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Le pape exhorte à porter la foi « à tous » durant la veillée pascale

avril 19, 2014

Le pape François a appelé les catholiques à porter la foi « jusqu’aux confins de la Terre », samedi soir lors de la veillée pascale dans la basilique Saint-Pierre à Rome. Lors de son homélie, il a affirmé que Pâques signifie « puiser une énergie nouvelle à la racine de notre foi ».

Son message rappelait son souhait répété d’une Eglise catholique plus proche des gens ordinaires, plus internationale et moins auto-centrée sur le Vatican. François a ainsi appelé les fidèles à devenir des « témoins » de la résurrection du Christ,

Il a ajouté: « Ce n’est pas un retour en arrière, ce n’est pas une nostalgie. C’est revenir au premier amour, pour recevoir le feu que Jésus a allumé dans le monde, et le porter à tous, jusqu’aux confins de la Terre ».

Lors de la cérémonie, le pape a administré les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation et première communion) à une dizaine de personnes âgées de 7 à 58 ans. Celles-ci venaient respectivement d’Italie, du Belarus, du Sénégal, du Liban, de la France et du Vietnam.

Le rite de la veillée pascale avait débuté dans l’atrium de la Basilique Saint-Pierre par la bénédiction du feu et la préparation de la bougie de Pâques, avant la procession vers l’autel en silence dans l’obscurité totale de la nef. Cette « liturgie de la lumière » a culminé avec le cantique « Exsultet ».
Chemin de croix

Vendredi soir, le traditionnel Chemin de croix avait attiré 40’000 fidèles au Colisée de Rome. Le pape avait alors prié pour les précaires victimes de la crise, les enfants et femmes abusés et maltraités, les victimes de l’alcool et de la drogue.

Dans le même temps, il a fait porter son aumône de Pâques à des sans-abris, réfugiés autour de la gare centrale Termini à Rome avec un billet de 50 euros (61 francs) pour chacun. Et samedi matin, le même don a été offert à une trentaine de femmes hébergées au Vatican par les soeurs de mère Teresa de Calcutta, a rapporté Radio Vatican.
Messe de Pâques

Dimanche, pour la célébration du jour le plus saint du calendrier catholique romain, le pape argentin célébrera la messe de Pâques sur la Place Saint-Pierre, suivie de la bénédiction Urbi et Orbi depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre. Celui-là même où il apparut pour la première fois le soir de son élection en mars 2013.

Des centaines de milliers de fidèles sont attendus à cette occasion à Rome. La ville se prépare par ailleurs à accueillir une foule de fidèles dimanche prochain pour la canonisation de Jean XXIII et de Jean Paul II.

Romandie.com

Les véritables raisons du renoncement de Benoît XVI

février 14, 2013

Au cours de sa dernière messe en tant que pape, Joseph Ratzinger a dénoncé les divisions de l’Église qui ont provoqué son abdication. Explications.

Le pape Benoît XVI, le 7 novembre 2012.Le pape Benoît XVI, le 7 novembre 2012. © Alberto Pizzoli / AFP

 
 La basilique Saint-Pierre n’était pas assez grande mercredi après-midi pour accueillir tous les fidèles qui ont voulu assister à la messe d’entrée en carême, la dernière messe publique célébrée par Benoît XVI. Au cours de son homélie, sous les fastes de la basilique et dans l’impressionnant recueillement de tous les participants, le pape a déclaré : « La lecture de l’Ancien Testament invite tous les chrétiens à réfléchir sur l’importance du témoignage de la foi et de la vie chrétienne pour chacun d’entre nous et pour notre communauté. Ce visage de l’Église est parfois défiguré. Je pense en particulier aux fautes contre l’unité de l’Église, aux divisions dans le corps ecclésial. »

Paroles qui portent un nouvel éclairage sur les véritables motifs de sa renonciation. La révélation, mardi, de l’opération cardiaque subie par Benoît XVI à l’automne dernier avait laissé penser que c’était pour des raisons de santé qu’il abdiquait. Or, il ne s’agissait que d’une intervention de routine consistant à remplacer les piles de son pacemaker. Joseph Ratzinger est âgé, 85 ans, et fragilisé par des arythmies cardiaques et de l’hypertension. Ce n’est toutefois pas un grand malade au bord du naufrage. L’allusion aux « divisions du corps ecclésial » renvoie en revanche à l’anarchie de la curie romaine et aux récents scandales qui ont ébranlé l’Église.

Rupture

L’affaire Vatileaks a beaucoup peiné Benoît XVI. Tout d’abord car c’est au sein de la « famille pontificale » – les personnes qui s’occupent de son intimité – que se nichait le traître. Mais aussi et surtout parce que les documents secrets révélés au public ont mis à nu les tensions dans le gouvernement de l’Église. La curie est divisée en clans ennemis qui font référence respectivement aux cardinaux Bertone, Sodano et Bagnasco. Les factions s’affrontent au détriment du bien de l’institution. Scandales financiers, comme ceux qui se multiplient au sein de l’IOR, la banque du Vatican, et sexuels, comme l’accusation d’homosexualité portée contre Dino Boffo, le directeur de l’Osservatore Romano : tout est bon pour délégitimer l’adversaire. Et la parole du pape n’est plus écoutée. Ainsi Benoît XVI n’est-il même pas arrivé à imposer la transparence au sein de l’IOR, accusé de blanchir des capitaux illicites.

L’abdication de Benoît XVI apparaît donc comme un geste extrême de rupture avec le système gangrené. Quelques semaines seulement avant de devenir pape, Joseph Ratzinger avait dénoncé « la saleté dans l’Église ». En vain. Son successeur devra donner un grand coup de balai.

Le Point.fr