d’iodifères vendus en pharmacie. Selon Rosatom, les blessés sont soignés dans «un centre médical spécialisé». Le pire accident nucléaire de l’histoire a eu lieu en 1986 en Union soviétique, dans la centrale ukrainienne de Tchernobyl, les autorités ayant été accusées d’avoir cherché plusieurs semaines à cacher l’ampleur du désastre.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Attaque de Boko Haram sur une base militaire: le bilan s’alourdit à 48 soldats tués

septembre 3, 2018

Kano (Nigeria) – Le groupe jihadiste Boko Haram a tué au moins 48 soldats jeudi dernier dans l’attaque d’une base militaire dans le nord-est du Nigeria, a appris l’AFP lundi de source militaire, un chiffre alourdissant le précédent bilan qui faisait état de 30 morts.

« Pour l’instant, nous avons retrouvé les corps de 48 soldats », a témoigné, sous couvert d’anonymat, un militaire à Zari, base à la frontière avec le Niger, dans un contexte de forte recrudescence des attaques contre l’armée nigériane du groupe de l’Etat islamiste d’Afrique de l’Ouest (ISWAP).

« Les corps de 31 soldats ont été retrouvés sur les lieux de l’attaque (l’un d’eux à succombé à ses blessures), et 17 autres ont été retrouvé hier (dimanche) par les équipes qui ont ratissé le district de Zari », a expliqué à l’AFP cet officier.

Une autre source militaire contactée sur place fait état du même bilan, indiquant également que l’attaque a « blessé 20 soldats » en plus des 48 tués.

Samedi, plusieurs sources militaires avaient informé l’AFP de l’attaque à l’arme lourde d’une base militaire, située entre la frontière du Niger et le bassin du lac Tchad, zone de repli de la faction d’ISWAP.

« Les insurgés sont arrivés en grand nombre dans des camions et transportaient des armes lourdes », a expliqué un officier. « Ils ont engagé des soldats dans une bataille qui a duré une heure. »

« Leur force de frappe a été si puissante que les troupes ont été contraintes de se replier temporairement avant l’arrivée des renforts » terrestres et aériens, a-t-il ajouté.

Cette attaque a été revendiquée dans un court communiqué d’ISWAP.

L’armée nigériane a officiellement reconnu un combat important entre les soldats et les insurgés mais n’a fait état pour l’instant que de « plusieurs insurgés » tués, niant toute perte de son côté.

S’attaquant rarement aux civils, la faction d’ISWAP cible principalement l’armée nigériane ou la force conjointe régionale qui ont subi de lourdes pertes les attaques de ces dernières semaines.

Dans un autre communiqué, l’ISWAP avait également affirmé mercredi avoir tué « plusieurs » soldats nigérians dans une attaque au mortier contre la base militaire d’Arge, dans la région du Lac Tchad, sans que l’AFP n’ait pu jusqu’à présent confirmer l’information.

Mi-août, des centaines de soldats ont protesté en tirant en l’air à l’aéroport de Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno (nord-est), pour signifier leur refus d’être envoyés sur une base dans la région reculée du lac Tchad.

L’insurrection de Boko Haram et sa répression par l’armée ont fait plus de 20.000 morts et quelque 2,6 millions de déplacés depuis 2009. Selon des ONG, 11 millions de Nigérians ont un besoin urgent d’aide humanitaire.

Romandie.com avec(©AFP / 03 septembre 2018 10h44)                                                        

Syrie: les frappes américaines, un acte « irresponsable » et « idiot » (présidence)

avril 7, 2017

Damas – La présidence syrienne a qualifié jeudi les frappes américaines contre une base militaire du régime d’acte « irresponsable » et « idiot ».

« Tout ce qu’a entrepris l’Amérique n’est qu’un acte idiot et irresponsable, et révèle sa vision à court terme (…) et son aveuglement sur les plans politique et militaire », a indiqué la présidence dans un communiqué.

Washington a affirmé avoir tiré vendredi 59 missiles de croisière sur la base militaire aérienne d’Al-Chaayrate, dans le centre de la Syrie, en réponse à une attaque chimique présumée imputée par le président américain Donald Trump au « dictateur Bachar al-Assad ».

Le régime a catégoriquement nié être à l’origine de l’attaque chimique présumée qui a tué mardi au moins 86 personnes dans la localité rebelle de Khan Cheikhoun (nord-ouest) et a provoqué des réactions indignées dans le monde entier.

Selon la présidence syrienne, les frappes américaines « renforcent la détermination de la Syrie à frapper ces agents terroristes (ndlr: les insurgés), à continuer à les écraser et à accélérer la cadence, où qu’ils soient sur le territoire syrien ».

Ces frappes sont la première action militaire américaine directement dirigée contre le régime de Damas depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie.

Ce conflit a fait plus de 320.000 morts et jeter des millions de personnes sur les routes.

Romandie.com avec(©AFP / 07 avril 2017 14h09)

Boko Haram attaque une base militaire dans le nord-ouest du Cameroun

janvier 12, 2015

Yaoundé – De nombreux combattants du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont lancé lundi une attaque ciblant notamment une base militaire dans le quartier administratif de Kolofata (nord-ouest du Cameroun), provoquant la fuite de nombreuses personnes, a appris l’AFP de source policière camerounaise.

Un groupe (de membres de) Boko Haram a attaqué Kolofata (région de l’extrême-nord) ce matin (lundi). Ils ont ciblé notamment la base militaire de la ville, a affirmé sous couvert d’anonymat un officier de police, joint dans la région.

L’attaque a visé le quartier administratif où se trouvent la sous-préfecture, la gendarmerie et les camps du BIR (Bataillon d’intervention rapide, unité d’élite de l’armée), a ajouté une source proche des autorités traditionnelles locales.

Dès que les populations ont entendu les premiers coup de feu, elles ont fui la ville. Les tirs étaient très nourris, a ajouté cette source.

Aucun bilan sur d’éventuelles victimes de l’attaque n’était disponible lundi en début d’après-midi.

Le chef de Boko Haram Abubakar Shekau a menacé dans une vidéo postée sur Youtube le président camerounais Paul Biya, début janvier.

Paul Biya, si tu ne mets pas fin à ton plan maléfique, tu vas avoir droit au même sort que le Nigeria (…) Tes soldats ne peuvent rien contre nous, a déclaré M. Shekau.

Boko Haram a lancé depuis quelques mois une série d’attaques dans la région du nord-ouest du Cameroun, où une longue frontière commune court avec le nord-est du Nigeria, contrôlé en grande partie par le groupe islamiste.

Les jihadistes de Boko Haram se sont emparés ces derniers mois de plus d’une vingtaine de localités de cette région, proclamant un califat dans les zones sous son contrôle.

L’armée camerounaise a mené pour la première fois des frappes aériennes contre Boko Haram en décembre.

Kolofata a été plusieurs fois la cible de Boko Haram, notamment en juillet 2014 où plusieurs personnes avaient été tuées. 27 personnes, dont l’épouse d’un vice-Premier ministre, avaient été enlevées puis libérées après plusieurs semaines de captivité.

Romandie.com avec(©AFP / 12 janvier 2015 14h38)

Nigeria: Boko Haram s’empare d’une base militaire sur les rives du lac Tchad

janvier 4, 2015
Des soldats nigérians dans les rues de Baga, dans l'Etat de Borno, en avril 2013.AFP PHOTO / PIUS UTOMI EKPEI

Des soldats nigérians dans les rues de Baga, dans l’Etat de Borno, en avril 2013.AFP PHOTO / PIUS UTOMI EKPEI

Nigeria Nigeria

Boko Haram a pris le contrôle samedi matin de la base militaire de la force multinationale de Baga, à quelques kilomètres du lac Tchad. Les troupes nigérianes seules sur le site ont pris la fuite.

Après avoir pris le contrôle de la base de Baga, la secte islamiste s’est ensuite attaqué à plusieurs villages des environs dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres, comme l’explique le sénateur de l’Etat du Borno Nord, Maina Ma’aji Lawan, joint par RFI : « Les éléments de Boko Haram ont attaqué la base de la force multinationale à Baga hier matin [samedi]. Et à la fin de la journée, ils en avaient le contrôle, car nos troupes avaient évacué les lieux. Ils ont ensuite pris la direction de la ville de Baga qu’ils ont saccagé, puis ils sont allés à Doron Baga, ils l’ont saccagé aussi.

Puis à Bundaram… Là aussi, ils ont pillé l’endroit, etc. Concrètement, ce sont tous les villages des environs qu’ils ont attaqués après avoir pris le contrôle de la base. Les villageois comme les militaires ont fui. Et dans toute la région, à l’heure où nous parlons, c’est le chaos total. Parce que les gens ne savent plus dans quelle direction fuir ni vers qui se tourner pour être protégés.

C’est vraiment un coup dur pour toutes les autres villes qui ne sont pas encore tombées dans la région. Cela va ébranler non seulement le moral des populations civiles, mais aussi toute l’architecture des forces de défense. D’un point de vue stratégique, il n’y a plus d’autres objectifs importants pour Boko Haram. Parce que depuis Baga, vous n’avez qu’à étendre le bras et vous êtes au Niger, vous faites un pas dans une autre direction et vous êtes au Tchad. Et vous êtes aussi à deux pas du Cameroun. C’est pourquoi ils avaient décidé de localiser la base de la force multinationale régionale dans cette ville.

Des troupes de la région étaient basées là depuis longtemps. Depuis les années 1980, alors qu’on était en plein conflit au Tchad, il y avait dans cette ville une force qui était le précurseur de celle que l’on connait aujourd’hui. C’est vraiment désespérant. A l’heure actuelle, de tous ces villages, Mile 3, Baga, Doron, Bunduram, etc., la population fuit. Il n’y a pas de moyens de transport. Ceux qui ont fui par le lac avec des bateaux, on ne sait pas ce qu’ils sont devenus. Tous les environs sont contrôlés par Boko Haram, donc les autres ont fui à pied en direction de Maiduguri, par différents chemins dans la brousse ».

Dans toute la région, à l’heure où nous parlons, c’est le chaos total, parce que les gens ne savent plus dans quelle direction fuir.
Rfi.fr témoignage de Maina Ma’aji Lawan Sénateur.

Barack Obama s’offre une partie de golf avec Tiger Woods

février 19, 2013

Le président américain s’est détendu avec la star des greens

Barack Obama s’offre une partie de golf avec Tiger Woods

ObamaboTiger Woods portrait ôte sa casquetteTiger Woods

Amateur de golf, Barack Obama a eu le privilège d’affronter la superstar Tiger Woods sur un parcours privé situé à Palm City, sur la côte Atlantique de Floride

Profitant de l’un de ses rares moments de détente depuis qu’il a entamé son second mandat de la tête des Etats-Unis, le 20 janvier, Barack Obama a affronté sur le green le roi de la discipline Tiger Woods, actuel n°2 mondial (derrière Rory McIlroy). « Le président a joué au golf aujourd’hui avec le représentant américain au Commerce Ron Kirk, Jim Crane et Tiger Woods », a indiqué le porte-parole adjoint de la présidence, Josh Earnest comme le rapporte l’AFP.

Très peu d’informations ont filtré sur cette partie à huit clos. Le score n’a même pas été révélé. « Le président a dit à Tiger: le dernier tournoi que tu as joué était sympa à regarder. C’est bon de te voir bien jouer à nouveau», a confié un témoin au magazine Golf Digest. Le président et Woods ont joué 18 trous ensemble et M. Obama a ensuite enchaîné neuf trous sans lui.»

Ce n’était pas la première rencontre entre les deux hommes puisque Tiger Woods avait été invité à la maison blanche en 2009. L’AFP précise que Barack Obama est un golfeur régulier. «M. Obama a l’habitude de jouer sur le terrain de la base militaire d’Andrews, près de Washington, ainsi que lors de ses vacances d’été et d’hiver, respectivement dans l’île huppée de Martha’s Vineyard (Massachusetts), et dans son archipel natal d’Hawaii», précise l’agence France-Presse.

Cette partie très privée a suscité le courroux des journalistes accrédités par la Maison-Blanche. «Je peux dire qu’une large part de nos membres, que ce soit la presse écrite, électronique, radio ou télévisée, m’ont exprimé leur grande colère pour n’avoir eu absolument aucun accès au président des Etats-Unis pendant tout ce week-end, a déclaré le président de l’Association des correspondants de la Maison Blanche, Ed Henry. Il existe un principe tout simple mais très important pour lequel nous continuerons à nous battre, pour aujourd’hui et dans les jours à venir: la transparence! »

Gala.fr par A.M

Mali: près de Tombouctou, au milieu des dunes, les ruines de la villa de Kadhafi

janvier 30, 2013
Mali: près de Tombouctou, au milieu des dunes, les ruines de la villa de Kadhafi Mali: près de Tombouctou, au milieu des dunes, les ruines de la villa de Kadhafi © AFP

Au milieu des dunes semées d’épineux, quelques pans de mur et des gravats de calcaire. La maison du défunt « Guide » libyen Mouammar Kadhafi à Tombouctou, utilisée par les jihadistes qui occupaient la cité malienne, n’est plus que ruines, dévastée par des missiles français.

La demeure que certains qualifient de « palais » était plutôt une villa au vu de ses dimensions (environ 200 mètres carrés au sol), construite de plain pied sur un domaine sableux de cinq hectares juste après la sortie de la ville, sur la route de l’aéroport.

Les islamistes armés – Al-Qaïda au Maghreb islamique et Ansar Dine, (Défenseurs de l’islam) – qui ont occupé Tombouctou près de 10 mois, amputant, lapidant et terrorisant la population avant de prendre la fuite le week-end dernier face à l’avancée des armées française et malienne, l’ont utilisé comme base logistique: ils y stockaient armes et munitions, selon des sources locales et le gardien des lieux.

Mais leur quartier général se trouvait dans l’ancienne base militaire du centre-ville, où les soldats maliens ont aujourd’hui repris leurs quartiers.

Résultat de l’attaque française du 22 janvier: seuls quelques pans de murs sont encore debout, peints en blanc à l’intérieur, l’extérieur étant composé des blocs de calcaires typiques de l’architecture locale.

« Il n’y a eu aucun mort civil, aucun blessé », avait alors indiqué une source sécuritaire malienne.

Un habitant de Tombouctou, proche du monde des affaires, avait par contre affirmé que « des islamistes avaient été tués » par les missiles. Impossible de vérifier si des cadavres pourrissent sous l’énorme tas de gravats.

« Avant c’était joli »

Des fragments de décorations et de meubles montrent qu’ici comme dans ses résidences en Libye, l’intérieur des lieux avait été aménagé avec le kitsch qu’affectionnait le « Guide » libyen, tandis que l’extérieur semblait « moderne », selon plusieurs habitants.

« Avant, c’était joli », se souvient le gardien des lieux, Al Mehedi Dicko, 39 ans, qui vit toujours dans une tente à l’entrée du domaine et ne sait pas si des rebelles se trouvaient là au moment du bombardement.

Selon lui, « Kadhafi n’est jamais venu. Mais son fils, Seif al-Islam, est venu il y a trois ans, avec beaucoup de soldats ».

« Parfois aussi, des Libyens importants venaient », poursuit M. Dicko, sans pouvoir les nommer. « Ils étaient gentils, ils donnaient de l’argent et beaucoup de cadeaux ».

Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, est une ville-phare de la culture musulmane en Afrique, classée au patrimoine mondial de l’humanité.

Le terrain où se trouve la maison avait été offert au colonel Kadhafi en 2006 par les autorités maliennes, un geste très politique: avant le conflit malien, près de la moitié de la population de Tombouctou était composée de Touareg – aujourd’hui en fuite pour éviter des représailles – dont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion), est en partie à l’origine de la crise actuelle.

C’est le MNLA qui, profitant de la faiblesse militaire malienne, avait commencé à conquérir le nord du pays début 2012, rapidement supplanté par les groupes armés liés à Al-Qaïda.

Mouammar Kadhafi lui-même avait toujours choyé les Touareg, ethnie vivant à cheval sur plusieurs pays (Libye, Algérie, Niger, Mali). Il était allé jusqu’à leur octroyer des « passeports touareg », reconnaissant ainsi leur existence en tant que nation, et leur distribuait abondamment argent et cadeaux.

De nombreux Touareg étaient également enrôlés dans l’armée libyenne – leurs armes circulent aujourd’hui au Mali – et ont combattu pour le « Guide » lorsqu’il a été confronté à une insurrection populaire, appuyée par les Occidentaux, qui a finalement entraîné sa mort le 20 octobre 2011 à Syrte (Libye).

Jeuneafrique.com avec AFP